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12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 01:50


bonne-annee

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N'DJAMENA – (AFP)  11 janvier 2010 22h25 - Les députés tchadiens ont été saisis par la Cour suprême d'une demande de mise en accusation pour corruption visant six membres du gouvernement en exercice, dont le ministre des Finances, a appris l'AFP lundi soir de source judiciaire à N'Djamena.

"Le parquet de la Cour suprême a transmis aujourd'hui (lundi) le rapport de mise en accusation de six membres du gouvernement" dans le cadre d'une affaire de corruption pour laquelle ont été inculpés et incarcérés deux hauts responsables de la présidence tchadienne, a expliqué cette source, proche du parquet, ayant requis l'anonymat.

Parmi les ministres visés, figurent Gata Ngoulou (Finances et Budget), Abderamane Koko (Education) et Ngombaye Djaïbe (Santé publique), a-t-elle dit.

Les autres membres du gouvernement concernés sont Oumar Boukar Gana (secrétaire d'Etat aux Finances chargé du Budget), Mme Khadidja Hassaballah (secrétaire d'Etat à l'Education chargée de l'Enseignement de base) et Limane Mahamat (ministre secrétaire général du gouvernement, chargé des Relations avec l'Assemblée nationale), a-t-elle ajouté.

D'après la même source, la mise en accusation de ces personnalités est réclamée "pour les mêmes motifs" ayant valu l'inculpation et l'incarcération pour corruption du secrétaire général de la présidence de l'époque - et alors numéro deux du parti au pouvoir -, Haroune Kabadi, ainsi que d'un conseiller à la présidence.

Selon des sources concordantes, cette affaire est liée à l'attribution d'un marché public pour l'achat de manuels scolaires, qui a été révélée en octobre 2009. Plusieurs hauts fonctionnaires avaient été à la même période inculpés pour "corruption". Ils sont depuis écroués à la maison d'arrêt de N'Djamena.

Lundi matin, l'Assemblée nationale a entamé une session extraordinaire lors de laquelle elle doit décider d'autoriser ou non la poursuite en justice d'"un certain nombre de membres du gouvernement", selon un décret présidentiel lu à l'ouverture des travaux.

La session a été convoquée à la demande du Premier ministre Youssouf Saleh Abbas. Des députés avaient évoqué l'examen de "la mise en oeuvre de la procédure de mise en accusation, devant la Haute Cour de justice, de trois membres du gouvernement" ainsi que de la "levée de l'immunité parlementaire d'un député".

Aucun nom n'avait été fourni. Selon des sources concordantes, les personnalités concernées seraient impliquées dans l'affaire de l'achat des manuels scolaires.

En novembre, le Conseil des ministres avait donné son accord pour un décret autorisant la justice à "entendre, à titre de témoins", six membres du gouvernement cités dans cette affaire.

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9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 19:03


bonne-annee


armement
 

AFP 09.01.10 | 16h30 - La Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC, 10 pays) a condamné samedi "l'attaque barbare" qui a visé la veille le bus de l'équipe nationale de football du Togo dans la province angolaise de Cabinda, faisant au moins deux morts.


La CEEAC, dont est membre l'Angola, "a appris l'attaque barbare" dont a été victime l'équipe togolaise, venue participer à la Coupe africaine des nations (CAN), et "condamne fermement cet acte ignoble que rien ne peut justifier", selon un communiqué reçu à Libreville, où siège l'organisation régionale.


Les auteurs de l'attaque "doivent être poursuivis et punis conformément à la loi", ajoute le texte. "Le monde sportif africain tout entier doit soutenir la décision responsable de la Confédération africaine de football (CAF)" de maintenir la CAN, "attendue par tout le continent", estime la CEEAC.


Le secrétariat général de l'organisation régionale, qui fait aussi part de sa "compassion" pour "les victimes et leurs familles", se tient "aux côtés des autorités et du peuple angolais qui ont préparé patiemment et minutieusement" la CAN, selon le communiqué. Créée en 1983, la CEEAC regroupe l'Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Gabon, le Congo, la République démocratique du Congo (RDC), la Guinée équatoriale, Sao Tomé et Principe et le Tchad.


L'attaque contre la délégation du Togo, alors qu'elle passait en bus la frontière entre le Congo-Brazzaville et l'Angola, a été revendiquée par le Front de libération de l'enclave de Cabinda (FLEC). Ce groupe milite depuis 1975 pour l'indépendance de cette province enclavée entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Congo-Brazzaville.

 

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9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 16:33



bonne-annee


BRAZZAVILLE 9 janvier 2010 (AFP) — Les besoins en secours des 107.000 ressortissants de République démocratique du Congo (RDC), réfugiés depuis octobre au Congo pour fuir des violences intercommunautaires, sont "énormes", a déclaré samedi le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

"Les besoins sont énormes. On va lancer très bientôt un appel international. On a besoin de fonds, de logistique, de nourriture", a déclaré à des journalistes le représentant du HCR au Congo, Stephan Grieb.

"Il y a beaucoup de réfugiés, 107.000 à l'heure actuelle", a-t-il précisé, alors qu'un précédent décompte publié mi-décembre faisait état de 84.000 personnes réfugiées.

"Le flot (de réfugiés) se ralentit", a cependant souligné M. Grieb. Si "en fin d'année, on entendait encore des coups de canon, d'armes lourdes le long du fleuve Oubangui" qui marque la frontière entre le Congo et la RDC, la situation est maintenant "calme".

Les réfugiés, éparpillés sur 500 km le long des rives de l'Oubangui, ont fui des affrontements intercommunautaires qui ont secoué entre octobre et décembre le nord-ouest de la RDC. Fin décembre, des renforts militaires envoyés par Kinshasa ont repris le contrôle et rétabli le calme dans la région.

Selon des chiffres officiels, les violences ont fait au moins 270 personnes tuées, dont 187 civils, et plus de 150.000 déplacés à l'intérieur de la RDC et au Congo. Selon le HCR, 15.000 personnes ont aussi fui vers la Centrafrique.

Mi-décembre, l'agence onusienne avait fait part de ses difficultés à venir en aide aux réfugiés, difficilement accessibles, installés dans des conditions très précaires et menacés notamment de contracter la malaria et des maladies respiratoires ou diarrhéiques.

"L'atout pour nous, c'est l'hospitalité des gens du Congo qui reçoivent les réfugiés les bras ouverts. Cela nous aide énormément et a contribué à éviter une catastrophe majeure jusqu'à maintenant", a expliqué M. Grieb.

Selon l'ambassadeur de France au Congo, Jean-Francois Valette, une discussion est en cours sur la possibilité de recourir aux moyens aériens français basés à Libreville (Gabon) pour mener les opérations d'assistance.

Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés

 

DES PARACHUTISTES BELGES POUR MATER UNE REBELLION, NAISSANTE EN RDC, SOUTENUE PAR LE CONGO-BRAZZAVILLE.

Vendredi, 08 Janvier 2010 15:56

Source : nerrati.net/afrique

 LES FANTÔMES DE MOBUTU SESE SEKO


Brazzaville a abrité,  les « ex-Forces Armées Zaïroises (ex-FAZ) »  de Mobutu depuis 1996-1997, et elle recèle des éléments rwandais qui avaient fui le génocide de l'« AFDL » contre des réfugiés hutus au Congo-Zaïre (1996-1997).


Selon certaines sources,  au moins 300 « ex-MLC » miliciens et plus de 10.000 soldats  « ex-FAZ » sont disponibles pour la rébellion de Dongo.


Les réfugiés rwandais au Congo-Brazza sont des rescapés civils de l'exode de 1994, du Rwanda et de consécutifs  crimes de guerre internationale commis par  Paul Kagame, James Kabarebe et de leurs troupes en RDC depuis 1996-1998. Les forces armées ougandaises  ont également aidé à pourchasser et massacrer des réfugiés hutus.

Le Congo-Brazzaville soutient également les « ex-Forces armées rwandaises (ex-FAR) » et leurs alliés, les « Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) », en fournissant une base arrière lointaine pour les opérations au Congo-Kinshasa visant à libérer le Rwanda de Tutsis extrémistes et de la  dictature de Kagame.


Ainsi de nombreux réfugiés rwandais à Brazzaville sont d’anciens combattants  pour la libération, hostiles au régime  terroriste de  Kagame à cause, d’une part, du syndrome « de blâmer les victimes » sur lequel est fondée l’inversion de  l'histoire du génocide du Rwanda, et  d’autre par, d’assassinats  en masse de millions de personnes hutu de 1990 à nos jours.


En 2005, le « Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) » a dénombré quelques 59.000 réfugiés du Congo-Kinshasa, au Congo-Brazzaville et plus de 4000 réfugiés du Congo-Kinshasa en République centrafricaine.

Sassou-Nguesso, Dos Santos, Ali Bongo et son père, Omar, Mobutu, Habyarimana, la totalité de ces régimes actuels et anciens de l'Afrique centrale se sont d’eux -mêmes  alliés avec  les services français et israéliens de sécurité et de renseignements et tous cherchent à contrebalancer et contenir l’expansionnisme  des tutsi extrémistes en Afrique centrale, soutenu par l'alliance anglo-américaine.


La Province de l'Equateur est le site de grandes réserves de pétrole inexploitées. Des familles et  sociétés belges, françaises, portugaises, allemandes et américaines contrôlent de vastes étendues de terres  qui ont été sont dénudées par les rapaces de l'abattage industriel. Il y a également des  propriétaires occidentaux des plantations  qui  y pratiquent l'esclavage journalier contemporain  en  asservissant des dizaines de milliers de Congolais qui victimes du terrorisme des services de l'Etat paramilitaires effectuent du travail forcé.


Le monde extérieur  ne connaît rien ou très peu  des propriétaires  occidentaux des concessions forestières et  des plantations produisant du bois, du café, du cacao, de l’huile de palme et du caoutchouc grâce à  l'esclavage journalier des temps modernes. De même, les immenses réserves de pétrole inexploitées dans le bassin du fleuve Congo et ses forêts tropicales dans la province de l'Equateur ne sont guère divulguées par les institutions occidentales, y compris le « World Wildlife Fund (WWF) », l'« USAID » et « CARE International », alors qu’elles sont impliquées dans la  détention  et le dépeuplement de ces terres de la  forêt tropicale pour les intérêts occidentaux d'entreprise qui bénéficient au régime Kabila.


En ce qui concerne le Congo-Kinshasa, selon le chercheur David Barouski, la cassitérite (étain) exploitée dans  les provinces  ensanglantées des  Kivu  dans l'Est du Congo passe aussi par les réseaux des plantations forestières et des groupes d’ intérêts en Equateur et  Province Orientale.


En dehors de l'Asie, la Belgique est le principal importateur de  la cassitérite congolaise. « Sodexmines » vend à la « SDE », située à Bruxelles et dirigé par M. Edwin Raes. « SDE » est une filiale de la firme américaine « Elwyn Blattner Group ». M. Elwyn Blattner, qui est originaire de Bayonne, New Jersey, est propriétaire de plusieurs entreprises au Congo par son cabinet, « African Holding Company of America ». Ils comprennent les concessions d'exploitation, le transport et plantations de palmiers à huile. Les produits de ces entreprises sont aussi importés par « SDE ».


« Elwyn Blattner Groupe » a appuyé toutes les parties dans les guerres du Congo, en finançant  les combattants,  la police, les gouverneurs et les fonctionnaires qui contrôlent les zones géographiques où sont situés ses intérêts. La famille Blattner-James, Elwyn, Daniel, David- a commencé et a connu son expansion  sous Mobutu et, s’est  retranchée  sous le régime de Kabila.


DES ASSASSINS CIBLENT JOSEPH KABILA KANAMBE


Ayant constaté la désaffection grandissante parmi ses propres forces militaires et ses services de renseignement, le Président Kabila ne s’est entouré que de l’élite loyale des forces spéciales angolaises.

Depuis  l’arrivée au pouvoir  de Joseph Kabila  en 2001, l'élite de la « Garde Républicaine (GR) », contrôlée directement par le Président en dehors de la chaîne de commandement militaire ou de tout contrôle civil ou judiciaire, a été étendue à quelque 15.000 élites, lourdement armés,  forces déployées à tous les endroits stratégiques du pays. Les sources des services du renseignement au Congo-Kinshasa stipulent que le GR est principalement composé de l'élite des Forces spéciales angolaises, avec un nombre symbolique de congolais afin de sauver la face.


En 2005, il a été signalé que le plus proche détachement de sécurité de la « Garde présidentielle » de Kabila a été  un contingent de 50 soldats  d'élite, détaché des « Forces de défense » du Zimbabwe sous le commandement du lieutenant-colonel Richard Sauta, un 5e dan (rang) Tae Kwan Do expert formé en  Corée du Nord.

Kabila a également déplacé tous les dépôts de munitions hors des bases militaires congolais des  « FARDC » à Kinshasa tandis que  les « FARDC » rwandais ( « ex-CNDP ») et les troupes angolaises demeurent lourdement armés et fournies.


En Mars 2007, lors de la bataille meurtrière de Kinshasa contre Jean-Pierre Bemba et les soldats loyalistes du « MLC », les troupes angolaises ont soutenu Kabila. Exaspérées par les attaques du « MLC » qui ont coûté  la vie  de quelques 23 Angolais, dont un officier supérieur, les forces angolaises ont  impitoyablement riposté, provoquant d'énormes pertes civiles ; des  milliers de corps ont été enlevés et déversés dans des fosses communes et dans  le fleuve Congo. À l'époque, le Président Dos Santos  a convaincu le Président Denis Sassou-Nguesso  du Congo-Brazzaville  d’empêcher  les soldats « ex-FAZ » réfugiés à Brazzaville de traverser le fleuve Congo pour rejoindre le combat du « MLC ».

Cette fois-ci, Sassou-Nguesso a permis  aux « ex-FAZ » et « ex-MLC » de franchir la frontière et de rejoindre la rébellion de Dongo.


Depuis mars 2007, les forces du « MLC » qui ont été capturés ou se sont rendus à la « MONUC » après la bataille meurtrière ont été arrêtés par la « MONUC » à Kinshasa  au motif de « leur propre sécurité  ». Au cours de dernières semaines, les forces loyalistes de Kabila à Kinshasa ont  capturé une partie des captifs « MLC » dans le cadre des opérations militaires décrites par des initiés des services de  renseignements de Kinshasa comme des «  assauts d’entraînements ».


Des sources affirment que la « MONUC » a collaboré avec l'appareil de sécurité de Kabila dans ses efforts pour saisir et  éliminer les captifs du « MLC ». Ces captifs comportent  quelques 150 anciens combattants du « MLC », avec leurs épouses et enfants. Des rapports de Kinshasa indiquent que ces  membres du MLC sont systématiquement éliminés dans le cadre des exécutions extrajudiciaires.


« La +  MONUC + a essayé d'obtenir que  ces soldats du + MLC + soient + intégrés + dans les + FARDC +, car  elle  savait » selon les dires d’un initié de Kinshasa que Kabila avait l’intention de  les  tuer. « En Juin, les agents de la + MONUC + voulaient transférer les hommes du + MLC + de Bemba en secret à Kabila. Les hommes de Bemba ont refusé et ont pris en otage des soldats de la + MONUC + et la + MONUC + a dû négocier pour obtenir leur libération. Maintenant, la milice présidentielle de Kabila a forcé la porte et  a arrêté des soldats de Bemba. La  + MONUC + semblait feindre  ne pas savoir ce qui se passait. Nous savons que, entre 80 et 103 personnes issues du  + MLC + ont été arrêtés par la garde présidentielle. »


Il y a eu des arrestations massives et de détentions illégales des jeunes hommes à Kinshasa et dans les régions périphériques au cours du mois passé. Dans la dernière semaine, les journaux congolais ont stipulé que les prisonniers évadés avaient été fusillés. Toutefois, des sources indiquent que ces « évadés » ont été tués en prison.


De telles actions sont de routine pour l'appareil de sécurité à Kinshasa. Chaque fois que Kabila soupçonne ou découvre un coup d’Etat, les enfants des rues et les jeunes hommes sont rassemblés et détenus et sont souvent soumis à des actes d'intimidation et des coups, par la garde présidentielle.

Des sources à Kinshasa disent aussi que les « forces » de Kabila ont fait une rafle d’environ  des centaines de jeunes gens civils à Maluku, un ancien fief du « MLC » de Jean-Pierre Bemba  situé à quelques 70 km de Kinshasa. Kabila craint que l'insurrection contre lui proviendra de Maluku.

Kabila a de bonnes raisons de s'alarmer. Il y a eu au moins quatre tentatives de coup d'Etat graves contre lui au cours des deux dernières années, deux d'entre elles se sont  produites en 2009.


