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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 23:26


Dongou.jpg

KINSHASA - (IPS 29/12/2009) «La guerre qui sévit depuis le début de l’année 2009 en Equateur, dans la partie nord de la République démocratique du Congo (RDC), n’est pas un simple affrontement ethnique», reconnaît le ministre congolais de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga.

 Au départ, le gouvernement congolais «n’a pas pris toute la mesure de la situation à Dongo, principale ville où sévit la guerre. Il s’est laissé prendre au piège de la thèse apparente des affrontements interethniques», déclare Joshua Bokele, chef coutumier habitant de Dongo. «Il y a un an, dès les premiers signaux de trouble, le gouvernement n’avait alors dépêché qu’une section de la police d’intervention rapide, unité spéciale de la police nationale congolaise, en vue de rétablir l’ordre».

Pour Mounoubai Madnodje, le porte-parole civil de la Mission des Nations Unies au Congo (MONUC), s’exprimant lors d’une conférence de presse au siège de l’institution, le 16 décembre à Kinshasa, la capitale de la RDC, «tout ce qu’on sait de cette rébellion c’est qu’elle se nomme 'Patriotes résistants Enyele'. Il s’agit d’une insurrection dont on ne connaît pas beaucoup les contours et qui semble instiguée par une main noire», ajoute-t-il.

«Mais qui finalement sont ces insurgés? Quelles sont leurs revendications? Quels sont les moyens mis en place par le gouvernement pour protéger la population civile et ses biens et rétablir la paix? Ni le gouvernement, ni la MONUC) ne veut donner des réponses à ces questions, alors que la population a besoin d’être informée puisqu’elle en est la première victime», affirme Bokele.

 Selon Bokele, «le gouvernement et la MONUC, qui ont la charge de la sécurité sur tout le territoire congolais, n’ont pas le droit d’ignorer ni de dire publiquement qu’ils ignorent les contours exacts de cette guerre dont beaucoup de civils sont inutilement victimes à Dongo et dans les villages voisins de Dongo».

«Nous ne savons rien sur l’origine de cette rébellion et il est quasiment impossible d’identifier les rebelles, surtout puisqu’ils s’habillent de la même façon que les civils», a indiqué à IPS, Laurentine Lokuli, une déplacée de guerre installée à Mbandaka, dans le nord-ouest du pays, depuis dimanche le 20 décembre, vivant sous une tente de fortune avec quatre jeunes enfants.

 Mais «puisqu’ils ne veulent pas nous informer sur les instigateurs de cette guerre et sur leurs revendications, qu’ils nous disent au moins les moyens qu’ils mettent en jeu pour y faire face et protéger les civils qui continuent à errer dans toute la province, au Congo-Brazzaville et en Centrafrique, fuyant les détonations d’armes lourdes», s’indigne Maria Bokungu, mère d’une famille de sept enfants, elle aussi déplacée de guerre à Mbandaka.

Tout en reconnaissant l'erreur d’appréciation au départ sur la nature de cette guerre, «le gouvernement a repris la situation en main et a déjà déployé quelques bataillons des Forces armées congolaises (FARDC) pour traquer et mettre hors d’état de nuire les instigateurs de cette machination», affirme Mende Omalanga.

Et selon Babacar Gueye, commandant des opérations militaires de la MONUC «cette fois-ci, les FARDC bénéficient d’un effort conséquent du gouvernement».

Entre-temps «plus de 150.000 personnes et de nombreuses familles qui ont quitté la zone de guerre continuent à errer dans le froid, tantôt à travers d’autres villes et villages de la province, tantôt au Congo-Brazzaville et en Centrafrique, deux pays voisins de la province de l’Equateur, sous la pluie sans assez d’assistance de la part du gouvernement», indique un rapport du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), dont copie est parvenue à IPS.

Cependant, malgré cette situation humanitaire déplorable et une insécurité montante, «les difficultés pour les Forces armées congolaises (FARDC) de reprendre Dongo et les villages voisins sont évidentes, entre autres, à cause de l’indiscipline de ses éléments et du fait que certains d’entre les militaires congolais sont mêlés à des crimes notamment sexuels», affirme un rapport de l’ONG internationale 'Human Rights Wacth', dont copie est parvenue à IPS.

Ce rapport publié le 13 décembre demande particulièrement à la MONUC «d’arrêter son soutien aux FARDC pour marquer son désaccord avec le fait que cette armée manque de professionnalisme et qu’en toute impunité, certains de ses membres se rendent auteurs des violences envers la population civile».

Considérant que «les tâches qu’elle accomplit sont déterminées par le Conseil de sécurité, la MONUC a décidé d’apporter son soutien aux FARDC, notamment pour apporter de l’assistance humanitaire aux déplacés de guerre et du soutien aux autres agences et organisations humanitaires coupées de leurs bases à cause des guerres, comme le Programme alimentaire mondial (PAM) qui fournit déjà des rations à environ 19.000 personnes à Betou, Boyele, Landza et Liboko», a déclaré Jean Paul Dietrich, le porte-parole militaire de la MONUC.

«Les premiers éléments militaires de la MONUC sont arrivés depuis 15 décembre à Dongo et Gemena, où une base opérationnelle temporaire a été déployée en Equateur», explique Dietrich, indiquant qu’en moyenne 500 hommes sont déployés sur place avec du matériel pour résorber la crise humanitaire.

Pour l’instant, «il reste impossible que des opérations d’évacuation des populations soient envisagées, notamment à Bobito, Bokonzi, Bozene, Dongo, Gemena et Tandala avant toute assistance à la population vulnérable», souligne le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).

 (FIN/2009)

Emmanuel Chaco


28 déc

© Copyright IPS

 

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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 01:24


A C cemac

 

LIBREVILLE, 29 décembre (Infosplusgabon) - Riche en ressources pétrolières, minières et forestières, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC)est l’une des régions d’Afrique où la pauvreté affecte la plus grande partie de la population.

D’une superficie de 3 millions de km² - allant du Congo-Brazza à la Guinée équatoriale en passant par le Gabon, le Cameroun, la République centrafricaine et le Tchad - la CEMAC est un petit marché de 32,1 millions d’habitants.

Selon des données du rapport mondial sur le développement humain publié par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), 33,4% de la population du Cameroun vivent avec moins d’un dollar par jour et ces chiffres atteignent 66,6% pour la population de Centrafrique et près de 70% au Congo.

Les échanges commerciaux intra-communautaires sont encore faibles en raison de l’absence d’infrastructures de base, comme les routes et dessertes ferroviaires, et des lenteurs dans le processus d’intégration régionale.

« Nous sommes en train de nous organiser pour accélérer l’intégration régionale. C’est notre première priorité », avait assuré le secrétaire exécutif de la CEMAC, Jean Nkuete, lors d’une conférence de presse en marge du lancement des négociations entre la CEMAC et l’Union européenne (UE) pour un accord de partenariat économique en 2007.

Le commerce intra-régional est de l’ordre de 2% pour les importations et de 1% pour les exportations. D’après le M. Pascal Lamy, le commerce entre la CEMAC et le seul Nigeria - géant économique de l’Afrique de l’Ouest - est « supérieur au commerce intra-régional ». Le commerce bilatéral entre l’UE et la CEMAC associée à Sao Tomé et Principe représente à peine un flux de 7 milliards d’euros/an (Chiffres 2007).

Les principales exportations vers l’UE sont constituées essentiellement de produits pétroliers qui représentent 48% de ces exportations, de bois (18,4%), de cacao (4%), de bananes (3,8%), de coton (2,2%), d’aluminium (1,5%), de diamants (3,8%), de café (1,1%) et de manganèse (1%).

Le pétrole est la première ressource d’exportation de la plupart des pays de la CEMAC et, selon la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) basée à Brazzaville, « le principal déterminant de l’évolution de la CEMAC ».

Dans un de ses rapports, la BDEAC indique qu’au cours de cette année, la production pétrolière globale a été de 41,4 millions de tonnes pour quatre des six pays de la CEMAC : Cameroun, Congo, Gabon et Guinée équatoriale.

La CEMAC doit « commencer par construire un marché commun pour bien asseoir l’intégration régionale ».



© Copyright Infosplusgabon

 

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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 23:52


Sekouba-Konate.jpg

 

RABAT (AFP) - 29.12.2009 20:51 - Le dirigeant par intérim de la Guinée, Sékouba Konaté, qui a rendu visite mardi au chef de la junte, Moussa Dadis Camara, hospitalisé à Rabat, a ensuite confié à différentes personnes qu'"on ne peut rien tirer de Dadis", a affirmé à l'AFP une source proche de la junte.

Le dirigeant par intérim de la Guinée, Sékouba Konaté, qui a rendu visite mardi au chef de la junte, Moussa Dadis Camara, hospitalisé à Rabat, a ensuite confié à différentes personnes qu'"on ne peut rien tirer de Dadis", a affirmé à l'AFP une source proche de la junte.

Le dirigeant par intérim de la Guinée, Sékouba Konaté, qui a rendu visite mardi au chef de la junte, Moussa Dadis Camara, hospitalisé à Rabat, a ensuite confié à différentes personnes qu'"on ne peut rien tirer de Dadis", a affirmé à l'AFP une source proche de la junte.

Le général Konaté n'a pas fait de commentaire officiel après avoir rencontré le capitaine Camara, soigné au Maroc depuis qu'il a été blessé à la tête, le 3 décembre à Conakry, par son aide de camp.

Mais selon une source proche de la junte, requérant l'anonymat, le général a déclaré à plusieurs interlocuteurs, après sa visite à la clinique royale marocaine: "On ne peut rien tirer de Dadis".

Selon la même source, le ministre de la Défense a constaté que "Dadis n'était pas conscient de ce qui se passait dans son entourage" et qu'il n'y avait "plus rien à faire pour lui".

Depuis que le capitaine Camara a été opéré, officiellement d'un "traumatisme crânien", le 4 décembre, les autorités guinéennes ont toujours diffusé le même type de message officiel: "il va mieux et a l'intention de retourner le plus vite possible à Conakry". Mais le capitaine n'a fait aucune déclaration ni apparition depuis qu'il a été blessé.

Selon une source proche de la junte, un ministre qui s'était rendu à Rabat le 17 décembre, avait déjà rapporté au général Konaté que le capitaine Camara était dans "un état assez déplorable".

Moussa Dadis Camara avait été porté au pouvoir par l'armée le 23 décembre 2008, au lendemain de la mort du dictateur Lansana Conté (1984-2008).

Le 3 décembre à Conakry, il été blessé par balles par son propre aide de camp, Aboubacar Sidiki Diakité dit "Toumba", qui a ensuite pris la fuite.

Toumba a plus tard affirmé avoir tiré sur son patron, parce que ce dernier l'avait "trahi" et voulant lui faire "porter l'entière responsabilité" du massacre d'opposants, perpétré le 28 septembre par les forces de sécurité (au moins "156 morts et disparus" et "106 femmes victimes de violences sexuelles", selon l'ONU).

La semaine dernière, l'anniversaire du coup d'Etat a été fêté uniquement dans les casernes, au moment où les pressions internationales s'accentuent sur le régime militaire, accusé de crimes contre l'humanité par l'ONU.

Le général Konaté a alors prononcé un discours d'apaisement, en s'engageant à favoriser la tenue d'élections "le plus tôt possible" et en appelant à "l'indispensable réconciliation" de tous les Guinéens.

 

© 2009 AFP


NDLR : C'est désormais un légume et il a fallu qu'un général se rende jusqu'au chevet du capitaine pour s'en rendre compte...! Pitoyable armée africaine ! Il est plus que temps pour que la Guinée et les Guinéens tracent une croix sur ce sanguinaire de Dadis et passent à autre chose.

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28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 14:02


gl-Sekouba-Konate.jpg

CONAKRY (AFP) - lundi 28 décembre 2009 - 10h35 - Le dirigeant par intérim de la Guinée, le général Sékouba Konaté, se rend lundi au Maroc auprès du chef de la junte, hospitalisé à Rabat depuis plus de trois semaines, après avoir été blessé à la tête par son aide de camp, a annoncé la junte dans la nuit de dimanche à lundi.

"Le général de brigade Sékouba Konaté, ministre de la Défense nationale, président par intérim, quittera ce lundi 28 décembre 2009 Conakry pour se rendre au Maroc auprès du chef de l'Etat, son excellence le capitaine Moussa Dadis Camara, président de la République, chef de l'Etat, commandant en chef des forces armées, pour une visite de courtoisie et de consultation", selon ce texte diffusé dans la nuit de dimanche à lundi sur la radio nationale.

Le texte a été lu par le commandant Mandjou Dioubaté, directeur du bureau de presse de la présidence de la République.

Le général Konaté n'a pas rencontré le chef de la junte depuis que ce dernier a été blessé, le 3 décembre, par son aide de camp qui a ouvert le feu sur lui dans un camp militaire à Conakry.

Cette visite à Rabat du général a été plusieurs fois programmée puis reportée.

Depuis que le capitaine Camara a été opéré, officiellement d'un "traumatisme crânien", les autorités guinéennes diffusent le même type de message officiel: "Il va mieux et a l'intention de retourner le plus vite possible à Conakry". Mais, un ministre aurait récemment rapporté au général Konaté que le capitaine Camara était, en fait, dans "un état assez déplorable".

Par ailleurs, Sékouba Konaté a ordonné, durant le week-end, au ministre chargé de la Communication à la présidence et au ministère de la Défense, Idrissa Chérif, de s’abstenir désormais de toute déclaration sur la Guinée et sur l’état de santé du chef de la junte, a confié un ministre proche du général.

Les "déclarations tapageuses contre Bernard Kouchner et la France ne sont pas de nature à améliorer les relations entre la Guinée et l’Union européenne", qui vient de durcir ses sanctions contre la junte, a fait valoir ce ministre proche du chef de l'Etat par intérim.

"Si les instructions du général ne sont pas respectées, Idrissa Chérif sera mis aux arrêts, nous sommes toujours en régime d’exception", a-t-il ajouté.

M. Chérif avait plusieurs fois accusé le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, d'avoir cherché à "déstabiliser le régime" et "d'être en contact avec ceux qui ont tenté d'assassiner" le chef de la junte.



(NDLR : Il est donc clair que Paris souhaite remplacer Dadis par Konaté et que le processus de succession à la tête de la transition est enclenché.)

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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 00:08


Toumba-et-Dadis.jpg

 

CONAKRY - Le premier anniversaire du coup d'Etat en Guinée sera fêté mercredi, dans toutes les casernes du pays, dans un contexte "difficile sur le plan économique et social", a admis mardi un membre de la junte, trois semaines après la tentative d'assassinat du numéro un du régime.

Tous les membres du Conseil national pour la démocratie et le développement (junte) se sont réunis mardi au Palais du peuple, siège de l'Assemblée nationale dissoute. A la télévision d'Etat, il a ensuite été annoncé que mercredi serait férié

L'armée avait pris le pouvoir le 23 décembre 2008, quelques heures seulement après l'annonce officielle du décès du "général-président" Lansana Conté, mort à 74 ans des suites de maladies, après avoir dirigé le pays pendant 24 ans.

"Nous fêtons l'an 1 de cette prise du pouvoir dans un contexte un peu difficile, difficile sur le plan économique et difficile sur le plan social", a déclaré mardi midi à la radio nationale le ministre secrétaire permanent du CNDD, le colonel Moussa Keïta.

"Notre président bien aimé (...) est aujourd'hui convalescent", a-t-il poursuivi, en souhaitant qu'il revienne "dans les conditions les meilleures pour (...) réaliser le rêve des Guinéens qui est le bonheur tant attendu".

Le capitaine Moussa Dadis Camara, hospitalisé au Maroc, n'a fait aucune déclaration ni apparition depuis qu'il a été blessé à la tête, par balle, le 3 décembre, par son aide de camp, toujours en fuite.

Des sources officielles assurent que le chef de la junte "va bien", "se repose un peu" et "rentrera bientôt". Mais, selon un proche du régime, un ministre a rapporté samedi, après une visite à Rabat, que le capitaine était dans "un état assez déplorable" et "n'arrivait même pas à s'alimenter".

L'Union européenne a décidé mardi de durcir ses sanctions à l'encontre de la junte, en imposant "un gel de tous les fonds et ressources économiques qui appartiennent aux membres du CNDD". L'UE va également interdire toute fourniture à la Guinée d'"équipements susceptibles d'être utilisés à des fins de répression interne".

La Commission d'enquête internationale sur le massacre du 28 septembre au stade de Conakry vient de rendre de son côté un rapport accablant pour les plus hautes autorités guinéennes, accusées de crimes contre l'humanité.

(©AFP / 22 décembre 2009 22h25)

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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 19:04


Gl Kandji Minurcat

GENÈVE - mardi 22 décembre 2009 - (AFP) - L'insécurité dans l'est du Tchad est montée d'un cran avec l'attaque dimanche d'un convoi de la mission des Nations unies dans le pays (Minurcat) qui était pourtant escorté, a estimé mardi l'ONU, s'inquiétant pour l'assistance à venir de milliers d'habitants.

"La situation continue de se détériorer de plus en plus" dans l'est du Tchad où "les Nations unies et leurs partenaires des ONG assistent plus d'un demi-million de personnes réfugiées ou déplacées", a expliqué la porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) Elisabeth Byrs.

Avec l'attaque du convoi de la Mission des Nations unies au Tchad et en Centrafrique, "on a franchi un nouveau cran dans l'insécurité", a-t-elle ajouté.

Un groupe d'hommes armés a attaqué dimanche un convoi logistique de la Minurcat sur la route menant de Goz Beïda à Koukou Angarana, un "axe extrêmement dangereux", selon Mme Byrs. Un officier tchadien a été blessé lors d'un échange de tirs.

Ce convoi était pourtant escorté d'une patrouille du Détachement intégré de sécurité (DIS), composé de gendarmes et de policiers tchadiens formés par l'ONU pour veiller sur les camps de réfugiés et dont un membre a été blessé au cours de l'attaque, a-t-elle précisé.

"On a franchi encore une étape puisque maintenant les actes de banditisme ne s'en prennent pas seulement aux convois normaux non escortés mais aussi à des convois escortés par des hommes armés", a-t-elle insisté.

Selon la porte-parole, il s'agit du deuxième incident de la sorte en moins d'un mois, après une première attaque le 30 novembre d'un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM), du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) et de la Minurcat sur l'axe Farchana - Hajer Hadid.

"Cette situation constitue une grave violation de la protection des humanitaires et des civils et représente un sérieux handicap pour la distribution de l'assistance humanitaire" dans les semaines à venir, a prévenu Mme Byrs.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés

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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 18:54


dadis_guinee.jpg

 

PARIS - Un retour en Guinée du président autoproclamé Moussa Dadis Camara pourrait provoquer une guerre civile, a estimé mardi à l'Assemblée nationale le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner.

"Je souhaite que M. Dadis Camara reste dans son lit au Maroc et non qu'il revienne" en Guinée "car il serait capable - rien que son retour - de déclencher une guerre civile et on n'en a pas besoin", a déclaré le ministre français qui répondait à une question d'un député socialiste sur la politique de la France à l'égard de ce pays.

Après la publication du rapport d'une commission d'enquête de l'ONU sur les massacres du 28 septembre à Conakry, "nous devons maintenant attendre que le Conseil de sécurité soit saisi, peut-être mardi et il y aura des sanctions", a aussi dit Bernard Kouchner.

Le rapport de l'ONU "est effrayant". "Plus encore que ce qu'on croyait", a-t-il ajouté. "La passivité de la France ne peut être mise en cause. Nous avons été à l'origine de ce rapport, nous avons demandé au secrétaire général de l'ONU" d'ouvrir une enquête, a précisé le ministre.

Le document de l'ONU est accablant pour les plus hautes autorités guinéennes, accusées de crimes contre l'humanité justifiant la saisine de la Cour pénale internationale (CPI). Le rapport onusien fait état d'au moins "156 personnes tuées ou disparues", mentionne de nombreuses atrocités et met directement en cause le chef de la junte militaire (CNDD), le capitaine Dadis Camara.

Le président autoproclamé de Guinée a été blessé par balles à la tête le 3 décembre par son aide de camp, Aboubacar Sidiki Diakité, alias Toumba, et est soigné depuis au Maroc.

(©AFP / 22 décembre 2009 16h11)



 

Dadis Camara ne doit pas rentrer en Guinée, dit Bernard Kouchner

Par Reuters, publié le 22/12/2009 à 18:31

 

PARIS - Le président guinéen Moussa Dadis Camara, actuellement hospitalisé au Maroc, ne doit pas rentrer en Guinée, où son retour risque de provoquer une "guerre civile", déclare Bernard Kouchner.

Le ministre français des Affaires étrangères s'exprimait à l'Assemblée nationale au lendemain de la divulgation d'un rapport d'une commission de l'Onu qui qualifie de crime contre l'humanité le massacre de plus de 150 opposants par les forces de sécurité guinéennes fin septembre dans un stade de Conakry.

Moussa Dadis Camara, qui nie toute implication dans le massacre, a été agressé le 3 décembre par un de ses lieutenants qui a dit craindre d'être tenu pour responsable de ce bain de sang. Le président guinéen est depuis hospitalisé à Rabat et son état de santé demeure un secret d'Etat en Guinée.

"Je souhaite que monsieur Dadis Camara reste dans son lit au Maroc et non qu'il revienne car il serait capable, rien que son retour, de déclencher une guerre civile, et on n'en a pas besoin", a dit Bernard Kouchner lors de la séance de questions d'actualité à l'Assemblée.

Lors d'une conférence de presse au ministère des Affaires étrangères en fin de matinée, Bernard Kouchner avait déclaré que le président guinéen allait "pour le mieux du monde" mais n'avait "pas encore fini son traitement".

Le rapport des Nations unies, dont Reuters a pu consulter une copie lundi, a été remis samedi dernier au Conseil de sécurité par une commission d'enquête de l'Onu.

Il pointe du doigt le président guinéen. "La commission considère qu'il existe des raisons suffisantes de présumer une responsabilité pénale directe du président Moussa Dadis Camara", lit-on dans un extrait du rapport qui évoque "une forte suspicion de crime contre l'humanité".

"FORCE D'OBSERVATION"

Les trois rapporteurs décrivent non pas une journée d'affrontements politiques qui aurait mal tourné, mais une série de tueries "systématiques", de viols et d'actes de torture "organisés" contre une partie de la population.

"Ce rapport est accablant, les détails de ce massacre dans le stade de Conakry sont très pénibles à lire", a déclaré Bernard Kouchner lors de sa conférence de presse.

Après la publication de ce rapport, "les conséquences doivent être tirées au niveau bien sûr de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest-NDLR) et de l'Union africaine", a-t-il fait valoir.

Le rapport mentionne la création d'une force d'observation, a précisé Bernard Kouchner, "qui permettrait, après une période transitoire, de conduire à des élections générales".

"C'est le schéma que nous avons tous souhaité voir adopté", a-t-il souligné. "Ce qu'on doit espérer, c'est que la population guinéenne, et en particulier les femmes, cessent d'être soumises à une oppression quotidienne, que les armes rentrent dans les casernes d'où elles n'auraient jamais dû sortir".

Les responsables de l'enquête des Nations unies réclament la saisine de la Cour pénale internationale.

Ils nomment plusieurs personnes de l'entourage direct de Moussa Dadis Camara comme présumées responsables, avec lui, de ces crimes commis pour intimider tous ceux qui contestaient l'intention du chef de la junte militaire au pouvoir depuis 2008 de se présenter à l'élection présidentielle de 2010.

L'ONG américaine Human Rights Watch, qui a publié la semaine dernière les résultats d'une enquête menée en octobre, assure que Moussa Dadis Camara est impliqué dans l'organisation de la tuerie du 28 septembre.

Des militaires avaient ouvert le feu sur la foule rassemblée dans le grand stade de la capitale pour protester contre le régime au pouvoir, faisant 157 morts et un millier de blessés selon une association locale de défense des droits de l'homme.

 

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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 13:27


CNDD.jpg

 

 

 BRUXELLES (AFP) - mardi 22 décembre 2009 - 12h56 - L'Union européenne a décidé mardi de durcir ses sanctions à l'encontre de la junte guinéenne avec un gel des avoirs et une interdiction d'exportation de matériel pouvant servir à la répression dans le pays, ont indiqué des sources diplomatiques.

En outre, une liste de personnes liées au régime et déjà interdite de visa sur le territoire de l'Union européenne a été allongée, selon ces sources.

"Compte tenu de la gravité de la situation en République de Guinée, il convient d'imposer des mesures restrictives supplémentaires à l'encontre des membres du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) ainsi que des personnes physiques ou morales (...) responsables de la répression violente ou de l'impasse politique dans la quelle se trouve le pays", s'est justifiée l'UE dans un texte.

Cette décision, prise à l'occasion d'une réunion ministérielle de l'UE à Bruxelles, intervient au lendemain de la publication par la Commission d'enquête de l'ONU sur le massacre du 28 septembre au stade de Conakry d'un rapport accablant pour les plus hautes autorités guinéennes, accusées de crimes contre l'humanité justifiant la saisine de la Cour pénale internationale (CPI).

Le rapport onusien fait état d'au moins "156 personnes tuées ou disparues", mentionne de nombreuses atrocités et met directement en cause le chef de la junte militaire (CNDD), le capitaine Moussa Dadis Camara.


L’Onu demande la saisine de la cour pénale internationale contre trois membres de la junte

Koaci.com Conakry

 L’ONU vient de publier son rapport sur le massacre du stade du 28 septembre. Un constat accablant qui devrait logiquement conduire des officiers guinéens dont le chef de la junte, Capitaine Moussa Dadis Camara devant la Cour pénale internationale.

D'abord les chiffres, que les trois enquêteurs des Nations unies (un Algérien, un Burundais et une Mauricienne) ont pu établir en interrogeant 700 témoins sont: 156 personnes tuées ou disparues (le chiffre officiel est de 57 morts, entre 150 et 200 selon HRW) et 109 femmes ou jeunes filles victimes de viols ou de mutilations sexuelles.

La commission de l'ONU souligne aussi que ces chiffres sont très certainement sous-évalués, avec ‘’des centaines d'autres cas de torture, de traitements cruels et dégradants’’.

Trois officiers de la junte sont pointés du doigt par les enquêteurs de l’Onu, il s’agit du Capitaine Moussa Dadis Camara, le chef de la junte ; le lieutenant Aboubacar Toumba Diakité, l’ex aide de camp de Dadis Camara et le commandant Moussa Thiégboro Camara, ministre chargé de la lutte anti-drogue et du grand banditisme.

Juste après la publication de ce rapport, la junte a réagit par la voix du conseiller spécial du chef de la junte et ministre de la communication à la présidence et à la défense nationale Idrissa Chérif pour lui, ce rapport n’est pas une surprise : « Ce rapport ne nous surprend pas, ce qui a été commis au stade du 28 septembre était contre le peuple contre le président Dadis Camara, surtout n’oublier pas que c’est le gouvernement guinéen qui avait demandé l’envoi de cette commission d’enquête de l’Onu, donc le gouvernement va se réunir pour discuter… »

Pour le président de la ligue guinéenne des droits de l’homme, docteur Thierno Madjou Sow c’est le début de la fin de l’impunité qui a longtemps caractérisé la société guinéenne : « Nous pensons qu’enfin, les auteurs de ces actes odieux sur le peuple de Guinée pourront répondre de leurs actes devant les juridictions internationales pour que la population puisse enfin jouir des droits de l’homme dans ce pays ».

Pour l’instant, la Commission parle de crimes contre l'humanité. Elle réclame, pour le chef de la junte et les autres responsables comme le lieutenant Aboubacar Toumba Diakité et le commandant Moussa Thiégboro Camara, la saisie de la Cour pénale internationale.

Pour l'heure, la CPI n'a pas encore été officiellement saisie du dossier guinéen mais, depuis au mois de novembre dernier, le procureur Moreno Ocampo examine la situation sur place et la cour devrait envoyer une équipe à Conakry en début 2010.

Si les Nations unies contribuent avec ce rapport à retirer le capitaine Dadis Camara du paysage politique guinéen, indirectement elles font le jeu de son remplaçant par Sékouba Konaté. Ce dernier n'est en effet pas mis en cause et des diplomates comme des opposants le considèrent comme une alternative crédible.


Ibrahima
Conakry

 

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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 01:33


afrique.jpg

 

PARIS - La France a décidé d'offrir aux pays du bassin du Congo, afin de les aider à préserver la forêt qu'ils partagent, les images des satellites SPOT 5 et futurs SPOT 6 et 7 pendant les cinq années à venir, a annoncé lundi le secrétaire d'Etat à la Coopération, Alain Joyandet.

"Ces données à haute résolution leur permettront de veiller à la préservation de leur patrimoine forestier", a souligné M. Joyandet dans un communiqué.

Les images leur seront fournies "par EADS-Astrium et ses filiales Spotimage et Infoterra, leaders européens dans le domaine des technologies spatiales d'observation de la terre et leaders mondiaux dans le domaine de l'imagerie spatiale", a-t-il ajouté.

"La France financera jusqu'en 2015 la fourniture de ces images via l'agence française de développement (AFD). Elles seront reçues par la station de réception satellite que le Gabon vient de décider de créer à Libreville", a précisé le secrétaire d'Etat.

Les pays du bassin du Congo (Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, République démocratique du Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Sao Tomé et Principe et Tchad) disposent de la deuxième plus grande forêt du monde en partage, soit le deuxième poumon de la planète composé d'environ 230 millions d'hectares de forêts équatoriales.

A la conférence sur le climat de Copenhague de la semaine dernière, l'Australie, la France, le Japon, la Norvège, le Royaume-Uni et les Etats-Unis avaient annoncé une aide immédiate de 3,5 milliards de dollars sur trois ans pour lutter contre la déforestation, responsable de 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

(©AFP / 21 décembre 2009 14h10)

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21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 22:57


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Kinshasa | Lundi 21 Décembre 2009 à 13:22:41

La situation à l’Equateur pousse l’Assemblée nationale de la RDC et celle du Congo Brazzaville de dépêcher une mission conjointe des députés à Dongo ce mardi. Ces députés ont une triple mission, à savoir, réconforter les populations de Dongo, convaincre les réfugiés à retourner au pays et procéder à la réconciliation de toutes les tribus pour une paix durable, rapporte radiookapi.net

 

José Engbanda, député national élu de l’Equateur et président de cette mission explique la démarche des deux Assemblées nationales : « Nous dénombrons plus de 90 000 réfugiés au Congo-Brazzaville et une partie en Centrafrique. Ce sont des compatriotes congolais que nous voulons visiter suivant l’autorisation du président de l’Assemblée nationale, pour un réconfort moral. Les députés nationaux de la République sœur du Congo Brazzaville avaient effectué une mission auprès de l’Assemblée nationale, sollicitant notre concours pour que la paix revienne dans cette partie du territoire (Ndlr : Dongo). Ils avaient souhaité qu’une mission conjointe puisse descendre dans le département de la Likouala pour que nous puissions tant soit peu réconforter nos compatriotes. Les parlementaires devaient aussi contribuer à ce qu’il y ait une réconciliation sincère entre les différentes tribus »

Cependant, le député Jean Engbanda reconnaît qu’il y a un problème d’assistance humanitaire. Jusque-là, souligne-t-il, le gouvernement (de la RDC) n’a encore rien fait, pourtant, le président de l’Assemblée nationale a écrit au Premier ministre pour qu’une assistance humanitaire soit accordée à ces compatriotes qui sont là-bas, conclut-il.

Copyright Radio Okapi

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