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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 15:51

 

Le Quotidien Mutations (Yaoundé)

 

17 Avril 2008

 

Junior Binyam

 

Des obsèques officielles devraient avoir lieu d'ici à la fin de l'année après un accord entre la veuve et Paul Biya.

 

La difficulté des médias officiels à trouver un prétexte plausible le 31 mars dernier à l'audience accordée par le chef de l'Etat, Paul Biya, à Emile Derlin Zinsou, ancien président du Bénin et actuel vice-président du Haut conseil de la francophonie, dénotait à la fois du caractère secret et sensible de la nature des échanges. Surtout quand on se rappelle que le dernier contact formel entre les deux hommes remontait à la fin de l'année 82 après la démission d'Ahmadou Ahidjo.

 

Revenu au début de l'année 1983 au Cameroun pour un rendez-vous convenu avec le nouveau maître de Yaoundé, Emile Derlin Zinsou, accompagné d'investisseurs belges, restera deux semaines à tourner en rond sans pouvoir rencontrer le président Biya, selon des informations concordantes. Cet incident, couplé à la nature orageuse des relations entre Paul Biya et son mentor Ahmadou Ahidjo dès le milieu de l'année 1983, va renforcer les lignes de fracture entre le président Biya et M. Zinsou qui restera fidèle à Ahmadou Ahidjo jusqu'à son enterrement à Dakar le 30 novembre 1989.

 

A cette occasion, l'ancien chef d'état béninois va délivrer une oraison funèbre restée dans les annales. C'est au nom de cette amitié que, selon l'hebdomadaire L'oeil du Sahel, dans sa livraison du 14 avril dernier, des émissaires du président Biya vont renouer le contact au début de cette année avec Emile Derlin Zinsou pour qu'il officie comme médiateur. "Objectif : faciliter un dialogue constructif entre Germaine Ahidjo (Ndlr : l'épouse du défunt président) et le chef de l'Etat camerounais au sujet du rapatriement de la dépouille de l'ex-président de la République", rapporte "l'hebdomadaire d'informations générales du Nord-Cameroun" qui indique par ailleurs que "les négociations entre les deux parties ont duré jusqu'au début du mois de mars dernier, non seulement autour des conditions de rapatriement de la dépouille de Ahmadou Ahidjo mais également sur un ensemble de dossiers financiers intégrant tant les biens saisis de l'ancien président que son traitement d'ex président de la république." Nos tentatives pour recouper ces informations auprès de Mohamadou Ahidjo, fils du défunt, sont restées vaines, son téléphone nous renvoyant toujours au répondeur automatique.

 

L'audience du 31 mars dernier au palais de l'Unité à Yaoundé scellait le rapprochement entre Paul Biya et un fidèle ami de son "illustre prédécesseur". Mais surtout, la rencontre était l'occasion d'arrêter les grandes lignes du protocole d'accord qui prévoit le rapatriement des restes du "père de la nation" au Cameroun et un deuil national de 48 heures avec des manifestations à Yaoundé et Garoua, la ville natale du défunt.

 

Détails

 

Rien ne filtre jusqu'ici quant aux dates retenues pour cet hommage national à celui qui a été président de la République du Cameroun de 1960 à 1982. Mais, selon L'oeil du Sahel, ce sera fait d'ici la fin de cette année. Reste à régler des détails comme ceux relatifs à l'implication de l'actuel chef de l'Etat qui doit se déterminer quant à sa présence à l'accueil de la dépouille à Yaoundé, mais également à sa participation au clou des deux jours d'hommage à Garoua. Il est également prévu pour la famille Ahidjo, une résidence d'état et la réparation matérielle de quelques spoliations subies.

 

Le revirement du président Biya dans ce dossier n'a d'égal que celui sur la modification de la constitution et la levée du verrou sur la limitation des mandats. En octobre dernier, dans l'interview accordée à la chaîne de télévision française, le locataire d'Etoudi indiquait qu'il n'était pas opposé au retour de la dépouille de son prédécesseur, mais que l'initiative revenait à sa famille. Répondant en quelques sortes à Germaine Ahidjo qui a toujours fait du retour de la dépouille de son mari au Cameroun, une affaire d'Etat.

 

D'aucuns voient dans le vote en faveur de la modification de la constitution des députés de l'Undp à l'Assemblée, un prolongement logique de cet arrangement. Puisque parmi les six représentants au parlement de l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) on retrouve : Mohamadou Ahidjo (fils du défunt président) et Basile Yagaï (neveu de Germaine Ahidjo).

 

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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 15:06



 

La stabilité d'une grande partie de l'Afrique dépend de la situation sur la frontière soudano-tchadienne. Et, pour des raisons diverses, seuls des efforts conjoints entre les Etats-Unis, la France et la Chine permettront d'éviter le chaos.

 

Selon un rapport de l'ONG Enough Project, l'attaque lancée par les rebelles contre N'Djamena fin janvier est la manifestation de deux situations explosives. Pour Colin Thomas-Jensen, l'auteur de cette étude, intitulée "Is Anyone Serious About Ending the Crisis in Chad ?" [Y a-t-il quelqu'un qui veuille vraiment mettre fin à la crise tchadienne ?], la première est la tragédie du Darfour, et la seconde est l'aide apportée par le Soudan aux rebelles qui tentent de renverser le président tchadien Idriss Déby. "Déby est favorable au déploiement d'une force européenne de maintien de la paix au Tchad et en République centrafricaine, et son gouvernement soutient certains des groupes rebelles soudanais qui sévissent au Darfour. Le régime de Khartoum, lui, cherche à empêcher le déploiement des forces européennes et à couper les liens du Tchad avec les rebelles du Darfour", précise le rapport.

La seconde situation est la crise politique que connaît le Tchad. Le gouvernement tchadien rend Khartoum responsable de tous les maux du pays, mais la vérité est qu'il est l'un des plus vénaux du monde, tandis que les Tchadiens figurent parmi les plus pauvres et les moins bien lotis en termes de droit de vote. "Le Tchad est un terrain favorable aux conflits régionaux et aux guerres menées par alliés interposés parce qu'il est lui-même en proie à une très grave crise interne, poursuit le rapport. Après la dernière tentative de coup d'Etat, le gouvernement tchadien a sévi contre l'opposition politique non armée. Des leaders de l'opposition ont été arrêtés, d'autres se sont réfugiés dans les pays limitrophes et d'autres encore ont dû entrer dans la clandestinité."

 
"Pour les Tchadiens qui cherchent une issue pacifique, le silence de la communauté internationale a été assourdissant. Cette crise politique met en danger le rétablissement de la paix au Darfour, la stabilité régionale à long terme et les civils pris au piège par la guerre, et le monde est remarquablement mal équipé pour la neutraliser." Pour parler sans détour, continue le document, la communauté internationale n'a à l'heure actuelle ni les moyens ni l'envie de réclamer une approche globale à la crise tchadienne, ce qui est pourtant nécessaire si l'on veut empêcher la région de sombrer dans la guerre chronique. Plus précisément, l'Union européenne et l'Union africaine devraient mener un processus de réconciliation des factions tchadiennes belligérantes et exiger des réformes politiques internes capables d'empêcher de futurs conflits.

 
Toujours selon le rapport, la France, les Etats-Unis et la Chine devraient s'unir pour exiger une véritable réforme. Les trois pays tireraient avantage du retour de la paix et de la stabilité au Tchad – et au Soudan/Darfour –, mais aucun ne peut espérer atteindre cet objectif seul. La France a beaucoup d'influence, mais n'est pas considérée comme un médiateur neutre à cause de son passé colonial et de son soutien inébranlable au président Déby.

L'influence de la Chine au Tchad progresse rapidement grâce au développement des liens commerciaux entre les deux pays. Quant aux Etats-Unis, ils sont en train de renforcer leur alliance antiterroriste avec N'Djamena et, de même que Paris, mais à un moindre degré, Washington est loin d'être neutre. En faisant obstacle à une redéfinition majeure des priorités politiques et à une intensification des efforts diplomatiques, les Américains et leurs partenaires potentiels ne réussiront pas à mettre un terme au conflit tchadien. En matière de politique étrangère, les deux grands objectifs des Etats-Unis au Tchad sont la lutte contre le terrorisme et l'apport d'une aide humanitaire. Même si les dirigeants américains reconnaissent l'importance de soutenir le règlement du conflit, la réforme politique et le développement socio-économique, ils ne font pas grand-chose dans ce sens.


Le Tchad est situé entre l'Afrique du Nord et l'Afrique de l'Ouest et du Centre, des régions qui présentent un intérêt croissant pour la lutte américaine contre le terrorisme. Le gouvernement Bush craint que les frontières poreuses et les zones septentrionales mal contrôlées de certains pays du Sahel n'apparaissent comme des refuges tentants pour les groupes extrémistes. C'est pour cette raison qu'il apporte une aide au Tchad dans le cadre du Partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme. Washington n'est pas totalement dépourvu d'influence au Tchad. Le président Déby, qui souhaite bénéficier de l'amitié américaine, est prêt à consentir quelques sacrifices pour l'obtenir. Les Etats-Unis doivent donc agir en conséquence.

 

Zachary Ochieng
The East African

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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 23:58

 


Douala - 15/04/2008Cameroun  (PANA) - La compagnie camerounaise de transport aérien, Cameroon Airlines (CAMAIR), vient d'être exclue de l'Association internationale du transport aérien (IATA), a appris la PANA mardi de source autorisée.

L'IATA reprocherait, entre autres à la CAMAIR "l'absence de comptes fiables et d'audits indépendants pendant près de quatre ans".

L'absence de politique nationale de sécurité aérienne, le non respect des normes internationales de maintenance de ses aéronefs et le vieillissement de sa flotte font également partie des griefs de l'IATA contre la CAMAIR.

Depuis une dizaine d'années environ, la compagnie camerounaise de transport aérien est dans une zone de turbulences, ressentie à travers une grave crise de trésorerie, une flotte propre inexistante, un personnel démotivé, d'énormes charges et de lourdes dettes en 2007 de l'ordre de 75 milliards FCFA et des pertes cumulées s'élevant à plus de 100 milliards de FCFA.

Face à cette situation, le gouvernement camerounais avait, brutalement et momentanément, pendant une semaine, en mi-mars dernier, suspendu les activités de la CAMAIR, qui a été dissoute et mise en liquidation à la fin mars 2006 au terme d'une Assemblée générale extraordinaire.

La reprise de la CAMAIR par le consortium First Delta Air Services, constitué de la compagnie aérienne belge SN Brussels et la société camerounaise de capital risque CENINVEST, en juin de la même année, à la suite d'un appel d'offres lancé par le gouvernement, avait échoué, le repreneur s'étant retiré aussitôt désigné.

"En fait, la CAMAIR baptisée "11ème province du Cameroun" parce qu'elle faisait la fierté du peuple, n'inspire plus confiance. Elle n'a plus d'avion. Quand bien même elle les loue, ses vols sont incertains. Les voyageurs l'ont surnommée "Air peut-être" à cause de ses multiples retards et pannes d'avion", s'indigne Louis Magloire Domche, opérateur économique à Douala.

Les autorités camerounaises ont nommé récemment deux co-liquidateurs et un directeur délégué de l'exploitation en lieu et place de l'administrateur provisoire relevé de ses fonctions.

Pour revenir dans les bonnes grâces de l'IATA, la CAMAIR devrait se déployer dans le développement de son personnel technique, la mise en circulation de la technique de vente de billets électroniques, le respect des normes internationales de gestion et de sécurité aérienne.

La privatisation de la CAMAIR fait partie des exigences des bailleurs de fonds internationaux, notamment le Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre de l'atteinte par le Cameroun de l'Initiative Pays pauvres très endettés (PPTE).
 

 

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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 22:32

 

Madrid 15-04-2008 (Espagne)(APA) - L’opposant équato-guinéen Severo Moto a été arrêté par la police espagnole, lundi soir près de Madrid, pour un présumé trafic d’armes, a-t-on appris dans la capitale espagnole.

 

Dans un entretien tétéphonique avec APA, M Armengol Engonga Ondole, “vice-président” et "ministre des hydrocarbures”, du “gouvernement de la Guinée Equatoriale en exil” (oppoition), a confirmé l’information donnée peu auparavant de source judiciaire espagnole.


Sur ordre du juge Fernando Andreu de l’Audience Nationale, la plus haute juridication pénale en Espagne, severo Moto a été arrêté dans la région de Tolède, au sud de Madrid, pour un présumé « trafic d’armes de guerre destinées à la Guinée Equatoriale ».

La justice espagnole avait ouvert une enquête après la découverte, le 4 mars dernier au port de Sagunto, dans l’est du pays, de deux fusils d’assaut et d’un pistolet dans le coffre d’une voiture qui allait embarquer vers Malabo.

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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 00:00



 

ABIDJAN 14 avril 08 (AP) - L'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, mainte fois reportée, aura lieu le 20 novembre prochain, a annoncé lundi la Commission électorale.

Le président de la Commission Robert Mambe Beugre a fait cette annonce suite au Conseil des ministres autour du président Laurent Gbagbo.

 

Le mandat de cinq ans de ce dernier aurait dû prendre fin en octobre 2005, mais le président est resté au pouvoir à la faveur d'une disposition de la Constitution prévoyant le prolongement du mandat présidentiel en cas de guerre ou de crise. Le pays avait été partagé en deux suite à une guerre civile en 2002.

 

La date de l'élection avait dernièrement été fixée à juin, mais M. Gbagbo avait déjà déclaré qu'elle serait encore une fois reportée, en raison des problèmes de mise en oeuvre de l'accord de paix de 2002.

 

Selon les termes de cet accord, le chef des rebelles Guillaume Soro est devenu Premier ministre. Censé avoir été réunifié, le pays reste de fait divisé en deux, d'anciens soldats rebelles contrôlant toujours la moitié nord de la Côte d'Ivoire.

 

Le désarmement et le démantèlement des milices a également rencontré des obstacles.

Enfin, des problèmes persistent concernant les inscriptions sur les listes électorales en vertu de la nationalité ivoirienne.

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13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 19:57

 

 

NAIROBI (AFP) - dimanche 13 avril 2008 - 17h20 - Le président kényan Mwai Kibaki a annoncé dimanche la nomination du chef de l'opposition au poste de Premier ministre, en rendant publique la composition d'un gouvernement de coalition devant régler la sanglante crise post-électorale qui a ébranlé le pays.

 

Ce gouvernement de "grande coalition", selon l'expression de M. Kibaki, devra s'attacher selon lui à "construire un nouveau Kenya", après les violences politico-ethniques qui ont suivi la contestation par l'opposition de l'élection présidentielle du 27 décembre, entachée de graves irrégularités.

 

"Construisons un nouveau Kenya où la justice est notre bouclier (...) et où la paix, la justice et l'abondance existeront à travers notre pays", a ajouté M. Kibaki lors d'une allocution retransmise en direct par les télévisions kényanes depuis la présidence à Nairobi, en présence notamment de M. Odinga.

 

Dans le cadre du gouvernement de coalition, Uhuru Kenyatta - fils du premier président du pays Jomo Kenyatta et représentant le camp présidentiel - et Musalia Musavadi, représentant le Mouvement démocratique orange (ODM) de M. Odinga, ont également été nommés vice-Premiers ministres.

 

Le camp présidentiel et l'ODM se répartissent les porte-feuilles ministériels dans ce cabinet, conformément à un accord conclu le 28 février entre MM. Kibaki et Odinga, sous la médiation de l'ancien secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, pour mettre fin aux violences politico-ethniques.

 

La contestation par l'opposition de la réélection de M. Kibaki a plongé le Kenya - pays jusque lors considéré comme un modèle de stabilité dans une région particulièrement troublée - dans une crise politique majeure, qui a fait 1.500 morts et plus de 300.000 déplacés, essentiellement dans les semaines qui ont suivi le scrutin.

 

Depuis la signature de cet accord, les négociations entre les deux camps avaient été marquées par la méfiance et les accusations réciproques de vouloir saboter l'application du texte.

L'accord avait certes été entériné à l'unanimité par le Parlement le 18 mars, mais les tractations sur la formation du gouvernement s'étaient ensuite enlisées.

 

MM. Kibaki et Odinga avaient finalement affirmé le 3 avril être tombés d'accord sur la taille et la composition de ce gouvernement prévoyant la création d'un poste de Premier ministre destiné à M. Odinga.

 

Mais deux jours plus tard, leurs deux camps avaient une nouvelle fois affiché leurs désaccords profonds sur l'attribution des postes clés du gouvernement, entraînant une suspension des discussions.

 

Face à la perspective d'un nouveau blocage politique susceptible de provoquer d'autres violences, la communauté internationale avait multiplié ces derniers jours les pressions sur les dirigeants kényans pour qu'ils trouvent un terrain d'entente sur le partage des porte-feuilles ministériels.

 

Les craintes de nouvelles violences avaient été ravivées par des manifestations fustigeant les retards dans l'annonce du cabinet.

Ces manifestations ont éclaté en début de semaine à Nairobi dans le bidonville de Kibera, fief de M. Odinga où les affrontements politico-ethniques et la répression policière du début de l'année avaient été particulièrement meurtriers.

 

En début de semaine, Washington, allié traditionnel du Kenya, avait réclamé la formation "sans plus de délai" d'un gouvernement de coalition.

En l'absence d'un tel gouvernement, les Etats-Unis "établiront leur propre jugement sur les responsabilités ayant conduit à l'échec dans la mise en oeuvre de cet accord et agiront en conséquence", avait prévenu la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice.

 

 

 

Kibaki nomme le gouvernement kényan de coalition mené par Odinga

 

Par Daniel Wallis

 

NAIROBI 13 avril 08 - (Reuters) - Le président kényan Mwai Kibaki a désigné dimanche Raila Odinga, son rival malheureux à l'élection présidentielle du 27 décembre dernier, à la tête d'un gouvernement de coalition nationale, conformément au compromis qu'ils avaient accepté en février.

 

Conclu sous l'égide de l'ancien secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, ce compromis était censé mettre fin aux émeutes à caractère ethnique qui avaient éclaté après la proclamation controversée de la réélection de Kibaki, faisant plus de 1.200 morts.

La formation de ce gouvernement de coalition de 40 membres, au sein duquel les deux camps sont représentés à parité, était retardée depuis plusieurs semaines en raison de désaccords sur l'attribution de certains portefeuilles ministériels.

 

Il a fallu une ultime tête-à-tête samedi entre Kibaki, 76 ans, et Odinga, de 13 ans son cadet, dans un discret pavillon de chasse d'Etat à 100 km au nord-est de Nairobi, pour surmonter leurs derniers désaccords, qui suscitaient l'impatience croissante de la communauté internationale.

 

L'annonce de la formation du gouvernement de coalition, élément central de l'accord sur le partage de pouvoir convenu en février pour enrayer la spirale de la violence, a été faite par Kibaki à la télévision, en présence de Raila Odinga.

 

"LE DÉFI: SE METTRE AU TRAVAIL"

 

"Je veux vous remercier, mes chers compatriotes, pour votre tolérance et votre patience durant cette période (...) Je ferai tout ce qui est possible pour m'assurer que notre pays le Kenya sera conduit sur la voie de la paix, de l'unité et de la stabilité", a ajouté Kibaki.

Sous la houlette du Premier ministre Odinga, le ministre sortant des Finances, Amos Kimunya, conserve son portefeuille, tandis qu'Uhuru Kenyatta et Musalia Mudavadi sont nommés vice-Premier ministre, le premier pour le camp présidentiel, le second pour celui du chef de gouvernement.

 

William Ruto, un autre haut responsable du Mouvement démocratique orange, l'alliance politique emmenée par Odinga peu apprécié par l'entourage de Kibaki, prend le ministère de l'Agriculture.

"Je pose comme défi aux nouveaux membres du cabinet et à l'ensemble de la direction nationale à tous les niveaux de mettre de côté la politique politicienne et de se mettre au travail", a dit Kibaki.

 

"Bâtissons un nouveau Kenya où la justice sera notre bouclier", a ajouté celui qu'Odinga accuse d'avoir manipulé les résultats de la présidentielle de décembre pour se maintenir au pouvoir et lui voler son étroite victoire.

 

Les émeutes et massacres interethniques qui ont suivi cette contestation des résultats ont porté un coup terrible à l'image de démocratie stable et de havre touristique dont jouissait l'ancienne colonie britannique dans une Afrique de l'Est en proie à de multiples conflits.

Version française Marc Delteil

 

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11 avril 2008 5 11 /04 /avril /2008 01:33

 

La Tribune (Algiers)

10 Avril 2008

 

Smaïl Boughazi


Alger

Selon la Banque africaine de développement

Selon le dernier rapport de la Banque africaine de développement (BAD), qui vient d'être publié, l'Algérie figure parmi les quatre pays les plus riches d'Afrique aux côtés de l'Afrique du Sud, du Nigeria et de l'Egypte, lesquels sont de loin les plus riches, si l'on considère leur PIB en croissance substantielle depuis 1995.

Plus explicite, le document, réparti en six chapitres et 260 pages, souligne que les pays africains richement pourvus en ressources naturelles sont plus riches (en termes de recettes, de PIB et de PIB par habitant) que les pays pauvres en ressources naturelles. Cet écart s'est réduit, ajoute-t-il, entre 1980 et 2000, mais à cause du récent boom des ressources naturelles, il se creuse de nouveau. Parmi aussi les conclusions du document, les pays riches pourvus n'ont enregistré qu'un taux de croissance moyen de 2,4% entre 1981 et 2006, niveau nettement inférieur aux 3,8% constatés en moyenne dans les pays pauvres en ressources naturelles.

Le rapport en question fait également état des richesses du continent noir. Selon lui, l'Afrique possède près de 650 millions d'hectares de forêt, soit 17% de la couverture mondiale, et 3 025,8 millions d'hectares de terres exploitables. En termes de ressources non renouvelables, l'Afrique produit environ 10 millions de barils de pétrole par jour, soit 12% de la production mondiale de pétrole brut, 18% des gaz naturels liquéfiés. Le continent est le premier producteur mondial de platine et d'or. Il renferme aussi un éventail varié de minéraux précieux, ferreux, non ferreux et industriels.

Néanmoins, le document de la BAD relève que l'exploitation de ces ressources a peu d'impact sur le taux de croissance et l'amélioration des conditions de vie des populations.

Il recommande, de ce fait, plusieurs conditions, dont l'amélioration de la gouvernance et de la transparence, l'éradication de la corruption et le renforcement du cadre macroéconomique, afin de tirer les dividendes de ces richesses. Par ailleurs, quatre principaux objectifs sont visés dans ce rapport.

Entre autres buts figurent la définition en termes opérationnels, la signification contextuelle des ressources naturelles et la façon dont elles s'articulent avec le développement durable et les résultats sociaux, l'examen et l'analyse des bonnes et mauvaises pratiques de gestion dans le contexte des ressources naturelles de l'Afrique, la présentation et l'analyse de la thèse selon laquelle l'amélioration de la gestion des ressources naturelles, en particulier l'utilisation de la richesse en ressources naturelles, est l'un des moyens les plus directs d'enrayer la pauvreté et le malaise économique en Afrique et, enfin, la proposition de solutions concrètes pour que les différents acteurs du secteur de l'exploitation des ressources naturelles puissent contribuer à l'amélioration des politiques et de la gouvernance publique dans les pays riches en ressources.

 

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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 22:20



Des activistes ont posé des scellés symboliques sur un immeuble parisien du président gabonais pour protester contre la Françafrique et la visite du secrétaire d'Etat français à Libreville.

 

François Meurisse LIBERATION.FR : jeudi 10 avril 2008

 

C’est une rue étroite du huitième arrondissement de Paris, à quelques encablures de l’Elysée. Il y a une banque de gestion privée et l’ambassade d’Estonie. Mais au numéro 4 de la rue de la Baume, il y a aussi un bel hôtel particulier, actuellement en travaux. Ce jeudi midi, une dizaine de militants de l’association Cellule Françafrique étaient réunis devant sa porte pour dénoncer la visite au Gabon d’Alain Joyandet, secrétaire d’Etat français à la Coopération. Le bâtiment appartient à la famille du président Omar Bongo - ce sont ses enfants, mineurs, qui en sont propriétaires - qui l’a acheté près de 19 millions d’euros en 2007.

 

«Grégoire Eyadéma» - les manifestants ont tous choisi pour pseudonyme le nom d’une grande figure de la Françafrique, ici celui de l'ex-président togolais - explique le principe de l’action: «Nous allons poser des scellés symboliques sur cet hôtel et remettre l’acte de restitution de ce bien à un représentant de la société civile gabonaise.»

 

Une «amicale» pression sur Paris

 

Objectif de cette mise en scène bon enfant? Dénoncer l’attitude d’«Alain Joyandet et de Claude Guéant (secrétaire général de l'Elysée, ndlr), qui vont prêter allégeance à Omar Bongo, devenu un ministre du gouvernement français, le ministre du pillage du Gabon» selon Grégoire Eyadéma. En cause, l’éviction lors du remaniement ministériel de Jean-Marie Bockel, coupable d’avoir annoncé l’acte de décès de la Françafrique… dont le plus vieux représentant est Omar Bongo. Un Bongo qui a chaudement applaudi le départ de l'impertinent et n’a pas fortement démenti avoir exercé à cette occasion une «amicale» pression sur Paris.

 

Un faux huissier - «Antoine Houphouët-Boigny» -, assisté de plusieurs autres membres déguisés de l'association, entre alors en scène. Un autocollant «Bien mal acquis» est apposé sur la porte, des bandes à rayures jaunes et noires empêchent l’accès au bâtiment. Une pancarte «Omar Bongo, dictateur durable» est agitée.

 

Le militant écologiste gabonais Marc Ona reçoit son «titre de propriété». Il n’a pas vraiment le cœur à rire. «Le niveau de vie baisse au Gabon, les produits de première nécessité manquent. Il y a une rupture entre la population et le pouvoir. Il y a un vrai problème de redistribution de la richesse. Il faudrait que la France pèse de tout son poids pour organiser un dialogue franc avec les autorités. Mais quand on voit qu’un ministre français se fait dégommer par Omar Bongo, ça ne rend pas très confiant.»

 

«Total-Bolloré-Bongo: la Sainte-Trinité gouverne au Gabon»

 

Odile Biyidi suit la pièce de théâtre de rue de la Cellule Françafrique de l’autre côté de la rue. Elle est présidente de l’association Survie et ne fonde aucun espoir dans la visite de Joyandet au Gabon. «On nous a parlé de rupture, mais tout le discours de Monsieur Joyandet c’est de dire qu’il aime l’Afrique! On se croirait revenu deux siècles en arrière. Et quand on regarde son agenda, on s’aperçoit qu’il a reçu hier, comme des politiques, Christophe de Margerie, le patron de Total, et Michel Roussin, vice-président de Bolloré. Eux deux et Bongo, c’est la Sainte-Trinité qui gouverne au Gabon.»

 

Dans l’immeuble en travaux, on repère du mouvement. Mais ce ne sont que les ouvriers qui y travaillent. Une militante assure pourtant qu’elle a vu une personne qui se cachait derrière un rideau pour prendre des photos. Elle en rit. Un autre membre du collectif, plus sombre : «Cela va remonter en haut lieu, ça.»

 

 

 

10 avril 2008 - Des militants français et gabonais ont symboliquement posé jeudi des scellés sur un hôtel particulier présenté comme appartenant à la famille du président Omar Bongo à Paris, pour protester contre la prochaine visite au Gabon du secrétaire d'Etat à la Coopération. Une pancarte "Bien mal acquis" a été scotchée sur l'imposante porte de l'hôtel particulier, dans le très chic 8ème arrondissement, et des rubans d'adhésifs appliqués pour en bloquer l'entrée.

Selon l'association, cet hôtel particulier fait partie des nombreuses résidences que la famille Bongo possède en France et au sujet desquelles une enquête de police avait été ouverte après une plainte d'associations.

Des ONG affirmaient que ces biens avaient été acquis avec de l'argent public détourné. Ce dossier a été classé sans suite.

Depuis, les médias n’ont pas relâché la pression sur le président du Gabon. Le quotidien français Le Monde, puis la chaîne publique France 2 ont consacré des reportages aux biens immobiliers supposés appartenir à Omar Bongo Ondimba.

Les ONG et les médias concentrent leurs critiques sur le Gabon faisant mine d’ignorer que de nombreux chefs d’Etat africains ou arabes sont les heureux propriétaires d’hôtels particuliers, de villas et d’appartements en France, mais aussi aux Etats-Unis. Et il n’y a pas que l’immobilier. Participation dans de nombreuses sociétés commerciales et industrielles, trusts, ou fondations ont été créés depuis de nombreuses années par des présidents d’Afrique centrale ou des émirs du Golfe.

Cet intérêt pour Omar Bongo Ondimba procède d'une fascination de ses amis mais aussi de ses adversaires. Il est en quelque sorte victime de son succès et demeure  toujours un bon client pour les journaux ou les télévisions. Bien plus vendeur que l'austère Sassou Nguesso du Congo ou l'excentrique Obiang Nguema de Guinée Equatoriale.


 

 

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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 18:25

 

APA Libreville10-04-2008 (Gabon) La 1ère réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres du «groupe de contact» sur la crise tchado-soudanaise, s’est ouverte jeudi à Libreville, pour débattre notamment des derniers développements survenus à la frontière entre le Tchad et le Soudan, depuis la signature de l’accord de paix du 13 mars dernier à Dakar.

 

Cet accord, le 5ème du genre, conclu par le Soudan et le Tchad, deux pays voisins qui s’accusent mutuellement de déstabilisation, a déjà été violé mardi dernier, le Soudan ayant accusé le Tchad d’avoir bombardé un village dans la région du Darfour.

 

Pendant que le groupe de contact essaie de situer les responsabilités dans cette affaire, les observateurs dans la capitale gabonaise estiment que l’accord signé en marge du 11ème sommet de l’organisation de la conférence islamique (OCI) tenu dans la capitale sénégalaise, sous les auspices du président sénégalais Abdoulaye Wade, ne changera pas grand-chose à la situation à la frontière tchado-soudanaise et qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’un accord de plus dans un conflit à multiples ramifications.

 

«Nous signerons autant d’accords qu’il faudra, quel qu’en soit le nombre», a déclaré le ministre sénégalais des affaires étrangères Cheick Tidiane Gadio, comme pour souligner la détermination du «groupe de contact» à aller jusqu’au bout de la logique ayant conduit à sa création.

 

«Il n y a pas d’accords de trop, nous continuerons toujours à le faire jusqu’à la résolution de ce conflit», a ajouté le chef de la diplomatie sénégalaise, à l’ouverture de la réunion de Libreville, soulignant que «les membres du groupe de contact sont prêts à aider le Soudan et le Tchad à mettre un terme au conflit qui les déchire mais, tout dépend de la volonté des dirigeants des deux pays».

 

La Libye par le biais de son ministre des Affaires étrangères, Abderrahmane Chalgam, a déjà annoncé, jeudi, une contribution deux millions de dollars à l’opération de supervision des patrouilles mixtes à la frontière tchado-soudanaise.

«Si vous êtes décidés à aller vers la paix, nous sommes entièrement prêts à vous soutenir dans la résolution de ce conflit», a lancé à cette occasion le chef de la diplomatie libyenne à l’endroit des belligérants.

 

Le ministre congolais des Affaires étrangères et de la francophonie, Basile Ikouebe, a expliqué, pour sa part, qu’il ne s’agit pas de créer un nouveau mécanisme, mais de faire appliquer les précédents accords.

«Tous les outils nécessaires existent, mais il faut une volonté politique des deux pays», a-t-il souligné.

 

Mis sur pied le 13 mars dernier à Dakar, le groupe de contact, qui regroupe la Libye, le Congo, le Sénégal, l’Erythrée, le Gabon, le Tchad et le Soudan, a reçu pour mission de suivre l’application de l’accord de paix signé dans la capitale sénégalaise par les présidents tchadien et soudanais Idriss Deby Itno et Omar Hassan El Béchir.

 

Les secrétaires généraux de la Communauté des Etats sahalo-sahariens (CEN-SAD), de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) ainsi que des représentants des Etats-Unis, de la France, de l’ONU, de l’Union européenne (UE) et de l’Union africaine (UA) prennent part à cette première réunion du groupe de contact à Libreville. Tout comme des représentants de l’Union africaine (UA) et de l’Union européenne (UE).

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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 18:18

 

 

APA-Yaoundé 10-04-2008 (Cameroun) L’Assemblée nationale du Cameroun a adopté, jeudi, le projet de loi gouvernemental portant révision de la Constitution avec en point d’orgue la levée de la limitation des mandats présidentiels, a constaté APA sur place.

 

Le vote (157 pour et 4 contre) était initialement annoncé pour vendredi prochain. Il est intervenu au terme de deux heures de discussions générales, en l’absence des 22 députés du Front social démocratique (SDF, opposition) qui ont bruyamment vidé la salle.

Le texte ne pouvait pas connaître un autre sort, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) disposant d’une majorité écrasante à l’hémicycle avec 116 sièges sur 180.

 

Avec la nouvelle donne, le chef de l’Etat du Cameroun sera désormais élu pour un mandat de 7 ans, et rééligible autant de fois qu’il le souhaite.

Pour le président Paul Biya, au pouvoir depuis novembre 1982 et qui a souhaité cette modification, la limitation des mandats à la magistrature suprême «s’accorde mal avec l’idée même de choix démocratique».

 

L’autre innovation de la Constitution révisée est l’immunité accordée au chef de l’Etat, dont les actes accomplis pendant qu’il est aux affaires «ne sauraient engager sa responsabilité à l’issue de son mandat».



Le parlement autorise un nouveau mandat de Paul Biya au Cameroun

 

L'Assemblée nationale camerounaise a adopté jeudi un projet de loi constitutionnelle qui supprime la limitation du nombre de mandats présidentiels consécutifs et ouvre la voie à un maintien au pouvoir du président Paul Biya après 2011.

Les députés d'opposition, considérant le projet comme un recul de la démocratie, ont quitté l'enceinte du parlement en signe de protestation.

 

Le parti du président, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) contrôle 153 des 180 sièges de l'Assemblée et le vote était attendu comme une formalité.

Le RDPC a supervisé en 1996 la rédaction d'une nouvelle Constitution limitant le nombre de mandats présidentiels à deux septennats consécutifs.

 

Le deuxième septennat de Paul Biya, qui est âgé de 75 ans, expire en 2011, mais le chef de l'Etat a clairement affiché ces derniers mois sa volonté de rester au pouvoir après cette date.

Ce maintien au pouvoir a été l'une des causes de plusieurs jours d'émeutes qui ont fait une centaine de morts en février. __._,_.___

 

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