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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 12:57

 
 




Par Par Shanda Tonme
Le Messager 09-06-2009


La mort enfin annoncée officiellement de monsieur Omar Bongo exprime d’abord une très grande honte pour l’Afrique. L’on a beau essayé de jouer des apparences, les souffrances que ces présidents engendrent, les humiliations qu’ils génèrent, et les travers qu’ils secrètent au quotidien, constituent globalement les éléments du tableau par lequel, l’Afrique noire particulièrement, demeure à la traîne du reste du monde.


Il est très frappant de constater avec quelles précautions, quelles habillages maladroits et malveillants, les médias occidentaux, s’emploient à vouloir présenter le pays et le peuple du Gabon, sans faire ressortir le caractère fasciste, autoritaire et obscurantiste d’un pouvoir sauvage qui aura instauré la ruine de l’intelligence, la peur, la corruption, et le découragement.


Ce que l’on veut amener les Africains à faire, c’est de verser vraiment des larmes de crocodile. Omar Bongo a causé trop de torts à l’Afrique, au monde noir. Ces dictateurs finissent, à force de se voir ouvrir les portes de l’Elysée et de la Maison Blanche, par se prendre pour des gens normaux, pour des rois investis du pouvoir divin de régner sur leur peuple.


Sagesse et puissance de pacotille

Bongo était appelé sage, sur la simple base d’une longue présence à la tête du pays garantie par la mafia française. On a ainsi et tout le temps, imposé aux Africains de grands malades que l’on utilisait et usait pour la circonstance, pour maintenir l’illusion que l’on traitait avec les représentants du continent. Ces gens sont qualifiés de puissants, d’hommes forts, de tous les superlatifs que l’on ne trouve pas en Occident lorsqu’il s’agit de parler d’un gouvernant. De Mobutu à Bongo en passant par Eyadema et la suite, il faut aujourd’hui convenir que nous sommes entrés dans l’ère des contradictions radicalement insolubles et mortelles avec l’Occident.

L’Europe qui a débattu longuement pour choisir ses députés, n’a à aucun moment fait de l’Afrique, une priorité, un sujet d’intérêt, un lieu de défi, une terre fertile méritant de l’attention. De parfaits plantés ici et entretenus par des mafias sanguinaires, couvrent ces bandits qui s’entêtent à mourir au pouvoir, à crever dans des cliniques chic des pays où ils ont gardé notre argent volé. Ces pillards ne sont en fait ni puissants ni sages, ils sont mortels, faibles, fragiles, pitoyables.


Des maladies que l’on conteste, aux morts que l’on cache

Le destin des mortels est bien trop cruel, pour que de basses manœuvres de quelques courtisans, tentent à chaque fois, de détourner la vérité sur les malades et sur les morts. Il faut maintenant penser à tous ces journalistes emprisonnés pour avoir évoqué un simple malaise de certains dictateurs, pour avoir parlé trop vite de la mort de quelques autres, pour avoir rendu public le bilan médical craquelant de ces prédateurs de l’obscurité et ces reptiles qui alimentent de leurs actes rétrogrades, toutes les misères et toutes les souffrances du monde. Ces individus qui au soir de leur vie remplie d’agapes et d’autant de regrets, ne songent pas à quitter rapidement le pouvoir et à s’excuser, méritent tous les procès, toutes les sentences, et toutes les condamnations.


 
Omar Bongo est mort dans le plus inacceptable des chagrins pour lui, dans la pitié et la solitude du roi nu. Que l’on reconnaisse que sa maladie a pris de l’ampleur depuis ces menaces de procès pour des biens immobiliers insolents acquis avec l’argent du peuple gabonais, le sang des travailleurs d’un petit pays pauvre, les richesses du sol et du sous-sol d’une nation meurtrie par des décennies de dictature, de régime sale. Que l’on nous dise la vérité de ce que, il a fallu prendre le temps de négocier et d’arranger la continuité du régime et des ses alliances mafieuses, avant de livrer au monde, la vérité sur la fin sombre d’un monstre qui porte une part importante de responsabilité dans l’arriération de l’Afrique contemporaine. Que l’on ne nous dise pas que c’est une mort comme une autre. Il est des morts qui libère l’humanité et celle-ci en est incontestablement une.


Les mythes de la succession et de la stabilité : un discours pour nègres

Lorsqu’il s’agit de l’Afrique, contrée de sauvages et de nègres, le discours est le même, d’un subjectivisme qui ferait brûler tous les diplômes de droit et de science politique. Parle-t-on, de stabilité et de succession en Europe ou aux Etats-Unis ? Parle-t-on de chef d’Etat qui aurait préparé sa succession dans un système de gestion politique moderne et démocratique ? Parle-t-on de craintes des lendemains pour un pays habité par des gens normaux ? L’Afrique et les Africains sont des espèces uniques, entièrement à part. D’où vient-il que l’on parle de ces gens qui devraient préparer ou arranger leur succession au lieu de s’interroger sur l’existence d’une loi fondamentale ?

La mort des dictateurs offre toujours l’occasion de mesurer combien raciste est restée l’Europe dans sa vision et sa considération politique de l’Afrique. Par ici, ce sont des singes qui ne connaissent ni élections ni transition pacifique, ni alternance démocratique. Par ici, pensent-t-ils et souhaitent-ils, il ne devrait exister que guerres civiles, tueries, crimes en tous genres et génocides.


