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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 03:48

 

 

libye-carte.jpg

 

 

par Chronakis  03/05/2011 - 22:36 LeMatin.ch (http://www.lematin.ch)

Jusqu’à présent, seul le transfert de la mer Noire vers la Méditerranée du porte-avions américain «USS Enterprise» a véritablement fait la une des médias. Mais le déploiement naval dans les eaux internationales de la Libye rassemble déjà près de quarante bâtiments de guerre de douze pays.

La France a par exemple envoyé son bâtiment de projection et de commandement «Mistral» ainsi que les frégates «Georges-Leygues» et «Tourville». L’Allemagne a dépêché sur la zone deux frégates, ainsi qu’un pétrolier ravitailleur «Berlin». La marine italienne a, elle aussi, mobilisé d’importants moyens, avec cinq navires.

D’autres bâtiments sont venus de beaucoup plus loin, détachés de leur mission de la lutte contre la piraterie au large de la corne d’Afrique. C’est le cas de la frégate chinoise «Xuzhou» et du destroyer lance-missiles sud-coréen «Choi-Young». Pour sa part, l’Inde a décidé de déployer deux frégates de Delhi, ainsi que le transport de chaland de débarquement «Jalashiva».

Cette impressionnante armada a pour mission première de permettre l’évacuation des réfugiés arrivés en Tunisie, où la situation devient critique: 100.000 personnes sont sur place, 10 000 à 15 000 arrivent chaque jour mais dans le même temps, seulement 3000 en repartent. Une partie des moyens navals engagés doit servir à rapatrier ces réfugiés par la mer, notamment en Egypte.

Toutes les options ouvertes

 

Reste que la puissance de feu déployée par la coalition internationale qui est en train de se mettre en place – un porte-avions, deux porte-hélicoptères, six destroyers, etc. –, paraît disproportionnée pour une opération en Tunisie ou à l’Est de la Libye seulement.

«Pour ce genre de mission, on pourrait se contenter d’affréter des ferries», estime l’expert militaire Alexandre Vautravers. L’instauration d’un embargo sur les armes ou d’une no-fly zone ne justifie pas non plus un tel déploiement. Selon le directeur du Département de Relations Internationales de l’Université Webster, à Genève, on se prépare à l’ouverture de force d’un corridor humanitaire en Libye. «L’engagement de bâtiments comme Kearsarge ou le Mistral, coûte très cher. S’ils ont été déployés, c’est pour parer à toute éventualité.»

Le «BPC Mistral», par exemple, est une véritable «ville flottante». Long de 199 mètres, il peut emporter jusqu’à 16 hélicoptères et transporter des chalands de débarquement (4 CTM pour le Transport de Matériel ou 2 LCAC, engins de débarquement sur coussin d’air). Quant au porte-hélicoptères «USS Kearserge», il héberge actuellement 48 hélicoptères et quelque 800 marines capables d’établir une tête de pont en Libye. En outre, d’autres navires, actuellement engagés dans une mission d’entraînement de l’OTAN en Espagne, devraient rejoindre la zone.

En cas d’affrontement direct, l’armée libyenne ne ferait pas le poids. Officiellement, elle compte certes 76 000 hommes, mais personne ne peut dire précisément combien ont déserté. Quant à ses 370 avions de combat selon les estimations les plus élevées, il faut savoir que la plupart sont délabrés. «Il serait déjà étonnant que la moitié soit en mesure de voler», explique Alexandre Vautravers. «Seule une trentaine d’avions sont opérationnels», estime pour sa part Albert Stahel, directeur de l’Institut pour les études stratégiques de Wädenswil.

  Des militaires britanniques pour conseiller les insurgés

Le plus grand danger pourrait donc venir des missiles sol-air et sol-mer de fabrication russe, française et chinoise dont disposent les troupes loyales au colonel Kadhafi. Pour les neutraliser, une intervention plus massive, au sol, serait nécessaire.

Seulement voilà, il semble exclu que des soldats occidentaux s’engagent de façon durable en Libye. Il faut donc soutenir autant que possible l’opposition. Selon le Guardian de samedi, des experts britanniques dépêchés à Benghazi encadreraient déjà le commandement des forces rebelles.

Mais pour Albert Stahel, le coup de pouce décisif viendra d’ailleurs: «Des missiles de croisière seront tirés par les sous-marins français et américains sur les QG de Kadhafi, c’est couru d’avance.»

 

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 21:22

 

 

Wade et son fils

 

 

Malickou Ndiaye | 04/03/2011 | 11:21:25 koaci.com

 

Les fils de Me Wade dominent l’actualité Sénégalaise ;suite aux informations parues dans le magazine français « Capital ». Ce magazine révèle les biens appartenant à Karim Wade et Sindiély Wade respectivement fils et fille du chef de l’Etat Sénégalais ; les biens sont estimés à des milliards. Les Sénégalais crient au scandale et se révoltent à travers les médias sénégalais. Ils n'ont que leurs yeux pour pleurer.

Le magazine économique français "Capital" évoque dans son dernier numéro que Karim Wade aime faire la fête à Saint Tropez. "Wade Junior s'y rend régulièrement avec son jet privé", note le magazine. En outre, le journal révèle deux biens des enfants de Wade. Des informations qui se passent des commentaires et, les sénégalais se grognent pour montrer leur colère, en s’exprimant dans les médias, par le biais des émissions inter actives. « Le président Me Wade se fatigue pour rien, son fils ne pourra diriger le pays. Si non, nous allons faire comme les Tunisiens, Egyptiens ou Libyens » ont fait savoir les sénégalais.

"Plus discret, Karim Wade, le fils du président du Sénégal se contente d'un vaste appartement avenue Foch, et sa jeune sœur d'un logement avenue Pierre-1er-de-Serbie", indique le journal.

Il faut dire que l'avenue Foch se trouve dans le très huppé quartier du 16ème arrondissement de Paris. L'avenue Foch est également l'une des plus prestigieuses de la capitale. Le prix moyen du m2 s'y évalue à pas moins de 3300 euros (soit 2 145 000FCFA). Le prix d'un appartement y coûte en moyenne 624 000 euros.

Le même journal estime aussi que « Sindjély Wade aussi habite pas loin de son frère. A l'avenue Pierre-1er-de-Serbie. C'est également une adresse très huppée de Paris. L’avenue Pierre-Ier-de-Serbie est une voie des 8e et 16e arrondissements de Paris. Elle commence place d'Iéna et se termine avenue George-V ».

Le magazine « Capital » va plus loin en révélant les biens appartenant aux enfants de Me Wade. Des biens que ledit journal évalue à des milliards.

Cela a suscité la colère des sénégalais qui, depuis quelques jours, souffrent des coupures intempestives de courant.

Pour cela, les sénégalais ne peuvent pas pardonner les enfants de Me Wade « qu’ils qualifient des médiocres ».

« Ils doivent travailler par la sueur de leur front »martèlent-ils.

Selon nos informations tout indique que Sindjély Wade aurait sans doute dépensé plus. Figurez-vous que dans cette avenue le prix moyen du mètre carré est à 10 000 euros et peut monter jusqu'à 12 000 euros (10 000 euros, c'est 6, 5 millions de francs CFA). En tout cas les petits Wade sont bien veinards... Si l'on calcule le prix de ses appartements on arrive facilement a près de deux ou trois milliards...

 

 

 

Malickou Ndiaye, correspondant de koaci.com à Dakar

 

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 02:12

 

 

alpha conde 8 decembre 2010

 

03-03-2011 (Xinhuanet )  -   «Toute négociation avec une société minière se fera à la base du nouveau code minier et dans ce nouveau code minier, il sera interdit à toutes les sociétés de verser des pots-de-vin pour l'obtention d'un permis d'exploitation des ressources minières en Guinée», a déclaré Alpha Condé lors d'une conférence de presse.

Selon le chef de l'Etat, les premiers modules de ce code seront transmis aux experts internationaux pour que le dossier guinéen dans le domaine des mines soit bien ficelé afin d'éviter d'éventuelles attaques en justice internationale par des sociétés minières.

«Toute société qui aura donné des pots-de-vin pour avoir des facilités dans l'obtention d'un permis d'exploitation verra son contrat ou annulé ou en tout cas panélisé», a ajouté le président guinéen.

Pour les sociétés déjà en phase d'exploitation dans le pays, une mission se rendra sur le terrain pour examiner la nature de la signature de tous les contrats miniers au temps de l'ancien régime, afin de déceler des cas avérés de fraude ou de corruption.

Dans le souci de faire bénéficier davantage la population guinéenne des ressources du sol et du sous-sol, Alpha Condé a indiqué que désormais l'Etat guinéen va prendre entre 33% et 39% des actions dans toutes les industries minières.

Le secteur minier contribue dans l'économie du pays à hauteur de près de 16% au PIB et représente à lui seul plus 80% des recettes d'exportation et 29% des recettes de l'Etat.

Le potentiel bauxitique de la Guinée est estimé à près de 25 milliards de tonnes dont 12 milliards de tonnes en réserves prouvées soit près de 2/3 des réserves mondiales de bauxite.

Source :  Xinhuanet

 

NDLR : Les oreilles de Bozizé et celles de son Ndoutingaï doivent fortement siffler avec ces déclarations du tout nouveau président guinéen qui met ainsi le pied dans le plat. La fortune de Bozizé et son indéboulonnable ministre des mines provient pour une grande part des nombreux pots de vin qui leur sont impunément versés sur des comptes bancaires off shore dans des paradis fiscaux en échange des permis miniers pour le diamant, l'uranium et maintenant le pétrole. C'est même une des raisons pour lesquelles Bozizé s'accroche au pouvoir...  

 

Gouvernance : Ouverture de la 5e conférence de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives

«La transparence compte », tel est le thème retenu pour la cinquième conférence de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) qui s'est ouverte à Paris le 2 mars, dans les locaux de l'Organisation de coopération et de développement économiques

Cette rencontre biennale, qui réunit plus de sept cents participants, dont des chefs d'État, des ministres, des présidents et directeurs d'entreprises et d'associations, universitaires et chercheurs, se tiendra sur deux jours.

 L'ITIE a été lancée par Tony Blair, en 2002, lors du Sommet mondial pour le développement durable à Johannesburg (Afrique du Sud). Elle regroupe, sur une base volontaire, États, compagnies extractives et organismes de la société civile qui souhaitent promouvoir, dans les pays riches en ressources naturelles, une meilleure gouvernance des revenus extractifs. Elle est aujourd'hui la seule initiative volontaire et multilatérale qui contribue à la valorisation des ressources extractives à des fins de développement.

La France, dans le cadre de ses engagements en faveur de la gouvernance démocratique et financière, compte parmi les contributeurs les plus importants avec près de 1,2 million d'euros versés au Fonds fiduciaire de l'ITIE depuis 2006.

 Les industries extractives génèrent des revenus considérables. En 2009, ils ont représenté 178 milliards de dollars pour le seul continent africain. Le succès croissant de l'ITIE témoigne de la prise de conscience collective de l'importance de ce type de dispositifs pour lutter contre la corruption et s'assurer que les revenus issus des ressources extractives sont utilisés de façon transparente pour le développement.

La France soutient activement cette initiative depuis 2005 et y joue un rôle particulier puisque 14 pays sont francophones et 17 sont membres de l'Organisation internationale de la francophonie. L'ITIE compte aujourd'hui 33 pays membres, dont 21 pays africains.

Le président sortant de l'ITIE, Peter Eigen, s'est félicité du soutien apporté à ce processus dans chacun des pays. Il est remplacé par Clare Short, qui a occupé le poste de secrétaire d'État pour le développement international de 1997 à 2003 dans le gouvernement de Tony Blair.

La République centrafricaine, la République kirghize, le Niger, le Nigeria, la Norvège et le Yémen ont été déclarés « conformes à l'ITIE », portant ainsi le nombre total de pays conformes à onze. Le Guatemala et Trinité-et-Tobago ont été accueillis comme nouveaux pays candidats : trente-cinq pays mettent désormais en œuvre cette norme mondiale.

La conférence de Paris aura aussi pour objectif de fixer le cap pour le futur de la norme mondiale et notamment l'élaboration de nouvelles règles. Avec les changements politiques que connaissent de nombreux pays riches en matières premières, elle représente une excellente opportunité pour les gouvernements, les entreprises et la société civile de travailler ensemble pour améliorer la gestion et la distribution du pétrole, du gaz et des ressources minérales.

Les présidents du Mozambique, de la Tanzanie et de Centrafrique figurent parmi les chefs d'État africains présents à Paris.



Source : www.brazzaville-adiac.com   03-03-2011  

 

NDLR : Ce sont le Premier Ministre Faustin Touadéra et Sylvain Ndoutingaï qui sont venus représenter la RCA à ces réunions de l’ITIE à la place de Bozizé. Cette ITIE permet  à Bozizé et Ndoutingaï de dresser un véritable écran de fumée derrière lequel ils se cachent pour s’en mettre plutôt plein les poches.  

  

 

 

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 03:21

 

 

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Entré en fonction le 25 janvier 2011 comme président de la république Gabonaise, André Mba Obame s'adresse pour la première fois à la nation depuis la sortie de son gouvernement des locaux du Pnud.


République Gabonaise

Union-Travail-Justice

Citoyens,

Depuis qu’un pouvoir illégitime s’est imposé, par la force, dans notre pays, l’inquiétude gagne les esprits, le doute s’empare des âmes.

Le trouble des esprits n’a pas sa seule origine dans le coup d’état électoral du 3 septembre 2009 et des vicissitudes de la Société internationale. Il provient surtout de l’arrogance des hommes qui se sont installés au pouvoir par la force et leur ignorance de l’énorme attente sociale.

La révolution nationale, dont j’ai dessiné les contours, lors de ma prestation de serment en qualité de président de la république le 25 janvier 2011, n’est pas encore entrée dans les faits.

Elle n’y a pas pénétré, parce qu’entre le peuple et moi, qui nous comprenons si bien, s’est dressé le double écran des partisans du divisionnisme et les serviteurs d’un régime moribond.

Les serviteurs du pouvoir actuel sont nombreux ; j’y range sans exceptions tous ceux qui ont fait passer leurs intérêts personnels avant les intérêts permanents de l’Etat : partis politiques dépourvus de clientèle mais assoiffés de revanche, fonctionnaires attachés à un ordre dont ils étaient les bénéficiaires et les maîtres, ou ceux qui ont subordonné les intérêts de la patrie à ceux de l’étranger.

Un long délai sera nécessaire pour vaincre la résistance de tous ces adversaires de la nouvelle espérance, mais il nous faut dès à présent, briser leurs entreprises. Si le Gabon ne comprenait pas qu’il est condamné, par la force des choses, à changer de régime, il verrait s’ouvrir devant lui des mouvements d’ampleur comme on a pu l’observer hier en Tunisie et en Egypte et aujourd’hui en Libye. Notre pays doit se sauver de la dérive monarchique en cours par la foi et le sacrifice.

Le problème du Gabon dépasse donc en ampleur la propagande actuellement orchestrée par les ennemis de la patrie qui tend à présenter une communauté comme représentant un danger pour la nation ou encore une lutte de leadership.

Notre pays réclame avant tout la restauration des principes démocratiques et républicains.

J’ai recueilli l’héritage d’un Gabon blessé, d’un peuple habité par la désespérance. Mon devoir est de défendre vos aspirations et vos droits.

En 1990, j’ai convaincu le président Omar Bongo de la nécessité d’une ouverture démocratique dans notre pays par le retour au multipartisme.

En 2009 j’ai proposé une nouvelle espérance en me présentant comme le candidat de l’interposition dans mon appel de Barcelone.

Aujourd’hui, c’est de vous-mêmes que je veux vous sauver.

 A mon âge, lorsqu’on a fait à son pays le don de sa personne, il n’est plus de sacrifice auquel l’on veuille se dérober ; il n’est plus d’autre règle que celle du salut public.

Rappelez-vous ceci : notre peuple, s’il sait s’unir et soutenir un combat juste, est un peuple qui renaît.

Vive le Gabon !

 

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 12:44

 

 

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01 Mars 2011 Par Carine Fouteau Mediapart

De peur d'être pris pour des mercenaires à la solde du pouvoir de Mouammar Kadhafi, les migrants subsahariens vivant en Libye se cachent depuis le début de la répression sanglante, au risque de se retrouver oubliés dans ce pays qu'ils veulent quitter. Alors que les Égyptiens et les Tunisiens fuient en masse, eux, présents par dizaines de milliers, sont bloqués à l'intérieur.

Les expatriés occidentaux, Américains, Italiens et Français notamment, ont été évacués les premiers, sans trop de difficultés vu les moyens mis à leur disposition par leurs États. Les Chinois ont été «exfiltrés» par bateau au départ de Benghazi en Libye ou par bus en direction de Djerba en Tunisie.

L'aéroport de Tripoli étant impraticable, des milliers d'Égyptiens ont fui et continuent de fuir par la porte de sortie la plus proche de la capitale, à l'ouest, tout comme les Tunisiens, arrivés eux aussi par milliers en voiture à la frontière pour rentrer chez eux. Avec les départs à l'est par l'Égypte, plus de 100.000 personnes seraient déjà parties bagages au bras, selon les estimations de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui a repéré de ce côté-là plusieurs centaines de Bangladeshi, en plus des Égyptiens. 

En revanche, les migrants originaires du sud du Sahara, pourtant nombreux à travailler en Libye, se font rares. Il semble que l'enfer libyen soit en train de se refermer sur eux, dans l'indifférence de la communauté internationale. Regroupés par nationalité dans certains quartiers des grandes villes, ils appellent au secours, sans être entendus. «Les Subsahariens ont peur. D'après les informations que nous font parvenir des Maliens, ils se rassemblent autant que possible, à 10, 20 ou 30. Ils ne sortent pas, ils vivent terrés. Tous ceux qui sont noirs de peau se cachent car certains auraient subi des violences», témoigne Alassane Dicko, l'un des responsables de l'association malienne des expulsés (AME), située à Bamako.

«Ils nous appellent pour savoir comment sortir de ce chaos. Beaucoup ont le souci d'être rapatriés. On essaie de les calmer, mais c'est très difficile. Le gouvernement malien est conscient de la situation, mais il se trouve confronté à des problèmes importants de logistique», estime-t-il, ajoutant: «On ne sait pas comment ils font pour manger. Il y en a un qui sort, qui ramène des choses pour tout le monde. Il faut qu'ils soient courageux.»

Courageux, sans aucun doute, car ces migrants, régulièrement victimes de racisme, comme en 2000 lors d'émeutes dirigées contre eux, sont en outre «confondus» actuellement avec les combattants étrangers recrutés par le colonel Kadhafi au Tchad, au Soudan, au Niger ou en Éthiopie pour mater les opposants au régime. «Ils doivent faire face non seulement à une forme quotidienne de mépris et de haine, mais aussi à l'amalgame avec les mercenaires», insiste Alassane Dicko.

«Nous déplorons un mort à Benghazi et six blessés»

«Ceux qui n'ont pas de papiers sont littéralement coincés là-bas. Or, ils sont nombreux parmi les Maliens, les Guinéens, les Burkinabés, les Nigériens, les Nigérians, les Togolais, les Béninois, etc. Sans passeport, il est improbable qu'ils soient autorisés à sortir. Leur situation est particulièrement préoccupante», indique Jean-Philippe Chauzy, porte-parole de l'OIM, qui évalue à 1,5 million le nombre d'étrangers installés en Libye avant la révolte.

Au ministère des Maliens de l'extérieur, le secrétaire général Mamady Traoré estime qu'entre 9.000 et 12.000 Maliens y vivraient, avec ou sans papiers. «Nous déplorons un mort à Benghazi et six blessés», dit-il. Refusant d'apparaître débordé, il reconnaît que ses compatriotes sont «un peu paniqués». «C'est vrai, on entend par-ci par-là que certains veulent être rapatriés», ajoute-t-il, avant de répéter le message qui leur est adressé: «rester chez eux en attendant que ça passe».

Signe d'un désarroi croissant, l'OIM indique recevoir des brassées de mails et des coups de téléphone «désespérés» de «migrants subsahariens enfermés en Libye». «Nous nous inquiétons pour les plus pauvres, ceux qui n'ont pas les moyens de venir en voiture à la frontière et qui ne sont pas soutenus par leurs États», précise Jemini Pandya, autre porte-parole.

Même tonalité du côté du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). «Nous avons reçu des appels téléphoniques de réfugiés irakiens, camerounais, originaires de la RDC, somaliens et érythréens. Les réfugiés ont fait part de leur crainte de violences ciblées en tant qu'étrangers. Les réfugiés originaires de l'Afrique subsaharienne ont exprimé une crainte particulière car ils sont soupçonnés d'être des mercenaires. De nombreux réfugiés nous ont indiqué qu'ils n'ont plus de nourriture mais qu'ils ont peur de subir des attaques s'ils sortent de chez eux», a fait savoir Melissa Fleming, porte-parole de l'organisation onusienne.

Employés à bas prix dans la construction, la restauration ou l'agriculture, ces migrants viennent quelques mois ou quelques années, le temps de gagner suffisamment d'argent, avant de repartir dans leur pays d'origine. L'immense majorité d'entre eux n'a aucune intention de traverser la mer Méditerranée pour s'installer en Europe. Ils travaillent dans des conditions d'autant plus dures qu'ils sont en situation irrégulière. Parfois maltraités par leurs employeurs, ils sont aussi la cible des policiers, qui, en fonction des injonctions de Mouammar Kadhafi, les arrêtent et les placent dans des prisons pour étrangers où ils sont traités de manière indigne. À la merci du racket de leurs geôliers, ils peuvent rester là pendant des mois, voire des années, enfermés à même le sol dans des cellules collectives, sans voir ni juge, ni avocat, ni association

5 milliards pour éviter une «Europe noire»

Non signataire de la convention de Genève sur les réfugiés, la Libye ne respecte pas les droits élémentaires des étrangers. Pourtant, c'est à ce pays que l'Union européenne confie une partie de sa «gestion» en amont des migrations africaines en raison de sa fonction de zone d'embarquement vers l'Europe (Malte, Lampedusa en Italie) via ses 1770 kilomètres de côtes. Quand les États membres se montrent «bienveillants», en versant de l'argent par exemple, le dictateur verrouille ses frontières maritimes, avec le soutien direct de l'Italie, et procède à des arrestations dans les rues. Quand les Vingt-Sept se montrent critiques, le «Guide» menace de cesser sa «coopération», comme il l'a fait le 17 février 2011. L'immigration servant de monnaie d'échange, il leur avait déjà prédit, en août 2010, une «Europe noire» si les 5 milliards d'euros qu'il réclame lui étaient refusés.

Pour l'instant, les mouvements de réfugiés sont pris en charge par les autorités locales, avec, en Tunisie, le soutien des Comités de la révolution, ainsi que par des organisations internationales comme l'OIM, le HCR et le Croissant-Rouge. Du côté de la Tunisie, la frontière est saturée. Des milliers d'Égyptiens sont évacués par avion et par bateau pour être ramenés dans leur pays d'origine. Dans un communiqué paru mardi 1er mars, l'OIM, qui dépend des subsides des États, se préoccupe du sort de groupes importants de Bangladeshi et de Vietnamiens, mais aussi de Népalais, de Ghanéens et de Nigérians.

Près de 200 Maliens ont pu être rapatriés. Côté égyptien, des vols sont prévus vers Accra au Ghana et Dacca au Bangladesh. Des arrivées sont espérées par le sud, au Niger à Dirkou, ce qui suppose que les migrants parcourent des centaines de kilomètres en zone désertique pour se sauver. Aussi terrible soit-il, leur sort apparaît pourtant plus enviable que celui des sans-papiers détenus dans les prisons libyennes, pour lesquels les organisations internationales ne disposent d'aucune information.

 

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 18:19

 

 

J-Kabila.jpg

 

 

KINSHASA (RDCongo) AFP / 01 mars 2011 17h29 - La radio-télévision nationale et d'autres institutions de la République démocratique du Congo ont été ciblées par les auteurs de l'attaque dimanche à Kinshasa contre la résidence du président Joseph Kabila, a affirmé mardi le porte-parole du gouvernement congolais.

 

Outre la résidence et le camp militaire Kokolo, "nous savons aussi que beaucoup d'autres sites, dont la RTNC (radio télévision nationale)... ont été ciblés (...). On a pu mettre la main sur la plupart des gens qui ont été déployés pour s'attaquer à ces différents sites", a déclaré Lambert Mende lors d'une conférence de presse.

 

"Il y a toute une liste de ces sites", a-t-il ajouté sans les préciser, hors la RTNC.

"Un +capitaine+ responsable de l'attaque (...) serait tombé à la tête de ses troupes". Il s'agirait d'un "ancien d'un ancien groupe armé, c'est tout ce que nous savons", a déclaré M. Mende, également ministre de la Communication et des médias.

 

Les deux attaques dimanche vers 13H30 locales, ont été menées "à quelques minutes d'intervalle" par une "cinquantaine à une soixantaine d'hommes" divisés en deux groupes, contre la résidence présidentielle et contre le camp Kokolo "où ils ont tenté de s'emparer de munitions", sans y parvenir, selon le porte-parole.

 

Plus d'une soixantaine de "terroristes" ont été arrêtés et sont interrogés, dont des assaillants ainsi que d'autres personnes "qui ont été dénoncées" par ceux déjà arrêtés, a précisé à l'AFP le ministre.

 

"Des commanditaires aussi bien à l'intérieur du pays qu'à l'étranger sont cités" par les personnes arrêtées, a-t-il ajouté, toujours sans donner de précisions.

 

Sept assaillants ont été tués selon M. Mende, et dix selon une source onusienne citant des sources sécuritaires congolaises. Cette source avait ajouté qu'une centaine d'hommes avaient attaqué "simultanément" la résidence et le camp. Un membre de la Garde républicaine (ex-garde présidentielle) a également été tué, selon le ministre.

 

Les auteurs des attaques étaient "dotés d'une puissance de feu relativement importante" (fusils Kalashnikov et lance-roquettes RPG 7) et porteurs d'armes blanches, notamment des machettes, "et d'amulettes fétichistes", a-t-il précisé.

 

Le porte-parole a à nouveau estimé qu'il ne s'agissait pas d'un coup d'Etat mais d'une "offensive terroriste" destinée "à faire peur aux populations de Kinshasa".

 

Les enquêtes ouvertes par la justice permettront "d'en savoir plus sur les initiateurs, les acteurs, les commanditaires, les réseaux de complicité éventuels et les objectifs de cette action criminelle",

selon le porte-parole.

"L'axe terroriste avec ses appuis politiques et logistiques internes et externes sont désormais sous surveillance", a-t-il dit.

 

"Si le pays est perturbé par des attaques de ce genre qui pourraient se renouveler si on ne prend pas de mesures pour les éradiquer, et bien il est peu probable que des élections se tiennent", a prévenu M. Mende.

 

L'élection présidentielle est programmée pour fin novembre prochain. Elu en 2006, le président Kabila, 40 ans en juin, devrait s'y représenter.

 

(©)

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 04:10

 

 

Kabila Kabangué

 

 

KINSHASA 28 fév — (AFP) Une centaine d'hommes, dont dix ont été tués et une trentaine arrêtés, ont attaqué simultanément dimanche à Kinshasa la résidence du président congolais Joseph Kabila et un camp de l'armée, a-t-on appris lundi de source onusienne.

"Une centaine d'hommes" ont participé à "deux attaques simultanées" contre la résidence du président Kabila et le camp militaire logistique de Kokolo, dimanche en début d'après-midi dans la capitale de la République démocratique du Congo, a déclaré à l'AFP une source onusienne citant des responsables congolais de la sécurité.

Dix assaillants ont été tués au total par la Garde républicaine (ex-garde présidentielle) et une trentaine ont été arrêtés, a ajouté cette source, précisant que cinq militaires congolais ont aussi été tués lors de l'attaque du camp.

De son côté, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a donné lundi à l'AFP un bilan de sept assaillants tués et "plus d'une trentaine" de personnes arrêtées "dont 16 dimanche et plus dans la nuit de dimanche à lundi".

Il n'a pas confirmé la mort de cinq militaires du camp, mais une source militaire a déclaré à l'AFP avoir vu dimanche six corps sur les lieux.

Il avait fait état dimanche de 6 assaillants tués lors de l'attaque manquée vers 13H30 (12H30 GMT) de la résidence présidentielle au bord du fleuve Congo, dans le quartier chic de la Gombe, au nord de Kinshasa, où la vie a repris son cours normal lundi matin. Le camp Kokolo est situé plus au sud, dans le quartier Lingwala.

M. Mende a précisé que les assaillants étaient armés de fusils kalashnikov, de lances-roquettes RPG 7 mais aussi de machettes et de flèches. Un garde républicain a été grièvement blessé, a-t-il ajouté.

Après avoir affirmé dimanche que le président Kabila était dans sa résidence au moment de l'attaque, M. Mende a déclaré lundi à l'AFP qu'il en était parti peu avant pour visiter un chantier près de l'aéroport, et y serait revenu peu après.

Selon la source onusienne, les assaillants seraient venus de Brazzaville, au Congo voisin. Ils auraient traversé le fleuve Congo le jour-même ou bien étaient déjà infiltrés dans la capitale avant dimanche.

Une source congolaise proche de l'enquête a par ailleurs évoqué à l'AFP la découverte d'une cache d'armes dans la cale d'un bâteau amaré au port de Kinshasa, qui pourrait avoir un lien avec l'attaque.

Selon M. Mende, l'un des hommes arrêtés portait une carte d'identité militaire congolaise et serait un ancien membre de la milice du Mouvement de libération du Congo (MLC), principal parti d'opposition, dirigé par l'ex-vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, actuellement jugé à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI).

Interrogé par l'AFP, le MLC n'a pas souhaité réagir dans l'immédiat.

"Il va y avoir des rafles d'opposants pour mettre tout ça sur le compte de l'opposition", a estimé la source onusienne, alors que l'élection présidentielle est prévue en novembre prochain.

Vainqueur en 2006 face à M. Bemba, Joseph Kabila, 40 ans en juin prochain, devrait se représenter. Il avait accédé à la tête de la RDC en janvier 2001, après l'assassinat de son père, Laurent-Désiré Kabila, dans une autre résidence présidentielle de Kinshasa.

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 03:32

 

 

CEEAC

 

 

Ndjamena - 28/02/11 10:39Le XVème sommet des chefs d'Etat et de gouvernements de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC), initialement prévu pour lundi, à Ndjamena, au Tchad, a été reporté pour une date à annoncer ultérieurement, par manque de quorum.

L'information a été livrée au terme d'une réunion des ministres de l'organisation qui, depuis jeudi, dans la capitale tchadienne, préparait le sommet des chefs d'Etat et de gouvernements de l'Afrique Centrale.

Selon le directeur pour l'Afrique et le Moyen-Orient du Ministère angolais des Relations Extérieures, Joaquim do Espírito Santo, contrairement aux expectatives créées, certains Chefs d'Etat et de gouvernement ont des agendas chargées, ce qui les empêche de participer à la réunion de Ndjamena.

Pour cela, le chef de l'Etat tchadien, Idriss Deby Itno, a décidé de reporter le sommet, et faire des consultations pour marquer une nouvelle date, a informé Joaquim do Espírito Santo

L'Angola a participé à la réunion avec une délégation conduite par le secrétaire d'Etat aux Relations Extérieures, Manuel Augusto, de laquelle faisaient partie le secrétaire d'Etat au Trésor, Manuel Neto Costa, et les fonctionnaires dudit  Ministère.

Le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement prévoyait de débattre des questions stratégiques et prioritaires, comme la paix et la sécurité, les infrastructures et le développement et débattra également d'autres thèmes tels que les grandes infrastructures pour faciliter l'intégration régionale, l'agriculture, le développement rrural, la macroéconomie, le commerce et l'industrie.

Dans le domaine de la paix et sécurité, la priorité sera donnée à la prévention et gestion des conflits, ainsi que les partenariats internationaux.

Les participants à cette rencontre allait aussi discuter du programme d'actions et de budget général pour l'exercice 2011, les contributions communautaires d'intégration et la création de la zone de libre-échange, ainsi que la circulation des personnes dans la région.

La Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale regroupe l'Angola, le Burundi, le Cameroun, La République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo (RDC), le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée-Equatoriale, Sao Tomé et principe et le Tchad.

Le Rwanda a signé le texte de constitution de l'organisation, mais s'est rétiré en raison du conflit politique et diplomatique avec la République Démocratique du Congo.

 

 

Le sommet de la CEEAC de N'Djamena reporté  

 

Lundi, 28 Février 2011 01:23 Michel Lobe Ewane Quotidien Mutations


Le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des membres de la communauté économique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC) prévu lundi à N'Djamena a été reporté à une date ultérieure, a annoncé dimanche la radio nationale.

"Le sommet des Chefs d'Etat et du gouvernement des pays membres de la CEEAC est reporté à une date ultérieure pour des raisons d'ordre technique" a annoncé la radio nationale sans donner d'autres précisions.

"Le report de ce sommet est dû au fait que sur les dix chefs d'Etat, seuls deux se sont manifestés pour y prendre part" a indiqué un responsable du protocole tchadien sous le couvert de l'anonymat.

Le sommet devait notamment déboucher sur la nomination d'un nouveau secrétaire général de l'organisation. Créée en 1983, la CEEAC regroupe dix pays: l'Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Gabon, le Congo, la République démocratique du Congo (RDC), la Guinée équatoriale, Sao Tomé et Principe et le Tchad.

 

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 16:54

 

 

Khadafi-m

 

Le Figaro 28 février 2011

Le «Guide» libyen. Il n’existerait quasiment aucune différence entre ce qui appartient à l’Etat et au clan.

Kadhafi, combien de milliards de dollars? Difficile d’évaluer la fortune du «Guide» libyen et de son clan. Les rares chiffres avancés par les experts divergent drastiquement. Selon le journal britannique The Telegraph, le dirigeant et sa famille détiendraient 20 milliards de livres (23 milliards d’euros) d’avoir liquide, c’est-à-dire sans compter les résidences et les immeubles achetés, notamment à Londres, par les fils de Kadhafi. Le parquet de Paris a lancé une enquête vendredi après-midi pour localiser d’éventuels avoirs placés en France.

 

La fortune totale s’élèverait à 120 milliards de dollars (87 milliards d’euros) accumulés sur trente ans, avance Hasni Abidi, directeur du centre d’études et de recherches sur le monde arabe (Cermam). «Ce chiffre, explique-t-il, a été calculé par les diplomates américains et figure dans les documents révélés par Wikileaks.» Il correspond au tiers des 450 milliards de dollars de revenus issus du pétrole et du gaz exportés par la Libye entre les années 1980 et aujourd’hui. Un tiers qui disparaît mystérieusement des comptes de l’État.

 

Placements aux États-Unis

 

«La grande question, que tout le monde se pose, c’est: quelle est la frontière entre l’argent privé et celle de l’État?», se demande le directeur du Cernam. «Même les sociétés bénéficiant des placements du fonds souverain libyen, le FIA, ne savent pas s’il s’agit d’investissements de la part de Tripoli ou de Kadhafi.» Très opaque, le FIA gérerait notamment, selon des déclarations de son directeur à un diplomate américain, 32 milliards de dollars (23,3 milliards d’euros) en cash. Dont 400 à 500 millions dans chaque banque américaine. Washington a appelé d’ailleurs ce vendredi les établissements à la vigilance quant aux avoirs libyens.

 

Les finances personnelles du colonel Kadhafi et de son clan demeurent tellement obscures que la prudence reste toutefois de mise. «Il est très difficile d’estimer la fortune de Kadhafi, que ce soit avec un grand ou un petit degré d’incertitude parce que ces élites-là cachent leur argent dans toutes sortes d’endroits», notamment en Asie du Sud-Est et dans les pays du Golfe, avertit Tim Niblock, éminent spécialiste britannique du Proche-Orient, cité par le Guardian.

 

L’argent du pétrole

 

Les missives diplomatiques dévoilées par Wikileaks permettent de lever une partie du voile. Il en ressort que la famille Kadhafi et ses affidées «détiennent d’importants intérêts dans le pétrole, le gaz, les télécommunications, les infrastructures, les hôtels, les médias, et la distribution», énumère un diplomate américain dans un rapport daté de 2006.

 

Plus précisément, «tous les enfants de Kadhafi, ainsi que ses proches, bénéficieraient de revenus directement pompés auprès de la Compagnie nationale du pétrole et de ses filiales gazières», continue le fonctionnaire américain. Ils détiendraient également de larges portions du capital de la société pétrolière Tamoil.

 

Commissions

 

Outre le pétrole, la famille s’est partagée l’économie libyenne comme un gâteau, est-il détaillé dans le rapport américain publié par Wikileaks. La part du lion revient à Seif el-Islam, à la tête de la fondation Kadhafi. Il dirige la holding One-Nine, présente dans divers secteurs, comme le pétrole et la presse. La fille adorée du raïs, Aïcha, a pour sa part mis la main sur les magasins de vêtements. Mohammed contrôle les télécoms. Mutassim détient des parts dans la franchise locale de Coca-Cola.

 

«Toutes les compagnies étrangères, précise Hasni Abidi, savent qu’il est impossible de faire des affaires en Libye en étant fâché avec le colonel ou en ne versant pas de commissions à son clan.» Le total des investissements directs étrangers en Libye atteignait, en 2009, 15 milliards de dollars.

 

La Suisse gèle les avoirs de Kadhafi

 

Le Conseil fédéral suisse a décidé jeudi de «de geler avec effet immédiat tous les éventuels avoirs de Mouammar Kadhafi». En réaction, le ministre libyen des Affaires étrangères a démenti que le «Guide» détenait des fonds en Suisse.

 

«Nous exigeons que (…) la Suisse prouve que le frère dirigeant détient des fonds ou des comptes bancaires dans ses banques ou dans toute autre banque dans le monde», affirme le ministère dans un communiqué. «Le ministère des Affaires étrangères aura recours à toutes les procédures légales afin de poursuivre le gouvernement suisse pour cette déclaration sans fondement.»

 

La Banque nationale Suisse a indiqué que 630 millions de francs suisses d’origine libyenne étaient

localisés dans la Confédération helvétique.

 

Le Figaro

 

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 03:51

 

 

Dents-de-cibissi.jpg

 

N'DJAMENA (Tchad) - AFP / 28 février 2011 01h49 Le Mouvement patriotique du salut (MPS) du président tchadien Idriss Deby Itno et ses alliés obtiennent 133 des 188 sièges à l'Assemblée nationale à l'issue des législatives du 13 février selon les résultats provisoires annoncés lundi par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

"Il appartient au Conseil constitutionnel de confirmer ou d'infirmer ces résultats" provisoires, a souligné le président de la Céni Yaya Mahamat Liguita.

Le scrutin à la proportionnelle locale à un tour rend difficile le décompte exact des députés propres au MPS et ceux de ses alliés, mais selon des observateurs, le MPS devrait obtenir à lui seul une centaine de sièges. Les formations Rassemblement pour la Démocratie (RDP) de l'ancien président Lol Mahamat Choua et le VIVA-RDP de l'ancien Premier ministre Kasiré Coumakoye, qui présentaient des listes communes avec le MPS dans certaines circonscriptions obtiennent une dizaine de députés chacun, ces deux personnalités étant élues.

L'Union Nationale pour la Démocratie et le Renouveau (UNDR) de Saleh Kebzabo, élu député, se profile comme la plus grande formation d'opposition avec 11 sièges.

Les formations des opposants Wadal Abdelkader Kamougué et de l'opposant Ngarlejy Yorongar seront représentées à l'Assemblée.

Des résultats plus détaillés devraient être disponibles lundi dans la journée

Lors de la dernière législature, le MPS d'Idriss Deby au pouvoir depuis 1990 disposait de 112 des 155 sièges (le nombre de députés a été revu à la hausse). Le 1er tour de la présidentielle doit avoir lieu le 3 avril.

Le taux de participation est de de 56,6%, selon M. Liguita qui a précisé que sur les 101 partis politiques ayant présenté des listes, 16 ont obtenu au moins un député. 4,8 millions d'électeurs, sur une population de 11,1 millions de Tchadiens, étaient invités à voter.

Ces législatives étaient les premières élections non-boycottées par l'opposition depuis 2002. Toutefois, le 15 février, onze partis de l'opposition tchadienne ont signé une déclaration commune "se réservant le droit de récuser les résultats" du scrutin qu'ils qualifient de "mascarade électorale".

Ces législatives organisées avant la présidentielle du 3 avril devaient notamment permettre de mesurer le poids réel de l'opposition dans ce pays marqué par de nombreux conflits. L'opposition est largement morcelée (plus de 100 partis politiques existent, souvent uniquement localement) et elle ne dispose pas d'autant de visibilité que le MPS.

MM. Kebzabo et Kamougué se présentent à la présidentielle dont Idriss Deby sera le favori.

(©)

 

NDLR : En Centrafrique, la donnée majeure des législatives est que Bozizé et son parti le KNK ont tout fait pour humilier les leaders de l’opposition en les empêchant d’aller à l’Assemblée nationale. En revanche, il a magouillé pour assurer l’élection frauduleuse dès le premier tour de lui-même contre Me Nicolas Tiangaye, de deux de ses enfants, d’une de sa sœur illettrée, de deux de ses  épouses, de son neveux, ses cousins, bref de son clan  familial. C'est toute la différence avec les élections tchadiennes.  

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