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17 août 2009 1 17 /08 /août /2009 17:06




Linternationalmagazine.com,  le 15/08/2009
Ali Bongo Ondimba, fils du défunt président Omar Bongo Ondimba et candidat à la présidentielle du 30 août au Gabon, a été déchargé de ses fonctions de ministre de la Défense, selon une déclaration de la présidente intérimaire vendredi, à la veille de l’ouverture de la campagne

"Pour faire bonne mesure et mettre l’ensemble des candidats sur un (...) pied d’égalité, j’ai tenu à ce que ceux d’entre eux anciennement membres du gouvernement de la République soient déchargés de leurs fonctions", a déclaré la présidente Rose Francine Rogombé dans un message à la Nation diffusé vendredi soir par la télévision publique RTG1.


Mme Rogombé n’a pas cité de nom, mais le seul candidat jusqu’alors membre du gouvernement était Ali Bongo, ministre de la Défense sans discontinuer depuis 1999 et investi par le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir). Joints par l’AFP, la présidence et le cabinet du Premier ministre n’étaient pas immédiatement en mesure de dire qui remplaçait M. Bongo à la tête de ce ministère stratégique.


Dans le gouvernement formé le 22 juillet, Ali Bongo avait été reconduit à son poste en même temps que Pierre-Claver Maganga Moussavou (Enseignement technique), candidat d’un parti de la majorité, alors que trois autres candidats avaient été remerciés.


Leur maintien au gouvernement avait été régulièrement dénoncé par de nombreux la plupart des candidats, des hommes politiques et membres de la société civile, alors que le parti au pouvoir a fait état d’un faux débat, en indiquant qu’aucune loi n’exigeait la démission d’un ministre candidat.


M. Maganga Moussavou a annoncé le 6 août sa démission pour se consacrer à sa campagne. Le lendemain, le 7, une marche visant à protester notamment contre la présence d’Ali Bongo au gouvernement avait été marquée par des affrontements entre manifestants et policiers à Libreville, faisant plusieurs blessés.


Le temps de l’élection n’est un temps de non-droit pour personne


Dans son message à la Nation, Rose Francine Rogombé a exhorté ses compatriotes à aller "dans la sérénité et la concorde nationale" à cette présidentielle anticipée, après le décès en juin, en cours de mandat, d’Omar Bongo qui a dirigé le Gabon pendant 41 ans. "Comme arbitre, garant des institutions, j’ai oeuvré pour que cette échéance électorale soit préparée le mieux possible. (...) Le respect scrupuleux de la loi électorale revient à se conformer à de véritables obligations juridiques dont la violation expose leurs auteurs à de graves sanctions", a affirmé Mme Rogombé.


"Je le redis afin que cela soit clair pour tous et que nul n’ignore : le temps de l’élection n’est un temps de non-droit pour personne, ni pour les électeurs, ni pour les candidats. Les fauteurs de troubles, où qu’ils soient et quels qu’ils soient, seront punis conformément à la loi", a-t-elle prévenu.


La campagne électorale s’ouvre samedi pour deux semaines sur fond d’appels au report du vote de plusieurs candidats.

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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 21:29


APA-Niamey 2009-08-11 18:04:20 (Niger) L'activiste Marou Amadou remis en liberté par une décision de justice mardi après-midi, a été « enlevé » par des éléments de la garde républicaine, quelques heures après, à la Maison d’arrêt de Niamey alors qu'il remplissait les formalités pour sa sortie de prison, a appris APA auprès de sources associatives.


Selon Inoussa Maiga, un responsable du Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (FUSAD), présidé par Marou Amadou, ce dernier a été « enlevé et embarqué par la garde républicaine venue à bord de deux véhicules 4x4 à la maison d’arrêt de Niamey où il était en train de remplir les formalités pour sa sortie de prison ».

Il serait « déporté » vers Tillabery, une localité situé à 113 km, à l’ouest de Niamey, a affirmé M. Maiga.

Mardi, en début d’après-midi, un juge du tribunal de Niamey a prononcé un non-lieu et ordonné la libération immédiate de l’activiste anti-référendum inculpé pour « provocation, discrimination raciale et appel à la désobéissance des forces armées ».


 Le procès, qui s’est tenu sous haute surveillance policière, a été longuement interrompue en raison des violentes échauffourées qui ont éclaté entre forces de l’ordre et une foule de militants venus soutenir le prévenu, également porte-parole du Front anti-référendum.

Interpellé tôt dans la matinée du lundi à son domicile, Marou Amadou a été aussitôt conduit à la police judiciaire avant d’être présenté le même jour à un juge qui l’a d’abord inculpé « d’atteinte à la sûreté de l’Etat », avant que l’infraction ne soit requalifiée mardi en « provocation, discrimination raciale et appel à la désobéissance des forces armées ».

Dimanche, le FUSAD a indiqué, dans une déclaration, que la Cour constitutionnelle et le parlement successivement dissous par le Président Tandja, en raison de leur opposition au projet référendaire « restent et demeurent », ce qui selon lui requiert le lancement d’un « état de mobilisation générale et permanente » pour se « désolidariser » du pouvoir de Niamey.

Le référendum controversé, tenu le 4 août dernier, a recueilli à 92,5 pour cent de « oui » en faveur de l’adoption d’un projet de constitution devant permettre la prolongation du mandat du chef de l’Etat qui pourra ainsi rester dans ses fonctions présidentielles jusqu’en 2012, alors qu’il devait se retirer du pouvoir au terme de son deuxième quinquennat qui expire le 22 décembre, selon la Constitution actuelle.


NDLR : Dictature bananière sans frontières. Des méthodes qui ressemblent à s'y méprendre à celles de la garde présidentielle de Bozizé en Centrafrique. On se rappelle de l'affaire Mamadou Raikina et ses camarades, enlevés de la prison de Ngaragba et déportés à celle de Bossembélé après avoir été relaxés au bénéfice du doute par la justice.



Référendum: le Canada va "reconsidérer" ses relations avec le Niger



OTTAWA, 11 août 2009 (AFP) -

mardi 11 août 2009 - 21h57 - Le Canada va reconsidérer "les modalités de ses relations" avec les autorités du Niger, suite à la tenue du référendum destiné à maintenir au pouvoir le président Mamadou Tandja, a annoncé mardi le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon.

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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 14:20




 


(Mutations 11/08/2009) - Initialement programmé à Yaoundé, il se tiendra en marge de l'investiture de Denis Sassou Nguesso et de la fête nationale du Congo. La transition politique au Gabon reste un sujet de préoccupation pour les chefs d'Etat des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac). A moins de trois semaines de l'échéance qui doit désigner le successeur d'Omar Bongo Ondimba, Paul Biya, le chef de l'Etat camerounais et ses pairs de la sous région doivent se retrouver cette semaine dans la capitale congolaise. Si le prétexte évoqué est la participation des présidents de la sous région aux cérémonies de prestation de serment et d'investiture de Denis Sassou Nguesso prévues le 14 août et des manifestations commémoratives de l'indépendance de ce pays le 15 août prochain, nos sources indiquent qu'il sera en autre question de la situation au Gabon, au moment où devra s'ouvrir officiellement ce même 15 août, la campagne électorale en vue de la présidentielle du 30 août 2009 au Gabon.

