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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 03:14


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LIBREVILLE - Les ministres des Finances de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac) ont demandé la poursuite des auditions de personnes citées dans l'affaire de détournements à leur banque régionale, la BEAC, dans un communiqué reçu mardi par l'AFP à Libreville.

Le comité des ministres des Finances de la Cémac "a demandé que le programme des auditions des personnes citées dans l'affaire des malversations au Bureau extérieur de Paris (BEP, succursale de la Banque des Etats de l'Afrique centrale-BEAC) se poursuive par les quelques auditions restantes", indique ce texte publié après une réunion le 9 décembre à Bata (Guinée équatoriale).

Le communiqué, qui ne fournit aucun détail sur ces auditions, ajoute que leurs procès-verbaux "seront annexés en l'état au rapport du comité d'audit à présenter" au sommet des chefs d'Etat de la Cémac (six pays), annoncé pour janvier à Bangui.

En septembre, l'hebdomadaire panafricain Jeune Afrique avait révélé des détournements à la BEAC, institution affectée quelques mois auparavant par le scandale d'investissements "toxiques" qui ont fait perdre à la Cémac environ 25 millions d'euros avec la crise financière internationale.

Ces détournements ont ensuite été confirmés fin octobre par un rapport interne de la banque, selon lequel 25 millions d'euros normalement dédiés au fonctionnement du BEP et au règlement de factures de la BEAC ont été détournés de manière frauduleuse par des employés entre 2004 et 2009.

Le document soulignait que le travail des enquêteurs était "loin d'être exhaustif".

Lors d'une réunion le 7 décembre à Douala (Cameroun), le conseil d'administration de la BEAC a adopté la modification du statut du BEP, révèle par ailleurs un communiqué de la banque.

En septembre, Jeune Afrique écrivait que le BEP était "le seul de tous les centres extérieurs de la banque à être rattaché directement au gouverneur" et qu'il faisait "office de bureau d'achat tant pour le siège (...) que pour les six directions nationales et la vingtaine d'agences et de centres de la BEAC".

Les administrateurs de la BEAC ont "décidé de banaliser le rattachement administratif du BEP" et "de recentrer" ses activités, en réclamant un projet de texte sur son organisation, ses attributions et son fonctionnement, selon leur communiqué du 7 décembre.

Ils ont également demandé "la stricte application" d'un programme décidé "en relation avec les services du FMI (Fonds monétaire international)" afin de "restaurer la crédibilité de l'institut d'émission".

Selon la BEAC, après la révélation des malversations, le FMI avait suspendu ses programmes et décaissements en faveur des Etats membres de la Cémac qui regroupe le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad.

Cette suspension a été levée le 12 novembre "consécutivement à l'application (...) des mesures convenues avec cette institution internationale".

Fin octobre, les ministres des Finances de la Cémac avaient annoncé que le Gabonais Philibert Andzembé quitterait ses fonctions de gouverneur de la BEAC au prochain sommet de la Cémac. Auparavant, le Gabon avait décidé de le rappeler "en vue de son remplacement".

(©AFP / 15 décembre 2009 23h49)

 

NDLR : Les multiples reports du sommet des chefs d’Etat de la CEMAC de Bangui repoussent ipso facto le sursis du Gouverneur de la BEAC qui est pourtant aussi épinglé dans ces affaires de malversation et détournement et qui aurait dû immédiatement céder son fauteuil, ce qui n’est pas forcément une bonne chose pour cette banque des banques de l’Afrique centrale.

 

 

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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 01:00


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 (Syfia Centrafrique) Dans les lycées et collèges de Bangui, les élèves albinos, marginalisés par leurs camarades il y a quelques années, sont aujourd'hui plus aimés et plus intégrés. Cette évolution des mentalités est le fruit d'une campagne d'explication menée par leur association.

 Yann-Loïck Kémba, 17 ans, élève albinos au lycée technique de Bangui, est un garçon très aimé de ses camarades de classe. "Chacun voudrait que je sois son ami", se réjouit-il. Vice-président de la section jeunes de l’Association nationale des albinos de Centrafrique (Anaca) et parmi les dix premiers de sa classe, il inspire l'admiration et le respect. Même sentiment de sympathie à l'égard d'Axel Abanga, 16  ans, du lycée de Miskine à Bangui. Ses copains et lui mangent et jouent ensemble sans aucun souci. "J’aime m’amuser avec lui. Même si nous avons une couleur de peau différente, il est comme moi", lance Pascal Yangakola, un de ses camarades.

Une véritable révolution des mentalités, puisqu'il y a deux ans encore, les albinos étaient rejetés par leurs camarades. "Beaucoup abandonnaient les études à cause des moqueries. Certains parents refusaient même d’envoyer leurs enfants à l’école, parce qu’ils les considéraient comme des anormaux. Ce n’est plus le cas aujourd’hui", se félicite Rock-Claude Ouamazou, secrétaire général de l’Anaca. "Quand je suis entrée au lycée en 2006, les autres me fuyaient, ils me prenaient pour un fantôme, le descendant d’une sirène", se souvient Sylvie Mapouka, élève au lycée Barthélemy Boganda à Bangui. Aujourd'hui, elle a quatre nouveaux amis.

Pour le sociologue centrafricain Gabriel Songo, cette perception erronée a longtemps joué sur le développement et l’éducation de ces enfants qui ont vécu repliés sur eux-mêmes parce qu’ils n’étaient pas considérés par la société comme des êtres humains à part entière. Les mentalités évoluent. Par exemple, les professeurs, qui jugeaient a priori les albinos peu intelligents, ont eux aussi changé d'opinion. "Aujourd'hui, ils savent que le problème des albinos est lié à leurs difficultés de vue qui les empêche de bien lire les écrits du maître au tableau", explique Hervé Towone, enseignant à Bangui.

 "Sur les mêmes tables bancs"

Pour combattre les préjugés et les discriminations dont ils sont victimes, les albinos ont créé en 2002 l 'Anaca. Soutenue par le Bureau de l'Organisation des Nations unies en Centrafrique (Bonuca), l'association multiplie depuis les campagnes d'explication à Bangui, à travers en organisant notamment des séminaires. "Les albinos ne sont pas le fruit d’une quelconque malédiction divine, simplement des gens atteints d’albinisme, une anomalie héréditaire et congénitale causée par l’absence du pigment mélanique dans le sang", répète ici et là Étienne Nguipongo, président de l’Anaca.

En 2003, l'association a organisé la première Journée nationale des albinos commémorée depuis chaque 11 novembre. À cette occasion, les albinos organisent des émissions radio et publient des communiqués de presse dans les médias pour dénoncer la stigmatisation dont ils sont encore victimes. Encore aujourd'hui, ils sont par exemple absents de l’université. Depuis deux ans, les élèves de la section des jeunes de l'association sillonnent les établissements scolaires de la capitale. Ils commencent à être entendus. "Les élèves qui étaient hier séparés de leurs camarades sont aujourd’hui assis sur les mêmes tables bancs", observe Rock-Claude Ouamazou.

 Protection et promotion des albinos

Dans le but de réconcilier tous les Centrafricains et de promouvoir le droit des minorités à la suite des guerres fratricides qui ont déchiré le pays depuis 1996, le dialogue national organisé à Bangui en 2003 a recommandé des mesures pour protéger les albinos et favoriser leur promotion. Ces assises prévoyaient, entre autres, l'adoption d’une loi pour leur protection et leur promotion, la lutte contre la discrimination à leur égard, notamment dans les établissements scolaires et universitaires. Il s’agissait entre autres de mettre ces élèves au premier rang dans les classes pour qu'ils voient mieux. L'Anaca, le Bonuca et le ministère des Affaires sociales ont ainsi validé en 2004 l’avant-projet de l’ordonnance relative à "la protection et la promotion des albinos en Centrafrique". Mais, ce texte n'a toujours pas été voté par l’Assemblée nationale...

Un peu partout en Afrique, les albinos ont donc pris eux-mêmes en main la défense de leurs intérêts. Au Cameroun, au Burkina Faso, au Sénégal, au Togo, des associations comme l’Anaca mènent des actions similaires pour la reconnaissance de leurs droits. L'Association mondiale pour la défense des intérêts et la solidarité des albinos (Asmodisa), qui a son siège au Cameroun, a organisé en août dernier à Yaoundé un congrès international auquel ont participé des délégations de Centrafrique, du Burundi, du Sénégal et de France.

 

Jules Yanganda

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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 00:54


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14/12/2009 14:46:16 | Jeune Afrique | Par : François Soudan

Le 10e sommet de la Cemac, prévu le 14 décembre et repoussé à janvier, se tiendra à Bangui. Cette première édition depuis la mort d’Omar Bongo Ondimba doit être l’occasion pour les chefs d’État de régler leurs différends. Et de répondre aux attentes de toute la région.