L’implication de la France

Il n’y a aucun doute, que le temps du silence et des démentis maladroits, correspond au temps qu’il fallait à Paris pour arranger la succession à Libreville, avec l’appui du beau père éploré de Brazzaville. Mais l’histoire est sans pitié pour les dictateurs, qu’ils meurent au pouvoir comme ces Eyadema, Bongo, et Conté, ou qu’ils aillent finir comme des chiens errants ailleurs longtemps après avoir été chassés à l’instar du Shah Palhavi d’Iran, de Mobutu ou de Bokassa. A ceux qui sont malades et s’agrippent au pouvoir, il faut très vite conseiller que les soutiens des grands maîtres blancs et des amis privilégiés de Paris, n’arrêtent jamais la mort. Que vous soyez riche, noirs, jaunes, gentils ou sauvages,, vous êtes condamnés à crever comme des singes dans un buisson sombre investi par des fourmis et des hallucinations troublantes.
 
Il faut savoir partir, s’excuser et partir, partir avec tous les regrets, partir avant que la mort ne vienne vous précipiter dans l’arène des injures et des humiliations éternelles de votre peuple. Vous êtes, tous ces chefs autoproclamés présidents, un embarras pour le continent, et votre mort dans la posture de malade avide des privilèges et des honneurs illégitimes, constitue une très grande honte. Ce ne sont pas seulement vos enfants, familles et proches qui sont couverts de honte, c’est une race, la race des noirs, de tous ceux qui subissent impuissants, votre dictature et vos innombrables abus
.

La mort est finalement, un justicier démocratique, mais à trop attendre avant d’inviter certains individus dans la tombe, elle aggrave et prolonge les souffrances de nombreuses familles, d’honnêtes gens, de braves citoyens, d’innocents enfants et petits enfants. 



 

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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 01:42




La mort d’Omar Bongo officiellement confirmée


Par Hervé Gattegno Le point.fr 08/06/2009


Le certificat de décès d'Omar Bongo Ondimba a été signé par ses médecins espagnols lundi 8 juin à 14 heures et l'annonce de sa mort est devenue officielle à 17 h 30, heure de Paris.


 
Agé de 73 ans, le doyen des chefs d'Etat africains était hospitalisé à la clinique Quiron de Barcelone depuis le 11 mai. Il avait suspendu ses fonctions le 6 mai sans fournir d'explication officielle.

Omar Bongo était traité pour un cancer de l'intestin dans l'unité de soins intensifs de cet établissement réputé. Son état, jugé très grave depuis plusieurs semaines, s'était sensiblement dégradé durant le week-end, au point que sa famille et le premier cercle de ses proches ont été prévenus, dimanche, que le chef de l'Etat gabonais était entré "dans un coma irréversible" puis qu'il avait "perdu la vie". Nicolas Sarkozy avait également été destinataire de cette information - ainsi que nous l'indiquions dès dimanche soir.

Soldats français en alerte

La fille du président gabonais, Pascaline Bongo - qui est aussi la directrice de son cabinet -, avait alors quitté précipitamment Libreville, dimanche vers 23 h 30, pour gagner Barcelone en compagnie du président de l'Assemblée nationale gabonaise et du Premier ministre Jean Eyeghe Ndong. C'est ce dernier qui, lundi matin, a lu une déclaration devant la clinique
pour indiquer qu'Omar Bongo était "bien vivant" , pendant que les autorités gabonaises assuraient encore que l'illustre malade n'était en Espagne que pour un "check-up". Le Premier ministre a finalement remis à la presse, quelques heures plus tard, un texte écrit annonçant le décès du président Bongo.

Les palinodies qui ont entouré la divulgation de cette information doivent sans doute aux incertitudes liées à la succession du chef d'Etat gabonais - dont l'intérim sera assuré par la présidente du Sénat, Rose Francine Rogombé. Tout indique qu'une partie de son entourage a souhaité jusqu'au dernier moment en différer l'annonce pour éviter des troubles à Libreville et dans le pays. La base militaire française située au nord de la capitale gabonaise a été placée en état d'alerte.

Après une matinée d'atermoiements et de démentis officiels,  l'entourage du président gabonais a fini par confirmer sa disparition, annoncée dimanche soir par lepoint.fr.
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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 21:00





Officiel  le président gabonais est mort en Espagne


TANGUY BERTHEMET Le Figaro.fr 

 
08/06/2009 | Mise à jour : 19:37

Dans un communiqué, le premier ministre gabonais, Jean Eyeghe Ndong, a mis fin lundi aux supputations et aux rumeurs qui avaient émaillé les dernières heures d'Omar Bongo : «À 14 h 30, l'équipe médicale m'a informé, ainsi que les membres de la famille présents, que le président de la République, venait de rendre l'âme.» Le texte ne donne aucune autre précision sur les raisons du décès d'Omar Bongo, 73 ans, qui sera resté hospitalisé près d'un mois dans l'unité de soins intensifs d'une clinique de Barcelone. Selon une source française, Omar Bongo souffrait d'un cancer intestinal qui était entré dans sa phase terminale.

*         

Le président français a aussitôt exprimé sa «tristesse et son émotion», assurant que la France était «dans cette épreuve aux côtés du Gabon, de ses institutions et de son peuple». «C'est un grand et fidèle ami de la France qui nous a quittés, une haute figure de l'Afrique et un chef d'Etat qui avait su gagner l'estime et le respect de l'ensemble de ses pairs, notamment par ses nombreuses initiatives en faveur de la paix sur le continent africain», indique le communiqué de l'Elysée.


