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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 23:20

 

 

 

 

Ab Wade

 

 

DAKAR, 23 juillet (Xinhua) -- Des milliers de personnes ont protesté samedi à Dakar contre la candidature du président Abdoulaye Wade à l'élection présidentielle pour un troisième mandat, a constaté un correspondant de Xinhua.

Organisée à la Place de l'Obélisque, à quelque six km du centre de Dakar, par le Mouvement du 23 juin (M23), une coalition de partis de l'opposition et d'organisations de la société civile, la manifestation s'est déroulée sans incident sous une forte protection policière.

Devant les leaders de l'opposition et des candidats de l'élection présidentielle de février 2012, les manifestants ont scandé des slogans contre candidature du président Wade, qu'ils estiment anticonstitutionnelle.

"Non à la candidature d'Abdoulaye Wade", "Touche pas à ma constitution" sont entre autres les slogans des partisans du M23.

Le président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO), Alioune Tine, a indiqué que la mobilisation est " une invite au départ" du pouvoir du président Wade.

Le peuple s'est "levé et ne s'arrêtera que le jour où Abdoulaye Wade acceptera de se retirer", a déclaré de son côté l'ancien Premier ministre sénégalais, Idrissa Seck, candidat à la présidentielle.

Le M23, dans une plateforme, réclame "la renonciation de la candidature de Wade, le respect de la Constitution, le limogeage du ministre de l'Intérieur, du ministre de la Justice et la démission de son fils Karim Wade de toutes ses fonctions publiques ".

 

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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 01:17

 

 

 

Bemba.jpg

 

 

KINSHASA - (RDCongo) AFP / 23 juillet 2011 21h22  - L'ancien vice-président de la RD Congo Jean-Pierre Bemba, détenu à la Cour pénale internationale, a été investi candidat à la présidentielle de novembre par le Mouvement de Libération du Congo (MLC), lors du congrès de son parti samedi à Kinshasa, a constaté l'AFP.

Nous, membres du Mouvement de libération du Congo (MLC) réunis en congrès, déclarons investir ce jour Jean-Pierre Bemba comme unique candidat du MLC à la présidentielle du 28 novembre, a proclamé le MLC dans une résolution lue en clôture du congrès de ce principal parti d'opposition parlementaire en RDC.

M. Bemba, 48 ans, qui a aussi été reconduit pour cinq ans à la tête du MLC, est détenu depuis 2008 par la CPI à la Haye où il est actuellement jugé pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis en Centrafrique.

A l'annonce de l'investiture de leur candidat, le millier de congressistes et militants réunis sous des tentes décorées aux couleurs blanc et bleu du parti se sont tous levés en poussant des cris de joie, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Vendredi à l'ouverture du congrès, le secrétaire général du mouvement avait lu une allocution solennelle de M. Bemba, datée de La Haye, dans laquelle celui-ci annonçait être candidat à la présidentielle, qui sera couplée aux législatives.

Déjà en lice en 2006 sous les couleurs du MLC, Jean-Pierre Bemba avait été battu au second tour par l'actuel chef de l'Etat Joseph Kabila, qui devrait se représenter.

Je voudrais vous assurer que ma volonté de servir le Congo est intacte (...) Je ne crains pas la justice des hommes, seule la justice de Dieu m'importe, assurait dans son allocution le président du MLC et toujours sénateur.

Jean-Pierre Bemba doit répondre devant la CPI de viols mais aussi de pillages et de meurtres commis par sa milice du MLC entre octobre 2002 et mars 2003 en Centrafrique où elle était venue soutenir les troupes du président Ange-Félix Patassé, en butte à une rébellion du général François Bozizé.

Parmi les invités au congrès du MLC et particulièrement applaudi figurait Vital Kamerhe, 51 ans, ex-président de l'Assemblée nationale passé dans l'opposition l'été dernier en créant l'Union pour la nation congolaise (UNC), et également candidat déclaré à la présidentielle.

Dans ses résolutions en vue des prochains scrutins, le MLC a notamment décidé d'engager des négociations avec l'UNC et l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti de l'opposant historique Etienne Tshisekedi, 79 ans, autre candidat déclaré à la magistrature suprême.

Selon le calendrier de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), l'inscription des candidats à la présidentielle et aux législatives --les deux à un seul tour -- doit se dérouler du 4 août au 6 septembre.


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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 03:23

 

 

 

A-Conde.jpg

 

 

Boundi Ouoba Le Pays 20 Juillet 2011

"C'était une tentative d'assassinat et non un coup d'Etat", a laissé entendre le chef de l'Etat guinéen, Alpha Condé, sur un ton empreint d'assurance mais digne tout de même d'un homme échaudé. Que faut-il en retenir ? Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'en s'exprimant ainsi, le président Condé tente de minimiser l'attaque dont il a été l'objet, et qui a touché sa résidence, faisant en sus un mort au sein de sa garde prétorienne.

Autrement dit, Alpha Condé veut insinuer que ce récent incident n'est pas la rançon de sa gestion et de sa gouvernance politique décriées déjà par certaines organisations de la société civile qui, sans aller avec le dos de la cuillère, parlent même de dérives autocratiques. Bref ! Dans tous les cas, une tentative d'assassinat est souvent plus redoutable qu'un coup d'Etat, surtout quand on sait que depuis un certain moment, la forme policée des pronunciamiento commande qu'on chasse un chef d'Etat du pouvoir sans attenter à sa vie.

On l'a vu en Mauritanie, à Madagascar et très récemment au Niger. Certes, un coup d'Etat ou une tentative d'assassinat, dans un Etat républicain, sont des procédés répréhensibles. Mais Alpha Condé lui-même doit avoir l'humilité de reconnaître qu'il y a péril en la demeure en prenant la mesure de la situation plutôt que de se renfermer dans une outrecuidance naïve. Car, pourquoi en est-on venu à vouloir attenter à sa vie, alors qu'il boucle à peine huit mois au gouvernail ?

A-t-il réussi en si peu de temps au pouvoir à se faire beaucoup d'ennemis ? Autant de questions qu'il devrait se poser et y apporter des réponses. En fait, souvent même, on se demande si le professeur Condé, du haut de ses cinquante ans de lutte politique qu'il n'a de cesse de seriner à chaque sortie comme un capital d'expériences à nul autre pareil, prête une oreille attentive à tout ce qui se dit et se trame autour de lui, tant il se montre suffisant. La preuve, si besoin est, est qu'il tient mordicus à son projet de révision de la liste électorale que la quasi-totalité de la classe politique rejette. Reconnaît-il implicitement avoir été mal élu si lui-même trouve irrégulière la même liste qui a servi à son élection ? A vrai dire, Condé en fait souvent trop et n'accepte jamais qu'il a tort.

Il sait tout pour avoir duré dans l'opposition si bien qu'il ne se remet jamais en cause. En tout cas, "cette tentative d'assassinat" doit sonner comme un avertissement. Lui qui, manifestement, voyait venir le danger en découchant la nuit, aurait pu passer de vie à trépas si les assaillants avaient réussi leur basse besogne. Mais ce qui paraît invraisemblable, c'est quand le président Condé affirme tout de go que les assaillants ne pouvaient pas faire un coup d'Etat parce que, dit-il, ils n'en ont pas les capacités, alors qu'on sait bien que sa résidence a été attaquée au bazooka et à la roquette RPG7. Où ont-ils eu ces armes lourdes ? Comment ont-ils pu ourdir leur coup ? Condé doit aller à l'école du président ivoirien Alassane Dramane Ouattara qui, en dépit du contexte sociopolitique délétère, et des entourloupes à lui tendues, met le pied à l'étrier de la réconciliation nationale.

C'est ce à quoi s'attendent également les Guinéens qui pensaient in fine avoir tourné définitivement la page de l'instabilité. Hélas, les attentes demeurent toujours nombreuses. Et il urge de les satisfaire. Quoi qu'il en soit, ce récent incident ne doit pas donner lieu à une chasse aux sorcières ou à un règlement de comptes dans une Guinée où les tensions communautaires ont pignon sur rue. Pour cela, Condé doit aller au charbon en annonçant un vrai dialogue qui pourra gommer tous ces clivages ethno-régionalistes.

 

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21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 21:52

 

 

 

sud-soudan.jpg

 

 

KHARTOUM - AFP / 21 juillet 2011 15h08 - Le Soudan a voté jeudi une loi imposant au Soudan du Sud de payer pour utiliser ses infrastructures pétrolières, une mesure destinée à compenser les lourdes pertes subies après la sécession du Sud, riche en hydrocarbures, a annoncé le ministre soudanais des Finances.

Nous imposons ces frais pour récupérer ce que nous avons perdu en revenus pétroliers. Nous allons en déterminer le montant lors de négociations avec le Sud, a déclaré Ali Mahmoud, à l'issue du vote par le Parlement d'un nouveau budget, après la partition du Soudan le 9 juillet.

Ils n'ont aucun moyen d'exporter leur pétrole, si ce n'est par le Nord, a-t-il ajouté.

Selon M. Mahmoud, ces droits d'utilisation devraient permettre de dégager 2,6 milliards de dollars de recettes.

Les négociations entre le Nord et le Sud ont été interrompues début juillet, après avoir achoppé notamment sur les questions de la dette, des frontières et des hydrocarbures.

Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, a accepté mardi l'offre de Khartoum de louer au Sud ses infrastructures pétrolières, prévenant toutefois qu'il n'excluait pas de recourir à d'autres voies d'exportation si l'offre ne lui convenait pas.

Nous avons convenu d'une chose: (la production de) pétrole ne doit pas être interrompue. Ils (Les Soudanais du Nord) ont besoin de pétrole, a déclaré M. Kiir à une radio soudanaise indépendante.

Mais, a-t-il précisé, nous nous sommes battus pendant 21 ans sans pétrole et nous pouvons encore tenir trois ans avant d'avoir construit nos propres infrastructures.

Les trois quarts des 470.000 barils de pétrole produits chaque jour par l'ancien Soudan sont extraits au Soudan du Sud. Toutefois, le Nord possède les raffineries et les oléoducs pour exporter le brut via Port-Soudan.

Le sujet est crucial: 98% des revenus du Soudan du Sud et 60% de ceux du Soudan sont liés au pétrole.

Khartoum, qui a perdu avec la partition 36,5% de ses recettes selon le ministre des Finances, a voté jeudi un budget révisé déficitaire pour 2011, avec 6,5 milliards de dollars de recettes pour 7,5 milliards de dollars de dépenses, et une inflation à 18%.

Khartoum, dont la livre a été fortement dévaluée ces six derniers mois, se dotera dimanche d'une nouvelle monnaie, ce que le Soudan du Sud a fait en début de semaine.

La dette du Soudan, visé par des sanctions économiques américaines, est estimée à 38 milliards de dollars.

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20 juillet 2011 3 20 /07 /juillet /2011 04:10

 

 

 

 

Al-Conde.jpg

 

 

Conakry, 20-07-2011 10:01:19 ( xinhua) - L'armée guinéenne renouvelle son soutien au président Alpha Condé après l'attaque mardi de sa résidence par un commando armé qui a tué un soldat de la garde présidentielle et blessé trois autres personnes.

"L'armée renouvelle sa fidélité, sa loyauté et son soutien indéfectible au vaillant peuple de Guinée, au président de la République et son gouvernement", assure le chef d'état-major général, le général Kéléfa Diallo dans une déclaration diffusée sur les antennes des médias d'Etat guinéens.

"L'armée fidèle à sa vocation républicaine réaffirme son attachement aux idéaux de paix et démocratie et affiche sa ferme volonté de combattre toute forme de déstabilisation de notre pays", a-t-il ajouté.

Trois militaires dont l'ex-chef d'état-major, le général Nouhou Thiam, ont été arrêtés par un groupe d'hommes armés conduit par le ministre chargé de la sécurité présidentielle, Claude Pivi.

Le militaire qui a "dirigé" l'attaque du domicile du président Alpha Condé, un certain Alpha Oumar Barry alias AOB ainsi qu'un autre, Ousmane Kéita dit OK, ont été également arrêtés.

"La situation est actuellement sous contrôle et ces éléments égarés ont été mis hors d'état de nuire", affirme le général Kéléfa Diallo.

Le général Diallo a invité la population guinéenne à "continuer librement ses activités quotidiennes dans le calme et dans la sérénité".

 

NDLR : Par certains côtés, l'armée guinéenne ressemble beaucoup à sa soeur centrafricaine complètement déstructurer par Bozizé et son fils. Elles ont trop de généraux et sont essentiellement toutes les deux, caractérisées par le côté pantouflard, non-républicain, la vénalité et la corruption de leurs chefs, l'indiscipline de certains de leurs sous-officiers, officiers et hommes du rang. Ce qui vient d'arriver au président Alpha Condé, feu le président Ange-Félix Patassé l'a aussi vécu dans la nuit du 27 au 28 mai 2001 où des assaillants ont pillonné aussi sa résidence de 2 à 5 h du matin sans parvenir à le tuer.  

 

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20 juillet 2011 3 20 /07 /juillet /2011 02:12

 

 

 

Communique-final-Tchad-RCA-1.JPGCommunique-final-Tchad-RCA-2.JPGCommunique-final-tchad-RCA-3.JPG

 

 

NDLR : La présence du ministre de l’Elevage dans la délégation centrafricaine peut paraître a priori insolite mais se justifie par l’importance des questions liées à la circulation et au juteux trafic de bétail entre les deux pays où les contradictions entre les éleveurs mbororos et les commerçants de viande tchadiens pèsent énormément sur la fourniture de viande sur les marchés centrafricains. Eleveurs mbororos et vendeurs tchadiens se livrent une guéguerre très âpre par l’intermédiaire de la FNEC et du Consul du Tchad à Bozoum.  

Toujours à propos de viande et selon nos informations, pendant qu'il se trouvait à N'djaména, Bozizé aurait marqué son acord à une dame dénommée Mme Wafio qui s'était présentée à lui au téléphone comme étant l'épouse d'un de ses parents et qui se proposait de lui apporter de la viande boucannée de gibier. Arrivé près de l'endroit où se trouvait Bozizé, le taxi dans lequel se trouvait Mme Wafio est arrêté à un barrage de sécurité.

En fouillant le coffre du taxi, les éléments de sécurité découvrent  de la viande boucannée contenue dans  un sac reconnu par Mme Wafio comme lui appartenant. Au moment de présenter sa pièce d'identité qu'exigent les militaires, un rat  surgit des vêtements de la dame à la grande stupéfaction des soldats qui s'empressent de le poursuivre et de tuer l'animal qu'ils ont gardé comme pièce à conviction avant de déférer la dame au poste. Très intrigués, les militaires finissent par joindre Bozizé à qui ils racontent l'incident et ce dernier de leur dire que cette dame doit être une sorcière et qu'ils n'avaient qu'à faire d'elle ce qu'ils veulent. Comme quoi, Bozizé aussi croit à la sorcellerie...!  

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 00:16

 

 

 

 

IDI-BOZIZE-Syrte-juil-09--1-.jpg

 

Bangui, 18 juil (C.A.P) – Flanqué de son nouveau conseiller juridique Jacques Mbosso et son conseiller Stanislas Mbangot, Bozizé a effectué ce lundi une visite éclair à N’djaména à la tête d’une forte délégation composée notamment de ses ministres des affaires étrangères le général Antoine Gambi, de celui de l’Administration du Territoire, le pasteur Josué Binoua, de Claude Richard Gouandjia de la sécurité publique, de son fils Francis ministre délégué à la défense, Youssoufa Yérima Mandjo de l’élevage ainsi que des directeurs généraux de la police et de la gendarmerie nationale.

Bozizé a eu un assez long entretien en tête avec Idriss Deby Itno qui tiendrait, selon nos informations, une comptabilité macabre très précise du nombre de Tchadiens qui auraient trouvé la mort en RCA du fait du sentiment « anti-tchadien » qui se développerait dans ce pays ; il en serait maintenant à 238 Tchadiens morts en Centrafrique selon lui. On suppose que les deux hommes ont dû avoir entre eux de franches explications sur les fâcheux incidents du quartier Km 5 qui ont entraîné la mort de plusieurs Tchadiens et aussi de Centrafricains.

Toujours selon nos informations d’une source de la présidence centrafricaine ayant requis l’anonymat, on prête à Bozizé l’intention de demander la tête de l’ambassadeur du Tchad à Bangui qu’il tiendrait pour responsable de la détérioration des relations entre les deux pays. Reste maintenant à savoir si Déby accèdera à une telle requête.    

D’après les termes du communiqué final signé à N’djaména par les ministres des affaires étrangères des deux pays et commenté dès le retour de la délégation centrafricaine par Esaie Nganamokoi, il est question de préparer la tenue de la commission mixte centrafricano tchadienne avant la fin de l’année 2011.

On y fait également état de la nécessité que la justice fasse rapidement la lumière sur les circonstances de la mort des  garçons dont les corps avaient été découverts dans l’arrière du véhicule du musulman tchadien au quartier Kina, point du départ des graves incidents qui avaient enflammé le Km 5 en juin dernier et où on a déploré la mort de plusieurs citoyens tchadiens et l’incendie de plusieurs mosquées à Bangui.

La partie tchadienne a demandé en outre la libération des Tchadiens arrêtés dans le cadre de cette affaire ainsi que le dédommagement de ceux qui ont perdu leurs biens à la faveur des troubles.  

 

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 23:12

 

 

 

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Par Slate.fr | Slate.fr 17/07/2011

Dans certains pays d’Afrique, avoir la peau claire reste un canon de beauté. Par complexe, des femmes et hommes noirs s’adonnent à la dépigmentation malgré les risques pour la santé.

 

Xessal au Sénégal, Tcha-tcho au Mali, Ambi au Gabon, Akonti au Togo, Dorot au Niger ou encore Maquillage au Congo et au Cameroun... Des appellations qui en disent long sur un mal. L'éclaircissement de la peau connaît un essor inquiétant sur le continent. Une pratique ancrée dans les mentalités depuis le XVIIe siècle avec la colonisation. En ce temps, la peau noire était perçue comme une malédiction. Dans le but de les dominer, les colons ont inculqué aux noirs le complexe de la peau claire. Cette idée reçue est la cause de la dépigmentation.

Des produits dangereux

Pour entrer dans les canons de beauté des occidentaux, certaines femmes ont recours à des produits dangereux. L'eau de javel est mélangée à des laits de corps pour accélérer le processus. L'hydroquinone et ses dérivés sous forme de lait, crème, savon sont aussi très prisés. Alors que la dose pour un usage médical ne doit pas dépasser 2%, certains produits contiennent jusqu'à 22% d'hydroquinone. D'autres personnes se font même faire des injections, imitant ainsi Michael Jackson. Les zones difficiles à éclaircir (le coude, les mains, les jointures des pieds et des mains, le cou, le dos) nécessitent des produits plus agressifs comme l'eau oxygénée. Des produits servant, en médecine, à traiter des cas graves d'allergies ou des chocs hémorragiques sont abusivement utilisés car ayant des fonctions éclaircissantes.

Ces méthodes radicales ont des conséquences graves pour la santé. Les acnés, les brûlures, les mycoses et les eczémas ne sont que de simples problèmes comparés aux cancers de la peau. Certaines victimes souffrent de cicatrisations difficiles et voient leur peau décliner en plusieurs teintes au gré des agressions solaires. Une peau fragile qui rend difficile une intervention chirurgicale au cas où la personne a un problème de santé. En outre, les produits utilisés peuvent causer hypertension, diabète, problèmes osseux et même cécité. Selon une étude réalisée en 2004 par une équipe de dermatologues à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso, sur 100 femmes, 50 utilisent des produits dépigmentant. Le phénomène est le troisième problème de santé publique au pays de Thomas Sankara. Sonia L. Diop, une Sénégalaise, raconte sa mésaventure:

«Je suis diabétique et je m’éclaircissais la peau. Je ne croyais pas que les produits que j’utilisais avaient une conséquence sur ma maladie. J’en abusais pour être la plus claire du quartier. Un jour, je me suis blessée à la jambe. On a dû m’amputer parce que ma peau ne pouvait pas se cicatriser. Cela a été une épreuve dure mais je me dis que je l’ai bien cherché. Car je n’ai pas écouté les conseils des médecins.»

Vide juridique

La dépigmentation est interdite aux élèves des cours primaire et secondaire au Sénégal. Mais rien n’est encore fait contre la vente des produits à base d’hydroquinone. En 2000, les spécialistes sénégalais de la peau ont appelé le gouvernement à interdire l’importation des crèmes éclaircissantes en provenance de Grande-Bretagne, des Etats-Unis, du Nigeria, du Pakistan.

Mais ces produits sont présents sur le marché. Alioune Cissé est un vendeur de produits cosmétiques. Il fait de bonnes affaires avec la vente des produits dépigmentant dans la banlieue dakaroise. Le vendeur ne cache pas son plaisir:

«J’entretiens ma famille restée au village avec les revenus que je tire de la vente de ces produits. Des femmes et certains hommes originaires des pays de la sous-région achètent ces produits. Il y en a même qui s’endettent pour avoir la peau claire. C’est vraiment un bon créneau de vente.»

Des dépenses considérables

Beaucoup de femmes sénégalaises dépensent une fortune pour ces produits dont le prix ne cesse de grimper. Coumba, une jeune ménagère sénégalaise, s’adonne à la dépigmentation de la peau. Elle avoue dépenser près de 35.000 francs CFA (53 euros) par mois pour s'acheter ces produits en provenance des Etats-Unis. D’autres font des mélanges aussi chers que dangereux pour avoir un teint clair en peu de temps. Ndémé déclare s’éclaircir la peau pour rivaliser avec sa coépouse qui a un teint plus clair. «Mon mari a épousé une femme peuhle, plus claire que moi. Je me dépigmente pour qu’il sache qu’elle n’a pas le monopole de la beauté », assure-t-elle.

Fatou Bintou, une ménagère, ayant arrêté de se dépigmenter depuis six mois, trouve que c’est une perte de temps et d’argent: «Je passais plus de 45 minutes pour m’enduire tout le corps de crème. Je dépensais 30.000 francs CFA [45 euros] le mois maintenant je ne dépense que 12.000 francs [18 euros] pour un lait de corps. Je ne regrette pas d’avoir arrêté.»

D'ailleurs, de plus en plus de jeunes Africains préfèrent se tourner vers les femmes qui ont su préserver leur teint naturel. Salifou, un étudiant burkinabè, trouve que les femmes qui s’éclaircissent la peau sentent mauvais. «J’avais une copine qui faisait le Xessal. Elle avait une drôle d’odeur à cause des produits qu’elle utilisait. J’ai été obligé de rompre avec elle à cause de ça», témoigne-t-il. Chérif, un journaliste sénégalais, n’en pense pas moins. Pour lui, il est hors de question que sa femme s’adonne à ces pratiques.

Ndèye Khady Lo

 

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 02:04

 

 

 

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LIBREVILLE - AFP / 16 juillet 2011 22h25 - Treize ONG et syndicats ont demandé dans une lettre au Premier ministre français François Fillon, en visite samedi et dimanche à Libreville, à la France de ne plus soutenir le président Ali Bongo Ondimba dont elle qualifie le régime de dictature ignominieuse.

La présidence gabonaise a réagi en rappelant que s'ils peuvent dire cela, c'est justement parce qu'ils ne sont pas dans une dictature.

Ils (les signataires) critiquent l'ingérence de la France, ils disent que la France se mêle de nos affaires, et ensuite, ils appellent la France pour qu'elle intervienne. C'est quand même curieux, a ajouté à l'AFP la secrétaire générale de la présidence Laurea-Olga Gondjout.

Les signataires parmi lesquels Marc Ona, figure de la société civile, Prix Goldman de l'Environnement 2009, ont écrit dans leur lettre: La grande France, le pays des droits de l’homme et du citoyen de 1789 ne doit plus soutenir ce régime criminel, cette dictature ignominieuse!.

Marc Ona, ainsi que Georges Mpaga, autre signataire, avaient notamment été arrêtés pendant plusieurs jours en décembre 2008 et janvier 2009 pour être en possession d'une lettre ouverte réclamant la transparence financière au président gabonais Omar Bongo Ondimba. La police les avait accusés de faire de la propagande et d'inciter à la révolte.

Parmi les ONG et syndicats signataires figurent la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), majoritaire dans l'enseignement, ou l'Union des syndicats des agents du secteur public (USAP), principal syndicat de la fonction publique.

Avant une élection présidentielle en France, il est de coutume que les plus hauts représentants de l’Etat français programment une tournée en Afrique (...) Les relations qui +unissent+, ou plus précisément, qui ligotent le Gabon à la France sont décidées dans vos palais, écrivent les ONG et syndicats en allusion à la +Françafrique+, terme qui recouvre les relations ambiguës entre Paris et ses ex-colonies, et dont le Gabon a été un symbole.

Vendredi à Abidjan, M. Fillon avait estimé que les accusations et critiques (sur la Françafrique) correspondaient à des logiciels dépassés.

La classe politique française, aveuglée par la défense de ses intérêts, méprise encore la conscience et l’intelligence des peuples du monde. (...) Plus de 50 ans après son indépendance, le Gabon (...) est plongé dans une désolation indescriptible.

La corruption touche toutes les sphères du régime: la famille Bongo particulièrement s’est accaparée toutes les ressources matérielles et financières de l’Etat gabonais, victime d’un pillage et d’une spoliation à grande échelle, accusent les ONG.

Le Premier ministre François Fillon est arrivé vers 18h (17h GMT) à Libreville en provenance du Ghana. Il devait rencontrer en soirée le président Ali Bongo Ondimba.


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15 juillet 2011 5 15 /07 /juillet /2011 00:26

 

 

 

 

Ab-Wade.jpg

 

Wade et son fils

 

 


DAKAR - AFP / 15 juillet 2011 00h50 - Le président sénégalais Abdoulaye Wade a proposé jeudi à l'opposition d'organiser une élection présidentielle anticipée, la date normalement prévue du premier tour étant fixée au 26 février 2012.

Si l'opposition est pressée et certaine de l'emporter, je peux envisager une élection présidentielle anticipée, si cela est nécessaire pour la cohésion sociale et la concorde nationale, a déclaré M. Wade lors d'un discours prononcé à Dakar devant les membres de son gouvernement et des élus.

Il a indiqué que la constitution prévoit l'organisation d'une présidentielle anticipée dans un délai de 60 jours maximum et de 40 jours minimum. Si l'opposition le veut, dans 40 jours nous pouvons faire une élection, a-t-il dit, tout en affirmant qu'il restait attaché au respect du calendrier.

Si à l'issue d'élections anticipées, le peuple confie le pouvoir à un autre que moi, je le féliciterai: mais dans les deux cas (anticipée ou calendrier prévu) je crains que le vainqueur ne soit un autre que moi, a-t-il ajouté sous les applaudissements d'une audience qui lui était acquise.

J'entrerai dans l'arène et je gagnerai, a-t-il ajouté en dénonçant l'opposition qui a fait le tour des chefs religieux et est allée dire en Europe que sa candidature serait source d'instabilité.

Il s'est néanmoins déclaré prêt à entamer un dialogue qui n'exclut aucun sujet et même à associer l'opposition à l'exercice du pouvoir. Il s'agit d'une volonté d'ouverture et non d'une obligation, a affirmé M. Wade en soulignant que son objectif était d'aboutir à des élections apaisées.

Il a par ailleurs exclu de céder le pouvoir à son fils Karim, comme l'en ont accusé ses opposants. Etant moi-même arrivé au pouvoir par les urnes je ne saurai envisager d'autre moyen pour y parvenir, y compris le leg à mon fils. Je l'exclue totalement, a-t-il dit, ajoutant: c'est de la médisance.

Son discours est intervenu trois semaines après des émeutes qui avaient fait une centaine de blessés le 23 juin.

Elles s'étaient produites alors que l'Assemblée nationale examinait un projet de loi controversé du chef de l'Etat à faire élire au scrutin de 2012 un président et un vice-président avec un minimum de 25% des voix au premier tour.

Sous la pression de la rue et des critiques à l'étranger, le texte a finalement été retiré.

Il est probable qu n'ayons pas suffisamment expliqué ce projet de loi, a reconnu le président Wade qui a affirmé qu'il avait en le présentant une intention sincère de renforcer les bases institutionnelles de notre démocratie.

Nous n'avions pas pensé que les manifestations, qui sont l'expression normale de la diversité d'opinion, puissent déboucher sur la violence et c'est pourquoi j'avais demandé au ministre de l'Intérieur de ne pas interdire les manifestations. Ce fut une erreur d'appréciation, a-t-il reconnu.

D'autres émeutes avaient suivi quatre jours plus tard, des habitants de Dakar et de la banlieue, excédés par les innombrables coupures de courant, ayant incendié plusieurs bâtiments publics, dont ceux de la Société nationale d'électricité (Sénélec).

Au sujet de ces dernières émeutes, parlant de brasiers, incendies, saccages et pillages, le chef de l'Etat a affirmé que tout laisse croire qu'il s'agit d'une opération planifiée par des groupes de vandales. Si on peut comprendre l'exaspération suscitées par les coupures de courant rien ne peut justifier un tel vandalisme, a-t-il ajouté.

Je continuerai à tenir le gouvernail de notre pays contre vents et marées, a dit le président Wade, ajoutant: je mets en garde ceux qui voudraient continuer à troubler l'ordre public, nous ferons face aux velléités de déstabilisation de notre pays.


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