Une récente tentative de coup d'Etat  non relayée par les média est survenue à Kinshasa, le 18 Mai 2009 à 7:30 du matin, lorsque Kabila revenait de Mbakana, présenté  comme une ferme privée,  fortifiée et sécurisée du  clan Kabila  sise à  quelques  70 kilomètres de Kinshasa.


Le 18 mai, alors que  le cortège présidentiel descendait sur  le boulevard du 30 Juin,  une artère centrale de Kinshasa, un sniper, en embuscade, a ouvert le feu sur la Jeep Mercedes présidentielle,  à l'intersection avec l'avenue Wangata. Kabila avait changé de véhicules et était monté dans une voiture Nissan Patrol, comme celles utilisées par les membres du parlement. Après l'attaque, Kabila a ordonné la destruction systématique de tous les kiosques et des pavillons publics le long du Boulevard du 30 juin, et la perquisition sans discernement et à l’arrestation de jeunes hommes à Kinshasa. L'attaque fut rapportée comme  ayant  impliqué cinq commandos.


Tous les médias à l'intérieur du Congo furent  interdits de faire  un rapport sur la tentative de coup d'Etat du 18 Mai,  dont l’unique rapport fut celui rédigé  sur ordre personnel du Président Kabila. Plusieurs médias de la diaspora congolaise ont rapporté ces événements. Il est vrai aussi que les «coups» et les «attaques» de Kinshasa ont été montés par le gouvernement de Kabila et par l'opposition comme des dispositifs pour manipuler l'opinion publique ou justifier des mesures de rétorsion.

Le 12 Octobre 2009, le colonel Floribert Bofate Lihamba a été arrêté à Lubumbashi,  dans la province du Katanga,  centre des activités minières les plus lucratives du Congo de l'Ouest, et transféré dans une prison de Kinshasa. Agent de haute sécurité de la « Garde Républicaine (GR),  du président Kabila et  ancien membre du Groupe spécial de sécurité présidentielle (GSSP), sous le président Laurent-Désiré Kabila, le colonel Lihamba est accusé d'avoir planifié un coup d'Etat.


Le 21 Octobre 2009, le Président Kabila a survécu au second coup d'Etat le plus récent,  un autre événement majeur récent au Congo interdit de publication dans la presse occidentale ou les médias congolais. Informé à l'avance de l'attentat imminent sur sa vie, le Président Kabila avait réduit toutes ses apparitions publiques et se serait de nouveau retranché avec des troupes angolaises  dans sa ferme sécurisée en dehors de Kinshasa.

Selon des sources de renseignements congolaises, des commandos  des « ex-Forces armées zaïroises (ex-FAZ) » auraient traversé le fleuve Congo et  chercheraient à assassiner Kabila. Les commandos sont  présentés comme étant tous issus des  bastions de Mobutu et Jean-Pierre Bemba, des environs de  Gbadolite, dans le nord-ouest de l'Equateur.


Les officiers arrêtés comptent : quatre majors (Yogo, Zwafunda, Mokwesa, Ngombo), cinq capitaines (Koli, Nzale, Gbaka, Kongawi, et Salakoso), neuf lieutenants (Libanza, Masisi, Gerembaya, Mbuyi, Ndongala, Ngani, Kpdobere, Nzanzu et Sido), et quatre sergents (Kongo, Dondo, Lisala, et Lite).

« Le président Kabila a peur des + ex-FAZ + », explique une source congolaise. « Il a peur de Ngbanda ».

L'un des plus proches conseillers de l'ancien président Mobutu, Honoré Ngbanda, le « Terminator  », est selon la rumeur, aussi soupçonné de soutenir la rébellion à Dongo. Ngbanda a occupé divers postes sous Mobutu, notamment ministre de l'Intérieur, ambassadeur en Israël et chef du tristement célèbre « SNIP (Service National d'Intelligence et de Protection) »  de Mobutu.


Les liens d’Honoré Ngbanda à l’époque de Mobutu incluent  de grands hommes comme  la famille Bongo (Gabon) et la famille juive américaine Diamond Kingpin Maurice Templesman (Etats-Unis), dont  les intérêts de sa filiale en diamant  « De Beers » ont été en partie déplacés quand le régime de Kabila  a conclu un partenariat avec les hommes d'affaires israélien Dan Gertler et Benny Steinmetz. Gertler et Steinmetz ont consolidé leurs intérêts au Congo-Kinshasa par le truchement de l'ancien président américain GW Bush et de l'ancien responsable du département d'Etat américain Jendayi Frazer.

Afrique du Sud est le foyer d’accueil de plusieurs anciens hauts commandants de l'ancien régime de Mobutu du Zaïre. L’ancien chef de la police de sécurité générale Kpama Baramoto, l’ancien commandant général des forces spéciales Ngabale Nzimbi et l’ancien ministre de la défense zaïrois amiral Mudima résident tous maintenant en Afrique du Sud et ambitionnent  clairement de renverser Joseph Kabila.


Au cours des semaines passées, Kabila a tenté de remplacer les agents de renseignements congolais par des Rwandais  du « CNDP », l'extrémiste réseau tutsi terroriste hors du Rwanda. Cela a suscité la colère parmi les autres membres congolais des « FARDC » et de l’« Agence  Nationale des Renseignements (ANR) », le service secret de Congo-Kinshasa.


« Le + CNDP + est une rébellion que  Kagame instrumentalise, avec l’accord de Kabila, pour infiltrer des soldats rwandais dans lesForces Armées Congolaises [FARDC] + »  rapporte un initié des renseignements à Kinshasa. « Ces + CNDP + sont décrits comme des Tutsis congolais, mais ce sont des Rwandais. Le fait que Kabila a tenté de remplacer certains membres des services secrets et  des + FARDC + par des gens qui venaient de + CNDP + a provoqué la colère de nombreux  membres de  l'armée congolaise et des services de renseignement. Kabila  sera capturé ou tué très bientôt. »

A suivre

 


« JOSEPH KABILA » N’A PAS D’ARMÉE …


Le Général Etumba a justifié sa démarche par la crainte du gouvernement de Kinshasa de voir ces redoutables « guerriers » se rallier aux « Patriotes Résistants du Congo (PRC) » qui donnent déjà du fil à tordre à la coalition des armées du Rwanda, des « FARDC » et de la « MONUC » dans la province de l’Équateur. Selon une source très proche du Général Etumba, son homologue congolais de Brazzaville lui a administré une véritable leçon de droit  international et d’éthique militaire : 


1.
      Le  chef d’état-major général de l’armée de la République du Congo Brazzaville a souligné à l’intention de son homologue rdcongolais que à peine une semaine avant sa visite, le gouverneur de la ville de Kinshasa venu à Brazzaville en visite de travail avait déclaré officiellement aux autorités congolaises de Brazzaville, concernant la cause du nombre impressionnant de citoyens rdcongolais réfugiés à Impfondo, que le « conflit » de Dongo n’était qu’une petite tension interethnique locale que le gouvernement de la RDC s’employait à régler avec l’envoi de policiers sur le lieu du « conflit ».


2.
      Il lui a ensuite fait remarquer que le gouvernement de Kinshasa n’a jamais reconnu officiellement l’existence d’une rébellion ni d’une guerre civile en RDC. Jusqu’à ce jour donc, le gouvernement du Congo Brazzaville ne retient que la thèse officielle d’un « conflit interethnique » à Dongo, conflit que le porte-parole du gouvernement rdcongolais a déclaré avoir été totalement maîtrisé par les « FARDC ». Dès lors l’armée congolaise qui n’a reçu aucune communication contraire de la part de son gouvernement, se voit très mal intervenir  pour un conflit purement interne à la RDC.


3.
      De plus, presque tous les officiers et militaires « ex-FAZ » et « ex-MLC » habitants la République du Congo Brazzaville ont tous obtenu obligatoirement le statut de réfugiés. Ils sont donc placés sous l’autorité et la protection du « HCR » et de ce fait régis par la convention de Vienne. Le gouvernement et l’armée congolaise ne peuvent donc pas procéder à la neutralisation de ces réfugiés et moins encore, à leur extradition vers leur pays d’origine.


En conclusion
, le Chef de l’armée de la république du Congo Brazza a poliment conseillé son homologue de conseiller le gouvernement de Kinshasa de reconnaître d’abord officiellement l’existence d’une guerre civile en RDC et de fournir ensuite les preuves d’implication des militaires et officiers rdcongolais réfugiés en République du Congo, avant d’adresser une requête de leur surveillance par les forces de l’ordre de la République du Congo Brazzaville. Une telle requête serait recevable et permettrait l’organisation d’une séance de travail entre les autorités civiles et militaires  des deux pays. 

Après cette leçon magistrale, le Général Etumba et sa délégation sont rentrés à Kinshasa, la queue entre les pattes. Si le ridicule pouvait tuer….

 

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9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 14:16


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08/01/2010 16:14:52 | La rédaction web de Jeune Afrique

 

Le président gabonais doit se rentre au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire et en Centrafrique

Le président gabonais Ali Bongo se rendra dans la matinée du 12 janvier à Ouagadougou pour rencontrer le chef de l’Etat burkinabé, Blaise Compaoré. Puis il se rendra en Côte d’Ivoire pour un tête-à-tête avec Laurent Gbagbo et une visite des grands chantiers de Yamoussoukro.

Cette mini-tournée lui permettra d’aborder les questions bilatérales mais aussi de paix et de sécurité dans la région, le nouveau président gabonais désirant visiblement endosser le costume de « médiateur des crises » qu’affectionnait son défunt père.

Sommet de la Cemac

Le 15 janvier, à Bangui (Centrafrique) le président Bongo a également prévu de participer au sommet des chefs d’État de la Commission économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) où il espère régler la question du futur gouverneur de la BEAC, dont le poste est traditionnellement attribué au Gabon.

Le président gabonais proposera officiellement Hugues-Alexandre Barro Chambrier, ex grand argentier du pays, mais garde une seconde carte dans sa manche en la personne de Henri-Claude Oyima, PDG du groupe BGFI Bank, au cas où le premier ne serait pas accepté par ses pairs de la sous région

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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 19:32


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Sékouba Konaté

 

APA - Conakry 08-01-2010 (Guinée) Le Forum des Forces vives de Guinée a insisté, vendredi à Conakry, sur la nécessité ‘’urgente’’ de la confirmation du Président par intérim de Guinée, en qualité du Président du Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD), en vue d’assurer un ‘’caractère plus formel’’ et surtout pour garantir une ‘’réelle pérennité’ aux solutions de sortie de crise convenues.

La déclaration a été faite lors d’une réunion qui a mobilisé l’ensemble des couches socio professionnelles les plus significatives du pays, notamment les partis politiques, la société civile et les syndicats.

Le Forum est un rassemblement de l’opposition en Guinée qui regroupe des partis politiques, des syndicats et des ONG.

Dans leur déclaration, dont APA détient copie, les forces vives ont salué la proposition du Général Sékouba Konaté faisant état de la nomination d’un Premier ministre issu de l’opposition, qui sera chargé de constituer un gouvernement de transition.

Mais pour une sortie de crise ‘’réelle, durable et efficace’’ et pour assurer un caractère ‘’plus formel’’, le Forum des Forces vives insiste sur « la nécessité urgente de la confirmation du Président intérimaire en tant que Président du CNDD ».

A cet effet, le Forum des Forces Vives réaffirme également ses préoccupations majeures et celles de la Communauté Internationale notamment en ce qui concerne l’organisation des élections dans un ‘’délai court’’ et la réaffirmation de la non candidature aux prochaines élections nationales des membres du CNDD, du gouvernement actuel ainsi que les membres des nouvelles autorités de la transition qui seront mises en place.

La création dans les ‘’meilleurs délais’’ d’un cadre de concertation entre les autorités actuelles et les Forces Vives pour la définition du cadre institutionnel qui régira la transition à savoir les rôles, les mandats, les missions, les pouvoirs délégués à chaque organe de cette transition ainsi que de sa durée.

Le Forum demande la mise en place d’une feuille de route assortie d’un chronogramme de la transition, qui sera élaboré de manière ‘’large et consensuelle’’ pour servir de plan d’action au prochain gouvernement.

Il dit prendre acte de la déclaration du Général Sékouba Konaté relative à la sécurité des populations et des responsables politiques et sociaux des Forces Vives sur l’ensemble du territoire national.

Le Forum a réitéré sa ‘’ferme’’ volonté de tout mettre en œuvre pour atteindre dans les ‘’meilleurs délais’’ les objectifs de démocratie, de paix et de concorde nationale.

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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 18:18


bonne-annee

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YAOUNDÉ (AFP) - 07.01.2010 13:13 - Un "audit spécial" sera lancé en février à la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) pour notamment déterminer si le détournement de 25 millions d'euros à son bureau de Paris est un "incident isolé", selon un texte de l'institution financière obtenu jeudi par l'AFP.

Un "audit spécial" sera lancé en février à la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) pour notamment déterminer si le détournement de 25 millions d'euros à son bureau de Paris est un "incident isolé", selon un texte de l'institution financière obtenu jeudi par l'AFP.

Un "audit spécial (des procédures budgétaires et comptables) doit démarrer le 15 février" à la BEAC "pour déterminer si les malversations au bureau de Paris (BEP) constituaient un incident isolé", indique la Banque dans un appel d'offre lancé le 5 janvier pour le recrutement d'un cabinet indépendant devant réaliser ce travail.

L'audit vise également à vérifier "si toutes les déficiences du contrôle comptable et budgétaire ont été ou seront corrigées par les mesures déjà arrêtées par le Conseil d'administration de la BEAC", selon le texte.

Il "examinera aussi les procédures de passation de marché" au sein de la Banque. D'autres "audits spéciaux" seront réalisés, précise cet appel d'offre publié par la BEAC, dont le siège est au Cameroun.

En décembre, le gouverneur de l'institution, Philibert Andzembé, avait assuré que les détournements constatés à la BEAC étaient "des phénomènes isolés".

 Selon une enquête interne de la BEAC publiée fin octobre, 25 millions d'euros ont été détournés au BEP par certains de ses agents au profit de 139 personnes (physiques et morales) entre 2004 et 2009.

Le rapport déplorait le silence de plusieurs hauts responsables de la BEAC qui n'ont "pas attiré l'attention sur les dérives", citant notamment le cas des Gabonais Jean Félix Mamalépot, gouverneur de l'institution de 1989 à 2007, et de son successeur M. Andzembé.

La Banque a déposé deux plaintes contre X pour "vol, escroqueries, faux et usage de faux" au tribunal de grande instance de Paris en 2008 et 2009.

Elle a assuré début novembre avoir adopté "des mesures fortes pour assainir" ses filières budgétaires, affirmant que le Contrôle général, son organe interne de contrôle, avait "gagné en indépendance".


© 2010 AFP

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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 17:59


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Habituellement, l’Afrique est considérée comme le dernier de la classe, toujours en décalage avec le reste des continents. Or notre beau continent reste le continent le plus éclatant, le plus riche potentiellement quoique le plus négligé. D’une superficie de 30 221 532 km2 en incluant les îles, l’Afrique est un continent couvrant 6 % de la surface terrestre et 20,3 % de la surface des terres émergées. Avec une population, en 2009, estimée à
996 533 200 habitants, les Africains représentent 15,54% de la population mondiale.

 L’Afrique est un continent qui compte ne serait-ce qu’au niveau de sa population, 43% de jeunes qui ont moins de 20 ans, ce qui reste un vivier pour son développement. Difficile, du reste, d’imaginer l’Afrique autrement que sous les traits sévères qu’on lui prête généralement. Et pourtant, « Le Monde diplomatique », N°108, n’a pas trouvé meilleur titre que « Indispensable Afrique ». Si notre continent est indispensable au bon fonctionnement de l’économie mondiale, il est alors possible de se poser une seule question : pourquoi l’Afrique peine à se développer au même rythme que les autres ? Si nous tenons le savoir pour libérateur, il nous faut le vulgariser : tel est notre but. Et Nous n’avons jamais fait mystère de notre volonté de réveiller les consciences endormies car comme disait Napoléon Bonaparte, « Les hommes qui ont changé l’univers n’y sont jamais parvenus en gagnant des chefs; mais toujours en remuant des masses. ». L’Afrique et son développement reste donc la centralité de notre présente contribution.

 L’AFRIQUE, LE CONTINENT AUX RESSOURCES INÉGALABLES  
 
 Le continent africain est riche au regard de son potentiel. L’Afrique détient 30% des réserves minérales de la planète. 80 % des ressources de la planète en coltan, qui sert à la fabrication des portables, 90% du platine, 50% du diamant, 40% de l’or. C’est la raison pour laquelle, certains observateurs traitent à propos de notre continent de « scandale géologique ». Entre 1990 et 2004, la production du continent africain a augmenté de 40%, passant de 7 à 10 millions de barils/jours et elle doit atteindre cette année 50%. Le continent assure 11% de la production pétrolière mondiale. Avec la Guinée, qui représente 30% des réserves mondiales de bauxite, tout juste derrière l’Australie, le continent ne manque pas d’aluminium.
 Les Nations unies estiment, par exemple, qu’il y a plus de 800 millions d’hectares de terres cultivables inutilisées qui attendent leur révolution verte. Elle devrait être le lieu de la réponse attendue aux pénuries alimentaires en Afrique et ailleurs. Après l'Amazonie, la forêt africaine est la seconde plus grande forêt tropicale du monde. Précisément, 20% de la surface de forêt tropicale encore intacts se situent dans le "Bassin du Congo" (au sud-est du Cameroun). Une biodiversité unique au monde. Plus de 200 espèces ligneuses poussent sur 1000 mètres carrés, soit une fois et demi plus d'espèces que sur l'ensemble du territoire français. A ce stade de réflexion, nous retiendrons que l’Afrique regorge d’énormes ressources pourtant le continent est abonné aux aides occidentales.

 L’AFRIQUE, UN CONTINENT ABONNÉ AUX AIDES EXTERIEURES
 
 L’APD aux pays d’Afrique subsaharienne est passée de 3,1 milliards en 1990 à 1,4 milliard en 1999, soit une baisse de 55%.

 L’Afrique est devenue le continent mendiant qui fait toujours la manche pour vivre. Du coup, ce continent aux fabuleuses ressources, passe pour être celui qu’on doit assister continuellement. L’homme politique de premier ordre, selon les termes consacrés du général DE GAULLE, Félix Houphouët Boigny, disait qu’un homme qui a faim, n’est pas un homme libre. L’aide devient un levier très puissant pour les pays aujourd’hui dits riches, mais pauvres hier, de corriger leur image avec leurs aides au développement.

 Pour corriger son image désastreuse dans bien de pays d’Afrique subsaharienne, Alain Joyandet, le ministre français de la coopération, voudrait rendre cette aide « visible » car selon lui, elle n’est « ni assez visible, ni assez efficace ».

  
 Désormais, la France voudrait privilégier l’aide directe, via les ONG, pour construire par exemple des écoles, avec un drapeau français planté dessus. La démarche, on ne peut plus claire, est politique. En effet, cette bataille de la France, guidée par la volonté française de gagner l’estime des africains déjà très entamé. L’aide n’est pas seulement une main tendue, mais un couteau pour nous trancher « la gorge » ou une corde pour nous étrangler.  
 En ce qui concerne la France, elle étudie "la création d'un jeu spécifique pour l'Afrique", un loto ou un bingo en ligne, qui complèterait l'aide publique au développement et s'inscrirait dans le cadre des "financements innovants". En tout cas, c’est ce qui se prépare au secrétariat d'Etat à la Coopération français.

 L’Afrique reste de loin le continent où les mérites d’un ministre de l’économie restent attachés à ses efforts de mobilisation de l’aides extérieures et à annuler les anciennes. Ils sont abonnés aux clubs de Paris et de Londres.

 Le Club de Paris est un groupe informel de créanciers publics (19 pays développés en sont membres permanents) qui a pour but de trouver des solutions coordonnées et durables aux difficultés de paiements de nations endettées.

 Quant au Club de Londres, c’est un groupe informel de créanciers bancaires privés qui s'occupe de dettes publiques. Il préfère rééchelonner les dettes. Et sa première rencontre eut lieu en 1976 pour tenter de résoudre les problèmes de paiements du Zaïre.

 Les africains n’ont pas encore compris que l’aide extérieure est un piège. Pis, il ne semble pas toujours acquis aujourd’hui qu’ils veuillent s’en débarrasser. C’est la raison pour laquelle, dans son livre «L'Aide Fatale», l'économiste Dambisa Moyo s'insurge contre l'assistance portée au continent noir. Dans sa démonstration, elle n’y va d’ailleurs pas avec la tendresse qu’on connait aux femmes. Selon elle, Il faudrait fermer les robinets, en finir définitivement avec l'aide au continent noir et ce, pour le bien de l'Afrique, pour la sauver, l’aide étant la cause de tous ses maux, de son sous-développement. Pour Dambisa Moyo, les occidentaux ont notamment eu tort de prêter de l'argent à Jean Bedel BOKASSA, le dirigeant de la Centrafrique qui, mettait les têtes de ses ennemis dans son frigo.

 Pour clore ce paragraphe, nous empruntons deux citations de deux présidents africains sur la question de la dette.

  Dans une interview accordée à Time, le président Paul Kagamé a déclaré :
« maintenant il faut poser une question à nos donateurs et partenaires qui ont tant dépensé d’argent : qu’est ce que cet argent a changé en Afrique ?

Dans les 50 dernières années vous avez dépensé 400 milliards de dollars sous forme d’aide. Mais quels sont les résultats visibles ? ». Tout aussi flamboyant, Abdoulaye Wade aurait dit en 2002: «Je n'ai jamais vu un pays se développer grâce à l'aide et au crédit. Tous ceux qui ont réussi, en Europe, en Amérique, au Japon, ou en Asie —comme Taiwan, la Corée, Singapour— ont cru au marché. Il n'y a pas de mystère ici. L'Afrique s'est trompée de route après l'indépendance». C’est donc dire que le juste et fol espoir de l’endettement est berne.
 Mais une fois qu’on a dit ceci, se pose alors la sempiternelle question de l’attitude à adopter. Une des premières solutions est la réappropriation de nos richesses.

 LA REAPPROPRIATION DE NOTRE CONTINENT ET DE SES RESSOURCES
 
 Les africains sont de plus en plus contre l’exploitation de matières premières abondantes sans qu’en résulte un véritable décollage du continent et singulièrement dans l’espace francophone, pourtant bien doté.

Pétrole au Gabon, au Congo, au Cameroun, au Tchad, en Cote d’ivoire. Dans presque tous les pays africains, il ne reste que moins de 20% des royalties. Le Tchad perçoit 12,5 % des revenus totaux, sous forme de royalties, le Congo de Sassou N’Guesso, 17 % alors que Lissouba voulait porter ce pourcentage à 33%.

Or dans ce pays, les recettes pétrolières représentent 60 % des ressources internes mobilisables.  
 Ces matières premières sont le plus souvent exploitées abusivement par des multinationales françaises. Il est temps de mettre définitivement fin aux pactes coloniaux sur le continent. Comment comprendre ce paradoxe : les pays qui détiennent le plus de matières premières sont ceux-là qui accusent le plus grand retard en matière de lutte contre la pauvreté. Le scenario est connu, il est clair et simple. Pour les pays ayant le pétrole en offshore, les majors du pétrole ont tout simplement provoqué chez eux des guerres civiles afin de « privatiser » d'une manière unilatérale l’exploitation. Ils arrosent les différents seigneurs de guerres, en leur fournissant les armes. On en trouve moult exemples sur le continent africain.

 Des pays africains, comme le Congo Brazzaville, possèdent une richesse pétrolière qui devrait faire leur prospérité, et pourtant tous les indicateurs de développement humain y sont au rouge.

 La France a la réputation de soutenir envers et contre tout, les dictateurs de l’espace francophone : pour ne citer que les défunts, pour ne pas allonger la liste, Jean Bedel Bokassa (Centrafrique), Joseph Mobutu (République Démocratique du Congo), Gnassingbé Eyadema (Togo), et Omar Bongo (Gabon). Et ces soutiens n’ont pour seul dessein le pillage systématique des fabuleuses ressources de l’Afrique. Encore une preuve, s’il en était besoin, que les aides occidentales n’ont aucune vocation à nous aider. Mieux, Lumumba fut assassiné le 17 janvier 1961, moins de sept mois après la déclaration d’indépendance du Congo dont il était Premier ministre, pour le remplacer par Mobutu Sesseko. Marien N’Gouabi, l’homme qui avait pour seul devise « Tout pour le peuple, rien que pour le peuple » a été assassiné le 18 mars 1977 et remplacé par Yhombi Opango, lui aussi renversé le 5 février 1979, par Sassou Nguesso. L’assassinat de Thomas Sankara le 15 octobre 1987, pour le remplacer par Blaise Compaoré. Laurent Kabila, fut assassiné et remplacé par son fils Joseph, plus accommodant avec les intérêts financiers occidentaux.

 Nous devons lutter pour notre survie car toujours selon Napoléon, « La mort n’est rien, mais vivre vaincu et sans gloire, c’est mourir tous les jours. ».

  L’enjeu est d’importance : il s’agit de lutter pour notre survie et notre humanité.

   
 L’INTEGRATION REGIONALE REELLE COMME NOTRE ISSUE DE SECOURS
 
 La grandeur tragique de l’Afrique, c’est de n’avoir jamais su mettre un mouchoir sur ses certitudes. Si les indépendances ont conféré à chaque pays, une autonomie politique de juré, celle-ci peine à se concrétiser tant les inégalités sociales et l’illégitimité de certains régimes alimentent guerre et instabilité. Nous avons dit plus haut que l'Afrique devait d'abord compter sur elle-même, et non sur l'aide extérieure.

 La renaissance africaine doit prendre une ampleur neuve, elle doit dépasser le simple cadre de l’esthétique pour redéfinir le rapport de « l’homme africain » au monde. Cette année, pas moins de dix-sept pays d'Afrique sub-saharienne célébreront un demi-siècle d’indépendance.  
 Il est insoutenable de voir nos frères mourir dans les eaux territoriales européennes. On estime chaque année, qu’environ deux millions de personnes essaient de rentrer illégalement sur le territoire de l’Union européenne.

Sur ce nombre, environ deux mille périssent en méditerranée, et autant dans les flots de l’Atlantique. Pour dit-on « refuser la misère du monde », les européens ont mis sur pied une organisation semi-militaire, le Frontex pour défendre l’Europe contre ces migrants. Face à cette palissade dressée par ceux qui viennent squatter nos richesses, les africains gagneraient à créer une sorte d’organisation pour lutter contre le pillage légalisé, cette fois de nos matières premières, par les multinationales.

 Aujourd’hui les pays africains ont le devoir de bâtir des économies génératrices de prospérité et propices à la création d'une classe moyenne

 - laquelle est l'assise indispensable de toute démocratie. Il n’est pas difficile de tenter de dresser un bilan politique et économique du continent depuis les indépendances. Les faits sont sacrés et parlants : le développement de l’Afrique est embryonnaire en dépit de ses ressources. Son développement serait sans doute moins décontenancé si des mesures vigoureuses étaient prises.  
 Il est urgent que les pays africains révisent les contrats pétroliers qui font la part belle aux entreprises occidentales. Cette tache n’est pas simple quand on sait qu’elles entretiennent des rebellions et guerres afin d’exploiter gratuitement les ressources du continent. Il nous faut explorer une nouvelle voie : celle du « jeu collectif » pour reconquérir nos richesses.  
 Il serait donc profitable pour les africains, d’établir au sein des regroupements régionaux (UEMOA, CEMAC, par exemple) un niveau minimum de royalties, appliqué par tous les membres aux majors du pétrole et autres produits stratégiques. C’est le seul moyen d’éviter que ces vautours de multinationales punissent les gouvernements moins accommodants.  
 
 Bien-aimés frères et sœurs d’Afrique, notre devise doit être « nulli concedo » c’est-à-dire n’appartenir à personne. Mais ce à quoi nous devons aspirer pour notre continent, c’est son droit à une vie honorable, à une dignité sans tache, à une indépendance sans restrictions.  
 Dieu bénisse l’Afrique !

 
 Séraphin PRAO

 Docteur en économie monétaire

 Spécialiste des Pays Africains de la Zone Franc  Président du MLAN  www.mlan.fr



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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 16:50


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(Les Afriques 08/01/2010)



L’introduction du GPS est censée faciliter le transit et lutter contre la corruption entre le Cameroun, d’une part, la Centrafrique et le Tchad, de l’autre. Il suscite naturellement de nombreuses résistances.

 
Le Cameroun a entamé des discussions pour l’amélioration du transit avec ses deux voisins dépourvus de façade maritime, la Centrafrique et le Tchad, dont 80% des marchandises passent par le port de Douala. Dans cette même veine, viennent de s’ouvrir, à Douala, un Bureau d’affrètement routier centrafricain (BARC) et un Bureau d’affrètement de fret tchadien (BAFT).


Ces discussions sont consécutives à l’introduction, il y a quatre mois, par le Cameroun d’un nouveau système de contrôle et de suivi des marchandises, le Global positionning system (GPS). Ce nouveau mécanisme douanier a suscité des réactions contradictoires, aussi bien au sein de l’administration douanière, que parmi les partenaires, certains redoutant que le nouveau système n’endigue sérieusement la corruption qui sévit dans le secteur. Il a déjà été à l’origine d’une grève des camionneurs, en octobre et en novembre derniers, qui a paralysé le trafic pendant plusieurs jours, provoquant la pénurie de produits en Centrafrique et au Tchad.

Ce nouveau mécanisme douanier a suscité des réactions contradictoires, aussi bien au sein de l’administration douanière, que parmi les partenaires, certains redoutant que le nouveau système n’endigue sérieusement la corruption qui sévit dans le secteur.

 
Au sortir de ces mouvements sociaux, le directeur général de le douane du Cameroun, Mme Minette Libom Li Likeng, a indiqué qu’il y a de fortes chances que la réflexion en cours débouche sur une harmonisation du travail entre le Cameroun, d’un côté, la Centrafrique et le Tchad, de l’autre. « Ces pays de l’hinterland ne peuvent recevoir de marchandises que si la douane camerounaise leur accorde des mesures de facilitation et, comme nous sommes engagés dans un vaste programme de modernisation et de facilitation, si nous n’harmonisons pas notre façon de travailler, l’une risque de faire une concurrence déloyale à l’autre, et c’est ce qui se passe actuellement aux douanes tchadiennes et centrafricaines. »


Certains acteurs du secteur affirment rencontrer énormément de difficultés, principalement dues au fait qu’il n’y a pas suffisamment de GPS pour satisfaire la demande de tous les opérateurs.

Amélioration des prestations


Au lendemain de l’introduction du GPS, une évaluation faite par l’administration des douanes révèle que, sur 140 camions partis du port de Douala pour leurs destinations respectives, 100 seulement ont atteint les points d’arrivée…

 
A la douane, on explique d’ailleurs que, lorsqu’un camion doit transporter une marchandise en transit, au moment où le camion est chargé au port de Douala, le GPS est également posé. Dès lors, « le GPS suit le camion le long des corridors. Le camion est tenu de passer par des check-points, où les contrôles ne doivent pas dépasser plus de 20 minutes. Quand il arrive à la frontière, le transporteur trouve la douane et la société partenaire. Ces dernières enlèvent alors le GPS et attestent que le voyage s’est bien passé ». La caution peut alors être levée. Le GPS permet ainsi un grand gain, aussi bien pour la douane que pour les opérateurs économiques.


Par Achille Mbog Pibasso, Douala

© Copyright Les Afriques

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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 00:29


bonne-annee

CNDD

 

AFP  06/01/2010 | Mise à jour : 21:48

La vie du chef de la junte guinéenne, gravement blessé à la tête lors d'une tentative d'assassinat le 3 décembre, "n'est pas en danger" mais "il faut du temps pour qu'il se rétablisse totalement", a affirmé aujourd'hui le président par intérim, le général Sékouba Konaté.

"Je me suis rendu auprès du capitaine Moussa Dadis Camara (chef de la junte) pour lui exprimer, en tant que collaborateur et frère d'armes, mes voeux de prompt rétablissement", a déclaré le général Konaté dans un discours diffusé par la radio-télévision.  "Sa vie n'est pas en danger mais il faut du temps, de la patience et un suivi médical pendant un certain temps pour qu'il se rétablisse totalement", a-t-il ajouté, au lendemain de son retour à Conakry après un séjour d'une semaine au Maroc, où le chef de la junte est hospitalisé.

"C'est l'occasion de remercier le roi Mohamed VI qui l'a accueilli à bras ouverts" ainsi que les présidents sénégalais Abdoulaye Wade et burkinabè Blaise Compaoré pour leur aide, a-t-il poursuivi.

"Ma visite à Rabat a été aussi l'occasion de m'entretenir avec le capitaine Moussa Dadis Camara, dans la confiance et la franchise et sans tabou, des attentes et espoirs que nous souhaitons tous pour notre pays", a précisé le général Konaté, également ministre de la Défense.

Le général Sékouba Konaté a par ailleurs déclaré accepter '"le choix d'un premier ministre issu de l'opposition, désigné par elle-même" pour former "un gouvernement de transition d'union nationale".

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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 22:36


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(UDPS online 05/01/2010)


Nous voici donc en 2010, cinquante ans après la décolonisation. Ya-t-il vraiment quoi que ce Soit à commémorer ou faut-il au contraire tout Reprendre?

Restauration autoritaire par-ci, Multipartisme administratif par là, par ailleurs maigres avancées au demeurant réversibles et, à peu près partout, niveaux très Elèves de la violence sociale, des situations voire d'enkystement, de conflit ou larve de guerre ouverte, sur fonds D'UNE Qui économie d'extraction, Dans le droit fil de la logique mercantiliste coloniale, continuent de faire la partie belle à la prédation - voilà, je dirais, le paysage d'ensemble.

Dans la plupart des cas, les Africains ne Sont toujours pas à même de choisir Librement Dirigeants Leurs. Trop de pays Sont toujours à la merci de satrapes dont l'unique objectif est de rester au pouvoir à vie. Du coup, la plupart des élections truquées sont. On sacrifie aux aspects PROCÉDURAUX les plus élémentaires de la concurrence, mais l'on garde le contrôle sur les principaux leviers de la bureaucratie, de l'économie, et surtout de l'armée, de la Police et des Milices. La Possibilité de renverser le Gouvernement par la voie des urnes n'existant pas Pratiquement, seul l'assassinat, la rébellion ou le Soulèvement armé PEUVENT contredire le principe de la continuation indéfinie au pouvoir. Globalement, les choses Sont Donc plutôt bloquées, surtout en Afrique francophone ou, les manipulations électorales et les successions de père en fils Aidant, que dire sur l'Peut L'On vit de facto sous chefferies des masquées.

Où allons-nous?

QUATRE tendances lourdes me frappent aussi. La première est l'absence d'un projet démocratique réel, d'une pensée de la démocratie Qui constituerait Une véritable alternative au modèle prédateur En vigueur à peu près partout.

La deuxième est le recul de toute perspective de révolution sociale radicale sur le continent. La troisième est la sénilité croissante des pouvoirs nègres - le fait que plus vieillissants ILS SONT, plus ils Deviennent hystériques et carnassiers, et plus les successions Deviennent des Affaires de famille.

La troisième est l'enkystement de casseroles entiers de la Société et l'irrépressible désir, chez Des centaines de millions de personnes, de vivre partout ailleurs sauf chez eux - le désir généralisé de défection et de désertion.

À CES dynamiques structurelles Une autre vient s'ajouter - l'émergence d'culture Une du racket, de l'émeute sanglante et sans lendemain Et qui, à l'occasion, Tourne Facilement à la guerre de pillage. Cette Sorte de lumpen-Radicalisme, à la vérité la violence sans projet politique alternatif, N'est pas seulement Porté par les cadets «sociaux» dont «L'enfant-soldat» et Le Sans-Travail »des bidonvilles constituant les symboles tragiques. Cette Sorte de populisme sanglant is also mobiliser, lorsqu'il le faut, des forces sociales par les parvenues Qui Sont colonisateur à l'appareil d'État.

Faut-il craindre que cette violence sans projet politique alternatif ne se généraliser. Elle provoquerait en retour le raidissement d'un État Qui, bien qu'illégitime ou Amputé de la plupart Classiques de Prérogatives SES, bénéficie du soutien d'Une classe Qui en fait a l'instrument de son enrichissement personnel ou, simplement, une ressource Une source privée ou encore d'accaparements en tous genres, Dans le contexte de la lutte quotidienne Soit pour l'accumulation, Soit pour la survie pure et simple. Quitte à détruire l'État, l'économie et les institutions, cette classe est prête à tout pour Conserver le pouvoir, la politique n'étant d'ailleurs à ses yeux QU'UNE Manière de conduire la guerre civile ou la guerre ethnique par D'autres moyens.

Brusques Ces observations ne signifient pas Toutefois Qu'il N'existe Aucune saine aspiration à la liberté et au bien-être en Afrique. Ce désir CEPENDANT peine à trouver un langage, des pratiques effectives, et surtout Dans Une traduction des nouvelles institutions et politique de la culture Une neuve ou Le pouvoir N'est Plus un jeu à somme nulle.

NB La violence des sans «-» Pièces

PQue notre Puisse la démocratie s'enraciner en Afrique, il Faudrait Qu'elle Soit Portée par des forces sociales et culturelles organisées; des institutions et des réseaux sortis tout droit du génie, de la créativité et surtout des luttes des gens eux-Mêmes et Leurs Propres de traditions de solidarité. Mais cela ne suffit pas. Il Faut aussi Une Idée dont elle Serait la métaphore vivante et absolue. Ainsi, en exemple par le réarticulant et politique Le pouvoir Autour de la critique des formes de vie, ou Plus précisément de l'impératif de nourrir les «Réserves de vie», sur Pourrait ouvrir la voie à une pensée nouvelle de la démocratie Dans un continent ou Le Pouvoir de tuer reste PLUS OU MOINS illimité, Et où la pauvreté et la maladie rendent l'existence si précaire.

Au fond, UNE Telle pensée utopique Devrait être. Elle devrait etre, de nécessité, une pensée de l'émergence et du Soulèvement. Mais ce Soulèvement Devrait aller bien au-delà de l'héritage anti-colonialiste et anti-impérialiste dont les limites, Dans le contexte de la mondialisation et Au regard de Ce qui S'est passé depuis les indépendances, Sont Désormais flagrantes.
En attendant, deux Facteurs décisifs constituant des freins à Une démocratisation du continent. D'Abord Une certaine économie politique. Ensuite un certain imaginaire du pouvoir, de la Culture et de la Vie.

D'une part, la brutalité des contraintes économiques dont les pays africains Ont fait l'expérience au cours du dernier quart du XXe siècle - Et qui se Poursuit sous la férule du néo-libéralisme - a contribué à la fabrication d'Une multitude de «gens sans-part» dont l'apparition sur la scène publique s'effectue de plus en plus sur le mode de la tuerie Lors de bouffées Xénophobes ou à l'occasion de luttes ethniques, surtout au lendemain d'élections truquées, Dans le contexte des protestations contre la vie chère, Dans Le Cadre ou encore des luttes pour les ressources de base.

CE SONT DES GENS QUI N'ONT strictement rien a perdre, qui de surcroît Sont totalement livrés à l'abandon - l'état de Laquelle ILS NE PEUVENT Souvent Échapper par Que la migration, la Criminalité et toutes Sortes d'illégalismes. C'Est une classe de «superflus» dont l'État (Là où il existe), voire le marché lui-même, ne Savent que faire. Ce sont des gens Que l'on NE PEUT guère vendre en esclavage Comme aux débuts du capitalisme moderne, ni aux travaux forces Réduire Comme à l'époque coloniale et l'apartheid sous. Du point de vue du capitalisme TEL QU'IL fonctionne Dans ces Régions du Monde, ils Sont complètement inutiles - des réfute humains livrés à la violence, à la maladie, à l'évangélisme nord-américain, aux croisés de l'Islam et à Toutes sortes de phénomènes d'illumination.

D'autre part, la brutalité des contraintes économiques aussi une vidé de tout contenu le projet démocratique en réduisant Celui-ci A Formalité Une simple - un rituel sans contenu ni symbolique, et plus grave encore sans Conséquence réelle sur la vie quotidienne des gens ordinaires . Puis, Comme je le suggérais à l'instant, l'incapacité à sortir du cycle de l'extraction et de la prédation dont l'histoire, d'ailleurs, sont antérieures à la colonisation. Facteurs ces, pris ensemble, pèsent énormément sur les formes que le Prend Dans nos politique paie.

À CES données fondamentales s'ajoute l'événement qu'aura Été La Grande sociale Diffraction Commencée au milieu des années 80. Cette diffraction de la Société d'un conduit à peu près partout à Une informalisation des rapports sociaux et économiques, à la fragmentation Une sans précédent du champ des Règles et normes des, et à un Processus de dés-institutionnalisation Qui N'a pas l'épargne État Lui-même.

Cette diffraction a un mouvement provoqué aussi Grand De défection de la part de Nombreux acteurs sociaux, ouvrant dès Lors à La Voie de nouvelles formes de la lutte sociale - une lutte sans pitié pour la survivance centrée autour de l'Accès aux ressources. Aujourd'hui, sans le bidonville est devenu le lieu névralgique de la SCÉ formes nouvelles d'Affrontements Souvent tête apparente. IL S'AGIT d'Affrontements de type moléculaire et cellulaire Qui combinent des éléments de la lutte des classes, de la race des luttes, de la lutte ethnique, des millénarismes religieux et des luttes en sorcellerie ».

Pour le reste, La Faiblesse des oppositions est connue. Pouvoir et opposition opèrent en fonction d'un tribunal par temps marqué l'improvisation, les arrangements ponctuels et informels, les compromis et compromissions diverses, les Impératifs de conquête immédiate du pouvoir ou la Nécessité de le A conserver tout prix. Les alliances se nouent et se dénouent Constamment. Mais surtout, l'imaginaire du pouvoir ne S'est guère transformée. L'imaginaire structurant de la politique en Afrique reste Celui de la guerre civile permanente. ET L'ON NE TANT que découplera Pas la politique et la guerre, Le Potentiel explosif Restera de la violence.

La décolonisation et internationalisation

Ce cinquantenaire de la décolonisation N'est Pas seulement africaine affaire une. On me dit que la France, en particulier, veut faire de 2010 Une «Année de l'Afrique». La France, justement, donne l'impression de n'accepter que du bout des lèvres la démocratisation du continent. Dans son pré-carré, elle s'y est farouchement opposée depuis 1960, pas n'hésitant, Le cas échéant, à recourir à l'assassinat et à la corruption.

Aujourd'hui encore, Connue Elle est, à tort ou à raison, pour son soutien le plus tenace, le plus retors et le plus indéfectible aux satrapes les plus corrompues du continent et aux régimes justement Qui,, tourné le dos Ont cause à la Africaine.

Il YA Une raison simple à tout cela - les conditions historiques Dans LESQUELLES S'est effectuée la décolonisation et le Régime des capitations qu'ont cimenté Les accords inégaux «de Coopération et de défense» signés Dans les années 1960.

ON NE SAIT Le Peut-être pas assez, L'Objet de la SCÉ accords secrets, CE FUT non pas de liquider le rapport colonial, mais justement de le contractualiser. C'est au nom de cette contractualisation des vieux rapports coloniaux que la France continuera, de facto, d'Exercer un droit de propriété sur le sol, le sous-sol et l'espace aérien de ses anciennes colonies.

Lors de son dernier voyage officiel en Afrique du Sud, le président Nicolas Sarkozy Avait Promis de Rendre public accorde CES. Je ne sais S'il l'a fait déjà.

Les États-Unis ne s'opposent Peut-être pas activement à la démocratisation de l'Afrique. Cynisme et hypocrisie suffisent Largement - QUE Encore de Nombreuses institutions privées américaines apportent Une aide multiforme à la consolidation des sociétés civiles africaines. C'est par exemple le cas des Nombreuses fondations américaines. Mais le caractère moralisateur et évangélique de Leurs interventions laisse à désirer.

Un fait majeur des prochaines années Cinquante sérums La présence de la Chine en Afrique. Cette présence de l'ONU contrepoids sinon Est, du moins un expédient à l'échange inégal si caractéristique des relations que le continent Entretient avec les puissances occidentales et les institutions financières internationales. Il est vrai que pour le moment, la relation avec la Chine ne sort pas du modèle de l'économie d'extraction - Modèle Qui, ajouté à la prédation, CONSTITUE La base matérielle des tyrannies Nègres. Il Ne Faut Donc pas s'attendre à ce que la Chine Soit d'un grand secours Dans les luttes à venir pour la démocratie.

L'influence de l'autre puissance montante, l'Inde, est marginale pour l'instant.

Quant à l'Afrique du Sud, elle ne Peut pas, à elle toute seule "," Promouvoir la démocratie en Afrique. Elle n'en a ni les moyens, ni la volonté, ni les ressources de l'imagination. Du reste, Doit ELLE D'ABORD Approfondir la démocratie chez elle avant de penser à la Promouvoir chez d'autres. Il est dommage que des forces externes Continuent de faire pression sur elle pour Qu'elle EXERCE sur le continent un rôle de gendarme Qui ne lui sied pas du tout et pour Lequel elle est si mal équipée..

Ce à quoi il Faudrait arriver, c'est à Une sorte de «New Deal» collectivement continental négocié par Les différents États africains et par les puissances internationales - Un «New Deal» en Faveur de la démocratie et du progrès économique Qui viendrait Compléter et Une fois toutes trouvées pour clore le chapitre de la décolonisation.

Survenant plus d'un siècle après la fameuse Conférence de Berlin Qui inaugura la partition de l'Afrique, ce «New Deal assorti Serait» D'UNE Premier économique pour la reconstruction du continent. Mais il comporterait un volet aussi juridique et pénal, des Mécanismes de sanction, voire de mise au ban, dont la mise en œuvre Serait nécessairement Multilatérale, et dont l'inspiration Pourrait être trouvée Dans les transformations récentes du droit international. Ceci impliquerait Qu'à l'occasion, des régimes coupables de crimes contre Leurs peuples pourraient légitimement être déposés par la Force et les auteurs de crimes CES poursuivis devant la justice pénale internationale. La notion de crimes «contre l'Humanité» Devrait elle-même faire l'objet d'Une interprétation étendue Qui inclue non seulement les massacres et les violations aggravées des droits humains, mais aussi des faits graves de corruption et de pillage des ressources naturelles d'un pays. Il va de soi que des acteurs privés locaux ou internationaux pourraient être aussi VISÉS PAR DE dispositions Telles.

C'est à ce niveau de profondeur historique et stratégique Qu'il importe d'Désormais Envisager la question de la démocratisation et du progrès économique en Afrique.

La démocratisation de l'est Afrique Africaine D'ABORD UNE QUESTION, certes. Mais elle a aussi des dimensions internationales.

Ré-ouvrir le futur

Pour le demi-siècle Qui vient, Une partie du rôle des intellectuels, des gens de culture et de la Société Civile Africaine sera justement d'secouriste à «Internationaliser» la question de la démocratisation de l'Afrique, Dans le droit fil des efforts des dernières années Visant à mutualiser Le Droit International et Qui Ont vu l'apparition d'juridictionnelles instances supra-étatiques.

Encore Faut-il aller au-delà de la conception traditionnelle de la Société Civile, Celle Qui est étroitement dérivée de l'Histoire des Démocraties capitalistes. D'une part, Il Faut Tenir compte du facteur objectif qu'est la multiplicité sociale - Multiplicité des identités, des allégeances, des Autorités et des Normes - et, à partir d'elle, Imaginer de nouvelles formes de mobilisation et de leadership.

D'autre part, la Nécessité de création d'Une plus-value intellectuelle N'a jamais aussi Été Pressant. Cette plus-valeur Doit être réinvestie Dans un projet de transformation radicale du continent. La création de cette plus-valeur ne sera pas uniquement l'œuvre de l'État. Elle est, à mes yeux, La Tache Nouvelle des sociétés civiles africaines. Pour y parvenir, il Faudra à tout prix sortir de la logique de l'urgence et de la logique des Besoins IMMEDIATS Qui a, jusqu'à présent, à coloniser le Débat sur l'Afrique.

Tant que la logique de l'extraction et de qui la prédation caractérisé l'économie politique des matières premières en Afrique N'EST PAS brisée, et avec elle les EXISTANTS modes d'exploitation des richesses du sous-sol africain, nous n'irons pas loin. La Sorte de capitalisme que Favorise cette logique allie fort bien Mercantilisme, désordres politiques et militarisme. Cette Sorte de capitalisme, on en voit déjà les prémisses à l'époque coloniale, avec Le régime des sociétés concessionnaires. Tout ce dont il une Besoin pour fonctionner, Ce sont des enclaves fortifiées, des Complicités Souvent criminelles Au cœur des sociétés locales, le minimum possible d'État et l'indifférence internationale.

Si les Africains Veulent La Démocratie, c'est à eux d'en payer le prix. Personne ne le paiera À leur place. Ils ne l'obtiendront pas non plus à crédit. Ils auront néanmoins Besoin de s'appuyer sur de nouveaux réseaux de solidarité internationale, le moral Une grande coalition en dehors des Etats - La coalition de Tous Ceux qui croient que sans sa partie africaine, Notre monde sera décidément plus encore pauvre en Esprit et en Humanité.


Achille Mbembe


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Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE