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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 00:37

 

 

Gnassingbe_Kpatcha432.jpg

 

Par Ursula Soares RFI jeudi 15 septembre 2011

Après plus de deux semaines d’audience, le verdict est tombé ce jeudi 15 septembre 2011 : vingt ans de prison pour Kpatcha Gnassingbé, accusé d’avoir fomenté un coup d’Etat en avril 2009 contre son demi-frère, le président Faure Gnassingbé. Au total, 32 personnalités civiles et militaires étaient jugées dans ce procès.

Le verdict était très attendu. La Cour suprême de Lomé a finalement condamné lourdement Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du président togolais Faure Gnassingbé, mais sans aller jusqu'à suivre les réquisitions de l'avocat général, qui réclamait la perpétuité. Selon le président de la Cour, Abalo Pétchélébia, « les faits sont établis contre lui. Il y a lieu de le déclarer coupable de crime de complot contre la sûreté de l’Etat. La Cour le condamne à vingt ans de prison et prononce contre lui la déchéance civique ». Kptacha Gnassingbé était accusé d'avoir mené une tentative de coup d’Etat en avril 2009, alors que le président s’apprêtait à effectuer un voyage en Chine.

La Cour a condamné également à 20 ans de réclusion le général à la retraite Assani Tidjani, ancien chef d’état-major des forces armées togolaises et ex-ministre de la Défense ainsi que le Commandant Abi Atti, tous deux accusés de complot formé en vue de préparer un attentat contre la sûreté de l’Etat.

Trois autres écopent de 15 ans ; trois de 10 ans et deux de 5 ans de réclusion.

Vingt autres accusés sont, quant à eux, frappés de 23 mois d’emprisonnement dont 1 avec sursis. Ces derniers recouvrent ainsi leur liberté.

Outre ces condamnations, la Cour demande à l’Etat togolais de prendre d’urgence des dispositions pour faire procéder à une enquête impartiale sur les allégations de torture.

Pour la défense, ce verdict, dans son ensemble, est décevant car la Cour a rejeté toutes les exceptions soulevées. Le verdict de la chambre judiciaire de la Cour suprême est sans appel.
 

La réclusion criminelle à perpétuité avait été requise pour Kpatcha

Au total, 32 personnalités civiles et militaires étaient jugées depuis le 1er septembre dans ce procès, poursuivies pour « tentative d’attentat contre la sûreté de l’Etat, groupement de malfaiteurs, rébellion, violences et complicité ».

L’avocat général Komlan Aworou Missité avait requis contre Kpatcha Gnassingbé et sept autres inculpés la réclusion criminelle à perpétuité, estimant qu’ils étaient « coupables de crimes de complot contre la sûreté de l’Etat ». Parmi les sept figurent le général à la retraite Assani Tidjani, ancien chef d’état-major des forces armées togolaises et ex-ministre de la Défense, ainsi qu’un cousin du président, Esso Gnassingbé. L’avocat général avait également requis 12 mois d’emprisonnement dont deux avec sursis contre un neuvième accusé. Contre les 24 autres, le ministère public « n’avait pas trouvé de charge ». Parmi eux, un autre demi-frère du président, Essolizam Gnassingbé, et encore deux cousins.

Kpatcha Gnassingbé qui a nié les faits qui lui sont reprochés devant la Cour suprême à Lomé, avait dénoncé « une machination pure et simple » et avait appelé lundi 5 septembre 2011 à la « réconciliation » avec le chef de l’Etat.

Une courte période de partage des pouvoirs

Kpatcha Gnassingbé est l’un des nombreux demi-frères de l’actuel président togolais Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005. Il est âgé de 41 ans. Lorsque Faure Gnassingbé a succédé à son père, le général Eyadema qui régna d’une main de fer sur le Togo pendant 38 ans, c’est Kpatcha qui a lui a prêté main forte pour que la succession en faveur du clan Gnassingbé soit assurée. En effet et bien que civil de formation, Kpatcha a su gagner la confiance des militaires. Il est d’ailleurs devenu le fils Gnassingbé le plus proche des principaux officiers du régime.

Lorsque Faure a été proclamé officiellement vainqueur de la présidentielle, en avril 2005, c’est Kpatcha qui l’a protégé en coordonnant la terrible répression qui s’est abattue sur les manifestants de l’opposition et qui a fait au moins quatre cents morts, selon l’ONU.

Les deux frères se sont alors partagé le pouvoir : Faure à la présidence et Kpatcha à la Défense. Ce n’est qu’à partir de 2007 que les choses se sont gâtées entre les deux frères. Deux mois après les législatives gagnées par le régime, Faure a limogé Kpatcha du gouvernement.

Kpatcha Gnassingbé ne semblait pas réagir mais d’après ses proches, il envisageait de faire chuter son frère par tous les moyens lors de la présidentielle prévue en 2010. Certains affirmaient qu’il pourrait se présenter, d’autres, qu’il pourrait s’allier à l’opposition. D’autres encore, estimaient qu’il songeait au coup d’Etat. Est-il vraiment passé à l’acte ? La Cour de Lomé a répondu "oui" ce jeudi 15 septembre 2011. La Défense, de son côté,  a dénoncé une "parodie de justice" et a estimé que le procès était "joué d'avance".

 

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 16:58

 

 

Gbagbo L

 

 

Excellence Monsieur le Président,


Le 31 août 2011, lors de la conférence annuelle des Ambassadeurs à Paris composée de diplomates du monde accrédités près de la France, vous avez mis un point d’honneur à vous étendre sur votre vision nouvelle de la politique étrangère de la France. Certainement pris de remords, de tourments et d’une gêne bien visible, vous vous êtes pris au budget sur un ton répétitif, de justifier l’intervention illégale de votre «puissante armée» en Côte d’Ivoire et en Libye pour des raisons que vous énoncez vous-mêmes difficilement, tant elles paraissent absurdes. Vous justifiez en effet l’intervention armée de votre pays en Afrique, notamment en Côte d’Ivoire et en Libye, par un nouveau concept ; celui «de la responsabilité de protéger». 

Monsieur le Président de la République, ce qui paraît une trouvaille pour vous, n’est qu’une variante des idéologies impérialistes déjà développées par vos illustres prédécesseurs. 
Les Africains sont peut-être, de grands enfants pour vous, mais ils ont au moins de la mémoire. Ils se rappellent donc que chaque action prédatrice de votre cher peuple occidental en Afrique a toujours été justifiée par votre soi-disant humanisme. C’est bien au nom de cet humanisme que vous avez justifié la colonisation en Afrique après l’avoir soumise au joug de l’esclavage. Le Président Laurent Gbagbo suffisamment instruit de l’histoire du peuple africain, fait partie hélas de ceux qui trouvent votre amour pour les peuples africains trop suspect pour être sincère. Ils vous soupçonnent de vouloir corrompre le droit international humanitaire en Afrique pour des raisons qui relèvent de votre intérêt personnel qui du reste, se détachent des grandes valeurs que la France a légué à l’humanité. Votre regard condescendant sur l’Afrique traduit tout au moins le mépris que vous avez pour ce continent qui ne sait pas, suivant votre échelle à vous, entré dans l’Histoire. Ce regard condescendant manque donc l’honnêteté. C’est pourquoi vous avez du mal à comprendre et admettre qu’un pays souverain ne puisse avoir, du seul fait qu’il soit africain, les moyens de réguler ses contradictions internes.

 Monsieur le Président de la République, souffrez que je vous rappelle que la Côte d’Ivoire reste un Etat souverain au même titre que la France. A ce titre, la Côte d’Ivoire possède une Constitution comme la France. Elle s’est dotée d’organes de gestion de l’Etat pour réguler les rapports sociaux à l’image de ce qui se passe en France. Le Président Laurent Gbagbo a été déclaré vainqueur d’une élection qui s’est déroulée sur le sol ivoirien conformément aux règles et procédures que le peuple ivoirien s’est souverainement données. Il tient à rappeler solennellement qu’il demeure le Président légitime et légal de la Côte d’Ivoire parce qu’il a gagné l’élection présidentielle. Son arrestation arbitraire et sa détention tout aussi illégale n’entament en rien cette réalité.

Monsieur le Président de la République, au cas où vous ne le sauriez pas, votre homologue, le Président Laurent Gbagbo, a porté une plainte auprès du tribunal aux armées de Paris contre l’Armée française pour assassinat et tentative d’assassinat. La plainte régulièrement formulée a été introduite par les soins de ses avocats le 5 juillet 2011. D’autres actions sont en cours auprès des tribunaux français et internationaux. Elles vous visent directement pour votre action illégale en Côte d’Ivoire. Il est bon de rappeler qu’aucune disposition légale ni du droit interne française ni du droit international ne vous a donné mandat pour agir en Côte d’Ivoire comme vous l’avez fait. La résolution 1975 de l’Onu ne vous a jamais donné mandat pour arrêter le Président Gbagbo et le remettre à l’ennemi.

Le Président Laurent Gbagbo tient à rassurer l’Armée française que, c’est dans la douleur qu’il a été contraint d’engager des poursuites contre elle. Il est tout simplement à la recherche de la vérité. Il tient à ce que le monde entier sache que c’est bien lui qui a gagné les élections en Côte d’Ivoire. Il n’a pas aucune animosité personnelle contre l’Armée française, lui, fils du sergent-chef Koudou Paul dans l’Armée française, qui a combattu sans regret pour restaurer la grandeur perdue de la France dans les Ardennes. Un lien fort l’unit à cette grande Armée. Ceux qui, ni eux, ni leurs ascendants, n’ont jamais pu connaître l’Armée française de façon aussi intime, ne peuvent comprendre ces liens. Il est malheureux de constater que l’Armée française, dont les souvenirs ont souvent occupé les conversations de son père, soit obligée de combattre aux côtés de mouvements rebelles pour défendre des causes qui sont aux antipodes de la grande espérance que la révolution française et la déclaration de 1789 qui en a suivi, ont apporté à l’humanité tout entière.  

Les mobiles de l’intervention de l’Etat française en Côte d’Ivoire restent totalement étrangers aux intérêts du peuple français. Il s’agit de la manifestation des appétits exagérés de réseaux pervers qui tentent de soumettre le monde et particulièrement l’Afrique à leurs intérêts égoïstes. Le Président Gbagbo en est conscient. C’est pourquoi il refuse l’amalgame que l’on tente de faire à dessein en le présentant comme étant l’ennemi des Français. Le Président Gbagbo réaffirme son attachement au peuple français à qui des raisons affectives le lient solidement. Il y a fait une partie de ses études et a bénéficié de ce fait de l’hospitalité de nombreux Français. Cela constitue une attache solide qui ne peut se défaire aussi facilement à coups de campagne de dénigrement par ceux qui méconnaissant l’Histoire du grand peuple qu’ils sont censés diriger.

Cependant, le Président Gbagbo reste inflexible sur sa détermination à défendre et à préserver la souveraineté du peuple africain. Cette détermination est l’axe majeur de son combat politique vieux de plus d’un demi-siècle. Ce ne sont donc ni les bombes, encore moins les campagnes de dénigrement, qui sauraient le détourner de son combat.  

C’est au nom de ce principe essentiel de sa vie qu’il a refusé que son armée aille défiler sur les Champs Elysées le 14 juillet 2010, alors que le gouvernement ivoirien attendait du gouvernement français un début de réparation des tueries perpétrées sur les civils en 2004 par l’armée française et qui ont fait plus de 60 morts. C’est pour cette même raison qu’il a refusé de se rendre aux assises Franco-Afrique de Nice 2010.  

Monsieur le Président de la République, vous aurez du mal à convaincre le monde que vous n’avez pas trouvé intolérable cet affront venant de surcroit, d’un Président africain. Le monde aura compris alors votre haine vis-à-vis du Président Laurent Gbagbo.

Aucune peine n’est trop grande pour qui se bat pour la grandeur de son peuple. Monsieur le Président de la République, le pays que vous diriger en donne plusieurs exemples. Le plus récent reste le cas du général de Gaulle. Peut-être que si vous appreniez à mieux connaître son amour pour le peuple français, vous comprendriez certainement mieux, avec un peu de bonne foi, l’amour du Président Gbagbo pour le sien.  

Le Président Laurent Gbagbo vous informe par ailleurs qu’il a instruit ses avocats à l’effet de demander une enquête internationale sur les tueries d’Abobo dont vous l’accablez. Il reste convaincu que cette enquête vous révèlera des surprises désagréables. Il espère que l’Onu sera assez courageuse pour accepter d’ouvrir cette enquête. Le monde entier a besoin de connaître la vérité sur tout ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire. Tout comme le monde aussi a besoin de savoir pourquoi l’on a préféré une guerre qui a semé tant de désolation, à une simple opération de recomptage de voix, déjà expérimentée quelques mois auparavant en République d’Haïti. Cette vérité est essentielle et ne saurait être occultée du simple fait de l’arrestation et de la détention arbitraire du Président Gbagbo et de ses principaux collaborateurs. Pour vous en convaincre, je vous prie de faire analyser le document joint en annexe, dressé par un homme qui s’est attelé à faire le travail de recomptage des voix proposé par le Président Gbagbo, et que vous avez rejeté du revers de la main au profit d’une opération militaire. Au terme de ce travail scientifique, c’est bien le Président Laurent Gbagbo qui a emporté l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. L’auteur de ce travail de recherche a mis deux mois pour le faire seul. C’est dire qu’une commission aurait mis moins de deux semaines. Vous auriez pu faire l’économie de cette guerre à tout point de vue inutile, et affecter ainsi l’argent des contribuables français à d’autres fins que celle «de protéger» des Africains en larguant-suprême paradoxe- sur leurs têtes, des bombes.

Dans l’attente que cette vérité soit enfin sue, je vous prie d’agréer Excellence Monsieur le Président de la République, l’expression de ma très haute considération.

 
Le ministre Koné Katinan


Représentant et porte-parole du Président Laurent Gbagbo

 

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 02:34

 

 

alpha conde 8 decembre 2010

 

DAKAR AFP / 11 septembre 2011 23h00- Le Sénégal n'est pas impliqué dans une tentative de déstabilisation de la Guinée, a déclaré dimanche la présidence sénégalaise réagissant à des déclarations du chef de l'Etat guinéen Alpha Condé qui soupçonne notamment Dakar de complicité dans un attentat visant sa personne.

Il ne peut être question d'implication du Sénégal dans des problèmes de déstabilisation de la Guinée. (...) Le Sénégal abrite deux millions de Guinéens, 300.000 Sénégalais sont en Guinée, a affirmé à l'AFP le porte-parole de la présidence sénégalaise, Serigne Mbacké Ndiaye.

(Ce) que je peux vous dire de la manière la plus ferme, c'est que le Sénégal, encore moins son chef d'Etat (Abdoulaye Wade), ne peut, en aucun cas, être mêlé à des questions de déstabilisation d'un quelconque pays au monde, à plus forte raison quand il s'agit de la Guinée, qui est un pays frère, un pays frontalier, a insisté M. Ndiaye.

Dans un entretien diffusé dimanche par la radio privée sénégalaise Sud-FM, le président Alpha Condé a accusé les gouvernements sénégalais et gambien d'avoir été au courant de l'attaque dont il a été la cible, en juillet, et a indiqué qu'il soupçonnait ces deux gouvernements de complicité.

Pour cette attaque lancée par des militaires le 19 juillet contre sa résidence privée de Conakry, tout a été préparé à Dakar, a soutenu M. Condé, qui s'en est sorti indemne.

Selon lui, parmi les cerveaux de l'attentat, figurent un responsable du principal parti de l'opposition guinéenne, un ex-ministre secrétaire général à la présidence durant la transition militaire en 2010 et un homme d'affaires proche de l'ex-chef de la transition militaire de 2010.

Les réunions se sont tenues à l'Hôtel (Méridien) Président de Dakar et, au regard des éléments en possession des autorités guinéennes, j'ai clairement dit au ministre (sénégalais des Affaires étrangères) Madické Niang et au ministre des Affaires étrangères de Gambie que j'estime (...) que les choses ont été préparées à l'hôtel (Méridien) Président à Dakar et qu'il y a des va-et-vient en Gambie et que j'estime que cela ne pouvait pas se faire à leur insu, a-t-il déclaré.

Je pense qu'il y a la complicité du gouvernement sénégalais comme du gouvernement gambien, même s'ils disent qu'ils ont manqué de vigilance, a-t-il affirmé.

Concernant ces allégations, Serigne Mbacké Ndiaye a répondu: Qu'on nous dise qu'il y a eu réunion au Sénégal, je ne confirme pas, je n'infirme pas. Le lieu qui a été cité est un lieu privé où n'importe qui peut aller et sortir. Ca, ça n'engage pas le gouvernement sénégalais, encore moins le président Wade.

Le président Wade - et ça, le président Alpha Condé en est conscient - s'est beaucoup investi (...) pour que la Guinée puisse assurer une transition et aller vers des élections transparentes en 2010, a indiqué M. Ndiaye, précisant s'être lui-même déplacé plusieurs fois dans ce cadre dans ce pays avec le chef de l'Etat sénégalais.

Alpha Condé a été élu au second tour de l'élection présidentielle en novembre 2010, et a prêté serment en décembre 2010, en présence notamment des chefs de l'Etat sénégalais et gambien.


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10 septembre 2011 6 10 /09 /septembre /2011 02:14

 

 

 

Kpatcha-Gnassingbe-9-septembre-2011.jpg

 

 

LOME AFP / 10 septembre 2011 01h15- La réclusion criminelle à perpétuité a été requise vendredi soir contre un demi-frère du président togolais Faure Gnassingbé, Kpatcha Gnassingbé, et contre sept autres inculpés dans l'affaire du présumé coup d'Etat déjoué d'avril 2009.

Les faits à l'encontre de Kpatcha Gnassingbé sont établis. Il est coupable de crime de complot contre la sûreté de l'Etat. Le ministère public requiert contre lui la réclusion criminelle à perpétuité, déclaré l'avocat général Komlan Aworou Missité dans son réquisitoire.

Ces huit accusés sont coupables de crimes de complot contre la sûreté de l'Etat, a-t-il affirmé devant la Cour suprême à Lomé, requiérant la même sentence pour tous.

Ancien ministre de la Défense âgé de 41 ans, Kpatcha Gnassingbé est l'un des nombreux fils du général Gnassingbé Eyadema qui régna d'une main de fer sur le Togo pendant 38 ans. Il est accusé d'avoir voulu renverser Faure Gnassingbé, à la tête du pays ouest-africain depuis la mort de leur père en 2005.

Parmi les sept autres accusés contre qui a été requise la réclusion à perpétuité figurent Esso Gnassingbé, un cousin du chef de l'Etat, ainsi que l'ancien chef d'état-major des forces armées togolaises (FAT) et ancien ministre de la Défense, le général à la retraite Assani Tidjani.

Au total 32 personnalités civiles et militaires sont jugées depuis le 1er septembre dans ce procès, poursuivies pour tentative d'attentat contre la sûreté de l'Etat, groupement de malfaiteurs, rébellion, violences et complicité.

L'avocat général a requis douze mois d'emprisonnement dont deux mois avec sursis contre un neuvième accusé. Contre les 23 autres, le ministère public n'a pas trouvé de charge, a souligné Me Missité. Parmi eux figurent un autre demi-frère du président, Essolizam Gnassingbé, et deux autres de ses cousins.

Les 32 accusés ont rejeté les faits qui leurs sont reprochés.

Mercredi, Kpatcha Gnassingbé a dénoncé une machination pure et simple et nié avoir tenté de renverser le chef de l'Etat.

Les circonstances de ce putsch présumé, en avril 2009, alors que le président s'apprêtait à se rendre en Chine, restent obscures.

Un raid nocturne avait été mené contre le domicile de Kpatcha Gnassingné à Lomé, officiellement pour arrêter des personnes soupçonnées d'atteinte à la sûreté de l'Etat. Quelques jours plus tard, il avait été arrêté devant l'ambassade américaine où il tentait de trouver refuge.

Et deux jours plus tard, le président, qui n'a jamais cité le nom de son demi-frère dans cette affaire, avait remercié des pays étrangers et amis pour avoir prévenu Lomé de l'imminence du coup d'Etat.

Certains observateurs se sont demandés s'il y a réellement eu une tentative de coup en avril 2009. Soulignant des rivalités entre le président et Kpatcha, des analystes ont estimé que l'affaire s'apparentait avant tout à des règlements de compte familiaux.


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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 16:24

 

 

Kabila


KINSHASA AFP / 09 septembre 2011 15h09 - Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, déposera samedi sa candidature à l'élection présidentielle du 28 novembre, comme candidat indépendant, a-t-on appris vendredi auprès du parti présidentiel.

Comme en 2006, le chef de l'Etat va se présenter comme un candidat du peuple congolais, donc en candidat indépendant, a précisé à l'AFP Emile Bongeli, secrétaire exécutif chargé de la Communication au sein du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD).

Evidemment, il y a une coalition qui s'appelle Majorité présidentielle (MP) qui rassemble tous les partis et associations qui croient au programme du président Joseph Kabila, mais il est le candidat de tout le monde, a-t-il justifié.

Joseph Kabila, 40 ans, a été investi en août par le PPRD puis candidat unique de la majorité par la MP, qui regroupe quelque 170 partis selon elle.

Elu en 2006 face à Jean-Pierre Bemba, leader du Mouvement de libération du Congo (MLC), actuellement détenu et jugé à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, le chef de l'Etat avait succédé à son père Laurent-Désiré Kabila, assassiné le 16 janvier 2001.

La clôture du dépôt des candidatures pour la présidentielle et les législatives - les deux scrutins à un seul tour prévus le 28 novembre - a été fixée à dimanche par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Face à Kabila, l'opposition avance en ordre dispersé avec déjà deux candidats enregistrés: Etienne Tshisekedi, 78 ans, leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) qui avait boycotté les élections de 2006, et Vital Kamerhe, 51 ans, ex-président de l'Assemblée nationale passé dans l'opposition en 2010, sous la bannière de l'Union pour la nation congolaise (UNC).

Léon Kengo wa Dondo, 76 ans, actuel président du Sénat et ancien mobutiste, doit déposer aussi samedi sa candidature au nom de l'Union des forces du changement (UFC), selon son entourage.

Déjà sur les rangs au 1er tour en 2006, Joseph-François Nzanga Mobutu, le fils de l'ex-dictateur zaïrois Joseph Mobutu, brigue à nouveau la présidence, sous les couleurs de son parti l'Union des démocrates mobutistes (Udemo). Il a été révoqué en mars du gouvernement où il était vice-Premier ministre -depuis 2007- et ministre du Travail.

Orphelin de son leader, le MLC ne présente pas de candidat et prendra position le moment venu, a indiqué jeudi Thomas Luhaka, son secrétaire général.

Jean-Pierre Bemba est détenu depuis 2008 par la CPI où il est jugé pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis entre octobre 2002 et mars 2003 par sa milice en Centrafrique où elle était venue soutenir les troupes du président Ange-Félix Patassé, en butte à une rébellion du général François Bozizé.


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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 21:16

 

 

 

 

_mouammar-kadhafi-en-juin-2009-a-rome-.jpg

LEMONDE.FR | 29.08.11 | 19h55   •  Mis à jour le 30.08.11 | 09h25

Il est traqué de toutes parts, sa tête mise à prix et son régime à l'agonie. Mais Mouammar Kadhafi n'est pas encore totalement isolé sur la scène internationale. Depuis la prise de Tripoli par les rebelles, le 21 août, les propositions de pays pour accueillir sur leur sol le dirigeant libyen et sa famille se sont multipliées. Les Etats qui dénoncent l'intervention de l'OTAN sont encore légion et tous les dirigeants sont loin d'avoir reconnu la légitimité du Conseil de transition national (CNT), l'organe politique de la rébellion libyenne.

Alors que l'ONU appelle Kadhafi à lâcher les rênes du pouvoir, quels sont les régimes qui soutiennent encore, ouvertement ou plus discrètement, l'ancien "Guide" ?

L'ANTIAMÉRICANISME DE L'ALLIANCE BOLIVARIENNE

Deux voix dissonantes se font entendre clairement depuis le début du conflit : celles des présidents vénézuélien et nicaraguéen, Hugo Chavez et Daniel Ortega, soutenus par l'ancien président cubain Fidel Castro. Tous trois dénoncent de concert la "guerre fasciste" menée par l'OTAN contre la Libye et appellent Mouammar Kadhafi à résister contre "l'agression impériale". Leurs frontières sont par ailleurs grandes ouvertes à un dirigeant libyen qui pourrait vouloir s'exiler.

"Hugo Chavez est, d'une certaine manière, fasciné par Kadhafi, explique Barah Mikail, directeur de recherche à la Fondation pour les relations internationales et le dialogue extérieur (Fride). Ils se sont régulièrement rencontrés depuis dix ans et, comme lui, il s'est par exemple entouré d'une garde féminine officiellement chargée de veiller sur la révolution bolivarienne."

Mais dans ces pays de l'Alliance bolivarienne pour les Amériques, c'est moins d'un soutien réel à Tripoli que d'une convergence idéologique dont il s'agit. Le Venezuela et le Nicaragua voient surtout dans le conflit libyen le moyen de critiquer la politique menée par les Etats-Unis et l'interventionnisme de l'Occident.

ATTENTISME DES ETATS AFRICAINS

En réalité, les soutiens indéfectibles de Kadhafi sont à chercher sur le continent africain. Là, aucun chef d'Etat n'a ouvertement pris position en faveur du colonel — à l'exception du dictateur zimbabwéen Robert Mugabe. Pourtant, le continent, par la voie de l'Union africaine notamment, a freiné des deux pieds lorsqu'il s'est agi d'intervenir en Libye.

Les dirigeants africains, qui n'ont jamais condamné fermement les agissements du dirigeant libyen, ont par contre vivement critiqué les opérations de l'OTAN. Par ailleurs, seuls deux pays — le Sénégal et la Gambie — ont reconnu dès le départ le CNT, tardivement suivis par une vingtaine d'autres, tandis qu'une trentaine d'Etats, ainsi que l'Union africaine (UA), manquent encore à l'appel. Enfin, l'Afrique du Sud, très influente au sein de l'UA, fait obstacle au déblocage des avoirs libyens gelés par une résolution de l'ONU.

Officiellement, cette politique attentiste des Etats africains a pour objectif de ne pas déstabiliser la Libye, et de facto, la région. L'UA redoute ainsi qu'une guerre civile ne se déclenche dans le pays, comme ce fut le cas en Irak.

QUAND KADHAFI DISTRIBUAIT SES PÉTRODOLLARS

Mais officieusement, ce sont avant tout des raisons économiques qui sont en jeu, tant les pays africains sont redevables, financièrement parlant, au "Guide". A travers le continent, on ne compte plus les hôtels, projets agricoles, centres culturels, écoles ou entreprises de télécommunications qui ont été financés, ces quarante dernières années, par la Jamahiriya libyenne, à coup de millions de "pétrodollars".

"Nombre de dirigeants se sentent redevables de Kadhafi, d'autant que beaucoup de projets de développement sont encore en cours et risquent d'être stoppés, analyse Saïd Haddad, chercheur associé à l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (Iremam) et spécialiste de la Libye. Sans compter que la Libye a aussi financé les fins de mois difficiles de certains Etats des plus fragiles, comme le Tchad, le Burkina Faso, le Niger, le Mali ou la République Centrafricaine, leur assurant ainsi de pouvoir maintenir leur administration."

LA "DETTE HISTORIQUE" DE L'AFRIQUE DU SUD

Mais l'aide financière aux Etats d'Afrique subsaharienne s'est aussi exercée sur le plan politique et militaire. "Grâce à sa manne pétrolière, Kadhafi a armé des rebelles et fait des régimes, comme ceux de Robert Mugabe, Blaise Compaoré ou Charles Taylor. Encore aujourd'hui, il reste très populaire parmi les chefs d'Etat africains, notamment au Congo-Brazzaville, en Guinée Equatoriale ou au Zimbabwe", précise Frédéric Lejeal, rédacteur en chef de la Lettre du continent, publication consacrée à l'Afrique.

En Afrique du Sud, aussi, l'influence libyenne est palpable. Le colonel a ainsi compté parmi les premiers soutiens majeurs des groupes anti-apartheid des années 1980, et notamment de l'ANC, le parti de Nelson Mandela, aujourd'hui au pouvoir. "Pour les présidents sud-africains, comme actuellement Jacob Zuma, l'Afrique du Sud a une dette historique envers la Libye, qu'il serait très difficile d'ignorer ou de ne pas honorer", assure Reed Brody, porte-parole de l'ONG Human Rights Watch, à Bruxelles.

Tous, en Afrique, ont donc profité des largesses du colonel, jusqu'à l'Union africaine, qu'il a contribué à créer en 2002, et amplement financée par la suite, versant jusqu'à un quart des contributions de l'organisation. "Kadhafi était jusqu'à présent le plus gros contributeur de l'UA. Sa chute inquiète les dirigeants africains qui ne savent pas comment ils feront fonctionner l'organisation, ni comment ils pourront payer les fonctionnaires d'Addis-Abeba", livre Kader Abderrahim, chercheur spécialiste de la Libye à l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) et à l'université de Californie.

CHANTRE DU PANAFRICANISME

Ce sont aussi des questions diplomatiques et géopolitiques qui ont fait de Mouammar Kadhafi un dirigeant difficile à écarter pour ses homologues africains. Car dès le départ, le colonel s'est fait le chantre du panafricanisme, séduisant des chefs d'Etat rêvant de créer des "Etats-Unis d'Afrique". "La Libye a étendu son influence en adoptant une diplomatie africaine très active, consistant à résoudre des conflits et à promouvoir l'unité du continent", explique Saïd Haddad.

L'Afrique du Sud avait malgré tout, ces dernières années, pris ses distances avec le régime libyen, voulant jouer à son tour le rôle de locomotive du continent. Mais avec l'avènement du conflit, c'est la solidarité africaine qui a repris le dessus. Et Pretoria a été très vexé de voir sa proposition de médiation entre les rebelles et le régime kadhafiste "snobée" par l'OTAN.

"Les pays africains sont très inquiets d'un Occident imperator, qui se dirait qu'il peut intervenir lorsqu'il le souhaite. La question de la non-ingérence étrangère, inscrite dans les statuts de l'UA, est très importante à leurs yeux, décrypte Kader Abderrahim. Ces pays craignent par ailleurs un précédent." Car la liste des Etats en froid avec les droits de l'homme est plutôt longue sur le continent...

Malgré ses fortes motivations économiques, politiques et idéologiques, la position de l'UA de soutien feutré à Kadhafi s'avère très fragile. Car les pays en son sein commencent à s'en émanciper, alors que le Burkina Faso, le Tchad et l'Ethiopie ont basculé, mercredi dernier, du côté de la rébellion libyenne. "Au final, le CNT finira par s'imposer en Libye et le régime de Kadhafi ne sera plus soutenu, assure Saïd Haddad. L'Union africaine apparaîtra alors comme peu crédible, n'ayant pas su s'imposer comme un interlocuteur valable lors du conflit."

Audrey Garric

 

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 00:38

 

 

 

Gbagbo L

 

 

LIBEREZ LAURENT GBAGBO !!!

Le Président Laurent Gbagbo et la Première dame Simone Ehivet Gbagbo viennent d’être inculpés pour crimes économiques en dépit de leurs immunités. Bien plus, les insinuations du procureur Kouadio Koffi indiquent clairement l’intention du Président Ouattara de les faire transférer à la Cour Pénale Internationale (CPI).

Notre position :

Après toutes les humiliations infligées au peuple de Côte d’Ivoire : 

-           arrestation le 11 avril 2011 et déportation du Président Laurent Gbagbo, détenu dans des conditions inhumaines à Korhogo ;

-           arrestation, détention arbitraire et inculpation pour des chefs d’accusation collectifs et  sans fondement de plus de 100 personnalités proches du Président Laurent Gbagbo, y compris son fils, le chef de son parti, son premier ministre, des ministres et des députés ;

-          émission de mandats d’arrêt pour les mêmes motifs contre plus de vingt cadres ivoiriens dont le seul crime est d’avoir collaboré avec le Président en exercice Laurent  Gbagbo ;

-          le génocide Wè à Duékoué et Yopougon, le massacre des jeunes non armés à la résidence du Président Laurent Gbagbo et à Yopougon

-          pillages, tueries massives, persécutions et chasse aux sorcières, insécurité chronique pour la majorité des ivoiriens ;   

-          simulacre de séances de réconciliation, injures et stigmatisation des partisans de Laurent Gbagbo,

La Coordination FPI en exil s’insurge contre cette énième violation de la Constitution ivoirienne par l’inculpation du Président Laurent Gbagbo et de la Première dame. Est-il besoin de rappeler qu’au  terme de l’article 109 de notre Constitution le Président de la République jouit d’un privilège de juridiction, et qu’il ne peut être poursuivi pour des faits qui lui sont reprochés dans l’exercice de ses fonctions que par la Haute Cour de Justice et en cas de haute trahison. Peut-on mettre sur le compte d’un crime économique le fait que Laurent Gbagbo, qui était le Président sortant, proclamé vainqueur de l’élection présidentielle de novembre 2010 par le Conseil Constitutionnel devant lequel il a prêté serment, ordonne l’utilisation des ressources publiques ou donne son avis sur la monnaie de son pays ?  De même, au terme de l’article 68 de la Constitution le député et président du Groupe parlementaire Simone Ehivet Gbagbo ne peut être arrêtée, détenue et poursuivie tant que son immunité parlementaire n’est pas levée. En procédant comme ils le font, Ouattara et ses hommes ont définitivement tourné le dos à la loi et au droit,  c-à-d à l’Etat de droit. Nous sommes dans un pays où la délinquance juridique remplace le droit. En l’absence de la loi et du droit c’est le règne de l’arbitraire. L’on est condamné ou blanchi selon la volonté de Ouattara.

 La Coordination FPI en exil est étonnée et s’interroge par rapport à l’intention de transférer le Président Laurent Gbagbo et la Première dame Ehivet Gbagbo à la CPI. En effet, sur sollicitation du Président Ouattara, la CPI a lancé un appel à témoins afin de se prononcer sur la possibilité ou non de mener une enquête en Côte d’Ivoire. Les témoignages ont été recueillis au cours des mois de juin et juillet 2011. C’est au moment où les ivoiriens sont dans l’attente des conclusions de la CPI sur cette enquête préliminaire, que l’intention de Ouattara de transférer le Président Laurent Gbagbo est remise sur la table. Il faut laisser la CPI aller jusqu’au bout de son enquête préliminaire, d’autant plus que l’étendue de la compétence de cette dernière en Côte d’Ivoire n’est pas évidente en l’absence de la ratification du Statut de Rome qui l’institue.  

Au-delà de tout, cette double inculpation et l’intention de transférer le Président Laurent Gbagbo et la Première dame à la CPI sont un coup porté à la réconciliation nationale. En réalité, Laurent Gbagbo n’est pas un criminel : les preuves de tels actes qui lui seraient imputables n’ont nullement été établies hors mis les clips vidéo montés par les pro-Ouattara et diffusées sur les chaines internationales où l’on voit des comédiens requis pour jouer les morts. En revanche les preuves abondent concernant les tueries, les pillages économiques et exactions perpétrées par la rébellion depuis 2002 et par les FRCI créées par Alassane Ouattara depuis le 17 mars 2010 (cf  rapports d’Amnesty international, Human Right Watch, la Croix rouge internationale,  de l’ONU et de l’ONUCI). En dépit de cela, le procureur n’a nullement l’intention d’engager des poursuites contre ces éléments des forces pro-Ouattara sur lesquels pèsent de si lourds soupçons de crimes économiques à large échelle et de crimes de sang, de génocide. Les vrais crimes économiques ont été perpétrés par Ouattara, ses rebelles et l’union européenne lors de l’embargo sur le port d’Abidjan ayant privé de nombreux malades de médicaments et de la fermeture sans préavis des banques pendant la période de la crise postélectorale.  

En faisant inculper le Président Laurent Gbagbo aujourd’hui, en le transférant à la CPI demain, Ouattara veut l’empêcher de jouer sa partition dans le processus de réconciliation et cherche à faire taire les siens pour empêcher toute opposition véritable dans le pays.

Le Président Laurent Gbagbo et la Première dame Ehivet Gbagbo doivent être libérés. Le Président Laurent Gbagbo est détenu depuis le 11 avril 2011 dans des conditions insalubres et malsaines loin du lieu officiel de détention, avec un impact inquiétant sur sa santé. Nous  dénonçons et nous opposons à toute tentative de leur transfert à la CPI. Ceux qui ont commis les crimes et les pires atrocités en Côte d’Ivoire depuis 2002 et pendant la crise postélectorale sont connus. Ils ont été épinglés par les organisations de défense des droits de l’homme. En vérité le Président Laurent Gbagbo est victime d’un complot international orchestré par la France au profit d’Alassane Ouattara. Sa place n’est pas en prison parce que c’est le bâtisseur de la démocratie ivoirienne, sa place n’est pas en prison parce que c’est lui le vrai vainqueur de l’élection de novembre 2010, sa place n’est pas en prison parce que ce n’est pas un criminel.

La Coordination FPI en exil lance un appel à tous les militants, à tous les ivoiriens, à tous les démocrates d’Afrique et du monde à se joindre à elle pour exiger la libération de Gbagbo et s’opposer à tout projet de son transfert à la CPI. Elle réitère son appel pour une discussion sincère, incluant le Président Gbagbo, en vue d’une solution  politique susceptible de ramener la paix et la réconciliation en Côte d’Ivoire.

La Coordination FPI en exil en appelle à l’Union Africaine, à l’ONU et à la communauté internationale, pour arrêter les dérives du pouvoir Ouattara, qui pourraient conduire à une explosion sociale et politique irrémédiable en Côte d’Ivoire.

 

Fait  à Accra le 20 août 2011

                                                                 Pour la Coordination FPI en exil

                                                                 Le Porte parole  Dr. ASSOA ADOU

 

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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 21:01

 

 

 

colonel Khadafi

 

 


LIBREVILLE AFP / 24 août 2011 21h14 - Plusieurs pays d'Afrique ont reconnu mercredi le Conseil national de transition (CNT) comme autorité légitime en Libye, dont l'Ethiopie qui a appelé l'Union africaine (UA) à faire de même à l'avant-veille d'une réunion de l'organisation continentale.

Le Burkina Faso, le Tchad et l'Ethiopie ont basculé mercredi du côté de la rébellion libyenne, alors que les combats faisaient toujours rage près du quartier général de Mouammar Kadhafi à Tripoli, quasiment tombé aux mains des rebelles.

Ouagadougou, qui entretenait des relations très étroites avec Tripoli, mais dont les relations s'était refroidie depuis 2008, en raison des divergences sur le projet de gouvernement africain voulu par Kadhafi, a décidé de reconnaître le CNT comme seul et unique représentant légitime du peuple libyen et n'a pas exclu d'accueillir le leader libyen si tel est son désir.

De son côté, le Tchad, dont le président Idriss Deby Itno avait d'excellentes relations avec Mouammar Kadhafi et qui a été accusé, malgré plusieurs démentis des autorités tchadiennes, d'envoyer des mercenaires soutenir son régime, a lui aussi reconnu le CNT tout en demandant de préserver la vie et les biens de la communauté tchadienne en Libye.

Enfin, Addis Abeba a emboîté le pas en reconnaissant le CNT comme autorité légitime par intérim.

Dans un communiqué conjoint, les chefs de la diplomatie de l'Ethiopie et du Nigeria (qui a reconnu le CNT mardi), respectivement Hailemariam Desaleghn et Olugbenga Ashiru, ont demandé à l'Union africaine et à ses membres d'être cohérents en étendant au CNT le soutien et la reconnaissance qu'ils ont donnés à la Tunisie et à l'Egypte après leur révolution.

L'Union africaine a convoqué une réunion au niveau des chefs d'Etat de son Conseil de paix et de sécurité vendredi à Addis Abeba, siège de l'organisation, consacrée à la situation en Libye.

Le mini-sommet de vendredi doit être précédé jeudi d'une réunion du comité des médiateurs de l'UA (présidé par la Mauritanie et réunissant les président du Congo, du Mali, d'Afrique du sud et d'Ouganda) pour la Libye, selon le porte-parole de la commission de l'UA,
Noureddine Mezni.

Les chefs d'Etat africains réunis en sommet à Malabo les 30 juin et 1er juillet avaient difficilement adopté un accord-cadre proposé aux parties libyennes prévoyant notamment que le colonel Kadhafi soit écarté des négociations et la mise en place d'une force de maintien de la paix.

Mais le document de l'Union africaine n'appelait pas explicitement Mouammar Kadhafi à céder le pouvoir, contrairement à ce qu'exigeait le CNT.

Des pays africains, qui ont souvent bénéficié des largesses du régime libyen, s'étaient refusés à appeler le colonel Kadhafi à se retirer et avaient condamné les opérations de l'Otan.

Le Sénégal, qui a reconnu le CNT dès le 28 mai, a déploré lundi les violents combats en cours et demandé à la communauté internationale de voler au secours de ce pays et du CNT.

Le premier pays africain (et cinquième pays au monde) à avoir reconnu le CNT est la Gambie (22 avril), petit Etat anglophone en partie enclavé dans le Sénégal.


(©)

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21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 03:07

 

   

 

  Deby-et-Khadafi.jpg

 

Samedi 20 août 2011 6 20 /08 /Août /2011 21:55

Deby tente, certes sans succès, de se rapprocher du Conseil national de transition libyen, l'interlocuteur légitime et reconnu en Libye mais n'y parvient pas jusqu'a là. Il faut savoir qu’Idriss Deby n’est rien sans Kadhafi. Quand des mouvements de rébellion se sont dressés contre Deby, ils ont souvent été étouffés par Kadhafi. L’ambassadeur du Tchad en Libye n’est autre que le demi-frère d’Idriss Deby. Il est celui qui, traditionnellement, surveille depuis la Libye les mouvements de rébellion qui arrivent du nord du pays pour renverser I. Deby. Le CNT s'est rangé d’ores et déjà du côté de la résistance tchadienne.

 Le CNT ne pardonnera jamais celui qui fut le principal organisateur de l'envoi d'armes et des convois des mercenaires en Libye pour les combattre. Pire encore celui qui gère tous les centres de recrutement à N'djaména, à Moussoro, dans le Borkou et le Tibesti. Ce n'est pas maintenant avec le changement de la direction du vent qu'il faut s'adapter et jouer à la girouette. Le fou de Ndjamena a toujours été avec celui de Syrte, alors qu'il demeure.

 

On penche inéluctablement vers l'ouverture d'un nouveau front Nord après l'époque du feu Togoimi. La rébellion semi-effritée de l’Est est en train de se reconstituer au Nord et pour « preuves », d'une part d'incessants va-et-vient des responsables de la résistance entre Benghazi et le Darfour où la présence massive des armes et des véhicules dans les grottes du massif du Tibesti et d'autre part des va-et-vient entre le Tibesti et Benghazi. Il faut dire que les membre de la résistance ont été toujours proche du CNT qui même une lutte aussi louable que la leur. Deby a terni l'image du Tchad et le fait de voir des mercenaires tchadiens se battre aux côtés des Kadhafistes n’est pas une initiative du peuple tchadien. C’est un pacte macabre entre deux roitelets aux abois Kadhafi et son protégé Deby...

 

Source: http://www.lepost.fr/article/2011/08/20/2572366_tchad-si-kadafi-tombe-deby-tombera.html

 

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13 août 2011 6 13 /08 /août /2011 01:04

 

 

 

 éléments pro-Ouattara

 

(L'Express 12/08/2011)  

Les forces ivoiriennes ont procédé à 26 exécutions extrajudiciaires le mois dernier, a affirmé jeudi la mission de maintien de la paix de l'Onu. "Le département des droits de l'homme a enregistré 26 cas de meurtres extrajudiciaires, 85 arrestations arbitraires et 11 viols", a affirmé Guillaume Ngefa, représentant des droits de l'homme de la mission onusienne de maintien de la paix. Il a ajouté qu'un bébé de 17 mois figurait parmi les victimes.

Cette révélation devrait pousser le président Alassane Ouattara à faire revenir la discipline dans ses troupes et à présenter certains commandants devant la justice.

Guillaume Ngefa a affirmé que les abus avaient été commis par les forces pro-Ouattara entre le 11 juillet et le 10 août, soit longtemps après la fin supposée du conflit.

"La situation des droits de l'homme reste précaire malgré l'amélioration de l'environnement sécuritaire. Un certain nombre de violations des droits de l'homme ont été commises" par les forces rebelles qui ont aidé Alassane Ouattara à vaincre son rival Laurent Gbagbo, a-t-il dit.

Le scrutin présidentiel du 28 novembre 2010 avait été suivi par une guerre civile, le président sortant Laurent Gbagbo refusant de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, dont la communauté internationale avait reconnu la victoire électorale.

Laurent Gbagbo a été capturé en avril par les forces d'Alassane Ouattara aidées par les forces françaises.


Tim Cocks, Hélène Duvigneau pour le service français

 

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