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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 15:35

 

 

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Avec la révocation de son dernier Directeur Général l’intrigant gabonais Willy Giscard ONTSIA qui n’a pas hésité à agresser à coups de poing le responsable de l’inspection de la Commission de Surveillance du Marché Financier (COSUMAF) venu l’inspecter dans le cadre de ses attributions, on aurait pu penser que cette Institution financière de la CEMAC connaitrait un nouveau départ. Force est malheureusement de constater que la volonté de maintenir la BVMAC dans le giron du Gabon perdure.

Pour rappel, la BVMAC est une Institution créée en 2003. Elle est présidée par Henri-Claude OYIMA, gabonais, Administrateur Directeur Général de la banque BGFI. Dans nos précédents articles, nous vous faisions état de la volonté manifeste de ce PCA, assisté par son compatriote Willy Giscard ONTSIA également administrateur de la BVMAC, de contrôler au profit de leur pays d’origine cette Institution. Cette volonté s’est traduite par de multiples tracasseries et obstacles qu’ont dû rencontrer les précédents DG tous deux Centrafricains, à qui on a reproché à tort de prétendu « manque de résultats ». En dépit de ces entraves et pièges, l’Institution a tant bien que mal pu démarrer ses activités en 2008, soit cinq années après sa création.

Tant de retard et d’intrigues ont conduit notre sous région dans l’impasse en la privant d’un véritable marché financier tel que l’avaient souhaité à l’origine les Chefs d’Etats. Le bon sens aurait alors commandé que face à un tel échec industriel, la Présidence de cette Institution prenne ses responsabilités en démissionnant de la fonction, permettant ainsi à ceux qui, animés par une véritable volonté de construire un marché financier actif et crédible en Afrique centrale, mettent tout en œuvre pour y parvenir.

Le Conseil d’Administration qui a révoqué Willy Giscard ONTSIA à la suite de la scandaleuse agression physique dont il s’est rendu coupable, a désigné comme Directeur Général intérimaire un autre gabonais Claude AYO, Directeur Général de la BICIG une banque de la place à Libreville. Nous apprenons par ailleurs de source bien informée, que Henri-Claude OYIMA a démissionné de la Présidence de l’Institution tout en prenant soin d’y placer un cadre gabonais issu de BGFI, la banque qu’il dirige. Aujourd’hui, l’Institution rencontre des difficultés financières sévères se traduisant par des arriérés dans le paiement des salaires des agents. En dépit d’autant de turpides, l’honneur semble sauf. La direction de l’Institution reste toujours dans le giron du Gabon.

Cependant, le grand perdant est la région CEMAC dans son ensemble. Elle ne dispose toujours pas d’un marché financier, ces tristes évènements ont engendré un déficit en termes de crédibilité et ont encore profondément terni l’image d’une sous-région qui pâtit déjà énormément des conséquences de scandales à répétition survenus à la BEAC et dont les responsabilités sont précisément ciblées. Elles ont une origine géographique commune. S’agit-il de pratiques récurrentes dans ce pays ? On est en droit de s’interroger.  

Un constat doit néanmoins être fait. La région CEMAC ne dispose toujours pas d’un marché financier crédible et actif. Les pays composant cette sous région ne se reconnaissent plus dans cette Institution financière, ce qui génère autant d’inquiétudes sur son devenir officiel. L’édifice financier intégré bâti au fil des années est-il appelé à disparaitre ? Cela est une question fondamentale qui mérite d’être posée.  

 

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 01:37

 

 

afrique

 

 

PARIS (AFP) - 15.09.2010 11:45 - Cinquante ans après les indépendances en Afrique, les élections qui s'enchaînent sur le continent sont le seul moyen de parvenir à la désignation légitime de dirigeants, mais elles ne peuvent à elles seules garantir un progrès démocratique durable, selon des chercheurs.

En 2010-2011, une dizaine de scrutins présidentiels sont programmés en Afrique sub-saharienne, au Burkina, Niger, Nigeria, en République démocratique du Congo mais aussi à Madagascar et en Côte d'Ivoire, deux pays enfoncés dans de graves crises et où les élections ont été maintes fois reportées.

La Guinée devrait ouvrir cette série en élisant dimanche son président, lors du premier scrutin libre jamais organisé dans cette ex-colonie française. Mais des violences entre partisans des deux candidats en lice laissent planer le doute sur la tenue du vote et ravive la crainte de heurts post-électoraux.

Pour le chercheur camerounais Achille Mbembe, "la lutte pour la démocratie est loin d'être gagnée" sur le continent.

"La corruption électorale se situe en droite ligne des pratiques coloniales des années 50. Les successions de père en fils se multiplient", notamment en Afrique centrale (RDCongo, Gabon), déplore l'historien, enseignant dans des universités sud-africaines et américaines.

Même si elles n'offrent pas de garanties de démocratisation, les élections restent "la formule la plus acceptable pour désigner des responsables dans la légalité", estime l'historien Elikia M'Bokolo, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris.

Mais pour que l'organisation de scrutins n'apparaisse pas comme une légitimation de coups de force, comme en Mauritanie, au Niger ou en Centrafrique, il faudrait, selon le chercheur congolais, "une succession d'élections non interrompues par un coup d'Etat" et que l'on assiste ensuite à "une double alternance" entre pouvoir et opposition.

De ce point de vue, note Elikia M'Bokolo, "le Ghana apparaît comme une exception, la seule, sur le continent". Même le Sénégal, qui n'a pas connu de coup d'Etat est, selon lui, guetté par la tentation de "longs règnes successifs" propres à nourrir un "esprit de revanche".

Si les chercheurs reconnaissent une amélioration depuis la généralisation du multipartisme dans les années 1990, ils jugent que la démocratie achoppe sur la question des droits sociaux.

La forte croissance (4,5% en 2010) du continent repose essentiellement sur une "logique d'extraction" de ressources et "ne résout en rien la grave question du chômage de masse et de l'absence de travail formel", souligne Achille Mbembe.

L'incapacité de l'Etat à remplir sa fonction sociale creuse la défiance de sociétés pauvres et ignorantes, promptes à rejeter des processus électoraux dont elles ne voient pas les bénéfices.

"Nous avons des gouvernements mais pas de citoyens", résume Elikia M'Bokolo, déplorant l'absence de syndicats capables de défendre les intérêts de grands groupes sociaux.

Pour le constitutionnaliste Jean de Gaudusson, qui dirige un centre de recherche sur le droit africain à Bordeaux (ouest de la France), il faut aussi réfléchir "à de nouvelles approches" pour mettre fin aux violations ou modifications répétées des constitutions au profit de dirigeants accrochés au pouvoir.

Il juge en outre fondamental que les pays africains financent eux-mêmes leurs élections. "Il faut responsabiliser les électeurs. Les Africains ont obtenu la démocratie comme ils ont obtenu l'indépendance", dit-il, rappelant que, plus qu'un héritage ou un don, la démocratie est "un processus" de longue durée.

© 2010 AFP

 

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8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 23:37

 

 

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Yaoundé, Cameroun - Pana 08/09/2010- Le ministre camerounais de la Santé publique, André Mama Fouda, et son collègue centrafricain des Affaires étrangères, de l'Intégration régionale et de la Francophonie, Antoine Gambi, se sont entretenus mardi à Yaoundé sur la question de la santé frontalière entre les deux pays.

Au cours de la rencontre, M. Gambi a sollicité l'aide du Cameroun pour le renforcement des plateaux techniques des hôpitaux de Batouri, Bertoua et Garoua Boulaï afin de permettre une meilleure prise en charge des malades centrafricains en cas d'évacuation sanitaire.

Il a également souhaité l'expertise du Cameroun en matière de gestion et de renforcement de la surveillance des épidémies de choléra et de grippe A qui sévissent en permanence dans la sous-région.

En attendant le concours de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Communauté des Etats d'Afrique centrale (CEAC) pour la gestion et le renforcement de la surveillance des épidémies de choléra et de grippe A, les deux ministres se sont entendus sur les moyens et stratégies à mettre en oeuvre par les deux pays pour permettre au Cameroun d'apporter à la RCA son expertise en matière d'assistance médicale et de maintenance des équipements hospitaliers.

M. Gambi est arrivé au Cameroun à la tête d'une délégation de huit personnes pour prendre part à la 11ème commission mixte des deux pays qui a débuté lundi à Yaoundé pour durer trois jours/

Il a été reçu par le Premier ministre, Philémon Yang, et le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.

 

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8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 23:35

 

 

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Les travaux de la commission mixte des deux pays qui s’achèvent aujourd’hui portent entre autres sur les questions de sécurité à la frontière.


C’est ce jeudi à 15h que s’achèvent en principe, les travaux de la Grande commission mixte Cameroun-Rca. Ces travaux ont démarré le 06 septembre 2010. Jusqu’à hier, les travaux en sous-commission battaient leur plein au Palais des Congrès de Yaoundé. Les échanges dans les sous-commissions en charge des relations économiques et politiques entre les deux pays ont été particulièrement longs durant les trois jours de travaux de cette commission mixte. Et impossible d’arracher le moindre mot aux participants sur le contenu de ces échanges. L’on sait cependant sur la base des documents produits à cette occasion par le ministère camerounais des affaires étrangères, que les discussions portent notamment sur les questions de sécurité entre les deux pays. La frontière qui sépare les deux pays est régulièrement le théâtre d’actes de criminalité et de grand banditisme.


En février 2010 déjà, lors des premiers travaux de la commission mixte permanente Cameroun-Rca, un chronogramme d’activités avait été arrêté par les deux parties. Au plan de la coopération économique, la question de la construction et de la viabilisation des voies de communication entre Yaoundé et Bangui occupe une place de choix dans l’agenda des participants. Ces derniers ont donc planché entre autres sur le projet de construction de la voie ferrée Ngaoundéré-Bangui et la viabilisation de l’axe routier Kenzou-Gamboula. Ces voies de communication devraient permettre de booster les échanges notamment commerciaux entre la République Centrafricaine et le Cameroun. Grâce à son ouverture sur l’Océan Atlantique, le Cameroun est un pays de transit pour les exportations et les importations de la Centrafrique.

Litige frontalier

 

Mais ce qu’aucun officiel ne veut évoquer publiquement et qu’aucun document n’annonce, c’est le conflit frontalier qui oppose les deux pays depuis 2001. Difficile en effet d’imaginer pareilles assises sans parler de cette affaire qui avait débouché sur la fermeture de la frontière entre les deux pays. L’on se souvient, en effet, qu’en février dernier, des ressortissants centrafricains avaient dressé leur drapeau à Garoua-Boulaï. Selon Kombo Gbéri, député de la localité interrogé par Mutations au moment des faits, «c’est depuis 2001, année du bitumage de la route Bertoua-Garoua-Boulaï que le problème s’est posé lorsque les engins avaient voulu bitumer jusqu’à la frontière. Les autorités camerounaises avaient pris soin d’enlever la barrière de la douane en la remplaçant par des herses afin que le travail se fasse sans heurts jusqu’à la limite.


Nos frères centrafricains parlent de zone tampon qui, à notre avis, n’existe pas». Le parlementaire poursuivait en indiquant à notre correspondant dans la région de l’Est que c’est pour matérialiser leur revendication sur cette bande de 100m qui sépare la barrière centrafricaine et le poste de douane camerounais, que les Centrafricains avaient implanté leur drapeau à Garoua-Boulaï. La commission paritaire mise sur pied pour résoudre ce conflit avait commencé par essuyer des échecs. Nul doute donc que c’est cet incident majeur survenu dans les relations entre les deux pays qui aura provoqué la tenue de cette 11ème session de la grande commission mixte Cameroun-Rca. A l’ouverture des travaux le 06 septembre dernier, le ministre camerounais des relations extérieures, Henri Eyebe Ayissi, confessait lui-même la «léthargie» dans laquelle était entrée cette commission dont les dernières assises eurent lieu en 2002 à Bangui.


Serge D. Bontsebe

 

Source : http://www.quotidienmutations.info/septembre/1283931745.php

 

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7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 23:52

 

 

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                             prise d'ARV

06/09/2010 à 17h:53 rédaction web de Jeune Afrique

Une enquête de l'inspection générale du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a mis au jour d'importants détournements d'argent public au Mali. Ils concerneraient plusieurs milliards de francs CFA, selon une source diplomatique.

Plus d'une dizaine de personnes ont été arrêtées au Mali dans le cadre d'une affaire de détournement de fonds d'après des sources policières et judiciaires concordantes.

 

« L'utilisation du Fonds mondial domicilié au ministère de la Santé a donné lieu à des malversations », a déclaré Sombé Théra, le procureur du pôle économique et financier de Bamako lundi.

Ces accusations se fondent sur un rapport d'enquête de l'inspection générale du Fonds mondial (dont les enquêteurs ont été envoyés sur place), qui comprendrait 55 000 documents d'après le magistrat.

"C'est énorme"

 

D'après lui, la découverte des fraudes s'est faite en deux étapes. « Dans un premier temps, ces malversations (essentiellement des falsifications de chèques) portaient sur plusieurs centaines de millions de francs CFA, a-t-il déclaré. Mais les enquêtes, par la suite, ont montré que les malversations étaient plus grandes. »

 

Un diplomate d'une institution des Nations unies basée à Bamako s'exprimant sous couvert d'anonymat, et qui affirme disposer du rapport a évoqué le chiffre de « plusieurs milliards de francs CFA ».

« Des médicaments censés être sur le terrain ne le sont pas. Il y a eu surfacturation, c’est énorme ! », s’est-il étonné.

 

« Dans un premier temps, il y a eu moins de 200 millions de francs CFA (environ 300 000 euros) mal gérés et cette somme a été remboursée par le ministère de la Santé. Mais aujourd’hui, avec le rapport que nous avons en main, on peut parler de quelques milliards de CFA. »

 

D'après une source gouvernementale s'exprimant sous couvert d'anonymat, l'exécutif menace déjà d'être « très sévère » envers les auteurs du détournement. En plus des personnes arrêtées, d'autres suspects sont sous le coup d'une interdiction de quitter le Mali. Le ministre de la Santé, Ibrahim Oumar Touré, qui a été entendu par les enquêteurs et qui aurait été reçu par Koulouba la semaine dernière, pourrait démissionner tant sa situation est devenue délicate.


(avec AFP)

 

 

NDLR : Le CNLS de Bangui fait des émules à Bamako. C'est triste pour les malades maliens. Pauvre Afrique !

 

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 02:03

 

 

BEAC

 

 

Selon des informations crédibles parvenues à la rédaction de Centrafrique-Presse, par une décision en date du 31 août le Gouverneur de la BEAC, l’Equato-Guinéen Lucas Abaga Ntchama aurait remis à la disposition de la Direction des Ressources Humaines de l’institution deux cadres supérieurs. Si cette information est avérée, la BEAC aurait encore fait un pas de plus dans la politisation de cette institution et sa soumission au diktat de certains chefs d’Etat des pays membres.  

Il s’agirait de Justin Grégoire BODEMAN qui était jusqu’ici Directeur de l’Emission et qui totalise vingt-cinq (25) ans d’ancienneté à la BEAC dont onze (11) en tant que Directeur des ressources humaines et Rufin MALIKO, également près d’une vingtaine d’années Directeur des Services informatiques.

On ignore les véritables raisons qui ont motivé le limogeage de ces deux cadres centrafricains de la BEAC dont la compétence n’a pourtant jamais été mise en cause et dont l’expérience et  la longévité au sein de l’institution peuvent être considérées comme un gage de leur technicité et de l’adéquation de leur profil aux différents postes qu’ils ont occupés.

Depuis un certain temps, certaines informations faisaient état de ce que les autorités du pouvoir de Bangui qui sont toujours mues par des considérations politico-tribalistes, auraient carrément écrit au nouveau Gouverneur de la BEAC pour faire part de leur souhait de voir ces deux cadres ici en question, quitter leurs postes officiellement pour des raisons de « trop grande ancienneté ».

Bozizé a pourtant imposé entre temps en juillet 2008 à la session de la CEMAC de Yaoundé à l’ancien Gouverneur de la BEAC la nomination de son neveu, Camille Kéléfio qui venait à peine de débuter sa carrière à la BEAC et dont l’incompétence, le manque d’expérience et surtout le bégaiement fort prononcé et les énormes difficultés de lecture, auraient dû objectivement constituer une contre-indication avec les fonctions de Directeur national à Bangui de l’institution bancaire sous régionale.

En outre, certaines informations émanant du siège de la BEAC font également état de ce qu’une partie des difficultés de cette banque des banques de l’Afrique centrale serait due à l’exercice actuel jusqu’en janvier prochain de la présidence de son conseil d’administration par le ministre centrafricain des finances, Albert Besse, dont la médiocrité fait jaser plus d’une personne à Yaoundé et dans d’autres capitales de la sous-région où les conditions du marché surfacturé de la clôture du futur siège de la direction nationale de la BEAC font aussi montrer du doigt le ministre centrafricain des finances et son patron de président .

 

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 14:26

 

 

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Jeudi 26 août 2010 4 26 /08 /2010 01:09

Le gouverneur de la BEAC gagne 30 millions par mois (sans compter les indemnités) contre 9 millions pour celui de la BCEAO, pourquoi ?

La situation à la BEAC est inadmissible et il est temps que la population globale d’Afrique centrale (Le Cameroun, la Centrafrique, le Congo Brazzaville,  le Gabon, la Guinée Equatoriale  et le Tchad) s'y intéresse et au besoin qu'elle se soulève contre cette mafia qui n’a que trop duré.

Voilà une institution qui se dit celle des Etats membres mais dont le mécanisme de fonctionnement semble aller à l’encontre des intérêts des populations.

Selon les premières estimations du Comité de rémunérations  crées pour  faire l'audit de la boite, pour l’exercice 2009, la Beac a enregistré un déficit de 29 milliards de Fcfa. Au 30 juin 2010, ses pertes étaient évaluées à 31 milliards de Fcfa. Sur la foi des observations formulées par les commissaires, six hauts cadres de la Beac (je dis bien 6) sont rétribués à hauteur de 130 millions de Fcfa  à eux seuls chaque mois.

Au nom de quelles grilles salariales, un gouverneur de la BEAC gagne 30 millions de FCFA contre 9 millions pour son collègue de la BCEAO ? Un vice-gouverneur et le secrétaire général de la BEAC ont 20 millions de rémunération chacun, et que les trois directeurs généraux perçoivent 15 millions mensuels chacun alors que le vice-gouverneur de la BCEAO ne perçoit mensuellement que 5 millions de FCFA ?

Qu’est-ce qu’un cadre d’encadrement supérieur de la BEAC fait plus que son collègue de la BCEAO pour percevoir environ 2 millions de FCFA  (y compris les salaires du 13ème et 14ème mois) par mois alors que celui de la BCEAO de grade équivalent ne touche que un millions de FCFA ?

Et pourtant, en matière de résultats, on ne peut comparer ces deux institutions, la BCEAO étant nettement devant. Cela se justifie par les innovations récurrentes de cette Banque au profit de la zone de l’UEMOA qui avance alors que la CEMAC et la BEAC sont amorphes, et chancellantes. Quelqu'un m'aurait laissé entendre qu'aux rencontres communes qui réunissent les deux banques ou les deux unions économiques et monétaires, les représentants de la BEAC ou ceux de la CEMAC observent un silence de cimetière, tant les débats menés par leurs collègues de l'Ouest ont un niveau généralement très élevé. Cela ne signifie pas bien entendu qu'il n'existe pas dans ces institutions d'Afrique centrale des rares compétences de grande qualité.

La BEAC est véritablement une vache laitière au sein desquels ne travaillent que les partisans et les proches des chefs d’Etat des pays membres. Sur les 300 cadres supérieurs que compte la Banque aujourd’hui, moins de 10% y sont par compétence. Les 90% ont été parachutés d’en haut. Les simulacres de test d’entrée à la BEAC sont des parapluies pour masquer les placements des chefs.

Une fois de plus, j’en appelle au sens de vigilance des populations sur les dos desquels toute cette mafia s’opère.

Les scandales financiers à répétition, depuis les détournements au bureau de Paris en passant par des placements hasardeux des fonds sont symptomatiques d’une gestion désastreuse et la solution ne pourra venir que d’un soulèvement général des populations exploitées.

A l'avenir, en cas de non changement, les populations peuvent boycotter tous les produits et services de la BEAC en guise de mécontentement. Cela pourra se faire en deux étapes en commençant par les banques commerciales qui sont les principaux interlocuteurs de cette institution, puis par les populations.

Si d'aventure cette solution ne les amène pas à changer, des solutions fortes peuvent être envisagées en  paralysant les activités des directions nationales installées dans chaque pays.

N'est-ce pas qu'il faut des mesures fortes pendant que nous entrons dans  un nouveau cinquantenaire?

 

Daniel hongramngaye

BP 69742, Ndjamena Tchad

hongramngaye@yahoo.fr

 

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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 00:30

 

 

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APA-Brazzaville (Congo) 25-08-2010 - L’ancien chef de l’Etat du Congo de 1992 à 1997, Pascal Lissouba, amnistié en août 2009, ne « pourra pas rentrer au pays tant que ses collaborateurs n’auront pas bénéficié de la même mesure », a déclaré mercredi à Brazzaville, son épouse Joceline Lissouba.

Il avait été amnistié le 14 août 2009 après une condamnation au lendemain de sa chute à la fin de la guerre civile que le pays a connue du 5 juin au 15 octobre 1997 pour bradage du pétrole du pays.

« Mon mari pense qu’il ne pourra pas rentrer au Congo si ses collaborateurs ne bénéficient pas de la même mesure que lui. Il pense que si cela est fait, il n’y a pas de raison qu’il ne rentre pas, d’ailleurs il ne demande que cela », a déclaré Joceline Lissouba, dans un entretien avec la presse brazzavilloise.

Parmi les collaborateurs en question on peut citer Benoît Koukebené, Binkinkita et autres Mougouga Kombo Guilat mort en exil en France cette année.

Répondant à ceux qui pensent que le retour de Pascal Lissouba au Congo contribuera à affaiblir de l’opposition, Joceline Lissouba a rétorqué : « je ne suis pas politique, je suis venue apporter le message de mon mari qui espère voir toutes les composantes du pays regrouper leurs intelligences pour la réconciliation du pays. Un message de paix, d’unité et de réconciliation du Congo ».

Parlant de la frange de l’opposition congolaise qui avait décidée de passer les fêtes de l’indépendance du Congo dans la méditation, Joceline Lissouba pense que : « chacun a son propre regard pour penser autrement. Ils ont voulu faire le bilan des 50 ans dans la méditation, ils n’ont peut-être pas tort car le pays a connu beaucoup de choses ».

 « L’unité de l’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale (UPADS) est en train de se construire, tout le monde est sur la même longueur d’onde, on a retrouvé les valeurs qui ont été à la base de la création de ce parti et aujourd’hui, l’unité si elle n’est pas encore faite dans les actes, est faite dans les esprits, a encore dit Mme Lissouba répondant à une interpellation sur l’unité au sein du parti de son mari.

 

NDLR : Le semblable centrafricain de Pascal Lissouba, Ange Félix Patassé, n'a pas été aussi exigeant pour regagner son bercail.

 

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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 00:09

 

 

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KINSHASA (AFP) - 24.08.2010 11:28 - Au moins 1.500 Centrafricains qui ont fui ces derniers mois des attaques de la rébellion ougandaise de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), ont été transférés dans le nord-est de la RD Congo, a indiqué mardi le Haut- commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

Au moins 1.500 Centrafricains qui ont fui ces derniers mois des attaques de la rébellion ougandaise de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), ont été transférés dans le nord-est de la RD Congo, a indiqué mardi le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

Ces réfugiés centrafricains ont été transférés à Kpala-Kpala, localité congolaise située à quelque 70 km de la frontière centrafricaine, et y recevront des vivres de première nécessité, souligne un communiqué du HCR.

"Malgré d’importantes difficultés logistiques, le HCR et ses partenaires ont établi le camp de réfugiés de Kpala-Kpala, notamment par la construction d'abris d'urgence et de latrines, ainsi que l'exploitation d'une source d'eau", indique le texte.

L'opération est menée en collaboration avec Caritas Allemagne et la Commission nationale congolaise pour les réfugiés (CNR). Le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) y sont également associés.

La LRA a enlevé près de 700 personnes, dont un tiers d'enfants, lors d'attaques en RD Congo et en Centrafrique depuis février 2009, a rapporté mi-août l'ONG Human Rights Watch (HRW).

Dirigée par Joseph Kony - qui est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité - la LRA est considérée comme l'une des guérillas les plus brutales au monde.

Elle est entrée en activité en 1988 dans le nord de l'Ouganda, avant d'étendre ses actions dans l'extrême nord-est de la RDC, en Province orientale depuis une dizaine d'années, puis en 2008 en Centrafrique.

Elle sévit également au Sud-Soudan.

 
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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 23:54

 

 

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(Mutations 24/08/2010)

 Depuis une dizaine de jours, un «comité de rémunération» est installé au siège de la Béac. Ordonné par les chefs d’Etat de la sous région, ce comité revoit entre autre les salaires de l’ensemble du personnel de cette structure, et porte son regard sur les maux qui créent le déficit croissant de cette banque d’émission. Une réorganisation de la Béac se profile à l’horizon.

La révélation, courant 2009, de deux scandales financiers retentissants à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), la vie dans cette institution monétaire est marquée par des difficultés de gestion. Une situation pendant longtemps éludée par les chefs d’Etat de la sous-région, mais qui ont fini par procéder aux réformes plusieurs fois annoncées et attendues, mais maintes fois ajournées du fait de querelles de préséance et de partage des principaux postes au prétexte de la non rupture du Consensus de Fort-Lamy.

La partie française, inquiète, a clairement exprimé sa préoccupation. Il n’est pas jusqu’au Fmi qui ne s’en émeut. Une réforme est cependant rendue incontournable. D’où d’ailleurs sa mise en route effective à la conférence des leaders de la Cemac, à Bangui, en janvier 2010, avec la nomination au poste de gouverneur de l’Equato-guinéen Lucas Abaga Nchama et la prescription de différentes enquêtes. Pour autant, la solution n’est pas pour demain.

La crise à la Banque centrale des Etats de l’Afrique centrale (Beac) a connu un rebondissement depuis quelque deux mois, avec la mise en place par la conférence des chefs d’Etat, au terme du sommet extraordinaire du 06 juin 2010, d’un comité dit de rémunérations. Par la même occasion, les présidents des six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) initiaient des enquêtes approfondies sur la situation financière de l’institution d’émission. Sur la question des malversations financières et de la gouvernance globale, Paul Biya, Ali Bongo, Idriss Deby, Obiang Nguema, François Bozize et Denis Sassou Nguesso sont divisés, mais s’accordent au moins sur certaines autres réformes.

A la lumière des premiers rapports alarmants, ils ont prescrit l’évaluation des placements effectués sur la place parisienne par l’entremise du Compte d’opérations. Le Comité de rémunérations est appelé, de ce point de vue, à donner un éclairage sur le 1,6 milliard d’euros placés à Paris et dont la rémunération pose d’énormes soucis à la direction de la banque depuis fin 2009. Selon des informations concordantes, le taux d’intérêt de cette enveloppe est passé de 2,75 à 1%, la partie française soutenant que, du fait de la crise financière internationale, «l’argent ne se vend plus». Conséquence, les comptes de l’institution financière se trouvent fortement perturbés.

 Selon les premières estimations du Comité de rémunérations (et bien avant, les différentes enquête conduites), pour l’exercice 2009, la Beac a enregistré un déficit de 29 milliards de Fcfa. Au 30 juin 2010, ses pertes étaient évaluées à 31 milliards de Fcfa. Une situation jugée des plus incertaines par la communauté monétaire internationale, au premier rang de laquelle le Fonds monétaire international (Fmi), qui a suspendu, courant juin 2010, ses décaissements en faveur des pays de la Cemac du fait de «graves perturbations survenues dans la gouvernance de la Beac». Si la mission en cours a aussi pour objectif de réduire ces différents déficits, son rôle est surtout de donner au management de la banque centrale des outils pour conduire à un véritable assainissement.

Serrer la ceinture

 Pour cela, il lui est demandé la diminution des charges de fonctionnement de l’institution, dont les salaires et les missions constituent les plus importantes poches de dépenses. D’où la dégradation amplifiée de sa trésorerie. D’après les premiers résultats du Comité de rémunérations, et selon des indiscrétions recueillies dans l’entourage des chefs d’Etat au cours de la célébration du cinquantenaire de la République du Congo, le 15 août 2010 à Brazzaville, la Beac emploie 300 hauts cadres. Cette réalité suscite des appréhensions certaines du fait de la qualité de la masse salariale, et il faut se serrer la ceinture. A titre d’exemple, le gouverneur gagne 30 millions de Fcfa, le vice-gouverneur et le secrétaire général ont 20 millions de rémunération chacun, cependant que les trois directeurs généraux perçoivent 15 millions mensuels chacun. Sur la foi des observations formulées par les commissaires, ces six hauts cadres de la Beac sont rétribués à hauteur de 130 millions de Fcfa.

Des traitements auxquels il faut ajouter les autres avantages à l’instar des hôtels particuliers. Or, dans le même temps, le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), a un salaire qui oscille entre 8 et 10 millions. Un écart de traitement entre les gouverneurs des deux institutions bancaires que rien ne justifie, en tout cas. Prémonitions, querelles de leadership ou simple volonté d’affirmation ? Pour les chefs d’Etat du Tchad et de la Guinée Equatoriale, le changement de gouverneur n’était pas une solution à la réforme des institutions communautaires. Il fallait surtout une volonté politique doublée de la qualité des hommes. Surtout que, sous le ciel de Yaoundé où siège la banque centrale, aucun oracle ne laissait poindre à l’horizon les scandales financiers à répétition qui ont éclaté au grand jour depuis 2008. Les réformes, dont le premier volet a sanctionné le sommet de Bangui, étaient certes rendues incontournables. Mais il urgeait d’éviter de retomber dans les travers du passé.

Puissance pétrolière

Ceux ayant entouré la nomination controversée du Gabonais Philibert Andzembé, dont le bail à la tête de la banque centrale s’est en partie caractérisé par la découverte, tardive, en avril 2008, par le vice-gouverneur, Rigobert Roger Andely, de l’existence de ce placement à risque. Une révélation qui n’a pu améliorer la situation qui a, au contraire, connu d’autres développements plutôt déplorables dès lors qu’à partir de ce moment-là, la mésentente entre les deux hommes (Andzembé et Andely) était devenue patente au point de détériorer le climat général de travail. Et pourtant, c’est un gouverneur élu à l’unanimité, pour un mandat de 5 ans, qui a pris fonction quelques années plus tôt avant d’être confronté à l’hostilité du Tchad et de la Guinée Equatoriale.

 Dès le départ, la délégation tchadienne aura pointé son manque d’expérience, rejointe par la Guinée Equatoriale, qui avait déjà mené campagne pour faire tomber Jean-Félix Mamalepot. Ambitieuse, regorgeant de dollars, la nouvelle puissance pétrolière de la sous-région demande que le poste de gouverneur, réservé à un Gabonais, tourne entre les six États de la Cemac.

Une revendication que le pays juge légitime, puisqu’il alimente au moins 50% des avoirs en devises centralisés par la Beac et considère que son argent est très mal géré. La Guinée Equatoriale et le Tchad continuent de demander, comme ils le font depuis au moins un an, au Gabon de rembourser à la Beac les pertes du placement auprès de la Société générale. Un autre front sur lequel doit se prononcer le Comité de rémunérations.

 Une enquête de Léger Ntiga

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