ALERTE - Le chef djihadiste Abou Zeid a été abattu par les troupes tchadiennes
LIBREVILLE AFP / 01 mars 2013 19h46- Les troupes tchadiennes ont abattu Abdelhamid Abou Zeid, l'un des
principaux chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) le 22 février, lors d'affrontements dans le massif des Ifoghas, a annoncé le président tchadien Idriss Déby Itno vendredi
soir.
Le 22 février nous avons perdu nos soldats dans le massif des Ifoghas après avoir détruit la base des jihadistes. C'est pour
la première fois qu'il y a eu un face à face avec les jihadistes. Nos soldats ont abattu deux chefs jihadistes dont Abou Zeid et ils ont libéré Tessalit, a déclaré le président
Déby aux corps constitués venus lui présenter leurs condoléances après l'hommage solennel rendu vendredi aux 26 soldats tchadiens morts dans le nord Mali.
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AL-QAÏDA AU MAGHREB ISLAMIQUE
Abou Zeid, le chef du terrorisme au Maghreb, aurait été tué au Mali
Le leader de la branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, qui a investi le Mali il y a plusieurs mois, aurait été tué par l’armée française lors d’une opération aérienne et terrestre. Si l’information était confirmée, elle signerait l’une des plus grandes victoires de l’armée française sur le terrain.
Il pourrait s’agir d’une des plus importantes victoires des forces françaises sur le sol malien. Selon des informations transmises par un média algérien, le chef d’une katiba d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, active au Mali depuis plusieurs mois, aurait été tué lors d’une opération menée par la France.
Riche et cruel preneur d’otages
Considéré comme l’un des plus cruels membres de l’organisation islamique, Abou Zeid serait notamment à l’origine de l’exécution de deux otages, le Britannique Edwin Dyer en 2009 et le Français Michel Germaneau, âgé de 78 ans, en 2010.
A la tête d’une immense fortune, constituée à partir des rançons des otages, Abou Zeid est incontestablement devenu, en quelques années, une figure principale du terrorisme mondial.
Abou Zeid s’appellerait en fait Mohamed Ghedir. Algérien d’origine, il serait né à Debded, à la frontière avec la Libye.
Engagé depuis les premiers jours du terrorisme algérien
Il a le parcours parfait du terroriste du Maghreb, engagé au sein du Front islamique du salut(FIS) puis dans le Groupe islamique armé (GIA), il participe à la création du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).
Il entame ensuite sa « carrière » auprès de l’islamiste Mokhtar Belmokhtar, notamment responsable de la prise d’otages sanglante d’In Amenas, de qui il se séparera quelques temps plus tard. Il apprend également à connaître le Touareg Lyad Ag Ghaly, aujourd’hui à la tête du groupe islamiste Ansar Dine.
Il prête surtout allégeance à l’émir Droukdel, grand idéologue de l’islamisme, au Tchad.
Le djihad comme seul combat
En 2007, Abou Zeid envisage d’aller combattre en Afghanistan. Il rencontre alors un émissaire de Ben Laden au Tchad, mais ce dernier est tué et les tractations s’interrompent alors.
Il restera au nord de l’Afrique et constituera son quotidien autour de multiples prises d’otages. Il marque également sa différence avec les grands maîtres du djihad au Sahel par un dogmatisme sans faille. Abou Zeid n’est pas un homme d’affaires ni un contrebandier, son unique lutte est ledjihad, tout comme celle des hommes qu’il recrute.
Il se crée au fur et à mesure des années une réputation de grande cruauté, notamment avec les assassinats sauvagement orchestrés des otages britanniques et français.
Acteur dans les révolutions arabes
Alors que les diverses révolutions arabes commencent, Abou Zeid envoie des hommes sur place, notamment en Tunisie et en Libye.
Le conflit malien aura sans doute été son dernier combat. Al-Qaïda au Maghreb islamique aura sévit plusieurs mois à Tombouctou. Abou Zeid s’installera notamment dans l’ancien palais deMouammar Kadhafi, avant d’en être délogé par l’armée française et de fuir au nord, dans le massif des Ifoghas.
http://www.lejdd.fr 1 mars 2013
Le président tchadien, Idriss Déby, a confirmé vendredi soir la mort de l'émir d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abou Zeid. Plusieurs sources non officielles faisaient état de son décès depuis jeudi.
La confirmation est venue du Tchad. Vendredi soir, le président Idriss Déby a confirmé la mort d'Abou Zeid, l'émir d'Al-Qaïda au Maghreb islamique au Mali. "Ce sont les forces tchadiennes qui ont tué deux chefs djihadistes, dont Abou Zeid", a déclaré le chef de l'Etat à des hommes politiques de l'opposition, en présence de journalistes, à l'issue d'une cérémonie d'obsèques pour des soldats tchadiens tombés au combat. Des troupes tchadiennes sont engagées, de concert avec les forces françaises de l'opération Serval, dans le nord du Mali.
Jusqu'à présent, aucun pays n'avait confirmé l'information révélée par la chaîne algérienne Ennahar TV. Selon cette dernière, Abdelhamid Abou Zeid aurait été tué avec 40 autres islamistes après de violents combats près de Tigharghar. Le quotidien algérien El Khabar rapportait, lui, que des tests ADN ont été pratiqués en Algérie sur deux membres de la famille du leader djihadiste, pour tenter de confirmer son identité. Et cela, à partir "d'échantillons prélevés sur les restes d'un corps remis par les forces françaises" aux autorités algériennes.
"C'est à prendre au conditionnel, nous n'avons pas de confirmation officielle", avait déclaré la porte-parole du gouvernement français, Najat Vallaud-Belkacem, interrogée sur la mort de l'émir d'Aqmi. De son côté, François Hollande n'avait pas non plus souhaité évoquer cet éventuel décès, affirmant "ne pas avoir à commenter" des informations qui "circulent".
Un peu plus tôt dans la journée, un haut responsable américain, sous couvert de l'anonymat, avait jugé "très crédibles" les informations en provenance d'Algérie sur la mort d'Abou Zeid. "Si cela est vrai, ce serait un coup significatif porté à Aqmi", avait-il alors ajouté.
Pour l'heure, Paris n'a toujours pas officialisé l'information.
A-Ch. D. (avec agences) - leJDD.fr
L’impatience du Tchad, englué au Nord-Mali
http://www.letemps.ch Nicolas DufourJeudi 28 février 2013
L’organisation régionale, la Cédéao, se réunissait mercredi et jeudi. Au menu, en particulier: les manoeuvres militaires au nord du Mali. Les Tchadiens, qui sont déjà présents en force, s’exaspèrent des lenteurs des pays d’Afrique de l’Ouest, lesquels réclament davantage de moyens
Idriss Déby, le président du Tchad, n’a pas attendu pour manifester son impatience. Dès mercredi, relate RFI, à l’ouverture d’un sommet de deux jours de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à Yamoussoukro en Côte d’Ivoire, le Tchadien a dit son «impatience». «L’heure n’est plus aux discours (…) mais plutôt à l’action», disait-il, menaçant: «L’ennemi n’attend pas.»
Le compte-rendu de Jeune Afrique ajoute: ««Nous appelons l’état-major de la Cédéao à plus de célérité en accélérant l’envoi des troupes dans la zone libérée», a déclaré [Idriss Déby]. Le président tchadien a tenu à rappeler l’armée malienne à l’ordre. «Votre place est au front, nous vous attendons dans le Nord à la lisière de la frontière de l’Algérie».»
Président en exercice – et reconduit jeudi – de la Cédéao, l’Ivoirien Alassane Ouattara a affirmé à ses collègues chefs d’Etats de la région, dans des propos rapportés notamment par L’Intelligent d’Abidjan: «Grâce à votre soutien et à celui de la communauté internationale, nous avons pu, rétablir la normalité constitutionnelle dans ces deux pays, à travers des processus de transition politique fiables, en cours d’exécution [...] Le conflit au Mali nous enseigne l’urgence de bâtir une politique commune de défense fondée sur la mutualisation de nos ressources et sur l’exacte appréciation de l’évolution et de la mutation des menaces auxquelles nos Etats seront confrontés.»
2000 soldats, 27 morts
Aux côtés de l’armée malienne et des Français, le Tchad, dont les effectifs ne sont pas comptés dans la Mission internationale de soutien au Mali, la Misma, a déployé 2000 hommes au Nord du Mali. Un article d’Afrik.com affirme que «les soldats tchadiens se sont particulièrement fait remarquer pour leur efficacité depuis le début de la guerre au Mali. Ils sont devenus en l’espace de quelques semaines, une force incontournable dans le conflit.» L’article précise: «Le Tchad, qui appui la France dans le conflit malien, a déjà payé un lourd tribut, avec la mort de 27 de ses soldats engagés dans le pays. Parmi les 66 blessés, figure le général Mahamat Idriss Deby, fils du président tchadien et numéro 2 du contingent au Mali, qui a été évacué vers la France.»