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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 21:54





 

Par Philippe Broussard, L’Express 23/06/2009 23:30 -

 

Après le Gabon, le Congo-Brazzaville et la Guinée équatoriale, l'affaire des "biens mal acquis" pourrait aussi toucher le Cameroun de Paul Biya. Révélations.

Le Cameroun sera-t-il le prochain pays africain secoué par l'affaire des "biens mal acquis"? A ce jour, la procédure judiciaire qui vise à déterminer le patrimoine "français" de certains chefs d'Etat se limite au Gabon, au Congo-Brazzaville et à la Guinée équatoriale. Mais le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD), une ONG qui a joué un rôle déclencheur dans la première enquête, s'intéresse désormais au Cameroun de Paul Biya, au pouvoir depuis 1982.

Dans son rapport rendu public ce mercredi 24 juin, le comité évoque notamment la "magnifique Villa Isis", à Roquebrune-Cap-Martin (Alpes-Maritimes), appartenant semble-t-il à Franck Biya, le fils du président. Interrogé par L'Express, l'entourage de ce dernier répond qu'il n'y a là "rien d'anormal pour un homme qui dirige une importante société forestière". Plus surprenant: le CCFD s'interroge aussi sur l'aide du Cameroun à l'Osti, une organisation ésotérique dont le nom était apparu, en 1999, dans les investigations sur la secte de l'Ordre du temple solaire.

L'Osti (Ordre souverain du temple initiatique) a été fondé en 1988 par Raymond Bernard. Cet homme décédé en 2006 était connu pour ses ­activités rosicruciennes, templières et maçonniques, mais aussi pour ses liens financiers avec l'Afrique noire francophone. Se présentant comme un "conseiller" de Paul Biya, il affirmait, en 1998, que celui-ci était président d'honneur du Circes (l'une des branches de l'Osti) dans son pays et se ­montrait donc très "généreux" à son égard.

En 1990, il aurait même aidé l'organisation à acquérir son siège parisien, rue Beaunier (XIVe). Le montant du prêt? 40 millions de francs, remboursables en 99 ans et sans intérêts! Une partie de cette somme avait alors été versée par la Société nationale des hydrocarbures, un établissement public camerounais, sur le compte de Raymond Bernard au Crédit lyonnais.

Interrogée sur ce point, la présidence nie toute relation avec les templiers et assure n'avoir "jamais consenti un tel prêt". Seul problème: l'Osti lui-même, sollicité par L'Express, ne conteste pas avoir reçu 40 millions de francs de Paul Biya. L'actuel responsable de l'association, Yves Jayet, nous indique même, par courriel, que ce prêt "fait l'objet de remboursements importants comptabilisés chaque année depuis 1999"!?Le grand maître ne précise pas qui est le destinataire des remboursements.

 

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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 16:15




 

La Croix 23/06/2009 19:49

Dans un nouveau rapport dévoilé, mercredi 24 juin, le CCFD-Terre solidaire détaille le système des « biens mal acquis » par une trentaine de chefs d’État. Plus de 95 % des avoirs détournés n’ont pas été restitués aux populations

Prestigieux hôtels particuliers à Paris, châteaux en France, voitures de luxe, jets privés… En mars 2007, un rapport du Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre solidaire) détaillait une partie des biens des chefs d’État parmi les plus pauvres de la planète.

L’enquête portait le titre « Biens mal acquis… profitent trop souvent », pour désigner les milliards d’euros détournés par ces dirigeants, notamment africains. Les premières plaintes contre des présidents corrompus s’appuyèrent ultérieurement sur les conclusions du document.

Deux ans après, en 2009, l’ONG revient à la charge à travers une deuxième étude intitulée « Biens mal acquis, à qui profite le crime ? », qui sera rendue publique mercredi 24 juin. Son premier constat est que la corruption n’épargne aucun continent. D’après les coauteurs de l’enquête, Antoine Dulin et Jean Merckaert, « entre 105 et 180 milliards de dollars (75 et 130 milliards d’euros) ont été perçus par une trentaine de dictateurs » africains, américains, asiatiques et européens.

Des dirigeants décédés dans le haut du panier

En tête de ce palmarès figurent des dirigeants aujourd’hui décédés : Saddam Hussein (entre 7,2 et 28,8 milliards d’euros détournés), le chah d’Iran Mohammed Reza Pahlavi (25,2 milliards d’euros), l’Indonésien Mohamed Suharto (12,6 milliards d’euros), l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny (5 à 7 milliards d’euros)…

D’autres chefs d’État cités dans le document sont encore en exercice. Le président Eduardo Dos Santos qui gouverne l’Angola d’une main de fer depuis 1979 est soupçonné d’avoir détourné environ 3 milliards d’euros des caisses de l’État, notamment par le biais de commissions sur les ventes de pétrole.

En Guinée équatoriale, « 80 % du revenu national serait monopolisé par l’oligarchie » dirigée par Teodoro Obiang Nguema. En Asie, le président kazakh Noursoultan Narzabaïev aurait touché plus de 700 millions d’euros de pots-de-vin, toujours via les revenus pétroliers.

Dans « ce palmarès de la honte », entre le nom de Paul Biya qui dirige le Cameroun sans discontinuer depuis 1982. Le travail de journalistes, syndicats et responsables associatifs locaux, a permis de mettre au jour un système de détournements généralisés au profit du président et de sa famille. Les Biya posséderaient des châteaux en France et en Allemagne, ainsi que de nombreuses sociétés dans le bois ou l’exploitation minière. Le couple présidentiel est également accusé d’avoir « très directement mis en faillite, à force de pillage, la Société camerounaise de banque ».

Banques et paradis fiscaux jouent un rôle central

Au passage, le rapport du CCFD revient sur le rôle joué par Elf, racheté depuis par Total, dans la grande corruption générée par l’or noir. « L’entreprise française aurait ainsi prêté, en 1992, plus de 80 millions d’euros à la société nationale des hydrocarbures, au profit de Paul Biya, via une banque des îles Vierges. En contrepartie, Elf s’assurait un approvisionnement de pétrole par avance et engrangeait une commission de 20 millions d’euros. »

Avec les multinationales, les banques et paradis fiscaux installés pour la plupart dans les pays riches jouent un rôle central dans l’organisation du système des « biens mal acquis ». C’est en effet sur des comptes occidentaux que sont abrités le produit des détournements de fonds publics. Pas seulement en Suisse, au Luxembourg, ou aux îles Caïmans mais aussi en France.

« Aucune action ne semble avoir été entreprise à l’encontre des banques françaises dont il est pourtant démontré que les succursales à Londres et en Suisse détenaient des comptes du général nigérian Abacha », rappelle l’étude du CCFD. La responsabilité des Occidentaux est illustrée par l’épineux dossier des restitutions des fonds volés. Au nom de la raison d’État, rares sont les saisies d’hôtels particuliers ou de comptes de dictateurs de pays
« amis ».

« Certains voudront en rester à la condamnation des dirigeants kleptocrates, rappellent les auteurs du rapport. Ils passeront à côté du sujet. Ce qui heurte, c’est qu’en dépit des promesses répétées de guerre à la corruption (NDLR : dans les pays riches), seuls 1 % à 4 % des avoirs détournés ont été restitués aux populations volées. »

23 millions d’euros bloqués à la Banque de France

En la matière, la France fait figure de mauvais élève. Alors qu’elle affiche volontiers son important dispositif législatif contre le blanchiment et la corruption, elle reste bonne dernière à l’heure de saisir ou de restituer les biens mal acquis qu’elle abrite. De la fortune de Saddam Hussein par exemple, seul son yacht aurait été rendu à l’Irak.

Malgré la résolution 1483 du Conseil de sécurité de l’ONU réclamant le retour des richesses du pouvoir déchu, 23 millions d’euros resteraient toujours bloqués à la Banque de France.

Depuis deux ans, le ministère de la justice tente aussi d’empêcher un procès sur les biens mal acquis qui mettent en cause le Congolais Denis Sassou Nguesso, Teodoro Obiang Nguema, et le défunt Omar Bongo.

En novembre 2007, le parquet a d’abord classé l’affaire sans suite. Après une nouvelle plainte en décembre 2008 de l’ONG Transparence internationale France et d’un contribuable gabonais, jugée recevable par le juge, le procureur a déposé un nouveau recours en irrecevabilité. Le dossier est actuellement en appel. « Si les procédures françaises vont à leur terme, conclut Jean Merckaert, ce sera un signal extrêmement fort envoyé aux dirigeants des pays concernés, et pas seulement à eux. »

Olivier TALLÈS

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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 20:38





 

LIBREVILLE (AFP) - mardi 23 juin 2009 - 12h42 - Les hommages à leur défunt président terminés, nombre de Gabonais se prennent à rêver, pour tourner la page de l'ère Omar Bongo qui a duré 41 ans, d'une "vraie" élection qui serait déjà une première concrétisation de leur volonté confuse de "changement".

Le Premier ministre Jean Eyeghé Ndong a reconnu lundi que la présidentielle ne pourrait avoir lieu avant le 25 juillet conformément aux délais constitutionnels, notamment en raison de la nécessaire révision des listes électorales.

Une "concertation" de la classe politique, lancée mardi, devrait permettre de régler cette question.

Mais déjà, les esprits sont à la future élection.

"On veut le changement", dit Anicet, chauffeur d'un taxi déglingué qui vit dans un quartier déshérité de Libreville. "On ne veut plus des mêmes qui sont au pouvoir depuis toujours".

Ce sentiment, diffus parmi les nombreux laissés-pour-compte d'une redistribution marginale et arbitraire de la manne pétrolière, est aussi présent dans la classe moyenne de la capitale - bien qu'exprimé, le plus souvent, sous couvert de l'anonymat.

"Les gens ont envie d'un vrai changement", confirme un jeune père de famille. "Beaucoup de jeunes qui ne se sont jamais inscrits sur les listes électorales ont envie d'y aller cette fois, car les jeux sont ouverts".

Et les jeunes sont nombreux, qui n'ont connu que l'ère Bongo, dans un pays où l'espérance de vie est de 56 ans et où 36% de la population ont moins de 15 ans, d'après l'ONU.

"Tant qu'il y avait Bongo, les gens étaient résignés, ils prenaient leur mal en patience et acceptaient tout, sachant que rien ne changerait de son vivant", explique une fonctionnaire trentenaire. "Maintenant qu'il n'est plus là, c'est différent, il y a de l'espoir. Mais aussi une certaine crainte car il avait su au moins garantir la paix".

D'après un universitaire, Bongo avait mis en place un "système monolithique".

"Tant qu'il y avait les ressources pour tenir, cela fonctionnait comme une chape de plomb", analyse-t-il. "Mais maintenant, le seul dénominateur commun, celui qui ne pouvait être contesté, est parti, et les ambitions vont s'exprimer".

Rares sont toutefois ceux qui donnent un nom au "changement" tant souhaité, au moment où, en coulisses, la bataille de la succession a commencé, notamment au sein du parti présidentiel qui rassemble une myriade d'ambitions.

Les personnes interrogées savent surtout ce dont elles ne veulent pas.

Un membre de l'ethnie fang, la plus nombreuse avec 30 à 40% de la population? Les autres communautés n'en veulent pas. Un candidat originaire, comme Bongo, du Haut-Ogooué (sud-est)? Le reste du pays s'y dit hostile. Un représentant du parti présidentiel, voire du clan du défunt? Trop dans la continuité. Et les "opposants"? Ils ont perdu toute crédibilité au fil de leurs compromissions avec le régime.

"Si on arrive à une élection fiable, si on a un président bien élu au Gabon, ce sera déjà l'alternance", s'exclame un ministre et ex-opposant. "Même si ce n'est pas un homme neuf, on aura changé de système".

Reste le problème de la "dictature du franc CFA" mise en place, d'après ses détracteurs, par Bongo. En 2005, les pétrodollars coulaient ainsi à flots sur la campagne présidentielle.

"Au Gabon, pour gagner un scrutin il faut distribuer énormément d'argent", décrypte un haut fonctionnaire expert des campagnes électorales.

"Les mêmes qui veulent le changement cherchent la facilité", admet aussi Anicet le chauffeur de taxi. "Ils veulent l'argent, et l'argent, ce sont ceux qui sont déjà au pouvoir qui en ont assez pour gagner".

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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 23:02




Premier Ministre gabonais Jean Eyéghé Ndong

 

Libreville (AFP) 22/06/2009 | Mise à jour : 20:00

Le premier ministre gabonais Jean Eyeghé Ndong a reconnu que l'élection présidentielle consécutive à la mort du président Omar Bongo Ondimba ne pourrait avoir lieu fin juillet comme prévu par la Constitution, lors d'une interview diffusée aujourd'hui par la chaîne France 24.

Jean Eyeghé Ndong n'a pas non plus exclu, le moment venu, de se porter candidat à cette élection.
"Je vois mal comment en 45 jours nous pouvons régler le problème de l'élection présidentielle", a déclaré M. Eyeghé Ndong. "J'espère que je ne m'avance pas trop mais c'est sûr que nous irons au-delà de 45 jours", a-t-il dit lors de cet entretien, réalisé à Libreville.

Selon la Constitution, la présidente par intérim Rose Francine Rogombé, investie le 10 juin, dispose de 45 jours au plus après sa prise de fonction pour organiser un scrutin, qui doit donc théoriquement se tenir fin juillet.

Mais des commentateurs et certaines sources du gouvernement comme de l'opposition estiment impératif de repousser ce délai afin de procéder à une révision des listes électorales.
Interrogé sur ce point, le Premier ministre a indiqué: "nous allons avoir une concertation politique à la demande du chef de l'Etat, nous verrons s'il est nécessaire absolument de revoir cette liste électorale".

"Il ne suffit pas de décider de la revoir, il faut maintenant qu'on se mette d'accord.

 

NDLR : Le report au-delà des quarante cinq jours de la présidentielle au Gabon après la disparition du président Omar Bongo vient mettre le doigt sur le problème de ces constitutions africaines que certains potentats le plus souvent, aiment tripatouiller pour demeurer ad vitam aeternam au pouvoir et tailler uniquement à leur mesure et pour servir leurs intérêts égoïstes sans tenir compte des réalités locales. De fait, dans le cas du Gabon où les autorités de transition sont brutalement projetées devant la nécessité d’organiser des élections dans quarante cinq jours, celles-ci sont dans l’obligation d’avouer l’impossibilité  de respecter un tel délai. La raison est la nécessité de réviser les listes électorales qui, dans un pays pourtant à très faible démographie comme le Gabon ne devrait pas poser particulièrement problème si les registres étaient tenus à jour, n'a jamais été le soucis des dirigeants.  

En effet aux termes de cette constitution que l’illustre disparu a fait rédiger pour gagner tous les scrutins présidentiels à la proportionnelle à un seul tour, on a par simple mimétisme, copié les dispositions de la constitution de la cinquième république française de 1958 dont un des alinéas de l’article 7 dispose qu’« En cas de vacance ou lorsque l'empêchement est déclaré définitif par le Conseil Constitutionnel, le scrutin pour l'élection du nouveau président a lieu, sauf cas de force majeure constaté par le Conseil Constitutionnel, vingt jours au moins et trente-cinq jours au plus après l'ouverture de la vacance ou la déclaration du caractère définitif de l'empêchement. ».

En France, l’actualisation des listes électorales est un travail de routine qui s’accomplit le plus naturellement du monde dans toutes les mairies, chose qui est loin d’être le cas au Gabon. C’est bien connu que dans toutes les républiques bananières, les listes électorales n’ont jamais fait l’objet d’attention et elles ne sont jamais à jour. Or leur fiabilité est une des conditions pour la bonne tenue d’élections crédibles et incontestées. Bien souvent, c’est à force de dénoncer cette fâcheuse situation par l’opposition politique que les pouvoirs en place, tant bien que mal, feront semblant de les nettoyer et ce, généralement à quelques jours seulement du scrutin. C’est comme si, plus il y a de la confusion dans les listes électorales, mieux cela fait les affaires du ou des candidats du pouvoir en place. Tant et si bien que le jour du vote, on enregistrera toujours des problèmes d’électeurs dont on ne retrouve pas les noms sur les listes électorales au moment du vote, ou des noms enregistrés plusieurs fois ainsi de suite.

Ce constat est aussi valable pour la République centrafricaine où des élections générales doivent avoir lieu en 2010 et le recensement du corps électoral est loin d'avoir démarré; le code électoral n'est pas encore révisé, la commission électorale indépendante n'est pas encore mise en place; le financement de ces élections n'est pas encore réuni etc...Avec un tel tableau, depuis Libreville, Bozizé a pourtant déclaré à la presse que ces élections auront bel et bien lieu en 2010. On voudrait bien le croire mais...

Au Gabon, c’est bien connu qu’à chaque élection organisée durant le règne de Bongo, il y avait toujours eu plus de votants que d’inscrits sans que cela n’ait remis en cause la régularité du scrutin. Cette anomalie a ainsi toujours profité au PDG parti au pouvoir, en dépit de quelques timides protestations sans lendemain des opposants. Cette fâcheuse situation ne doit plus durer. Il faut que l’opposition gabonaise véritable relève enfin la tête pour mettre un terme à cet insupportable déni de démocratie.

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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 18:24





CEMAC un sommet extraordinaire annoncé au Cameroun

Par Idriss Linge / Source: Mutations, APAnews - 22/06/2009

 

 L’information qui n’a pas encore été confirmée de sources officielles semble de plus en plus probable. Le quotidien Mutations qui rapporte cette information confirmée par l’agence de presse APA news précise seulement que certaines dispositions prises au Hilton hôtel de Yaoundé sont de nature à renforcer les convictions sur la tenue d’un évènement de grande ampleur. Toujours d’après Mutations, toutes les dispositions ont déjà été prises à l'hôtel Hilton de Yaoundé, pour accueillir les délégations des pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (Cemac). C'est ainsi par exemple que le séminaire du Conseil régional des institutions supérieures de contrôle des finances publiques d'Afrique francophone (Cresias), qui démarre ce matin à l'hôtel Hilton, à été délocalisé du 10ème étage parce qu'on "attend les chefs d'Etat de la Cemac", aurait rapporté une source proche de l'organisation dudit séminaire.

La tenue de ce sommet extraordinaire montre clairement que la disparition du président gabonais bouleverse profondément l’espace géopolitique de la sous-région Afrique centrale. C’est le premier sommet de cette institution sans Bongo Ondimba. La conduite de la transition dans ce pays pourrait ainsi être au centre du sommet des chefs d'Etat convoqué à Yaoundé cette semaine. La question est loin d’être banale. Bongo parti, le Congo de Sassou Nguesso perd un allié de poids, le Cameroun même si on ne l’affirme pas vraiment un conçurent direct, la Centrafrique et la Guinée équatoriale un partenaire des décisions politiques. Mais il y a aussi la redistribution des cartes dans le réseau local de la françafrique.

Deux chefs d’Etat seront particulièrement concernés ici, si on se base sur les derniers évènements. avant de se rendre aux obsèques du président Bongo considéré comme le sage et l’interlocuteur par excellence de la Cemac, le chef de l'Etat camerounais a reçu au palais de l'Unité le 12 juin dernier, Alain Bauer, Conseiller du président Nicolas Sarkozy, qui au sortir de son audience a déclaré à la presse: On va voir dans quelles conditions on va trouver des interlocuteurs qui vont parler au nom de l'Afrique, pas seulement à l'Europe, mais aussi à la Chine, à l'Inde… Cette dimension est loin d'échapper au président Biya qui est certes un homme discret, mais qui profite de cette discrétion pour travailler.

C'est un Paul Biya très dynamique que l'on a vu aux obsèques d'Omar Bongo. On a pu ainsi remarquer que contrairement à ses habitudes, il s’est impliqué sérieusement dès son arrivée à Libreville en rencontrant tour à tour Ali Ben et Pascaline Bongo, les deux les plus en vue de la course pour la succession, Jean Eyeghe Ndong, le premier ministre gabonais, Casimir Oyé Mba, le ministre gabonais du pétrole, deux conseillers de Nicolas Sarkozy, et même ses homologues François Bozizé de la Centrafrique et Idriss Deby Itno du Tchad. Les personnes qui connaissent le mieux le chef de l’état camerounais affirment que cet engagement n’est pas une feinte de sa part. Et au-delà de l’intérêt communautaire, Biya a tout intérêt à ce que la transition se passe en douceur chez son voisin. Avec les questions d’insécurité au golf de guinée ; la situation toujours précaire au Tchad et en Centrafrique, l’ouverture d’un pôle d’insécurité au Gabon renfermerait le Cameroun au cœur d’une poudrière peu enviable, et surtout ferais perdre au Cameroun son premier consommateur de vivres frais.

Les autres chefs d’Etat ont aussi une réelle attention portée à la transition au Gabon. Avec le décès de Bongo la guinée équatoriale risque fort bien de se retrouver en minorité, et une instabilité au Gabon ne serait pas pour servir Obiang Nguéma dont le Gabon est une réelle couverture géostratégique. François Bozize a perdu avec Omar Bongo son unique vrai soutient dans la sous région. Cette préoccupation est tellement marquante qu’on l’aurait d’après le blog d’information centrafricain Centrafrique-presse vu en train de mener un activisme profond lors des obsèques du président gabonais.

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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 03:40


 

APA-Yaoundé (Cameroun) 2009-06-22 00:07:33 - Un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale est annoncé mardi dans la capitale camerounaise, Yaoundé, a appris APA de bonnes sources.

Ces assises, qui devraient être précédées par une réunion des experts, auront pour principal point à l’ordre du jour, la situation au Gabon au lendemain des obsèques du Président Omar Bongo Ondimba.

La crise financière internationale devrait également occuper une place de choix pendant ces assises.

Lors du dernier sommet extraordinaire de cette instance, tenu à Libreville en fin janvier dernier, et en dehors de ladite crise financière, les chefs d’Etat et de gouvernement s’étaient aussi préoccupés de la situation de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) dont ils avaient demandé un audit.

Ils avaient aussi décidé de la création d’un observatoire de suivi de l'environnement des affaires dans la zone, dans le but d'améliorer l'attractivité de la sous région et de renforcer la sécurité juridique et judiciaire des investissements.

Un comité de veille avait par ailleurs été instauré, constitué de la Commission de la CEMAC, la BEAC, de la Commission bancaire de l'Afrique centrale (COBAC), de la Banque de développement des Etats de l'Afrique centrale (BDEAC) et des Etats membres.

 

NDLR : C’est le premier sommet de cette institution sans Bongo Ondimba. Ce dernier est mort pendant la présidence en exercice de Bozizé qui croît ainsi être entré dans l’histoire et également investi d’une grande mission, celle de se pencher entre autre, sur la situation politique du Gabon post Bongo Ondimba qui semble constituer une source d’inquiétude. A priori on ne voit pas très ce que peut faire la CEMAC par rapport à une situation qui est encore en train d’évoluer au jour le jour. Ce pays doit se diriger vers des élections qu’on souhaite démocratiques et transparentes pour une fois. C’est dans ce sens que doit œuvrer la CEMAC. Par ailleurs, les autres chefs d’Etat doivent surtout faire attention à ce que Bozizé ne puisse pas encore les rouler dans la farine en mettant à contribution financièrement leur pays sous prétexte de financer le programme DDR chez lui et détourner les fonds ainsi réunis pour construire un mausolée pour sa mère.  

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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 19:13




 Bozizé et Sassou, ici à leur arrivée à
la résidence de Bongo de Franceville,
lieu de son inhumation


Jusqu’au bout, Bozizé a tenu à s’imposer à la famille Bongo Ondimba et prendre part à l’ultime cérémonie intime préalable à l’inhumation de l’illustre disparu dans sa terre natale de Franceville. Il faut rappeler qu’après l’annonce de la mort du président Bongo, Bozizé s’est rendu une première fois à Libreville où il a assisté à l’arrivée de Barcelone de la dépouille de l’ancien président gabonais, puis il est retourné à Bangui avant de revenir une seconde fois pour les obsèques officielles du mardi 16 juin.

La délégation de Bozizé

Bozizé s’est fait accompagner de sa sœur cadette, la député de Bossangoa Joséphine Kéléfio, de Mmes Cathérine Bokassa, Brigitte Dacko, Bernadette Sayo, ministre des affaires sociales, du 1er vice président de l’assemblée nationale et député de Bimbo I, Pierre Abraham Mbokani, de son conseiller spécial Henri Maidou, du ministre d’Etat Cyriaque Gonda, de son conseiller en matière de jeunesse Lévy Yakité, Claude Richard Gouandjia conseiller à la présidence. On nous a aussi signalé la présence à Libreville de Danzoumi Yalo alias colonel Daz dont nous ne savons pas s’il avait également accompagné Bozizé ou bien était là comme simple aventurier. Autres accompagnateurs de Bozizé, Vincent Wapounaba son aide de camp, Clément Bolégué, directeur général du protocole d’Etat, Arlette Régakouzou son attachée de protocole, Henri Pascal Bolanga, son conseiller en communication, des agents de sécurité et quelques journalistes et preneur de vue.

On se demande en effet pourquoi il a fait venir à Libreville les veuves Bokassa et Dacko. Il aurait pu par exemple se faire accompagner de ses deux dames au moment du dépôt de couronne sur la dépouille de l’illustre disparu ce qui l’aurait grandi, donner de l’allure à son geste et rehaussé la dignité de la délégation centrafricaine qu’il conduisait car comment comprendre qu'il ait pu faire venir ces deux dames pour les ignorer après. Mais c’est sans doute trop demander à Bozizé qui a ainsi fait preuve de son habituelle légèreté et inconsistance.

Par ailleurs, en tant que président en exercice de la CEMAC, il se croyait investi de la mission de contacter ses pairs pour tenter de faire face au vide sidéral que laisse Omar Bongo mais visiblement, le costume de président en exercice de la CEMAC est trop ample pour lui. Il n'a cessé durant cette semaine d'indisposer, tant les gabonais que les autres chefs d'états de la
sous région. Il a ainsi pris contact avec le camerounais Paul Biya, Idriss Déby du Tchad, Denis Sassou Nguesso du Congo Brazzaville et Obiang Nguema de la Guinée équatoriale.

 Selon une source de l’entourage immédiat de Bozizé souhaitant garder l’anonymat, très peu de chefs d’Etat de la CEMAC sont désireux de prendre la succession d’Omar Bongo. Il faut dire qu’ayant peu d’envergure et ne sachant pas quelle initiative prendre, Bozizé a eu beaucoup de mal à intéresser ses homologues aux enjeux immédiats autour des difficultés politiques proprement gabonaises quant à la succession de Bongo ainsi que des questions liées à l’absence désormais de celui-ci dans la CEMAC. Bozizé à l’air de ne pas savoir que ce sont les rapports de force entre états dans la réalité au quotidien qui détermineront le leadership au sein de la CEMAC. Certains chefs d’Etat de cet espace, c’est bien connu, n’en ont rien à foutre de ce qui se passe chez leurs voisins. Ce n’est pas Bozizé qui réussira à leur faire changer de comportement. En attendant, lui est réellement orphelin d’Omar Bongo pour tout, ou presque et une nouvelle vie commence en quelque sorte pour lui.

Autre déconvenue due au fait que Bozizé n’était pas du tout attendu à Franceville, après l’inhumation de Ondimba, il a dû poireauter plus d’une heure à l’aéroport de Franceville ce qui l’aurait rendu furieux, le temps que sa suite puisse l’y rejoindre avant de regagner Libreville. C’était déjà le même manège à son arrivée à Franceville. C’était en hélicoptère  que le président Sassou et lui avaient été transportés jusqu’à la résidence locale de Bongo, lieu de son inhumation. Le reste de la délégation de Bozizé a dû littéralement faire de l’auto-stop pour aller de l’aéroport au palais de Bongo. Tous ces cafouillages et désagrément résultent de la décision de Bozizé d’ignorer l’avertissement du protocole gabonais qui avait clairement prévenu que les obsèques de Franceville se dérouleraient dans la stricte intimité. Toutes les délégations étrangères devraient regagner leur pays une fois les funérailles officielles de Libreville terminées.