Au pouvoir depuis quarante et un ans, l'indéboulonnable président gabonais avait brusquement fait savoir le 6 mai, qu'il «suspendait momentanément» ses activités, laissant la gestion des affaires courantes au gouvernement. La situation totalement inédite avait sonné comme un aveu de la gravité de la maladie et semé l'inquiétude. L'officialisation de la fin du président a immédiatement vidé les rues de Libreville, les Gabonais se terrant chez eux effrayés par l'avenir incertain qui se dessine. Lundi soir, le Gabon a ordonné la fermeture des frontières. Car prendre la suite d'Omar Bongo sera délicat. Président omnipotent, clé de voûte d'un système complexe construit autour de clans rivaux et d'allégeances forcées ou intéressées, l'homme ne laisse aucun dauphin désigné.


Le premier cercle, la famille, est sans doute le mieux placé pour succéder au défunt doyen, à commencer par son fils Ali. Allié au ministre de l'Intérieur André Mba Obame, Ali Bongo, 50 ans, dirige le stratégique ministère de la Défense depuis dix ans. Il peut compter par ailleurs sur des appuis dans le très puissant Parti démocratique gabonais (PDG). En dépit de ces atouts, la voie n'est pas totalement ouverte à l'héritier. Le 20 mai dernier, une tentative menée par les « rénovateurs » pour le faire élire à la tête du PDG aurait d'ailleurs échoué.


Démarche dynastique

Le noyau familial compte un autre prétendant, Paul Toungui, nouveau chef de la diplomatie, mais surtout compagnon de la fille aînée d'Omar Bongo, Pascaline, directrice du cabinet du chef de l'État et grand argentier du régime. Ali Bongo, doit par ailleurs faire face à une certaine hostilité de la population, qui lui reproche son éducation française et sa mauvaise maîtrise des langues locales. Et, nombre de diplomates se montrent peu enthousiastes à l'idée de cette démarche presque monarchique.


Il lui faudra également faire face à l'entrée en lice, des « opposants » historiques, comme Pierre Mamboundou ou Zacharie Myboto, qui ont fini par rejoindre la galaxie Bongo. La mort du chef devrait raviver leurs ambitions en berne. Une ambition qui pourrait également naître chez les barons du régime. Ainsi, le général Idriss Ngari, 63 ans, ostracisé ces dernières années, possède toujours des amis dans la vieille garde du PDG et dans l'armée qu'il a très longuement dirigée. La mort du président gabonais pourrait aussi sonner le réveil d'un certain nationalisme des Fangs, l'ethnie dominante du Gabon, auxquels le pouvoir échappe depuis plus de quatre décennies.
 

Gabon une difficile succession


 
LIBREVILLE (AFP) - lundi 08 juin 2009 - 18h42 - Absence de dauphin désigné et d'opposants crédibles, volonté de la famille Bongo de conserver le pouvoir, équilibres ethniques à préserver: la succession à la tête du Gabon du président Omar Bongo Ondimba, après un règne de 41 ans, s'annonce complexe.




                     Ali Ben Bongo

Le nom le plus cité est celui d'Ali Ben Bongo, fils du président, 50 ans, ministre de la Défense. Des observateurs disent qu'il a été nommé à ce poste stratégique par son père en 1999 pour éviter tout coup d'Etat mais aussi pour le placer en vue de la succession.

Ses atouts sont nombreux.


Ancien ministre des Affaires étrangères, il est en bons termes avec Paris.

Il s'est aussi imposé comme un poids lourd du Parti démocratique gabonais (PDG), l'ex-parti unique fondé par son père, toujours ultra-majoritaire. Avec son ami André Mba Obame, ministre de l'Intérieur, Ali Bongo dirige le courant des "réformateurs" du PDG.
 



                 général Idriss Ngari

Considérés comme de jeunes loups aux dents longues, les deux hommes se heurtent notamment aux "caciques" du parti. Parmi eux, Idriss Ngari, un baron du régime de 60 ans, ministre de la Santé après avoir notamment été à la Défense. Certains prêtent au général Ngari des ambitions personnelles qui seraient bien accueillies par une frange du PDG.
 

D'autant qu'Ali Bongo a plusieurs handicaps à surmonter. Son père ne l'a jamais officiellement désigné comme dauphin, et surtout il est souvent considéré comme "un étranger" par l'homme de la rue.

Né au Congo-Brazzaville, élevé en France, il parle mal les langues locales et la rumeur le présente parfois comme un "Biafrais" adopté par le président Bongo lors d'un voyage au Nigeria en pleine guerre du Biafra.


Une rumeur qui persiste malgré ses démentis. "Certains prétendent que je serais Nigérian" mais ils "connaissent mal l'Histoire", affirme-t-il. Et de rappeler que la guerre du Biafra a commencé en 1967. A cette date, "j'ai déjà 8 ans. Je n'ai rien à prouver, je sais qui je suis".

Au sein du clan Bongo, un autre candidat pourrait entrer en lice, au risque de divisions familiales, en la personne de Paul Toungui.


Chef de la diplomatie après avoir été ministre de l'Economie, il est marié à Pascaline Bongo, la fille aînée et directrice du cabinet du chef de l'Etat. C'est elle qui gère les affaires familiales. M. Toungui ne portant pas le nom de Bongo, il est moins exposé aux critiques contre une succession "monarchique".





               Pierre Mamboundou

Les opposants Pierre Mamboundou ou Zacharie Myboto, ainsi que Paul Mba Abessole, désormais rallié au pouvoir, se voient aussi un destin national, et leurs partis ont déjà commencé à se mobiliser pour un éventuel scrutin.

Mais leurs compromissions avec le régime ont entaché leur crédibilité en vue d'une présidentielle, théoriquement organisée dans les 45 jours qui suivent le décès du chef de l'Etat.

Encore faut-il que la voie constitutionnelle soit suivie.
 

Selon une source proche de la présidence, un consensus pourrait se dégager, y compris au sein de l'opposition, pour organiser une transition jusqu'à la fin du mandat entamé par Omar Bongo, en 2012.

Tout ne se joue pas uniquement sur le plan politique, souligne en outre un haut fonctionnaire sous couvert de l'anonymat: le président Bongo avait mis en place un savant équilibre ethnique pour la répartition des pouvoirs.


"Il était le garant du système. Sans lui, chaque ethnie va revenir à une défense de ses intérêts propres
", estime-t-il.

"Les Fangs (la majorité relative dans le pays) voudront le pouvoir", prédit ce connaisseur de la politique gabonaise, convaincu que les autres ethnies ne se laisseront pas faire.

Un analyste proche du palais exclut toutefois que la succession puisse dégénérer en violences ethniques.

 

 

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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 15:40



AFP 08/06/2009 | 16:23


Le président gabonais Omar Bongo Ondimba est décédé aujourd'hui à 14H00 (12H00 GMT) à Barcelone, ont rapporté le journal catalan La Vanguardia et l'agence espagnole Europa Press, citant des sources anonymes proches de son entourage.

Omar Bongo, 73 ans, doyen des chefs d'Etat africains, au pouvoir depuis 41 ans, "est décédé à 14H00 cet après-midi à la clinique Quiron de Barcelone où il était soigné pour un cancer", a notamment indiqué le quotidien La Vanguardia sur son édition en ligne.
L'agence Europa Press a par la suite donné une information identique, citant également des sources proches de l'entourage de M. Bongo.

La clinique Quiron et le gouvernement espagnol, interrogés par l'AFP, se sont refusé à tout commentaire.

M. Bongo était hospitalisé à Barcelone depuis environ un mois.

Le Premier ministre gabonais Jean Eyeghe Ndong avait assuré ce matin à Barcelone que le président Bongo était "bien en vie", démentant l'annonce de son décès dimanche soir en France.

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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 13:39





BARCELONE (Espagne) 08 juin 2009 13h26 (AFP) - Le président gabonais Omar Bongo Ondimba est "bien en vie", a assuré lundi le Premier ministre Jean Eyeghe Ndong, démentant une information venue de France, après s'être rendu dans la clinique espagnole où le doyen des chefs d'Etat africains est hospitalisé.

"Nous avons constaté que le président de la République (...) Omar Bongo Ondimba est bien en vie", a déclaré le Premier ministre gabonais, après lui avoir "rendu visite dans la matinée".


Il a précisé qu'il s'était entretenu avec l'équipe médicale de la clinique Quiron, où est hospitalisé le président Bongo, 73 ans depuis début mai, en présence notamment du ministre gabonais des Affaires étrangères, du président de l'Assemblée nationale et de "quelques membres de la famille".


M. Eyeghe Ndong, qui lisait une déclaration, n'a pas commenté l'état de santé de M. Bongo et s'est refusé à répondre aux questions des journalistes.


Une source informée en Espagne suivant de près la situation, consultée lundi matin par l'AFP, a indiqué sous couvert de l'anonymat que le président gabonais était dans un état "grave, voire très grave" et qu'il pourrait être rapatrié sous peu à Libreville par avion médicalisé.

Le président Omar Bongo "n'est pas mort", a ensuite confirmé à l'AFP une source diplomatique espagnole.


Le Premier ministre gabonais a souligné que le Gabon allait protester officiellement auprès de la France pour dénoncer les "dérives répétées de la presse française" sur l'état de santé du président Bongo.

"J'ai instruit le ministre des Affaires étrangères, de transmettre par voie diplomatique aux autorités françaises compétentes la protestation du gouvernement gabonais face aux dérives répétées de la presse française, notamment des organes publics", a-t-il déclaré.


Dans la matinée, l'ambassadeur de France à Libreville, Jean-Didier Roisin, a été convoqué au ministère gabonais des Affaires étrangères qui lui a transmis une protestation verbale.


Une source proche du gouvernement français avait annoncé dimanche soir à l'AFP le décès du président Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 41 ans, confirmant une information du site internet de l'hebdomadaire français Le Point.

L'information n'avait pas été confirmée ou démentie officiellement dans la soirée à Libreville et à Paris, ni en Espagne.


"Cette information de la presse française a surpris et étonné le peuple gabonais et les plus hautes autorités de la République. C'est pourquoi (...) j'ai fait une (première) déclaration (dimanche) pour non seulement rassurer le peuple gabonais, car non seulement l'information n'était pas fondée mais aussi pour déplorer cette tendance de la presse française à vouloir semer le trouble dans l'esprit des gabonais, pour des objectifs inavoués",
a commenté lundi le Premier ministre gabonais.


Selon les autorités gabonaises, M. Bongo Ondimba avait été hospitalisé à Barcelone pour un simple "bilan de santé approfondi et des soins appropriés" début mai. D'autres sources interrogées par l'AFP avaient au contraire indiqué qu'il se trouvait dans un état "grave", soigné pour un cancer intestinal.


La présidence gabonaise avait annoncé le 6 mai que M. Bongo, avait décidé "la suspension momentanée de ses activités" de chef de l'Etat et que "toutes les audiences présidentielles (seraient) suspendues jusqu'à nouvel ordre".


"Omar Bongo Ondimba n'est pas décédé",
a indiqué la présidence gabonaise dans un communiqué publié lundi par le quotidien national L'Union, ajoutant qu'il "poursuit son séjour en Espagne après son check-up (...)" et demandant "au peuple gabonais de garder le calme et de rester vigilant".


A Libreville, la situation était calme lundi matin. On notait toutefois une présence militaire et policière en différents points clés de la ville, notamment devant la télévision publique ou encore sur la voie expresse qui entoure la capitale.

Les communications --en particulier internet-- étaient perturbées, mais l'activité était normale ou presque et la plupart des magasins ouverts.

 

 

Bongo: l'Elysée déplore un "emballement indécent"

Par Vincent Hugeux, publié le 08/06/2009 12:20 - mis à jour le 08/06/2009 12:25

 

Dimanche soir, une source "proche du gouvernement français" annonçait la mort du président gabonais. L'information a depuis été démentie par Libreville. Décryptage.

Tout porte à croire que l'annonce, dimanche soir, du décès du président du Gabon Omar Bongo Ondimba, était pour le moins prématurée. A l'Elysée, ce lundi à la mi-journée, on s'en tient au démenti formulé dans la matinée à Barcelone, lieu de l'hospitalisation du doyen des chefs d'Etat d'Afrique, par le Premier ministre gabonais Jean Eyeghe Ndong, puis "validé" par un diplomate espagnol.

Ces dernières heures, des membres du premier cercle familial d'Omar Bongo ont d'ailleurs confirmé à leurs interlocuteurs parisiens que le patriarche de Libreville est toujours en vie. Selon les experts africains de la présidence française, qui déplorent un "emballement indécent", la "source proche du gouvernement" qui a annoncé à l'Agence France-Presse la mort de Bongo se prévaut indûment de cette proximité. Il n'est  pas exclu que ladite source soit également à l'origine du "scoop" initial du site internet de l'hebdomadaire Le Point.

Les récents préparatifs d'un éventuel départ de Catalogne du "doyen" ont sans nul doute alimenté la rumeur d'une nouvelle dégradation de sa santé, que l'on sait extrêmement précaire. Or, il semble qu'on envisageait alors son retour au Gabon et non son transfert vers un hôpital de Paris ou de Neuilly-sur-Seine. "Voulait-il rentrer au pays parce qu'il se portait mieux ou pour y mourir? Mystère", concède un initié.

A Paris, les "gabonologues" les plus aguerris n'excluent pas une ultime hypothèse: l'entourage du président malade pourrait différer l'annonce de son trépas ou minimiser la gravité du mal dont il souffre pour "gagner du temps", et peaufiner les modalités d'une succession acrobatique.   

 

 

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1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 16:05



NIAMEY - AFP / 01 juin 2009 14h44 - Des partis politiques, syndicats et ONG au Niger ont annoncé lundi des manifestations de rue et des grèves pour empêcher la tenue du référendum sur la Constitution nigérienne voulu par le président Mamadou Tandja pour rester au pouvoir après la fin de son mandat.


"Le 7 juin, nous allons organiser simultanément de gigantesques manifestations à travers tout le pays pour nous opposer à la tenue du référendum",
a affirmé à la presse Hassoumi Massaoudou, membre du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS).


Principale force de l'opposition, le PNDS est également membre du Front de défense de la démocratie (FDD), une coalition de 231 ONG et partis politiques, dont certains issus de la coalition qui soutient M. Tandja, décidés à faire échec au scrutin référendaire.


Le président nigérien, âgé de 71 ans, a confirmé vendredi dans un message à la nation l'organisation d'un référendum portant sur une nouvelle constitution qui lui permettrait de se maintenir en fonction au-delà de la fin de son second quinquennat, prévue le 22 décembre.


M. Tandja n'a pas précisé la date de cette consultation.

La Cour constitutionnelle nigérienne a émis un avis défavorable à la tenue de ce scrutin. Au lendemain de cet avis le président Tandja a dissous le parlement.


Hassoumi Massaoudou a estimé que M. Tandja "veut instaurer un pouvoir absolu", et a prévenu que ceux qui s'opposent à son projet d'un troisième mandat ne "croiseront pas les bras" devant "le processus de démolition des institutions démocratiques".


"Nous allons organiser des grèves, des meetings, des marches et user de tous les moyens constitutionnels pour faire échec à ce projet funeste",
a ajouté Mohamed Bazoum, autre responsable du PNDS, qui appelle "la communauté internationale à agir face au chaos au Niger ".

Dimanche, les sept centrales syndicales du Niger ont décidé de lancer des grèves pour briser les ambitions de M. Tandja.

"La principale arme des syndicats est l'arrêt de travail, nous sommes prêts à aller à cette extrémité au cas où le président Tandja refuse de reculer", a menacé Issoufou Sidibé, secrétaire général de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN).


"Nous allons organiser des marches, des opérations villes mortes contre le référendum",
a martelé Mahamane Hamissou président du Collectif de la société civile nigérienne.

 

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1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 03:07





APA-Dakar (Sénégal)
2009-05-31 12:55:11 - La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) a exprimé "sa vive préoccupation" devant la dissolution du parlement nigérien, le 26 mai 2009, par le président TANDJA Mamadou.


La RADDHO observe que la dissolution du parlement intervient vingt quatre heures après l’avis défavorable de la Cour Constitutionnelle concernant le projet de référendum relatif à la prolongation du mandat présidentiel.


"Pire, ajoute l'organisation, un véritable coup de force constitutionnel est en cours avec le projet de rédaction d’une nouvelle constitution dont la visé est de passer outre l’avis de la dite Cour".