Ils sont venus, ils sont tous là, comme dans La Mamma d’Aznavour. En ce mardi 16 juin 2009, autour d’un catafalque surchargé de fleurs, les chefs d’État de l’Afrique centrale rendent un ultime hommage au parrain décédé. Omar Bongo Ondimba est mort, et avec lui vient de disparaître l’unique dénominateur commun entre ces hommes que tout sépare hormis l’espace géopolitique tracé au compas par l’ancien maître colonial. Certes, au sein de la communauté des six pays francophones de la Cemac, Bongo Ondimba ne réglait, dans le fond, aucun problème – surtout à la fin de sa vie, tant les arbitrages rendus par un doyen usé avaient fini par être contestés chez ses pairs. Les querelles d’ego, les conflits d’intérêts, Bongo les diluait, les étouffait sous le poids du consensus mou. Mais avec lui le linge sale se lavait en famille et l’omerta était de règle. Et puis, qui aurait eu le front de l’humilier, de le contredire et de lui faire de la peine, lui qui avait à la fois l’âge, la sagesse, la longévité au pouvoir et la richesse? Au classement combiné de ces quatre facteurs essentiels, le vieux Batéké de la case à malices gabonaise était le meilleur. Paix à son âme.

En ce cent soixante-septième jour de l’année 2009, l’Afrique centrale s’est donc retrouvée, d’une certaine manière, orpheline. Couvercle ôté sur une boîte de Pandore d’où peut jaillir le meilleur comme le pire. Paysage à nu d’une région au potentiel économique énorme mais confrontée à la brutalité de l’argent facile, celui du pétrole – cinq pays producteurs sur six –, ainsi qu’aux aléas d’une culture communautaire de pure façade, politiquement acéphale, où la méfiance entre chefs est la règle et où la mentalité du cueilleur l’emporte encore, hélas, sur celle du bâtisseur. Au lendemain des obsèques du dernier vestige de la maison Foccart, la bataille pour sa succession a donné un premier goût de la désunion. Chacun, parmi les propriétaires de palais présidentiel dans la région (le terme de locataire, habituellement usité en pareil cas, étant ici hors de propos), avait « sa » solution pour le Gabon et « son » candidat pour le trône. Une bataille qui s’est en grande partie jouée sur le terrain des moyens financiers, ceux dont disposait en propre la famille du défunt étant en définitive supérieurs à ceux de tous leurs opposants réunis, et qui a évidemment laissé quelques traces. Désormais, lorsqu’il rencontre ses pairs de la Cemac, Ali Bongo sait qui a parié contre lui et qui a aidé ses adversaires. Autre conséquence évidente et somme toute logique de la disparition du vieux: le scandale de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac). Avec l’affaire des détournements de fonds massifs du bureau de Paris, dont on ne connaît encore que la partie émergée de l’iceberg, c’est tout un système opaque de circuits financiers mis en place depuis trois décennies qui a en quelque sorte explosé sous le nez des chefs d’État. Si la révélation de ce scandale doit tout au travail d’investigation de Jeune Afrique et rien à la manipulation (mais il est vrai que les choses les plus simples à comprendre sont parfois les plus difficiles à admettre), il est clair que certains dans la région s’en sont réjouis et comptent bien en profiter pour mettre un terme à cet étonnant (et désormais obsolète) « consensus de Fort-Lamy », qui assurait au Gabon, à l’époque le plus riche de la communauté, une prééminence de fait dans la gestion passablement occulte des avoirs de la Beac. La probable accession, lors du prochain sommet de Bangui, prévu le 14 décembre et repoussé à janvier, du Gabonais Hugues Alexandre Barro Chambrier au poste de gouverneur, ne doit pas à cet égard faire illusion. Le grand illusionniste du Palais du bord de mer à Libreville n’est plus là, le Fonds monétaire international (FMI) a profité de la crise pour imposer à toutes les parties prenantes (y compris à la France) un minimum de transparence, et du scandale, finalement, peut ressortir une modernisation et une adaptation de la Beac aux exigences de la mondialisation. À condition, bien sûr, que les chefs d’État sachent prendre leurs responsabilités.

Dans une Afrique hantée par le syndrome des successions dynastiques, la question – mais est-elle pertinente? – se pose désormais de savoir qui héritera du fauteuil de sage du village, primus inter pares sous le baobab et grand régulateur des petits conflits, qu’occupait Omar Bongo Ondimba. Passage en revue des critères. Le plus âgé? Ce serait Paul Biya, 76 ans, sans l’ombre d’un doute. Le plus ancien aux affaires? Alors ce devrait être Teodoro Obiang Nguema (trente ans), mais la Guinée équatoriale n’est pas membre fondateur de l’Udeac, ancêtre de la Cemac, et si l’on inclut la date de la première arrivée au pouvoir, Denis Sassou Nguesso, chef de l’État en février 1979, soit six mois avant son frère de Malabo, tient assurément la corde. Le plus riche? Obiang Nguema encore, tout au moins par tête d’habitant, à moins que ce ne soit Paul Biya, PIB camerounais oblige. Le plus sage? Les trois chefs d’État précités, plus Idriss Déby Itno, s’estiment en mesure de revendiquer ce titre, et nul, sauf à être suicidaire, ne se hasarderait à trancher dans le vif. Seules deux personnalités sont hors compétition: le Centrafricain François Bozizé, hôte du sommet de Bangui, parce qu’il sait que son pays a trop besoin de la solidarité des autres pour risquer d’entrer dans la course, et le Gabonais Ali Bongo, trois mois de pouvoir et 50 ans d’âge, « un bleu » en quelque sorte…

Reste à savoir si tout cela, qui tient en haleine quelques sycophantes prompts à vanter les qualités supposées de leurs chefs, a la moindre importance. En réalité, dans le rôle régional qui était le sien, Bongo père n’aura pas de successeur. Non parce qu’il serait irremplaçable, mais les temps ont changé. Le doyennat qu’il incarnait jusqu’à la caricature n’avait plus grand-chose à voir avec une réalité opérationnelle, et son système avait fait plus que son temps, faute entre autres de moyens financiers pour l’alimenter. Qui, parmi les chefs de la région, est volontaire pour reprendre à son compte une charge aussi honorifique que dispendieuse? Il y a fort à parier que l’équation se pose en ces termes et que la réponse soit: personne… Le règlement (cosmétique) de certains différends dût-il, faute d’arbitrage, en souffrir, c’est plutôt là une bonne chose et un gage de maturité pour toute la zone Cemac. Mais encore faut-il transformer l’essai et que les patrons, désormais privés de leur recours suprême, apprennent à s’entendre entre eux. 

N’en déplaise aux cassandres

Sur ce dernier point, fort heureusement, le pire n’est pas sûr. Même si les comptes électoraux n’ont pas encore été tout à fait soldés entre le Gabon et la Guinée équatoriale, même si N’Djamena, Brazzaville et Libreville convoitent tous trois le tutorat de la Centrafrique – lequel n’est plus forcément à prendre – et même si la crise de la Beac a généré de lourdes suspicions entre capitales sur le thème « à qui profite le scandale », l’ambiance à Bangui sera plus à la rumba qu’au coupé-décalé. Mais l’équilibre demeure fragile, à la merci des excès de zèle des entourages, comme en témoigne la mésaventure que viennent de vivre deux sages de la région, Denis Sassou Nguesso et Paul Biya. Il a suffi qu’un périodique bricolé en banlieue parisienne par un ressortissant camerounais, à la diffusion incontrôlée et au professionnalisme aléatoire, inconnu en dehors des cercles de la diaspora, publie les bonnes feuilles d’un libelle anti-Sassou Nguesso édité à compte d’auteur par un collectif d’opposants pour que les compteurs s’affolent. Ce qui serait passé inaperçu ailleurs devient ici affaire d’État: contre-attaques et même insultes dans les journaux congolais, longue réplique alambiquée de la présidence camerounaise, envoi d’émissaires à Yaoundé et Brazzaville pour calmer le jeu… En Afrique centrale, hélas, l’essentiel est sans cesse menacé par l’insignifiant.

Pourtant, n’en déplaise aux cassandres, la guerre des chefs n’aura pas lieu. Pas plus à Bangui qu’à Troie dans la pièce de Giraudoux, avec la Cemac dans le rôle de la belle Hélène, Sassou, Biya, Obiang et les autres dans ceux d’Hector, d’Ulysse ou de Demokos. Faute de combattants, mais aussi parce que, au vu de certains signes et selon certaines confidences, les chefs d’État semblent cette fois décidés à ne plus offrir à leurs opinions publiques le spectacle d’une intégration en panne, à la traîne des autres regroupements régionaux. Les contacts en ce sens se sont multipliés ces derniers jours, et les dossiers en suspens – Beac, passeports, Air Cemac, etc. – sont au cœur de la visite officielle préparatoire que François Bozizé, hôte du sommet, a effectuée du 7 au 9 décembre chez son voisin, le poids lourd camerounais. Et si le premier sommet sans « lui » était enfin celui de l’âge adulte?

 

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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 19:46


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APA N’Djamena 15-12-2009 (Tchad) De violents combats ont opposé dimanche et lundi les forces gouvernementales aux rebelles tchadiens dans les localités de Gadar, Route-route et Djibel, à la frontière avec le Soudan, a appris APA.

Les combats ont été précédés par un intense bombardement de ces localités par l’aviation gouvernementale, a indiqué la rébellion tchadienne de l’UFR, dans un communiqué parvenu ce mardi à APA.

Selon le communiqué, les rebelles ont détruit un char BMP, un camion citerne ainsi qu’une Toyota appartenant aux forces gouvernementales tchadiennes.

Les affrontements ont été confirmés par des sources gouvernementales qui indiquent que l’armée tchadienne cherchait à se redéployer quand elle a été attaquée par les rebelles.

Avec la fin de la saison de la pluie, les observateurs s’attendent à une reprise des hostilités entre les rebelles et les forces gouvernementales, même si le leadership de Timane Erdimi à la tête de la rébellion est contesté par une partie de la troupe.

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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 14:44

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              Communiqué conjoint


La Coalition des Forces Progressistes pour l'Indépendance et la Renaissance informe l'opinion nationale et internationale qu'elle détient les trois otages français dans sa base.

Pour leur  libération,  la Coordination Politique des FPIR Exige de la France ce qui suit:

--          Le Paiement d'une somme de 4.000.000.000 de francs CFA;

--          La restitution du corps de l'opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh, assassiné par le président Deby en février 2008 sous la protection de la France

--          La libération sans condition des prisonniers de guerre de l'UFR.

  Ces conditions tiennent lieu d'ultimatum. Sans quoi les FPIR  entendent entrer  en action pour saccager tous les Intérêts français au Tchad, et exécuteront un a un les trois otages.

  Fait à Am-Timan le 14 décembre 2009

 

Pour  la coalition    

Les Fauves de la Nyan           Les Faucons Libres d'Afrique        Les Aigles de Libération                      

 

Le délégué à la Défense                       La Porte Parole                    Le Vice-Président

Deko Reniko Noèl                                Félicien Biani                Abdelsalam Tahir Garba

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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 12:45


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Tanguy Berthemet Le Figaro 14/12/2009 | Mise à jour : 23:14

La tentative d'assassinat de Moussa Dadis Camara, le chef de la junte au pouvoir à Conakry, a accentué les incertitudes.

Il n'est plus qu'une certitude qui vaille en Guinée : la junte ne fêtera pas tranquillement, le 23 décembre prochain, la première année de son arrivée au pouvoir. Le capitaine Moussa Dadis Camara, porté à la présidence par un coup d'État, a été victime le 3 décembre, d'une tentative de meurtre de la part de son ami et aide camp, le lieutenant Aboubacar «Toumba» Diakité.

Plus qu'une surprise, cet assassinat raté a mis en lumière les extrêmes tensions régnant au sien du pouvoir militaire. «C'est une période très dangereuse qui s'ouvre en Guinée, estime un diplomate occidental. L'armée pourrait exploser et le pays plongerait dans le chaos.» Seul pilier un peu structuré d'un État déliquescent, rongé par l'incurie et la corruption, l'armée a cueilli le pouvoir, à la satisfaction générale, au lendemain de la mort de l'ancien chef de l'État, Lansana Conté. Tant l'opposition démocratique que la communauté internationale voyaient dans ce putsch la seule façon d'éviter une guerre civile et d'assurer une transition douce. Il leur a fallu déchanter.

Tensions entre les clans

Le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), le nom officiel de la junte, une coalition civilo-militaire à forte coloration kaki a vite affiché son intention de conserver le pouvoir. Et son chef, l'incontrôlable capitaine Camara, celle de se porter candidat à l'élection présidentielle. Les ambitions affichées ont alors creusé des différends au cœur du CNDD, selon l'âge des uns et des autres et aussi, comme toujours en Guinée, suivant l'origine ethnique. Isolé, Moussa Dadis Camara a peu à peu recentré son pouvoir autour de proches, issue comme lui de Guinée forestière.

Les relations tendues entre les clans ont explosé après la tuerie du 28 septembre. Ce jour-là, une manifestation d'opposants au CNDD est réprimée dans le sang par la garde présidentielle. Le bilan se monte à au moins 150 morts et des dizaines de viols. Le très opaque fonctionnement du CNDD se fait dès lors incompréhensible. Des coups de feu sont entendus dans le camp Alpha Yaya Diallo, siège du pouvoir à Conakry. Des ru­­meurs de coups d'État circulent…

Un «climat de terreur»

La mise hors jeu, au moins temporaire du capitaine Camara, est-elle à même de remettre la Guinée sur le droit chemin ? Rien n'est moins sûr. Le général Sékouba Konaté, ministre de la Défense du CNDD, assume désormais le rôle de président par intérim. Pour cet homme fort du coup d'État, figure respectée de l'armée mais malade, la promotion s'est faite sans heurt. Discret au point de s'être vu accusé de fuir ses responsabilités, le général passe pour être sans ambition personnelle. Ce colosse aussi calme et taiseux que le capitaine Camara est agité et prolixe n'a pas apaisé les divisions au sein du gouvernement. Dans Conakry, la capitale désertée dès la nuit tombée, les descentes violentes des bérets rouges s'enchaînent. Amnesty International a dénoncé un «climat de terreur». Depuis une semaine, le général s'est donc lancé dans une tournée de séduction des garnisons de la capitale avec le même message : appel à la discipline et à protéger les civils.

La manœuvre aurait en partie réussi. Mais l'officier, surnommé le Tigre, suscite bien des méfiances. D'origine malinké, il ne rassure pas tous les proches de Dadis. Du côté des civils, l'image du général Konaté est tout aussi ambiguë. Si tous louent son charisme, ils se méfient de ses amitiés avec certains personnages troubles de la politique guinéenne. Dans l'ombre ces derniers attendent. «La prise de pouvoir de Konaté a dans un premier temps permis d'éviter le pire…», souligne un observateur, laissant sa phrase en suspens. Car l'avenir de la Guinée n'est pas tracé. Pour la junte, la semaine qui s'ouvre est cruciale. La Commission d'enquête internationale sur la tuerie du 28 septembre doit rendre dans les jours prochains au secrétaire général de l'ONU le rapport sur ses investigations. Une mise en cause directe de Dadis Camara ferait naître de vives tensions.

Les militaires vont devoir aussi se pencher sur le sort du «mutin» Toumba Diakité. Le lieutenant, qui a pris la fuite, se trouverait toujours en Guinée. Bien armé, entouré de quelques dizaines de fidèles, souvent d'anciens combattants de la guerre au Liberia, l'homme entend bien encore jouer un rôle dans le paysage guinéen.

 

Guinée  la communauté internationale sur le qui vive

T. B. Le Figaro 14/12/2009 | Mise à jour : 23:04

Après un coup d'État et une tentative d'assassinat contre le chef de la junte militaire au pouvoir, la communauté internationale s'inquiète pour l'avenir de la Guinée.

La Guinée, enfant malade de l'Afrique de l'Ouest, s'enfonce. Un coup d'État en décembre dernier, puis la tentative d'assassinat il y a dix jours contre le chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, ont placé le pays au bord de l'abîme.

La médiation de crise, confiée il y a huit mois au président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, s'enlise. Les militaires au pouvoir à Conakry renâclent à faire les concessions réclamées. De son côté, l'opposition démocratique, menée notamment par les anciens premiers ministres Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo, rechigne à donner toute sa confiance à un ex-capitaine putschiste comme Compaoré. Le désaccord se noue autour de la possibilité pour les galonnés de se présenter à d'éventuelles élections présidentielles.

Dimanche, le groupe de con­tact international sur la Guinée,- qui regroupe la France, les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Union Africaine - s'est réuni en urgence à Ouagadougou. Sans l'avouer, les diplomates considèrent que le silence forcé de Dadis pourrait représenter une petite chance de remettre la Guinée sur la voie d'une transition démocratique. Michael Fitzgerald, le sous-secrétaire d'État adjoint américain pour l'Afrique, estime ainsi que le seul objectif de Moussa Dadis Camara était de se maintenir au pouvoir. Et de flatter le nouvel homme fort de Conakry. «Ce n'est pas l'impression que nous donne le général Konaté, même s'il est trop tôt pour pouvoir se faire réellement une opinion sur la question.»

Déclarations bellicistes

L'objectif affiché par la communauté internationale se veut modeste : stabiliser l'armée, minée par des rivalités internes, et organiser au plus vite un scrutin général. Dimanche , le groupe de contact a recommandé à nouveau «la mise en place rapide d'une nouvelle entité de transition» et l'envoi préventif à Conakry «d'une force de protection des civils et d'assistance humanitaire».

Les propositions internationales se sont heurtées à une violente fin de non-recevoir. Le colonel Moussa Keita, fidèle du chef de la junte, a affirmé que tout déploiement de troupes en Guinée serait vu «comme une déclaration de guerre». Face à ces déclarations bellicistes, la communauté internationale agite la menace de sanctions économiques plus dures. Sans certitude d'être entendue. Pékin, grand absent de la médiation et partenaire économique majeur de la Guinée, garde en effet le silence.

Tant en Europe qu'aux États-Unis, on s'inquiète d'un conflit en Guinée qui pourrait déstabiliser les pays frontaliers. La Côte d'Ivoire, mais surtout le Liberia et la Sierra Leone à peine sortis de sanglantes guerres civiles, ne sont pas à même de protéger leurs frontières. D'autres États voisins, comme la Guinée-Bissau, ne résisteraient sans doute pas mieux à un déchaînement de violences à leurs portes.

 

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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 12:26


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14/12/2009 14:16:34 | Jeune Afrique


C’est à la demande insistante du président camerounais Paul Biya, qui a promis en échange de s’y rendre en personne, que le 10e sommet de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), prévu pour le 29 novembre puis pour le 14 décembre à Bangui, a été une nouvelle fois repoussé, à la seconde quinzaine de janvier 2010. Biya, qui estimait que cette réunion importante entre les six chefs d’État de la région était à la fois insuffisamment préparée et trop proche du sommet de Copenhague, a d’autant plus aisément convaincu le Centrafricain François Bozizé que ce dernier, en visite officielle à Yaoundé les 7 et 8 décembre, y a été reçu avec des égards particuliers de super-VIP. Commentaire d’un proche de Bozizé
: « Biya voudrait endosser le rôle de parrain de la Centrafrique laissé vacant par la mort d’Omar Bongo Ondimba qu’il ne s’y prendrait pas autrement. »

Le 8 décembre, ce même Bozizé était à Bata, en Guinée ­équatoriale, où il a rejoint une dizaine de ses pairs (parmi lesquels Denis Sassou Nguesso, Laurent Gbagbo, Idriss Déby Itno, Faure Gnassingbé, John Atta-Mills et Ellen Johnson-Sirleaf) pour l’investiture de Teodoro Obiang Nguema. Problème: deux voisins immédiats de la Guinée équatoriale avaient préféré se faire représenter aux cérémonies, ce qui fait un peu désordre: Paul Biya et Ali Bongo Ondimba (en voyage en Italie). Pour des motifs différents, l’un et l’autre entretiennent en effet avec le président Obiang une relation distante. Comme quoi, l’Afrique centrale a encore du pain sur la planche.

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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 23:40

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AFP 14/12/2009 | Mise à jour : 22:21

Des affrontements ont opposé ces dernières 48 heures des hommes de l'Union des forces de la résistance (UFR, rébellion), et l'armée du Tchad dans l'est du pays, a-t-on appris aujourd'hui auprès des deux parties.

Dans un communiqué, l'UFR a affirmé que ces combats ont eu lieu lorsque "l'aviation tchadienne a tenté de bombarder ses positions à l'est du Tchad", dimanche et lundi, mais a été repoussée par sa défense aérienne.

 Les raids, qui ont été suivis d'un "affrontement au sol", ont "tué quatre civils et blessé des dizaines d'autres", selon ce texte signé du porte-parole de l'UFR, Abderaman Koulamallah, faisant également état "de nombreux blessés gouvernementaux (...) acheminés à N'djamena et dans les grandes villes de l'est". Selon la même source, les raids ont touché des populations civiles "aux alentours des villages Gadar, Route-Route et Djibel".

Interrogé sur le sujet à N'Djamena, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement tchadien, Mahamat Hissène, a évoqué un affrontement et des frappes aériennes, en réfutant la mort de civils.

Les militaires tchadiens "sont en train de se redéployer sur les différents postes d'observation tout au long de la frontière" avec le Soudan, "il y a eu des véhicules de l'armée qui ont sauté sur des mines. Il s'en est suivi un accrochage avec l'ennemi et l'aviation est venue en appui aux forces gouvernementales", a expliqué Hissène.

Il n'a pas fourni de bilan pour les deux camps.

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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 22:03


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N'DJAMENA (AFP) - lundi 14 décembre 2009 - 20h29 - La Mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad (Minurcat), qui a pris beaucoup de retard, devrait être entièrement déployée dans ces deux pays d'ici à "fin janvier", a affirmé lundi le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU.

"D'ici à la fin janvier, on devrait avoir tout le monde sur le terrain. En deux mois, 50% de la force va arriver parce que les conditions logistiques minimales sont maintenant réunies", a déclaré à l'AFP à N'Djamena Victor da Silva Angelo.

"Ce n'est pas qu'en deux mois on va faire plus qu'en sept mois, mais c'est que les conditions sont maintenant réunies pour un déploiement. Cela restera très précaire et très difficile, mais il y a un minimum de conditions même si les soldats doivent dormir par terre dans des tentes", a précisé M. Angelo.

Actuellement, 2.385 des 5.200 hommes de la force onusienne (soit 46% des effectifs) sont déployés alors que la Minurcat a pris officiellement la relève de l'Eufor, la force de l'Union européenne (UE) le 15 mars.

"C'est la logistique qui n'a pas suivi les promesses d'engagement", a expliqué M. Angelo, "parce que nous travaillons dans une zone très éloignée et nous travaillons avec des moyens (inférieurs) que ceux dont disposait l'Union européenne. L'UE a fait un investissement énorme en termes de ressources, nous, les pays membres, n'avons pas le même type de ressources".

"Malgré le fait qu'on n'ait pas plus de 50% des forces, on fait un travail qui va bien au-delà de ce qu'on ferait avec 50% des forces", a assuré le responsable onusien.

De nombreux ONG et membres d'agences onusiennes se sont plaints de la lenteur du déploiement de la Minurcat alors que la situation sécuritaire dans l'est du Tchad s'est considérablement dégradée ces derniers mois.

Dans un communiqué, la Minurcat a annoncé le déploiement lundi matin d'un détachement de casques bleus togolais à Sam Ouandja (nord-est de la Centrafrique) "afin d'assurer la sécurité du camp de réfugiés soudanais, en provenance du Darfour (ouest du Soudan), qui s'y trouve et des humanitaires qui y travaillent".

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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 21:41


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AFP 14.12.09 | 18h33

Le général tchadien Oki Dagache, en charge des relations avec la mission locale des Nations unies, a accusé lundi les services de renseignement soudanais d'être derrière les enlèvements de trois humanitaires français dans l'est du Tchad et en Centrafrique.

"C'est un acte des services soudanais pour semer le désordre chez nous", a affirmé lundi à l'AFP le général Dagache, représentant spécial du président tchadien auprès de la Mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad (Minurcat).

"Ils sont contre le déploiement de l'ONU et des humanitaires chez nous. Ce sont les services soudanais qui ont enlevé les gens, je suis formel", a-t-il ajouté.

"Ce sont des gens qui viennent du Soudan et repartent au Soudan. Ce sont des gens manipulés par des services de renseignement soudanais", a-t-il encore déclaré.

Le 9 novembre, un agronome français qui était dans l'est du Tchad pour évaluer les récentes récoltes pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a été enlevé par plusieurs hommes armés dans le village de Kawa. Son rapt a été revendiqué par un groupe jusque-là inconnu, "Les Aigles de libération de l'Afrique".

Ce groupe affirme aussi être l'auteur du rapt de deux Français de l'ONG Triangle GH, enlevés le 22 novembre à Birao en Centrafrique, tout près des trois frontières soudanais, tchadienne et centrafricaine.

"Tout ça, ce sont les services soudanais (...) Je crois que c'est toujours les services soudanais. Ils ont pris les gens", a affirmé le général.

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