 

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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 21:58





Défi gabonais

Editorial LE MONDE | 19.06.09 | 14h27  •  Mis à jour le 19.06.09 | 14h27

La mort du président gabonais Omar Bongo, pivot de l'influence française sur le continent africain, met Paris au défi : l'ancienne puissance coloniale sera-t-elle capable de se tenir à la bonne distance dans la bataille pour la succession du "doyen de l'Afrique" ? De la réponse à cette question dépend la crédibilité de la France, mais aussi la paix civile au Gabon.
 

L'affaire n'est pas aisée, tant ce pays apparaît comme une caricature de ces liens incestueux et de cette fausse indépendance de la "Françafrique". Pendant les décennies de règne d'Omar Bongo, la France a soutenu un régime autoritaire et prédateur, sans pitié pour les opposants, dont les barons ont capté les dividendes du pétrole, arrosé les partis politiques français, massivement investi dans l'immobilier de luxe à Paris et laissé le peuple dans la misère. Sortir de cette complicité ne sera pas simple non plus, tant sont ambivalentes les attentes à l'égard de la France, dont les Gabonais attendent la protection et l'aide, tout en refusant l'ingérence.


Nicolas Sarkozy, en affirmant à Libreville que "la France n'a pas de candidat" pour l'après-Bongo, a prononcé de justes paroles. La mort du vieux potentat a ouvert d'immenses espoirs au sein d'une population qui, satellite et Internet aidant, sait parfaitement qu'elle vit en dehors des normes de la démocratie.

Mais la promesse de neutralité du président français masque des réalités plus inquiétantes. M. Sarkozy entretient des relations avec deux des enfants d'Omar Bongo, dont Ali, candidat à la succession, qu'il a reçu à l'Elysée en décembre, alors que chacun connaissait déjà la dégradation de l'état de santé de son père. Le président de la République utilise aussi les services de Robert Bourgi, dernier héritier des réseaux gaullistes de Jacques Foccart, qui se présente volontiers comme faiseur de roi. Or celui à qui M. Sarkozy donne du "cher Robert" a mis son entregent au service d'Ali Bongo.


Cette réalité, s'ajoutant à d'autres épisodes, renvoie au rayon des illusions perdues nombre de promesses parisiennes de rompre avec les mauvaises habitudes de la France dans ses ex-colonies. Mais elle est surtout porteuse de violences potentielles, car la population gabonaise n'a nullement l'intention de se laisser imposer - par Paris ou qui que ce soit d'autre - une succession héréditaire de type monarchique. Que la France poursuive ce double langage, et le Gabon risque de s'ajouter à la Côte d'Ivoire ou au Togo sur la liste des dérapages africains sanglants. Le défi est, précisément, de l'éviter.

 

Article paru dans l'édition du 20.06.09

 





                Paul Mba Abessole



Pierre Mamboundou


Les Gabonais se prennent à rêver à une élection présidentielle enfin libre

LE MONDE | 19.06.09 | 14h27  •  Mis à jour le 19.06.09 | 14h27

LIBREVILLE ENVOYÉ SPÉCIAL

Une folle espérance s'est emparée des Gabonais depuis l'annonce de la mort d'Omar Bongo : choisir librement leur prochain président. Pareil rêve ne s'est jamais concrétisé dans ce pays, indépendant depuis 1960. Sur les écrans géants dont la ville est parsemée, "Yaya Bongo" ("grand frère Bongo" en langue téké) reste omniprésent. Mais la rue de Libreville, comme libérée, bourdonne de cet espoir.

"On veut une élection libre, comme chez vous !", lancent d'emblée les nombreuses personnes interrogées. "Une élection où le meilleur gagne", insiste Rigobert, 28 ans. "Un résultat qui sorte des urnes et non des calculettes de la présidence", précise Roseline, une ménagère de 42 ans qui pleure "Papa", mais aspire au "changement".

L'inhumation, jeudi 18 juin à Franceville, du défunt potentat, en marquant la fin des cérémonies d'obsèques, va donner un caractère public à la querelle de succession qui, en coulisses, fait déjà rage. Une dizaine de responsables du parti d'Omar Bongo, le Parti démocratique gabonais (PDG), nourrissent des ambitions présidentielles.

Mardi, le premier ministre, Jean Eyéghé Ndong, a accusé Ali Bongo, fils du président disparu, de conduire le parti à l'échec en voulant imposer sa candidature. Pour bien se faire comprendre de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy, assis en face de lui, il a évoqué l'échec de Jacques Chaban-Delmas à l'élection présidentielle française de 1974, après la mort de Georges Pompidou.

Cette situation inédite alliant vide politique, aspiration au changement et confusion au palais nourrit les espoirs des deux opposants historiques. Paul Mba Abessolé, 69 ans, et Pierre Mamboundou, 63 ans, ont en commun d'avoir longtemps combattu Omar Bongo, d'avoir même dû s'exiler, avant de s'en rapprocher ; le premier en siégeant au gouvernement depuis 2002, le second en négociant avec le pouvoir des subventions pour la ville dont il fut le maire (Ndendé). L'un comme l'autre aurait pu parvenir au pouvoir si les scrutins de 1993, 1998 et 2005 n'avaient tourné à la mascarade.

Le Père Mba Abessolé, actuel ministre de la culture, revendique "un nouveau départ" pour le Gabon. Sa campagne tournera autour d'un triptyque simple : "Ecole : cadeau. Hôpital : cadeau. Travail pour tous". Accusé d'être "allé à la soupe", il affirme avoir repris sa liberté et met en avant l'expérience acquise comme maire de Libreville, puis comme ministre.

COUP D'ETAT ÉVITÉ

Pierre Mamboundou, lui, fait de la refonte des listes électorales un préalable absolu à une élection propre. Il milite pour l'établissement de cartes d'électeur biométriques qui empêcherait la fraude fréquente via les doubles inscriptions. Six mois sont nécessaires, selon lui, pour organiser le scrutin, et non les quarante-cinq jours prévus par la Constitution. Les héritiers du président Bongo semblent partisans d'une révision plus légère des listes.

Le financement des élections est l'autre enjeu majeur. "C'était Omar Bongo, président du PDG, qui distribuait l'argent de l'Etat", rappelle M. Mamboundou. Personne ne sait aujourd'hui comment vont se reconstituer les circuits de financement. "Le PDG disposait d'un budget trente fois supérieur au nôtre", affirme M. Mba Abessolé. Tous deux estiment que la presse française accorde une importance démesurée à Ali Bongo. "Il est impossible qu'il soit élu si les élections sont libres, assène M. Mba Abessolé. Les Gabonais n'accepteront jamais une succession monarchique. Cela mettrait le feu au pays."

Aucun des deux opposants ne met spontanément en avant le thème de la transparence financière. Mais, interrogés sur ce thème, M. Mamboundou confirme que les plaintes déposées à Paris visant les "biens mal acquis" "intéressent les Africains". "Ceux qui y voient des manoeuvres anti-gabonaises sont ceux qui ont profité du vol, ajoute-t-il. Mais il n'est pas acceptable que ce soient des étrangers qui dénoncent de tels faits."

Les deux probables candidats font assaut d'amabilités envers la France et réprouvent les huées essuyées, mardi à Libreville, par M. Sarkozy. L'un rappelle que, contraint à l'exil, il a trouvé refuge en France pendant treize ans. L'autre salue "la volonté de M. Sarkozy d'instaurer des relations non paternalistes avec l'Afrique". Aucun ne demandera le démantèlement de la base militaire française. "C'est un mal nécessaire, déclare M. Mamboundou. C'est grâce à cette présence dissuasive que nous avons évité un coup d'Etat."

 

Philippe Bernard

Nicolas Sarkozy tance le président ivoirien, Laurent Gbagbo

Alors que l'Afrique a été secouée par plusieurs coups d'Etat et que la situation gabonaise pose à nouveau la question des successions politiques, Nicolas Sarkozy doute de la sincérité du processus électoral conduit par le président Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire. "Je ne crois plus dans les promesses de prochaines élections, qui s'avèrent fallacieuses", a-t-il dit, mardi 16 juin à Libreville, où il assistait aux obsèques d'Omar Bongo. M. Gbagbo se maintient au pouvoir alors que son mandat a expiré depuis la fin 2005. Après de nombreux reports, une date a été fixée au 29 novembre pour le scrutin présidentiel.

Le 28 mai, M. Gbagbo avait rendu hommage au président français : "Depuis que Chirac est parti, je dors d'un sommeil profond (...) sans penser que la nuit on peut attiser des militaires à droite et à gauche."

 

Article paru dans l'édition du 20.06.09

 

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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 23:40




 

LE MONDE | 16.06.09 | 16h06  •  Mis à jour le 16.06.09 | 16h06

Libreville. Envoyé spécial Philippe Bernard


Abonné aux réélections triomphales mais contestées, Omar Bongo n'hésitait pas à employer un slogan de campagne d'une cynique ironie : "Bongo, c'est gagné d'avance !", proclamaient ses affiches en 2005. Le scrutin qui désignera prochainement le successeur du président décédé offre un tout autre visage.

Son fils aîné, Ali Ben Bongo, ministre de la défense et vice-président du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), a de nombreuses cartes en main pour l'emporter. Observant le silence pour cause de deuil, il devait néanmoins, selon toute vraisemblance, se mettre en avant, mardi 16 juin, à Libreville, en tant que représentant de la vaste famille Bongo, en prononçant devant une quinzaine de chefs d'Etat étrangers, dont Nicolas Sarkozy, l'oraison funèbre de son père.

Pourtant, de multiples incertitudes pèsent sur le processus électoral. Alors que la Constitution prévoit l'organisation du scrutin dans les quarante-cinq jours suivant la vacance du pouvoir, de nombreuses voix s'expriment pour juger ce délai intenable. "Quatre à cinq mois sont nécessaires pour bien faire les choses", a déclaré, lundi, au Monde, le ministre de l'intérieur, André Mba Obame. Pour lui, "l'idéal serait de commencer l'année 2010 avec un nouveau président bien élu".

L'impossibilité de procéder rapidement à la révision des listes électorales contestées et d'organiser matériellement le scrutin est le premier argument avancé. La référence à un "cas de force majeure", prévu par la Constitution pour retarder l'échéance, permettrait de respecter formellement la loi fondamentale à laquelle tous les acteurs du jeu politique jurent leur attachement. Au lendemain de l'inhumation du défunt président, prévue jeudi 18 juin, dans son village natal de Bongoville, le gouvernement devrait examiner une proposition de calendrier qui ferait ensuite l'objet de discussions avec l'ensemble des partis.

MULTIPLICATION DES CANDIDATS

La révision des listes électorales devrait permettre de supprimer les nombreuses doubles inscriptions dont le pouvoir a fait jusqu'à présent, selon les opposants, un usage immodéré. Elle devrait aussi donner l'occasion aux nombreux Gabonais, surtout les jeunes, qui ne s'inscrivaient pas - estimant que le résultat était connu d'avance sous Omar Bongo -, d'être associés au processus électoral.

Si le parti gabonais dominant, le PDG, semble également réclamer davantage de temps, c'est pour tenter de gérer la cacophonie provoquée par le décès de son président fondateur et arbitre suprême. Certains observateurs dénombrent, en effet, une dizaine de candidats potentiels au sein du PDG, à laquelle s'ajoute une demi-douzaine d'ex-opposants ralliés à la "majorité présidentielle". Mais ces derniers pourraient profiter de la mort du président pour reprendre leur liberté. La société civile devrait aussi présenter un candidat.

Les négociations préalables aux candidatures apparaissent d'autant plus cruciales que l'élection présidentielle se joue sur un seul tour et que les responsabilités politiques ont donné, jusqu'à présent, accès à des ressources financières considérables. La multiplication des candidatures, réactivant les clivages ethniques gommés par le clientélisme d'Omar Bongo, peut donc réserver des surprises. "Ici, les élections ne se gagnent pas sur des discours mais sur la capacité à distribuer des positions et de l'argent", constate un député.

Plusieurs acteurs politiques insistent aussi sur les immenses attentes de la population en matière de démocratisation, et donc sur les risques de violence consécutifs à d'éventuelles frustrations. "La France a intérêt à favoriser l'émergence d'une réelle démocratie sinon la population la tiendra pour responsable", affirme un ministre, candidat potentiel, en rappelant que le Gabon compte quelque 10 000 résidents français.

  Article paru dans l'édition du 17.06.09

 

La lutte pour la succession a commencé

Tanguy Berthemet Envoyé spécial Le Figaro 18 juin 2009 

De nombreux prétendants s'affrontent tant à l'intérieur du clan familial que dans l'opposition.

Le cercle des admirateurs s'est restreint. Après sept jours d'hommage populaire, la dépouille du président gabonais est enfin arrivée à Lewaï, où se trouve la maison natale d'Omar Bongo. Dans ce gros village, devenu par la prodigalité présidentielle le très confortable Bongoville, ils n'étaient plus qu'une poignée autour du cercueil. Tous des proches qui se rêvent désormais en héritiers.

Omar Bongo en terre, les ambitions vont se libérer brutalement au grand jour. Le président disparu avait toujours refusé de désigner un favori. «Le Gabon va entrer dans une période très délicate et dangereuse», confirme le député d'opposition Jean-Valentin Leyama. «Le système Bongo consistait à réunir tout le monde autour de lui, par des pressions ou des cadeaux, jusqu'aux opposants. Il en était le pilier. Lui parti, tout va exploser», pronostique un ancien opposant devenu ministre.

Le premier théâtre de cette guerre sourde, c'est le Parti démocratique gabonais (PDG), le mouvement fondé par Bongo. Les prétendants y sont nombreux, à commencer par Ali Bongo, le fils aîné. Ministre de la Défense, peu populaire, il a tenté en vain de se faire adouber du vivant de son père. Mais lors des cérémonies, il s'est placé en chef de la famille, semblant mettre en sourdine les querelles avec sa sœur Pascaline. Cette dernière pourrait néanmoins être tentée de pousser son compagnon, le discret ministre des Affaires étrangères Paul Toungui ou même son ex-mari, le vieux compagnon de route de Bongo, Jean Ping.

«Quel que soit le candidat du PDG, les dissidents seront nombreux», affirme le politologue Jean-François Obiang. La liste des postulants ne s'arrête pas aux proches. À l'enterrement de Bongo, le premier ministre, Jean Eyeghe Ndong a lancé des attaques à peine cachées contre la famille Bongo. Et Idriss Ngari, l'ancien numéro un de l'armée gabonaise, se place déjà comme acteur incontournable en cas de passage en force. La solution de compromis peut s'esquisser autour du ministre des Mines, Casimir Oyé Mba. Sa réputation d'efficacité joue en sa faveur, comme son appartenance à l'ethnie fang.

Sondages interdits

La lutte pour l'électorat fang, environ 30 % de la population, sera rude. Les opposants y travaillent, comme Paul Mba Abessole. Lui, qui avait sans doute gagné dans les urnes la présidentielle de 1993 rumine sa vengeance même s'il lui faudra faire oublier son ralliement au gouvernement. «Je voulais être vigilant de l'intérieur. Et si Bongo m'a offert deux maisons, moi je n'avais rien demandé», explique-t-il. Paul Mba Abessole devra aussi prendre le dessus sur Zacharie Myboto, ex-baron PDG, rival de Bongo depuis 2001. Pierre Mamboundou, opposant modéré, s'appuie, lui, sur le vote des Punus et se jure hostile au système. «Pierre Mamboundou a parlé avec Bongo, mais il n'a jamais franchi le Rubicon. Il n'est jamais allé au gouvernement», dit-il, employant la troisième personne.

«Il est difficile de lire l'avenir car il n'y a jamais eu de vraies élections pour faire référence, et les sondages sont de facto interdits», remarque Michel Ongoundou, le directeur de l'hebdomadaire Gri-Gri international. À ces difficultés s'en ajoute une autre : l'élection présidentielle au Gabon se tient depuis 2003 en un tour. Avec la pléthore de candidats annoncés, le prochain chef d'État gabonais pourrait être fort mal élu. Le seul moyen d'atténuer ce «vrai risque», selon un diplomate, est d'avoir un scrutin propre et une liste électorale incontestable. Or pour l'heure, elle compte presque plus de votants que d'habitants. Pour le pouvoir gabonais par intérim, la préparation de cette liste sera le premier test de sa bonne volonté.

 

La France restera neutre lors de l’élection présidentielle au Gabon, assure Nicolas Sarkozy

LE MONDE | 17.06.09 | 15h21

LIBREVILLE ENVOYÉ SPÉCIAL Philippe Bernard

Jamais sans doute Nicolas Sarkozy ne s'était heurté si abruptement aux ambiguïtés de la "Françafrique". "La France, on n'en veut plus. Partez ! Laissez le Gabon tranquille !", hurlait une quarantaine de jeunes manifestants à son arrivée aux obsèques d'Omar Bongo, mardi 16 juin.

L'accueil houleux réservé au chef de l'Etat français semble avoir reçu la bénédiction des autorités gabonaises : l'incident a eu lieu dans l'enceinte filtrée du palais présidentiel et en présence de nombreux représentants des forces de l'ordre. Ironie, certains protestataires portaient un badge du service du protocole.

La scène donne un aperçu de la manière dont le sentiment anti-français, latent et ambivalent, pourrait être instrumentalisé dans un pays saisi par la crainte du vide politique après quarante et un ans de "système Bongo".

Le président français a commencé par susciter l'agacement lorsque sa voiture, au lieu de le déposer au début du tapis rouge déroulé devant le palais, l'a conduit jusqu'aux portes du bâtiment. Privées du spectacle, des femmes ont commencé à l'invectiver. Lorsque Jacques Chirac est sorti de la même limousine, il a été brièvement applaudi. Puis les jeunes ont pris à parti son successeur.

"Sarkozy a saboté les relations France-Gabon, voilà pourquoi il est crié (sic) ici", expliquait l'un d'eux, faisant allusion à l'annonce de la mort d'Omar Bongo par les médias français dimanche 7 juin (le Gabon affirme qu'elle n'est survenue que le lendemain) et à la mise en cause du président gabonais à Paris dans l'affaire des "biens mal acquis". "Ici, on vous donne tout ; chez vous, on ne nous donne rien !, criait un autre. Nous n'avons pas besoin de la France pour décider de l'avenir de notre pays."

Le message était subtil : il mêlait la rhétorique du régime Bongo présentant la mise en cause de la fortune du président gabonais devant la justice comme une agression française avec le thème, omniprésent dans la jeunesse gabonaise, du refus de toute tutelle de l'ancien colonisateur.

EPOQUE RÉVOLUE

Cette entrée en matière hostile n'a pas empêché MM. Sarkozy et Chirac de déposer ensemble une gerbe devant le cercueil du défunt "ami de la France", mettant en scène le spectacle de leurs retrouvailles. Cette fois, les applaudissements ont fusé des rangs de la quinzaine de chefs d'Etat africains présents aux côtés du vice-premier ministre de la Chine, un pays très implanté au Gabon, et du directeur général de Total.

L'entourage du président s'est employé ensuite à minimiser l'incident et à présenter les quolibets comme visant non pas M. Sarkozy mais les médias français, jugés coupables d'avoir décrit Omar Bongo et son pays sous un jour inamical. "Je suis heureux de payer votre addition", a grincé M. Sarkozy à l'adresse des journalistes français, seuls invités à le rencontrer.

Se défendant de toute ingérence, le président a affirmé : "La France ne soutiendra aucun candidat. C'est une époque révolue." Il a reconnu cependant qu'il avait "vu Ali Bongo (le fils aîné d'Omar Bongo, candidat probable à sa succession) à trois reprises" et "Pascaline Bongo (la fille du défunt, dont le compagnon est un autre candidat possible) à sept ou huit reprises" depuis 2002. M. Sarkozy a ajouté qu'il n'allait pas profiter de sa présence aux obsèques pour rencontrer les opposants, "parce que je serais alors en plein mélange des genres".

S'inquiétant des risques de dérapages, le président a affirmé qu'il fallait "préserver la culture du consensus et de l'unité, acquis du président Bongo". En référence aux événements sanglants de Côte d'Ivoire en 2004, il a affirmé que "les forces françaises ne sont pas là pour servir de substitut à des processus électoraux défaillants". A Libreville, l'armée française dispose d'une base de 800 hommes.

Les oraisons funèbres prononcées dans l'après-midi n'ont fait que confirmer la confusion qui règne au sein du Parti démocratique gabonais (PDG), de feu Omar Bongo. Son fils Ali, le ministre de la défense, s'est engagé à "garder allumée la flamme sacrée de l'harmonie familiale et de la concorde républicaine". L'exhortation pourrait relever de la méthode Coué, tant la mort du "Vieux" attise les ambitions.

Dans la foule qui, en bord de mer, s'est ensuite massée sur le passage du cercueil présidentiel, la crainte d'une perpétuation du régime par une énième élection truquée amenant "le fils" Bongo au pouvoir est largement exprimée. Ali Bongo est perçu comme "le candidat de la France" et de "la succession monarchique". Deux motifs cumulatifs de rejet.

 

Article paru dans l'édition du 18.06.09

 

Bongo bon gars du Gabon ?

18/06/2009 à 06h52 Libération

par EYOUM NGANGUÈ journaliste camerounais, fondateur de l’association des journalistes africains en exil.

Le président du Gabon est mort. Autour de ce décès, on assiste à une indulgence quasi obscène des médias occidentaux (à quelques exceptions dont Libération NDLR) et un chapelet d’indécentes éloges de la part de la classe politique français (en dehors du propos très critique d’Eva Joly sur le bilan des années Bongo), de ses amis, proches ou lointains, sans aucun égard pour le peuple gabonais qu’il a martyrisé quarante-deux ans. Si l’on cite un à un les attributs que ses thuriféraires lui accolent au lendemain de sa mort, on peut légitimement se demander de qui l’on se moque.

«Le sage». Cet autocrate a manqué de sagesse lorsqu’il s’est agi de gérer la manne pétrolière de son pays. Dans les années 60, le Gabon était membre de l’Opep mais si on le compare à Dubaï, c’est un vaste bidonville où le peuple croupit dans la misère et regarde les 10 000 à 15 000 profiteurs du régime (acheté par le génie corrupteur de cet autocrate) se gaver de l’argent du pétrole et du bois et regardant de loin l’étalage des propriétés privées de la famille Bongo, au Gabon, au Maroc et en Europe.

«Le doyen». Pour sa longévité aux affaires. Dans ce cas, Fidel Castro serait encore plus «doyen» que lui. Par ailleurs, aurait-on qualifié Georges Pompidou (devenu président français en 1969, soit deux ans après l’accession à la présidence gabonaise d’Omar Bongo) de doyen s’il s’était accroché au pouvoir jusqu’en 2009 ? Imagine-t-on un seul instant Helmut Schmidt, Margaret Thatcher ou un autre chef de gouvernement européen ainsi s’éterniser au pouvoir ? Les aurait-on qualifiés de doyen ? Seul le regard condescendant que les hommes politiques européens portent sur l’Afrique permet de justifier qu’un autocrate comme Bongo quitte la scène sous un tel cortège de louanges.

«L’ami de la France» était l’ennemi de son propre pays qu’il a maintenu dans la pauvreté, au point de ne pouvoir y construire un hôpital décent (sa femme étant décédée le 14 mars dans un hôpital marocain et lui-même dans un établissement hospitalier espagnol deux mois plus tard). Combien de Gabonais qui vivent dans les matitis (favelas de Libreville) peuvent se payer des soins à l’étranger ?

«Le facilitateur de la paix dans de nombreux conflits en Afrique». Encore une flibusterie, quand on sait que Bongo et son régime ont soutenu les sécessionnistes du Biafra au début des années 60 (bilan, entre un et trois millions de morts) ou les attaques de Bob Denard contre le régime de Mathieu Kérékou au Bénin quelques années plus tard. Bongo a aussi permis la déstabilisation de plusieurs autres régimes africains. Il a géré de main de maître la transmission monarchique entre Eyadema et son fils Faure Gnassingbé au Togo. Dans son pays, il a muselé la presse, détruit des stations de radio au bulldozer, éliminé physiquement des opposants.

Aujourd’hui, on veut nous présenter Bongo comme un héros. On minimise désormais le fait qu’il a pillé son pays, que sa défunte femme possédait 50 comptes à l’étranger, on appelle à une transition en douceur pour que se perpétuent les souffrances du peuple gabonais. Tout se passe comme si, même la mort ne pouvait pas arrêter le système Bongo.

Pourtant, sa disparition physique devrait constituer une vraie bouffée d’oxygène pour les centaines de milliers de Gabonais qui n’ont jamais pu bénéficier de la nature généreuse de leur pauvre petit pays riche pris en otage par Bongo et ses amis. Ces milliers de personnes à qui on impose la paix des pauvres.

Non, au Gabon, Bongo n’était pas un bon gars.

 

 

 

 

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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 23:36





 
Libreville, 17 juin (GABONEWS) – Le président de la République Centrafricaine (RCA), François Bozizé, a affirmé mercredi à Libreville, lors d’un entretien avec les médias gabonais que le défunt « président Omar Bongo Ondimba s’est investi énormément sur la République centrafricaine

Selon M. Bozizé, le président gabonais, Bongo Ondimba, en sa qualité de médiateur de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), mettait de toute son énergie pour la réconciliation des Centrafricains.

« Le président Bongo Ondimba s’est investi énormément sur la République centrafricaine. Ces idées doivent être maintenues et la paix doit régner à travers l’Afrique », affirmé M. Bozizé.

« Dans la crise en RCA, nous allons maintenir l’élan, les conseils que le président Bongo Ondimba a donnés », a-t-il déclaré. « Je souhaite que cet esprit se prolonge pour aboutir à de bons résultats ».

 « Nous avons des bras ouverts envers tous les frères centrafricains », a soutenu M. Bozizé.

« Si des blocages subsistent, nous allons faire appel aux frères chefs d’Etat de l’Afrique centrale. Nous trouverons les moyens pour pouvoir parvenir à garder l’image du doyen », a dit le président Bozizé.

Selon le numéro un centrafricain, tout devrait normalement bien se passer: « Nous ne voyons pas les causes qui pourront emmener des nouvelles tensions ».

S’agissant des élections présidentielles, il a confirmé qu’elles se dérouleront normalement en 2010.

Parlant du programme Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), un comité de pilotage a été mis en place depuis quelques mois. « Tous les moyens sont déjà en place », a-t-il rassuré. Une réunion du comité aura lieu le 20 juin prochain à Bangui pour permettre un démarrage effectif.

 Sur la question de la succession au Gabon, le président Bozizé a salué la maturité de la classe politique gabonaise. Il a souhaité, par ailleurs, que cette maturité politique se poursuive.

M. Bozizé, a invité les Gabonais au calme, à suivre l’héritage légué par le « doyen » notamment la paix. Il s’est réjoui de la mobilisation du peuple Gabonais lors des obsèques, qui selon lui, a démontré l’amour qu’il avait pour leur président.

 Le chef de l’Etat centrafricain, a rendu hommage, mardi au Palais présidentiel de Libreville, aux cotés de ses pairs au président Bongo Ondimba, décédé le 8 juin dernier à Barcelone.
Le défunt président Bongo Ondimba, dont la dépouille se trouve à Franceville, dans la province du haut-Ogooué, sa terre natale, sera inhumé ce jeudi, peu avant la fin de la matinée, dans l’intimité.

 

NDLR : « Si des blocages subsistent, nous allons faire appel aux frères chefs d’Etat de l’Afrique centrale. Nous trouverons les moyens pour pouvoir parvenir à garder l’image du doyen ». Le plus souvent, c’est Bozizé et sa clique sont responsables des blocages dont il parle. Pourquoi faut-il d’ailleurs faire toujours appel à des chefs d’Etat de l’Afrique centrale pour résoudre les problèmes centrafricains ? « Nous avons des bras ouverts envers tous les frères centrafricains » ose dire Bozizé au Gabon. C’est évidemment  un pieux mensonge.

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