La RADDHO estime avoir eu à "apprécier les efforts réels du Président Mamadou Tandja" qui a réussi, selon elle, à valoriser les ressources de son pays.


Il avait pris acte de la parole d’honneur de l’officier supérieur prenant l’engagement solennel de ne jamais tripatouiller la constitution, rappelle l'organisation de défense des droits de l'homme basée à Dakar.

"Irrationnelle et dangereuse est cette volte face qui ouvre une période d’incertitudes au Niger et en Afrique de l’ouest, après les coups d’état en Mauritanie, en Guinée et en Guinée Bissau", écrit la RADDHO dans un communiqué transmis au siège de APA dans la capitale sénégalaise.


Elle estime par ailleurs que ce Coup de force constitutionnel est de nature à compromettre tous les acquis démocratiques de même que toute l’architecture institutionnelle et constitutionnelle patiemment élaborée par consensus à la suite d’évènements tragiques de l’histoire récente du Niger.


Ce coup "va certainement ouvrir une nouvelle ère d’incertitudes et d’instabilités dans ce pays et en Afrique de l’Ouest", pronostique la RADDHO qui condamne "fermement ce coup de force institutionnel et constitutionnel rampant".


En outre, elle lance un appel à l’Union Africaine, à la CEDEAO, à la communauté internationale et à la société civile à prendre "toutes les initiatives appropriées pour faire échec au coup d’état rampant qui risque de créer un arrêt brutal de l’expérience démocratique du Niger".

S'adressant au président TANDJA, la RADDHO l'invite "à revenir sur sa décision et à trouver les moyens de quitter le pouvoir avec honneur et dignité avec l’aide des Nigériens et Africains".

L'organisation Non Gouvernementale a un Statut spécial à l’ECOSOC aux Nations Unies, et est également membre observateur à la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) de l’Union Africaine.

 

Niger: protestations après l'annonce d'un référendum constitutionnel
 

NIAMEY (AFP) - dimanche 31 mai 2009 - 12h42 - L'annonce par le président nigérien Mamadou Tandja de l'organisation d'un référendum portant sur une nouvelle constitution qui lui permettrait de briguer un troisième mandat entraine des protestations au Niger et à l'étranger, alors que la Libye n'y voit aucun inconvénient.
 

Le président libyen Mouammar Kadhafi a en effet estimé que "si le peuple juge que le président Tandja mérite d'être réelu, il peut le choisir deux, trois ou même dix fois".
 

A l'inverse, le département d'Etat américain a dit son "inquiétude". Le principal parti d'opposition nigérien a menacé le chef de l'Etat de le considérer comme un "putschiste". Les présidents des parlements africains se sont dits "préoccupés".
 

Le porte-parole du département d'Etat, Ian Kelly, a dans un communiqué écrit que cette initiative "risque de saper les avancées sociales, politiques et économiques durement gagnées pendant la décennie écoulée et constituerait un revers pour la démocratie".
 

Pour le Parti nigérien pour le démocratie et le socialisme (PNDS), principal parti d'opposition, "à partir de l'instant où M. Tandja dit qu'il convoquait un référendum, il sort de la légalité et il perd sa légitimité puisqu'il aura proclamé un coup d'Etat (...) nous le traiterons alors comme un vulgaire putschiste".

La section Afrique de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) réunie à Dakar a appelé, selon l'agence PANA, au "respect strict des dispositions constitutionnelles en vigueur au Niger". Les présidents de Parlement ont exprimé leur "vive préoccupation face aux menaces graves qui pèsent sur le processus démocratique au Niger"

Le chef de l'Etat libyen, président en exercice de l'Union africaine (UA), a estimé qu'il ne fallait "pas restreindre la volonté du peuple. Si le peuple juge que le président mérite d'étre réélu, il peut le choisir deux, trois ou même dix fois" a-t-il dit .

Tandja, 71 ans, élu en 1999 après un coup d'Etat, réélu en 2004, doit quitter le pouvoir le 22 décembre prochain. Il n'a pas précisé dans un message à la nation la date du référendum qu'il envisage afin d'achever plusieurs projets entrepris au nom de la stabilité du Niger.

La semaine passée, la Cour constitutionnelle du Niger a émis un avis défavorable à ce référendum. L'article 49 sur laquelle le président nigérien a veut s'appuyer pour convoquer le référendum, "ne peut servir de fondement à un changement de la constitution" a-t-elle dit. "Le maintien en fonction du président de la république au delà du terme de son mandat n'est pas conforme à la constitution" a-t-elle ajouté.
 

Le lendemain de l'avis de la Cour, le chef de l'Etat nigérien a dissous le Parlement qui examinait une lettre où il lui demandait son avis sur le référendum.

Menaçant, il a justifié cette dissolution par "le climat tendu de la scène politique" et veut ainsi "permettre au Niger d'entamer la 6e république avec une représentation nationale renouvelée et fortifiée".



Niger: "un revers pour la démocratie ?"


AFP  30/05/2009 | Mise à jour : 16:02
 

Les Etats-Unis ont mis en garde contre le risque de "revers pour la démocratie" au Niger après la décision du président Mamadou Tandja d'organiser un référendum afin de se maintenir au pouvoir après la fin normale de son mandat.


"Les Etats-Unis s'inquiètent des récentes annonces selon lesquelles le président Tandja prévoit d'organiser un référendum national sur une nouvelle constitution qui lui permettrait de prolonger son mandat",
a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Ian Kelly, dans un communiqué diffusé vendredi soir.


"Cela risque de saper les avancées sociales, politiques et économiques durement gagnées pendant la décennie écoulée et constituerait un revers pour la démocratie",
a averti M. Kelly.

Le président du Niger a confirmé vendredi soir dans un message à la Nation l'organisation d'un référendum portant sur une nouvelle constitution qui lui permettrait de se maintenir en fonction au-delà de la fin de son second quinquennat, prévue le 22 décembre. M. Tandja, 71 ans, n'a pas précisé la date de cette consultation.


M. Kelly a observé que pendant son mandat, M. Tandja avait été "un bon défenseur des intérêts de son pays en attirant des investissements internationaux et en lançant des travaux publics ambitieux, sur fond de stabilité sociale et politique".


Washington a précisé avoir "partagé avec le président Tandja l'intérêt de poursuivre une relation forte et chaleureuse avec le gouvernement et le peuple nigériens à l'approche de la fin de son mandat constitutionnel".

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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 10:46


 

Si un grand flou entoure encore la santé du président gabonais, hospitalisé à Barcelone pour un cancer abdominal, les médecins qui l'ont opéré récemment n'ont pu que constater l'avancée irréversible de sa maladie.

Omar Bongo bientôt de retour au Gabon


Un grand flou entoure la santé du président gabonais, toujours hospitalisé dans une clinique privée à Barcelone, pour un cancer abdominal. Seuls les plus proches membres de sa famille et ses médecins ont accès à sa chambre. Possible successeur, son fils Ali, ministre de la Défense, était cette semaine à Paris, tout comme son gendre, qui détient le portefeuille des Finances, Paul Toungui. Ce dernier a affirmé hier à des interlocuteurs français qu'Omar Bongo allait «plutôt bien» et qu'il retournerait «bientôt» à Libreville. Une perspective qui n'est pas forcément de bon augure quant à l'état de santé du président gabonais. Selon une source diplomatique, les médecins qui l'ont opéré récemment n'ont pu que constater l'avancée irréversible de sa maladie.

 

 

Source : le figaro. 29/05/2009 | Mise à jour : 08:12 |




Le monde nébuleux d’Omar Bongo


 

BBC News 14h33 GMT, le jeudi 21 Mai 2009 15:33 Grande-Bretagne


 
Les autorités françaises d'enquêter sur les avoirs du président gabonais Omar Bongo, qui est accusé de détournement de millions de dollars destinés à des services publics. Ici, Christophe Pons de BBC Focus on Africa magazine examine l'histoire du monde du plus ancien chef de l'État républicain.

 M. Bongo est l'un des trois dirigeants africains accusés de détournement de fonds par la branche française de la surveillance anti-corruption Transparency International - également à l'étude sont Denis Sassou-Nguesso de la République du Congo et Teodoro Obiang Nguema de Guinée équatoriale.


 
Il est allégué que le volume de biens immobiliers appartenant à la famille de M. Bongo en France, ne pouvait pas avoir été acheté avec un seul salaire. Ces dernières semaines, ce qui a été suivi par le gel de M. Bongo, les comptes bancaires en France, à la suite des allégations de corruption.
 
M. Bongo, qui a temporairement quitté son poste pour raisons de santé, tout en visitant l'Europe, a nié toute malversation. Mais les critiques ont longtemps soutenu que la longévité de M. Bongo au pouvoir a été la conséquence d'une combinaison de violence et de corruption.
 

Opposants assagis


 
La première vague de violence s'est produite dans les années 1970 lorsque plusieurs membres de l'opposition ont été tués. Puis, en 1990, la mort mystérieuse du leader de l'opposition Joseph Redjambe a déclenché des émeutes qui ont secoué des jours le régime.


 
Mais c'est l'argent qui est censé être l'arme ultime dans les mains du président et de sa famille. C'est l'argent qui a contribué à assurer la paix, le silence des critiques et les solides amitiés à l'étranger, notamment en France, son ancienne puissance coloniale.
 

Et au cours des dernières années, il est devenu de plus en plus évident que, soit à la suite d'intimidation ou de dons, tous les opposants politiques de M. Bongo ont jeté l'éponge.
Même Pierre Mamboundou, leader de l'Union du peuple gabonais (UPG) - jusqu'à récemment considéré comme le rival le plus crédible de M. Bongo - a désormais rejoint la longue liste des anciens opposants qui se sont calmés.


 
Avec une réputation sans l'homme et pas étranger à l'exil et l'emprisonnement politique, M. Mamboundou avait combattu et perdu deux scrutins présidentiels. En 2006, toutefois, il a cessé ses critiques publiques à l'égard de M. Bongo. L'ancien incendiaire ne fait pas mystère de ce que le président s'est engagé à lui verser 21,5 millions $ pour le développement de sa circonscription de Ndende.


 
La richesse du Président Bongo est peut être un secret bien gardé, mais il est considéré comme l'un des hommes les plus riches du monde. Ses actifs à l'étranger seulement la pointe de l'iceberg, mais ils fournissent plus d'un indice sur  l'étendue de sa fortune.
 
En 2007, une enquête policière sur l'immobilier détenu par le président et sa famille en France fait état de 33 propriétés à Paris et à Nice, d'une valeur estimée à 190 millions de dollars.


En 1999, une enquête du Sénat américain sur les pratiques dans le privé de la Citibank estime que le président de la République gabonaise avait sur  ses comptes personnels en banque 130 millions de dollars. En outre, le rapport a indiqué qu'il n'y avait "aucun doute que ces actifs financiers provenaient des finances publiques du Gabon."


M. Bongo a été également lié à l'enquête en 1990 de la propre entreprise pétrolière Elf-Aquitaine de l'Etat français qui était impliquée dans une ténébreuse affaire de monde sombre de  pots de vin et de financement des partis politiques.

Il a été désigné comme le bénéficiaire final de millions de dollars transférés dans des comptes bancaires en Suisse - mais encore une fois, il a fermement nié toute malversation.


La bataille pour la succession


 
Mais maintenant, la même richesse qui a permis à M. Bongo de consolider son emprise sur le pouvoir par le biais du favoritisme a généré une nouvelle vague de critiques qui perturbe le régime.

Dans  un manifeste publié en Décembre 2008, un réseau de la société civile gabonaise a lancé une attaque cinglante, non seulement contre M. Bongo, mais aussi sa fille Pascaline, qui est sa directrice de cabinet, et son fils Ali, qui est actuellement ministre de la Défense du Gabon.
 

Les deux sont accusés de gérer le pays comme leur propriété privée et d'essayer de se mettre en position pour succéder à leur père. Bruno Ben-Moubamba, un journaliste gabonais vivant en France et un des auteurs du manifeste va même plus loin en faisant valoir que Pascaline Bongo, prend toutes les décisions importantes pour le pays.
 

"Nous sommes revenus à un régime de parti unique. Le seul moyen de résistance pour le peuple gabonais est de faire la grève et de ne pas voter aux élections", déplore M. Ben-Moubamba, un membre du Réseau libre de la société civile gabonaise.

Une succession de grèves dans l'éducation et aux services de santé sur les salaires et les mauvaises conditions de travail montre que les fonctionnaires mécontents, commencent à se mobiliser.


Même la France, qui a des intérêts pétroliers et une base militaire au Gabon, semble avoir des doutes sur l'avenir du régime. Dans un livre sur le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, le journaliste Pierre Péan a enquêté révélé un certain nombre d'affaires entre M. Kouchner conseil privé au début des années 2000 et le gouvernement gabonais.
 

Certains estiment qu'il n'y a pas de coïncidence dans le moment de parution du livre et celui de l'enquête sur les actifs de M. Bongo. Cela est censé être à l'origine de maux de tête pour les diplomates français. La France, qui estime à 10.000 le nombre de ses ressortissants au Gabon, a discrètement envoyé 300 parachutistes en Janvier renforcer sa base. Le but serait de protéger les citoyens français à l'étranger. Mais le mouvement est aussi une indication claire que la France est dans le noir et frileuse sur ce qui peut se produire avec le vieillissement de l'autocrate.

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27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 22:29

 


Paris, France
27 mai 2009 (PANA) - La partialité de la France dans la crise tchadienne nuit à la recherche d'une solution politique, a estimé l'ancien Premier ministre tchadien, Fidel Moungar, pour qui "le comportement de la France [dans la crise tchadienne] soulève des interrogations légitimes".


"La France a les moyens, directement ou indirectement, de contribuer à l'apaisement par le dialogue avec l'appui de l'Union européenne", a encore souligné M. Moungar, lors d'un entretien accordé mercredi à la PANA.


Pour lui, le traitement "déséquilibré" des protagonistes de la crise par la France conduit à des radicalisations aussi inutiles que défavorables à la recherche du compromis politique.

Une délégation de la Société civile tchadienne était venue récemment à Paris porter les mêmes accusations contre la France avant d'appeler la diplomatie française à exercer des pressions sur le président Idriss Déby Itno.


Soulignant l'appui militaire et diplomatique de la France au régime de N'Djamena, la Société civile tchadienne, comme M. Moungar, souhaite que Paris obtienne, au moins du président Déby, la mise en œuvre de l'accord politique du 13 août 2007.

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26 mai 2009 2 26 /05 /mai /2009 21:54

 

 

Paris, France (PANA) - L'ancien Premier ministre tchadien, Fidel MOUNGAR, exprimé, lundi à Paris, des craintes de voir les affrontements armés reprendre dans son pays, estimant que la mise en échec de l'offensive récente de l'Union des forces de la résistance (UFR, rébellion) complique la crise au Tchad.

"Le camp gouvernemental est en droit de crier victoire. On peut malheureusement craindre que le répit ne soit que provisoire tant que les problèmes ne sont pas réglés dans leurs fondements essentiels", a-t-il déclaré à la PANA.

L'ex-Premier ministre tchadien (1993), qui exerce comme chirurgien hospitalier en France, a estimé que la seule solution durable à la crise tchadienne demeure la réconciliation nationale à travers "une négociation inter-tchadienne". 

"La guerre inter-tchadienne n'est pas une fatalité. Elle est inutile, nocive et contraire à l'intérêt national. Aucune Tchadienne, aucun Tchadien, aucun groupe ou institution ne peut se dispenser de concessions réelles pour la réconciliation et la paix dans notre pays", a dit M. MOUNGAR.

Il a toutefois admis que les négociations entre les protagonistes de la crise tchadienne seraient difficiles.

"Le désir de vengeance, de victoire, est plus fort que l'envie de réconciliation. Ceux qui n'ont pas intégré cette donne l'ont payé de leur vie et la liste est relativement longue", a poursuivi l'ancien PM.

Il a appelé au sursaut patriotique des Tchadiens, tout en soulignant que les protagonistes de la crise se connaissent très bien.

"Les couples fusionnels sont réputés difficiles à concilier en cas de rupture. Mais à cœur vaillant, rien d'impossible même si ce sera très difficile", a encore dit M. MOUNGAR.


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