S'il n'est pas question de s'ingérer dans les affaires intérieures gabonaises, les chefs d'Etat de la sous région, qui devraient tous être à Brazzaville, ont néanmoins à cœur de voir le processus de succession engagé depuis la disparition du président gabonais aller à son terme sans heurts. Le rapport sur l’audit de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac) devra en outre être présenté aux chefs d’Etat dans la capitale congolaise.


Brazzaville où se trouve d'ailleurs déjà une partie de la délégation qui devra accompagner le chef de l'Etat, de même qu'une partie du secrétariat technique de la Cemac qui a son siège à Bangui en République Centrafricaine. Il sera par ailleurs question de faire le point sur les réformes engagées au sein de cette organisation sous régionale, la Cemac étant à l'heure actuelle l'institution qui avance moins vite en matière d'intégration sous régionale, contrairement à ce qui se passe ailleurs, en Afrique de l'Ouest par exemple.


Les assises qui se tiendront dans la capitale congolaise étaient initialement programmées à Yaoundé en juin dernier. D'importants travaux de réfection avaient d'ailleurs été engagés à cet effet au palais des Congrès, lieu choisi pour abriter l'événement dans la capitale camerounaise. Un choix qui avait été porté sur le Cameroun en raison notamment du nouveau rôle du chef de l'Etat camerounais dans la sous région depuis la mort d'Omar Bongo Ondimba, et de l'impossibilité pour la République centrafricaine, dont le chef de l'Etat François Bozizé assure la présidence tournante de la Cemac, de disposer d'infrastructures adéquates pour l'accueil des différentes délégations prévues à cet effet. Un chef de l'Etat centrafricain qui est par ailleurs annoncé à Yaoundé après le sommet de Brazzaville, pour une rencontre avec son homologue camerounais qui devrait par la suite, d'après nos sources, quitter le Cameroun " pour un bref séjour privé en Europe "…


Le déplacement du chef de l’Etat Camerounais est une réponse à une invitation qui lui a été adressée par son homologue camerounais. Paul Biya dans une réponse que l’on peut retrouver sur le site internet personnel de Denis Sassou Nguesso, écrit: ”J’ai bien reçu votre aimable invitation à prendre part le 14 août 2009, à la cérémonie d’investiture du président élu de votre pays... Il me plaît en retour, de vous faire connaître que j’assisterai personnellement à cet important événement...”

Jean Francis Belibi


© Copyright Mutations

 

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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 17:05




 

L'Agence France Presse (AFP) vient de faire état de violents affrontements entre plusieurs gabonais et les forces de l'ordre avec à la clé plusieurs blessés. La raison de l'affrontement étant la démission exigée d'Ali Bongo du gouvernement pour qu'il se présente à l'élection présidentielle à armes égales avec ses concurrents politiques qui ont tous démissionné.


Pour les observateurs et autres curieux de la scène politique gabonaise, il ne fait aucun doute que le Gabon, pays longtemps en paix, est en passe de sombrer dangereusement dans une crise politique profonde et durable. Une seule raison à cela ; l'obstination quasi granitique d'Ali Bongo de briguer la magistrature suprême à tout prix. Une obstination qui s'est révélé plusieurs fois depuis la mort du feu président Omar Bongo Ondimba, le 8 Juin dernier à Barcelone en Espagne.


D'abord à l'annonce de la mort de son père, Ali Bongo a fait fermer et rouvrir des frontières. Sans manifestement l'autorisation de sa hiérarchie en l'occurrence Jean Eyeghe Ndong qui était alors premier ministre. Il tenait ainsi à démontrer à tous qu'il est le nouveau patron du pays.


Autre indice, l'armée a tenté d'intimider Pierre Mamboundou, le leader du principal parti de l'opposition. Un char a été posté à l'entrée du quartier général de sa formation politique, l'UPG quelques heures après l'annonce officielle de ce décès. Sur les ondes de RFI, Ali Bongo déclarait que c'était l'initiative d'un général qui voulait assurer la sécurité de l'opposant. Le Gabon était-il déjà en guerre ? Pas du tout.


Ensuite et à en croire certains médias crédibles que nous avons lu, Ali Bongo aurait même difficilement accepté que la voie constitutionnelle normale se mettre en branle. La présidente par intérim, "Rose Francine Rogombé aurait d’ailleurs reçu des menaces de mort de la part de certains acteurs politiques" peut-on lire dans le quotidien camerounais "Le Jour" du 25 Juin 2009. Là aussi, difficile de ne pas voir la main du patron des forces de sécurité.

L'on peut enfin relever le climat de suspicion et de doute qui a régné lors de la désignation du candidat du Parti Démocratique Gabonais (PDG).


Au lieu de passer par les primaires, le PDG a choisi un mode de désignation "par consensus" où l'on a observé la désignation d’Ali Bongo à la grande surprise des barons du parti qui avaient pourtant préséance sur lui dans la hiérarchie du parti. Cette désignation de type dictatoriale a eu pour conséquence, l'explosion du PDG qui est désormais affaibli non seulement parce que les partis de la majorité présidentielle ont quitté la barque du pouvoir, mais, les personnalités de poids comme Casimir Oyé Mba, André Mba Obame, Jean Eyeghe Ndong et bien d'autres ont choisi de faire dissidence.

.

Tout cela n'aurait pas vraiment d'incidence dans le jugement de la démocratie gabonaise si tous les candidats s'engageaient à combattre à armes égales (tout au moins en n'abusant pas des ressources institutionnelles et administratives du pays) et à respecter le verdict des urnes.


Mais, chez Ali Bongo plane depuis toujours un sérieux doute. Pourquoi ne quitte t-il pas le ministère de la Défense ? Poste éminemment stratégique qui fait penser à tous qu'il pourrait perpétrer un coup d'Etat comme l'a indiqué le père Paul Mba Abessolè s'il venait à être en difficulté lors du scrutin du 30 Août prochain.


Même si rien ne l'oblige à quitter son poste ainsi que ressasse les autorités et hier encore l'ambassadeur du Gabon au Cameroun, Michel Madoungou ; il y a que, par éthique et décence démocratiques, il aurait pu démissionner pour se donner l'image d'un légaliste et d'un démocrate qui sortira le Gabon d'une quarantaine d'années d'oppression politique.


Il ne fait rien car le sait-il, il ne pourra pas gagner une élection démocratique au Gabon. Flanqué de l'image du fils à papa dont l'élection porterait la marque d'une succession de type monarchique, biafrais supposé ne s'exprimant dans aucune langue locale, n'étant pas Fang, l'ethnie majoritaire du Gabon qui estime que son heure est venue de prendre le pouvoir, Ali Bongo incarne jusqu'à la caricature, l'image même du leader que les gabonais rejettent absolument.


D'ailleurs, tous les confrères ou presque qui se sont rendus au Gabon pour y faire des reportages dressent un portrait presque saignant de l'impopularité marquante du candidat du PDG. "Même son père ne l'aurait pas souhaité" a-t-on souvent rapporté des propos de certains gabonais.


Les prochains mois pourraient donc être très agités en raison d'un Ali Bongo qui semble prêt à opérer un passage en force par la voie des urnes ou par la voie des armes et aussi à cause d'une population gabonaise qui n'entend pas se laisser faire comme en témoigne ces milliers de gabonais qui sont sortis dans la rue pour dire non à la volonté du candidat du PDG de maintenir son emprise sur les leviers de la force et de la violence dite légitime.


Que ce soit la France ou les pays de la CEMAC, personne n'a d'intérêt à ce qu'une guerre civile ou qu'un génocide éclate au Gabon. La position stratégique de ce pays ne l'autorise pas et un seul homme n'en vaut pas la peine. Surtout lorsqu'il a contre lui presque tous les poids lourds de la scène politique de son pays.

L'Afrique et même la France doit prendre garde à préserver le seul acquis pertinent que l'on peut concéder à Omar Bongo Ondimba : la paix !


Cameroun.be

 

 

Gabon: deux candidats, l'ex-PM et un ex-ministre, empêchés de voyager.

 

LIBREVILLE, lundi 10 août 2009 - 7h54(AFP)  — L'ex-Premier ministre Jean Eyéghe Ndong et l'ex-ministre de l'Intérieur André Mba Obame, tous deux candidats à la présidentielle du 30 août, ont été empêchés de quitter le Gabon dimanche.
 

"Je me suis rendu à l'aéroport pour prendre l'avion d'Air France pour Paris qui part en soirée. On m'a signifié que je ne pouvais pas prendre l'avion parce que mon passeport porte la mention +Premier ministre+ et que je ne le suis plus", a affirmé M. Eyéghe Ndong à l'AFP.
 

"Je comprends le motif mais il y avait d'autres solutions (...) pour me permettre de voyager que de me traiter comme un va-nu-pieds (...) Je suis sûr qu'on ne m'aurait pas empêché de voyager si je n'avais pas démissionné de mon poste de Premier ministre pour être candidat indépendant" à la présidentielle, a ajouté M. Eyéghe Ndong, qui avait démissionné le 17 juillet.


"Tous mes rendez-vous parisiens tombent à l'eau. Il ne m'est pas possible de décaler le voyage puisque je devais être de retour mardi et que j'ai un programme chargé en raison de la pré-campagne et de la campagne. C'est regrettable",
a conclu l'ancien Premier ministre.


L'ancien ministre de l'Intérieur André Mba Obame, qui s'était déjà plaint la semaine dernière d'un harcèlement des autorités à son égard, a connu le même traitement que le Premier ministre, à la seule différence qu'on l'avait averti auparavant à son domicile, a-t-on appris auprès de son entourage.


Les deux hommes, qui étaient en poste au moment au moment de la mort du président Omar Bongo début juin, sont parmi les favoris du scrutin et étaient tous deux membres du Parti démocratique gabonais (PDG), fondé par le président décédé. Ils ont chois de se présenter comme indépendants.

 

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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 17:01




 

APA Libreville 2009-08-10 10:46:14 (Gabon) L’ancien Premier ministre gabonais Jean Eyéghé Ndong a été empêché de quitter Libreville dimanche soir pour Paris en France où il devait honorer plusieurs rendez-vous avec la communauté gabonaise et des responsables français, a appris APA.


 «Il n’a pas pu voyager parce que la mention Premier ministre, chef du gouvernement, figurait encore sur son passeport»,


Vice-président du Parti démocratique gabonais (PDG au pouvoir), M. Eyéghé Ndong a surtout démissionné pour protester contre la manière dont M. Ali Ben Bongo Ondimba a été investi comme candidat du PDG à la présidentielle.


Selon les explications qu'il a fournies sur la question, le consensus recherché ne s'est jamais fait sur la personne du fils du président Omar Bongo Ondimba décédé le 8 juin dernier à Barcelone, dans le nord-est de l'Espagne.

Ali Ben doit son investiture à la seule volonté de quelques hiérarques du parti, en l'absence de toute démocratie, a laissé entendre M. Eyéghé Ndong, interrogé sur la question juste après sa démission.

Selon son entourage, l’ancien Premier ministre a indiqué qu’il allait entamer la procédure pour se faire établir un autre passeport. «Par les temps qui courent, vous vous imaginez bien que la procédure risque de prendre plusieurs semaines», a indiqué la même source proche de l’ancien chef du gouvernement.

«Il aurait pu voyager sans problème même avec la mention chef du gouvernement sur son passeport. Il en avait seulement pour quelques jours en France», a poursuivi la source.

Les éléments de la police de l’air et des frontières ont informé l’ancien Premier ministre à l’aéroport international Léon Mba qu’ils avaient reçu des instructions pour que les anciens membres du gouvernement ne puissent plus voyager avec leurs passeports diplomatiques.

Outre M. Eyéghé Ndong, la mesure doit concerner MM. Casimir Oyé Mba (ancien ministre du pétrole) et André Mba Obame (ancien ministre de la coordination et du suivi de l’action gouvernementale), deux anciens hiérarques du PDG en rupture de ban avec leur parti et en lice pour la présidentielle du 30 août.


Avec le leader du Rassemblement pour le Gabon (RPG, majorité présidentielle), M. Paul Mba Abessole (vice-Premier ministre en charge de la culture) également candidat à la présidentielle, ils ont été écartés du gouvernement formé par le nouveau Premier ministre Paul Biyoghé Mba, le successeur de Jean Eyéghé Ndong.


M. Mba Obame a été également empêché de quitter Libreville dimanche soir pour Paris. Candidat de l’interposition, il a dû mettre fin à ses tournées républicaines à l’intérieur du pays, dans le cadre de la pré-campagne électorale, à cause des menaces d’invalidation que celles-ci faisaient peser sur sa candidature.

