Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

10 juillet 2009 5 10 /07 /juillet /2009 01:27




L'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba a été libéré quelques heures de sa prison de La Haye, où il attend d'être jugé pour des crimes imputés à sa milice en Centrafrique, pour assister mercredi à Bruxelles à une cérémonie religieuse en mémoire de son défunt père. Bénéficiant d'une permission de sortie accordée par la Cour pénale internationale (CPI), M. Bemba a été conduit sous bonne escorte à la cathédrale des Saints Michel et Gudule.

Entouré de ses proches et de ses avocats, il a participé durant deux heures à la célébration religieuse en l'honneur de son père, le sénateur congolais Jeannot Bemba Saolona, homme d'affaires connu en République démocratique du Congo (RDC), décédé le 2 juillet à 67 ans dans la capitale belge.

M. Bemba, arrivé dans une voiture banalisée de la police, est entré par une porte latérale dans la cathédrale où des centaines de personnes, en majorité d'origine congolaise, étaient venues s'incliner devant le cercueil du sénateur.

A la fin de la cérémonie, la foule a scandé des slogans en faveur de M. Bemba, réclamant sa libération, a-t-il constaté.

Un important dispositif policier avait été mis en place et M. Bemba ne s'est exprimé publiquement ni durant la cérémonie ni ensuite devant la presse.

Jean-Pierre Bemba, rival malheureux de Joseph Kabila aux élections présidentielles de 2006 en RDC, a pris le chemin de l'exil en 2007 après des affrontements entre sa garde personnelle et l'armée gouvernementale.

Il avait été arrêté à Bruxelles en mai 2008 en exécution d'un mandat d'arrêt de la CPI, qui entend le juger pour ses responsabilités de "chef militaire" dans les crimes de guerre et crimes contre l'humanité que sa milice aurait commis en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003. Il est détenu à La Haye depuis juillet 2008.

La défense de M. Bemba a demandé le 29 juin à la CPI sa remise en liberté conditionnelle, estimant que les charges pesant contre lui avaient entre-temps été "réduites significativement" par l'accusation.

Les funérailles religieuses du père de Jean-Pierre Bemba "pourraient se dérouler d'ici à la fin de la semaine" en RDC, a déclaré Me Pierre Legros, l'un de ses avocats.

afriquecentrale .info   9 juillet 2009.

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
10 juillet 2009 5 10 /07 /juillet /2009 01:20




APA-Lomé (Togo) 2009-07-09 12:39:05 - Le député Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du chef de l'Etat togolais, accusé de tentative d'atteinte à la sureté de l'Etat, aurait rejeté les services de deux avocats qui se sont constitués pour sa défense, a appris APA jeudi auprès du procureur de la république.

 «Lorsque nous avons notifié à l’inculpé que deux avocats venaient de se constituer pour lui, j’ai eu un peu peur, parce que j’avais l’impression qu’il voulait piquer une crise », a déclaré Robert Bakai, le procureur de la république au cours d’une conférence

« Il a dit : ce sont des gens qui s’organisent pour aggraver ma situation », a ajouté Robert Bakaï.

Deux avocats togolais ont indiqué, il y a quelques jours, qu’ils se sont constitués à la demande de l’épouse de Kpatcha Gnassingbé. Il s’agit Me Djovi Gally, conseiller de Gilchrist Olympio, président du principal parti de l’opposition togolais, l'Union des forces de changement (UFC) et Me Zeus Ajavon, président du collectif des associations contre l'impunité au Togo.

Selon le procureur, Kpatcha Gnassingbé a écrit une lettre manuscrite à son épouse pour lui signifier qu’il n’a pas besoin d’avocat.

« Il a chargé son épouse de dire aux avocats que s’ils ont déjà déposé des actes dans ce dossier, qu’il leur demande de les retirer purement et simplement », a expliqué Bakaï

« Il a conclu en me disant que même s'il arrivait qu'il change d'avis, pour choisir un avocat, ses pensées n'iraient jamais vers ces deux avocats », a encore révélé Robert Bakäi.

Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du chef de l'État togolais et député à l'Assemblée nationale, a été arrêté et inculpé en avril de complot et de tentative d'attentat contre la sûreté de l'État.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 02:55




            Mme Rose Francine Rogombé


 APA Libreville (Gabon)  2009-07-08 17:52:09 - La Cour constitutionnelle a prolongé, mercredi, de 45 jours la période de transition en cours au Gabon depuis le décès du président Omar Bongo Ondimba, le 8 juin dernier à Barcelone, dans le nord-est de l’Espagne, a appris APA.

Saisie lundi dernier par le gouvernement afin de constater le cas de force majeure empêchant l’organisation de l’élection présidentielle dans les délais prévus par la constitution, la haute juridiction a fixé une nouvelle période de transition qui va désormais du 25 juillet au 6 septembre 2009, date à laquelle pourrait se dérouler le scrutin.

L’élection présidentielle anticipée devait être organisée dans un délai de 30 ou 45 jours après la prise de fonction du président intérimaire, Rose Francine Rogombé, le 10 juin dernier, conformément à l’article 13 de la constitution.

Le gouvernement n’a toujours pas débuté les opérations de révision des listes électorales comme précédemment annoncé.

L’opération devait débuter le 4 juillet dernier pour s’achever le 16 du même mois alors que les listes électorales devaient être remises le 21 juillet à la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP), l’organe chargé d’organiser le scrutin.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 17:24




LE MONDE | 06.07.09 | 15h06

 

Paris a haussé le ton, dimanche 5 juillet, vis-à-vis du Niger où l'obstination du président Mamadou Tandja, 71 ans, à demeurer au pouvoir en dépit de la Constitution, menace de faire basculer dans la crise ce pays très pauvre, mais stable. La situation est "à la fois inquiétante et décevante", a estimé Nicolas Sarkozy dans un message lu à Paris, lors de l'Assemblée parlementaire de la francophonie.

La démocratie et les institutions nigériennes sont "directement menacées par un dévoiement de certaines dispositions constitutionnelles", a ajouté le président français. Au même moment, des dizaines de milliers de Nigériens ont à nouveau manifesté à Niamey contre le projet de référendum qui, le 4 août, doit entériner une réforme de la Constitution permettant à M. Tandja de briguer un troisième mandat.

Le président nigérien aurait pu terminer son dernier quinquennat sur un bilan plutôt flatteur : le Niger a connu en 2008 une croissance record de 9,5 % ; un dialogue avec la minorité touarègue a été ouvert ; un contrat prometteur avec Areva pour l'extraction d'uranium a été signé. En mars, M. Sarkozy avait fait escale à Niamey à l'occasion de ce paraphe. Devant lui, M. Tandja avait déclaré qu'il s'apprêtait à quitter le pouvoir.

Au lieu de cela, il a lancé une réforme de la loi fondamentale et tenté d'abattre un à un les obstacles qui entravent son projet de référendum. Ce faisant, il se heurte à une triple résistance, juridique, politique et sociale.

A la fin juin, M. Tandja a dissous la Cour constitutionnelle, dont la présidente, fait rare en Afrique, s'était opposée, le 25 mai, à la tenue du référendum. Dès le lendemain, le président a dissous le Parlement et convoqué par décret les électeurs. Le 12 juin, ce décret a été annulé par la même Cour constitutionnelle. Passant outre, M. Tandja l'a signé. Ne parvenant pas à faire taire la contestation, il s'est arrogé, le 26 juin, des "pouvoirs exceptionnels", en se prévalant d'une disposition constitutionnelle applicable lorsque "l'indépendance de la République est menacée".

"COUP D'ETAT"

A cette fronde juridique s'ajoute le lâchage politique du principal parti soutenant le régime, la Convention démocratique et sociale (CDS), dont les sept ministres démissionnaires ont été remplacés par des fidèles. Un collectif réunissant des partis, des syndicats et la société civile, le Front de défense de la démocratie (FDD), a qualifié les décisions présidentielles de "coup d'Etat".

Le sommet de l'Union africaine, réuni à Syrte (Libye), s'est achevé, vendredi, sans déclaration sur le Niger. L'institution panafricaine est tiraillée entre son président, le "guide" libyen Mouammar Kadhafi, peu regardant sur les institutions, et le président de sa Commission, le Gabonais Jean Ping, qui, avant le sommet, s'était dit "extrêmement préoccupé" par la situation nigérienne.

 

Philippe Bernard

Article paru dans l'édition du 07.07.09

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 15:34




                                Brazzaville

APA-Brazzaville (Congo) 2009-07-06 13:48:52 - La capitale congolaise, Brazzaville, est en train de se vider de sa population, à moins de cinq jours de l’élection présidentielle du 12 juillet prochain, a constaté APA sur place.

Ceux qui quittent la ville se rendent dans les départements, notamment à Pointe-Noire, la capitale économique (sud), où des sites d’accueil ont été mis en place.

Les bousculades occasionnées par les déplacements massifs des populations ont déjà fait plusieurs victimes, mortes étouffées.

Les populations fuient la capitale au cas où celle-ci serait encore gagnée par les violences post électorales, à l’origine des guerres civiles qui ont ravagé le Congo dans la fin des années 1990.
Dans le pays, de nombreuses voix se sont élevées pour que l’élection du 12 juillet se déroule dans la paix. Dans une déclaration, samedi, le gouvernement congolais a mis en garde les fauteurs de troubles susceptibles de perturber l’ordre public pendant le scrutin.

Ouverte le 26 juin dernier, la campagne électorale bat son plein sur toute l’étendue du territoire national. Sur les médias d’Etat, les candidats se succèdent pour expliquer leurs projets de société.

Le président sortant Denis Sassou Nguesso a opté pour une campagne de proximité, animée par les porte-paroles de son directoire de campagne.

Ces derniers ont reçu pour mission d’expliquer «Le chemin d’Avenir», le projet de société du candidat du Parti congolais du travail (PCT), qui entend moderniser le pays sur les plans socioéconomique, culturel et environnemental, une fois réélu à la magistrature suprême pour un nouveau mandat de sept ans.




Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 23:17




 Palais du bord de mer à Libreville


LIBREVILLE (AFP) - 05 juillet 2009 21h48 - Le parti au pouvoir au Gabon a enregistré au moins huit demandes pour le choix de son candidat à l'élection présidentielle anticipée, ont rapporté dimanche des médias gabonais, l'agence privée Gabonews citant celle d'Ali Bongo, fils du défunt président Omar Bongo Ondimba.

Joint par l'AFP, le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet. "On donnera l'information demain (lundi) soir, lorsque les différentes instances (du parti) en auront pris connaissance", a dit M. Boukoubi.

Samedi soir, il avait affirmé à l'AFP qu'il y avait "plus de cinq" dossiers reçus, mais n'avait pas souhaité en dire davantage.

En ouverture de son journal du soir, la première chaîne de la Radio-télévision gabonaise (RTG1) a annoncé que le PDG avait reçu au total huit dossiers à l'issue du recensement de ses candidats à la candidature, alors que l'agence d'information en ligne, Gabonews, généralement bien informée, a fait état, elle, de dix postulants à l'investiture du parti.

Les deux médias s'accordent sur la candidature de Casimir Oyé Mba, membre du bureau politique du PDG et actuel ministre des Mines, du Pétrole et des Hydrocarbures.

M. Oyé Mba, 67 ans, ex-Premier ministre (1990-1994), l'a confirmé sur la RTG1: "J'ai fait porter à la permanence du PDG (...) ma lettre de candidature à la candidature du PDG" pour la présidentielle.

Si la RTG1 n'a fourni aucune indication sur les autres prétendants, Gabonews a publié une liste de dix noms, incluant Jean Eyéghé Ndong, 63 ans, un des vice-présidents du PDG et actuel Premier ministre, ainsi qu'Ali Ben Bongo Ondimba, 50 ans, autre vice-président du parti et actuel ministre de la Défense.

Plusieurs sources avaient prêté à M. Bongo fils l'intention de vouloir succéder à son père, mais lui-même ne l'a jamais publiquement commenté. Ces derniers jours, les appels à sa candidature se sont multipliés à travers le pays.

La liste publié par Gabonews comprend aussi Daniel Ona Ondo, 64 ans ce mois-ci, député du PDG et ex-ministre. Christiane Bithouga, ex-ministre, y est la seule femme.

Selon le PDG, les dossiers des aspirants-candidats seront examinés lundi par une instance du parti. Mardi, une autre procèdera au choix du candidat, choix qui sera "entériné" mercredi par le bureau politique.

Le sélectionné sera investi candidat officiel lors d'un congrès à une date non fixée.

Le Gabon a entamé la transition le 10 juin, deux jours après l'annonce par Libreville du décès du président Bongo.

Selon la Constitution, le chef de l'Etat intérimaire dispose de 45 jours au plus pour organiser une élection présidentielle, sauf cas de force majeure. Aucune date n'a encore été annoncée pour ce scrutin à un tour.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 23:05




 

PARIS (AFP) - dimanche 05 juillet 2009 - 14h32 - Le président français Nicolas Sarkozy a jugé dimanche "à la fois inquiétante et décevante" l'évolution de la situation au Niger où, à ses yeux, la démocratie et les institutions "sont aujourd'hui directement menacées".

Dans un message lu par le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer aux participants à la 35è session de l'Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) qui s'est ouverte dimanche à Paris, le chef de l'Etat n'a pas caché son inquiétude concernant le Niger.

"Le Niger, les Nigériens et la démocratie nigérienne ont besoin de votre soutien", a-t-il lancé.

Il a rappelé qu'en "mars dernier" lorsqu'il s'était rendu à Niamey il avait alors "salué l'enracinement de la démocratie au Niger et la force de ses institutions".

"Elles sont aujourd'hui directement menacées par un dévoiement de certaines dispositions constitutionnelles au service d'intérêts particuliers et non de l'intérêt général", a ajouté le président Sarkozy.

Le président nigérien Mamadou Tandja a fixé au 4 août la tenue du référendum sur une nouvelle Constitution devant lui permettre de rester au pouvoir au-delà de son mandat actuel fin 2009.

Décidé à rester au pouvoir après 10 ans à la tête du pays, Mamadou Tandja a dissous le parlement, puis la Cour constitutionnelle qui s'opposait à son projet de référendum pour modifier à son profit la constitution et ainsi briguer fin 2009 un troisième mandat.

Il s'est également arrogé des "pouvoirs exceptionnels" qui lui permettent de gouverner seul par décrets et ordonnances.

Apportant son "soutien" aux membres de l'APF, Nicolas Sarkozy a fait valoir que "l'APF (était) à (ses) yeux la vigie de la démocratie dans l'espace francophone". "Elle est cependant plus qu'un symbole. Elle est un acteur dont je sollicite le concours et le soutien", a-t-il poursuivi.

"Au delà des crises, l'APF a un rôle essentiel à jouer à plus long terme dans l'enracinement de la démocratie et le renforcement de la capacité des parlements nationaux à jouer pleinement leur rôle garant de la bonne gouvernance sans laquelle tous les efforts de développement restent vains", a-t-il conclu.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 20:41




 

JOHANNESBURG - AFP / 03 juillet 2009 19h36) - Trente-et-un adolescents sont décédés en Afrique du Sud de complications nées de la pratique traditionnelle des circoncisions censée les faire entrer dans le monde des adultes, a-t-on appris vendredi de sources officielles.

"Depuis le début du mois de juin, deux décès sont enregistrés quasiment tous les jours", a déclaré à l'AFP un porte-parole du département de la Santé de la province du Cap Oriental, Sizwe Kupelo.

"C'est une situation sinistre que nous devons affronter tous les ans et le département de la Santé a dû sauver des centaines de garçons de centres administrés par des chirurgiens sans scrupules", a-t-il dit.

Selon les autorités sanitaires, les principales causes de mortalité de cette pratique surtout concentrée dans la région du Transkei, dans cette province, sont la déshydratation, l'hypothermie et un saignement excessif des jeunes circoncis, qui sont souvent traités trop tard.

La circoncision traditionnelle en Afrique du Sud est pratiquée surtout sur les adolescents âgés de 15 à 18 ans majoritairement au sein de l'ethnie Xhosa, celle des anciens présidents Thabo Mbeki et Nelson Mandela. Ce dernier a décrit sa propre expérience et les souffrances endurées dans son autobiographie "Un long chemin vers la Liberté".

Les candidats vivent durant un mois isolés dans la savane, le corps nu peint en blanc, et apprennent les valeurs sociales et morales tout en devant maîtriser leur douleur de l'ablation à vif de leur prépuce, pratiquée avec des instruments traditionnels. L'un d'eux avait été hospitalisé d'urgence le mois dernier avec un pénis gangrené.

M. Kupelo a indiqué les décès dus à cette pratique étaient en diminution. Mais les "garçons continuent à mourir et il y a des pics à certaines saisons", a-t-il regretté.

Durant l'hiver 2008, 24 jeunes sont morts et quelque 535 autres ont été hospitalisés après une initiation ratée. Certains, beaucoup trop jeunes pour cette rude expérience, âgés de 13 ans, sont pourtant admis dans ces centres illégaux, a-t-il indiqué, alors qu'une loi stricte réglemente cette pratique depuis 2001.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 01:10




Le Pays 1 Juillet 2009

Le sommet de l'Union africaine, le 13e du genre a ouvert ses portes aux chefs d'Etat africains ce 1er juillet en terre libyenne. Ce qui devrait être la consécration pour le guide de la Jamahiriya arabe, prend des allures de fiasco diplomatique au regard de certaines absences.

Les deux invités du guide libyen (Berlusconi et Ahmadinejad) ont fait défection à la dernière minute. La salle Ouagadougou qui accueille la cérémonie solennelle d'ouverture, baptisée ainsi au temps fort de la lune de miel entre le pays des hommes intègres et la Libye ne verra pas la présence de Blaise Compaoré. Le fils de Ziniaré n'a pas fait le déplacement de Syrte et en soi, cela est un événement.

Depuis le clash du 12e sommet à Accra au Ghana sur la création immédiate des Etats-Unis d'Afrique ou Compaoré et Kadhafi ne semblaient pas parler le même langage, l'axe Tripoli-Ouaga semble avoir du plomb dans l'aile. La diplomatie des pétrodollars ne semble plus faire ses effets et il existe aujourd'hui des chefs d'Etat qui ne se laissent plus éblouir par le portefeuille sans fond du guide libyen et qui lui opposent leurs points de vue et leurs positions politiques.

Les Africains n'en attendaient pas moins de leurs dirigeants auxquels ils ont souvent reproché le manque de courage et la connivence avec le guide libyen dans ses frasques et errements politiques. Blaise Compaoré était déjà absent au sommet de la CENSAD. Il n'est pas le seul à adopter une posture de la chaise vide. Une feinte diplomatique qui a le mérite d'éviter les affrontements verbaux tels ceux du dernier sommet de l'Union à Accra. Le soulagement avec lequel certaines personnalités ont accueilli l'annulation de la visite du président iranien Ahmadinejad montre à quel point personne n'ose défier le Colonel.

Il est vrai qu'en tant que hôte du sommet, il a droit à une certaine marge de manoeuvre. Mais cette invitation avait de quoi irriter certains participants au sommet. Ahmadinejad n'est d'ailleurs pas étranger dans les couloirs de cette organisation africaine, puisqu'il avait été l'un des invités du sommet de l'UA à Banjul en 2006. Berlusconi s'étant excusé pour cause de catastrophe ferroviaire, Kadahafi se retrouve sans invité de marque. Un premier échec qui en présage un second. Le gouvernement africain que tente vaille que vaille de mettre en place le guide libyen aura bien du mal à passer.

Et si d'aventure l'idée est admise, sa mise en oeuvre sera difficile dans les conditions actuelles. Il reste 6 mois de mandature au guide libyen pour réussir à booster son projet des Etats-Unis d'Afrique. Il va tout tenter pour y arriver. On peut tout reprocher au président Moamar Kadhafi sauf son panafricanisme et sa volonté de voir le continent africain formé une entité unique. Aveuglé par cet idéal, le président actuel de l'UA foule au pied les règles et procédures du processus de construction de l'Union africaine par cercles concentriques. Lui, veut y aller ici et maintenant et est prêt à y mettre à contribution ses pétrodollars. C'est son principal tort. Le sujet est d'une telle importance qu'il faut accorder le bénéfice de la bonne foi à tous ces chefs d'Etat et intellectuels africains qui prônent une démarche prudente et progressive en lieu et place des effets d'annonce.

Il ne faut pas oublier que parmi ceux qui sont réticents à la création des Etats-Unis d'Afrique, il y a ceux qui ne veulent renoncer en aucun cas à leur souveraineté ou à la laisser se dissoudre dans une entité au sein de laquelle ils n'auront aucun pouvoir réel. D'ailleurs, est-ce vraiment la priorité quand à l'intérieur des Etats la démocratie est malmenée en devenant de ce fait une source d'instabilité.

De quels Etats-Unis d'Afrique parle-t-on ou que veut-on bâtir quand les Etats qui doivent la composer sont déchirés par des conflits armés, des crises de légitimité des dirigeants ? Cette Afrique en miniature présente des insuffisances notoires qu'il convient de corriger et de soigner durablement avant de s'engager dans cette aventure que nous propose Kadhafi.

Pour l'heure, ce qui préoccupe les peuples africains, ce sont les crises et les conflits récurrents qui remettent aux calendes grecques les vraies questions de développement. Chaque sommet apporte son lot de conflits à gérer : Niger, Mauritanie, Somalie, Madagascar. Celui de Syrte portera les stigmates du retour des coups d'Etat sous de nouvelles formes, mais coup d'Etat quand même.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 16:02




 


 BRUXELLES, Royaume de Belgique, 1er juillet 2009/African Press Organization (APO)/ — Louis Michel, Commissaire européenne au Développement et à l’aide humanitaire, a exprimé sa préoccupation au sujet de la crise en cours au Niger.


“Je suis très inquiet quant à l’évolution de la situation politique au Niger. Il s’agit d’un pays qui a joui d’une stabilité intérieure dans les dernières dix années et aujourd’hui tout risque d’être remis en question. Tout changement de la Constitution, notamment dans ses articles fondamentaux, ne devrait pouvoir se faire en absence d’un cadre consensuel et inclusif. Par ailleurs afin d’assurer le fonctionnement démocratique de l’Etat il tout aussi essentiel que les institutions républicaines, comme la Cour Constitutionnelle, puissent jouer leur rôle de garants des règles et que leurs arrêts soient respectés à la lettre par tout le monde.”


M. Michel a ajouté, “Je souhaite faire part de cette préoccupation directement au Président Tandja, à qui je suis dans l’obligation de rappeler que les décisions de ces derniers jours remettent gravement en question les éléments essentiels de l’Accord de Cotonou signé entre l’Union Européenne et le Niger, ce qui pourrait avoir des conséquences directes sur notre coopération.”


Cette déclaration fait suite à la suspension de la Cour Constitutionnelle par le Président nigérien, trois jours après que ce dernier se soit octroyé des pouvoirs exceptionnels au titre de l’article 53 de la Constitution du Niger, en empêchant ainsi la Cour de se prononcer sur une telle décision prise en absence d’une Assemblée Nationale en exercice. L’Assemblée Nationale avait été dissoute par le même Président Tandja en mai dernier suite aux divergences sur la possibilité de procéder à un referendum modifiant la Constitution dans le sens d’autoriser un troisième mandat présidentiel.

 

SOURCE : European Commission

 

NIGER : LES MANŒUVRES DU PRESIDENT TANDJA PROVOQUENT L’IRE DE PARIS

 Désireux de s'adjuger les pleins pouvoirs et de prolonger son mandat de trois ans, le chef de l'État nigérien, Mamadou Tandja, a dissous la Cour constitutionnelle lundi. Non sans susciter l'inquiétude de Bruxelles et de Paris.

 La France s'est élevée avec vigueur mardi contre la dissolution de la Cour constitutionnelle du Niger par le président Mamadou Tandja, qui s'est adjugé les pleins pouvoirs dans la perspective d'un référendum qui pourrait lui permettre de prolonger son mandat de trois ans.

« Nous sommes inquiets de la décision du président Tandja de dissoudre la Cour constitutionnelle nigérienne, qui constitue un signal négatif pour la démocratie nigérienne et la stabilité du pays », dit un communiqué du ministère français des Affaires étrangères.

« Cette décision (...) se situe en dehors du cadre constitutionnel », souligne le Quai d'Orsay.

Le président Tandja, 71 ans, achève le 22 décembre un second mandat de cinq ans, sans possibilité de briguer sa réélection aux termes de la constitution en vigueur depuis 1999. Cette Loi interdit également toute modification de la durée du mandat.

Mais le chef de l'Etat a convoqué les électeurs aux urnes le 4 août pour qu'ils se prononcent par référendum sur une nouvelle constitution devant légaliser son maintien au pouvoir, alors même que la Cour constitutionnelle a jugé un tel scrutin contraire à la constitution.

Mamadou Tandja a limogé lundi les sept juges qui s'opposaient à son projet de référendum et suspendu à titre provisoire les compétences de la Cour en matière constitutionnelle et électorale. La haute juridiction est aussi temporairement privée de ses prérogatives de contrôle de la régularité et de la transparence des référendums et élections politiques.

La France, ancienne puissance de tutelle du Niger, en est l'un des principaux investisseurs. Le groupe français Areva s'est ainsi engagé à consacrer 1,2 milliard d'euros au développement de la mine d'uranium d'Imouraren.

« La France est très attachée au respect des acquis démocratiques et au maintien de la stabilité au Niger, et suit avec la plus grande attention l'évolution de la situation », poursuit le Quai d'Orsay.

A Bruxelles, la Commission européenne a mis en garde Tandja contre les conséquences possibles de son projet sur l'aide européenne. « Les décisions de ces tout derniers jours soulèvent de graves questions sur les principales clauses de l'accord de Cotonou entre l'UE et le Niger », a réagi le commissaire européen au Développement, Louis Michel.

Le président nigérien a remanié son gouvernement lundi, maintenant à son poste le Premier ministre Seini Oumarou et nommant huit nouvelles personnalités appartenant toutes à des organisations soutenant le projet de référendum constitutionnel.

 Le projet a suscité des manifestations de l'opposition et des syndicats. Il a aussi été dénoncé par des institutions régionales comme la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

 30  juin  2009

Source : http://www.france24.com

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE