Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 23:20

 

 

paul-biya-g--et-sassou-nguesso-d-.jpg

 

 

APA-Brazzaville 14-08-2010 (Congo) Sept chefs d’Etat d’Afrique et les représentants d’autres pays du continent et d’Europe sont arrivés samedi à Brazzaville pour participer, aux côtés de leur homologue congolais Denis Sassou Nguesso, aux festivités du cinquantenaire de l’indépendance du Congo.

Le dernier président à arriver est celui de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila Kanbangué, qui a traversé le fleuve Congo, Kinshasa et Brazzaville étant les capitales les plus rapprochées du monde. Les présidents de Sao Tomé et Principe, M. Fradique de Menezes, Blaise Compaoré du Burkina Faso, le Togolais Faure Gnassimbé, le Camerounais Paul Biya, Idriss Déby Itno du Tchad et Boni Yayi du Bénin, ont tour à tour foulé le sol congolais.

D’autres chefs d’Etat sont attendus dans la capitale congolaise cette nuit ou très tôt dimanche matin, selon le protocole présidentiel. Il s’agit, entre autres, d’Amadou Toumani Touré du Mali, d’Ali Bongo Ondimba du Gabon et de François Bozizé de la République Centrafricaine (RCA).

Le Congo qui va célébrer son cinquantenaire le dimanche 15 août, a obtenu son indépendance le 15 août 1960 de la France, avec comme premier président Fulbert Youlou.

Depuis le 1960 près de six présidents ont été à la tête du pays. Il s’agit de Fulbert Youlou de 1960 à 1963, Massamba Debat de 1963 à 1968, Marien N’Gouabi de 1968 à 1977, Yombi Opangault de 1977 à 1979 et Denis Sassou N’Guesso de 1979 à nos jours avec un passage à vide de 1992 à 1997 où Pascal Lissouba a été à la tête du pays pendant cinq ans.

Ce cinquantenaire sera marqué demain dimanche par un grand défilé militaire au boulevard Alfred Raoul en présence de Denis Sassou N’Guesso et de ses pairs qui sont arrivé à Brazzaville.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
12 août 2010 4 12 /08 /août /2010 17:10

 

 

afrique

 

 

11 août 2010 – Réunis au centre de conférence de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) de l'ONU à Addis-Abeba, en Ethiopie, des experts en statistiques ont été appelés à présenter des « recommandations pratiques » pour l'amélioration de l'état civil et des statistiques, véritable enjeu de la mise en œuvre des politiques publiques en Afrique.

« Ces systèmes contribuent à l'efficacité de la gouvernance », a déclaré le ministre éthiopien de la Justice Hailu Berhan qui a appelé les experts à fournir des mesures concrètes lors de la séance préparatoire de la première Conférence des ministres africains chargés de l'Etat civil qui se tiendra du13 au 14 août prochain à Addis-Abeba.

Il a insisté sur la nécessité croissante d'améliorer les systèmes statistiques nationaux. Ces données statistiques sont indispensables pour prendre des décisions et mettre en place des politiques publiques. La Conférence devrait permettre de jeter les bases d'un système d'administration publique moderne en Afrique. Le continent souffre d'un manque de statistiques démographiques et sanitaires et de systèmes de gestion de l'information actualisés, universels et durables.

Un grand nombre d'Africains viennent au monde, vivent et meurent sans laisser aucune trace dans un registre juridique ou statistique, tout simplement parce que la plupart des pays africains ne disposent pas de systèmes efficaces, juridiques ou statistiques, pour l'enregistrement des naissances, des décès, des mariages et des divorces. En l'absence de ces statistiques précises, la plupart des pays ne disposent pas des données nécessaires pour évaluer l'importance et la nature des besoins essentiels de la population.

Les statistiques fournies par les systèmes d'enregistrement de l'état civil sont les pierres angulaires pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et d'en assurer le suivi. C'est pourquoi le thème de la Conférence s'intitule : 'Vers l'amélioration des systèmes d'information des faits d'état civil en vue d'une administration publique et d'une production de statistiques des faits d'état civil efficaces pour le développement national et le suivi des OMD en Afrique'.

La réunion préparatoire qui se déroule du 10 au 12 août, a pour objectif de proposer un programme d'action régional qui soit adopté par les ministres africains. La conférence est organisée par la Commission économique pour l'Afrique (CEA), la Commission de l'Union africaine et la Banque africaine de développement (BAD).

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 15:09

 

 

afrique

 

 

YAOUNDE - Un navire néérlandais sillonne actuellement les côtes ouest-africaines dans le but de se débarrasser de sa cargaison de "déchets toxiques dangereux", a annoncé mercredi le ministre camerounais de l'Environnement dans un communiqué reçu par l'AFP.

"Des informations qui nous sont parvenues font état d'un navire hollandais dénommé N.V. Nashville, No UE/SU 4635950, transportant des déchets toxiques dangereux qui sillonne les côtes ouest-africaines dans le but de se débarrasser de ces déchets", indiqué le ministre, Pierre Hélé.

Aucun détail n'a été fourni sur la position ou la direction du bateau.

(©AFP / 11 août 2010 15h11)

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 23:46

 

 

beac en

 

 

APA-Libreville 10-08-2010 (Gabon) Les cinq pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) se situent dans la catégorie ayant un niveau de corruption considéré comme endémique, a appris APA.

 

Dans le classement des pays les plus corrompus de la CEMAC, rendu public mardi à Libreville, par le quotidien national L’Union, le Gabon arrive en tête, suivi par le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo, la Guinée-Equatoriale et le Tchad.

 

Au niveau mondial, le Gabon occupe la 97ème position, devant le Cameroun (141ème), la RCA (152ème), le Congo (161ème), la Guinée-Equatoriale (172ème) et le Tchad (173ème).

En matière de lutte contre la corruption au Gabon, le quotidien l’Union, déplore que six ans après sa création, la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLEI) n’ait toujours dévoilé aucune étude ou statistique sur le phénomène de la corruption dans le pays.

 

Le journal invite la CNLEI à suivre l’exemple de la Commission nationale anticorruption du Cameroun (CONAC) qui a publié le 26 juillet dernier le classement des départements ministériels les plus corrompus du pays. L’Union salue « une initiative courageuse qui devrait faire école ».

 

« L’exemple de la CONAC au Cameroun doit inspirer la CNLEI du Gabon, sinon elle devrait soit revoir ses missions et les limiter à la prévention, soit tout simplement disparaître », conclut le journal.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
8 août 2010 7 08 /08 /août /2010 01:32



Blaise Compaoré

OUAGADOUGOU (AFP) - 07.08.2010 17:10 -
Le parti du chef de l'Etat burkinabè Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, a appelé samedi à supprimer la limitation du nombre de mandats présidentiels, lors d'un congrès qui l'a investi candidat à l'élection du 21 novembre.

Le parti du chef de l'Etat burkinabè Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, a appelé samedi à supprimer la limitation du nombre de mandats présidentiels lors d'un congrès qui l'a investi candidat à l'élection du 21 novembre.

Réuni à Ouagadougou, le congrès extraordinaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a investi en son absence, "par acclamation et à l'unanimité", Blaise Compaoré candidat du CDP pour la présidentielle, dont il est le grand favori.

Le parti a "convenu de la suppression de la limitation des mandats présidentiels par la révision de l'article 37" de la Constitution, selon un "rapport de synthèse" lu par la secrétaire générale Marie Achille Tapsoba.

Aux termes de l'article 37 de la Constitution votée en 1991, "le président du Faso est élu pour cinq ans" et "rééligible une fois".

Depuis plusieurs mois, de hauts responsables du parti majoritaire ont appelé à "revisiter" la Loi fondamentale pour supprimer cette limitation à deux quinquennats présidentiels, au grand dam de l'opposition et de l'Eglise catholique.

M. Compaoré, 59 ans, a été porté au pouvoir le 15 octobre 1987 lors d'un coup d'Etat au cours duquel a été tué le président Thomas Sankara, dont il était le numéro deux.

Elu pour la première fois en 1991, cet ex-capitaine de l'armée a été réélu pour un second septennat en 1998 puis un quinquennat en 2005.

Pour appuyer sa demande de révision constitutionnelle, le CDP souligne qu'"il revient au peuple souverain de renouveler ou non sa confiance à un candidat".

La Constitution peut être révisée par voie référendaire ou à la majorité absolue des députés.

Le CDP dispose actuellement de 73 députés à l'Assemblée nationale, en plus des 12 de la mouvance présidentielle et des 14 de l'Alliance pour la démocratie et la fédération (ADF/RDA), son allié au gouvernement.

L'opposition compte seulement 12 députés.

Le parti présidentiel n'a pas donné de méthode ni de calendrier pour cette révision souhaitée de la Constitution.

Il a appelé par ailleurs à créer un Sénat et à ce qu'il ne soit exigé d'un candidat à la présidence que d'être burkinabè de naissance.

La Constitution stipule que pour être candidat à la magistrature suprême, "il faut être burkinabè de naissance né de père et de mère eux-mêmes burkinabè de naissance".

© 2010 AFP

NDLR : C’est exactement à ce genre de manipulation constitutionnelle que voudrait aussi se livrer Bozizé si par le plus grand des malheurs, il parvenait à se succéder à lui-même à l’issue des prochaines élections en Centrafrique. Bozizé a en effet l’intention de gagner l’élection présidentielle dès le premier tour ; de remporter au moins les deux tiers de sièges de la future Assemblée nationale afin de procéder facilement à cette modification constitutionnelle pour faire sauter le verrou de l’article 108 qui limite le nombre de mandat du président centrafricain et pouvoir ainsi rester au pouvoir jusqu’à plus soif.

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
5 août 2010 4 05 /08 /août /2010 17:53

 

 

Bad Guys

 

Jeune Afrique 05/08/2010 à 12h:17 Par François Soudan

 

La revue "Foreign Policy" épingle des chefs d’État africains, tout se mélange et rien n’est vérifié.

Prestigieuse revue fondée il y a quarante ans par Samuel Huntington, Foreign Policy nous avait habitués à mieux. Annoncé en couverture de la dernière livraison de ce bimensuel américain, « le Comité pour détruire le monde » (rien que cela) fait voisiner Kim Jong-il et sa bombe avec… François Bozizé, le président de la Centrafrique! Selon quelle logique? Celle des « États faillis », concept fourre-tout à la mode dans les universités US, qui donne lieu à un inévitable classement – une vraie manie – en tête duquel se trouve… la Somalie.

FP, qui affirme avoir consulté « 90000 sources disponibles » (!) pour en arriver là, nous donne sous le titre « How bad are they? » une idée des critères retenus pour repérer ces États sauvages – en majorité africains: l’espérance de vie, le taux de mortalité infantile, le produit national brut par tête, mais aussi le nombre d’abonnés aux réseaux de téléphonie mobile, celui des utilisateurs d’internet et bien évidemment le nombre d’enfants par femme. Plus une femme est fertile, moins la société à laquelle elle appartient est civilisée. Manque juste à cette panoplie la densité des franchises McDonald’s et la consommation des cannettes de Coca-Cola! Mais il y a pire. Cette longue « cover story » illustrée de photos chocs, à laquelle Mo Ibrahim et Paul Wolfowitz apportent leur caution, est ponctuée d’articles condescendants et expéditifs dans lesquels les chefs mafieux du « Comité pour détruire le monde » sont exécutés en quelques phrases méprisantes, le plus souvent fausses, sans aucun argument à l’appui.

Moubarak? « autocrate sénile »; Déby Itno? « tyran paranoïaque »; Zenawi? « pire que Mengistu »; El-Béchir? « responsable de la mort de millions [sic] de Soudanais » et lui-même ex-propriétaire d’esclaves; Compaoré? « dictateur en carton-pâte sans vision ni agenda »; Biya? « brigand affable », Kagamé? « pratique l’apartheid ethnique »; Bozizé? « dernier de sa classe à l’école d’officiers »; etc. Tout se mélange, rien n’est vérifié, encore moins expliqué. Seule compte la petite phrase qui tue et qui conforte le lecteur dans ses fantasmes de rois nègres et de Républiques bananières. Inquiétant.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 22:12

 

 

bossangoa

 

  

Le bilan ici brièvement esquissé des cinquantes années "d'indépendance" est plutôt honteux pour ces pays et leurs dirigeants successifs. Celui de la République centrafricaine est franchement chaotique et consacre en réalité à ce jour, une cruelle régression. Malgré ses nombreux atouts et ses immenses richesses naturelles, la RCA est classée parmi les pays pauvres les moins avancés. Son rang (179 sur 182) à l'indice de développement humain du PNUD en dit long sur l'état de délabrement qu'il a atteint depuis cinquante ans de prétendue indépendance. Il est confronté à un vrai défi de génération de ses leaders et dirigeants dont la médiocrité, la propension à la prédation et le manque d'ambition noble et de volonté politique à développer le pays, semblent constituer l'une des explications majeures au triste sort de ce pays qui détient actuellement presque tous les pires records socio-économiques et sanitaires. 

Rédaction C.A.P

 

 

Forum

 

Thierry VIRCOULON Directeur Afrique centrale de l'International Crisis Group (ICG)

Vu du centre de l'Afrique - Tchad, République centrafricaine (RCA) et RD Congo-, le cinquantenaire des indépendances est un anniversaire à l'envers: on en parle davantage à Paris et Bruxelles qu'à N'Djamena, Bangui et Kinshasa. Sans doute parce que, en Europe, il s'agit avant tout de gérer des diasporas turbulentes et une relation bilatérale devenue épineu­se tandis que, dans les capitales africaines, il s'agit d'éviter à tout prix le droit d'inventaire.

Dans deux de ces trois pays, depuis 1960, le PIB par habitant a reculé: en cinquante ans, il a chuté 'de 324 à 93 dollars [72 euros, NDLR] en RD Congo et de 355 à 231 dollars en RCA. Seul le Tchad, grâce à sa récente manne pétrolière, échappe de peu à cet appauvrisse­ment durable en augmentant son PIB de ... 33 dollars (285 dollars aujourd'hui, contre 252 dollars en 1960). Une progression qui doit néanmoins être remise dans son contexte: alors que le pays engrange les pétrodol­lars depuis le début du siècle (plus de 4,3 milliards de dollars entre 2003 et 2008), il reste caractérisé par un taux de pauvreté de 59 %, un taux d'alphabétisation de 26 % et une malnutrition qui touche un tiers des " enfants de moins de 5 ans.

L'économie centrafricaine, dominée par l'informel, l'agriculture de subsistance et la perfu­sion de l'aide européenne, fonctionne sur le mode de la survie. Tout comme la RD Congo, qui occupe le 176 ème rang sur 182 dans le classement de l'indice de développement humain (2009), la RCA a vu la nature reprendre ses droits sur les infrastructures essentiel­les (routes, réseaux d'eau et d'électricité), faute d'entretien et d'investissements. Depuis l'indépendance, le parcours économique de ces pays n'a pourtant pas été linéaire: à une période de croissance dans les an­nées 1960 et 1970 ont succédé le déclin puis l'effon­drement économique pur et simple.

CETTE TRAJECTOIRE POUR DES PAYS RICHES en ressources naturelles démontre que la pauvreté de masse n'est pas l'œuvre du destin, mais le résultat logique de décennies de mauvaise gouvernance. En cinquante ans ont alterné dictatures « kleptocratiques » de lon­gue durée, coups d'État à répétition, déstabilisations croisées et guerres civiles instrumentalisées. En RCA, depuis la proclamation de l'indépendance, le nombre de coups d'État réussis (quatre) est supérieur au nombre d'élections. La RD Congo a connu les premières  élections au suffrage universel de son histoire en 2006. Le Tchad, la RCA et la RD Congo ont tous connu leur « épopée du désordre », plus ou moins longue et meurtrière. Ces turbulences politiques ont déstructuré l'État et généré des zones grises difficiles à résorber.

Dans l'Elst du Tchad et dans celui de la RD Congo se combinent, en un cocktail explosif, trafics en tous genres, conflits socio-économiques et velléités insurrectionnelles. La RCA est davantage un territoire qu'un État et, malgré la présence de contingents des Nations unies, de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) et de l'armée ougandaise, la sécurité n'y est toujours pas garantie. L'enracinement de l'insécurité est tel que la mutation officielle des rebelles en bandits (initialement des bandits mués en rebelles) suffit à la communauté internationale pour parler de « stabilisation ».

CONFRONTÉS À UNE OBLIGATION de commémoration, les gouvernants pratiquent, comme à l'accou­tumée, l'évitement. Le gouvernement congolais a résolument opté pour une fête des dirigeants et non pour une fête du peuple, lequel se trouve cantonné au rôle que lui assigne généralement le pouvoir en pleine autocélébration: celui de spectateur admiratif et gardé à distance. Du passé, il n'a guère été question, sauf à Bruxelles, où quelques avocats veulent relancer la recherche des assassins de Lumumba, un demi-siècle plus tard. Du présent, il n'a pas été question non plus. La famille de Floribert Chebeya, dirigeant de la principale ONG congolaise de défense des droits de l'homme, retrouvé mort début juin après avoir été convoqué par le chef de la police, a été priée de se faire oublier. Finalement, à Kinshasa et ailleurs, c'est l'indifférence du peuple pour ces célébrations officielles qui a été le meilleur indicateur du climat politique cinquante ans après l'indépendance.

 

JEUNE AFRIQUE N° 2586 DU 1ER AU 7 AOÛT 2010

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 14:17

 

 

Njawé

 

 

Blaise-Pascal Dassié Le Messager

Cris, bousculades, pleurs. L'arrivée, en provenance de Washington aux Etats-Unis, hier mardi 3 août 2010, de la dépouille du défunt directeur de publication et fondateur du journal Le Messager, au fret de l'aéoroport international de Douala, était un moment d'une grande intensité émotive. Famille, collaborateurs, confrères, amis et sympathisants, chacun, dans cette foule immense voulait vivre de visu, l'événement à la fois attendu et redouté. La marée humaine qui s'y donnée rendez-vous pour accueillir le corps du président de Free Media Group décédé le 12 juillet 2010 des suites d'un accident de la circulation au pays de Barack Obama, témoignait de la dimension de l'illustre disparu.

 

Vêtus pour la plupart de noir, hommes, femmes et enfants tenaient particulièrement à «être des témoins du retour de Pius Njawe». Dans une foule compacte qui portait le deuil, on pouvait apercevoir ses collègues directeurs de publication, des confrères, des ex-collaborateurs, Alex ou ses anciens compagnons tel Abodel Karimou «venus accueillir la dépouille d'un camarade».

 

A côté de ce beau monde, des dizaines d'illustres inconnus parmi les amis et connaissances et fidèles lecteurs du Messager semblaient tout aussi inconsolables. Comme le personnel du Messager, tous se sentaient un peu orphelins de ce départ subit. Les yeux en larmes et la mine triste, les collaborateurs de Pius N. Njawe qui s'accrochaient désespérément à un éventuel cauchemar pour refuser de regarder les choses en face ont finalement dû se rendre à l'évidence en acceptant l'implacable vérité : Pius Njawe est bel et bien mort.

 

Longue marche vers l'éternité

 

A 18 h 35' lorsque le vol Swiss international transportant dans sa soute, le corps sans vie de Pius N. Njawe se pose sur le tarmac de l'aéroport international de Douala, c'est l'hystérie collective : pleurs et lamentations fusent de partout. Sur les visages, la douleur est totale. « Le combattant vient d'atterrir » lance un membre de la corporation. Dans ce champ de lamentations, la chorale de la mission du Plein évangile « les chérubins de gloire » de l'assemblée de la Cité des palmiers à Douala, chante des cantiques d'adoration.

Presque débordées, les forces de l'ordre tentent de faire faire face à la marée humaine, chacun voulant absolument s'approcher du coffret dans lequel le cercueil transportant la dépouille du directeur de publication du Messager a été placé. Et se convaincre de l'effectivité du décès du pionnier de la liberté de la presse au Cameroun. Après quelques formalités d'usage, le cortège funèbre s'est finalement ébranlé vers l'hôpital Général de Douala où est prévue, jeudi 5 août à 10 h la levée de corps. La longue marche vers l'éternité vient de commencer pour Miaffeu Kwenkam III.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 00:26

 

 

Dadis-et-Toumba.jpg

 

 

03-08-2010 - Le chef de la junte militaire guinéenne, Dadis Camara a démenti l’information selon laquelle il aurait déménagé à Bamako, la capitale malienne, depuis plus de trois semaines dans une interview accordée au quotidien privé guinéen, La République.

Dans sa dernière parution, ce journal barre à sa Une en gros caractères : Interview de Dadis : "C’est archi- faux, je ne suis pas à Bamako ", avec sa photo où on peut le voir assis, le menton posé sur ses mains croisées et le regard tourné ailleurs.

A la question de savoir s’il réside toujours à Bamako, comme annoncé par la presse, Dadis Camara répond que c’est "archi- faux" et "ce n’est pas réel "

"Je suis à Ouagadougou à l’heure où je vous parle.... ce genre de rumeur est de nature défavorable. C’est comme si je ne suis pas bien entretenu à Ouagadougou. Cependant, je suis bien entretenu" a-t-il indiqué.

Questionné sur son intention de venir s’installer un jour ou l’autre au Mali, il déclara : "Rien ne m’a été dit encore officiellement. Pour le moment, je suis à Ouagadougou".

Parlant de son éventuel retour en Guinée, Dadis Camara a dit que son plus grand souci est la tenue des élections libres, transparentes et crédibles.

"En ce moment, je suis fier de rentrer en Guinée, mais tant que le pays n’est pas sur une bonne voie, (...), je ne serais pas du tout à l’aise. Parce que c’est rentrer dans une situation que je ne souhaite pas" s’est-il défendu.

Parlant du second tour de la présidentielle guinéenne, Dadis Camara précise que les Guinéens devraient garder la sérénité, avant de préciser que ce n’est pas son devoir de donner une consigne de vote :

"J’apprécie les deux leaders, leurs programmes et pour le reste, c’est la population qui peut se déterminer" a-t-il signifié.

Moussa Dadis Camara est arrivé au pouvoir en décembre 2008, suite à un coup d’Etat.

Il réprimera une manifestation pacifique de l’opposition radicale hostile à sa candidature, le 28 septembre 2009 à Conakry.

Mais il sera victime d’une tentative d’assassinat physique. Le lendemain, il sera évacué au Maroc pour y subir des soins intensifs.

Suite à l’amélioration de son état sanitaire, il sera encore transféré au Burkina Faso, en janvier dernier.

A Ouagadougou, un accord de sortie de crise en Guinée avait été signé le 15 Janvier 2010, prévoyant entre autres le maintien en convalescence de Dadis au Burkina Faso et le passage du pouvoir à son intérim, Sékouba Konaté.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
3 août 2010 2 03 /08 /août /2010 23:29

 

 

Yayi.jpg

 

Par Gilles Olakounlé Yabi | InfoSud | 03/08/2010 | 07H31

(De Cotonou) Parfois considéré comme un modèle de démocratie sur le continent africain, le Bénin voit son Président éclaboussé par un vaste scandale financier. Mais alors que le pays fête ses cinquante ans d'indépendance de la France, cette affaire révèle surtout une grave crise morale et politique.

Ce énième scandale financier et politique qui agite le Bénin est, il est vrai, particulièrement énorme. Qualifiée de « Madoff béninois », du nom du super escroc américain Bernard Madoff, l'affaire met en scène une institution de placement d'argent, Investment Consultancy & Computering services (ICC), qui a collecté auprès des populations béninoises l'équivalent de plus de 150 millions d'euros avant de se révéler comme ce qu'elle a toujours été : une vaste escroquerie fonctionnant sur le vieux principe de la fraude pyramidale.

Bienveillance de l'Etat envers les fraudeurs

L'affaire n'aurait pas pris la tournure d'une crise nationale sans précédent si elle ne concernait pas une proportion inquiétante de citoyens et n'impliquait pas des sommes vertigineuses au regard de la petite économie béninoise. Et si les responsables de l'entreprise frauduleuse n'avaient pas bénéficié de la bienveillance des principales personnalités de l'Etat et du pouvoir en place.

Le Président Boni Yayi, économiste élu brillamment avec près de 75% des voix au second tour de l'élection présidentielle en 2006, se retrouve en mauvaise posture à huit mois de la remise en jeu de son mandat.

Une cinquantaine de députés sur les 83 que compte le Parlement demandent que le Président soit mis en accusation dans l'affaire des placements d'argent illégaux. Il a déjà dû limoger le procureur de la République de la capitale économique, Cotonou, et son ministre de l'Intérieur, tous deux détenus pour complicité présumée avec les auteurs de la fraude.

Des intérêts promis de 200%

Entre les histoires dramatiques des Béninois qui ont mis toutes leurs économies et des fonds empruntés dans les caisses de l'institution de placement qui leur promettait des intérêts de l'ordre de 200% et les accusations de complicité et répliques salées échangées quotidiennement entre les leaders de l'opposition et ceux du camp présidentiel, point de place pour une analyse dépassionnée du bilan des cinquante dernières années.

En réalité, le scandale financier qui frappe toutes les couches de la société béninoise offre une occasion rare à la nation de se regarder en face et de constater, enfin, que le quatrième temps de son histoire est celui du culte de l'argent facile et de la mort des idées, après l'époque des illusions de l'indépendance, l'ère de la ferveur révolutionnaire, puis celle de l'excitation démocratique et des libertés retrouvées.

Au Bénin, une insidieuse et profonde crise des valeurs collectives assombrit l'avenir pourtant plein de promesses d'une population jeune, bouillonnante et capable d'ingéniosité. La crise est aussi celle d'un système politique marqué aussi bien par sa capacité à produire des alternances démocratiques pacifiques que par sa corruption et son inaptitude à insuffler une véritable dynamique économique partagée.

Le « Quartier latin de l'Afrique »

Terre de royaumes puissants et de résistance héroïque à l'entreprise coloniale française, le Dahomey -qui sera renommé Bénin en 1975-, s'est longtemps enorgueilli de son étiquette de « Quartier latin de l'Afrique », bon élève de l'école coloniale élitiste française. Champion africain des coups d'Etat sans effusion de sang dans les années 60, le pays est encore réputé aujourd'hui dans la région pour la qualité de ses intellectuels.

Ceci, alors que le pays n'a pourtant jamais été un champion du développement économique, social, culturel ou même sportif. De quoi se poser des questions dérangeantes à l'heure du cinquantenaire, et notamment celle, sans doute, de l'absence d'un lien automatique entre démocratie d'une part et bonne gouvernance et décollage économique de l'autre

Pendant cinquante ans, les Dahoméens puis les Béninois ont su échapper au pire : la guerre civile, les violences politiques et intercommunautaires et la famine. Les Béninois nourrissent plus d'ambitions au moment d'entamer un nouveau cinquantenaire.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE