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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 20:43


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La Croix 13/12/2009 17:55

La Conférence épiscopale a envoyé une lettre sévère au clergé de trois diocèses du pays

Autre conséquence, plus discrète, du Synode et des échanges à Rome entre les évêques africains et le pape, la lettre envoyée jeudi 10 décembre par la Conférence épiscopale nationale du Congo au clergé de trois diocèses, Kabinda, Kasongo et Manono. L’objet : un rappel à l’ordre de prêtres dont les comportements sont allés à l’encontre de l’Église.

Il est d’ailleurs significatif que cette lettre ait fait l’objet, vendredi 11 décembre, dans L’Osservatore Romano, le quotidien du Vatican, d’une large publicité, signe que la conférence a tout le soutien de Rome dans cette action.

Dans ce texte intitulé « Sache comment te comporter dans la maison de Dieu, l’Église du Dieu vivant », les évêques dénoncent en termes violents certaines « attitudes diffamantes » et soulignent que ces faits gravissimes « font la honte du clergé et salissent douloureusement le corps du Christ ».

Une vie privée non conforme aux engagements sacerdotaux

Ce texte fait suite à des pétitions et autres actes de désobéissance de prêtres dont la vie privée n’est pas conforme aux engagements sacerdotaux, notamment la règle du célibat, à l’image de ce qui s’est passé en Centrafrique.

 La Conférence épiscopale du Congo explique à ces prêtres avoir suivi, « avec grande inquiétude et consternation », « les comportements de certains d’entre vous contre leurs évêques et contre l’Église ».

 Les accusations, énumérées par le texte, sont graves : diffamation des évêques, tracts, lettres anonymes, ou encore manipulation et incitation de la population « à se révolter contre les évêques pour des motifs ethniques ou obscurs en masquant leurs propres turpitudes morales »…

« Un appel ultime à changer leur manière de vivre »

« Il n’est point besoin de vous rappeler que le ministère sacerdotal n’est pas une profession libérale », ajoutent les évêques, qui affirment de manière collégiale désapprouver ces comportements, « quelles que soient les raisons qui vous ont amenés à agir ».

 Enfin, rappelant que les sanctions canoniques déjà engagées à leur encontre « constituent un appel ultime à changer leur manière de vivre », ils menacent de prendre, pour les prêtres qui afficheraient une « volonté délibérée de ne plus poursuivre la vie et l’exercice du ministère sacerdotal », des mesures qui peuvent aller jusqu’à la réduction à l’état laïc.

Isabelle de GAULMYN

 

 

 

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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 20:32


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APA-Douala13-12-2009 (Cameroun) La circulation de faux billets au Cameroun préoccupe la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) qui pourrait tenir très incessamment une réunion de crise dans la métropole économique camerounaise de Douala pour évaluer l’ampleur du mal, a appris APA auprès des responsables de la Banque centrale.

D’après des témoignages concordants, les faux billets de banque, en l’occurrence les coupures de 10.000 francs CFA et 2000 francs CFA, inondent le marché.

« Ce problème de circulation de faux billets qui n’est pas nouveau devient préoccupant. Il y a quelques mois, la BEAC déplorait déjà cette situation. Il devient urgent pour nos Etats de prendre des mesures fortes pour enrayer ce phénomène », affirme-t-on à la représentation de la BEAC à Douala.

Selon des sources internes à cette institution, les responsables de la Banque centrale devraient se réunir très prochainement pour non seulement évaluer l’ampleur du mal, mais également et surtout, prendre des mesures appropriées pour venir à bout de ce fléau.

En cette période qui précède les fêtes de fin d’année, des responsables redoutent que ce phénomène fasse des victimes auprès d’un plus grand nombre de personnes.

Les forces de sécurité camerounaises ont mis la main, il y a une semaine, sur les fausses coupures de 10.000 francs CFA d’une valeur de plus de 30 millions de francs CFA alors que le faussaire tentait de réaliser une opération auprès d’une banque installée à Douala.

Certains responsables de la Banque centrale soutiennent d’ailleurs que « ce n’est pas la ville de Douala seulement ou le Cameroun qui est concerné, raison pour laquelle on doit prendre des mesures pour l’ensemble de la sous région ».

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11 décembre 2009 5 11 /12 /décembre /2009 12:37

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Source : camer.be 11-12-2009 11:41:28


La mise sous administration provisoire de la CBC (Commercial Bank of Cameroon) a suscité un grand débat et des accusations à peine voilées de la part de bon nombre d’intellectuels et de medias camerounais sur l’impartialité douteuse de la COBAC qui agirait selon eux sur la pression du Président Obiang Nguema. La CBC, dont l’homme d’affaires Yves Michel Fotso est un actionnaire principal serait victime de la furie du Président Obiang qui ne supporterait pas de subir les conséquences de la condamnation de son pays à lui verser la somme de 45 milliards de FCFA à titre de dommages et intérêts, pour avoir refusé, contrairement à la réglementation bancaire sous-régionale, l’implantation sur son territoire d’une filiale du groupe bancaire et de ce fait causé un préjudice à réparer. Parce qu’Yves Michel Fotso adore les medias et tout ce qui touche à son image, le débat passionne et fait vendre du papier.

Le président Obiang serait le méchant en croisade depuis toujours contre les Camerounais et en face Yves Michel Fotso le bon et « brillant homme d’affaires camerounais » ne serait qu’une victime camerounaise de plus. Au nom du gouvernement camerounais, le ministre des Finances a annoncé dans la foulée de la décision de la COBAC que les caisses de l’Etat était pleine et qu’il allait utiliser les finances publiques pour renflouer et sauver la CBC ce qui est louable. Mais la rapidité de l’intervention a surpris plus d’un. Dommage que sur le champ médiatique et préféré de Yves Michel Fotso, on a ressorti et vendu avec succès auprès de ceux qui ne veulent pas faire l’effort de la neutralité et de l’analyse intellectuelle, l’argument tant aimé et utilisé de la victime d’un complot dont le tireur de ficelle cette fois-ci est clairement identifié et non pas tapis dans l’ombre comme à l’accoutumée.

 Le journal Le Jour du 12 novembre 2009 a écrit sur un lien très probable entre la décision de la Cobac qui agirait sous pression du Président Obiang, suite aux actions de la CBC à Paris pour le recouvrement de sa créance au préjudice de la Guinée Equatoriale. Le journal a évoqué une sommation des dirigeants de la Cobac et de la Beac à Malabo par le Président Obiang qui crédibilise la rumeur selon laquelle la poursuite du recouvrement intégral de cette créance de 45 milliards de FCFA pourrait avoir des conséquences sur le maintien de la Guinée Equatoriale dans la zone franc.

Le débat a pris une autre dimension avec les propos tenus par le ministre des Finances le dimanche 6 décembre 2009. Des propos qui pourraient susciter une réaction énergétique des actionnaires du groupe CB. L’indication du ministre des Finances selon laquelle il aurait reçu des courriers du Président français, du FMI, de la Banque Centrale Européenne fait de cette rumeur sur la menace du Président Obiang une information quasi-certaine. En effet le Président Sarkozy est plus concerné par l’entrée ou la sortie de la zone franc d’un émirat pétrolier que par les difficultés financières d’une banque privée moyenne dans un PPTE.

Je me permets d’intervenir dans le débat en espérant contribuer positivement afin d’apporter ma compréhension sur (1) l’origine de la crise actuelle touchant Yves Michel Fotso et la CBC, (2) la précision que l’administration provisoire n’éteint pas la créance, et enfin (3) la confusion qui semble s’installer entre la position de Yves Michel Fotso comme dirigeant et ses droits juridiques en tant qu’actionnaire.

Le miracle judiciaire de trop

Pour comprendre la furie du Président Obiang et de ses prétendues menaces et  pressions sérieuses sur la Cobac il est utile de revenir sur les sources du litige judiciaire ayant conduit à cette lourde condamnation et notamment ses aspects financiers. La Commercial Bank désirant s’implanter en Guinée Equatoriale aurait essuyé en 2003 un refus semble t-il injustifié qui lui aurait fait perdre beaucoup d’argent. Les grands medias privés camerounais comme le Messager ou Mutations parlent d’investissements colossaux, de manque à gagner importants mais aucune donnée chiffrée n’est malheureusement avancée. Le journal Aurore Plus dans son édition du 02 décembre 2008 a publié un extrait d’un rapport de la Cobac datant de 2006.

On peut lire dans ce rapport que la CBC a transféré en 2004 à sa filiale la SFA une créance globale de 2.565 millions de FCFA sur les sociétés en création du groupe Commercial Bank dont un montant de 576 millions FCFA sur la CBGE (Commercial Bank Guinée Equatoriale). Une créance globale dont la Cobac a contesté non seulement le traitement comptable mais aussi le fondement juridique de l’opération par laquelle « on transforme des créances sur des sociétés en création dont la justification apparaît laborieuse en prêt à un correspondant associé ». Suite à ces observations de la Cobac le rapport indique que le PCA de la CBC a par la suite adressé le 10 octobre 2005 une correspondance au SG de la Cobac dans laquelle il annonce avoir effectué les régularisations exigées et pour lesquelles la mission Cobac « émet de sérieuses réserves quand à la réalité des régularisations lorsque la créance sur la Cbge passe de 576 millions à 2003 millions…aucun document n’a été produit à la mission pour valider cette nouvelle ventilation..».

Ainsi il y aurait doute sur la réalité et le montant des dépenses d’investissement effectuées par la CB en Guinée Equatoriale et pour lesquels un dédommagement de 45 milliards FCFA a été obtenu (sachant que la CB demandait 120 milliards de FCFA) sur décision de justice rendu en premier et dernier ressort par un tribunal arbitral. Si je comprends bien le métier que je pratique depuis 19 ans, le juge aurait donc estimé que si la CB n’avait pas essuyé de refus d’implantation, sa filiale de Guinée Equatoriale pour laquelle elle a effectuée un investissement non justifiée compris entre 576 et 2003 millions de FCFA aurait accumulé depuis sa création jusqu’au moment de la décision de justice une valeur patrimoniale de 45 milliards FCFA. Comment le juge Monsieur Thierry Lauriol (juriste au barreau de Paris) qui statuait en premier et dernier ressort a-t-il pu arriver à cette conclusion qui porte sur une somme astronomique? Pas besoin d’être juriste pour comprendre que dans une matière économique, financière et comptable aussi complexe, et lorsque la décision n’est pas susceptible d’appel, que la décision sera rendu par un juge qui n’est pas qualifié en évaluation de préjudice patrimonial, la recherche de la justice impose le recours à une voire plusieurs expertises techniques afin d’éclairer la religion du juge sur la réalité du préjudice et l’évaluation du dédommagement.

Si le juge n’a pas fait appel à une ou plusieurs expertises techniques il s’agit à mon avis d’une faute très grave. S’il a eu recours à une ou plusieurs expertises je m’interroge très sérieusement sur les méthodes de valorisation utilisées pour arriver au chiffre de 45 milliards. En effet, comment un travail d’expert qui tient compte du fait qu’Yves Michel Fotso est un piètre gestionnaire (comme il l’a reconnu lui-même), qui a mis la Camair en faillite, qui a conduit la CBC ou elle se trouve aujourd’hui, dont les innombrables malversations financières ne sont inconnues que de ceux qui refusent de voir en plein jour un éléphant en face d’eux, peut-il conclure raisonnablement qu’en quelques années de gestion de la CBGE Yves Michel Fotso pouvait créer une valeur patrimoniale comprise entre 43 et 44,5 milliards de FCFA ? Il est ainsi évident que cette décision de justice est hautement regrettable et le Président Obiang n’a pas besoin d’être avocat ou expert-comptable pour comprendre qu’il y a quelque chose qui ne va pas.

Le problème avec Monsieur Fotso c’est qu’il est doué pour gagner des procès qu’il ne devrait jamais gagner. C’est ce que j’appelle les miracles judiciaires et dont je fais l’expérience depuis que j’ai accepté en 2004 de défendre les intérêts de la défunte Cameroon Airlines. On peut disserter des heures mais la triste réalité est que le Président Obiang depuis l’origine ne veut pas voir Fotso sur son territoire car il dispose de moyens d’information pour savoir qui est réellement Yves Michel Fotso et le risque qu’il peut faire courir aux épargnants en Guinée Equatoriale. Lorsque le Président Obiang a en face quelqu’un qui a du mal à produire à la Cobac les preuves de son maigre investissement et qui se retrouve par on ne sait quelle alchimie avec une décision favorable de 45 milliards FCFA le simple bon sens justifie qu’il se considère comme une victime. Et lorsqu’on est le Président d’un émirat pétrolier membre de la zone franc et financièrement très puissant on a les moyens de taper sur la table et d’appeler le président français afin de faire bouger les choses chez son voisin.

 Lorsque Yves Michel Fotso a attaqué la Camair au tribunal de New York sur la base de faux documents, il a réussi à se faire payer par le Trésor Public 8 millions de US$ avec la complicité d’individus haut placés dans l’appareil de l’Etat malgré toute la détermination du duo Dakayi-Nana à défendre la Camair. Le Cameroun, ce n’est pas la Guinée et Yves Michel paye le prix de s’être lancé dans le coup de trop et hors de son terrain favori.

L’administration provisoire n’éteint pas la créance dont dispose la Commercial Bank sur la Guinée Equatoriale

En effet, la situation est grave car le gérant de la personnalité morale détentrice de cette créance de 45 milliards FCFA, que cette personnalité morale soit sous administration provisoire ou pas, a l’obligation de préserver les intérêts de ses actionnaires en mettant tout en œuvre pour encaisser cette somme. S’il ne fait rien il engage sa responsabilité civile et pénale. En d’autres termes, dans l’hypothèse où la COBAC aurait mis la CBC sous administration provisoire sous la pression du Président Obiang qui ne voudrait pas entendre parler de cette dette de 45 milliards de FCFA, alors cette décision de la COBAC ne règle pas le problème du Président Obiang parce que l’administration provisoire voire même la liquidation ne pourrait mettre fin aux actions de recouvrement de ladite créance. Si au bout de six mois d’administration provisoire il est constaté qu’une grosse partie de cette créance est recouvrée, alors M. Yves Michel Fotso retrouvera une bien meilleure position en tant qu’actionnaire et il n’aura perdu que sa qualité de dirigeant.

Je n’ai pas l’impression que ceci a été clairement relevé dans les divers débats que j’ai pu lire sur internet. Si la Cobac a été influencé dans sa décision par des pressions du Président Obiang il serait bon de dire la vérité au Président Obiang et ne pas le laisser croire qu’on a réglé son problème en virant Yves Michel Fotso et en mettant sous administration provisoire l’ensemble du groupe Commercial Bank décision qui d’ailleurs ne fait pas l’unanimité au vu des réactions des Ministres de Finances en Centrafrique et au Tchad tel que rapportés par le journal Le Jour du 9 décembre 2009.

Je suis d’autant plus enclin à privilégier dans mon analyse le contexte politique de cette affaire à savoir les pressions du Président Obiang que l’analyse de la situation financière de la banque et/ou les jongleries d’Yves Michel Fotso parce que tout cela est connu depuis longtemps. Grâce au journal Aurore Plus les rapports de la Cobac ont été mis dans le domaine public. Il suffit de lire les constats faits par les inspecteurs de la Cobac depuis 2005 pour se demander pourquoi la Cobac, la Beac et le Minfi ont attendu si longtemps pour tirer les conséquences de leurs propres constats à savoir pour ce qui est d’Yves Michel Fotso qu’il représentait un danger réel, certain et significatif pour les épargnants et qu’il y avait urgence à mettre fin à sa position de dirigeant d’une quelconque institution financière.

Si on rajoute les manipulations sur les comptes de la Camair ouverts à la CBC et pour lesquels ces autorités sont depuis 2007 informées que la justice suisse, après vérification des dires de l’expert mandaté par la Camair, a inculpé Yves Michel Fotso il est raisonnable de se demander pourquoi la Cobac sanctionne maintenant et pas hier. Je rappelle que le 2 octobre 2008, j’ai écrit ceci dans le journal Messager « C’est ainsi que prenant Yves Michel Fotso au mot, je lui demande à titre de test de sa bonne foi, de dire au président Paul Biya et aux Camerounais, où il a mis la somme de 2.757.550.208 Fcfa, prélevée du compte de la Camair à la CBC le 21 mars 2002, sur ordre de virement de la Camair du 28 février 2002 au profit de GIA, et qui n’est jamais arrivée chez GIA ». J’ai posé pour la 1ère fois cette question en septembre 2004 et transmis mes demandes à tous mes mandants et jusqu’au aujourd’hui je n’ai toujours pas eu de réponse. Il y a ainsi lieu de se demander pourquoi le ministre des Finances constate seulement aujourd’hui et pas hier la « gestion amateur » de la CBC. Sur le plan de la restructuration financière de la Commercial Bank, cela fait aussi longtemps que la bouée de sauvetage sur laquelle s’appuyait Yves Michel Fotso à savoir la BEI et la SFI n’est plus d’actualité et que les diverses missions de la Cobac constatent la persistance des difficultés financières.

Compte tenu de mon analyse du contexte de cette affaire, il convient donc de distinguer la restructuration financière de la Commercial Bank du problème des 45 milliards. La décision du tribunal rendu en premier et dernier ressort comporte à mon avis des erreurs techniques graves et compte tenu du trouble qu’elle provoque, cette décision mérite d’être reformée. Si cela n’est pas possible par la voie judiciaire il convient d’explorer la voie extra-judiciaire qui consiste par la négociation et le bon sens à amener les deux parties dans la position moralement juste que le tribunal arbitral à manquer d’atteindre. Cela signifie pour la Commercial Bank de fournir les pièces justificatives de l’investissement allégué et de faire expertiser le manque à gagner s’il existe, en prenant soin de rapprocher les projections futures avec la réalité du terrain telle qu’elle découle des performances historiques d’Yves Michel Fotso à la Camair et au sein du groupe Commercial Bank. En fonction du chiffre définitif qui sera arrêté, obtenir des actionnaires un abandon de créances pour la différence avec le montant de 45 milliards.

Il me semble que si cette démarche est suivie cette créance fondra comme neige au soleil, la morale sera sauvée, le bon sens du Président Obiang trouvera enfin sa matérialisation concrète et Yves Michel Fotso pour son intérêt personnel et l’intérêt de ses collègues actionnaires limitera l’énorme casse découlant des dommages collatéraux induit par l’attitude de la Guinée. Cela fait 5 ans que bien qu’adversaire dans de multiples procédures judiciaires je donne des avertissements et des conseils de bonne foi à Yves Michel Fotso dont l’entêtement lui a déjà fait subir de lourdes pertes. J’espère que cette fois-ci il m’entendra et réalisera que son état de grâce est en train de soudainement et brutalement prendre fin.

La confusion qui semble s’installer entre la position d’Yves Michel Fotso comme dirigeant et ses droits juridiques en tant qu’actionnaire

J’ai été surpris de constater que la presse reprenant les propos du Ministre des Finances ait massivement véhiculée l’information selon laquelle Yves Michel Fotso n’avait plus rien dans le groupe bancaire. Sous le coup de la précipitation je suppose que les propos du Ministre ont été déformés et qu’il y a eu confusion entre le statut de dirigeant et celui d’actionnaire. Yves Michel Fotso n’est pas le seul actionnaire de la Commercial Bank et compte tenu du principe de l’égalité des actionnaires si Yves Michel Fotso n’a plus rien à la CB alors la CB n’a aucun actionnaire actuellement. Est-ce que l’ensemble du groupe qui comprend des filiales hors du Cameroun  a été nationalisé par l’Etat camerounais? Est ce qu’il y a déjà eu une assemblée générale extraordinaire qui a approuvé une augmentation de capital par coup d’accordéon ? Yves Michel Fotso a-t-il perdu son droit préférentiel de souscription ? Sachant que s’il y avait coup d’accordéon des problèmes sérieux d’évaluation surviendraient. Si on fait une analyse strictement juridique, la créance de 45 milliards porte sur un débiteur très solvable. En six mois l’administrateur provisoire a le temps de trouver quelque chose. Entre 0 et 45 milliards la marge est très grande et il n’est donc pas facile de savoir combien prendre en compte en comptabilité. D’un autre coté si on tient compte des prétendues menaces du Président Obiang et qu’on suit ma proposition il n’y aura pas de quoi significativement impacter l’actif du bilan.

Coté passif il y a un souci majeur. La justice suisse qui poursuit Yves Michel Fotso parce que ce dernier a utilisé la CBC pour détourner plus de 50 millions de $ au préjudice de l’Etat et de la Camair, dans le cadre de l’acquisition d’un BBJ présidentiel, a demandé aux autorités camerounaises de se prononcer si oui ou non l’Etat et la Camair désiraient se porter partie civile. En cas de réponse positive (qui tarde à venir) une provision doit être comptabilisée dans les livres de la CBC du fait de sa solidarité dans la réparation du préjudice subi et causé par ses dirigeants et employés. Cela fait 4 ans que j’ai recommandé à mes mandants de le faire et jusqu'à présent c’est le silence radio mais cela n’est pas eternel. La situation semble donc non seulement très complexe mais très grave et la confusion n’est bonne pour personne et certainement que dans les prochains jours vu l’amplification du débat et des réactions, des réponses attendues viendront éclairer la lanterne de tout un chacun.

© Correspondance particulière de : Francis Nana, Expert-comptable

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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 22:45

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PARIS - Areva a signé avec l'électricien sud-coréen Kepco un partenariat sur l'exploitation du gisement d'Imouraren, la mine d'uranium la plus importante d'Afrique, au nord du Niger, a annoncé jeudi le groupe nucléaire français dans un communiqué.


Cet accord prévoit notamment une entrée à hauteur de 10% de Kepco dans le capital d'Imouramen SA, la société d'exploitation du gisement, détenue à 66,65% par Areva et à 33,35% par l'Etat du Niger.

Le groupe coréen pourrait également enlever 10% de la production de la mine sur sa durée de vie, est-il écrit encore.


"L'entrée d'un industriel majeur dans le projet minier apporte un soutien significatif aux partenaires déjà investis dans le développement de la mine d'Imouraren",
se réjouit le groupe public dans un communiqué.


L'exploitation de la mine démarrera en 2013 avec une capacité de production initiale de 5.000 tonnes par an sur une durée de plus de 30 ans, affirme Areva.


Ce gisement fera, selon le groupe nucléaire, l'objet d'un investissement initial de plus de 1,2 milliard d'euros et engendrera près de 1.400 emplois directs.


Areva exploite des mines d'uranium principalement au Canada, au Niger et au Kazakhstan. Le groupe nucléaire exploite depuis quarante ans deux gisements au Niger, l'un à ciel ouvert à Arlit et l'autre souterrain à Akokan, près d'Arlit, qui ont produit en 2006 près de 2.260 tonnes d'uranium.


AREVA


(©AFP / 10 décembre 2009 14h47)


NDLR : En Centrafrique, le dossier des mines d'uranium de Bakouma et Denguiro, se gère entre Bozizé, Ndoutingai, Fabien Singaye, George Forrest et Richard Ondoko avec AREVA, et ce, dans la plus totale opacité. C'est l'une des principales sources d'enrichissement de Bozizé et son ministre des mines Sylvain Ndoutingai qui leur permet d'acheter des armes de guerre à tour de bras et de préparer leur fraude électorale prochaine par l'achat des électeurs.

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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 22:29


 

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Par RFI lundi 07 décembre 2009


Les Etats africains ont décidé de faire front commun lors des négociations sur le réchauffement climatique qui se tiennent dans la capitale danoise. Les gouvernements africains affirment que ce sont les pays industriels du Nord qui sont les responsables de ce problème environnemental et demandent ainsi des compensations financières.


Les responsables du continent africain – le continent le moins pollueur mais le plus affecté par le changement climatique - répètent qu'ils ne signeront pas n'importe quoi. Les négociations qui démarrent à Copenhague sont cruciales pour le continent africain et ses habitants sont particulièrement vulnérables au réchauffement climatique.


Même si l’urgence n’est pas la même pour les pays pauvres du Sahel ou pour les Etats forestiers d’Afrique centrale, tous ont décidé de parler d’une seule voix pour exiger un engagement fort de la part des pays du Nord historiquement responsables du réchauffement. Un engagement fort – à la fois en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’ordre de 25 à 40% - mais aussi et surtout en termes d’aide financière et technologique, une aide qui devrait être additionnelle à l’aide au développement pour permettre aux pays les plus vulnérables de s’adapter au réchauffement climatique.


Le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi, qui dirige la délégation africaine à Copenhague, a prévenu que l’Afrique quitterait la table des négociations si les compensations financières pour lutter contre les conséquences du réchauffement climatique n’étaient pas à la hauteur. Ce sera là un des enjeux de cette négociation. L’Afrique est décidée à faire entendre sa voix.


En ouverture, lundi matin, un court film-catastrophe a été projeté aux 1 200 délégués, un film exposant les conséquences d'un réchauffement de la planète non maîtrisé. Une fillette profondément endormie dans un lit douillet s'éveille au milieu d'un désert au sol craquelé, avant d'être rattrapée par des vagues déchaînées. Apparaissent ensuite l'ancien archevêque sud-africain du Cap, Mgr Desmond Tutu, et le secrétaire-général des Nations unies Ban Ki-moon pour appeler à la conclusion d'un accord ambitieux qui permettrait d'échapper à de telles perspectives.


Alors que s'ouvrait à Copenhague la conférence sur le climat, l'Afrique du Sud a proposé, ce lundi, de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 42% d'ici 2025, à condition que les pays émergents reçoivent une aide pour le développement des énergies propres. Jacob Zuma, le président sud-africain, a prévu de se rendre à Copenhague les 17 et 18 décembre, derniers jours de cette conférence des Nations unies.


La République démocratique du Congo, elle, attend des « pays riches pollueurs » une « compensation » financière à l'issue du sommet de Copenhague, pour sa contribution à la réduction des gaz à effet de serre, a affirmé lundi son président Joseph Kabila. L'Afrique est donc décidée à faire entendre sa voix lors de ce sommet, car plusieurs pays du continent souffrent déjà au quotidien du réchauffement climatique.


Selon le ministre centrafricain de l'Environnement François Naoueyama, « l’Afrique attend beaucoup de Copenhague », tout en soulignant que le bassin du Congo est « le deuxième poumon forestier du monde, après le massif de l’Amazonie » et qu’il faut donc « des mesures compensatoires pour amener les gens à cesser d’agresser les forêts ». Il a conclu que « la lutte à mener ne devra pas être une lutte Sud-Nord, ou Nord-Sud. C’est une lutte commune ».


Pour Laurence Tubiana, fondatrice de l’Institut du développement durable et des relations Internationales (Iddri) et membre de la délégation française à Copenhague, l'Afrique a son mot à dire, d'autant qu'elle a bien l'intention de s'organiser pour se faire entendre. Elle a ainsi souligné que « la première exigence des Africains c’est que les pays développés – notamment ceux qui émettent des gaz à effet de serre – réduisent leurs émissions, parce que l’impact du changement climatique est évidemment plus violent en Afrique qu’ailleurs ».

 

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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 18:34

 

03-14carchad.jpgKHARTOUM – (AFP)  10 décembre 2009 17h24 - Le groupe revendiquant l'enlèvement de trois humanitaires français au Tchad et en Centrafrique a lancé jeudi un ultimatum d'une semaine à la France, au terme duquel un otage sera exécuté si Paris n'accepte pas de négocier directement avec lui.

"Nous nous sommes réunis aujourd'hui et nous avons décidé que dans une semaine, si la France n'accepte pas de négocier avec nous, nous allons exécuter l'un des otages que nous détenons", a affirmé à l'AFP par téléphone Abou Mohammed al-Rizeigui, un porte-parole des "Aigles de libération de l'Afrique".

"Nous allons aussi viser les forces françaises au Tchad et nous allons mener des opérations d'assassinat contre des diplomates français", a-t-il ajouté.

Ce groupe peu connu du Darfour, une région de l'ouest du Soudan en guerre civile, revendique le rapt d'un employé français de la Croix-Rouge internationale (CICR), enlevé dans l'est du Tchad, à une dizaine de kilomètres du Soudan.

Il revendique également le rapt de deux humanitaires français de l'ONG Triangle GH kidnappés à Birao, ville de la Centrafrique jouxtant le Darfour.

Après les rapts, les Aigles de libération de l'Afrique avaient affirmé ne pas viser des organisations humanitaires mais bien la France, à laquelle ils reprochent "sa politique dans la région".

Ce même groupe avait revendiqué l'enlèvement en avril au Darfour de deux humanitaires -une Canadienne et une Française- de l'ONG Aide médicale internationale. Il avait aussi menacé de les tuer avant de les libérer après 26 jours de détention.


©

 

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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 13:37

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BANGUI (AFP) –  Le sommet de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC, 6 pays), annoncé pour le 14 décembre à Bangui, a été reporté à janvier, a annoncé jeudi un responsable de cette organisation à l'AFP.

"Le sommet des chefs d'Etat est reporté. On parle de la mi-janvier, (...) aucune date n'est encore fixée", a déclaré Paul Mbadinga, responsable de la Communication de la Cémac dont la présidence en exercice est assurée par le Centrafricain François Bozizé.

Il n'a pas fourni d'explication sur les raisons de ce report.

Dans un entretien à la chaîne de télévision privée Africa24 diffusé jeudi, le président Bozizé a évoqué un conflit d'agenda avec la conférence de l'ONU sur le climat à Copenhague, qui se tient du 7 au 18 décembre.

Selon lui, le report a été décidé par les dirigeants de la région mardi à Bata (Guinée équatoriale), en marge de la cérémonie d'investiture du président équato-guinéen réélu Teodoro Obiang Nguema.

Au cours de cette rencontre, "nous avons convenu que compte tenu du sommet de Copenhague (...), le sommet de la Cémac est reporté à la deuxième quinzaine du mois de janvier 2010", a déclaré M. Bozizé.

Ce sommet régional sera le premier depuis la révélation de détournements à la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC), institution de la Cémac qui regroupe le Cameroun, la Centrafrique, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad.

Une source à la Cémac avait indiqué que l'ordre du jour comporterait notamment "le dossier des détournements" à la BEAC, révélés en septembre par l'hebdomadaire Jeune Afrique.

Ces détournements avaient ensuite été confirmés par un rapport interne de la BEAC publié fin octobre, selon lequel entre 2004 et 2009, 25 millions d'euros, normalement dédiés au fonctionnement d'une succursale de la banque à Paris et au règlement de factures de la BEAC, ont été détournés de manière frauduleuse par des employés.


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Afrique centrale Lutte de leadership: Paul Biya fait reporter le sommet CEMAC

Par Jean.Francois.Channon | Jeudi 10 décembre 2009 | Le Messager

François Bozize Yangouvonda, le président centrafricain, de part sa nature est un homme pondéré et calme. Il est difficilement en tout cas qu’il laisse éclater ses états d’âme en public. Même pendant les moments les plus tendus du Dialogue politique inclusif à Bangui, où ses adversaires politiques les plus acharnés s’attaquaient directement et personnellement à lui, il se refusait toujours de répondre avec la même tonalité et la même hargne. Très tôt ce mardi 8 décembre 2009 lorsqu’il quitte Yaoundé, à l’issue d’une visite officielle entamée la veille au Cameroun, il était difficile de savoir que le chef de l’Etat centrafricain « avait le cœur gros et l’amertume réelle », comme l’indiquait un de ses proches collaborateurs, joint par Le Messager tard lundi dernier après le dîner d’Etat offert au Palais de l’Unité par le couple présidentiel camerounais. Il était encore tout sourire aux côtés du Premier ministre camerounais, Yang Philémon, venu en lieu et place du chef de l’Etat Paul Biya l’accompagner à l’Aéroport international de Yaoundé-Nsimalen. Sourires aux membres du gouvernement camerounais et à ceux du corps diplomatique venus tous ce matin là lui dire au revoir. Mais aussi sourires aux groupes de danses traditionnelles et à la foule des militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, tous mobilisés pour son accueil et son séjour en terre camerounaise.

Pourtant, François Bozize avait des raisons de peu bouder ou alors de faire apparaître un certain écœurement sur son visage à l’issue de cette visite officielle qu’il venait d’effectuer au Cameroun, et d’avantage à l’issue des échanges qu’il a eus avec son homologue camerounais. Venu rencontrer son « grand frère » Paul Biya, on ne peut pas dire qu’il est rentré totalement satisfait par rapport à certaines convictions qu’il s’était forgé avant son arrivée sur la tenue effective le 14 décembre prochain à Bangui du Sommet des chefs d’Etat de la CEMAC. Il est vrai que sur le fond et la forme, selon des sources proches des diplomates des deux pays frères, « la visite a été un succès. Les deux chefs d’Etat se sont parlés et se sont compris », comme l’indique un haut cadre du ministère camerounais des relations extérieures, qui a pris part à la préparation du volet diplomatique de la visite du président François Bozize. D’après le communiqué conjoint qui a sanctionné la visite, on peut lire que « Les deux chefs d’Etat ont, dans leurs entretiens, procédé à un large tour d’horizon sur les questions d’intérêt commun et sur les sujets d’actualité. Ils se sont félicités de leur totale convergence de vues ainsi que de l’excellence des liens d’amitié et de solidarité qui unissent leurs pays et leurs peuples ». Evoquant maintenant la situation de la sous région, le communiqué lu par madame Ambroisine Kpongo, ministre centrafricain délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et de la Francophonie signale que, « Le président de la République du Cameroun et le président de la République centrafricaine se sont félicités des actions entreprises en vue de renforcer la libre circulation des personnes et des biens, entre le Cameroun et la Centrafrique. Réaffirmant leur résolution de mettre en place au plus tôt le passeport biométrique, baptisé passeport CEMAC, ils ont recommandé la stricte application des textes communautaires en vue d’aboutir à l’intégration sous régionale que leurs peuples appellent de leurs vœux. » Le même communique précise encore que « Paul Biya et François Bozize ont parlé de la coopération en matière de frontière, de l’insécurité transfrontalière avec les cas spécifiques du phénomène de coupeurs de route, de la circulation des armes de guerre, l’enlèvement des personnes contre des demandes de rançons, tout comme les deux leaders du Cameroun et de la Centrafrique se sont attardés sur les problèmes relatifs au transport terrestre vital au désenclavement de la RCA, en convenant de renforcer de part et d’autre les mesures prises pour faciliter les transports et le transfert des marchandises à destination de la RCA, le long du corridor Douala-Bangui, pour une évacuation fluide des marchandises. ».

Bozizé en mission à Malabo

Comme il fallait s’y attendre, et comme cela était annoncé, les deux chefs d’Etat ont parlé de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC). Le communiqué affirme que « Le président Paul Biya a salué les multiples actions menées par le président François Bozizé dans le cadre de la présidence tournante de la CEMAC, et notamment son initiative d’institutionnaliser une troïka regroupant le président en exercice, son prédécesseur, et son successeur. (…) Enfin le président de la République du Cameroun et le président de la République Centrafricaine ont réaffirmé leur volonté d’œuvrer davantage au renforcement de la paix et de la stabilité dans la sous-région Afrique Centrale et d’approfondir les discussions de certains dossiers pendants, au cours du prochain sommet de la CEMAC, prévu à Bangui. »

Il reste que, parlant du prochain sommet de la CEMAC qui doit se tenir à Bangui à la date du 14 décembre 2009 est désormais hypothétique. Voire annulée. Lorsqu’il quittait mardi dernier le Cameroun, le président Bozizé n’a pas voulu, certainement par respect pour le « grand frère » Paul Biya, annoncer le report de ce sommet qu’il prépare depuis plus d’un an. On se souvient même que le tournoi de football de la CEMAC qui précède généralement la tenue du Sommet des chefs d’Etat de la sous-région d’Afrique centrale a été lancé à Bangui dans l’espoir que la date du 14 décembre serait maintenue. François Bozizé avait reçu l’assurance de ses homologues. Sauf Celle de Paul Biya qui l’avait invité à Yaoundé. Le mardi dernier, le chef de l’Etat centrafricain s’est envolé pour…Malabo en Guinée Equatoriale où il devait prendre part à l’investiture de Téodoro Obiang Nguema Mbazogo, récemment réélu. En cette occasion, François Bozizé avait entre autre la mission de dire au président équato-guinéen et autres chefs d’Etat réunis à Malabo que « le doyen Biya propose que le sommet des chefs d’Etat de la CEMAC se tienne à la 2è quinzaine du mois de janvier 2010 », indique une source proche du président centrafricain joint au téléphone hier depuis Bangui par Le Messager. Une proposition qui a en quelque sorte valeur de décision au regard du rôle de leader difficilement contestable qu’entend désormais joué Paul Biya en Afrique Centrale. Reste maintenant à voir si le président Obiang Nguema Mbazogo (de plus en plus aveuglé ou alors obnubilé par la manne pétrolière) et surtout le président Denis Sassou Nguesso (Qui tient lui aussi à se faire accepter comme leader de l’Afrique Centrale post Omar Bongo Ondimba), accepterons la vision du chef de l’Etat camerounais. Aux dernières nouvelles, le président centrafricain aurait confirmé le renvoi du sommet à janvier sur le plateau d’une chaîne de télévision panafricaine basée à Paris, présente à Malabo lors de l’investiture du chef de l’Etat équato-guinéen.

 

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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 15:42




 

Un nouveau rapport publié ce 9 décembre par une association française tire la sonnette d'alarme sur le niveau de radiation «nettement supérieur à la normale» de l'ancien site d'exploitation de la Compagnie des mines d'uranium de Franceville (COMUF), filiale du géant français de l'énergie AREVA.

La petite bourgade du Sud Est gabonais encore florissante il y a une dizaine d'années, a hérité en quelques années de l'étiquette du mouroir. Malgré les efforts consentis par le géant français du nucléaire, AREVA, pour prendre en charge la santé des populations et dédommager les malades, de nouveaux rapports continuent d'accabler la société sur l'impact environnemental et sanitaire de l'extraction de l'uranium dans cette localité.

 Un rapport publié ce 9 décembre par la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD), affirme qu'à Mounana «le niveau de radiation est, en de nombreux endroits accessibles au public, nettement supérieur à la normale. Certaines valeurs au contact du sol sont 2 à 50 fois supérieures à la normale».

Sur la base des mesures effectuées en mai 2009 sur le terrain, le CRIIRAD affirme que la Compagnie des mines d'uranium de Franceville (COMUF), filiale gabonaise d'AREVA, «a produit 7,5 millions de tonnes de boues radioactives, dont 2 millions de tonnes ont été déversées» dans une rivière, entre 1958 à 1999 où le gisement était en exploitation. «Une partie de ces déchets radioactifs est à l'air libre dans la forêt voisine», ajoute le rapport.

«Les mesures de 2009 confirment en outre que les logements des cadres et des ouvriers de la COMUF ont été construits avec des matériaux radioactifs. Les populations sont ainsi soumises à leur insu à des doses de radiation totalement injustifiées», renchérit le CRIIRAD, ressuscitant le vieux problème des logements, pour lequel AREVA avait déjà déboursé plus de 500 millions de francs CFA pour remplacer deux détruits suite aux précédentes études du Centre national de prévention et de protection contre les rayonnements ionisants (CNPPRI).

 Depuis 2007, une polémique sur la radioactivité de Mounana oppose des ONG et la population de Mounana à AREVA. En juin, le géant français du nucléaire qui négociait avec les autorités gabonaises une reprise des activités, avait annoncé la création d'un observatoire de la santé autour des anciens sites miniers.

Source : gaboneco 09-12-2009   

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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 15:10




 

 

Communique Conjoint

09/12/2009


1. A l’invitation de S.E.M. Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, S.E.M. François BOZIZE, Président de la République Centrafricaine, accompagné de Son Epouse, a effectué une visite officielle au Cameroun du 07 au 08 décembre 2009.

2. Au cours de cette visite, les deux Chefs d’Etat ont, dans leurs entretiens, procédé à un large tour d’horizon sur les questions  d’intérêt commun et sur les sujets d’actualité.

3. Ils se sont félicités de leur totale convergence de vues ainsi que de l’excellence des liens d’amitié et de solidarité qui unissent leurs pays et leurs peuples.

4. Le Président de la République Centrafricaine a salué les appuis multiformes, la participation du Cameroun au processus de stabilisation de son pays et la récente nomination du Général de brigade camerounais Hector Marie TCHEMO à la tête de la Force Multinationale de l’Afrique Centrale (FOMAC) depuis le 10 août 2009.

5. Le Président de la République du Cameroun et le Président de la République Centrafricaine se sont félicités des actions entreprises en vue de renforcer la libre circulation des personnes et des biens, entre le Cameroun et la Centrafrique. Réaffirmant leur résolution de mettre en place au plus tôt le passeport biométrique, baptisé Passeport CEMAC, ils ont recommandé la stricte application des textes communautaires en vue d’aboutir à l’intégration sous-régionale que leurs peuples appellent de leurs voeux.

6. Abordant la coopération en matière de frontière, les deux Chefs d’Etat ont réaffirmé leur détermination de poursuivre le processus de délimitation et de démarcation de leur frontière terrestre commune dans le respect de l’intégrité territoriale de chaque partie, conformément au Droit international et aux Conventions sous-régionales pertinentes.

7. Face à l’insécurité transfrontalière aggravée notamment par le phénomène des coupeurs de route, la circulation des armes de guerre et de petit calibre, l’enlèvement des personnes contre des demandes de rançons, et le vol de bétail, les deux Chefs d’Etat sont convenus de renforcer et d’intensifier les actions menées dans divers cadres à l’instar de l’Initiative Tripartite sur l’insécurité transfrontalière qui réunit le Cameroun, la République Centrafricaine et le Tchad, et le Comité des Chefs de Police d’Afrique Centrale dont le Cameroun vient d’abriter la 10ème session.

8. Abordant les problèmes relatifs au transport terrestre vital au désenclavement de la RCA, les deux Chefs d’Etat sont convenus de renforcer de part et d’autre les mesures prises pour faciliter les transports et le transfert des marchandises à destination de la RCA, le long du corridor Douala - Bangui, pour une évacuation fluide des marchandises. En outre, la nécessité de la mise en service de la Carte Rose a été soulignée, de même que la relance des travaux de la Commission Mixte Technique Permanente des Transports.

9. Le Président Paul BIYA a salué les multiples actions menées par le Président François BOZIZE dans le cadre de la présidence tournante de la CEMAC, et notamment le projet de création d’un centre de formation professionnelle des cadres qualifiés dans le domaine minier.

10. Les deux Chefs d’Etat se sont félicités des récents travaux du 14ème Sommet extraordinaire de la CEEAC tenu à Kinshasa le 23 octobre 2009, et de la désignation du Cameroun à la présidence du Comité de pilotage du processus de réforme des Institutions sous-régionales. Cette désignation devrait permettre au Cameroun d’oeuvrer à l’atteinte des objectifs sous-régionaux en matière de paix, d’intégration et de libre circulation des personnes et des biens, et de développement économique de la région.

11. Enfin le Président de la République du Cameroun et le Président de la République Centrafricaine ont réaffirmé leur volonté d’oeuvrer davantage au renforcement de la paix et de la stabilité dans la sous - région Afrique Centrale et d’approfondir les discussions de certains dossiers pendants, au cours du prochain Sommet de la CEMAC, prévu à Bangui.

12. Le Président de la République Centrafricaine, S.E.M. François BOZIZE, a invité le Président de la République du Cameroun, S.E.M. Paul BIYA, à effectuer une visite officielle en RCA. Les modalités de cette visite seront arrêtées par voie diplomatique.

13. Le Président de la République Centrafricaine a tenu à exprimer, au nom du Gouvernement et du Peuple centrafricains, son entière reconnaissance au Président de la République du Cameroun, à son Gouvernement et au Peuple camerounais, pour l’accueil et l’hospitalité extrêmement chaleureux et fraternels qui lui ont été réservés ainsi qu’à sa délégation.


Fait à Yaoundé, le 08 décembre 2009

Pour la République du Cameroun : Monsieur Henri EYEBE AYISSI

Ministre des Relations Extérieures de la République du Cameroun.

Pour la République Centrafricaine : Madame Ambroisine KPONGO

Ministre Délégué auprès du Ministre des Affaires Etrangères de l’Intégration Régionale et de la Francophonie de la République Centrafricaine.


Source : PRC

 

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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 11:39





(La Nouvelle Expression 08/12/2009)

 Enseignant à l’université de Yaoundé II et directeur du Centre d’études stratégiques pour la promotion de la paix et du développement (Caped), ce politologue dégage les enjeux sécuritaires de la visite de François Bozize au Cameroun.

Dans quelle mesure les enjeux sécuritaires peuvent-ils justifier la visite au Cameroun de François Bozize ?

Le dialogue politique centrafricain n’ayant pas apporté la paix escomptée, la RCA connaît encore une situation sécuritaire très fragile. Il y a seulement quelques jours, une faction armée hostile au pouvoir a pris le contrôle d’une ville pendant plusieurs heures. La position équilibrée de Yaoundé dans les conflits armés à répétition en RCA vaut, depuis quelque temps déjà, au Cameroun de commander la force internationale chargée de ramener la paix entre Centrafricains.

La RCA est un pays continental, pratiquement tous ses échanges économiques avec l’extérieur se font à partir du port de Douala. En clair, l’économie de ce pays est dépendante du port de Douala. Ces échanges entre le Cameroun et la RCA sont régulièrement entravés par les activités des coupeurs de route qui sèment la terreur aux alentours des frontières entre les deux pays. A partir de ces deux éléments, il est probable que, outre les questions économiques relatives à la situation de la Beac et d’autres, les questions sécuritaires aient motivé la visite du président centrafricain.

Le président centrafricain arrive à Yaoundé quelques semaines seulement après son homologue tchadien. Or, le Cameroun, le Tchad et la Centrafrique partagent des frontières aux menées insécuritaires. Quel est l’état de préoccupation pour ces trois Etats et partant de l’Afrique centrale ?

La porosité des frontières entre ces trois pays combinée à la situation politique et militaire en RCA et au Tchad est un important facteur d’insécurité. La préoccupation commune aux trois pays est relative aux phénomènes de coupeurs de route qui pénalise les échanges économiques et la libre circulation. L’importance de ce phénomène a fait dire à certains observateurs que la frontière entre ces pays constitue un triangle de la mort.

Sa persistance est une véritable préoccupation pour toute l‘Afrique centrale, car il est à la fois la conséquence et la cause de l’instabilité politique que connaissent depuis des décennies le Tchad et la RCA. Il y a quelque temps, le Cameroun pouvait marquer une certaine indifférence face à son développement. Cependant, la multiplication des prises d’otages dans les villages camerounais le long des frontières et la fébrilité politique que connaît le pays à l’approche de la présidentielle de 2011, dont certains pensent qu’elle est précédée d’une purge politique au sein du parti au pouvoir, rendent encore plus préoccupant le phénomène de coupeurs de routes dans les trois capitales.

Les spécialistes avancent que le Cameroun n’est pas à l’abri du développement de cette insécurité. Cela peut-il justifier l’engagement des autorités camerounaises auprès des deux pays voisins ?

Effectivement, au regard de ce qui précède, le Cameroun n’est pas à l’abri de cette insécurité. Pour des raisons politiques qu’expliquent les rivalités au sein du parti au pouvoir et qui ont commencé à faire des victimes (voir le sort réel ou supposé réservé aux membres de la nébuleuse du G.11) et eu égard aux vexations multiples dont sont victimes les populations camerounaises, l’engagement des autorités camerounaises aux côtés de la RCA et du Tchad est plutôt compréhensif.

Il est clair que l’Afrique centrale seule ne peut pas combattre cette insécurité. Que peut-elle attendre des acteurs internationaux ?

La richesse du Cameroun, de la RCA et du Tchad en matières premières diverses, qu’exploitent plusieurs grandes puissances (l’exploitation pétrolière entre Doba et Kribi, exploitations forestière et minière etc.) et les risques de propagation de la violence dans l’Afrique centrale font obligation aux acteurs internationaux de se sentir concernés par les problèmes sécuritaires des trois pays. Cependant, il revient d’abord aux dirigeants de ces trois pays de résoudre en profondeur ces problèmes qui, pour l’essentiel, ont des causes politiques.

par Christophe Mvondo

© Copyright La Nouvelle Expression

 

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