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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 17:06

 

 

blaise compaore

 

 

 

La fronde sociale, menée par les militaires, s'amplifie.

 

Des militaires qui se mutinent et pillent, des étudiants et des commerçants qui manifestent et brûlent le siège du parti au pouvoir... Quelque chose ne tourne pas rond au Burkina Faso de Blaise Compaoré, au point que les éditorialistes comparent son régime, en place depuis 1987, avec ceux des potentats arabes, actuellement contestés dans la rue.

 

Grogne.

La fronde sociale, qui couvait depuis plusieurs mois, a pris un tournant très menaçant jeudi dernier, avec la mutinerie de la garde présidentielle, qui a été suivie par trois autres camps militaires de la capitale, Ouagadougou. Cela fait deux mois que l'armée est agitée par une grogne, qu'une source à la présidence attribue à des problèmes de primes de logement non payées et qui serait essentiellement le fait de la promotion 2008-2010, qui compte beaucoup de «diaspos», des jeunes Burkinabè nés en Côte-d'Ivoire, qu'ils ont dû quitter à cause des campagnes anti-étrangers menées par les partisans de Laurent Gbagbo ces dernières années.

 

Il semble en fait que le malaise de l'armée soit plus profond. Les fameuses primes de logement sont dues au fait que les soldats les plus âgés ne veulent pas quitter les casernes, obligeant l'Etat à loger les plus jeunes en ville. Outre cet engorgement de la hiérarchie, l'enrichissement des plus hauts gradés provoque jalousie et ressentiment dans la troupe. Or l'armée est le véritable pilier du régime Compaoré, arrivé au pouvoir via un coup d'Etat contre son ami Thomas Sankara. Depuis, il dirige le Burkina Faso d'une main de fer, éliminant ou réduisant au silence ceux qui menacent son pouvoir, comme le journaliste Norbert Zongo, qui avait publié une enquête gênante et a été assassiné mystérieusement en 1998.

 

Signe de l'inquiétude du pouvoir suite aux mutineries en chaîne de ces derniers jours, le chef d'état-major, Dominique Djindjéré, a été remplacé par le général Nabéré Honoré Traoré et les primes réclamées ont été versées. Cette célérité a ulcéré une partie de la population, qui proteste en vain depuis des mois contre la vie chère. C'est le cas des étudiants, dont un d'entre eux aurait été tué le 20 février à Koudougou par la police. Les autorités soutiennent que le jeune homme est mort de méningite, à la grande colère des magistrats. Quant aux commerçants de Ouagadougou, ils n'ont pas apprécié que les mutins les pillent impunément. Ils s'en sont donc pris aux locaux du Congrès pour la démocratie et le développement, le parti au pouvoir, qui contrôle 74 des 111 sièges du Parlement.

 

Mandat.

Pour éteindre la contestation, Compaoré a nommé Luc-Adolphe Tiao Premier ministre. Cet ex-journaliste et diplomate de 56 ans, novice en politique, sera chargé de susciter le dialogue avec une population lassée de ce régime autoritaire, qui a pris l'habitude de gouverner sans consulter. Pourtant, le Burkina connaît régulièrement des scrutins, mais Compaoré, réélu pour un quatrième - et officiellement dernier - mandat en décembre dernier, a tellement fait le vide que ses scores dépassent les 80%.

S'il veut sauver son régime, le président Compaoré, 60 ans, «devra s'investir à nouveau dans son propre pays», convient un proche. Considéré comme le faiseur de paix - et de guerre - de l'Afrique de l'Ouest, il a passé plus de temps, ces dernières années, à gérer les crises de ses voisins (Côte-d'Ivoire, Guinée...) que les problèmes de ses concitoyens. 

 

Par Christophe Ayad

 

Libération 21 avril 2011

 

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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 02:07

 

 

 

20080201Sarkozydeby.jpg

 

 

Mercredi 20 avril 2011 3 20 /04 /Avr /2011 23:36

Après des élections législatives très contestées en février dernier, la présidentielle tchadienne du 25 avril ne représentera pas l’éventail politique du pays. Dénonçant des fraudes, les trois principaux opposants à Idriss Deby, au pouvoir depuis plus de 20 ans, ont annoncé qu’ils boycotteront ce vote.

