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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 02:10

 

 

 FDS-REBELLES-ABOBO-17-fevrier-2011

 

guerre-dans-Abj.jpg

 

 

(MISNA) 1er Avril, 2011 - 21:36 Le président sortant Laurent Gbagbo et ses Forces de défense et sécurité (Fds) tenteraient d’opposer résistance dans leurs bastions d’Abidjan, la capitale économique, à l’assaut final des Forces républicaines (Frci) du président élu Alassane Ouattara, immédiatement reconnu vainqueur légitime du ballottage des présidentielles du 28 novembre. Ce sont des heures difficiles pour la population tandis que l’économie est paralysée avec des répercussions directes dans toute la région occidentale.  

La MISNA a interrogé l’expert congolais Cyril Musila, professeur de Géopolitique des conflits à l’Université catholique de Paris et chercheur associé au programme Afrique subsaharienne de l’Institut français des relations internationales (Ifri). 

Quel est le point de départ de la ‘bataille’ en acte ces dernières heures à Abidjan et de la longue crise en cours depuis quatre mois ?

Tout a commencé avec la contestation des résultats électoraux. Chacun des deux protagonistes se considérant comme le vainqueur légitime: Alassane s’est fait fort de la légitimation de la commission électorale et de l’Onu (qui a certifié les résultats, ndlr), Gbagbo de celle du conseil constitutionnel. Par la suite chacun des deux protagonistes a pu compter sur un soutien militaire et médiatique, au-delà de l’appui de pays africains et européens qui se sont positionnés en faveur du premier ou du second.

Si nous allons un peu plus en profondeur, on peut affirmer que le problème de fond est l’héritage politique contesté du président Félix Houphouët Boigny (premier président de la Côte d’Ivoire de 1960 à 1993, ndlr), symbole de l’unité ivoirienne. Le fil conducteur de cette crise et de l’histoire récente du pays est le concept d’ivoirité, à savoir la notion politique qui définit les caractéristiques de la nation sur la base de la nationalité ivoirienne et cela s’applique au processus de démocratisation comme à la production culturelle. (Certains chercheurs résument le concept avec la formule de la préférence nationale, ndlr) 

Pouvez-vous approfondir la notion d’ivoirité, c’est-à-dire d’identité nationale et africaine?

Dans cette crise post-électorale on est passé des paroles aux armes.  A 50 ans de l’indépendance du colonisateur français la légitimité du peuple ivoirien était en jeu, alors qu’il était appelé à choisir son président de façon libre et souveraine, sans la moindre interférence étrangère. Les présidentielles de l’an dernier étaient un rendez-vous attendu depuis des années, un tournant historique tant espéré pour la Côte d’Ivoire, mise à genoux par la dernière crise (de 2002 à 2007) : nous voyons à présent comment les choses ont évolué, très mal. La ‘bataille’ d’Abidjan est malheureusement le point d’aboutissement logique de la façon irresponsable dont la crise a été gérée ces derniers mois. La loi fondamentale et la légalité des institutions ivoiriennes ont été contournées : le processus  électoral et le pays a été mis sous tutelle des Nations Unies. Ce qui se passe en Côte d’Ivoire se vérifie dans beaucoup de pays africains: l’Afrique est la grande exclue de la communauté internationale et ne parvient pas à avoir un poids déterminant face aux diplomaties occidentales et des pays émergents. 

Voulez-vous dire qu’encore une fois ce sont les puissances occidentales qui ont décidé en Afrique et pour les Africains?

Tout à fait. Les pays africains subissent des pressions politiques et économiques de la part des bailleurs de fonds qui orientent leurs choix, ils ont une marge de manoeure plutôt limitée. L’Afrique du Sud, par exemple, a adopté une certaine position à l’encontre de Gbagbo et Ouattara parce qu’elle fait partie du G20 et que les jeux sont en ouverts pour l’attribution d’un siège permanent au Conseil de sécurité. Sans parler des sanctions décidées à Bruxelles, New York et Washington par la communauté internationale: un terme vague et vraiment irresponsable qui de fait exclut l’Afrique. Embargo, gel des biens et des fonds : ce sont toujours les mêmes mesures inefficaces qui sont adoptées, traduisant l’incapacité du Nord du monde à gérer et résoudre certaines crises. Ce sont des modalités hypocrites mais surtout irresponsables qui frappent surtout les civils, qui n’ont rien à voir avec les jeux politiques.  Nous savons que les paradis fiscaux se trouvent dans ces mêmes  pays qui sont les premiers à décider les sanctions; il ne faut pas regarder en direction des petites îles exotiques… De la Côte d’Ivoire à l’Egypte et la Libye c’est toujours le même refrain: tant que le dictateur ou le président au pouvoir leur convient, on encaisse son argent, on le recycle, on signe des accords avec lui, puis, quand le vent tourne, on bloque les fonds, les biens et lui fermons la porte au nez. Les vieilles puissances coloniales se rendent compte  qu’elles perdent pied en Afrique et ailleurs tandis que la Chine, l’Inde et d’autres pays émergents sont en train d’y conquérir des positions dominantes. Ils n’acceptent pas cet état de choses et alors ils essaient de récupérer la situation à leur avantage mais en ayant recours à la violence et aux chantages. Tout a été fait pour porter de nouveau la Côte d’Ivoire sur le chemin de la partition de son territoire en deux. Les médias eux aussi ont joué un rôle de premier plan dans la dynamique de la crise. Malheureusement personne n’est parvenu à organiser un colloque direct entre les deux camps rivaux : c’est la voie dont le pays aurait eu besoin.  

Quels sont les enjeux des pays voisins d’Afrique occidentale dans le conflit ivoirien?

Burkinabé, maliens, sénégalais, nigérians, libériens: toutes ces communautés vivent sur le territoire national, surtout depuis les années où la Côte d’Ivoire était considérée la vitrine du développement économique non seulement de la région mais de tout le continent. Durant certaines périodes plus sombres ont afflué des ex-rebelles nigérians (ceux du Biafra, dans les années 50) et des miliciens libériens. Le pays est assis sur une bombe à retardement : les états membres de la Communauté économique des pays d’Afrique  occidentale (Cedeao) le savent bien. Ils ont d’abord parlé trop vite d’une intervention militaire puis ont fait marche arrière, conscients que cela aurait mis en danger leurs compatriotes établis en Côte d’Ivoire. Sur le plan économique  la crise ivoirienne, surtout l’arrêt des échanges commerciaux, se répercute sur toute la région vu que derrière le Nigeria la Côte d’Ivoire est le second poumon économique de la sous-région qui à lui seul contribue à 40% du produit intérieur brut de l’Union économique et monétaire de l’Afrique occidentale (Uemoa). 

Qu’en sera-t-il de Laurent Gbagbo? Quels défis attendent Alassane Ouattara?

L’acharnement entre les deux hommes durant ces quatre derniers mois de crise s’explique par leur haine réciproque et leur difficile passé commun: lorsque Ouattara était premier ministre sous Félix Houphouet Boigny, dans les années 1992-1993, il a fait emprisonner Gbagbo qui à l’époque était un opposant. L’histoire se répète et a de nouveau mis les deux hommes face à face, engagés dans un bras de fer pour la présidence.  Gbagbo aurait dit qu’il ne se rendrait jamais vivant à Ouattara: nous en sommes à la phase finale du règlement de compte. Pour le futur de la Côte d’Ivoire il faudrait s’interroger sur la capacité effective de Ouattara de gouverner le pays et d’amorcer une reprise. Arrivera-t-il à se faire accepter par ceux qui le considèrent comme un citoyen burkinabé et non pas ivoirien ou bien comme le président désigné par la communauté internationale? Par ailleurs il a laissé des traces de son expérience politique passée. En Côte d’Ivoire  comme dans nombre de pays africains, il serait temps de faire table rase du passé pour commencer à écrire une nouvelle page de l’histoire à l’enseigne de rapports paritaires entre Sud et Nord du monde, en confiant le pouvoir à une jeune génération de politiciens las de la corruption et des compromis défavorables. Du reste les vieux dinosaures de la politique africaine sont au pouvoir depuis les années de la décolonisation, depuis longtemps, trop longtemps.

 (Interview de Véronique Viriglio)

 

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 17:32

 

 

 

FDS-REBELLES-ABOBO-17-fevrier-2011.jpg

 

Radio Ndéké Luka Vendredi, 01 Avril 2011 13:48

 

La crise ivoirienne fait déjà des victimes au sein de la communauté centrafricaine présente en Côte d’Ivoire. Six personnes sont déjà mortes depuis le déroulement de ces évènements malheureux. Quatre d’entre elles ont été atteintes par des balles perdues alors qu’elles courraient trouver refuge à l’Ambassade de la République Centrafricaine à Abidjan. Les deux autres ont été retrouvées calcinés dans la rue. On ignore pour le moment dans quelles circonstances exactes elles ont été tuées

 

 Radio Ndeke Luka a pu révéler dans son journal de la mi-journée de ce vendredi 1er avril 2011, qu’une cinquantaine de Centrafricains ont réussi à se réfugier  à l’Ambassade centrafricaine à Abidjan. L’un d’entre eux, Fériole FEÏDANGARE, joint au téléphone  a indiqué que leurs conditions de vie à l’intérieur des locaux sont très critiques.

« Nous sommes privés de nourriture, d’eau et de lumière à l’Ambassade où nous sommes refugiés, avec enfants et femmes, sans secours et la situation reste tendue », a-t-il expliqué. Il a précisé qu’il n’y a avec eux aucun membre du personnel de l’Ambassade et « c’est la Croix rouge locale qui a transporté les cadavres à la morgue de l’hôpital de la capitale ivoirienne ».

Poursuivant ses explications, Fériole FEÏDANGARE a lancé un appel aux autorités centrafricaines à Bangui : « Nous attendons à bras ouverts l’aide du gouvernement centrafricain pour nous tirer de cette situation précaire. Nous souhaitons dans l’immédiat d’abord notre évacuation dans un pays voisin de la Côte d’Ivoire ».

La communauté centrafricaine en Côte d’Ivoire est forte de quelques milliers de ressortissants. Par elle, on trouve des étudiants, des hommes et des femmes d’affaires, et des travailleurs employés dans diverses structures privées du tissu économique ivoirien. Pour le moment l’appel de détresse lancé sur les ondes de Radio Ndeke Luka, n’a pas enregistré de réaction de la part des autorités à Bangui.

 

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 23:36

 

 

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MERCREDI 30 MARS 2011 / 16:34

 

Situation explosive Burkina Faso où la colère des militaires monte d’un ton. Dans la nuit de mardi à mercredi, les militaires du camp Aboubacar Sangoulé Lamizana, ont encore fait parler la poudre et les poings, blessant Simon Compaoré, le maire de Ouagadougou, admis à l’infirmerie de la Présidence du Faso. La Radiotélévision burkinabè affirme qu’il a reçu des coups à la tête, aux côtes et aux pieds. Sa vie ne serait pas en danger, selon Jérôme Bougouma, le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation. La vindicte militaire a eu également pour cible leur hiérarchie directe. Selon des sources dignes de foi, le domicile du Chef d’Etat Major général des armées, le Général Dominique Djendéré, a été saccagé et pillé, alors que Denise Barry, le ministre de la Sécurité, aurait été molesté. De plus, un autre foyer de contestation militaire a éclaté à Gaoua, à 381 km au Sud de Ouagadougou, près de la frontière ivoirienne et ghanéenne. Le Président Blaise Compaoré, qui vient de s’adresser à la Nation ce mercredi, a annoncé une rencontre dès demain avec tous les corps des forces armées nationales et les différentes couches socio-professionnelles du Burkina.

 

Burkina: Compaoré va recevoir jeudi les représentants de l'armée

OUAGADOUGOU - Le président burkinabè Blaise Compaoré, confronté depuis une semaine à des mouvements de colère au sein de son armée, a annoncé mercredi qu'il allait "rencontrer" jeudi "les représentants des différentes composantes des forces armées".

"Dès demain (jeudi), je recevrai les représentants des différentes composantes de nos forces armées. En outre, je réaffirme ma disponibilité à rencontrer toutes les catégories sociales en vue d'échanger sur leurs préoccupations", a-t-il dit dans un discours à la Nation radio-télévisé.

"Ces derniers jours, des éléments des forces armées ont refusé de se soumettre à des décisions de justice, se sont emparé d'armes de guerre et de munitions pour terroriser les populations et se livrer à des actes de pillage", a-t-il ajouté.

"Ces comportements ne sauraient être tolérés dans un Etat de droit", a-t-il précisé.

Dans la nuit du 22 au 23 mars à Ouagadougou, des militaires sortis de deux casernes, avaient tiré en l'air dans les rues et pillé des boutiques après la condamnation de cinq des leurs dans une affaire de moeurs. Les cinq condamnés avaient finalement été libérés.

Ce lundi, des militaires appartenant au 32e régiment d'infanterie commando (RIC) et du Groupement blindé de Fada N'Gourma, (à 220 km à l'est de Ouagadougou) étaient allés libérer à la prison civile de la ville l'un des leurs, enfermé pour le viol d'une jeune fille, selon une source proche du gouvernorat de la région de l'Est.

Ils ont ensuite bloqué avec des chars les accès à la ville. Les "mutins" ont tiré mardi trois roquettes sur le palais de justice de la ville sans faire de blessé, selon des témoins.

Le maire de Ouagadougou et numéro 3 du parti présidentiel, Simon Compaoré, a été blessé dans la nuit de mardi à mercredi dans la capitale burkinabè par des militaires mécontents. Son domicile ainsi que celui du ministre de la Sécurité, le colonel Denise Auguste Barry ont été saccagés par des militaires.

Le domicile du chef d'état-major des forces armées Dominique Djindjéré a également été incendié par des militaires en colère, a constaté l'AFP.

Des militaires de la garnison de Gaoua, localité située à 395 km au sud-ouest de Ouagadougou, ont également tiré en l'air "toute la nuit" de mardi à mercredi, a-t-on appris de sources concordantes.

Aucune information n'était disponible sur les raisons de ces tirs.

"J'ai saisi le sens et la portée de la quête de bien-être, de vérité, de justice et de sécurité qui sous-tendent certaines manifestations. C'est pourquoi (...) je veillerai à ce que justice soit rendue et prendrai des mesures vigoureuses pour la protection de l'ensemble de la population et la sécurisation des biens publics et privés", a indiqué M. Compaoré.

Il a invité "l'ensemble des acteurs politiques, à mûrir la réflexion sur les réformes indispensables à l'approfondissement de la démocratie, au raffermissement (du) système de gouvernance politique et institutionnelle" du pays.

"Les décisions consensuelles issues de ces concertations seront immédiatement appliquées pour conforter nos acquis", a-t-il assuré.

(©AFP / 30 mars 2011 22h51)

 

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 01:10

 

 

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Paris, France 28/03/2011 (Pana) – Le président tchadien, Idriss Déby, a fermement mis en garde lundi contre une déstabilisation de la Libye par la coalition internationale dirigée par la France, estimant que cette action sera lourde de conséquences pour la région et la dissémination du terrorisme en Afrique, en Europe et en Méditerranée. 'L’intervention militaire contre la Libye est une décision hâtive qui peut avoir de lourdes conséquences en matière de déstabilisation régionale et de dissémination du terrorisme', a expliqué le président tchadien dans un entretien accordé à l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique paru ce lundi.

Pour le président Déby, l’intervention de la coalition viole les principes de l’Union africaine (UA) en matière d’intégrité territoriale, de non-ingérence et de refus de l’emploi de la force pour renverser un pouvoir en place.

'Un soulèvement populaire pacifique comme cela s’est passé en Tunisie et en Egypte est une chose, une rébellion armée comme en Libye en est une autre. Soutenir ce type de phénomène, a fortiori intervenir militairement pour l’accompagner et le faire aboutir,  va directement à l’encontre du traité de l’UA', a-t-il averti.

Le chef de l’Etat tchadien a déploré le mépris de la coalition internationale à l’endroit de l’UA qui avait décidé lors de son Conseil de paix et de sécurité  (CPS), tenu les 9 et 10 mars à Addis-Abeba, d’envoyer une délégation de cinq chefs d'Etat à Tripoli.

'L’ONU, l’Union européenne, la France, les Etats-Unis n’ont manifestement pas voulu tenir compte de l’UA, c’est un tort', a regretté le président Déby qui a revendiqué son amitié avec le Guide libyen.

'J’ai eu raison de faire de Kadhafi un ami. La Libye est un Etat voisin avec lequel nous avons une coopération que j’apprécie, dans le respect de nos souverainetés respectives. S’il le faut, je renforcerai encore cette coopération. Les Libyens et les Tchadiens ont des liens de sang', a insisté M. Déby.

L’UA a décliné l’invitation de la France à participer au Sommet organisé le 19 mars à Paris par la coalition internationale pour lancer des frappes aériennes sur la Libye.

Selon un bilan encore provisoire, plus d’une centaine de personnes ont déjà été tuées dans des raids aériens de la coalition sur différentes villes libyennes.

Plusieurs ONG de la diaspora africaine, dont la Fédération mondiale de la diaspora et la Fédération des travailleurs africains en France (FETAF),  ont organisé jeudi dernier à Paris une grande manifestation pour dénoncer 'l’acharnement' de la coalition internationale contre le peuple libyen.

Les manifestants ont vivement réfuté l’argument de la protection du peuple libyen avancé par la coalition tout en estimant que le vrai mobile de l’intervention militaire est de mettre la main sur le pétrole libyen.

 

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 01:03

 

 

carte Côte d'Ivoire

 

 

ABIDJAN - AFP / 28 mars 2011 19h49 - Les forces du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara ont lancé lundi une "offensive généralisée" dans l'ouest, le centre-ouest et l'est du pays, a affirmé l'état-major de l'armée fidèle au chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo.

"Il y a une offensive généralisée sur toute la ligne de front" qui coupe depuis 2002 le pays, le nord étant contrôlé par les combattants pro-Ouattara et le sud par l'armée loyale à M. Gbagbo, a indiqué à l'AFP une source à l'état-major des Forces de défense et de sécurité (FDS), fidèles au président sortant.

"Il y a eu une attaque des rebelles à Duékoué (ouest), une attaque sur le 2ème bataillon de Daloa (centre-ouest) et une autre près de Bondoukou (est). Cela pose le problème du cessez-le-feu en vigueur" depuis les affrontements de 2002-2003, a ajouté cette source.

"A Duékoué, les combats se poursuivent. A Daloa et Bondoukou, les attaques ont été repoussées", a-t-il affirmé.

A l'état-major des Forces républicaines, nouvelle dénomination des forces pro-Ouattara, rassemblant essentiellement des ex-rebelles des Forces nouvelles (FN), on a confirmé les attaques sur ces trois fronts.

"A Duékoué, il y a une poche de résistance (des FDS) dans une scierie située à la sortie ouest de la ville", selon cette source.

"A Daloa, nous avons attaqué le camp du 2ème bataillon et ce (lundi) matin nous avons pris la localité de Bediola (35 km au nord de Daloa). Nos hommes progressent maintenant vers Daloa", porte d'entrée de la "boucle du cacao", la grande région productrice.

La Côte d'Ivoire est le premier producteur et exportateur mondial de cacao.

A l'est du pays, "nous sommes à 15 km au nord de Bondoukou", ville frontalière du Ghana, selon cette source.

Cette offensive des forces pro-Ouattara intervient au moment où le pays glisse chaque jour un peu plus vers la guerre civile, les violences post-électorales ayant fait 462 morts, essentiellement des civils, selon l'ONU, depuis le scrutin contesté du 28 novembre.

Soumis à d'intenses pressions internationales, le président sortant, au pouvoir depuis 2000, refuse de céder le fauteuil présidentiel à son rival.

(©)

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 01:02

 

 

blaise compaore

 

 

OUAGADOUGOU - AFP / 28 mars 2011 19h32 - Des militaires mécontents ont bloqué lundi une entrée de la ville de Fada N'Gourma, dans l'est du Burkina Faso, où ils avaient libéré dans la matinée l'un des leurs emprisonné pour viol, a-t-on appris auprès des autorités locales.

A Fada N'Gourma, à 220 km à l'est de la capitale Ouagadougou, "les soldats ont bloqué l'entrée de la ville avec des chars", a déclaré une source proche du gouvernorat de la région de l'Est.

Ils sont ensuite sortis "en direction de Koupéla (45 km au nord de Fada)", arrêtant sur leur chemin des camions citernes pour "se ravitailler en essence", avant de continuer vers Tenkodogo (78 km au nord de Fada), a-t-il ajouté.

A Koupéla, un journaliste a expliqué par téléphone à l'AFP que sa voiture avait été "réquisitionnée par les soldats", qui ont "tiré en l'air" en ville. "Il y avait une dizaine de pick-up. Ils sont armés de lance-roquettes, de kalachnikov", a-t-il détaillé.

A Tenkodogo, les soldats ont "tiré en l'air en allant vers le camp militaire", a rapporté un habitant.

Sur place, "ils ont été rejoints par une cinquantaine de soldats, ils ont tiré en l'air, avant que ceux venus de Fada ne repartent dans leur ville", a indiqué un autre.

Les militaires mécontents du 32e régiment d'infanterie commando (RIC) de Fada N'Gourma avaient dans la matinée libéré lundi l'un des leurs, emprisonné pour le viol d'une fillette, après avoir semé la panique en tirant en l'air dans les rues.

Cet incident survient après une grogne, dans la nuit du 22 au 23 mars à Ouagadougou, de militaires qui étaient sortis de deux casernes, avaient tiré en l'air dans les rues et pillé des boutiques après la condamnation de cinq des leurs dans une affaire de moeurs.

Les cinq condamnés avaient finalement été libérés.

(©)

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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 15:16

 

 

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En visite en CENTRAFRIQUE Me Wade fait Commandeur de la Grand Croix


(Le Soleil 28/03/2011)

Le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, a effectué une visite de 48 heures à Bangui, en République Centrafricaine, où il a été élevé au grade de Commandeur de la Grand Croix par le président François Bozizé. Cette visite d’amitié et de travail a été sanctionnée par un communiqué final insistant sur les excellentes relations entre nos deux pays.

Accueilli à l’aéroport international de Bangui par le président François Bozizé, le chef de l’Etat a été largement ovationné par les populations massées le long du cortège, et plus particulièrement par la colonie sénégalaise en Centrafrique au rythme de « Gorgui yaw la ». C’est au cours d’un déjeuner que la décoration de Commandeur de la Grand Croix lui a été remise par le président Bozizé.

Après un dépôt d’une gerbe de fleurs au Monument Barthélemy Boganda, père de la République centrafricaine, Me Wade a visité le monument qui abrite des arbres cinquantenaires, décoré par des artistes locaux. Au cours du déjeuner officiel, les excellentes relations entre les deux pays ont été magnifiées. « Il n’y a pas de démocratie parfaite et je salue en vous le modèle, car vous incarnez la valeur de la démocratie pour avoir lutté pendant très longtemps», a dit le président centrafricain à l’endroit de Me Wade. Il a ajouté : «vous persévérez dans la lutte pour renforcer la démocratie au Sénégal».

En réponse à son hôte, le chef de l’Etat a déclaré que c’est une opportunité exceptionnelle pour lui de se retrouver en Centrafrique, car cela fait plusieurs décennies que ce pays ami n’a pas reçu un président sénégalais. Il a poursuivi en disant que ce silence a été rompu et s’est dit très satisfait de retrouver ce pays après une période difficile, marquée par l’instabilité, la guerre et des pertes de vies humaines. « Vous êtes dans une période de normalisation avec des institutions fonctionnelles, et je suis venu après votre réélection vous encourager ainsi que tous les hommes et femmes de la sphère politique dans la persévérance à cultiver la paix, la démocratie et la tolérance », a lancé le chef de l’Etat à son homologue centrafricain.

Avant de quitter Bangui, le président de la République a rencontré la colonie sénégalaise dont il a salué le bon comportement en terre centrafricaine. Parmi les doléances évoquées par nos compatriotes sur place, figurent en bonne place l’obtention de cartes nationales d’identité, les passeports et la carte de séjour délivrée par les autorités du pays hôte. Il faut rappeler que lors de la cérémonie d’investiture du président Bozizé, c’est le président du Sénat, Pape Diop, qui avait représenté le chef de l’Etat aux festivités.

El H A.THIAM

© Copyright Le Soleil

 

NDLR : Abdoulaye Wade n’était déjà plus crédible eu égard à sa mauvaise gouvernance dans son propre Sénégal. En allant rendre visite au dictateur sanguinaire et voleur d’élections François Bozizé, il a définitivement perdu le peu de considération qui lui restait.

 

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 03:23

 

 

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Source AFP  25/03/2011 à 15:09

Le président Idriss Deby est sûr "à 100 %" qu'Al-Qaida au Maghreb islamique a volé des missiles sol-air.

Le président tchadien Idriss Deby Itno affirme, dans un entretien à l'hebdomadaire Jeune Afrique à paraître lundi, qu'Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) a profité du soulèvement en Libye pour s'emparer de missiles sol-air. "Ce qui m'inquiète, c'est ce qui se passe aujourd'hui en Libye et les risques d'implosion de ce pays", déclare le président tchadien. "Les islamistes d'al-Qaida ont profité du pillage des arsenaux en zone rebelle pour s'approvisionner en armes, y compris en missiles sol-air, qui ont été par la suite exfiltrés dans leurs sanctuaires du Ténéré (partie centrale du Sahara, ndlr)", ajoute-t-il.

"C'est très grave. Aqmi est en passe de devenir une véritable armée, la mieux équipée de la région", estime Idriss Deby, en assurant qu'il est certain "à 100 %" de ses affirmations. Le président tchadien considère qu'il y a "une part de vérité" dans les déclarations du dirigeant libyen Muammar Kadhafi qui a dit à plusieurs reprises qu'Aqmi manipulait les insurgés. "Il y a, dans ce qu'il dit, une part de vérité. Jusqu'à quel point ? Je l'ignore. Mais je suis certain qu'Aqmi a pris une part active au soulèvement", indique-t-il.

Retrouvailles

Après des années de tensions graves avec la Libye du colonel Kadhafi, avec qui le Tchad a été en guerre dans les années 1980, Idriss Deby entretient désormais de très bonnes relations avec son voisin. Le dirigeant tchadien a qualifié de "décision hâtive" l'intervention militaire lancée le 19 mars par une coalition internationale menée par la France, les États-Unis et la Grande-Bretagne. Elle "peut avoir de lourdes conséquences en matière de déstabilisation régionale et de dissémination du terrorisme en Europe, en Méditerranée et en Afrique", regrette-t-il.

Idriss Deby a par ailleurs démenti les informations selon lesquelles des mercenaires tchadiens participeraient aux combats aux côtés des forces régulières libyennes. "Il n'existe aucune filière, officielle ou officieuse, de recrutement de mercenaires pour la Libye. Cela dit, plusieurs centaines de milliers de Tchadiens vivent en Libye, certains depuis longtemps, intégrés à la société de ce pays. Il n'est donc pas exclu qu'une poignée d'entre eux aient pu, d'une manière ou d'une autre, participer aux combats à titre individuel", dit-il.

 

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 02:52

 

 

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Présidentielle : éviter au Bénin une situation à l’ivoirienne

DAKAR - AFP / 25 mars 2011 22h30 - Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest, Said Djinnit, a appelé vendredi à des efforts pour éviter que la contestation post-électorale au Bénin ne conduise à des violences comme en Côte d'Ivoire.

"La situation au Bénin est évidemment préoccupante, compte tenu de la contestation des résultats provisoires" de l'élection présidentielle du 13 mars, "et des incidents de violence qui ont été relevés", a déclaré M. Djinnit dans un entretien à l'Agence France-Presse et à Radio France Internationale à Dakar, où il est basé.

"Nous souhaitons que tout soit fait, d'abord au niveau national et si c'est nécessaire par le soutien international à travers des efforts de bons offices, pour éviter que la situation ne dégénère et que nous retombions dans une situation (comme en) Côte d'Ivoire. Tout doit être fait pour éviter cela", a-t-il affirmé.

Au Bénin, le président sortant Yayi Boni a été provisoirement déclaré vainqueur de la présidentielle, ce que conteste son rival Adrien Houngbédji, revendiquant la victoire à ce scrutin. Jeudi, la police béninoise a dispersé à coups de grenades lacrymogènes une manifestation de jeunes partisans de l'opposition à Cotonou contre la réélection de Yayi Boni.

La Côte d'Ivoire est plongée dans une grave crise, marquée par des violences meurtrières, depuis la présidentielle du 28 novembre 2010.

Au Bénin, "les uns et les autres doivent utiliser des canaux, le recours prévu par la loi pour faire état de leur différence, et que cela soit réglé dans le cadre des institutions du pays et pacifiquement", a dit M. Djinnit.

"S'il y a un besoin", a-t-il estimé, des organisations régionales et l'ONU "seront aux côtés du Bénin pour éviter de tomber dans un cycle de violences qui peut nous amener dans une situation à l'ivoirienne".

M. Djinnit a aussi évoqué des risques de "contestation et risques d'incidents et de violences" avec une série d'élections prévues dans la région dans les mois à venir, des situations que l'ONU veut prévenir avec l'organisation d'une rencontre régionale prochainement à Praia sur "la problématique des élections et de la sécurité", selon lui "pour aider les pays à tenir des élections dans de bonnes conditions".

"Nous avons identifié les processus électoraux comme des moments de fragilité extrême, de grande vulnérabilité dans les pays africains en général et l'Afrique de l'Ouest en particulier. (...) Mais l'expérience positive existe aussi, vous avez la situation du Niger où tout s'est passé parfaitement avec l'accompagnement en douceur" d'organisations régionales et internationales, a-t-il poursuivi.

Au Niger, l'opposant historique Mahamadou Issoufou a remporté la présidentielle du 12 mars face à l'ex-Premier ministre Seïni Oumarou, qui a reconnu sa défaite et félicité son adversaire.

Dans ce pays, "nous avons eu des élections formidables. Donc, c'est le cas de ce qu'il faut faire. Le cas de ce qu'il ne fallait pas faire (...), c'est la Côte d'Ivoire", a soutenu M. Djinnit.

(©)

NDLR : Au Niger, il n’y avait pas de président sortant candidat, voilà pourquoi les choses se sont déroulées à la régulière. Les Nations Unies sont manifestement à la remorque des événements en Afrique et sont incapables d’anticiper et de prévenir les conflits. En Centrafrique, la soi-disant représentante de Ban-Ki moon s’est rendue complice du hold-up électoral de Bozizé afin d’assurer sans doute la suite de sa carrière. Elle a poussé ensuite le bouchon jusqu’à faire dépêcher par Ban-Ki moon l’un de ses adjoints avec un message de félicitation pour Bozizé.

C’est un véritable scandale qui éclate maintenant avec la divulgation par les médias internationaux des extraits essentiels de l’accablant rapport de l’Union Européenne qui affirme sans détour que le double scrutin du 23 janvier dernier, compte tenu des graves irrégularités et fraudes qui l’ont émaillé, est sujet à caution. Que dire du fait que pendant que le Secrétaire Général des Nations Unies adressait un message de félicitation au voleur d’élections François Bozizé, l’UE s’employait elle, à boycotter l’investiture dudit voleur et à réaffirmer son refus de sortir un seul euro pour le financement du second tour des législatives.

Par ailleurs, l’ex-président burundais Pierre Buyoya, sans doute au nom de l’OIF,  est attendu ce samedi 26 mars à Bangui.  On lui prête l’intention de tenter de convaincre le voleur d’élection en chef d’accepter, en accord avec la Cour constitutionnelle qui n’a du reste toujours pas vidé un seul des nombreux contentieux électoraux du premier tour des législatives, de trouver quelques arrangements qui puissent permettre que dans certaines circonscriptions, certains candidats de l’opposition soient « repêchés » et faire tout de même leur entrée dans la nouvelle assemblée nationale. Il s’agit d’un rafistolage et d’une solution bancale dont l’opposition qui exige l’annulation pure et simple des deux élections ne pourra nullement s’accommoder.

 

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 01:52

 

 

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Wade appelle les politiciens centrafricains à des concessions réciproques

Source : www.journal-des-elections.net By Simon-Pierre NDouba

 

Bangui, 25 mars 2011 - Le président sénégalais Abdoulaye Wade, qui séjourne en République Centrafricaine depuis jeudi 24 mars, a appelé, vendredi, les acteurs politiques centrafricains à privilégier l’intérêt supérieur du peuple, par-delà leurs « petites personnes ».

« Le sort de ce pays est entre vos mains. Faites-vous des concessions réciproques », a-t-il souligné lors d’un déjeuner, vendredi au palais présidentiel.

L’appel du président Wade intervient quelques heures avant la clôture de la campagne pour le second tour des législatives.

L’opposition regroupée dans un Front pour l’annulation et la reprise des élections de 2011 (FARE) a lancé un appel au boycott du second tour afin de protester contre un premier tour qu’elle qualifie d’hold-up électoral.

 

NDLR : Le président Wade avait déjà dépêché le président du Sénat sénégalais le représenter à l'investiture de Bozizé le 15 mars dernier. Si c'est seulement pour rendre hommage à Barthelémy Boganda et prodiguer ce type de conseil à la classe politique centrafricaine, lui qui a déjà chez lui au Sénégal tant de problèmes et fait face à de fréquentes immolations devant son palais et des manifestations à n'en plus finir de ses compatriotes qui n'en peuvent plus des délestages chroniques et de sa mauvaise gouvernance qu'ils ne cessent de dénoncer au quotidien ainsi que son projet de passer le flambeau à son fils, avait vraiment besoin de quitter Dakar pour venir jusqu'à Bangui.

C'est même pour cela que d'aucuns pensent qu'il serait venu Centrafrique en réalité, juste pour passer à Bozizé le message de mise en garde d'un chef d'Etat occidental qui l'en aurait expressément chargé. C'est ainsi qu'on se rend vraiment compte que Omar Bongo Ondimba n'est plus. En fin de compte, selon nos informations, Wade a quitté Bangui sans avoir rencontré comme initialement prévu au départ les candidats adversaires de Bozizé à la présidentielle sauf Jean Jacques Demafouth qui n'a pourtant jamais contesté la victoire de Bozizé bien au contraire, il l'a même plutôt félicité. Compte tenu de sa convalescence, l'ex-président Ange-Félix Patassé aurait reçu à sa résidence le conseiller diplomatique de Wade.

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