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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 00:09

 

 

Soudan.jpg

 

 

APA-Le Caire (Egypte) 06-12-2010 - Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Abul-Gheit, craint une sécession du Sud Soudan à l’issue du référendum du 9 janvier prochain, estimant que depuis la signature de l’Accord de paix global (CPA) en 2005 qui a mis fin à plusieurs décennies de guerre civile entre le nord et le sud, aucun effort sérieux n’a été fait par les deux parties pour rester ensemble.

Le Sud Soudan organise le 9 janvier 2011 un référendum d’autodétermination tandis que le même jour, la région d’Abyei, riche en pétrole va également voter pour choisir de rester avec la partie nord ou d’aller à l’autodétermination avec le sud.

L’Egypte a discuté avec toutes les deux parties, à savoir le gouvernement de Khartoum et le SPLM du Sud Soudan pour faire de l’union une option attractive mais tout indique que la séparation est imminente, a-t-il insisté.

A propos des relations entre l’Egypte et le Soudan au sujet des eaux du Nil en cas de séparation, Aboul Gheit a expliqué qu’il n’y aurait pas de problème avec le Soudan dans ce domaine, précisant qu’aucun des nouveaux Etats n’aurait à hériter des obligations de l’ex-Soudan.

Sur la base des accords coloniaux de 1929 et de 1959, l’Egypte possède 75% du total des eaux du Nil, soit près de 84 milliards de mètres cubes et le Soudan 11%. Les sept autres pays en amont se partagent les 14% restants.

Abul-Gheit a une fois de plus rejeté tout lien entre l’Egypte et des rebelles éthiopiens, ajoutant que Le Caire ne s’immisce pas et n’a aucune intention de s’immiscer dans les affaires internes de l’Ethiopie.

Il a expliqué que les investissements égyptiens en Ethiopie étaient de l’ordre de 1.4 milliards de dollars et que son pays envisageait d’investir davantage dans ce pays.

Le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi avait récemment accuse L’Egypte de soutenir des groupes rebelles sur son territoire.

 

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 00:05

 

 

Gbagbo_ADO_2eme_Tour-copie-1.jpg

 

 

6 Décembre 2010 RFI

Thabo Mbeki a effectué une courte visite en Côte d'Ivoire le 5 décembre, où il a rencontré successivement les deux rivaux Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. L'ex-président sud-africain, mandaté par l'Union africaine pour trouver une solution pacifique à la crise ivoirienne, juge la situation « grave, très grave ». Aujourd'hui le pays a deux présidents, mais aussi deux Premiers ministres.

Alassane Ouattara a reconduit dans ses fonctions Guillaume Soro, et Laurent Gbagbo a nommé l'économiste Gilbert Marie N'gbo Aké.

Selon nos informations, c'est le message de l'Union africaine que Thabo Mbeki a transmis le 5 décembre au président sortant, Laurent Gbagbo. L'UA appelle au respect des résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI) - des résultats qui désignent Alassane Ouattara comme vainqueur du scrutin du 28 novembre.

A son arrivée à Abidjan, l'ex-président sud-africain a d'abord rencontré le représentant spécial de l'Onu, Youn-jin Choi, qui lui a expliqué pourquoi il avait certifié la victoire d'Alassane Ouattara. « Je n'ai pas seulement certifié les calculs de la CEI. J'ai certifié les chiffres de mes propres services », a confié le chef de l'Onuci.

Puis Thabo Mbeki s'est rendu à la résidence de Laurent Gbagbo. Il s'est longuement entretenu avec lui - pendant une heure et demie environ. Enfin, il est allé à l'hôtel du golf, où il a rencontré pendant une demi-heure Alassane Ouattara, qui a déclaré à la sortie : « Je demande à Monsieur Laurent Gbagbo de ne pas s'accrocher au pouvoir ».

Dimanche matin, avant son arrivée à Abidjan, beaucoup se demandaient si Thabo Mbeki n'allait pas proposer aux deux finalistes de la présidentielle ivoirienne une solution à la kenyane ou à la zimbabwéenne : Gbagbo Président, Ouattara Premier ministre. Mais de Washington à Paris, en passant par New York et Addis-Abeba, Alassane Ouattara bénéficie d'un soutien international beaucoup plus large que Raila Odinga ou Morgan Tsvangirai. Visiblement, Thabo Mbeki en a tenu compte.

Le Premier ministre de Gbagbo issu de la société civile

Après la nomination de Guillaume Soro par Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo a nommé à son tour un Premier ministre en la personne de Gilbert Marie N'gbo Aké. La nomination de cet universitaire a créé la surprise.

Gilbert Marie N'gbo Aké à la Primature, c'est un signal que Laurent Gbagbo entend livrer aux Ivoiriens comme à la communauté internationale. Président de l'université d'Abidjan Cocody, cet économiste est issu de la société civile. Alors que beaucoup, ici, s'attendaient à la nomination d'un politique pour diriger le premier gouvernement constitué par Laurent Gbagbo après les élections, c'est donc un intellectuel qui a été désigné.

Et le contraste avec le Premier ministre d'Alassane Ouattara est saisissant. Tout le monde connaît Guillaume Soro. Gilbert Marie N'gbo Aké est méconnu du grand public. Le premier est un pur politique, passé du syndicalisme étudiant à la rébellion des Forces nouvelles dont il deviendra le chef. Le second est un pur économiste assez atypique ayant fait sa carrière dans les milieux universitaires.

A travers cette nomination, « la tentative de Laurent Gbagbo de dédramatiser ainsi le débat est manifeste », estimait, hier soir, un fin connaisseur de la vie politique ivoirienne. La composition du gouvernement N'gbo Aké devrait-être annoncée très rapidement. Le rythme de la course-poursuite institutionnelle que se livrent Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara est à la mesure du blocage de la situation politique en Côte d'Ivoire.

Le dilemme de Ouattara

Alassane Ouattara a certes le soutien de l'ONU, du FMI et de l'Union africaine, mais pour sortir de l'impasse, il doit agir, car le temps ne joue pas pour lui. A Abidjan, de l'avis général, chaque jour qui passe favorise Laurent Gbagbo. Le président sortant, réélu sur une décision judiciaire, contrôle toujours l'appareil de l'Etat. Il a nommé un nouveau Premier ministre et a désormais tout intérêt à jouer sur un semblant de retour à la normalité. La réouverture des frontières ce lundi 6 décembre, annoncée dimanche soir, en est l'exemple le plus patent.