Ce périple interprovincial, qui drainait des foules, a été assimilé par les autorités à une campagne électorale avant la lettre alors que celle-ci ne s’ouvre que le 15 août.

a indiqué un proche de M. Eyéghé Ndong, qui a démissionné de ses fonctions de chef du gouvernement le 17 juillet dernier, pour se présenter à l’élection présidentielle du 30 août prochain comme candidat indépendant.
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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 21:21




Linternationalmagazine.com, publié le 09/08/2009


Les leaders malgaches réunis à Maputo ont décidé de mettre en place un gouvernement de transition qui organisera des élections d’ici à fin 2010.

 

Dans la nuit de samedi à dimanche, les quatre chefs de file malgaches, représentant les principales mouvances politiques, ont signé un accord mettant en place une période de transition politique de quinze mois maximum, et qui vise à mettre fin à la crise politique qui affecte la Grande Ile depuis janvier.

Les quatre mouvances politiques vont participer aux nouvelles institutions de la transition, mais les chefs de file, dont Rajoelina et Ravalomanana, ne sont pas parvenus à s’entendre sur la répartition des postes dans ses organes (président, vice-président, ministres, etc.).


Des élections prévues fin 2010


Faute d’accord, la médiation leur a donné rendez-vous "dans une dizaine de jours" toujours dans la capitale mozambicaine, a annoncé à l’AFP l’émissaire de l’ONU pour Madagascar, Tiébilé Dramé. "Il n’y a pratiquement plus rien à faire, si ce n’est répartir les postes. C’est le plus difficile", a reconnu l’un des quatre chefs de file malgaches, l’ex-président Albert Zafy.


Aux termes de l’accord conclu à Maputo, les membres du gouvernement de transition ne pourront pas se présenter aux élections qui seront organisées d’ici à fin 2010, à l’exception du président de la transition.


"Je suis satisfait" des résultats de la réunion, a déclaré de son côté le président évincé Ravalomanana. Ce dernier, qui avait été condamné en juin à quatre ans de prison et qui vit en exil depuis son départ forcé du pouvoir, a en effet obtenu l’"annulation des chefs d’accusation" contre lui, ce qui équivaut à une amnistie. Il s’est en outre engagé à ne pas participer à la transition et à ne rentrer au pays que quand les conditions politiques et sécuritaires lui seraient favorables.


Ravalomanana amnistié


Le sujet de l’amnistie et du retour de Ravalomanana était l’un des principaux points d’achoppement entre les participants au "sommet" de Maputo. Ravalomanana avait été condamné en juin par un tribunal malgache pour "conflits d’intérêts" dans l’achat fin 2008 d’un avion présidentiel qui avait cristallisé l’opposition à son régime et contribué à sa chute.


Madagascar est actuellement dirigé par Andry Rajoelina, après le départ forcé en mars, sous la pression de la rue, du président Marc Ravalomanana. Depuis, la communauté internationale réclame le retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays de l’océan Indien.


La période de transition prend effet à la date de la signature de ce document. Le sommet de Maputo a rassemblé pour la première fois les rivaux, Rajoelina et Ravalomanana, et deux anciens chefs d’Etat malgaches, Albert Zafy et Didier Ratsiraka.

 

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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 01:54




 

MAPUTO (AFP) - dimanche 09 août 2009 - 0h48 - Le président évincé de Madagascar, Marc Ravalomanana, a indiqué samedi qu'il ne participerait pas "personnellement" à la transition sur la Grande Ile, aux termes d'un accord trouvé entre les principales mouvances politiques réunies à Maputo.

"Dans l'intérêt supérieur de la nation, et après concertation, il me semble raisonnable de ne pas participer personnellement à la transition", a déclaré M. Ravalomanana à la presse.


"Mon retour à Madagascar se fera conformément à l'accord de Maputo",
a ajouté le chef de l'Etat évincé, qui vit en exil en Afrique du Sud. "Cependant, a-t-il continué, la mouvance Ravalomanana fera partie intégrante des organes de la transition."


Un accord sur une transition pour sortir de la crise à Madagascar a été trouvé samedi entre les leaders des principales mouvances politique de la Grande Ile, réunis depuis mercredi dans la capitale mozambicaine sous médiation internationale.


La participation active de M. Ravalomanana aux instances de transition, chargées notamment d'organiser dans les 15 mois des élections présidentielle et législatives, était l'un des gros points d'achoppement des pourparlers.

 

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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 01:38






LE MONDE | 08.08.09 | 13h37  •  Mis à jour le 08.08.09 | 13h37


L'élection du successeur d'Omar Bongo, le 30 août, s'annonce plus incertaine que les scrutins truqués qui avaient permis au président gabonais, décédé le 8 juin, de se maintenir au pouvoir pendant quarante et un ans.

Les affrontements violents qui ont opposé, vendredi 7 août à Libreville, la capitale, plusieurs milliers de manifestants aux forces de l'ordre confirment à la fois la volonté de nombreux Gabonais d'une rupture avec ces anciennes habitudes, et le choix de nombreux dirigeants politiques de mener la vie dure à celui qui souhaiterait apparaître comme le successeur naturel du président défunt et le garant de la stabilité politique : son fils, Ali Ben Bongo, l'actuel ministre de la défense.


C'est précisément pour dénoncer le maintien de ce dernier à ce poste clé depuis l'annonce de sa candidature que la manifestation de vendredi avait été organisée. Jeudi soir, les autorités l'avaient interdite.

Sur les 23 candidats déclarés à la présidentielle, une dizaine réclament la démission du gouvernement de M. Ben Bongo. Ces personnalités n'étaient pas présentes au début du rassemblement, vendredi matin, dans le quartier populaire de Rio, lorsque les policiers ont tenté de disperser quelques centaines de manifestants à coups de matraque et de gaz lacrymogène.


Pendant plus de deux heures, de petits groupes ont affronté les forces de l'ordre à coups de pierres, de bouteilles et autres projectiles. "Le Gabon n'est pas une monarchie. C'est le peuple qui doit décider. Ali va t'en !", lançait un étudiant cité par l'AFP. "On a supporté le père, on ne veut pas du fils", déclarait un autre, selon l'agence, qui dénombre "au moins six blessés". Plusieurs milliers de personnes ont progressivement rejoint les opposants.


Arrivés plus tard sur les lieux, des candidats à l'élection présidentielle semblent avoir négocié avec le pouvoir la possibilité d'une manifestation pacifique qui a eu lieu ensuite sur quatre kilomètres. Quelque 10 000 personnes ont ainsi marché avant d'être à nouveau stoppées par les policiers et les gendarmes au... rond-point de la Démocratie.


Dans ce cortège, criant "On veut le changement !", "Ali démission ! " ou "Ali dictateur !", se sont retrouvés les concurrents d'Ali Ben Bongo qui sont aussi les principales figures politiques du Gabon, comme Paul Mba Abessole, ancien prêtre et opposant de choc rallié à Omar Bongo dont il était ministre, et Pierre Mamboundou, jadis exilé et menacé, qui n'a jamais participé à un gouvernement mais s'était récemment rapproché du pouvoir. Zacharie Myboto, ancien compagnon et ministre d'Omar Bongo, passé dans l'opposition en 2005, côtoyait Bruno Ben Moubamba, opposant franco-gabonais contempteur des "biens mal acquis". Ont défilé également l'ancien premier ministre et ministre Casimir Oyé Mba et l'ex-ministre de l'intérieur André Mba Obame.


La situation de MM. Mba Abessole, Oyé Mba et Mba Obame symbolise l'injustice qu'entendaient dénoncer les manifestants. Ces trois personnalités ont été exclues du gouvernement le 22 juillet après avoir annoncé leur candidature à la présidentielle, alors que M. Ben Bongo, lui aussi en course, a été reconduit dans ses fonctions.

De passage à Paris le 29 juillet, Casimir Oyé Mba, ancien chef du gouvernement et ministre du pétrole dans le gouvernement sortant, a estimé que le Gabon se trouvait "dans une situation extrêmement délicate et dangereuse". Il a estimé que "le maintien (de M. Ben Bongo) au ministère de la défense (...) entame la crédibilité du scrutin". M. Oyé Mba a aussi fait état d'un "énorme problème" avec les listes électorales, où figurent, selon lui, des électeurs décédés.


Principale cible de ces attaques, la formation de M. Ben Bongo, le Parti démocratique gabonais (PDG), fondé par son père, a estimé que la question de son maintien au gouvernement était un "faux débat". Le PDG s'est défendu en rappelant qu'"aucune disposition ne disqualifie les candidats à l'élection présidentielle pour siéger au gouvernement".


Il est vrai que pendant les quarante et un ans de règne de Bongo père, pareille question ne se posait pas, le président sortant étant d'office le candidat naturel du PDG et, finalement, l'éternel élu.

"Nous voulons la transparence électorale. Cette fois-ci, les Gabonais ne veulent pas qu'on leur vole leurs urnes", déclarait ainsi Yolande Bazegue, l'organisatrice d'un rassemblement qui s'est tenu, vendredi, devant l'ambassade à Paris.


Toute la question posée par le scrutin du 30 août est précisément de savoir dans quelle mesure il va rompre avec les traditions totalitaires ancrées au Gabon avec la bénédiction de la France depuis près d'un demi-siècle, autrement dit depuis l'indépendance de 1960.

 

Philippe Bernard

Article paru dans l'édition du 09.08.09



 

Gabon : Les premiers faux-pas de l'«après Bongo»

 

Deux mois après le décès du président Bongo Ondimba, les premiers signes de déstabilisation sociale sont apparus le 7 août dernier à Libreville, avec les violents affrontements entre les forces de l'ordre et les manifestants qui réclamaient la démission du gouvernement du candidat du parti au pouvoir, le ministre de la Défense nationale Ali Bongo Ondimba. L'intervention sur le terrain des leaders politiques de l'opposition aura permis d'apaiser la tension, et la marche pacifique aura finalement eu lieu.

 

«La paix et la cohésion nationale» sont-elles en danger ? Au lendemain de la mort d'Omar Bongo Ondimba le 8 juin dernier, la Nation entière s'unissait autour de ce précieux héritage, chacun allant de sa profession de foi pour préserver ces valeurs. C'était il y a tout juste deux mois.

Depuis quelques semaines, à mesure que grandit l'opacité du processus électoral, la cohésion nationale semble s'effriter inexorablement avec l'apparition de nouvelles frontières régionales, certes virtuelles, qui épousent les zones d'influences des différents candidats. Des frontières tracées avec les marqueurs ethniques qui soulignent le repli identitaire, à la fois comme norme de sociabilité et puissant combustible pour la course au fauteuil présidentiel.

La paix quant à elle a eu les premiers coups de boutoir le 7 août dernier, avec les violents affrontements qui ont opposés les forces de l'ordre et des manifestants au quartier Rio, à Libreville qui ont répondu à l'appel de la coalition de 8 candidats à l'élection présidentielle qui demandent le départ du gouvernement du ministre de la Défense, Ali Bongo Ondimba, candidat du parti au pouvoir.

 
La foule a été dispersée, dans la matinée, par une violente répression policière qui a attiré les foudres des manifestants dont le nombre grandissait à mesure que les grenades lacrymogène explosaient. Un des émeutiers roué de coups par les forces de l'ordre se serait évanoui, le visage en sang. Les policiers l’auraient placé dans leur camion, provoquant un sursaut de colère de la foule qui l'aurait pris pour mort.


L'arrivée sur le terrain des candidats de l'opposition Pierre Mamboundou (ACR/UPG), Zacharie Myboto (UGDD), Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé (CDJ), Luc Bengone Nsi (Morena),Robert Marcel Tchorere(Cercle Omega), ainsi que les indépendants Casimir Oyé Mba (ex-PDG), André Mba Obame (ex-PDG), Claudine Ayo Assayi, Bruno Ben Moubamba, et Paul Mba Abessole (RPG, majorité), a finalement permis d'apaiser la tension et d'obtenir le feu vert pour la marche. On peut tout de même se demander pourquoi les organisateurs de cette manifestation n'ont pas fait l'effort de l'encadrer dès le début, ni prévu de service d'ordre compétent.


«La réaction de la police a été très violente, démesurée», s'est insurgé monsieur Bourdès Ogouliguendé, porte-parole des candidats présents, qui sont parvenus à négocier avec les forces de l'ordre le transport à l'hôpital des blessés et l'escorte de la marche jusqu'au rond-point de la Démocratie.


«Nous avons calmé la situation mais nous continuons à demander la démission d'Ali Bongo, il ne peut être ministre et candidat. Nous réclamons aussi le nettoyage des listes électorales afin que nous ayons des élections justes et transparentes», poursuit le porte parole des candidats.


Entre 5 000 et 6 000 personnes ont finalement suivi la procession d'où fusaient de virulents slogans : «On a supporté le père, on ne veut pas du fils. Si on ne nous écoute pas, on va tout brûler !» ; «On veut le changement !» ; «Ali démissionne !» ; «Ali dictateur !», scandait le cortège.


Le ministre de la Communication, Laure Olga Gondjout, avait rappelé la veille dans une déclaration spéciale que «l’organisation de toutes les réunions publiques est assujetties à l’autorisation préalable du ministre de l’Intérieur et non à une simple information».

Jusqu'ici, aucune réaction concrète n'a été donnée par les autorités, qui brandissent dans leur mutisme l'absence de dispositions légales quant au statut d'un ministre-candidat. Mais dans une période où les équilibres sont aussi fragiles, on pourrait espérer que les autorités privilégient le dialogue social pour préserver la paix et surtout mener la transition à bon port.

A trois semaines de l'élection présidentielle du 30 août, les autorités chargées de la transition doivent lancer des signaux forts à la population pour panser la cohésion nationale et préserver la paix, comme elles l'avaient si solennellement promis il y a tout juste deux mois.

 

08-08-2009    Source : Gaboneco.com 

 

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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 22:25


 


Triste journée pour la démocratie en Afrique. Au Niger, l'un des pays les plus pauvres de la planète, le président Mamadou Tandja a obtenu de pouvoir modifier la Constitution afin de se maintenir au pouvoir. Au terme d'un référendum dont les résultats ont été publiés vendredi 7 août, plus de 90 % des Nigériens se seraient prononcés en faveur d'une prolongation de trois ans du mandat présidentiel. A cette échéance, M. Tandja, 71 ans, sera libre de se représenter autant de fois qu'il le souhaite. Le Parlement avait tenté de s'opposer au projet du chef de l'Etat ; il a été dissous. La Cour constitutionnelle avait invalidé le décret de convocation du corps électoral ; ses membres ont été limogés.


Malheureusement, le président Tandja n'est pas le premier chef d'Etat africain à procéder à ce genre de coup d'Etat constitutionnel. Les exemples abondent. A la tête de son pays depuis plus de vingt ans, le Tunisien Zine El Abidine Ben Ali a ainsi instauré une présidence à vie en Tunisie. Plus récemment, en Algérie, le président Abdelaziz Bouteflika a sollicité et obtenu un troisième mandat, que la Constitution, modifiée pour l'occasion, lui interdisait auparavant. Oubliant leurs promesses, Idriss Déby au Tchad, Paul Biya au Cameroun ont, eux aussi, changé les textes fondamentaux et se cramponnent à leur siège sans que la communauté internationale y trouve à redire.


Cette indifférence ne peut qu'inciter d'autres chefs d'Etat à faire de même. C'est bien ce qui risque de se produire à Djibouti, où le président Ismaël Omar Guelleh a annoncé qu'il allait briguer un troisième mandat, au mépris de la Constitution. La situation est plus caricaturale encore au Burkina Faso, pays voisin du Niger, où les proches du président Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir en 1987 à la suite d'un putsch, commencent déjà à évoquer l'idée d'un changement de la Loi fondamentale pour autoriser un cinquième mandat présidentiel en... 2015.

Cette quête artificielle de légitimité est de mauvais augure pour les pays africains où une élection présidentielle doit prochainement permettre une sortie de crise. C'est le cas en Guinée et, surtout, en Côte d'Ivoire.

Après le président Barack Obama, Hillary Clinton, secrétaire d'Etat américaine, n'avait évidemment pas tort de rappeler, le 5 août à Nairobi, que la "bonne gouvernance" est une condition indispensable, sinon suffisante, du développement économique du continent. Cela commence par le respect des règles institutionnelles et démocratiques que chaque pays s'est données.

Article paru dans l'édition du 09.08.09.



© Copyright Le Monde



Le président Mamadou Tandja obtient par référendum le pouvoir de rester à la tête du Niger

 


Le président Mamadou Tandja est arrivé à ses fins. Selon les résultats annoncés vendredi 7 août par la commission électorale indépendante (Céni), 92 % des électeurs ont dit oui au référendum du 4 août sur la nouvelle Constitution permettant au chef de l'Etat, aux pouvoirs renforcés, de prolonger de trois ans son mandat - le deuxième - qui arrivait à échéance fin décembre. Le président, âgé de 71 ans, aura la possibilité ensuite de se représenter autant de fois qu'il le souhaite.


Référendum controversé au Niger


La commission a précisé que le oui l'avait emporté sur fond de participation élevée (68 %) exception faite de la capitale, Niamey, où il a été relativement faible. "Ce scrutin a été aussi bon que nous pouvions l'espérer", a commenté le ministre de la communication, Mohamed Ben Omar, un proche du président.


Jeudi, à la veille de la publication des résultats, des affiches placardées dans les rues de la capitale annonçaient déjà la victoire du chef de l'Etat. On y voyait une photo de M. Tandja accompagnée d'une phrase : "Pour votre confiance à tous, MERCI."


L'opposition a dénoncé un référendum plébiscite, selon elle, illégal. "Ce référendum viole la Constitution. Il est rejeté par le peuple nigérien et n'a aucune légitimité", a fait valoir la Coordination des forces pour la démocratie et la République (CADR). Selon elle, la participation n'a pas dépassé 5 % sur l'ensemble du territoire. Le fait est que, en organisant le referendum, le chef de l'Etat est passé outre l'avis de plusieurs institutions étatiques. Ainsi, le Parlement (pourtant contrôlé jusqu'alors par M. Tandja) s'était opposé au projet. Il l'avait payé d'une dissolution en mai. Depuis, le pays est gouverné par décrets. Le Conseil constitutionnel s'était également mis en travers du projet présidentiel en invalidant le décret convoquant le corps électoral. Fin juin, ses membres avaient été remplacés par des personnalités plus souples.

La communauté internationale - l'ONU, l'Union africaine, les Etats-Unis et la France, ancienne puissance coloniale - avait également critiqué le projet, mettant en garde contre ses conséquences.

L'Union européenne a déjà suspendu le versement d'une tranche d'aide budgétaire et mis en garde contre les "graves conséquences" d'une prolongation du mandat présidentiel pour les relations entre l'UE et le Niger. Mais le chef de l'Etat avait prévenu qu'il ne céderait pas aux pressions, qu'elles soient intérieures ou qu'elles viennent de l'étranger.


Pour justifier son maintien au pouvoir, qui contredit la promesse maintes fois répétée de s'effacer à la fin de l'année 2009, Mamadou Tandja, un ancien militaire, a mis en avant la volonté du peuple de le voir mener à bien les grands chantiers lancés par lui. Parmi eux figure un projet de raffinerie, la construction d'un barrage hydroélectrique et, surtout, l'exploitation en pays touareg d'une mine d'uranium par le groupe français Areva, qui devrait faire du Niger le deuxième exportateur mondial d'uranium en 2012.


Jean-Pierre Tuquoi


Article paru dans l'édition du 09.08.09.

© Copyright Le Monde

 

REFERENDUM AU NIGER  vers le score préfabriqué de Tandja


(Le Pays 06/08/2009)


 Le référendum constitutionnel au Niger devait être une formalité, il l’a été. Le pouvoir a atteint son objectif d’envelopper dans un processus dit démocratique le coup de force visant à perpétuer le règne de Mamadou Tandja. Une fois la consultation organisée, reste à opérer une deuxième manipulation, celle de faire en sorte que le taux de participation épouse la volonté du peuple de voir Tandja terminer ses chantiers.

Le résultat du référendum doit être le reflet fidèle de la mobilisation populaire –du moins selon la propagande du régime- en faveur du Tazarché. Et les chiffres ont commencé à être distillés. On évoque déjà un taux de 75 %. Sur les 6 millions d’électeurs recensés donc, 75% d’entre eux se seraient rendus aux urnes le 4 août dernier. Et quel bulletin croyez-vous qu’ils auraient majoritairement introduit dans les urnes ? Le « oui » bien sûr. C’est la troisième étape de cette mascarade électorale. La Commission électorale, aux mains du pouvoir, ne fera qu’entériner les scores qu’on lui dictera.


 Et voilà le tour joué ! Il ne restera plus au président Tandja, vêtu de ses nouveaux boubous « démocratiques », qu’à remercier le peuple pour la confiance placée en lui et à s’installer confortablement dans le trône qu’il s’est confectionné. Qui peut dire qu’il n’est pas légitime, lui à qui le peuple a massivement demandé de continuer à diriger le pays ? Bref, aidé par des acteurs, des scénaristes et des metteurs en scène, des sbires qui lui sont tout dévoués et qui veulent continuer à bénéficier des privilèges du pouvoir, Tandja a parfaitement réussi son remake tragi-comique souvent vu en Afrique : "L’art du coup d’Etat démocratique".

Mais ce passage en force a un arrière- goût amer de défaite pour Tandja sur bien des plans. D’abord, il a dû faire face à une forte opposition des démocrates du pays qui, au péril de leurs postes (pour les responsables d’institutions, les magistrats et les membres de la CENI) et même de leur vie, ont résisté jusqu’au bout. Ensuite, les témoignages de la presse internationale et indépendante, en dépit des dénégations du pouvoir, font état d’une faible mobilisation des électeurs. Enfin, les observateurs de diverses organisations, si prompts à accourir aux quatre coins du continent, partout où se tiennent des élections, ont boudé le référendum de Tandja. Ils ont refusé de lui servir de caution pour sa machiavélique entreprise. Car on sait que l’étranger n’a pas le regard affûté des autochtones, pour déceler les fraudes électorales et toutes les manœuvres visant à faire gagner coûte que coûte un candidat.

Il s’agit donc d’un scrutin à huis clos avec comme seuls témoins des journalistes que l’on tient bien à l’œil. En somme, on a assisté à une rencontre de football avec une seule équipe, sans adversaire qui, devant des camps vides et sans un arbitre, marque autant de buts qu’il veut. C’est le lieu de saluer l’opposition et la société civile nigériennes dont la lutte pour une véritable démocratie au Niger est exemplaire sur le continent. Certes, dans le présent cas de figure, les partis et les associations et syndicats opposés au référendum mènent le même combat, mais ils ne visent pas forcément tous le même objectif. Les partis ont d’abord vocation à conquérir le pouvoir. Ils ne peuvent de ce fait que s’opposer à un adversaire dont le dessein est de s’éterniser au pouvoir.


L’autre face de la médaille nigérienne est incarnée par tous les supporters du président Tandja, en particulier les élites. Le président nigérien n’aurait jamais pu concevoir et mettre en œuvre une telle opération de sape des institutions sans les conseillers occultes ou non qui gravitent autour de lui. Le drame de l’Afrique, c’est l’émergence de cette nouvelle race de griots, prêts à tout faire pour montrer au chef qu’il est adulé par le peuple et que seul lui peut satisfaire ses aspirations. Ils sont juristes, diplomates, politologues, constitutionnalistes, journalistes, économistes, etc., et ont décidé de mettre leur intelligence au service de dirigeants pris par le vertige du pouvoir. Il ne faut donc pas s’étonner que l’Afrique soit un laboratoire permanent de toutes les formes plus ou moins élaborées de confiscation du pouvoir politique. Mamadou Tandja, à 71 ans, a décidé de forcer le destin pour rester aux affaires.

Il lui a suffi de faire part de ses projets aux gourous du tripatouillage, pour qu’on lui concocte cette idée de référendum constitutionnel pour prolonger son mandat de trois ans. En quelques mois, l’affaire a été ficelée. Comme dans d’autres pays, les coups de force de ce type sont toujours une simple formalité, les achats de conscience, la corruption, les fraudes, la complicité du syndicat des chefs d’Etat, aidant.


"Le Pays"


© Copyright Le Pays

 

(Le Monde 08/08/2009)(Le Monde 08/08/2009)
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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 22:22



 

 

La Diaspora a connu depuis la manifestation historique du 11 janvier 2008 contre les Accords de Partenariat Economiques (APE) à Bruxelles, une brutale accélération dans le processus de son organisation pour ce dégonfler par la suite comme un ballon de baudruche...

Pourtant, bien avant cette date, dans tous les continents et en Afrique même, l’engouement de porter les questions ayant trait entre autres au passé colonial et au présent néocolonial, à l’exigence de rupture des modes de gouvernance qui privilégient plus les intérêts des multinationales et des pouvoirs en place que ceux des populations ont toujours été vivaces. Ainsi, malgré les guerres byzantines et de tranchée sur fond de concurrence ou de récupération, jamais le contexte n’a aussi été favorable pour l’émergence d’une organisation unitaire, démocratique et indépendante…


S’il est vrai que des pesanteurs sont à lever et que des actions de recadrage soient nécessaires, il reste qu’au-delà du manque de moyens dont souffre les organisations à vocation panafricaniste en particulier, un sérieux allégement des tâches serait possible si la fluidité dans la circulation des informations était garantie, si l’urgence de les partager était assurée en interne et en externe avec tous les autres citoyens et Associations de la Diaspora.


Cela est d’autant plus attendu que les différents cadres organisationnels existants ont une obligation morale et politique à préciser leur orientation et à faire preuve de plus d’implication sur le terrain pour plus de débouchés aux doléances et revendications citoyennes, pour qu’ils puissent se sentir mieux concernés et prendre la part qui leur revient de droit à toutes les étapes du process d’organisation en ayant leur mot à dire sur les initiatives et actions à mener, en participant à leur contrôle pour mieux améliorer la transparence et éviter la mal gouvernance. Il faudrait vraiment être enfants de chœur pour croire qu’un tel changement de pensée se fera par incantation, sans luttes avec des propositions… de recadrage pour ne pas dire de réorientation…
 

En effet, s’il est légitime de tirer à boulet rouge sur les régimes qui fautent par la concussion et la gabegie, on est encore plus crédible lorsqu’on n’a rien à se reprocher dans sa gestion et lorsqu’on est au plus près des préoccupations de ceux pour qui on est censé bouger…

Oui, il faut :

  • entretenir le nécessaire lien entre les uns et les autres afin de garantir une plus grande lisibilité et visibilité, tout en résorbant d’éventuelles divergences dues pour beaucoup au fait que pour un même évènement ce n’est pas souvent la même interprétation.
  • bousculer les préjugés séculaires et éculés qui abâtardissent les initiatives et actions majeures et salvatrices, entre les organisations de la diaspora, partie intégrante du mouvement démocratique national et international.
  • Cela ne signifie pas nier la difficulté à stabiliser des différents acteurs et structures pour des raisons de disponibilité ou du mode fonctionnement ambigu des instances.
  • Il convient dés lors de solder les comptes en portant par ailleurs une attention particulière sur les questions de transparence tant décriées à raison afin d’assurer l’attractivité qui conditionne l’atteinte des objectifs stratégiques par un décloisonnement des espaces structurels sans perdre son identité… et son âme.

Mais cela est loin d’être une excuse pour ne pas s’appuyer sur les acquis des mouvements de la Diaspora dans sa riche diversité pour aller encore plus loin et plus haut afin d’offrir, quelque soit l’interlocuteur, des propositions idoines aptes à offrir des perspectives qui permettent d’embrayer et peser sur les évènements en cours ou à venir…

  1. Répondre à la main tendue de l’Union Africaine sur une base indépendante et avec des propositions claires centrées sur nos préoccupations

La situation préoccupante concernant les détenus politiques dont certains ont disparu au Tchad, le cours politique au Kenya qui est au bord du chaos malgré les accords de sommet, les plans de développement économique « sous-développant », l’inique et cynique dette extérieure sur fond d’une politique de « françafrique » continue, le casse-tête des négro-africains mauritaniens, les questions migration et de discrimination auxquelles s’ajoutent celles du Darfour, du Congo, du Cameroun entre autres… procèdent de la même dynamique pour mieux s’organiser afin de répondre en temps réel et ensemble aux urgences démocratiques et aux besoins sociaux et économiques immédiats des populations, ici et là-bas.
 

En effet, s’il est clair que des efforts prolongés ont été consentis par nos Etats dont la plupart sont aujourd’hui issus de régime démocratique, il reste aussi notable que les relations inégalitaires entre l’Afrique et l’Europe combinées à une politique ostentatoire et prédatrice des différents gouvernants africains annihilent les efforts de développement qui laissent les populations dans une situation de paupérisation avancée dont la plupart n’ont d’autres choix que les « cayocos ». De cette donnée, il importe de se poser au moins ces questions : quel doit être l’apport de la Diaspora qui pèse un milliard CFA au moins par jour et par pays et dont la contribution est plus importante que l’Aide Publique internationale au Développement ? Quel type de relations entretenir avec les Etats, sans se compromettre dans des combinaisons politiciennes et quels liens tisser pour participer au renforcement organique de la « société civile » et au-delà ? Comment étoffer et développer une passerelle viable entre ici et là-bas ?
 

L’Union Africaine a semblé faire avancer les choses, suite à l’intégration en février 2003 d’un nouvel article dans son acte constitutif valorisant la Diaspora. Désormais, elle : « invitera et encouragera la pleine participation de la diaspora, en tant que partie prenante de notre continent, à la construction de l’Union africaine ».

Pour resserrer les liens et donner corps à la 6ème région, mandat sera donné à l’Afrique du Sud pour cinq (5) conférences consultatives.

Malheureusement pour la France, le choix d’avance de la plupart de ceux qui ont été ou sont aux commandes du projet directement ou indirectement a été plus de s’inquiéter de leur devenir que de partager les informations avec les autres organisations et les citoyens. Cela a pesé sur les mobilisations, a créé le doute et a dans tous les cas, ralenti le nécessaire élan de la diaspora dans sa diversité, à s’approprier en toute indépendance du projet pour une participation effective pour une véritable structure unitaire et démocratique de la Diaspora.


Mais dans un souci d’avancer ensemble et tenant compte de l’identité et de la complexité de la diaspora qui est loin de se limiter aux seules Associations ni aux seuls africains, il serait judicieux, même si le maximum de beaucoup a souvent été notre minimum, de jeter les bases d’un compromis apte à faire émerger et consolider un socle de convergence qui permette de préserver l’unité du mouvement d’ensemble. C’est pourquoi, afin de participer enfin à la naissance d’une structure unitaire et démocratique de la 6ème région dont les contours sont à dessiner en partant de la réalité, il n’est pas question de fonctionner par exclusion ou en s’ignorant. Il s’agit plutôt de participer aux différentes initiatives et actions qui garantissent et nourrissent les débats afin d’avancer ensemble tout en veillant aux identités des uns et des autres. Il est vrai qu’un pas de géant sera franchi pour résoudre la difficile question organisationnelle si, quelles que soient nos ambitions, nous restions concentrés sur les préoccupations des citoyennes et citoyens de la Diaspora.

 

  1. Perspectives immédiates et responsabilités du Rassemblement de la Diaspora Africaine

La Diaspora n’a pas besoin de s’émietter mais plutôt de préserver son indépendance de pensée et d’actions pour que les citoyennes et les citoyens se sentent concernés. Cela passe par gagner la bataille de l’information à l’égard de tous les frères et sœurs, jeunes et vieux, au-delà des associations, des syndicats et des Institutions, tous pouvant jouer un rôle de premier plan. Cela signifie entre autres :

  • participer à la réussite de toutes les réunions d’information et initiatives d'un mouvement fort pour une organisation démocratique de la 6ème région, par la consolidation et le renforcement du RDA
  • s’impliquer dans les dynamiques de mobilisation ici même pour assurer une plus grande visibilité de nos actions par des acteurs démocratiquement mandatés, donc qui rendent compte de leurs missions et impulser des plans et programmes d’actions en rapport avec nos craintes et espoirs, ici et là-bas...

L’urgence ne doit pas céder à la précipitation. Sans nier nos différences d’opinion, restons vigilants pour que nous ne soyons divisés afin que d’autres règnent à notre place et nous imposent ce qui est bien ou mal pour nous… C’est le sens de notre participation et contribution aux différents mouvements en cours parce qu’acteurs bien avant, nous n’avons attendu aucun appel, aucune sollicitation pour nous sentir concernés sur les questions brûlantes à l’ordre du jour. C’est le cas aussi de la plupart des acteurs impliqués dans le processus d’organisation en cours.


Oui, tout le monde devrait se sentir concerné pour la mise en œuvre et la consolidation d’une telle dynamique qui est et devra rester l’œuvre de toutes et tous. C'est pourquoi nous vous appelons à adhérer au Rassemblement de la Diaspora Africaine dont le Comité d'initiative a été mis en place le 13 juin 2009 à Paris.

Ensemble, construisons le Rassemblement de la Diaspora Africaine en mettant nos préoccupations au coeur de nos initiatives et actions, ici et là-bas. Ensemble, soutenons les initiatives et actions du RDA.

 

Sékou DIABATĒ

 

Coordinateur général du RDA

Tél.: 06 85 72 30 38

E-mail: espacerda@gmail.com

 

 

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