Déjà en 2006 et 2001, ils avaient boudé le scrutin. Pour cette présidentielle tchadienne reportée du 3 au 25 avril 2011, les piliers de l’opposition ne seront pas présents. C’est le choix qu’ils ont fait connaître le 22 mars quand leurs recours pour les élections législatives de février ont été rejetés.

Le scrutin de fin avril n’est qu’une des étapes d’un long processus électoral entamé en février, qui doit prendre fin avec des élections locales prévues pour juin prochain, conformément aux accords politiques signés le 13 août 2007 entre le gouvernement et l’opposition.

Ce 13 février, lors des élections législatives, le parti d’Idriss Deby, le mouvement patriotique du salut (MDS) a remporté une écrasante victoire, avec près des trois quarts des sièges à l’assemblée nationale.

« Mascarade »

Mais déjà, ce scrutin avait été qualifié de « mascarade » par l’opposition, et le président de la commission électorale lui-même avait évoqué des irrégularités. Après le rejet des recours posés devant la cour constitutionnelle, les opposants Saleh Kebzabo, de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Renouveau (UNDR), le général Kamougué Wadal Abdelkader, leader de l’Union Démocratique pour le Renouveau (UDR), et Ngarlejy Yorongar, de la Fédération Action pour la République (FAR), ont donc décidé de se retirer de la course à la magistrature suprême.

 

Double diplomatie

Si ce vote devait manquer de crédibilité et de transparence, le pays court aussi un risque de voir resurgir la rébellion qui avait l'a ébranlé, notamment en 2008. Baba Ladé, chef d’un groupuscule de la rébellion, a affirmé hier à l’Agence France Presse qu’il était « prêt à reprendre les hostilités dans le sud du pays », contre un président tchadien accusé de fomenter « de la fraude électorale ».

L’association Survie a également d’ores et déjà dénoncé les conditions du scrutin du 25 avril, et « le soutien » de la France à Idriss Deby. « Survie avait déjà dénoncé la mascarade électorale du 13 février, des élections entachées de fraudes mais pourtant validées et cautionnées par l’UE et la France », a déclaré à la BBC Stéphanie Dubois de Prisque, chargée de communication de Survie, qui rappelle aussi que la France, ancienne puissance coloniale, reste présente sur le territoire tchadien via son Opération Epervier, en place depuis 1986.

« Une fois de plus Survie dénonce ce soutien (au régime Deby), puisque les Tchadiens aussi ont droit à une démocratie, tout comme les Tunisiens, a-t-elle ajouté. Nous dénonçons la double diplomatie française qui d’un coté soutient le peuple tunisien, qui s’est libéré d’un dictateur, et d’un autre coté continue à permettre l’oppression d’un autre peuple, le peuple tchadien ».

Malgré l’absence des figures de l’opposition, les élections tchadiennes devraient avoir lieu lundi prochain. Mais dans une Afrique où l’on connait les risques de violences post-électorales - la Côte d’Ivoire et le Nigéria n’en sont que les plus récents exemples – le Tchad, pays producteur de pétrole déjà déstabilisé par la crise de son voisin libyen, devra faire beaucoup pour préserver sa cohésion.

 

Source: BBC

 

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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 01:44

 

 

debytenue-combat-1.jpg

 

 

NON A LA MASCARDE ÉLECTORALE AU TCHAD !  APPEL POUR UN RASSEMBLEMENT CITOYEN, A PARIS, LUNDI 25 AVRIL

 

 Chers compatriotes tchadiens,  chers frÈres africains, chers amis du Tchad.

Nous vous invitons à sortir massivement, pour une marche de protestation contre la mascarade Électorale au Tchad, Á laquelle  nous appelons, le lundi 25 avril, à Paris, Á partir de la place du TrocadÉro, de 13 heures à 17 heures.

Comme vous le savez, au cours des Élections lÉgislatives de mars dernier, le pouvoir du gÉnÉral Idriss DÉby Itno, a portÉ la manipulation, l’intimidation et  la fraude Á un niveau de loin supÉrieurÁ ce que nous avions connu jusque-lÀ.

Les3 principaux candidats de l'opposition, preuves À l'appui, ont exigÉ la rectification de tous ces dysfonctionnements flagrants, sans quoi ils ne participeraient pas aux Élections prÉsidentielles.

Au lieu de profiter de cette perche tendue pour assurer un minimum de crÉdibilitÉ aux Élections au Tchad, le pouvoir MPS prÉfÈre la fuite en avant, en se faisant accompagner par des pseudo-candidats, recrutÉs et financÉs par le par le rÉgime ; le but Étant de faire Élire le gÉnÉral Idriss DÉby Itno,  dÈs le premier tour.

Au moment oÙ la revendication contre les prÉsidences À vie, pour plus de libertÉ et pour l’alternance dÉmocratique, secoue le monde arabe et africain, il est inadmissible que le Tchad donne au monde cette image ridicule, d'un pouvoir familial, prÉdateur, obscurantiste et arrogant, SOUS LE SEUL PRÉTEXTE –CAR IL N’Y EN PAS D’AUTRES – QUE LE GÉNÉRAL DÉBY ITNO AURAIT  DE SOLIDES AMITIÉS PERSONNELLES Á PARIS .

REFUSONS QU’UN SEUL HOMME ET SON CLAN MAINTIENNENT LES 11 MILLIONS DE TCHADIENNES ET TCHADIENS QUE NOUS SOMMES EN SERVITUDE !

ENSEMBLE ARRACHONS NOTRE LIBERTÉ CAR SEULE LA LUTTE LIBÈRE !

TCHADIENNES, TCHADIENS, OÙ QUE VOUS SOYEZ, EN AMÉRIQUE, EN EUROPE, EN AFRIQUE, AU MOYEN-ORIENT,CE 25 AVRIL 2011, ORGANISEZ-VOUS ET ALLEZ DEVANT VOS AMBASSADES RESPECTIVES  CRIER VOTRE RAS LE BOL.

VINGT ANS DE DICTATURE, DE PILLAGES, D’ASSASSINATS, DE MONOPARTISME DEGUISÉ, D'HUMILIATION, DE CLANISME, DE MISÈRE ET DE FARCES ÉLECTORALES….CELA SUFFIT !!!

 

ENSEMBLE BRISONS NOS CHAINES. LE TEMPS DE LA LIBÉRATION EST VENU !

 

 

 

Paris le 18 avril 2011

Pour le CNCD

La Coordinatrice : Annette LAOKOLÉ

 

Contacts tél : Coordination du CNCD : Annette LAOKOLÉ (06 13 69 26 83), Acheikh IBN-OUMAR (06 46 32 04 67), Pierre BÉHASSEM MBAISSANABÉ (06 18 70 75 80) Délégation à la Sensibilisation : Alio ABDOULAYE BRAHIM (06 29 95 02 42 ), Bernard Modé ASMENGAR

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19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 01:45

 

 

blaise-compaore-gouvernement-janvier-2011

 

OUAGADOUGOU - AFP / 19 avril 2011 00h22 - L'ambassadeur du Burkina Faso à Paris, Luc-Adolphe Tiao, a été nommé lundi soir par décret Premier ministre en remplacement de Tertius Zongo, limogé vendredi à la suite de mouvements de contestation dans tout le pays, en particulier de soldats.

Ce journaliste de formation, âgé de 56 ans, ancien directeur du quotidien d'Etat Sidwaya et président du Conseil supérieur de la communication, n'avait jamais occupé de poste ministériel auparavant.

Il va être chargé de former un nouveau gouvernement qui devra tenter de mettre un terme aux divers mouvements de contestation, souvent violents, notamment de soldats et de jeunes, qui touchent le Burkina Faso depuis deux mois.

Le président Blaise Compaoré avait dissout vendredi le gouvernement de M. Zongo au lendemain de nouvelles mutineries de soldats au sein de sa propre garde présidentielle. Il avait également remplacé les principaux chefs de l'armée et instauré un couvre-feu.

Autant de mesures qui n'ont jusqu'alors pas réussi à faire baisser la tension, le pays ayant été depuis touché par de nouvelles mutineries et manifestations violentes.

(©)

 

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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 23:06

 

 

 

arrestation-Gbagbo.jpg

 

 

Alassane Ouattara déjà très affaibli

11 Avril 2011 Par  Ludovic Lamant Mediapart

Sorti vainqueur d'une élection contestée, et qu'il avait lui-même jugée «calamiteuse», Laurent Gbagbo avait organisé, en 2001, un ambitieux «Forum de réconciliation nationale» à Abidjan. Deux mois de débats, vaguement inspirés de l'expérience sud-africaine, qui devaient permettre d'en finir avec la polémique sur l'«ivoirité», et les origines douteuses du «nordiste» Alassane Ouattara, à qui l'on avait refusé de se présenter à la présidentielle de 2000. Mais les tensions identitaires ont vite resurgi, jusqu'à la scission du pays entre un Nord acquis aux «rebelles», et un Sud géré par le Front populaire ivoirien (FPI) de Gbagbo. Dans l'ex-joyau d'Afrique de l'Ouest, les promesses de réconciliation nationale avaient tourné court.

Dix ans plus tard, Ouattara, porté au pouvoir lui aussi dans des conditions «calamiteuses», va devoir s'atteler à son tour à la «réconciliation nationale» de ce pays de 21 millions d'habitants. Après 134 jours d'un bras de fer post-électoral aux effets désastreux, Gbagbo, président sortant de Côte d'Ivoire, a été arrêté, lundi 11 avril, dans le cadre, selon la version officielle, d'une offensive des forces pro-Ouattara, menée avec le soutien des Nations unies et des Français de l'opération Licorne. L'ancien (et l'unique) premier ministre de Félix Houphouët-Boigny n'est pas encore entré en fonctions, mais il est déjà sérieusement affaibli par le piège que lui a méticuleusement confectionné Laurent Gbagbo.

Sa légitimité électorale, d'abord, s'est effritée. Ouattara, vainqueur par les urnes, a gagné le pouvoir par les armes. Il a dû se résoudre, courant mars, à reformer les troupes rebelles du Nord, ex-«Forces nouvelles», qui constituent le premier squelette des «FRCI», les Forces républicaines de Côte d'Ivoire, pour lancer l'offensive militaire. Le constat est d'autant plus déprimant que la Côte d'Ivoire attendait depuis 2005 ce scrutin, reporté à six reprises, qui devait marquer le retour de la démocratie dans l'ancien joyau d'Afrique de l'Ouest. Dans ce contexte, Ouattara commence son mandat de la pire des manières, avec une dette envers les militaires, et en particulier envers l'ex-leader des Forces nouvelles, Guillaume Soro, son jeune et redoutable premier ministre.  

La révélation de massacres conduits dans l'ouest du pays, en majorité par des forces pro-Ouattara, n'arrange rien à l'affaire. Au moins 330 personnes ont été tuées, à Duékoué, la semaine du 28 mars, selon les Nations unies. Guillaume Soro est monté au créneau pour promettre des «enquêtes»: «Ceux qui seront responsables – parce que nous voulons un Etat de droit – seront punis», a-t-il dit. Alors que la Cour pénale internationale (CPI) pourrait ouvrir, d'un jour à l'autre, une enquête sur les exactions commises en Côte d'Ivoire, les clarifications sur les responsabilités des massacres pourraient ternir l'image, voire déstabiliser, l'homme d'Etat jusqu'à présent soutenu par la quasi-totalité de la communauté internationale.

Ouattara, l'ami de Nicolas Sarkozy

Autre piège d'ampleur pour Ouattara: apparaître comme le président des Français. L'ami de Nicolas Sarkozy, régulièrement reçu à l'Elysée lors de ses passages à Paris en amont du scrutin de l'automne dernier, s'est «longuement» entretenu par téléphone, ce lundi, avec le président français. La réaction de Claude Guéant, actuel ministre de l'intérieur, qui fut longtemps le «Monsieur Afrique» de l'Elysée, est elle aussi éloquente, annonçant «la paix et un regain d'essor économique». C'est même l'ambassadeur français à Abidjan qui a confirmé, le premier, l'arrestation de l'ex-président.

La version d'une arrestation de Gbagbo par les soldats français a un temps circulé, avant d'être démentie par le camp Ouattara, mais le flou persistait lundi dans la soirée. Sur le terrain, les effets de cet affichage sont désastreux. Officiellement «neutre» pendant des mois, Paris a changé de stratégie le 4 avril, en acceptant de prêter main-forte à la mission des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), afin, officiellement, d'éviter un possible bain de sang à Abidjan. C'est l'un des derniers cadeaux empoisonnés de Laurent Gbagbo à son ennemi Ouattara: l'associer malgré lui à l'ancienne puissance coloniale. La Côte d'Ivoire, qui fêtait en août dernier les 60 ans de son indépendance, serait donc dirigée par un pantin de la France. De quoi fragiliser un peu plus Ouattara lorsqu'il tentera de «réconcilier» la population.  

Reste l'essentiel, à savoir l'état d'un pays exténué. Avant l'offensive militaire, les deux camps se sont livrés à une bataille économique sans merci, de décembre à mars. La plupart des banques, réquisitionnées par Gbagbo, sont à l'arrêt. La Côte d'Ivoire, premier exportateur mondial de cacao, n'exporte pratiquement plus. Dans le meilleur des cas, les entreprises hors Abidjan se sont mises au chômage partiel. Le port d'Abidjan a fonctionné au ralenti pendant le conflit, à cause de l'embargo dont il faisait l'objet de l'Union européenne. Par ricochets, c'est toute la sous-région, extrêmement dépendante de l'économie ivoirienne, qui est fragilisée. Depuis le déclenchement du conflit, la capitale économique est confrontée à un désastre humanitaire.

Au milieu de ce marasme, les armes se sont remises à circuler à Abidjan. Les milices du début des années 2000 ont été requinquées par la crise. Les ex-miliciens, qui peinaient, ces dernières années, à se réinsérer au sein de la société ivoirienne, ont retrouvé de la vigueur. Face au risque d'une capitale en voie de «balkanisation», soumise aux pillages et aux milices, Ouattara devra compter sur son armée. Mais rien ne dit que cet assemblage hétéroclite de militaires autrefois rivaux, d'ex-Forces nouvelles à certains éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) de Laurent Gbagbo, tiendra.

 

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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 16:51

 

 

laurent-gbagbo-et-son-epouse-simone-le-4-fev-2011-a-abidjan.jpg

 

 

 

ABIDJAN - AFP / 11 avril 2011 16h18 - Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et son épouse Simone ont été arrêtés à leur résidence d'Abidjan et ont été amenés à l'Hôtel du Golf, le QG du président légitimement élu de Côte d'Ivoire selon la communauté internationale, a indiqué une porte-parole de M. Ouattara.

Le président sortant, au pouvoir depuis 2000, a été arrêté par les Forces républicaines de M. Ouattara, avait annoncé peu auparavant l'ambassadeur de France à Abidjan, Jean-Marc Simon.

Le couple est arrivé à 13H00 (locales et GMT) à l'hôtel, a affirmé à l'AFP Anne Ouloto, la porte-parole de M. Ouattara. Laurent Gbagbo "est ici avec sa femme et son fils Michel. Je les vois", a-t-elle déclaré.

Gbagbo est en bonne santé et il sera jugé, a déclaré l'ambassadeur ivoirien auprès de l'ONU.

L'ex-président ivoirien et Simone Gbagbo sont "aux arrêts" et "le cauchemar est terminé" pour les Ivoiriens, a déclaré Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara.

Laurent Gbagbo, qui refusait de reconnaître la victoire électorale de M. Ouattara le 28 novembre 2010, a été arrêté par les forces pro-Ouattara et non pas par des forces spéciales françaises, a-t-on indiqué de source diplomatique française.

"M. Gbagbo a été arrêté par les troupes de M. Ouattara, c'est vrai, mais pas par les forces spéciales françaises, qui ne sont pas rentrées dans l'enceinte de la résidence" du chef de l'Etat ivoirien sortant, a affirmé à l'AFP cette source diplomatique à Paris, démentant des informations faisant état de son arrestation par des troupes de la force française Licorne.

Après une offensive éclair de quelques jours, les forces pro-Ouattara étaient entrées à Abidjan le 1er avril, début de combats entre militaires fidèles à Gbagbo et Forces républicaines de Ouattara.

L'Onuci et la force française Licorne ont ensuite frappé des camps militaires et les armes lourdes situées à la résidence et au palais présidentiel de Gbagbo à Abidjan.

Cette arrestation survient après une nouvelle campagne de frappes de la France et de l'ONU sur la résidence où était retranché M. Gbagbo, qui refusait de se rendre, et après plus de quatre mois d'une crise post-électorale sanglante.

Le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy a eu un long entretien téléphonique avec Alassane Ouattara, peu après l'arrestation de son rival, a annoncé l'Elysée à l'AFP.

(©)

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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 01:31

 

 

Guelleh-Sarko-et-Obama.jpg

 

 

dimanche 10 avril 2011  par Georges Samir,© AfriSCOOP

(AfriSCOOP Analyse) — Encore et toujours l’Afrique francophone ! Après la mascarade électorale en Centrafrique, voici un autre Etat de l’espace francophone sur le continent noir qui va s’illustrer négativement, en matière d’organisation d’un scrutin. Il s’agit de Djibouti. Il n’a pas droit à la démocratie parce qu’il abrite deux importantes bases militaires de l’Occident…

Le gros Omar Guelleh persiste et signe. Au pouvoir depuis 12 années, il briguait ce vendredi un nouveau mandat. Le troisième et le dernier selon ses propres mots ! Pour se dégager la voie vers cette nouvelle candidature, le président Guelleh a pratiqué le sport politique favori des dictateurs d’Afrique francophone : la modification constitutionnelle. Ce coup de chirurgie donné au texte fondamental de Djibouti, M. Guelleh et ses proches collaborateurs l’ont fait en avril 2010.

Encore un peuple victime de son atout : sa situation géographique

L’élection de ce vendredi 08 avril dans cet Etat membre de la Francophonie ne se singulariserait pas si elle offrait tous les gages démocratiques garantissant le pluralisme ! Devant O. Guelleh, il n’y a qu’un adversaire ; presque fantoche. L’ex-patron du Conseil constitutionnel de Djibouti, Mohammed Ragueh, jugé proche du clan Guelleh par les observateurs de la politique dans l’ancienne Côte française des Somalis (l’ancien nom de Djibouti). Un statut de présidentiable manipulé que vient conforter le boycott de cette présidentielle par les principaux opposants au régime de Djibouti. Ces politiques contestent les conditions d’organisation de cette joute électorale. C’est dire que les 152.000 électeurs de ce vendredi ont encore voté en l’air !!!

Le seul motif de satisfaction des opposants dans ce pays d’Afrique orientale ne peut qu’être le raccourcissement du mandat présidentiel. Le troisième bail de M. Guelleh passe de 6 à 5 ans, depuis la modification constitutionnelle sus-citée.

Une fois encore, Paris et Washington ferment les yeux sur des contorsions à la démocratie dans un Etat dans lequel se trouvent leurs intérêts stratégiques. Le penseur Pascal avait donc raison : « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ». Le malheur des opposants djiboutiens réside dans le fait que leur terre natale abrite deux bases militaires, hautement stratégiques dans la Corne de l’Afrique. L’une appartient aux Gaulois, et l’autre aux Yankees. Un séjour des Français et des Américains qui constitue une importante source de revenus et de protection pour l’Etat djiboutien. En avant donc les coups de canif à la démocratie !! Les principes et vertus pour lesquels MM. Sarkozy et Obama sont prêts à faire la guerre à L. Gbagbo et M. Khadafi disparaissent, comme par enchantement, dans le contexte djiboutien. C’est hélas la règle implacable de la conduite des affaires internationales sur la planète. C’est également au nom des services que lui rend le régime Guelleh que Paris n’a jamais fait la véritable lumière sur l’affaire du juge Borrel.

Devant de tels immobilismes politiques entretenus par les Occidentaux, le monde s’étonnera et se montrera ému si les opposants de Djibouti choisissent la voie des armes… Pourquoi, encore et toujours de tels cycles infernaux en Afrique francophone ?

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 16:23

 

 

libye carte

 

 

TRIPOLI - AFP / 10 avril 2011 17h15 - Les dirigeants africains mandatés par l'Union africaine (UA) pour une médiation en Libye sont arrivés dimanche à Tripoli, où ils vont tenter d'obtenir une cessation des hostilités, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les cinq dirigeants étaient partis séparément de Nouakchott, où ils s'étaient réunis samedi soir.

Le premier à se poser à l'aéroport de Miitiga, près de Tripoli, a été le président malien Amadou Toumani Touré. Il a été suivi par ses homologues Jacob Zuma (Afrique du Sud), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) et Denis Sassou Nguesso (Congo), ainsi que par le ministre ougandais des Affaires étrangères Henry Oryem Okello, qui représente le président Yoweri Museveni.

Les dirigeants ont été accueillis notamment par des partisans de Mouammar Kadhafi, portant des portraits du dirigeant libyen et des drapeaux verts, du régime du colonel.

La veille, à l'issue de leur réunion à Nouakchott, les médiateurs avaient réaffirmé les objectifs de leur mission: "cessation immédiate de toutes les hostilités", acheminement de l'aide humanitaire et ouverture d'un dialogue entre le régime et l'insurrection.

Après Tripoli, les médiateurs doivent se rendre dimanche soir et lundi à Benghazi, fief rebelle de l'est du pays, pour tenter de convaincre l'insurrection de baisser les armes.

(©)

 

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 14:33

 

 

meles_zenawi.jpg

 

 

ADDIS ABEBA - AFP / 05 avril 2011 14h23 - L'Ethiopie ne peut plus se contenter de se défendre "passivement face aux agressions" de l'Erythrée et va désormais aider le peuple érythréen à se débarrasser du "régime dictatorial" en place à Asmara, a prévenu mardi le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi.

L'Erythrée continue ses tentatives pour "déstabiliser" l'Ethiopie, en soutenant notamment les insurgés islamistes shebab en Somalie, et les groupes rebelles éthiopiens de l'OLF (Front de libération oromo) et ONLF (Front national de libération de l'Ogaden), a accusé M. Zenawi, lors d'un discours devant le parlement.

"Jusqu'à présent, notre stratégie a été de défendre notre souveraineté en accélérant notre développement", a-t-il affirmé.

"Nous estimons aujourd'hui que nous ne pouvons plus nous contenter de cette défense passive", qui n'est pas "l'unique alternative", a prévenu le Premier ministre.

"Nous devons aider le peuple érythréen à renverser le régime dictatorial" d'Issaias Afeworki, a-t-il lancé, précisant: "nous n'avons pas l'intention d'envahir ce pays, mais nous devons y étendre notre influence".

"Et si le gouvernement érythréen essaie de nous attaquer, nous riposterons proportionnellement", a mis en garde M. Zenawi.

Une guerre frontalière a opposé l'Erythrée et l'Ethiopie de 1998 à 2000: 80.000 personnes sont mortes dans ce conflit sanglant, avec tranchées, vastes offensives d'engins blindés et vagues d'assauts de fantassins.

Malgré un accord de paix signé en 2000 à Alger, la tension reste grande entre les deux voisins de la Corne de l'Afrique.

Le Premier ministre Meles Zenawi accuse régulièrement le régime d'Issaias Afeworki (au pouvoir depuis l'indépendance érythréenne en 1993) de soutenir des membres de l'opposition et des groupes rebelles éthiopiens.

Les autorités ont à plusieurs reprises affirmé que l'Erythrée était impliquée dans des attentats commis à Addis Abeba ces dernières années.

Asmara porte régulièrement des accusations similaires, dénonçant le soutien présumé d'Addis Abeba à des groupes rebelles érythréens.

"L'Erythrée entraîne et déploie des shebab et des forces de destruction locales (rebelles éthiopiens, ndlr) pour terroriser notre pays. Mais c'est l'Egypte qui est directement derrière et soutient ces éléments destructeurs", a par ailleurs accusé M. Zenawi.

L'Egypte et l'Ethiopie se disputent sur le partage des eaux du Nil, après la signature en mai par plusieurs pays en amont du fleuve, à l'initiative d'Addis Abeba, d'un accord redéfinissant l'utilisation de ses eaux.

Boycotté par l'Egypte et le Soudan, cet accord remet en cause un traité remontant à 1929, entre le Caire et la Grande-Bretagne, puissance coloniale de l'époque, et qui accordait près de 87% du débit du fleuve à l'Egypte et au Soudan.

"L'une des stratégies de l'Egypte est de nous menacer en utilisant sa puissance militaire", a affirmé le Premier ministre éthiopien.

"Mais nous ne craignons pas cette puissance. Cela peut créer un certain danger, un danger limité. (...) Mais cela ne signifie pas qu'il nous est impossible de nous défendre", a-t-il mis en garde, ajoutant: "les Egyptiens doivent comprendre que nous ne leur voulons aucun mal".

(©)

 

NDLR : Voilà qui a le mérite de la clarté. Du moment que les rébellions et les moyens anti-constitutionnels d'accession au pouvoir sont désormais admis et soutenus par l'UA, l'ONU et la communauté internationale, il n'y a plus lieu d'avoir des scrupules pour annoncer d'avance les coups de force et la déstabilisation des pays voisins qui vous cherchent des noises.  

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 20:54

 

 

afrique

 

 

 

APPEL

POUR LA PAIX ET LE DIALOGUE

EN COTE D'IVOIRE

 

Liste des signataires de l'Appel :

Boutros Boutros GHALI (Président du Conseil National des Droits de l’Homme Égypte)

Frederico MAYOR (Président de la Fondation Cultura de Paz en Espagne)

Aristides PEREIRA (ancien Président du Cap Vert)

Pierre SANÉ (Président de l’institut Imagine Africa, France)

  Jean ZIEGLER (Expert ONU)

  Martin ZIGUÉLÉ (ancien Premier ministre RCA)

  Aminata TRAORÉ (ancienne Ministre du Mali)

  Manecas SANTOS (ancien Ministre de la Guinée-Bissau)

  Nora ANSELL-SALLES (Journaliste)


  Christian LEGRAND
(Avocat au barreau de Paris)

  Amobé MÉVÉGUÉ 
(Producteur, Journaliste France 24, Directeur Ubiznews)

  Nicolas DRUZE (PDG holding Madinas)

  Eddie JOSEPHAU (Conseiller en Affaires européennes)

Julien LE MAFF (Médiéviste, Chercheur)

  Paul ARNAUD (Commissaire national aux Droits de l’Homme, Côte d’Ivoire)

  Pierre Franklin TAVARES (Philosophe)

Prosper N'DOUBA (Journaliste, Directeur de Publication de Centrafrique-Presse)

 

Texte de l'Appel :

 
 
Depuis le 28 novembre 2010, la Côte d’Ivoire est entrée dans une crise postélectorale qui vient de dégénérer en un conflit armé meurtrier, avec pour corollaire la possible déstabilisation de toute l’Afrique de l’Ouest. Les médiations successives n’ont pas permis de résolution pacifique, bien qu’elles soient parvenues à écarter l’option militaire étrangère, lourde de conséquences. Pour autant, les affrontements violents se multiplient, les morts se comptent par centaines et les rapports des organisations non-gouvernementales insistent sur les graves violations des droits humains, l’exode massif de populations et le développement alarmant de la précarité.

  Nous, signataires du présent Appel, au-delà de nos opinions personnelles concernant le contentieux électoral et soucieux avant tout de paix sociale, de la préservation des droits humains et des rapports d’amitié entre les peuples, lançons un Appel solennel afin que toutes les parties en conflit regagnent en sérénité, stabilisent les institutions et épargnent aux populations encore plus de souffrances ;

  Nous, signataires du présent Appel, rappelons qu’Abidjan, mégapole, capitale économique de la Côte d’Ivoire, berceau de la « culture de la paix », première ville cosmopolite d’Afrique, dont la moitié de la population est non ivoirienne, constitue l’un des plus beaux exemples d’intégration internationale pour l’harmonie des peuples d’Afrique et du monde, et demandons que ce statut particulier soit préservé, présenté comme un modèle d’avenir pour l’unité africaine ; en conséquence de quoi, nous condamnons fermement toutes les tentatives de dresser les unes contre les autres les populations de cette ville ;

Nous, signataires du présent Appel en faveur de la paix et de la sauvegarde des populations, rappelons que la Constitution ivoirienne dispose que « la personne humaine est sacrée. Tous les êtres humains naissent libres et égaux devant la loi. Ils jouissent des droits inaliénables que sont le droit à la vie, à la liberté, à l’épanouissement de leur personnalité et au respect de leur dignité. Les droits de la personne humaine sont inviolables. Les autorités publiques ont l’obligation d’en assurer le respect, la protection et la promotion. Toute sanction tendant à la privation de la vie humaine est interdite ».

  En conséquence, nous demandons aux responsables politiques ivoiriens d’engager, sans délai, le dialogue interne comme mode de résolution du contentieux postélectoral plutôt que de recourir à la violence armée et les enjoignant à un cessez de feu immédiat.

Pour soutenir et accompagner cette démarche totalement apolitique, nous demandons à toutes les personnes éprises de paix et de dialogue de signer et de faire signer cet Appel sur Facebook, afin que le nombre de signatures recueillies soient relayées auprès des parties en conflit.

http://www.facebook.com/pages/Appel-pour-la-Paix-et-le-Dialogue-Interne-en-C%C3%B4te-dIvoire/192655320771369?sk=info

 

CONTACTS :


Courriel : appelpaix-dialogueCI@hotmail.fr
 
Nora ANSELL- SALLES : +33(0)6-47-92-18-80

Pierre SANÉ : +33(0)6-47-92-18-80

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE