MOUVEMENT DE LIBERATION INDEPENDANT ET ALLIES « M.L.I.A »
Mouvement de Libération National
e-mail : mliardcongo2009@hotmail.fr
COMMUNIQUE DE PRESSE N° 002/MLIA/BP/2012.
Concerne : Situation politique et sécuritaire en
RDC
Chers compatriotes,
Au regard de la situation politique et sécuritaire volatile que vit actuellement notre pays, le mouvement politico-militaire,
cher à Monsieur ALI ODJANI MANGBAMA dénommée Mouvement de Libération Indépendant et Alliés, « MLIA » en sigle, se fait l’insigne honneur de dénoncer avec véhémence, par le biais
de ce communiqué de presse, le complot savamment planifié contre notre peuple par l’incurie au pouvoir à Kinshasa, pour son refus de négociation inclusive de toutes les forces vives de la
nation avec l’implication active de l’opposition politique, de la société civile et de tous les mouvements politico-militaires de contestation du régime de Kinshasa responsable de l’instabilité
généralisée qui mine notre pays depuis l’installation de Monsieur Kabila au pouvoir.
Force est de constater que, depuis le Dialogue Inter-congolais de Sun City, sanctionné par l’Accord Global et Inclusif
auquel avait pris part les forces vives, l’opposition politique non armée ainsi que tous les mouvements et entités politico-militaires de l’époque, le pouvoir de Kinshasa et la Monusco ne cessent
d’exceller par la politique de deux poids deux mesures en faveur des mouvements politico-militaires qui naissent à l’Est au détriment de ceux de l’Ouest.
Toutes les rebellions et/ ou forces de contestation du régime de Kinshasa provenant de l’Est du pays n’ont jamais été
réellement réprimées par le pouvoir de Kabila et la communauté internationale via la Monusco interposée.
Alors que tous les mouvements pacifistes de contestation
légitime des populations civiles de l’Ouest du pays n’ayant aucune ramification avec des puissances étrangères, ont toujours été sauvagement massacrés et étouffés par un déploiement massif des
milices et mercenaires à la solde de Monsieur Kabila avec l’usage disproportionnés des armes de guerre.
Ainsi, du CNDP au M23 en passant par toutes les forces négatives qui poussent comme des champignons dans cette partie de la
République dont les Maï-Maï et ses différentes ramifications, la plupart de leurs leaders auto-proclamés généraux ne cessent d’imposer l’intégration effective de leurs combattants et
acteurs politiques au sein des institutions de la République à travers un cahier des charges qui a toujours été accepté par le pouvoir de Kinshasa quelles que soient ses déclarations,
tergiversations ou son refus de négocier en amont avec ces forces.
…/..
Bien que la transition 1+4 ait pris fin, certains seigneurs de guerre de l’Est du pays continuent à disposer de leurs milices
privées au vu et au su de Monsieur Kabila, de son Gouvernement et de la Monusco.
La plupart des militaires issus des groupes armés de l’Est du pays ont refusé jusqu’alors d’être affectés vers d’autres
provinces du pays, décidant, avec la complicité de Monsieur Kabila, de son Gouvernement et de la Monusco, de ne rester servir sous le drapeau qu’au Kivu, sous prétexte d’assurer la protection de
leurs communautés respectives enclines à l’épuration ethnique.
Un tel refus constitutif d’une désobéissance à la discipline militaire est un crime organisé en réunion infraction
grave.
Force est de constater que ce refus est même encouragé par Monsieur Kabila et ses valets locaux dans la mesure où ils n’ont
jamais envoyé leurs milices ni leurs mercenaires pour rétablir l’autorité de l’Etat dans cette partie de la République en ébullition, ou alors lorsque la Monusco y est envoyée c’est pour servir
de sauf conduit à ces rebelles de l’est. Mieux encore
Monsieur Kanambé et son Gouvernement n’ont cessé de les équiper, de les nourrir, de les payer voire de les gratifier par leur
élévation aux grades supérieurs et ce, aux frais du contribuable congolais.
Par contre, le MLC de Jean Pierre Bemba a été brutalement attaqué, à Kinshasa, par la Garde Républicaine (GR) et la
Monuc à la veille de la publication des résultats du premier tour des élections présidentielles de 2006, jusqu’à attenter à la vie de son président au moment où celui-ci était en réunion avec les
ambassadeurs du Comité d’Appui à la Transition en RDC (CIAT).
Les militaires issus du rang du MLC ont été affectés partout ailleurs jusqu’au Kivu sans qu’ils n’aient opposé aucun
résistance. Et malgré leur patriotisme à servir leur pays, leur élimination physique a été planifiée par Monsieur Kanambé et ses valets locaux, de sorte que la plupart d’entre eux a été soit
empoisonnée soit assassinée.
En 2008, les contestations légitimes de nos frères du Bas-Congo des injustices commises par le pouvoir de Kinshasa sur leur
population ont déclenché la folie meurtrière de Kanambé et de son gouvernement qui ont fait massacrer les adeptes de la confession religieuse « BUNDU dia KONGO » sous l’œil complice et
inactif de la Monuc. Le pouvoir de Kinshasa principal commanditaire de ces massacres n’a pas un seul instant cherché à dialoguer avec le chef spirituel de ce mouvement sur ses revendications
légitimes.
En 2009, suite à la mauvaise gestion du conflit des étangs piscicoles entre les communautés Enyele et Munzaya, le pouvoir
sanguinaire de Kanambé massacra, avec le soutien de la Monusco et de plusieurs mercenaires recrutés en Afrique centrale, en Afrique australe et en Afrique de l’Ouest et en faisant un usage
disproportionné d’armes de guerre, la population civile Enyele seulement armée de manchettes, de lances et des flèches sans soutiens extérieurs.
La campagne d’épuration ethnique organisée et lancée contre la communauté Enyele par certains médias au service de Monsieur
Kabila, dont la radio Okapi en tête et autres chaînes privées, a conduit à un véritable génocide des ressortissants de cette communauté où qu’ils se trouvent à travers toute l’étendue de la
République démocratique du Congo, sans que personne n’ait levé son petit doigt pour dénoncer cette politique d’extermination ethnique défendue par la Charte des Nations Unies et la constitution
congolaise en vigueur. …/..
L’incendie systématique de plusieurs villages Lobala (ethnie à laquelle appartient le clan Enyele), les crimes de guerre et
les violations du droit international humanitaire sans compter les arrestations arbitraires dans le rang des Lobala et ethnies apparentées, par les FARDC n’ont fait l’objet
d’aucune condamnation de la part de la communauté internationale ni de la Monusco.
En dépit de rapports de dénonciation de l’Association Africaine des droits de l’homme (Asadho) sur ces cas écœurants et
surtout l’assassinat ciblé des prisonniers membres de la communauté Lobala arrêtés arbitrairement à Mbandaka, en représailles de la libération de cette ville par le Mouvement de
Libération Indépendant et Alliés, la communauté internationale par la Monusco interposée et le pouvoir de Kinshasa n’ont jamais diligenté jusqu’à ce jour une enquête indépendante pour
sanctionner les coupables ou chercher à connaître les causes profondes de ce conflit ni rencontrer Monsieur Ali Odjani Mangbama, leader de ce mouvement pour dialoguer avec lui sur ses
revendications légitimes. Au contraire, nous assistons aux arrestations massives et assassinats ciblés sur fond identitaire des membres de sa communauté et de sa famille biologique tandis que
d’autres ont choisi le chemin de l’exil pour vivre en paix.
Il se pose alors la question de savoir si l’apanage des négociations avec les leaders de contestation du pouvoir de
Kinshasa est-il seulement un privilège pour les ressortissants de l’Est .
Très récemment, après la publication des résultats des élections mal organisées et contestées de 2011 par le fameux pasteur
Ngoy Mulunda, le Colonel Tshibangu opta pour une dissidence, réclamant le rétablissement de la vérité des urnes. Le pouvoir de Kinshasa, en réaction à cette réclamation, déploya diverses
milices et une armada de mercenaires pour piller, brûler, violer et arrêter arbitrairement nos paisibles concitoyens de deux Kasaï qui n’avaient jamais eu ni de loin ni de près contact avec cet
officier supérieur. La répression sanglante atteignit même la cité de Kabeya Kamwanga et les environs tout simplement parce que reconnus comme fief à l’opposant historique Monsieur Etienne
Tshisekedi, le Président de la République véritablement élu par le peuple congolais.
Chers compatriotes,
L’analyse historique de la situation politique de l’heure dans notre pays nous met devant une évidence selon laquelle,
lorsqu’un mouvement de contestation naît à l’Est de notre pays, le pouvoir de Kinshasa s’empresse de reconnaître à ce dernier l’étiquette de rébellion en vue de négocier sa réinsertion illico
presto au sein des institutions régaliennes. On mobilise alors à cet effet la population et la communauté internationale pour être derrière Monsieur Kabila.
A l’Ouest à contrario, l’on assiste au refus catégorique de reconnaissance de la qualité de rébellion à ses mouvements dans
le seul et l’unique but d’éviter leur réinsertion par négociation dans l’armée et institutions politiques du pays, et on mobilise négativement la population et la communauté internationale dans
le but d’étouffer, d’écraser et de massacrer ceux-ci et leurs leaders.
La déclaration de Kinshasa de refuser un dialogue inclusif ne nous surprend pas. Elle entre dans cette même logique selon
laquelle « l’on ne peut envisager les négociations pour la paix qu’avec les forces politico-militaires de l’Est et non avec celles de
l’Ouest ». …/..
Chers compatriotes,
Eu égard à ce qui précède, le Mouvement de Libération Indépendant et Alliés « MLIA » fortement attaché à ses idéaux
et convictions, ceux du rétablissement au Congo d’une société juste et où toutes les communautés deviennent des véritables participants aux différents secteurs de la vie nationale, exige la tenue
du dialogue inclusif avec la participation de l’opposition, de la société civile et de tous les mouvements politico-miliataires tant de l’Est que de l’Ouest, en vue d’une solution globale et
durable à la crise multiforme qui secoue notre pays.
Le silence du Mouvement de Libération Indépendant et Alliées « MLIA », face aux diverses injustices subies et aux
malheurs qui pèsent sur l’ensemble de nos populations et particulièrement à l’Equateur d’où est partie notre contestation ne signifie pas son écrasement et/ou la neutralisation de son
leader.
Puisque cela persiste, les forces acquises au changement de l’Ouest de la République ne se laisseront jamais faire jusqu’à ce
que le pouvoir de Kinshasa arrive à reconnaître leurs leaders et leurs revendications pertinentes.
Fait à Paris, le 12 décembre 2012.
Pour le Secrétariat Exécutif
Jean MOSIMBA NKOY
Représentant en France