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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 23:28

 

 

Touad-ra-A-F.jpg

 

Tunis 02-11-2010 - M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, a reçu, mardi en fin de matinée, au palais du gouvernement, à la Kasbah, M. Faustin-Archange Touadéra, Premier ministre de la République Centrafricaine.

Au terme de l'audience, M. Touadéra a indiqué que l'entretien a permis de passer en revue l'évolution de la coopération entre les deux pays et d'évoquer la mise en place d'une commission mixte qui permettra d'examiner les questions d'intérêt commun.

L'entrevue a porté, également, sur les moyens d'impulser la coopération dans les secteurs de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique ainsi que dans les domaines de la santé, du tourisme et de l'infrastructure, a-t-il encore ajouté.

L'audience s'est déroulée en présence du secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des Affaires maghrébines, arabes et africaines, et de l'ambassadeur de la République Centrafricaine.


Source : http://www.lapresse.tn/02112010/15648/le-premier-ministre-recoit-son-homologue-centrafricain.html

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 22:47

 

 

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PARIS (AFP) - 02.11.2010 17:04 - L'Association pour une diaspora active, qui regroupe des Camerounais vivant en France, a porté plainte mardi à Paris contre le président camerounais Paul Biya pour "recel de détournement de fonds publics", a-t-elle annoncé à l'AFP.

Le parquet de Paris avait déjà classé sans suite en février une plainte déposée par une autre association, le Conseil des Camerounais de la diaspora (CCD), du fait notamment de l'immunité présidentielle dont bénéficie Paul Biya.

L'Association pour une diaspora active a déposé une nouvelle plainte mardi auprès du parquet de Paris, selon le récépissé de la plainte.

Elle accuse M. Biya d'avoir constitué en France un patrimoine immobilier financé par des détournements de fonds publics.

Selon le président de l'association, Célestin Djamen, le patrimoine acquis en France par M. Biya, à la tête du Cameroun depuis 1982, pourrait atteindre plusieurs centaines de millions d'euros.

Cette plainte du CCD était dans la droite ligne de celles déposées ces deux dernières années par plusieurs associations comme Transparency international visant trois chefs d'Etat africains: Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema de Guinée-Equatoriale et le défunt chef d'Etat gabonais Omar Bongo.

L'ancienne doyenne des juges d'instruction du TGI, Françoise Desset, avait donné son feu vert en mai 2009 à l'ouverture d'une information judiciaire après le dépôt de ces plaintes mais le parquet avait saisi la cour d'appel de Paris. Celle-ci avait finalement rejeté cette enquête au motif que les plaignants n'avaient pas subi de préjudice direct lié à d'éventuels détournements.

© 2010 AFP

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 01:29

 

 

lacs-tchad.jpg

 

 

N'DJAMENA - AFP / 31 octobre 2010 22h24 - Des chefs d'Etat africains et dirigeants politiques se sont engagés dimanche à agir pour sauvegarder le lac Tchad menacé d'assèchement en adoptant une série de propositions dont le classement du lac comme patrimoine de l'humanité, lors d'un forum international à N'Djamena.

Cinq chefs d'Etat africains (Libye, Sénégal, Centrafrique, Tchad, Nigeria) ont participé à la clôture de la session Afrique du 8e Forum mondial du développement durable ayant pour thème "Sauver le lac Tchad", plan d'eau au coeur de l'Afrique dont la superficie s'est dramatiquement réduite ces dernières décennies.

En 1960 la taille du lac était de 25.000 km2, aujourd'hui, elle avoisinerait 8.000 km2, voire 2.500 km2, selon différentes estimations. Les autorités et certains experts attribuent son rétrécissement au réchauffement climatique, alors que d'autres avancent des causes multiples et notamment sa surexploitation pour l'irrigation ou pour les besoins en eau des villes.

Une série de propositions ont été adoptées "par consensus" par les participants - chefs d'Etat, responsables politiques et experts - pour sauvegarder le lac, selon un communiqué final lu par le ministre tchadien de l'environnement Hassan Terap.

"C'est les meilleures propositions qui ont été faites, nous devons les adopter par consensus", a déclaré le président tchadien Idriss Deby, suscitant les applaudissements des participants.

Les experts du comité scientifique du forum réunis vendredi et samedi avaient soumis ces propositions au "segment politique", selon Emile Malet, délégué général du forum.

La première vise à "faire du lac Tchad un patrimoine de l'humanité". "Si on y arrive, cela permettra de réparer une injustice, et le lac Tchad sera respecté avec des droits et des devoirs pour l'ensemble des pays riverains" (Cameroun, Niger, Nigeria, Tchad), a relevé Emile Malet.

Concernant l'alimentation en eau du lac Tchad, notamment en détournant des cours d'eau, il a été retenu de "confronter toutes les considérations avant de faire quoi que ce soit", en tenant compte de trois objectifs: "les équilibres du lac Tchad doivent être respectés, les populations doivent être sauvegardées et les activités doivent être amplifiées", a poursuivi M. Malet.

Les experts ont aussi souhaité la création d'une "autorité" pour le lac, afin d'éviter les risques de conflits, notamment entre migrants et populations autochtones qui subissent les aléas climatiques.

Situé à la frontière de quatre pays, le lac est un lieu de migration important, attirant notamment des éleveurs et pêcheurs.

Enfin, les participants ont souhaité que les recherches sur le lac puissent être mutualisées et coordonnées.

Le délégué général du forum a indiqué qu'une réunion se tiendra à Paris dans six mois pour affiner les propositions afin de les présenter aux bailleurs de fonds.

"Il est impérieux que nous nous serrions les coudes pour donner vie au lac Tchad", a insisté le président tchadien Idriss Deby Itno. "N'Djamena n'est qu'une étape qui doit être franchie avec ces pertinentes propositions", a-t-il ajouté.

"Le lac n'appartient ni au Tchad, ni aux riverains, mais à toute l'Afrique, c'est un bien de l'Afrique", a de son côté soutenu le président sénégalais Abdoulaye Wade, pour qui "la politique faite depuis 40 ans sur le lac Tchad et autour du lac sont les véritables responsables de sa régression".

"Nous ne pouvons pas permettre que le lac Tchad meure", a renchéri son homologue nigérian, Goodluck Jonathan.

(©)

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 01:00

 

 

-zuma.jpg

 

 

PRETORIA - AFP / 31 octobre 2010 21h10 - Le président sud-africain Jacob Zuma a annoncé dimanche à la presse un remaniement de son cabinet avec le limogeage de sept ministres, afin notamment d'améliorer l'efficacité de son action dans la lutte contre la pauvreté.

Parmi les principales victimes du remaniement figure le ministre des Communications Siphiwe Nyanda, soupçonné d'irrégularités.

"Nous sommes guidés par la mission de ce gouvernement qui est d'améliorer la qualité de vie de tous les Sud-Africains, en particulier des pauvres", a déclaré Jacob Zuma, élu président en 2007.

"Etant donné que nous avons toujours des difficultés graves en matière de chômage, de pauvreté et d'inégalité dans ce pays, le gouvernement se doit de travailler plus vite pour arriver", a-t-il poursuivi lors d'une conférence de presse.

Responsable important du parti au pouvoir ANC (Congrès national africain), Siphiwe Nyanda est un ancien chef des Forces armées d'Afrique du Sud : il avait été publiquement critiqué lorsque la compagnie qu'il possède en partie avait été choisie pour des appels d'offre de l'Armée valant plusieurs millions de rands (euros).

M. Nyanda avait aussi des actions dans une entreprise de télécommunications alors qu'il était ministre.

On lui reproche encore d'avoir préféré descendre dans un hôtel cinq étoiles lors d'une réunion au Cap, alors qu'un logement officiel était prévu.

Parmi les nouveaux promus au gouvernement figure Fikile Mbalula, un ancien membre radical des jeunesses de l'ANC, comme ministre des Sports. Il est récompensé pour avoir dirigé la campagne électorale de M. Zuma.

Paul Mashatile, déjà influent comme chef du parti de la province de Gauteng (le coeur économique du pays où se trouve Johannesburg), est nommé ministre des Arts et de la culture.

Un autre ancien dirigeant des jeunesses de l'ANC, Malusi Gigaba, qui était vice-ministre de l'Intérieur, est nommé ministre des entreprises publiques.

En revanche plusieurs ministères clés comme les finances, les Affaires étrangères et l'Intérieur gardent leurs titulaires.

"L'accès aux services de base, a poursuivi le président, reste aussi important que lorsque nous avons obtenu notre liberté en 1994", à la fin de l'apartheid et de la domination blanche.

Le chef de l'ANC, qui a été critiqué pour la persistance d'inégalités sociales criantes en Afrique du Sud, a souligné: "il faut que nos compatriotes perçoivent une amélioration visible dans la fourniture d'eau, d'électricité, des services de santé, d'éducation, de sécurité sociale, de services administratifs, de sécurité et une série de besoins fondamentaux".

"Nous avons les ressources, notamment des cadres compétents et expérimentés: ils doivent faire en sorte que ces services arrivent bien aux gens, sous la direction des ministres et des vice-ministres".

Le chef du groupe parlementaire de l'Alliance démocratique, principal parti d'opposition, Athol Trollip, a estimé que ce remaniement donnait "le signal positif d'un exigence accrue de responsabilité".

Il s'est félicité du départ de M. Nyanda ainsi que du ministre chargé des femmes, de l'enfance et des handicapés Mme Noluthando Mayende-Sibiya, critiquée pour avoir échoué à faire vivre ce nouveau ministère, ou encore de Richard Baloyi, ministre de la Fonction publique, mis en cause pour sa mauvaise gestion de la grève des enseignants et personnels soignants cet été.

"Ces ministres n'ont pas donné satisfaction, et le président Zuma a pris la bonne décision en les remplaçant", a-t-il dit.

 

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27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 17:03

 

 

Bendounga blessé

 

blessures crâne Bendounga

 

 


(Le Pays 27/10/2010)


Le pouvoir en Afrique est, selon toute vraisemblance, l’incarnation d’une monarchie de droit divin. En effet, certains chefs d’Etat africains ou du moins certains monarques africains aiment mieux être traités avec délicatesse, tant ils ne supportent guère la contradiction. Tel le grand timonier, ils veulent, en véritables potentats, paraître pour des anges ou des démiurges.

 

"Il semble que la nature, disait La Rochefoucauld, qui a si sagement disposé les organes sur notre corps pour nous rendre heureux, nous ait aussi donné l’orgueil de dissimuler nos imperfections". S’opposer ou critiquer la vision d’un chef d’Etat en Afrique équivaut à un crime de lèse-majesté. Au lieu de citoyens conscients de leurs droits et devoirs, les chefs d’Etat africains veulent des sujets ou des encenseurs. "Vanité des vanités, tout est vanité", disait l’Ecclésiaste. Comment comprendre que l’Afrique, en dépit de ses vingt ans d’expérience démocratique, soit toujours le théâtre de tant de scènes barbares et inhumaines ?

Même les principes fondamentaux de la démocratie, telle la liberté d’expression et l’alternance politique, demeurent encore une véritable chimère. Champions dans la mal gouvernance, des dirigeants s’illustrent dans les délits de tous genres : détournements de deniers publics, crimes politiques, mascarades électorales, et que savons-nous encore ? Et malgré tout, on parle encore de démocratie. Quelle démocratie ? Peut-être la démocratie monarchique ou la monarchie démocratique. Un syncrétisme idéologique bien singulier aux dirigeants africains.

Rien que le 29 septembre dernier, le trentenaire congolais Armand Tungulu, pour avoir lapidé le cortège du président Joseph Kabila, a été, séance tenante, arrêté par des soldats de la garde présidentielle. Et quelques jours plus tard, on apprenait, par un communiqué, sa mort "par suicide". Un argument piteux, révoltant et invraisemblable qui ressemble à une insulte à l’intelligence des Congolais. Armand Tungulu, toute raison gardée, aurait payé le prix fort pour avoir commis un crime de lèse-majesté. En manifestant visiblement sa désaffection pour le régime Kabila, le pauvre Tungulu n’a pas su qu’il portait atteinte à une dignité seigneuriale qui pouvait lui coûter la vie.

Le 19 octobre dernier, l’opposant centrafricain Joseph Bendounga, alors que le président de la République, François Bozizé conférait avec les forces vives de la nation, en présence de la communauté internationale, pour avoir demandé avec insistance la parole, a été "rossé par la garde présidentielle". Couvert de sang avec sa chemise déchirée, il aurait quitté le palais de la Renaissance à pieds, pour rejoindre, sous l’escorte d’une foule curieuse indignée, son domicile. Qui mieux que Bozizé connaît ce que vaut le martyre ? Lui qui en a longtemps souffert. Pourquoi donc clouer au pilori un homme politique au point de l’humilier ? Sans doute s’achemine-t-on vers un nouvel empire centrafricain sous Bozizé 1er.

Tout régime démocratique se caractérise par des courants politiques pluriels. Et la politique est faite d’idées. Autant dire aux chefs d’Etat africains qui ne supportent pas la contradiction, de renoncer à la politique. La meilleure façon, dans un Etat de droit, de sanctionner un citoyen qu’on juge fautif, est de le traduire en justice et non de le livrer à la vindicte de ces gardes présidentielles qui ne jurent que par leur maître et se croient au-dessus de la loi. Certaines gardes présidentielles en Afrique ressemblent à des milices ou à des escadrons de la mort, tant elles excellent dans les violations des droits de l’Homme. Elles s’arrogent souvent le droit, pour une raison ou pour une autre, d’ôter impunément la vie à certains citoyens.

Leur proximité avec les chefs d’Etat ne les met pas au-dessus du citoyen lambda et ne leur garantit guère le droit de vie ou de mort sur ce dernier. Il revient aux militants des droits de l’Homme de le leur apprendre, si tant est qu’ils l’ignorent encore. Un chef d’Etat est avant tout un citoyen. "Que les peuples seront rois quand les rois seront philosophes !" s’exclamait si judicieusement l’empereur Antonin.


Boundi OUOBA

© Copyright Le Pays

 

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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 15:06

 

 

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Bangui, 12 oct (ACAP)- le Commissaire chargé de la paix et de la sécurité, de l’Union Africaine,  Ramtan  Lamamra, a effectué une mission de soixante douze heures relative aux atrocités commises par l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Koni  contre la population du nord est de Centrafrique, mardi 13 octobre 2010, à Bangui.

 

Le Commissaire Ramtan Lamamra, a indiqué que cette visite est l’expression de la volonté et de la solidarité de l’Union Africaine pour compatir avec le peuple et l’Etat Centrafricain suite à des multiples agressions perpétrées par les LRA sur une frange de la population Centrafricaine. « Ce qui se passe dans le pays et ce qui se passe autour du pays  à un impact négatif sur l’ensemble de la perspective de la paix et de la sécurité dans le continent africain », a estimé le Commissaire.

 

Il a souligné que  l’UA a ouvert un bureau en Centrafrique pour  accompagner le gouvernement centrafricain afin de participer à la sensibilisation et à la mobilisation de la communauté internationale en faveur du succès des objectifs que la Centrafrique s’est assignée. Il faut noter que cette séance de travail relative aux agressions commises par l’Armée de la Résistance du Seigneur(LRA) de Joseph Koni,  regroupe  les représentants  des pays concernés, notamment, la République Démocratique du Congo, la Centrafrique, le Soudan et prendra fin le 15 octobre prochain.   

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 03:15

 

 

Goungaye-Wanfiyo-Nganatouwa.jpg

 

        feu Me Goungaye Nganatoua

 

Après plusieurs mois d’intense préparation, nous voilà donc enfin prêt !

 

La remise du prix Moumié aura lieu le 13 novembre 2010 à Genève, à la Salle Calvin de l’Hôtel Ramada-Encore.

 

Nous commémorerons ainsi à la même occasion le cinquantenaire de l’assassinat à Genève de Félix Moumié. Pour mémoire, c’est le 3 novembre 1960 que l’illustre nationaliste camerounais est empoisonné au thallium, lors d’une soirée au Restaurant le Plat d’Argent au cœur de la Vieille-ville de Genève, par un agent secret français qui se disait journaliste.

 

La journée du 13 novembre commencera donc par un hommage vibrant au patriote Félix Moumié au bas des marches du lieu où ce trouvait le Plat d’Argent, à la Grand-Rue 4. Nous nous assurons déjà de la présence de notre cher et regretté Pius Njawé, qui était avec nous en 2009 dans les mêmes circonstances, et qui avait si bien fait le lien entre la lutte de Moumié en 1960 avec celle qui doit se pérenniser jusqu’à la véritable libération de l’Afrique.

 

En passant par une visite d’hommage au Pavillon de l’Hôpital cantonal qui vit les dernières heures de Félix Moumié, nous nous retrouverons à 17h00 à la salle qui nous accueillera pour ces cérémonies de remise du Prix Moumié.

 

A travers la qualité des personnes qui ont répondu à notre invitation, autant les lauréats, les représentants des lauréats à titre posthume, ainsi que les orateurs dans le cadre de la Conférence internationale, nous comptons marquer cet événement de manière mémorable.

 

C’est ainsi que nous accueillons le Roi traditionnel bamiléké Na-Tche-Ma - Tchendjou II Sokoudjou Rameau Jean Philippe, Fo’o de Bamendjou, intronisé en 1953, 15ème chef de la dynastie et doyen des chefs traditionnels de la région de l'Ouest, qui sera accompagné de sa cour, avec la collaboration logistique des communautés bamendjou de Suisse et de France. En tant que témoin et victime de la répression coloniale et post-coloniale, il a notamment assisté à l’exécution d’Ernest Ouandié le 15 janvier 1971 à Bafoussam. Elevé en pays béti jusqu’à son intronisation, victime en tant que chef traditionnel de tentatives incessantes de corruption et de persécutions de représailles par le pouvoir, ce vétéran de la lutte contre le tribalisme, instrument politique de division monté de toute pièce, a toujours prôné la neutralité pour symboliser l’unité et la réconciliation pour un Cameroun souverain.  

 

Mme Feu Albert Mukong,  nous fait le grand honneur de répondre à notre invitation pour recevoir le Prix attribué à son époux Albert Mukong qui s’est éteint en 1984 à Bamenda. Résistant farouche sa vie durant aux violations étatiques des droits de l’homme en tout genre, il fut militant nationaliste de sa jeunesse jusqu’à sa mort. Sa lutte sans relâche pour la protection des droits de la minorité anglophone, lui a valu vers la fin de sa vie de se ranger finalement aux côtés des sécessionnistes, pour un Cameroun anglophone indépendant. Les Camerounais se rappelleront toujours de sa ténacité et son courage à toute épreuve. La présence de Mme Mukong à la même table que le Roi Sokoudjou symbolise donc une véritable réconciliation nationale dans le sens camerounais et traditionnel du terme.

 

Nous accueillons également le journaliste camerounais Jean-Bosco Talla, Directeur de l’hebdomadaire « Germinal », symbole vivant de la lutte contre les violations du droit d’expression au Cameroun et en Afrique. Dans la perspective des élections dans différents pays en 2011, dont le Cameroun, le Centrafrique et le Tchad, les journalistes africains subissent de manière exponentielle les assauts soutenus de leurs gouvernements respectifs qui veulent les empêcher de témoigner des exactions socio-économiques contre leurs peuples qui les ont « librement et démocratiquement » élus. C’est ainsi que M. Talla, comme ses collègues des pays environnant notamment, continuent à travailler dans des conditions de plus en plus périlleuses et sous une menace perpétuelle.

 

Last but not least, Mme Feu Goungaye Wanfiyo, nous fait également l’honneur infini de venir recevoir le Prix décerné à son époux, dont la brutale disparition en décembre 2007 à Bangui ressemble à tous points de vue à une élimination politique. En effet, Maitre Goungaye travaillait activement avec la Cour Pénale Internationale pour la réhabilitation de milliers de victimes de sévices et massacres en République Centrafricaine dans les années 2002 et 2003. Mme Goungaye sera accompagnée d’une délégation centrafricaine, et ne pourra manquer de nous parler de la Commission Vérité et Justice, association créée en France à la suite de la mort de son mari, afin de pérenniser l’œuvre et la mémoire de ce patriote centrafricain mort sur le champ de bataille, dans sa défense des Sans Voix. Ce prix Moumié attribué à Maître Goungaye se doit aussi de rappeler au monde, qu’aujourd’hui, autant qu’en 1960, l’assassinat politique reste une arme des fourbes qui cherchent à s’accrocher au pouvoir par tous les moyens.

 

La Conférence internationale qui suivra la remise du Prix, évoluera autour du thème du Déficit démocratique en Afrique centrale et le risque d’implosion sociale. Nous aurons donc l’immense plaisir d’accueillir le Professeur Rigobert Bwemba-Bong, géopolitologue camerounais, Anatole Malu, d’origine congolaise et Président de l’Université africaine de Genève, Acheikh Ibn Oumar, tchadien, ancien ministre des Affaires Etrangères et dans l’opposition depuis plusieurs années, ainsi que le Professeur Betina Begong-Bodoli, homme de lettres centrafricain et fondateur du Mouvement Panafricain – MPA. Ces quatre illustres intervenants nous brosseront de manière très complémentaire, un tableau de la situation actuelle en Afrique centrale particulièrement, soutenant la nécessité de s’unir dans un esprit de dénominateur commun panafricaniste en ce cinquantième anniversaire de ce que les prédateurs de l’Afrique appellent les « indépendances africaines ». 

 

C’est donc dans le panache et à travers une immersion complète dans des questions brûlantes d’actualité, que nous comptons écrire une page de l’histoire du Cameroun et de l’Afrique. Nous nous réjouissons de partager cette immense joie avec tous les Camerounais, Africains et amis de l’Afrique, animés par un désir irrépressible de retrouver une Afrique véritablement émancipée et maîtresse de son destin.

 

 

Rebecca Tickle

Secrétaire-générale

Fondation Moumié

 

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 00:48

 

 

sudan chad

 


SYRTE (Libye) 11/10/2010 (Xinhuanet) - Plus de 60 dirigeants de pays arabes et africains se sont réunis à Syrte, ville libyenne, dans le cadre du second sommet arabo-africain, plaidant pour renforcer la coopération régionale dans l'énergie, les ressources d'eau, les investissements d'infrastructures, la sécurité alimentaire, l'agriculture et le commerce.

Les dirigeants ont discuté des problèmes régionaux, en particulier ceux du Soudan, du Yémen et de la Somalie, et ont juré de lutter contre les menaces des armes nucléaires, du terrorisme et des crimes organisés.

Le sommet a adopté des documents dont la Stratégie de partenariat arabo-africain, le Plan d'action conjoint 2011-2016 et la Résolution pour l'établissement du Fonds conjoint arabo- africain pour répondre aux désastres.

Les dirigeants ont décidé d'aider les pays arabes et africains, notamment les pays les moins avancés, à travers la stratégie de partenariat afin d'accélérer leur développement durable et de réaliser les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en 2015.

Le second sommet arabo-africain s'est tenu 33 ans après la première édition organisée au Caire.

Le président égyptien Hosni Moubarak, président du premier sommet tenu en 1977, a appelé lors de cette rencontre à donner la priorité à la coopération dans le cadre de la Ligue arabe et de l'Union africaine (UA). Il a souligné que les pays africains et arabes ont besoin de travailler ensemble pour faire face aux défis communs, y compris la crise alimentaire, le changement climatique, la fluctuation des prix énergétiques, la détérioration de l'environnement économique pour les pays en développement et les conflits armés dans certaines régions.

Le leader libyen Mouammar Kadhafi a souligné pour sa part les liens naturels entre les africains et les arabes au niveau de l'histoire, de la religion, de la géographie et des races, appelant à établir une communauté arabo-africaine plus étroite.

"Nous sommes forcés de nous unir. Aucun pays ne peut relever les défis tout seul", a-t-il dit.
Il a annoncé que la Libye investirait environ 90 milliards de dollars dans les pays africains à travers les banques libyennes.

Rupiah Banda, président zambian, a déclaré à Xinhua en marge du sommet, que cette rencontre jette les bases de la coopération arabo- africaine.

Le président tchadien Idriss Deby Itno a affirmé que les pays arabes soutiennent le processus de paix au Soudan. Décrivant l'Afrique comme "le continent de l'avenir", il a invité les pays arabes à augmenter leurs investissements en Afrique.

Dans la Déclaration de Syrte, les dirigeants ont réaffirmé leur engagement à promouvoir les relations et la coopération arabo- africaines et à établir un partenariat stratégique.

La déclaration souligne la position des dirigeants arabes et africains sur des problèmes régionaux et internationaux d'intérêt commun, incluant le processus de paix au Soudan et la question palestinienne.

© Copyright Xinhuanet

 

NDLR : Bozizé qui a pourtant pris part à ce sommet s’est surtout fait remarquer par sa discrétion, notamment sur la question du prochain référendum d'auto-détermination du Sud Soudan en janvier prochain. Alors que plusieurs chefs d’Etat se sont prononcés sur les perspectives et l’avenir du Sud Soudan après ce référendum, Bozizé qui a toujours peur de son ombre et craignant de s’attirer les foudres de certains de ses pairs, s’est plutôt contenté de déclarer que le problème du référendum sur l’avenir du Sud Soudan est une affaire intérieure de ce pays. Une telle réponse traduit en réalité son manque de vision politique et de clairvoyance car si la situation venait à se détériorer au Soudan, cela déborderait inévitablement en Centrafrique comme c’est déjà le cas. Actuellement, plusieurs dizaines de milliers de réfugiés soudanais du Darfour vivent déjà sur le sol centrafricain. Les autorités de Bangui avaient été incapables de prévoir les conséquences du retrait de la MINURCAT et ont été placées devant le fait accompli par la demande insistante du Tchad du contingent onusien.  

 

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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 15:58

 

 

beac en

 



LIBREVILLE 11/10/2010 (Xinhuanet) - Les autorités de police des pays d'Afrique Centrale se réunissent du 11 au 15 octobre prochain à Libreville la capitale gabonaise.

 

Selon la même source, cette réunion est un moyen de renforcer la coopération et d'échanges des informations dans la lutte contre la criminalité dans la sous-région.

 

Cette rencontre constituera une base solide sur laquelle les chefs de police s'appuieront pour continuer à développer la coopération dans la sous-région.

 

Les représentants de l'ensemble des huit pays à savoir le Congo-B, le Cameroun, la Guinée Equatoriale, la Centrafrique, le Sao Tomé-et-Principe, la RD Congo, le Tchad et le Gabon prendront part à cette conférence.

 

Créé en 1997 au Congo-B, le Comité des chefs de police d'Afrique Centrale travaillent en collaboration étroite avec Interpol dans le cadre d'une police visant à l'amélioration de l'efficacité policière.

 

© Copyright Xinhuanet

 

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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 21:53

 

 

BEAC

 


(Mutations 23/09/2010)


Le conseil d’administration décide de mesures rigoureuses pour endiguer l’hémorragie financière.

Les mauvaises nouvelles s’accumulent à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), qui vient de se prescrire une cure d’austérité accompagnée d’un plan d’ajustement structurel. Le conseil d’administration de la Banque centrale, en sa session du 8 septembre dernier à Douala, a en effet adopté un «budget rectificatif pour 2010» (qui était déjà déficitaire) de l’institut d’émission. La nouvelle enveloppe, en recettes et en dépenses, se chiffre à 131,9 milliards de francs.

Les Etats membres, dans le même temps, sont priés de «faire preuve de plus de discipline dans le sens du respect de leurs obligations de rapatriement de la totalité de leurs avoirs extérieurs». S’agissant des marchés importants passés entre 2000 et 2009, le gouverneur Lucas Abaga Nchama a été autorisé à signer un contrat avec un cabinet d’audit international spécialisé. En terme de renforcement des contrôles interne et externe des activités de la Beac, la recherche d’une meilleure gouvernance devrait, après avis conforme du conseil ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac), aboutir à des statuts réformés.

Ces nouvelles dispositions, qui sont le fruit d’une situation financière difficile, avaient déjà été édictées lors de la session du conseil d’administration du 24 juin dernier, toujours à Douala. A l’occasion, l’instance demandait que lui soit soumis «un budget 2010 rectificatif de fonctionnement et d’investissement, fondé sur des hypothèses réalistes de revenus de la Banque, compte tenu du niveau actuel des taux d’intérêt (…), de manière à rétablir au plus vite l’équilibre financier de la Banque». Ledit budget, indiquait le communiqué publié à cet effet, devra prévoir une stabilisation des dépenses de fonctionnement au niveau de 2009 ainsi qu’un gel des investissements immobiliers pour les chantiers n’ayant pas encore démarré.

La même instance demandait au comité des rémunérations, en étroite collaboration avec les censeurs, de lui soumettre des propositions sur la rémunération et les avantages accordés à l’ensemble des membres du gouvernement de la Banque ainsi qu’aux autres organes de décision et de contrôle, permettant ainsi «d’en réduire significativement le coût global». Sur le plan des dépenses d’investissement, le gouverneur de la Beac devra présenter au conseil, au plus tard à fin décembre 2010, un programme immobilier pluriannuel «révisé».
Cette avalanche de mesures de rigueur et de restructuration, résultante d’une série de couacs dans un environnement également marqué par des malversations financières, vient ainsi confirmer les informations publiées dans ces mêmes colonnes voici quelques jours. Entre le 1er janvier et le 30 juin 2010, les pertes financières enregistrées par la Beac étaient évaluées à 31 milliards, selon des indiscrétions recueillies auprès du Comité de rémunérations qui enquête actuellement au sein de cette institution d’émission sous-régionale. Ce déficit était de 29 milliards de francs pour l’exercice 2009.


Malversations


La première cause de cette situation, précisait Mutations, est la chute drastique du taux d’intérêt de placements, d’une valeur de quelque 1.049 milliards de francs, effectués depuis fin 2009 auprès de la Banque de France par l’entremise du Compte d’opérations de la Beac. Et, du fait de la crise financière internationale, le taux d’intérêt de l’enveloppe est passé de 2,75 à 1%. Le Comité de rémunérations a aussi pointé, dans la litanie des problèmes qui plombent l’état de santé financière de la Banque, la pléthore de ses cadres dont les 6 plus hauts gradés sont mensuellement rétribués à hauteur de 130 millions de francs en dehors des avantages liés à la fonction. Les misères de trésorerie de la Beac interviennent à la suite d’autres avanies, à l’instar des 328 milliards de francs de placement effectués auprès de la Société générale de France et qui, en décembre 2008, avaient conduit à une perte comptable sèche de 16,4 milliards de francs.


En février 2009, l’alors gouverneur de la Banque, le Gabonais Philibert Andzembe, dût avouer que ce fonds avait été géré «avec opacité» et que le produit contracté «n'était pas totalement conforme aux prescriptions des statuts» de son institution.


Deux années avant, anticipant la réforme du Compte d'opérations, les membres du gouvernement de la Beac responsables du comité de stratégies, avaient, par appels d'offres, décidé de la diversification des modalités de placements des avoirs de réserves en devises en vue d’optimiser le couple «rendement/risque», plus proche du taux de refinancement de la Banque centrale européenne. Cette manœuvre avait alors permis à la Banque centrale de bénéficier d'un rendement sans risque de contrepartie, en attendant d'avoir une meilleure visibilité sur les répercussions de la crise sur les marchés financiers internationaux.

En attendant des jours meilleurs, la Beac continue de fouiller dans les malversations financières intervenues au Bureau extérieur de Paris (Bep) entre 2004 et 2007, avec un préjudice financier a été estimé à 16,6 milliards de francs par le cabinet français Mazars. Cet auditeur a ainsi révélé que lesdites malversations portaient sur 858 chèques et 6 virements frauduleux au profit de 101 bénéficiaires, 1306 retraits en espèces frauduleux et 38 bénéficiaires de titres de transport aériens frauduleux.


A la suite de ce coup de pied dans la fourmilière, le gouverneur Philibert Andzembe avait été limogé par la conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Dans la foulée, il a été mis fin au fameux «Consensus de Fort-Lamy», qui imposait un Gabonais à la tête de la Beac et des origines bien définies à d’autres postes de gestion.

 


Félix C. Ebolé Bola

 

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