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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 02:04

 

 

 

Canard-Enchaine-sur-Biya.JPGCanard-Enchaine-sur-Biya-2.JPG

 

Canard enchaîné du mercredi 5 oct 2011

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 00:02

 

 

Biya-et-Sarko.jpg

 

Bourse du travail de Paris, salle Jean Jaurès - 3 rue du château d’eau, M° Château d’eau

Mardi 4 octobre 2011, par Régis (Survie Paris) // Agenda Survie Paris

Meeting Urgence contre la dictature au Cameroun !

Depuis 1982, le dictateur Paul Biya maintient son peuple sous la dictature et il s’apprête à s’imposer de nouveau au pouvoir le 9 octobre dans une nouvelle élection frauduleuse.

Bourse du travail de Paris, salle Jean Jaurès - 3 rue du chateau d’eau, M° Château d’eau

Organisé par le Collectif de solidarité avec les luttes sociales et politiques en Afrique

Avec Survie (Fabrice Tarrit, Président de Survie), Tribunal Article 53 (Yves Mintoogue), Union des Populations du Cameroun (Augusta Epanya), Front Uni de la Diaspora Camerounaise (Robert Wanto Waffo), Sortir du colonialisme, AFASPA (Jean-Paul Escoffier, président), Fédération des Congolais de la Diaspora (Benjamin Moutsila), les Anges Gardiens du Gabon (Charles Assembe), Afriques En luttes (NPA, Moulaye Aidara), Parti de Gauche (Patrice Finel), PCF (Jacques Fath, responsable national du PCF aux relations internationales), Europe Ecologie Les Verts (Benjamin Bibas), …

Dans ce meeting seront abordées les questions suivantes :

 La guerre d’indépendance camerounaise : une histoire toujours taboue

 Un président inamovible avec la complicité de la France

 La forte présence des entreprises françaises au Cameroun en 2011

 La Corruption, la fortune personnelle, et la misère pour la population

 Une dictature qui ne laisse de place à aucune opposition

 Fraudes en amont et processus électoral bâclé, les compromissions européennes

 Elections en Afrique vu de l’Occident : démocratisation, mascarade électorale, politique de stabilité ?

 Fin de l’impunité : Paul Biya peut-il être jugé ?

+ Revendications contre la dictature au Cameroun

Appel Urgence contre la dictature au Cameroun !

Depuis quelques mois, surtout depuis que la diplomatie française a été prise en flagrant délit de soutien à dictature en Tunisie, les discours gouvernementaux ont certes changé, mais en Afrique, les dictateurs du pré carré, soutenus depuis des décennies, sont toujours là : au Tchad, au Congo-Brazzaville, au Cameroun, en Centrafrique, au Togo, au Gabon, à Djibouti, au Burkina Faso. Le plus ancien d’entre eux est actuellement Paul Biya, au Cameroun, en place depuis 29 ans. Ce président de 78 ans brigue un nouveau mandat dans des élections à un tour, le 9 octobre 2011.

Depuis quelques années, les élections jalonnent l’actualité africaine mais la démocratisation peine à se faire : les régimes dictatoriaux sont aptes à transformer des élections en faire-valoir par une préparation adaptée et des fraudes massives, comme ce fût le cas, entre autres, au Gabon, au Togo, ou au Tchad récemment. C’est donc une nouvelle mascarade électorale qui se prépare au Cameroun et qui au lieu faire illusion sur la capacité d’un dictateur à aller vers la démocratie devrait plutôt alerter sur l’impossibilité pour la population de se débarrasser d’un système politique qui a coupé toute voie de sortie.

Les autorités camerounaises et françaises cachent ensemble la vérité sur l’histoire de la décolonisation et de la guerre de 1955-1970, une page sombre de l’histoire de la France en Afrique. Le pays accueille un grand nombre d’entreprises françaises qui y ont jusqu’à présent trouvé un climat des affaires favorable. Paul Biya espère passer dans l’indifférence d’une communauté internationale qui sait choisir ses objectifs en fonctions de ses intérêts.

Le 31 août, le président Nicolas Sarkozy disait à ses ambassadeurs (1) : « Ce qui est nouveau, après des décennies pendant lesquelles la stabilité des régimes en place primait, à l’Est comme au Sud de l’Europe, c’est la volonté de la France d’accompagner avec détermination le mouvement des peuples vers la démocratie. » Les 29 années de dictature au Cameroun n’ont été possibles que grâce au soutien français. Face à une nouvelle instrumentalisation des élections au profit d’une dictature « amie de la France », le gouvernement va-t-il enfin mettre fin au double langage et poser des actes pour aider à une réelle démocratisation du Cameroun ?

Signataires : Survie, Tribunal Article 53, Union des Populations du Cameroun, Front Uni de la Diaspora Camerounaise, Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora (CODE), Fédération des Congolais de la Diaspora, Sortir du Colonialisme, AFASPA, les Anges Gardiens du Gabon, Union Syndicale Solidaires, Afriques En luttes (NPA), Parti de Gauche, PCF, Europe Ecologie Les Verts, Parti des Indigènes de la République.

1 : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/mi...

*

Références :

  "Au cameroun de Paul Biya" de Fanny Pigeaud (Ed. Khartala, Août 2011)

  "Kamerun !, Une guerre cachée aux origines de la Françafrique - 1948-1971" Manuel Domergue auteur, avec Thomas Deltombe et Jacob Tatsitsa (Ed. La Découverte, 2010)

  "Contre Biya, Procès d’un tyran" (Tribunal Article 53) de Patrice Nganang (Ed. Assemblage, 7.2011)

  "Kamerun, l’indépendance piégée. De la lutte de libération à la lutte contre le néocolonialisme" d’Augusta Epanya, Albert Moutoudou et Jean Chatain (Août 2011)

  "Main basse sur le Cameroun : Autopsie d’une décolonisation" de Mongo Béti (Ed. Maspero 1972, Ed. La Découverte, 2010)

  "La France contre l’Afrique, retour au Cameroun" de Mongo Beti (La Découverte, 1993)

  "Cameroun Autopsie d’une indépendance", documentaire de Gaëlle Le Roy et Valérie Osouf (2008)

  "Une affaire de nègres"", documentaire d’Osvalde Lewat (2009)

  Rapport de l’Observatoire national des droits de l’homme (Ondh), Juin 2011, « Cameroun, rapport sur la situation des droits de l’Homme, Le recul continue… »

http://ccfd-terresolidaire.org/e_up...

  Cameroun : les dangers d’un régime en pleine fracture, Rapport Afrique N°161 24 juin 2010

http://www.crisisgroup.org/fr/regio...

 PROSECUTING HEADS OF STATE (Poursuite judiciaire contre chefs d’Etat), by Ellen L. Lutz and Caitlin Reiger (eds). New York : Cambridge University Press, 2009. 352pp.

http://www.bsos.umd.edu/gvpt/lpbr/s...

 

VIOLATION DES DROITS HUMAINS AU CAMEROUN

 

Recensement des différentes violations de droits humains au Cameroun,

de janvier à juin 2011

 

 

Cameroon Ô’Bosso

2 octobre 2011

 

 

A quelques mois de la tenue des élections présidentielles au Cameroun, constatant l’aggravation de l’état de permanent de violations des droits civiques et politiques fondamentaux organisé et alimenté par le gouvernement en place ainsi que son autisme face aux nombreuses voix qui l’interpellent à ce sujet, Cameroon O’Bosso appelle les camerounais à prendre possession de leur système électoral et à se préparer à défendre leur vote que garanti la constitution du Cameroun, les lois de la république dans le stricte respect de leurs droits fondamentaux en tant que citoyennes et citoyens. 

Face aux abus de toute sorte de nature à servir de terreau à l’instabilité sociale, il apparait nécessaire pour Cameroon O’Bosso, soucieux du bien-être des populations et de la paix sociale d’appeler les camerounais et camerounaises à s’inscrire sur les listes électorales, à prendre toutes les dispositions nécessaires pour la sécurisation de leurs choix électoraux et pour la prononciation des résultats de leur vote. 

Depuis quatre mois, de nombreux leaders politiques et militants de l’opposition ainsi que ceux de la société civile sont arrêtés ou kidnappés en violation des lois de la république. A cela vient s’ajouter le verrouillage systématique du processus électoral et l’imbroglio juridique né de la modification forcée de la constitution. Cameroon O’Bosso interpelle le régime mené par le Président Paul Biya sur sa responsabilité et prend à témoin l’opinion publique nationale et internationale sur les cas d’abus divers survenus et devenus légion.

 

  1. SUR LES ARRESTATIONS  ET KIDNAPPING DES LEADERS POLITIQUES ET ASSOCIATIFS

Depuis le mois de février à ce jour, de nombreux militants, leaders de partis politiques de l’opposition et  organisations de la société civile ont été arrêtés et kidnappés et des manifestations déclarées interdites. Ainsi :

 

Types de violation

Noms

Date

Lieux

statut/fonction

Arrestation

ABBA Aboubacar

Dimanche 20 février 2011

Yaoundé

Président National du RCPU

BOUBA Michel

Président national du RRDC

Arrestation illegal lors d’une manifestation publique et pacifique

ESSI EKWA Franck

 

MBONDO David

 

Mercredi 23 février 2011

Douala-Nkongmondo

Membres de Cameroon O’Bosso

 

NDJOMGOUE KAMENI Joseph

 

DORKSIDI Raphael

 

DINAMOU Moise

 

DADINA Bazai

 

Reinnier KAZE

Mercredi 23 février 2011

Correspondant de l’agence France Presse

Répression violente d’une manifestation publique et pacifique

Kah WALLA

 

Richard WALLA

 

SOM I Joseph Désiré

 

MOUNGUETYI NJIFEN Thierry

Mercredi 23 février 2011

Douala-Bessengue

Membres de Cameroon O’Bosso

interdiction de  la projection du film intitulé « La banane »

la Coalition souveraineté alimentaire Cameroun (COSAC),

 

L'Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (ACDIC)

 

 Le Réseau de lutte contre la faim au Cameroun (RELUFA)

 

Le Centre pour l'environnement et le développement (CED) ;

 

Dimanche 17 avril 2011

Yaoundé

Organisation de la société civile

assignation à résidence

MBOUA MASSOCK

Mercredi 18 mai 2011

Douala

président de la Nouvelle dynamique nationale africaine (NODYNA)

interdiction de la manifestation baptisée « Marche contre l’appel du peuple »

NODYNA

 

Interdiction du Cameroon People’s Party par courrier n° 000267/L/J06/SP daté du 17 mai 2011 portant en objet « participation de votre parti politique au défilé du 20 mai » et signé du préfet du Mfoundi TSILA Jean Claude

Cameroon People’s Party

Mercredi 18 mai 2011

Yaoundé

Parti politique de l’opposition

Kidnapping par quatre individus présentant des badges de la  police camerounaise

Edith KAHBANG WALLA

Vendredi 20 mai 2011

Yaoundé-Hôtel Mont Fébé

Présidente du CPP et candidate à l’élection présidentielle

Interdiction verbale des Patriotes Démocrates pour le Développement du Cameroun (PADDEC) de prendre part au défilé de la fête de l’unité sur le boulevard du 20 mai

PADDEC

Vendredi 20 mai 2011

Yaoundé

Parti politique de l’opposition

exclusion du Rassemblement Démocratique des Modernistes du Cameroun (RDMC)

RDMC

Vendredi 20 mai 2011

Yaoundé

Parti politique de l’opposition

arrestation arbitraire de trois militants du CPP

AMBARAKAI BARA Salomon,

 

 ADRAMAN MAMAT,

 

 ASSAN IDRISSA

 

 

 

Le Social Democratic Front (SDF) est interdit par les autorités compétentes de la région du Littoral de défiler sur la place de l’UDEAC

SDF

20 mai 2011

Douala

Parti politique de l’opposition

interpellation d’une étudiante, distribuant les prospectus du CPP

Anne ZEPOP

20 mai 2011

Dschang

sympathisante du CPP

 

 

·         Mardi 31 mai 2011 à Yaoundé, arrestation abusive de 39 paysans tous membres de L’ACDIC et annulation par le sous-préfet de Yaoundé 1er, 15 heures avant sa tenue, d’une marche paysanne pacifique dûment déclarée et organisée par ladite association avec pour objectif de « dénoncer les travers du ministère de l’Agriculture, gangrené par des scandales de corruption, de détournements de deniers publics, d’affairisme et autres ».

 

·         Jeudi 2 juin 2011 à Douala, interpellation de quatre militants du RRDC (Rassemblement Républicain et Démocratique Camerounais) dont NYAMSI Patrick Roy, DIBONJI Bruno, BOUBA Michel et NGANDO ESSOUE Bernard distribuant des prospectus de leur président et candidat à l’élection présidentielle BOUBA Michel au Marché Mboppi. Ils seront entendus à la brigade de Mboppi pour les motifs de « manifestation non autorisée » et « illégale » ainsi que de « trouble à l’ordre public » puis relâchés 5 heures plus tard.

 

·         Dimanche 5 juin 2011 à Yaoundé, Assassinat au stade Ahmadou Ahidjo d’au moins un jeune manifestant en la personne du regretté Serge Alain YOUMBI. Il aurait été froidement abattu par les balles du régime en place à l’issue du match nul entre le Cameroun et le Sénégal (0-0). En effet, de nombreux jeunes exprimaient leur désapprobation face aux mauvais résultats des lions indomptables traversés par des joutes politiques et des querelles de personnes. Plusieurs autres seront également molestés et une cinquantaine arrêtés pendant ces émeutes. Deux journalistes dont Guy ZOGO et Albert Patrick EYA’A seront licenciés par leur rédaction pour avoir évoqués les faits sus-présentés.

Ces épisodes de violations de nos droits ne pouvaient passés sans que le fooball camerounais, siège de tous les maux ces temps-ci s'en mêle. En effet, après le match Cameroun Sénégal, des supporters exaspérés et énervés par ces mauvais résultats ont entrepris la malheureuse et aventurière mission de manifester. C'est à coup de canons à eau, de lacrymogènes et canons de feu qu'ils ont été rappelés à l'ordre. Bilan: au moin 1 mort. Surtout que cette fois ces policiers, violeurs de nos droits vont objecter, à raison, que la foule étai entrain de vandaliser des édifices et biens publics.  

 

 

 

  1. SUR LE ATTEINTES A LA LIBERTE DE LA PRESSE ET AU HARCELEMENT DES JOURNALISTES

 

Par ailleurs, le CPP dénonce le recul flagrant de la liberté d’expression et le musellement systématique des journalistes et médias audiovisuels du service public de la communication ainsi que ceux de la presse écrite par les pouvoirs publics. Les cas suivants sont forts significatifs.

 

 

·         Mercredi 23 février 2011, Confiscation des matériels de travail et arrestation des journalistes Alain TCHAKOUNTE, chef du service des informations de Cameroon Tribune, de Reinier KAZE Correspondant Cameroun de l’agence France Presse, d'un cameraman de la chaine privée Equinoxe TV, d’un cameraman de la chaîne panafricaine Vox Africa, ainsi que d'un reporter photo du Quotidien Le Jour.

 

·         Lundi 07 mars 2011, suspension, du service d’envoi gratuit des messages de l’opérateur de téléphonie MTN via le réseau social Twitter, au nom du soi-disant « principe de précaution ».

 

·         25 mars 2011, condamnation de Jean-Marie TCHATCHOUANG Directeur de publication de l’hebdomadaire « Paroles » par le Tribunal de première instance de Douala-Ndokoti à six mois d’emprisonnement  avec sursis pendant trois ans, 100.000 fcfa d’amende, 85.200 fcfa de dépens liquidés et à 1.000.000 fcfa à titre de préjudice moral. Pire encore, son journal suspendu par le même tribunal pour une durée indéterminée.

 

·         8 juin 2011 à Douala au quartier Nyalla, agression sauvage et sanglante de NYEMB POPOLI, Directeur de publication du journal satirique « Le POPOLI » par des éléments égarés du régime en place alors que ce dernier héroïquement volait au secours d’une jeune compatriote prise dans les tenailles de la corruption. Bilan : le visage tuméfié et le portrait refait.

 

                                                                                                                   

  1. SUR LE VERROUILLAGE SYSTEMATIQUE DU PROCESSUS ELECTORAL ET DE L’IMBROGLIO JURIDIQUE SUR L’INELIGIBILITE DU PRESIDENT EN EXERCICE

 

En outre, nous constatons avec regret et exprimons à la veille d’une élection présidentielle capitale et déterminante pour la nation camerounaise, notre très vive inquiétude face au verrouillage systématique du processus électoral et de l’imbroglio juridique ambiant né de la modification constitutionnelle d’Avril 2008. Notamment :

 

·         Vendredi 6 mai 2011, promulgation par le Président de la République des lois  n° 2011/001 et n° 2011/002 complétant et modifiant respectivement les lois portant création, organisation et fonctionnement d’ELECAM d’une part et celles fixant les conditions d’élection et de suppléance à la présidence de la République d’autre part, au mépris de nombreuses propositions concrètes d’amélioration du système électoral faites par les partis politiques et les organisations de la société civile en l’occurrence, la Commission Justice et Paix et Cameroon Ô’Bosso.

 

·         En outre, l’imbroglio juridique né de la modification imparfaite de la constitution de 2008 contre le gré des populations et aux prix de plus de 150 vies camerounaises, laisse apparaitre aujourd’hui l’inéligibilité du Président de la république actuel. En effet, aux termes des dispositions de l’article 6 alinéa 2 de la loi constitutionnelle d’une part, le mandat présidentiel est de « 7 ans, rééligible » et d’autre part, aucune autre disposition de cette même loi ne permet expressément au Président actuellement en exercice de bénéficier des effets de la nouvelle loi constitutionnelle. Le préambule affirmant le principe de la non-rétroactivité des lois nouvelles et la rétroactivité ne se présumant pas, le Président de la République élu et tenu sous l’emprise de la loi constitutionnelle de 1996 limitant son mandat à « 7 ans renouvelable une fois », est par conséquent inéligible pour 2011 parce que exécutant son dernier mandat acquis en 2007. Cameroon O’Bosso s’attellera par tous les moyens et voies de droit qu’il en soit ainsi.

Pour ces faits alarmants et graves, nous demandons aux camerounais de prendre leur destin en main en investissant le système électoral en tant que électeurs et électrices, en temps que scrutatrices et scrutateurs ; en se préparant à ne laisser aucun individu ou groupe d’individus entraver l’expression de leurs suffrages ;  le décompte transparent et correct de ces suffrages et l’annonce exacte des résultats de ceux-ci. 

 

Nous prenons à témoin l’opinion nationale et internationale sur les violations flagrantes des droits de l’homme au Cameroun, sur la volonté manifeste de bâillonnement de l’opposition et de la presse.  Cameroon O’Bosso appelle le gouvernement à cesser la répression tous azimuts et à respecter les lois de la république ainsi que les droits des citoyens qu’il a l’obligation de protéger. Le respect de la loi et du jeu démocratique sont les gages fondamentaux de la stabilité et de la paix.

 

 

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 14:36

 

 

 

biya432

 

 

 Ai- Cameroun Jeudi, 29 Septembre 2011 08:31 - Les habitants de Douala, la capitale économique se sont réveillés ce matin la peur au ventre.

 Selon des témoins, il était presque 06 heures (heure locale)  quand un militaire lourdement armé,  a pris d’assaut le pont du Wouri exigeant le départ immédiat du président candidat Paul Biya.

« Au départ seul, il a été rejoint par deux autres militaires. Ils ont accroché les drapeaux camerounais au niveau des 02 extrémités du pont. Ni les véhicules, ni même les piétons  ne passaient. Ils avaient dressé une pancarte où on pouvait lire : « Paul Biya doit partir ». Les clés de cinq véhicules qui tentaient de forcer le passage ont été confisquées par le rebelle. Il a même ouvert le feu sur un camion qui passait par là. Heureusement, le chauffeur du véhicule n’a pas été atteint. Personne ne passait au niveau des 02 extrémités », a raconté un habitant joint au téléphone par l’agence Ai.

De sources concordantes, à  l’arrivée de la brigade mixte composée de militaires, gendarmes et policiers, le militaire rebelle s’est jeté  sous le pont, arme en mains ainsi que les clés de véhicules.

«Les militaires de la marine et des éléments du Bir patrouillent  à l’aide d’un embarcadère dans l’eau avec l’espoir de le retrouver vif», a fait savoir un autre témoin.  Aux dernières nouvelles, la circulation sur le pont du Wouri a été partiellement débloquée  mais reste difficile.  Le militaire rebelle n’est toujours pas retrouvé. Mais les 02 autres auraient été capturés.

Norbert Tchana Nganté, Ai Douala

 

 

CAMEROUN: Tentative de mutinerie militaire à Douala!

 

soldats-camerounais_mutinerie-douala-28-septembre-2011.jpg

©koaci.com 29/09/2011 | 09:32:06 - Premier signe d'inquiétude au Cameroun ou simple acte isolé, en pleine campagne électorale présidentielle, le pont sur le Wouri, porte d''entrée de la capitale économique du Cameroun Douala et axe très fréquenté, a été le théâtre de coups de feu ce jeudi matin aux environs de 6h. Selon des témoins sur place, des hommes en tenues militaires armés ont pris d’assaut le pont et déroulé une banderole politique appelant Paul Biya, le président camerounais, à quitter le pouvoir.

Les autorités ont immédiatement dépêché sur place des unités spéciales de l'armée de terre pour repousser les assaillants. Des échanges de tirs ont éclaté. Selon nos informations de sources militaires, l'un des assaillants aurait été abattu, un autre se serait jeté dans le fleuve Wouri et un troisième serait aux arrêts. Pour l'heure, les éléments de la marine nationale sont à pied d’œuvre pour tenter de retrouver l'assaillant qui a plongé dans les eaux du fleuve.

Tout indique que le calme est revenu et que la situation est redevenue normale sur le pont et dans la zone qui entoure ce dernier malgré l'important dispositif militaire déployé et une population, curieuse, venue en masse sur les lieux pour s’enquérir de la situation.

Rappelons pour nos lecteurs que le premier tour de l'élection présidentielle au Cameroun aura lieu 9 octobre 2011 et que pour l'heure la campagne électorale est bien terne sur le terrain suscitant au constat peu d’enthousiasme populaire. 23 candidats sont malgré tout en lice parmi lesquels Paul Biya, le président sortant.

Mh, KOACI.COM YAOUNDÉ, copyright©koaci.com

 

Cameroun - Douala: des militaires tirent en l'air demandant le départ de Biya

Jeudi, 29 Septembre 2011 08:31

Au moins dix militaires camerounais ont manifesté jeudi matin à Douala (sud) en tirant des coups de feu en l'air et en brandissant une banderole demandant le départ de Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, avant d'être maîtrisés, a appris l'AFP de sources concordantes.

"Dix militaires ont tiré des coups de feu au niveau du pont sur le Wouri", le principal pont de Douala, la capitale économique du pays, a affirmé à l'AFP une source proche des services de sécurité.

La circulation a été interrompue aux environs du pont. Les manifestants avaient déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire +Paul Biya dictateur, Paul Biya doit partir à tous les prix+ (A tout prix)", apprend –t-on de même source. L'élection présidentielle doit se tenir le 9 octobre et la campagne électorale est commencée.

"Dès que les forces de défense les ont cernés, neuf se sont rendus tandis qu'un s'est jeté à l'eau", apprend –t-on de même source. Il n'était pas encore possible de savoir si ce dernier était encore vivant.

"La situation est sous contrôle mais la ville est traversée par un vent de psychose. Les soldats sont partout au niveau du pont, y compris dans l'eau", a rapporté la source proche des services de sécurité.

"Le pont est coupé. On entend des coups de feu en ce moment", avait indiqué jeudi matin peu avant 8H00 locales (7H00 GMT) la chaîne de télévision privée Canal 2 International basée à Douala. La chaîne Equinoxe qui a également son siège à Douala avait aussi fait état "de coups de feu tirés en l'air".


© 1994-2011 Agence France-Presse

 

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 20:08

 

 

 

Obiang.jpg

 

LEMONDE.FR avec AFP | 28.09.11 | 18h44   •  Mis à jour le 28.09.11 | 18h47

Plusieurs véhicules appartenant à la famille du président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, ont été saisis, mercredi 28 septembre, par les juges français enquêtant sur les "biens mal acquis". "Nous nous sommes rendus aujourd'hui sur place avec l'ambassadeur de Guinée équatoriale, Federico Edjo, pour protester auprès des juges contre ces actes", a déclaré Me Olivier Pardo, un des avocats du président africain.

D'après Me Pardo, les saisies font suite à une perquisition effectuée le 21 septembre dans un immeuble de l'avenue Foch, dans le très chic 16e arrondissement de Paris, appartenant également à l'entourage du dirigeant équato-guinéen.

INFORMATION JUDICIAIRE DEPUIS 2008

Les magistrats instructeurs Roger Le Loire et René Grouman enquêtent depuis décembre 2010 sur les conditions dans lesquelles plusieurs chefs d'Etat africains – Denis Sassou Nguesso, du Congo, Teodoro Obiang Nguema, de Guinée équatoriale, et le défunt chef d'Etat gabonais Omar Bongo Ondimba – ont acquis un important patrimoine immobilier et mobilier en France afin de déterminer si ces acquisitions relèvent du recel et du blanchiment de détournement de fonds publics étrangers.

Une information judiciaire entamée après une plainte qui avait été déposée en 2008 par Transparency International France (TIF).

Dans un communiqué transmis par ses trois avocats parisiens, la Guinée équatoriale a accusé l'enquête française sur les "biens mal acquis" de violer les règles du droit international et a évoqué des poursuites contre la France devant la justice internationale.

"La République de Guinée équatoriale, par la voix de ses avocats, élève la plus vive protestation face aux atteintes caractérisées à sa souveraineté qui se déroulent sous couvert d'une instruction judiciaire, volontairement médiatisée par des associations dont la légitimité reste à démontrer", selon le texte transmis par Mes Pardo, Isabelle Thomas-Werner et Ludovic Landivaux.

 

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 01:54

 

 

biya1_450.jpg

 

04 oct.18:30

04 oct.21:30

 

Dans ce meeting seront abordées les questions suivantes : 

La guerre d’indépendance camerounaise : une histoire toujours taboue ; 

Un président inamovible avec la complicité de la France ; 

La forte présence des entreprises françaises au Cameroun en 2011; 

La Corruption, la fortune personnelle, et la misère pour la population ; 

Une dictature qui ne laisse de place à aucune opposition ; 

Fraudes en amont et processus électoral bâclé, les compromissions européennes ; 

Elections en Afrique vu de l’Occident : démocratisation, mascarade électorale, politique de stabilité ?; 

Fin de l’impunité : Paul Biya peut-il être jugé ?; 

Revendications contre la dictature au Cameroun.

 

Appel Urgence contre la dictature au Cameroun !

Depuis quelques mois, surtout depuis que la diplomatie française a été prise en flagrant délit de soutien à dictature en Tunisie, les discours gouvernementaux ont certes changé, mais en Afrique, les dictateurs du pré carré, soutenus depuis des décennies, sont toujours là : au Tchad, au Congo-Brazzaville, au Cameroun, en Centrafrique, au Togo, au Gabon, à Djibouti, au Burkina Faso. Le plus ancien d’entre eux est actuellement Paul Biya, au Cameroun, en place depuis 29 ans. Ce président de 78 ans brigue un nouveau mandat lors d'une élection à un tour, le 9 octobre 2011. Depuis quelques années, les élections jalonnent l’actualité africaine mais la démocratisation peine à se faire : les régimes dictatoriaux sont aptes à transformer des élections en faire-valoir par une préparation adaptée et des fraudes massives, comme ce fut le cas, entre autres, au Gabon,  au Togo, ou au Tchad récemment. C’est donc une nouvelle mascarade électorale qui se prépare au Cameroun et qui au lieu d’illusionner sur la capacité d’un dictateur à transiter vers la démocratie devrait plutôt alerter sur l’impossibilité pour la population de se débarrasser d’un système politique qui a coupé toute voie de sortie. Les autorités camerounaises et françaises cachent ensemble la vérité sur l’histoire de la décolonisation et de la guerre de 1955-1970, une page sombre de l’histoire de la France en Afrique. Le pays accueille un grand nombre d’entreprises françaises qui y ont jusqu’à présent trouvé un climat des affaires favorable. Paul Biya espère se faire réélire dans l’indifférence d’une communauté internationale qui sait choisir ses objectifs en fonction de ses intérêts.   Le 31 août, le président Nicolas Sarkozy disait à ses ambassadeurs (1) : « Ce qui est nouveau, après des décennies pendant lesquelles la stabilité des régimes en place primait, à l’Est comme au Sud de l’Europe, c’est la volonté de la France d’accompagner avec détermination le mouvement des peuples vers la démocratie. » Les 29 années de dictature au Cameroun n’ont été possibles que grâce au soutien français. Face à une nouvelle instrumentalisation des élections au profit d’une dictature « amie de la France », le gouvernement va-t-il enfin mettre fin au double langage et poser des actes pour aider à une réelle démocratisation du Cameroun?

Premiers signataires : Survie, Sortir du Colonialisme, Front Uni de la Diaspora Camerounaise, Afriques En luttes (NPA), Parti de Gauche, PCF, Europe Ecologie Les Verts …

 

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 10:04

 

 

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Par Christophe Champin RFI mercredi 21 septembre 2011

A quelques semaines de l’élection présidentielle au Cameroun, la journaliste française Fanny Pigeaud publie aux éditions Karthala Au Cameroun de Paul Biya, un ouvrage décapant. Au pouvoir depuis 1982, le chef de l’Etat camerounais se représente pour la sixième fois consécutive. A lire le livre de l’ancienne correspondante de l’AFP et de Libération au Cameroun, son bilan est catastrophique à tous points de vue. Sur place, l’ouvrage suscite des réactions passionnées.

Il existe une abondante littérature sur le Cameroun, mais, étonnamment, pratiquement aucun ouvrage exhaustif sur la présidence de Paul Biya. C’est désormais chose faite avec Au Cameroun de Paul Biya (Khartala, août 2011). Son auteur, Fanny Pigeaud, ancienne correspondante de l’Agence France presse et de Libération au Cameroun, dresse une chronique résolument à charge de près de trois décennies de présidence Biya. Le Cameroun est « l’un des Etats les mieux dotés du continent africain, mais, constate-t-elle, en dépit de richesses exceptionnelles, les performances économiques et sociales du Cameroun (…) sont loin d’atteindre le niveau qu’on pouvait espérer de lui ». Pour la journaliste, le premier chef de l’Etat du Cameroun indépendant, Amhadou Ahidjo, a « planté une partie des germes de la situation actuelle ». Mais pour la journaliste, le principal responsable des échecs du Cameroun n’est autre que l’actuel président qui a « mené le pays au plus bas de tous les classements économiques et sociaux ».

Discret haut fonctionnaire, né en 1933 à Mvomeka’a, dans le sud du pays, Paul Biya est nommé Premier ministre d’Ahidjo en 1975. A l’époque, rappelle Fanny Pigeaud, personne n’imagine que cet homme effacé sera son successeur : « Les analystes voyaient plutôt Samuel Eboua, réputé bon technocrate et secrétaire général de la présidence depuis 1975, ou Victor Ayissi Mvodo, alors ministre de l’Administration territoriale. Pourtant, c’est bien Paul Biya, devenu sous l’impulsion d’Ahidjo vice-président du parti unique en 1980, qui a prêté serment le 6 novembre 1982, comme nouveau président de la République ».

Les espoirs déçus du « Renouveau »

A l’époque, l’avènement de Paul Biya « promettant plus de justice, de libertés et de démocratie » suscite beaucoup d’espoir. De fait, après l’autocratisme d’Ahidjo, l’étau semble se desserrer, notamment avec la libération des prisonniers politiques. Dès 1983, cependant, les relations se tendent avec son prédécesseur, qui cherche à garder le contrôle du pays en conservant la direction du parti unique, l’Union nationale camerounaise. En avril 1984, le nouveau président échappe à une tentative de coup d’Etat, derrière laquelle il voit la main de son ex-mentor. Pour Fanny Pigeaud, cet épisode marque le début du raidissement du régime Biya : « Si la crise de 1984 a en partie renforcé Biya, elle a aussi entraîné chez lui un important changement de priorités : il a adopté une logique sécuritaire, faisant de sa sécurité et de la stabilité de son pouvoir ses seuls centres d’intérêts. Il s’est aussi enfermé dans une coquille ethnique ».

Au fil des pages suivantes, Fanny Pigeaud dresse la chronique d’une succession de rendez-vous manqués : le rejet de l’idée de conférence nationale, la première élection multipartite de 1992 remportée dans des conditions très controversées face à l’opposant John Fru Ndi, qui a signé le verrouillage total du système politique, empêchant toute possibilité d’alternance. Elle décrit également la pratique du pouvoir très particulière de Paul Biya. « Il préside en moyenne un seul conseil des ministres par an et souvent moins. Certains de ses ministres ne le rencontrent jamais, précise-t-elle. Biya ne participe que rarement aux rencontres internationales et encore moins à celles qui réunissent ses homologues africains. » Paul Biya préfère les voyages privés en Europe, notamment en Suisse qui, rappelle-t-elle, ont « amené ses compatriotes à le surnommer le "vacancier" ». Ce qui, précise l’auteur, ne l’empêche aucunement de garder le contrôle absolu du pouvoir, pratiquant à l’excès la tactique du diviser pour régner, profitant de campagnes de lutte contre la corruption très médiatisées pour se débarrasser des gêneurs ou des ambitieux, qu’il a laissé allègrement se servir.

Pour Fanny Pigeaud, la centralisation extrême du pouvoir entre les mains d’un tout petit groupe, la corruption généralisée - de l’administration jusqu’aux Eglises et aux ONG - et l’omnipotence de l’ex-parti unique, le RDPC, on conduit le pays dans le gouffre : « La vie est devenue un casse-tête pour la majorité des 20 millions de Camerounais (...) et puisque la compétence et le savoir-faire ne permettent pas de réussir, la fraude est devenue le mode opératoire d’une bonne majorité de la population ». Tout cela alors que la situation des droits de l’homme est, à lire le livre, tout aussi catastrophique.

Résignés et résistants

Face à ce désastre, « les Camerounais se sont résignés », affirme Fanny Pigeaud. Et elle estime que les adversaires du régime Biya en portent aussi la responsabilité : « L’attitude des leaders de l’opposition, qui avaient fait rêver des milliers de Camerounais au début des années 90, a beaucoup joué dans cette capitulation générale : ils n’ont plus jamais été capables d’incarner une alternative au RDPC et, pire, on trahi, comme la plupart des initiateurs des ‘villes mortes’, les idéaux qu’ils avaient portés ». Même la presse privée ne trouve pas grâce aux yeux de la journaliste. Elle est, d’après elle, dans une situation « désastreuse », en grande partie à cause « des méthodes de gestion des patrons de presse [qui] utilisent régulièrement les fonds de leur entreprise à des fins personnelles, en négligeant les journalistes », tandis que la liberté de la presse est régulièrement violée par le régime.

Après plus de 200 pages de description apocalyptique, Fanny Pigeaud rend hommage à ceux qui résistent : rappeurs dénonçant le système en place en dépit de la censure dont ils font l’objet dans les médias publics, enseignants ou universitaires refusant la logique de la corruption, poignée d’organisations non-gouvernementales jouant réellement leur rôle, religieux refusant la corruption… Mais la conclusion du livre est sans appel : « le système Biya n’est pas seulement en train de s’autodétruire et de mener à une possible déflagration : il prépare aussi à plus long terme des lendemains très difficiles pour le Cameroun »

Au Cameroun de Paul Biya suscite, en tout cas, un vif débat dans le pays. Le camp présidentiel dénonce, sans surprise, un livre à charge, voire une manipulation de l’opposition. Certains vont même jusqu’à affirmer que la journaliste française n’est pas la véritable auteure de son livre ! Chez les adversaires du régime, les avis sont également partagés. Beaucoup se félicitent qu’un auteur français dénonce ainsi le « système Biya », mais d’autres, notamment dans la presse privée, que Fanny Pigeaud ne ménage pas, sont très critiques. Le quotidien Mutations compare, par exemple, son ouvrage à une «compil’ des lieux communs sur le Cameroun et des ragots de bistrots, qui fera une célébrité de plus et qui noircira encore plus l’image du pays à l’étranger ». Sans aller jusque-là, l’un des défauts du livre de Fanny Pigeaud est, par moment, d’évoquer certains actes attribués au président camerounais au conditionnel et sans citer de sources.  L'ouvrage n’en reste pas moins une chronique passionnante et très bien documentée des trois décennies de présidence Biya.

Au Cameroun de Paul Biya, Karthala, collection les Chemins du siècle (août 2011)

 

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 02:06

 

 

 

wade-rumine-sa-colere-1-juillet-2011


DAKAR AFP / 23 septembre 2011 22h36 - Le Mouvement du 23 juin (M23), coalition de partis d'opposition et d'organisations de la société civile au Sénégal, a donné vendredi au président Abdoulaye Wade jusqu'à fin octobre pour renoncer à briguer à un nouveau mandat en 2012, lors d'un meeting à Dakar.

Nous réaffirmons notre opposition à un troisième mandat d'Abdoulaye Wade et nous lui donnons jusqu'à fin octobre pour renoncer à sa candidature à la présidentielle de l'an prochain, a déclaré le porte-parole du mouvement, Alioune Tine, devant plusieurs centaines de personnes rassemblées Place de l'Obélisque.

Nous lui donnons jusqu'à la Tabaski, fête musulmane de l'Aïd el-Kébir qui sera célébrée fin octobre ou début novembre, pour qu'il renonce à sa décision de se porter candidat, a-t-il dit.

Interrogé par l'AFP sur le délai choisi pour l'ultimatum, M. Tine a affirmé: L'objectif est de faire en sorte que sa candidature ne soit même pas déposée.

Selon les dispositions légales au Sénégal, le Conseil constitutionnel doit publier fin janvier 2012 la liste des candidats autorisés au scrutin présidentiel, dont le premier tour est prévu le 26 février 2012.

Plus nous allons approcher de la date de dépôt des dossiers des candidats à la présidentielle, plus nous allons assister à de fortes tensions. Donc, mieux vaut que la décision de retrait de la candidature (de Wade) soit prise tôt, avant la Tabaski, a poursuivi Alioune Tine.

Le peuple vient de fixer à Wade un ultimatum. On attend jusqu'à la Tabaski, et s'il ne renonçait pas, ce seront des manifestations tous les jours, tous les jours, jusqu'à son départ, comme pour (Zine el Abidine) Ben Ali, président tunisien chassé du pouvoir en janvier suite à un soulèvement populaire, a de son côté affirmé à l'AFP Haïdar el Ali, leader d'un parti écologiste et autre responsable du M23.

Durant le meeting, les manifestants ont scandé des slogans hostiles à la candidature de Wade, 85 ans, élu une première fois en 2000 pour sept ans, puis réélu en 2007 pour cinq ans après une modification de la Constitution instituant un quinquennat renouvelable une fois. M. Wade a annoncé en 2009 qu'il se représenterait en 2012, après avoir dit le contraire après sa réélection de 2007.

Sa candidature est soutenue par ses partisans, selon qui il peut se représenter, tandis qu'elle est contestée par des opposants et une partie de la société civile et de l'opinion sénégalaises, arguant qu'il doit céder le fauteuil après deux mandats présidentiels consécutifs maximum.

Qu'il parte, parte, parte, pouvait-on entendre dans la foule levant le poing ou faisant le geste d'une personne qu'on chasse, en référence au président. Sur des pancartes ou banderoles, on pouvait notamment lire: SMS à Wade: Mame, bayi jotna (+Papy, l'heure du départ a sonné+), Wade, yemal, dégage! ou encore ALERTE - Non à la candidature de Wade.


(©)

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 03:04

 

 

vote d'une femme en Afrique

 

23.09.2011 03h38 - Le chef de l'opposition zambienne Michael Sata a été déclaré tôt vendredi vainqueur de l'élection présidentielle de mardi en Zambie. Il l'a emporté devant le président sortant Rupiah Banda, au terme d'un scrutin tendu et émaillé de violences qui ont fait au moins deux morts.

"Je déclare Michael Chilufya Sata élu président de la République de Zambie", a annoncé à Lusaka le président de la Cour suprême, Ernest Sakala. Selon la commission électorale nationale, M. Sata, 74 ans, a recueilli 43% des voix, et M. Banda - également âgé de 74 ans - 36%, après dépouillement des bulletins de vote dans 143 des 150 circonscriptions du pays.

Le nombre des électeurs inscrits dans les sept circonscriptions restantes est inférieur au nombre de voix séparant les deux rivaux, a expliqué la commission pour justifier la proclamation de la victoire de M. Sata.

Vieux routier de la politique zambienne, surnommé le "roi Cobra" pour son parler mordant qui séduit les laissés-pour-compte du boom minier, il se présentait pour la quatrième fois à la présidentielle.

Dès l'annonce des résultats, des partisans de l'opposant sont descendus dans les rues de la capitale pour célébrer sa victoire, alors qu'ils craignaient depuis le scrutin que le président sortant ne tente de passer en force. "On a finalement eu le président que nous voulions et qui nous écoutera", estimait dans la foule Shadrack Mwewa, chauffeur âgé de 20 ans.

La lenteur de la publication des résultats avait exacerbé jeudi la colère des partisans de l'opposant, se soldant par des émeutes ayant fait deux morts dans deux villes du centre-nord du pays, Kitwe et Ndola.

Ces deux localités se trouvent dans le "Copperbelt" - la "ceinture du cuivre" - minerai qui constitue la principale source de devise du pays, dont 64% de la population vit dans la pauvreté.

Campagne financée sur des fonds publics

Le président Banda, proche des milieux d'affaires, avait été critiqué pour la première fois par la mission d'observation européenne pour avoir largement financé sa campagne sur des fonds publics.

Les partisans de l'opposition ont caillassé des bus, des commerces, des voitures et des édifices de l'administration et incendié un marché. La police était intervenue avec des gaz lacrymogènes.

Le jour du scrutin, des soupçons de fraude et des retards avaient provoqué la colère des sympathisants de l'opposition dans plusieurs bidonvilles de Lusaka. Ni la commission électorale, ni les observateurs européens n'ont cependant trouvé de preuves de fraude.

(ats /)

 

NDLR : Ce genre de situation qui vient de se produire en Zambie est quasiment impossible en Centrafrique où Bozizé, bien que faisant l’objet d’un phénomène de rejet massif de ses concitoyens, a tout fait pour frauder les élections en janvier dernier et se cramponner au pouvoir, cherchant même à modifier bientôt la constitution  pour continuer à s’y accrocher en briguant de nouveau le fauteuil présidentiel en 2016 et plus…Ce qui vient d'avoir lieu en Zambie doit redonner espoir à l'opposition centrafricaine qui doit se dire que rien n'est perdu.

 

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 00:05

 

 

Kadhafi-et-Deby.jpg 

nouvelobs.com 21/09/2011 Par Romain Lalanne

 

Difficile de savoir précisément ce qui s’est passé ce week-end au cours d’affrontements entre les forces gouvernementales tchadiennes et les rebelles du Mouvement pour la Justice et l'Égalité (MJE) dirigé par le Dr. Khalil. 

Selon plusieurs organes de presse tchadiens, des accrochages auraient eu lieu dans les régions d’Ounianga et de Wour (nord du Tchad).

Dirigé par le Dr. Ibrahim Khalil, le MJE est un groupe militaire soudanais sur lequel Idriss Déby s’est longtemps appuyé pour déstabiliser le Soudan voisin. En effet, le MJE a longtemps été engagé dans le conflit du Darfour face aux troupes gouvernementales soudanaises. Mais le départ de Kadhafi en Libye pourrait avoir recomposé les alliances régionales, poussant Idriss Déby à chercher à désarmer les forces du Dr. Khalil. 

L’hypothèse est la suivante : le Conseil National de Transition (CNT) libyen, à présent au pouvoir à Tripoli, aurait exigé du gouvernement soudanais qu’il désarme le MJE afin que le Dr. Khalil restitue à la Libye les armes que lui avait fourni Kadhafi, indéfectible soutien d’Idriss Déby

Le Soudan aurait donc rappelé au Tchad que les accords bilatéraux lui imposent de désarmer et expulser les rebelles soudanais réfugiés au Tchad. Car selon les accords entre les deux pays, Idriss Déby devait livrer le Dr. Khalil aux autorités soudanaises, ce qu’il n’avait pas fait sous la pression de la tribu des Zaghawas dont font partie les deux hommes. 

Mais après le départ de Kadhafi, la donne est différente. Pour éviter de brusquer le Soudan, mais surtout par réaliste – le Tchad ayant perdu le soutien de la Libye suite au départ de Kadhafi –, Idriss Déby aurait décidé de désarmer les rebelles du Dr. Khalil. C’est dans ce contexte qu’Idriss Déby s’est résolu fin août à reconnaître le CNT libyen.

Cette évolution permet d'ailleurs d’en savoir plus sur les liens qui unissaient Kadhafi et Idriss Déby. Ce dernier ne s’est jamais caché qu’il s’opposait à l’intervention armée de l’OTAN en Libye. Idriss Déby a notamment envoyé des mercenaires tchadiens soutenir les forces de Kadhafi lorsque la protestation populaire montait, ces mêmes mercenaires qui avait été formé et financé par le régime de Kadhafi les années précédentes.

 Le départ de Kadhafi est donc une bonne chose pour les opposants au régime d'Idriss Déby. Des opposants comme Acheick Ibni Oumar, ancien ministre des affaires étrangères, ou Mahamat Abbo Sileck, actuel président de l'Alliance Nationale de la Résistance (ANR), pointent depuis plusieurs années la dépendance du régime d'Idriss Déby à l'égard du colonel Kadhafi.

 Mais la faiblesse du régime de Déby est bien là. Des sources tchadiennes notent ainsi que la tribu des Toubous qui est présente au nord-ouest du Tchad et au sud-ouest de la Libye serait en train de pourchasser les derniers loyalistes au régime de Kadhafi qui tenteraient de se réfugier au Tchad. Les Toubous en resteront-ils là ? Rien n'est moins sûr puisque la tribu aurait l'intention de s'attaquer aux forces gouvernementales tchadiennes.

 L'attitude des soldats tchadiens face au MJE et face à la grande partie de la population soutenant le Dr. Khalil est donc à surveiller de près. En effet, comme l'explique un limitant tchadien des droits de l'homme, "le gouvernement va réfléchir à deux fois avant de commettre des exactions car cela peut toujours être la goutte d'eau qui fait déborder le vase".

 

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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 02:20

 

 

 

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YAOUNDE AFP / 16 septembre 2011 22h10 - Le président camerounais Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, a sans surprise été réélu vendredi à la tête de son parti, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), avant l'élection présidentielle du 9 octobre, a annoncé le parti.

Le congrès décide de réélire Paul Biya au poste de président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) pour un nouveau mandat, a annoncé le parti dans un rapport rendant compte des résultats des travaux du troisième congrès ordinaire du parti qui s'achève ce vendredi.

Pour la première fois, M. Biya a eu un challenger à la tête du parti, René Ze Nguelé, un ancien ministre qui n'a récolté qu'une voix contre 1.134 pour M. Biya qui était absent lors du vote, mais bien présent en revanche à l'annonce des résultats, de sources concordantes du parti.

La candidature d'un autre militant, Jean Tobie Ndi, n'a pas été retenue.

La candidature de M. Tobie Ndi ne peut pas prospérer parce qu'il n'est pas membre statutaire du congrès. Il n'est pas électeur, il ne peut pas être éligible, avait affirmé jeudi à l'AFP un autre militant du RDPC, Richard Keuko.

Plusieurs délégations de partis de pays étrangers ont assisté au congrès, à Yaoundé, dont une de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) du président français Nicolas Sarkozy.

Juste après l'annonce de la réélection de Paul Biya qui dirige le RDPC depuis sa création en 1985, une chanson à sa gloire a été diffusée: Paul Biya notre président, père de la Nation, Paul Biya encore sept ans (durée du mandat présidentiel), pouvait-on entendre.

Le président Biya, 78 ans, au pouvoir depuis 1982, se présente pour un nouveau mandat face à 20 autres candidats, dont le leader de l'opposition John Fru Ndi, selon une liste provisoire publiée par Elections Cameroon (Elecam), la commission électorale.

Je tiens à vous remercier de m'avoir reconduit à l'unanimité moins une voix à la tête de notre grand parti national, a déclaré le président camerounais à la clôture du congrès de son parti.

Dès demain, sur le terrain, il vous faudra convaincre les électeurs du bien fondé de notre politique, de la justesse de nos idées et de la pertinence de notre vue. Est-il possible d'hésiter : la paix ou l'aventure, la stabilité ou l'incertitude, l'ordre ou le chaos ?, a-t-il ajouté.

Alors que le reproche est souvent fait au RDPC d'utiliser les moyens de l'Etat pour ses activités notamment les campagnes électorale, les cérémonies d'ouverture et de clôture de son troisième congrès étaient retransmises en direct à la radio et à la télévision d'Etat et un important dispositif policier avait été déployé.

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NDLR : Robert Bourgi avait pourtant déclaré récemment que Sarkozy et Juppé seraient intraitables avec les présidents africains qui s'éternisent au pouvoir. Paul Biya n'est-il pas de ceux-là ?  

 

Rfi : Que promettait la France à tous ces chefs d’Etat en échange de tout cet argent ? 

Robert Bourgi : « Mensonges, mensonges, mensonges, promesses non tenues, promesses non tenues. C’est-à-dire que la France fermait les yeux sur certaines dérives du pouvoir en Afrique. Aujourd’hui le président Nicolas Sarkozy, aidé du ministre des Affaires étrangères (…) Alain Juppé, veulent aujourd’hui des régimes sains, acceptés par le peuple. Vous savez très bien la position de notre pays vis-à-vis du Burkina Faso. Blaise Compaoré est tenté par un cinquième ou sixième mandat ».

On lui a fait comprendre qu’il était temps de penser à partir. Pareil pour la Guinée équatoriale, pareil pour d’autres pays (…) Je veux l’aider parce que le président Sarkozy, vous imaginez bien que je le vois assez régulièrement, me demandait «qu’est-ce que tu penses de tel pays?». Je lui disais «Cela fait trop longtemps que le président est en place. On ne peut pas accepter cela. S’il y a eu un «printemps arabe», il va y avoir un «printemps africain». Ça va être redoutable». «Qu’est ce que tu penses du Sénégal ?». Je lui ai donné ma façon de penser. «Qu’est-ce que tu penses du Burkina Faso ?». Je lui ai dit ce que je pensais du Burkina».

 

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