Dans ces conditions, Alassane Ouattara, élu démocratiquement selon la CEI et les Nations Unies, est confronté à un dilemme. S'il reste retranché avec son nouveau gouvernement dans un 4 étoiles de la Riviera, il ne pourra, de fait, bientôt prétendre qu'au titre de président du nord de la Côte d'Ivoire et de l'enclave de l'hôtel du golf.

S'il en appelle à la rue, il prend le risque d'envoyer ses partisans vers une répression massive. Reste maintenant une dernière option lancer un ultimatum à Laurent Gbagbo sinon les soldats des Forces nouvelles passeront à l'action. Mais là le danger d'une confrontation militaire dans les rues d'Abidjan serait immense et le coût humain pourrait être catastrophique pour un dirigeant politique qui ne veut surtout pas s'installer au pouvoir dans un bain de sang.

Cette ultime option soulève également une question : que dira la communauté internationale ? Détournera-t-elle les yeux ou condamnera-t-elle le passage en force d'un homme, qu'elle a publiquement adoubé ?

 

 

 

COTE D'IVOIRE: LES REBELLES PILLENT MAIS NE CONSTRUISENT PAS

17 février 2010 Côte d'Ivoire 

 

Les rebelles pillent mais ne construisent pas A Bouaké, les "com-zones" règnent en seigneurs sur le nord de la Côte d'Ivoire Enrichis, les ex-chefs rebelles bloquent la réunification d'un pays coupé en deux depuis 2002

(Article du journal Le Monde du vendredi 12 février 2010 n° 20234, par Christophe Châtelot)

 

Rebelles_Bouaké_2 Le drapeau ivoirien flotte de nouveau sur la préfecture de Bouaké, la "capitale" rebelle située à 350 km au nord d'Abidjan. Dans la chaleur. Dans la chaleur étouffante de ce début février, l'atmosphère est plombée et le bâtiment plongé dans la léthargie. « l'important c'est le symbole, de montrer que l'état est de retour », reconnaît Traoré Vassiriki, secrétaire générale de cette préfecture fantomatique. Car trois ans après sa signature, l'accord politique de Ouagadougou (APO) qui devait réunifier la Côte d'Ivoire, coupée en deux par la rébellion née au nord en 2002, n'y est pas parvenu. D'Abidjan, le président Gbagbo ne contrôle que le sud. Au nord, les ex-rebelles des Forces Nouvelles (FN) sont enracinés. ce bicéphalisme persistant a provoqué le report - à cinq reprises déjà - de la présidentielle. Et plus personne ne croit en la tenue du scrutin en mars. Officiellement, "la zone de confiance" qui séparait physiquement le nord et le sud a été officiellement démantelée. L'ex-chef de la rébellion, Guillaume Soro, a été nommé en 2007 premier ministre par son ancien adversaire Laurent Gbagbo. Mais dans sa préfecture de Bouaké, comme partout au nord, Traoré Vassiriki doit se contenter de "symboles". Le pouvoir réel se trouve à trois cents mètres de son parking désert, à l'Infas, un ancien centre de formation des professions de santé devenu le siège des Forces Nouvelles. Allers, venues, agitation, ballet de puissants véhicules tout-terrain... Ici, on travaille. En ce dimanche 31 janvier, les dix "com-zones" du pays - sanglés dans leurs uniformes camouflés et repassés, coiffés d'un béret rouge, bleu, vert ou noir simulant une vraie armée - y sont réunis en conclave. Ces commandants des Forces armées des forces nouvelles (FAFN) qui menèrent la rébellion en 2002 contre le pouvoir central d'Abidjan sont avec leurs milices les véritables maîtres du terrain. Toute la partie nord-ouest (CNO) de Côte d'Ivoire (60% du pays, 30% des Ivoiriens) est sous la coupe du Cherif Ousmane dit "guépard", Ouattara Zoumana, allias Wattao et autres seigneurs de guerre. Sous-officiers bodybuildés au début de la rébellion, les "com-zones" règnent aujourd'hui en maîtres, qui ne se lassent pas de piller leurs domaines. « Ils contrôlent les précieuses ressources naturelles et le commerce », dénonce le dernier rapport d'évaluation de l'ONU, remis en décembre 2009 au Conseil de sécurité. Les experts décrivaient notamment "une économie de type féodal" tenue par les "com-zones", sécurité, circulation des marchandises, coton, cacao, diamant, essence et armement, rien ne leur échappe. Pas une taxe ne rentre dans les caisses d'Abidjan. Tout comme les paris de la Loterie nouvelle de Côte d'Ivoire (Lonci), version nordiste de la Lonaci abidjanaise. "L'argent va au Burkina Faso, au Mali ou dans les paradis fiscaux", explique un haut responsable de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci). "Les élections, la réunification, le désarmement, c'est du cirque. Les affaires sont trop bonnes" (Un cadre des Forces nouvelles) Il n'y a guère que le slogan écrit sur les murs du lycée de jeunes filles fraîchement repeint et rouvert grâce à l'aide internationale pour proclamer "la Côte d'Ivoire, unie à jamais". « Et non ! Nous avons braqué le nord et nous ne le lâcherons pas », rectifie en souriant un cadre du FN. « Les élections, la réunification, le désarmement, tout cela c'est du cirque. les affaires sont trop bonnes », ajoute-t-il. ce trentenaire gère l'un des corridors partant de Bouaké où passent plus de 500 camions par semaine. « Cumulés, les péages aux différents barrages des FN me coûtent jusqu'à 100 000 francs CFA (environ 170 euros) par semi-remorque », calcule un industriel. « Le coût de la tonne transportée est l'un des plus élevé au monde », confirme Jean-Louis Billon, puissant homme d'affaire ivoirien. A quelques carrefours de la ville, des policiers des Forces nouvelles règlent tout aussi vainement qu'à Abidjan une circulation chaotique. Et rackettent les conducteurs pour moins cher que dans la capitale économique rongée par la corruption. Cherif Ousmane - et non les casques bleus pakistanais de l'Onuci déployés dans la ville - a aussi remis de l'ordre dans ses troupes de volontaires qui ne gagnaient leur vie qu'en terrorisant la ville. Mais on ne peut parler d'administration. Les fonctionnaires qui avaient fui les combats ne sont d'ailleurs revenus qu'au compte-gouttes. Et surtout, le désarmement des milices - 6000 hommes, selon les Forces nouvelles - , leur casernement ou leur intégration dans le Centre de commandement qui associe l'état-major loyaliste et celui des ex-rebelles sont illusoires. « Nous attendons l'argent d'Abidjan pour rénover les quatre casernes », se justifie le "com-zone" Wattao. « Nous désarmons mais, en fait, nous avons encore nos armes », ajoute-t-il, elliptique, le regard dissimulé derrière ses larges lunettes de soleil. Le rapport de l'Onu dénonce, quant à lui, le réarmement des ex-rebelles (et aussi des forces royalistes) au mépris de l'embargo international. Certes, à Bouaké, les habitants ordinaires ne regrettent pas de vivre dans une zone franche où l'eau et l'électricité sont gratuites. « A Abidjan, c'est le désordre, mais à Bouaké c'est le non-droit et l'arbitraire », résume un militant des droits de l'homme. Le temps de l'union sacré est d'ailleurs révolu. « C'est de plus en plus dure pour tous les Ivoiriens [49% vivent avec moins d'un dollar par jour]. Mais moi, je vis ici, et je vois les "com-zones" pleins aux as. Et nous, nous ne voyons pas la couleur de l'argent », se lamente Fanta. Inscrite dans un programme de réinsertion des anciens combattants financé par la coopération allemande, la GTZ, cette ex-rebelle à la carrure de catcheuse est déçue. « J'ai fait le coup de feu pour un idéal, confie-t-elle. Je suis allée à la baston ». « Mais cet idéal a disparu depuis longtemps », regrette-t-elle, une casquette kaki vissée sur la tête, relique de cette époque. « On voulait chasser le régime corrompu de Laurent Gbagbo [président en fonction depuis 2000], oublier le tribalisme en donnant aussi une chance aux gens du nord marginalisés. Pour ça, on a arrêté l'école, on a rejoint les "com-zones". Maintenant, on galère, alors qu'ils nous avaient promis une vie meilleure », lâche-t-elle. « Aucune des parties n'a intérêt à reprendre les affrontements », juge un responsable de l'Onuci. Mais pour Fanta, malgré son amertume, « si ça chauffe à nouveau, j'y retourne ».

Christophe Châtelot (Le monde / 12/02/2010)

 

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 18:19

 

 

afrique

 

 

 

 

Union   des   Populations

du Cameroun

 U.P.C.

 

 

 

Union of the Populations

of Cameroon

COMITE DIRECTEUR / STEERING COMMITTEE

 

 

 

APRES L’ELECTION PRESIDENTIELLE DU 28 NOVEMBRE 2010

 

Où en est la situation en Côte d’Ivoire ?

 

Déclaration et Appel  du Bureau du Comité Directeur de l’UPC

 

 

Après un premier tour le 31 Octobre 2010, le second tour du scrutin pour élire le Président de la République de Côte d’Ivoire a eu lieu le 28 Novembre2010. Les deux candidats à ce second tour étaient :

 

- d’une part Laurent GBAGBO, combattant de très longue date pour la démocratie et la justice sociale, président sortant élu en 2000 pour cinq ans, mais qu’une tentative de coup d’état perpétrée le 19 septembre 2002, foireuse mais non entièrement défaite, a empêché de diriger le pays dans la paix, et de mettre en application le programme que lui-même,  son parti le Front Populaire Ivoirien (FPI) et leurs alliés, avaient présenté au Peuple Ivoirien et qui avait valu à M. Gbagbo d’obtenir la confiance et les suffrages populaires.

 

- d’autre part Alassane Dramane OUATTARA, ancien Directeur (Afrique) du Fonds Monétaire International (FMI) à Washington dans les années 1980, et ancien Premier Ministre de M. Félix Houphouët-Boigny. Monsieur A.D. Ouattara était Directeur (Afrique) du FMI lorsque, dans la décennie 1980 notamment, cet organisme imposait à tous les pays africains dont le Kamerun, sans regrets ni remords, mais avec une arrogance cynique, les fameux « Plans d’Ajustement Structurel (PAS) » qui valurent au FMI le surnom mérité de « Fonds de Misère Instantanée » attribué par un économiste de talent.

 

La Marche vers l’élection présidentielle et les résultats

 

Qu’on soit ou non partisan de Laurent Gbagbo et son parti le FPI, qu’on les déteste ou qu’on les aime, on ne peut nier que la voie vers cette élection présidentielle n’a été ouverte que par des démarches qui, empreintes de patriotisme et de lucidité politique, ont conduit à l’Accord dit de Ouagadougou. Un tel accord était inimaginable en septembre 2002, au lendemain du Coup d’état foireux quoique non entièrement défait ; il était encore inimaginable quelques mois plus tard, lors du traquenard en forêt de Marcoussis, cyniquement monté par les néocolonialistes connus en Afrique et au-delà.

 

 

  


  BP : 2860    Douala-Cameroun        Tel : 33 43 87 53             Fax : 33 42 86 29      Cell : 9973 03 84

 E-mail :  upcbcd@yahoo.fr     Site web: http//www.upc-kamrun.com  http//www.upc-cameroon.com    

Or donc, les démarches qui ont rendu possible l’Accord de Ouagadougou furent un exemple extraordinaire de courage et de lucidité politiques et, en même temps, de patriotisme de la part de Laurent Gbagbo et ses amis et alliés, qui acceptèrent de former un gouvernement avec ceux là même qui avaient pris les armes contre eux. L’Accord de Ouagadougou a été scrupuleusement respecté et appliqué par Laurent Gbagbo et ses amis. Alors que, dans le même temps, les auteurs de la tentative de coup d’état foireuse quoique non entièrement défaite, ont, avec leurs sponsors, refusé jusqu’à ce jour, le désarmement prévu par l’Accord ! Pourtant, malgré ce fait fondamental, qu’aucun chef d’état au monde n’a jamais accepté depuis la nuit des temps, Laurent Gbagbo et ses amis ont accepté que l’élection présidentielle ait quand même lieu, en comptant sans doute sur la maturité et la lucidité du Peuple et un minimum de bonne foi de leurs compatriotes auteurs de la tentative de putsch .

 

Le 3 décembre 2010, le Conseil Constitutionnel de la République de Côte d’Ivoire, organisme qui, selon la Constitution ivoirienne, est juge d’un éventuel contentieux électoral, et a seul le pouvoir de proclamer en dernier ressort les résultats définitifs de l’élection du Président du pays, a déclaré Laurent GBAGBO élu, après examen de requêtes introduites au lendemain du scrutin et des résultats provisoires rendus publics par la Commission Electorale Indépendante (CEI). Signalons que la CEI,  à la suite de ses résultats provisoires, avait déclaré Mr OUATTARA élu.

 

 

Le spectre  des groupes qui réagissent depuis le 3 Décembre 2010

 

A la suite de ces résultats officiels et définitifs légalement proclamés par le Conseil Constitutionnel, l’opinion africaine et mondiale a assisté et assiste à de nombreuses réactions. En dehors de la Côte d’Ivoire, s’est mise en mouvement pour soutenir A.D.Ouattara, une faune bigarrée où se côtoient tout à la fois, une Union Africaine (UA) pourtant incapable depuis 10 ans, d’appliquer les dispositions de sa propre Charte (article 14 et autres) sur les coups d’état ; une Organisation des Nations Unies (ONU) qui, depuis 50 ans, ne souffle jamais un mot devant les centaines d’élections grossièrement truquées que de nombreux, trop nombreux dictateurs à travers l’Afrique et aussi en Asie, organisent à répétition ; une Union Européenne (UE) en majorité négrière et hypocrite mais toujours prompte à donner des leçons de morale, de droits de l’homme et de démocratie et patati et patata ; sans oublier un gouvernement américain irrésistiblement attiré par les perspectives pétrolières ouvertes par les récentes découvertes d’hydrocarbures en Côte d’Ivoire et au Ghana voisin.

 

Ce que tout ce monde veut, en dehors de l’UA, c’est imposer à la tête de la Côte d’Ivoire un Président et un gouvernement de béni oui oui qui, comme dans de nombreux pays africains, vont continuer à permettre l’exploitation séculaire des grandes richesses du pays, le blocage du développement des grandes potentialités qu’il recèle, et le maintien du Peuple et notamment la vaillante jeunesse ivoirienne dans la misère et la pauvreté. Pour sa part, ce que l’UA veut, c’est que les Peuples Africains et en particulier la jeunesse de tout le Continent, oublient que l’Union Africaine est de plus en plus empêtrée dans la voie de l’impotence qui fut celle de la soi-disant Organisation de l’Unité Africaine (OUA) de 1963 à son autodissolution il y a bientôt 10 ans.

 

 

A propos de l’ONU, c’est un  devoir patriotique et panafricain le plus strict pour l’UPC, d’informer la jeunesse de tout le Continent, en rappelant à l’opinion africaine que :

 

1°) C’est cette même ONU qui se fit complice des néocolonialistes français en mars 1959 en refusant  la proposition raisonnable de l’UPC et des autres patriotes kamerunais, d’organiser AVANT la proclamation de l’indépendance, des élections générales sous la supervision de l’ONU puisque le Kamerun était un pays sous tutelle de l’organisation internationale ! Les néocolonialistes français ne voulaient pas de ces élections puisqu’ils savaient que l’UPC aurait alors balayé leurs protégés. L’ONU suivit la position des néocolonialistes, ce qui accoucha du monstre politique que le Kamerun vit depuis 50 ans.

 

 

2°) C’est cette même ONU qui approuva de fait, en 1960-61, l’accord secret anglo-français de partage des zones d’influence dans  le Kamerun dit anglais et sabota ainsi la réunification de notre pays qui était un des points clés du programme nationaliste, ce qui se traduisit par le rattachement du « Northern Kamerun » au Nigéria à l’issue d’un scandaleux plébiscite où des dizaines de milliers de citoyens nigérians votèrent sans évidemment en avoir la qualité ni le droit. Tout ceci sans que l’ONU dise un seul mot de désapprobation.

 

3°) C’est cette même ONU qui, appelée au Congo en juillet 1960 par le gouvernement légitime et légal de Patrice Eméry LUMUMBA pour l’aider à mâter la rébellion katangaise, se fit plutôt le complice cynique de la neutralisation infâme de Lumumba, suivie de l’assassinat crapuleux de ce dernier et de ses compagnons Okito et Mpolo par le groupe de Mobutu, Tschombe, Munongo, Nendaka et d’autres. Dans ces actes odieux, l’ONU était évidemment de connivence avec toutes les grandes puissances occidentales qui crient depuis le 3 Décembre 2010 contre Laurent Gbagbo et ses amis en Côte d’Ivoire. Et il faut dire clairement que si M. Ban Kin Moon, Secrétaire Général actuel de cette ONU, persiste dans la voie qu’il semble avoir décidé de suivre depuis quelques jours pour plaire aux ennemis de l’Afrique une fois encore coalisés, il ne sera pas facile pour lui d’échapper à la même fin que son prédécesseur Dag Hammarskjoeld en 1960 au Congo. Car il doit savoir qu’en Afrique, chez les Bantu, « les vivants et les morts nous observent et nous jugent » (Félix Roland Moumié).

 

La signification profonde de toutes ces prises de position sur la situation en Côte d’Ivoire, c’est la volonté farouche, jamais démentie depuis au moins 6 siècles, de poursuivre la domination de notre Continent, l’exploitation des peuples africains, l’écrasement de notre jeunesse dans la misère et la pauvreté tout en persistant dans des discours hypocrites sur « la lutte contre la pauvreté » avec la complicité de l’UA et des dictateurs qui pullulent en son sein.

 

Quelle position pour les patriotes militants africains ?

 

Face à la situation actuelle en Côte d’Ivoire, devant les forces puissantes et farouchement déterminées à écarter du pouvoir les patriotes et toutes les forces dévouées au pays et à toute l’Afrique puis à les écraser ensuite, l’heure n’est plus aux attitudes à la Ponce Pilate, à la recherche des « nombreuses erreurs de Gbagbo et ses amis » (qu’elles soient réelles ou purement imaginaires) ; l’heure n’est pas aux attitudes de spectateurs se contentant de « compter les coups provenant de chaque camp ».

Car ne nous y trompons pas : ce qui se joue depuis 10 ans en Côte d’Ivoire et plus encore aujourd’hui, c’est l’avenir de tous nos pays, et de tout le Continent. Comme au Congo en 1960, comme au Kamerun en 1958-61, ce qui se joue, c’est la question de savoir si  oui ou non, des patriotes dans un pays africain, peuvent prendre le pouvoir et engager ce pays dans la voie de la vraie libération, de la démocratie réelle, du progrès et de la justice sociale véritable et effective, la voie de la satisfaction progressive des aspirations du peuple de ce pays et de tous les peuples africains.

 

Au nom des upécistes, et convaincu d’exprimer le sentiment de l’ensemble des patriotes conscients de notre pays, le Bureau du Comité Directeur de l’UPC lance un

Appel Solennel à tous les militants progressistes, à tous ceux qui, en Afrique,  se reconnaissent dans les idéaux du  Panafricanisme Révolutionnaire, dans l’héritage historique toujours actuel légué par la multitude des grands héros africains du 20è siècle : Osagyefo Kwame Nkrumah, Ruben Um Nyobe, Didan Kimathy, Barthélémy Boganda, Ouezzin Coulibaly, Patrice Lumumba, Félix Roland Moumié, Ernest Ouandié, Amilcar Cabral, Eduardo Mondlane, Samora Machel, Hoji ia Henda, Agostinho Neto, Oliver Tambo, Chris Hani, Cheick Anta Diop, Mongo Beti, etc,etc.

  

L’UPC les adjure de prendre rapidement et clairement position sur la situation en Côte d’Ivoire, en soutenant Laurent Gbagbo et ses amis et camarades, le candidat de La Majorité Présidentielle sortante ayant été légalement proclamé élu par le Conseil Constitutionnel de Côte d’Ivoire.

 

Depuis le Kamerun, l’UPC appelle spécialement toute la jeunesse à travers tout le Continent, et lui demande d’apporter son soutien multiforme, ferme et fraternel, à la vaillante jeunesse ivoirienne qui a déjà payé très cher son engagement patriotique depuis 8 ans, pour que triomphent les idéaux panafricains d’indépendance et de souveraineté nationale, de démocratie et de justice sociale. En 2011, des élections sont aussi attendues au Kamerun, en République Centrafricaine et ailleurs sur le continent. Les donneurs de leçons hypocrites de la soi-disant « Communauté Internationale » autoproclamée vont approuver avec cynisme et hypocrisie tous les tripatouillages déjà entamés auxquels vont se livrer les dictateurs corrompus accrochés parfois depuis plus de 30 ans au pouvoir. Ils enverront des « observateurs impartiaux et neutres, objectifs », qui s’enfermeront dans des hôtels de luxe de Douala, Yaoundé ou ailleurs, puis ils publieront des rapports selon lesquels « certes quelques irrégularités ont été enregistrées ; mais celles-ci sont restées limitées et mineures, et ne furent pas de nature à influencer sérieusement les résultats du scrutin ». Puis la tragi-comédie reprendra pour 5 ans, 7 ans, 10 ans. L’UA se taira, comme d’habitude.

 

Aujourd’hui, malgré des difficultés et face à une situation très difficile pour le camp des patriotes véritables en Côte d’Ivoire, les choses ne sont pas confuses du tout. La situation est suffisamment claire pour que chaque Africain puisse se décider et prendre position.

 

C’est le camp de Laurent Gbagbo et ses amis et leurs alliés, qui incarne des perspectives de marche en avant du Peuple Africain de Côte d’Ivoire et notamment de sa jeunesse ; des perspectives de démocratisation continue du pays, pour laquelle le FPI et ses dirigeants ont vaillamment lutté et subi la répression pendant 30 ans. C’est le camp de Laurent Gbagbo qui représente en Côte d’Ivoire le potentiel le plus solide pour une politique de progrès et de justice sociale. C’est ce camp qui est le camp du vrai passé de lutte et de liberté de l’Afrique, d’un présent de dignité, et d’un futur de souveraineté véritable de nos peuples et de notre continent : c’est le camp de l’honneur de l’Afrique.

 

Nous appelons la vaillante et intrépide jeunesse de tout le Continent, les femmes et les hommes de tous les médias d’Afrique, tous les Peuples Africains, à soutenir par tous les moyens à la disposition de chacun, le camp de Laurent Gbagbo et ses amis. Car c’est le camp de l’Afrique éternelle.

 

DOUALA, le 5 Décembre 2010

 

 

Pour le Bureau du Comité Directeur de l’UPC 

 

MASSONGO Barnabé Melvin                                               MANG Louis Marie

    Président de la Xe Session                                                 Secrétaire de la Xe Session

 

 

Docteur Samuel MACK-KIT                                               Professeur MOUKOKO PRISO

      Président de l’UPC                                                                              Secrétaire Général

 

   TCHUANYO Martin                                                             EKOTO EFA Christine

      Vice Président                                                                  Secrétaire Nationale aux Relations

                                                                                                Panafricaines et Internationales

 

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 01:39

ethiopian-airlines

 

 

Source : www.air-journal.fr 5 décembre 2010 par Joël Ricci

La compagnie éthiopienne lance deux nouvelles routes depuis sa base d’Addis-Abeba. Le 2 décembre vers Maputo au Mozambique et le lendemain vers Bangui en Centrafrique. Ethiopian reliera Addis-Abeba, la capitale d’Ethiopie située à 2 400 mètres d’altitude, à Maputo trois fois par semaine, les mardi, jeudi et dimanche.

Le départ d’Addis-Abeba aura lieu à 9 h 15 pour une arrivé à 13 h 35. Au départ de Maputo, le vol partira à 14 h 25 pour une arrivée à 20 h 50.

L’autre route reliera Addis-Abeba à Bangui quatre fois par semaine, les lundi, mercredi, vendredi et dimanche. Ils partiront depuis la capitale éthiopienne à 9 h 15 pour une arrivée à 10 h 45. Au départ de Bangui, le vol décollera à 15 h 10 pour arriver à 20 h 45.

Avec l’ajout des services de vol vers Maputo et Bangui, Ethiopian dessert 39 villes en Afrique et un total de 60 destinations internationales couvrant les quatre continents.

Sa flotte est quasi uniquement composée de Boeing aujourd’hui. Elle vient de recevoir son premier 777 et en attend quatre autres d’ici juillet 2011 avant que n’arrivent dix Boeing 787 Dreamliner, initialement prévu fin 2012.

Mais les dernières avaries lors de tests sur un 787 vont probablement  décaler les plans de livraison de Boeing à une date ultérieure.

Ethiopian a aussi 12 Airbus A350 en commande, le premier exemplaire livrable en 2017.

 

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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 23:00

 

 

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AFRICAN UNION UNION AFRICAINE1

UNIÃO AFRICANA

Addis Ababa, Ethiopia, P.O. Box: 3243 Tel.: (251-11) 5513 822 Fax: (251-11)

5519 321

 

Email: situationroom@africa-union.org, oau-ews@ethionet.et

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Addis Abéba, le 4 décembre 2010 - La Commission de l’Union africaine (UA) a été informée de la présence de M. Joseph Kokou Koffigoh, ancien Premier ministre du

Togo et chef de la Mission d’observation électorale dépêchée par l’UA à l’occasion du deuxième tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, à la cérémonie de prestation de serment de M. Laurent Gbagbo, qui a eu lieu aujourd’hui, 4 décembre 2010.

La Commission voudrait préciser que M. Koffigoh ne représentait pas l’Union africaine, qui n’est en rien engagée par cet acte individuel. La position de l’Union africaine est telle que déterminée par les communiqués publiés par son Conseil de paix et de sécurité et par le Président de la Commission.

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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 17:13

 

 

afrique

 

 

ABIDJAN - AFP / 03 décembre 2010 17h00 - Le chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo a remporté la présidentielle du 28 novembre avec plus de 51% des suffrages, a proclamé vendredi le Conseil constitutionnel, invalidant les résultats provisoires de la commission électorale qui donnaient Alassane Ouattara vainqueur.

Laurent Gbagbo "est proclamé élu président de la Côte d'Ivoire" avec "51,45%" des suffrages, contre "48,55%" à son rival, selon les résultats définitifs annoncés par le président du Conseil, Paul Yao N'Dré, lors d'une déclaration à Abidjan.

Le Conseil constitutionnel, qui est dirigé par un proche du chef de l'Etat, a ainsi invalidé les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante (CEI), qui créditaient Alassane Ouattara de 54,1% contre 45,9% au président sortant.

Il a "annulé" les votes dans sept départements du nord, sous contrôle de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) depuis le putsch manqué de 2002, où selon le camp Gbagbo le scrutin avait été "frauduleux". Il a notamment invalidé le vote dans le département de Bouaké (centre), fief des FN.

Le Conseil constitutionnel a donné raison au candidat Gbagbo qui dénonçait "des irrégularités graves et nombreuses de nature à empêcher la sincérité et la régularité des résultats du vote" dans ces zones.

Il s'agissait notamment de "bourrages d'urnes" et de cas d'électeurs "empêchés" de voter ou "contraints, sous la menace des armes", de voter pour M. Ouattara, selon cette décision du Conseil.

Avant la proclamation des résultats définitifs, le camp Ouattara avait mis en garde contre un "putsch" de M. Gbagbo, et rejeté par avance les annonces du Conseil.

L'ONU et les principales missions d'observation internationales ont jugé que le scrutin s'était globalement déroulé d'une manière correcte, malgré des incidents parfois violents.

Elu en 2000 à l'issue d'un scrutin controversé dont avaient été exclus l'ex-président Henri Konan Bédié et l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara, M. Gbagbo était resté au pouvoir en 2005 après la fin de son mandat, en invoquant la crise née de la partition du pays. Les élections avaient été reportées à maintes reprises.

(©)

 

Côte d'Ivoire: Gbagbo vainqueur selon le conseil constitutionnel

 

Le chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo a remporté la présidentielle du 28 novembre avec plus de 51% des suffrages, a proclamé vendredi le Conseil constitutionnel. L'instance a invalidé les résultats provisoires de la commission électorale qui donnaient Alassane Ouattara vainqueur.

Laurent Gbagbo a été réélu président de la Côte d'Ivoire avec 51,45% des suffrages, contre 48,55% à son rival, selon les résultats définitifs annoncés par le président du Conseil, Paul Yao N'Dré, lors d'une déclaration devant la presse.

Le Conseil constitutionnel, qui est dirigé par un proche du chef de l'Etat, a ainsi invalidé les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante (CEI), qui créditaient Alassane Ouattara de 54,1% contre 45,9% au président sortant.

Il a "annulé" les votes dans sept départements du nord, sous contrôle ex-rebelle depuis 2002, où selon le camp Gbagbo le scrutin avait été "frauduleux".

(03 décembre 2010 16:38) 

 

 

Le risque d’une crise politique grandit en Côte d’Ivoire

Loucoumane Coulibaly et David Lewis Reuters 3 décembre 2010

 

Le risque d'une violente confrontation entre partisans d'Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo grandit en Côte d'Ivoire, où la commission électorale a proclamé la victoire de l'ancien Premier ministre alors que le Conseil constitutionnel a annoncé celle du président sortant.

Un proche d'Alassane Ouattara, annoncé vainqueur de l'élection présidentielle jeudi par la Commission électorale indépendante (CEI) avec 54,1% des voix, a mis en garde contre une nouvelle guerre civile, alors que le scrutin devait favoriser la réunification du pays.

Alassane Ouattara n'acceptera aucune tentative juridique d'inverser ce résultat, a prévenu vendredi un haut responsable de sa campagne, Amadou Gon.

Peu après, un porte-parole du Conseil constitutionnel a pourtant affirmé que la lecture détaillée des résultats avait montré des irrégularités et que le total révisé donnait 51% des voix à Laurent Gbagbo et 49% à Alassane Ouattara.

L'institution, seule habilitée à valider les résultats de l'élection présidentielle, est dirigée par un proche du président Gbagbo, Paul Yao N'Dré, qui avait déjà jugé illégale l'annonce faite par la CEI, car étant intervenue après l'expiration du délai prévu, mercredi à minuit.

La télévision d'Etat n'a donné aucun résultat et le journal pro-Gbagbo, Notre Voie, titre vendredi: "Proclamation de faux résultats - Le coup d'Etat de la France a encore échoué".

Paris, comme les Nations Unies et les Etats-Unis, a appelé les candidats à respecter le jugement du peuple ivoirien.

ABIDJAN AU RALENTI

Le président sortant avait réclamé l'annulation dans quatre régions du Nord, fief de son adversaire.

Laurent Gbagbo accuse les rebelles partisans de Ouattara d'y avoir manipulé les résultats et intimidé les électeurs. Mais selon les résultats donnés par la CEI, il faudrait annuler près de 400.000 votes pour donner la victoire au président sortant.

Gbagbo a toujours fait usage d'une rhétorique populiste et nationaliste, rappelle Gilles Yabi, estimant qu'une communauté internationale trop ouvertement favorable à l'ex-directeur adjoint du FMI ferait donc le jeu du président sortant.

Interrogé par Reuters, Pascal Affi N'Guessan, son directeur de campagne, a insisté sur le fait que "le Conseil constitutionnel était l'institution compétente pour proclamer les résultats définitifs de l'élection".

Abidjan, la capitale économique, donnait vendredi l'image d'un pays dans l'attente. Le centre-ville ne grouillait pas de taxis, les magasins sont restés fermés et le port, d'où part normalement une grande partie de la demande mondiale de cacao, tournait au ralenti. Le cours du cacao a fortement grimpé jeudi, le marché craignant l'arrêt des exportations".

FRONTIÈRES FERMÉES

Signe d'un climat électoral tendu, un couvre-feu a été instauré par Gbagbo avant le scrutin, une élection censée constituer un pas important vers la réunification du pays après des années de guerre civile et d'incertitude politique.

"C'est un bras de fer juridique qui peut faire basculer le pays dans la violence. Je pense que le pays a assez souffert et qu'on en avait pas besoin", dit Jeanne Assiri, femme d'affaires de 27 ans rencontrée à Abidjan.

"Pour moi, la commission électorale n'avait plus le droit de donner des résultats après le délai", estime Claude Kouadio N'Da. "Si le Conseil constitutionnel dit que Alassane (Ouattara) a gagné, on va accepter."

L'armée a fermé toutes les frontières jeudi soir "jusqu'à nouvel ordre", sans donner d'explication, et l'annonce des résultats a été faite sous haute protection de l'Onu, dans un hôtel plutôt qu'au siège de la CEI.

L'organisme de régulation des médias a également suspendu la diffusion en Côte d'Ivoire des chaînes de télévision Canal+ Horizon, France 24, TV5 Monde et des radios RFI et BBC FM.

La Cour pénale internationale (CPI) a fait savoir qu'elle serait particulièrement attentive aux actes de violence dans le pays. Des incidents ont été signalés à Abidjan depuis le deuxième tour, faisant plusieurs morts par balles.

Clément Guillou pour le service français, édité par Gilles Trequesser

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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 15:31

 

 

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(L'Essor 03/12/2010)


Le président de la République, Amadou Toumani Touré, a fait une présence remarquée au défilé militaire et civil en Centrafrique dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de ce pays d’Afrique centrale.

Ici tout le monde garde encore en mémoire le rôle joué par ATT dans le règlement des conflits politico-militaires qui ont déchiré ce pays très riche en ressources naturelles. Le retour du président Touré à Bangui a été fêté comme celui de l’homme prodige. Tout a commencé à l’aéroport international de Bangui quand le chef de l’État a foulé le sol, mardi en début de soirée. Les Centrafricains lui ont réservé un accueil chaleureux et enthousiaste digne de son rang.

La communauté malienne était aussi de la fête. Après l’exécution des hymnes nationaux, la revue de troupes et autres séances protocolaires, le président Touré, accompagné de son hôte François Bozize, a pris un bain de foule dans une ambiance folle. Les chefs d’État se sont entretenus dans le salon d’honneur de l’aéroport avant de se séparer.

 Le matin du défilé, le président ATT a fait une apparition saluée par le vivat de la foule nombreuse massée le long de l’Avenue des martyrs. Le chef de l’État passe en revue un détachement militaire avant de s’installer à la tribune officielle aux côtés de ses homologues invités. « Le Mali a la chance d’avoir un président comme ATT.

L’homme est pragmatique, posé et très charismatique », a commenté un confrère centrafricain. Le spectacle que les Centrafricains ont offert au monde entier au cours de ce grand défilé contraste avec le niveau de développement de leur pays qui manque d’infrastructures urbaines. Il faut toutefois signaler que les Maliens de Centrafrique exploitent mal la bonne image du président ATT dans ce pays à cause, dit-on, de leur mésentente. Il s’agit tout simplement des conflits d’intérêt quand on sait que la plupart d’entre eux sont dans les affaires de diamant ou dans le commerce tout court. Comme a témoigné l’un d’entre eux.

« Je suis ici depuis 1993 et je travaille dans le secteur de diamant. Mais actuellement les affaires marchent peu car les Maliens ne s’entendent pas. Ils se dénoncent aux autorités alors qu’ils évoluent en grande partie dans les affaires de diamant. Si nos autorités arrivent à réconcilier les Maliens d’ici, ce sera bon pour nous tous », a déclaré notre interlocuteur. Avant de quitter Bangui hier aux environs de 11 heures, le président Touré a reçu à sa résidence les remerciements de son homologue centrafricain François Bozizé. Les deux chefs d’État ont ensuite fait le tour de la ville, en prenant un bain de foule notamment dans les quartiers que ATT avait fréquenté pendant sa médiation. Le président Touré a enfin accordé une interview à la presse locale dans laquelle il a vivement apprécié le défilé militaire et civil et le changement intervenu dans le pays après le retour de la paix.


Envoyé spécial  M. K.

© Copyright L'Essor

 

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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 15:28

 

 

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AFP et Reuters | 03.12.10 | 07h12

 

La Cour suprême de Guinée a confirmé, dans la nuit de jeudi à vendredi, l'élection de l'opposant historique Alpha Condé à la présidence, avec 52,52 % des voix, contre 47,48 % à l'ancien premier ministre Cellou Dalein Diallo, après cinquante-deux ans de régimes dictatoriaux ou autoritaires.

Ces résultats définitifs sont les mêmes que ceux qui avaient été annoncés le 15 novembre par le général malien Siaka Sangaré, qui présidait la Commission électorale. M. Condé, 72 ans, obtient cependant 307 voix de plus que le 15 novembre, tandis que le nombre de voix de M. Diallo reste inchangé (1 333 666). La Cour suprême a examiné et rejeté toutes les requêtes pour irrégularités et fraudes, en jugeant qu'elles étaient "non fondées".

La Cour suprême a ainsi validé les résultats de deux circonscriptions de Haute-Guinée, Siguiri et Kouroussa, dont M. Diallo demandait "l'annulation". Le candidat d'ethnie peule accusait son adversaire – d'ethnie malinké – d'avoir mené une campagne "basée sur l'incitation à la haine ethnique" ayant conduit à des violences contre les Peuls dans ces circonscriptions, en octobre.

La Guinée attendait anxieusement ces résultats définitifs, deux semaines après l'annonce de la victoire provisoire de M. Condé, qui avait été suivie de trois jours de violences dans des fiefs de M. Diallo. Selon une ONG des droits de l'homme, dix personnes ont péri et deux cent quinze autres ont été blessées dans les troubles survenus depuis l'annonce des résultats du second tour, en novembre.

Depuis le 17 novembre, le pays vit sous le régime de "l'état d'urgence" qui doit normalement prendre fin avec la publication de ces résultats définitifs. Dans la nuit, le calme semblait régner à Conakry. Quelques centaines de jeunes militants du RPG festoyaient aux abords de la maison d'Alpha Condé, qui n'a pas souhaité recevoir la presse immédiatement. Jeudi après-midi, les deux candidats avaient lancé, séparément, des appels au calme.

 

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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 15:22

 

 

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AFP | 03.12.10 | 12h17

Les juges d'instruction parisiens Roger Le Loire et René Grouman ont été désignés pour mener l'enquête sur le patrimoine en France de trois présidents africains – Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema de Guinée-Equatoriale et le défunt chef d'Etat gabonais Omar Bongo Ondimba – et certains de leurs proches.

Cette désignation des deux magistrats fait suite à l'arrêt historique rendu le 9 novembre par la Cour de cassation, la plus haute instance judiciaire française, qui a jugé recevable la plainte d'une ONG, Transparency International, spécialisée dans la lutte contre la corruption. MM. Grouman et Le Loire, ce dernier étant le doyen des juges d'instruction parisiens, vont désormais enquêter sur les conditions d'acquisition d'un important patrimoine immobilier et mobilier en France par les trois chefs d'Etat africains et certains de leurs proches.

D'après l'ONG, le patrimoine immobilier des trois chefs d'Etat en France s'élèverait à 160 millions d'euros. Le clan Bongo posséderait à lui seul une trentaine de luxueux appartements et maisons

 

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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 00:23

 

 

drapeau françafricain

 

 

La sortie du documentaire choc "Françafrique" est prévue ce 2 décembre. Réalisé par Patrick Benquet, le double DVD de 160 minutes met à nu la politique occulte de la France qui lui a permis de dominer l’élite africaine depuis 50 ans et de s’approprier l’essentiel de ressources stratégiques de ses anciennes colonies.

Valises de billets, barbouzeries ou coups d'Etat: le documentaire "Françafrique" dont la sortie est prévue ce 2 décembre frappe fort pour décrire la politique occulte de la France depuis 50 ans en Afrique, où, selon de nombreux témoins interrogés, tout était permis afin que la source de pétrole ne tarisse pas.

En deux épisodes de 80 minutes, le réalisateur Patrick Benquet démonte les rouages du système "Françafrique", mis sur pied par Jacques Foccart juste après l'indépendance des colonies d'Afrique noire en 1960, à la demande du général de Gaulle avec la complicité de Félix Houphouët-Boigny. Objectif: contrôler les dirigeants de ces pays riches en matières premières vitales pour la France, en tout premier lieu le pétrole. Et en dehors de tout contrôle gouvernemental ou parlementaire, la raison d'Etat a justifié tous les coups, même les plus tordus y compris les assassinats.

«J'ai voulu montrer que de Charles de Gaulle à Nicolas Sarkozy, il y a une continuité. Les gens connaissent un certain nombre de choses - le Biafra, les diamants de Bokassa, Bob Denard, l'affaire Elf... - mais ne font pas le lien. Tout cela s'inscrit pourtant dans une cohérence», a expliqué à l'AFP Patrick Benquet.

Le documentaire donne la parole à des témoins clés. «Certains n'avaient jamais parlé et d'autres n'avaient jamais parlé comme ça», souligne le réalisateur. Maurice Delaunay, ex-ambassadeur au Gabon, décrit ainsi sans retenue les manœuvres qui l'ont conduit à favoriser l'accession au pouvoir d'Omar Bongo ou, plus tard, la protection qu'il apporta au mercenaire Bob Denard après une tentative de coup d'Etat manqué au Bénin.

Albin Chalandon, PDG de Elf de 1977 à 1983, n'a pas davantage de scrupules à raconter comment il «arrosait» généreusement le financement des campagnes électorales des grands partis grâce aux énormes revenus générés par le pétrole africain. «Pour les législatives de 1978 et les présidentielles de 1981, dit-il, cela fait 7 millions de francs, partagés à égalité au nom du principe d'impartialité d'une entreprise publique entre la gauche et la droite», raconte ce dernier.

Des pratiques qui ont perduré, assure également Loïk Le Floch-Prigent, président d'Elf de 1989-1993, qui explique de surcroît qu'il a financé des guerres en Angola et au Congo Brazzaville afin de favoriser les desseins de sa compagnie. Le film montre également comment le rapport de force s'est inversé: après avoir été faits et défaits par la France, les dirigeants africains ont pris le dessus. Ils font notamment jouer la concurrence avec Américains et Chinois pour l'exploitation des matières premières.

«L'Afrique, ce n'est pas la tasse de thé de Sarkozy», explique Patrick Benquet. «Mais il doit effectuer des allers-retours afin de jouer les VRP pour Bolloré, Bouygues ou Areva», a-t-il poursuivi. Plus frappant encore, l'avocat Robert Bourgi, présenté comme le conseiller officieux de Nicolas Sarkozy pour l'Afrique, ne fait pas mystère de l'influence qu'a eu Omar Bongo, disparu en 2009, sur la politique intérieure française.

En 2002, au lendemain de la victoire de monsieur Chirac, raconte-t-il, avant que ne soit constitué le gouvernement, le président Chirac a dit : «Il serait bon, Robert, que vous présentiez au président Bongo les hommes de l'avenir». On s'est retrouvé dans l'appartement de Bongo (à Paris, NDLR), il y avait François Fillon, Jean-François Copé, Pierre Bédier, a-t-il poursuivi. «Il les a interrogés (...), à la fin de l'entretien, il a pris son papier à lettres et couché les noms des élus. Il a dit: Tu portes ça à Jacques. Il y avait sept noms et parmi les sept, cinq sont devenus ministres du gouvernement Raffarin», a affirmé Robert Bourgi.

Source : AFP    02-12-2010   

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