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29 avril 2008 2 29 /04 /avril /2008 13:47



 

28 avril 2008 - Les travaux de logistique, ainsi que les activités opérationnelles, avancent bien et respectent le calendrier prévisionnel. Tel est le constat fait par le général d'armée Henri Bentégeat, président du comité militaire de l'Union européenne, lors d'une conférence de presse tenue le vendredi 25 avril dernier à N'Djamena, à l'issue d'une visite des différents sites de l'Eufor Tchad/RCA : FHQs arrière et avancé, de N'Djamena et Abéché, Bataillon multinational centre de Forchana, et site de Goz Beida, où se déploiera le Bataillon multinational sud.

 

En présence du général adjoint au général commandant l'opération européenne - le général de division Boguslaw Pacek, du commandant des forces sur le terrain - le général Jean-Philippe Ganascia, et du représentant militaire de l'actuelle présidence de l'Union européenne - le général Anton Turk, la conférence de presse était l'occasion pour le général Bentégeat, de faire un point de situation sur le déploiement des troupes de l'Eufor sur le terrain.

 

Cette visite avait aussi pour but de renforcer le lien entre le niveau stratégique de l'opération européenne (comité militaire du Conseil de l'UE) et son niveau tactique (sur le terrain). Le général s'est également entretenu avec le Président de la République du Tchad, monsieur Idriss Déby, ainsi qu'avec son Premier ministre, Youssouf Abbas. En particulier, M. le Président lui a affirmé que le sentiment de sécurité s'améliore déjà dans le pays, grâce à la présence des troupes européennes.

 

L'opération militaire européenne Eufor se déploie parallèlement à la Minurcat (mission de police de l'ONU), à l'est du Tchad et au nord-est de la République de Centrafrique. Toutes deux doivent permettre d'assurer la sécurité et la protection de ces zones sensibles, où sont implantés de nombreux camps de réfugiés du Darfour, et de personnes déplacées.

 

Le mandat de douze mois de l'Eufor a débuté le 15 mars 2008. Une éventuelle prolongation au-delà d'un an serait possible, si jugée nécessaire par le conseil de l'Union européenne et si les états accueillant la force en étaient d'accord (Tchad et RCA). Pour autant, les contingents européens sont également déployés sur d'autres opérations, dans les Balkans, en Iraq et en Afghanistan. Selon le général Bentégeat, « ce serait une mauvaise idée d'envisager aujourd'hui une prolongation du mandat de l'Eufor ».

 

Il a également évoqué la façon dont les fonctions de l'Eufor pourraient être assurées, à la fin du mandat, en mars 2009. « Il pourrait s'agir d'un soutien au forces tchadiennes, ou de missions de l'ONU spécifiques. Différentes formules sont envisageables ». Actuellement, 2200 militaires sont sur le terrain. L'Eufor devrait atteindre sa capacité opérationnelle totale en juin, avec 3700 militaires, issus de 18 pays d'Europe.

 

Cynthia Glock

 

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26 avril 2008 6 26 /04 /avril /2008 00:31

 



 

Depuis la rébellion avortée des 2 et 3 février, le président Idriss Deby, qui veut à tout prix se maintenir au pouvoir, vit retranché dans la capitale tchadienne.

 

SONIA ROLLEY  QUOTIDIEN : mardi 22 avril 2008

 

«C’est un projet qu’on avait prévu depuis longtemps, pour l’écoulement des eaux de pluie», tente d’argumenter un responsable du ministère tchadien des Infrastructures. La construction d’une tranchée de plus de 40 km autour de N’Djamena ne pouvait pas passer inaperçue, surtout après l’attaque avortée des rebelles armés par le Soudan sur la capitale tchadienne des 2 et 3 février. Les arbres de la principale rue commerçante, l’avenue Charles-de-Gaulle, ont été coupés sans ménagement, au lendemain des combats. «Des arbres centenaires», se désole-t-on à N’Djamena. Les employés municipaux s’activent dans d’autres quartiers de la ville. «Le président Idriss Deby a demandé à ce que tous les arbres soient coupés pour éviter que les rebelles se cachent derrière», confie l’un d’entre eux. A quelques pas de là, devant la présidence, des blocs de béton armé, remplis de sable, espacés d’une cinquantaine de centimètres, derrière lesquels les militaires peuvent se réfugier. «Et ils disent que la situation est sous contrôle !» plaisante Ahmat, un jeune militaire.

 

Pendant l’attaque sur la capitale, le président Deby, très isolé, était retranché dans son palais, sous le feu de la rébellion, qui contrôlait la ville. Le régime a cru vivre ses dernières heures. Sauvé grâce à ses chars d’assaut, ses hélicoptères et au soutien français, Deby entend aujourd’hui se maintenir au pouvoir coûte que coûte. «La tranchée, les postes de garde, les cargaisons d’armes qui arrivent tous les jours, ce n’est pas ça qui va sauver Deby, poursuit le jeune militaire. Il faut des hommes. Et pendant la bataille de N’Djamena, tout le monde s’est planqué, les ministres, les généraux, ils croyaient tous que le régime était fini», conclut-il. Deby s’en était lui-même plaint lors de sa première conférence de presse publique après les combats. Il y a ceux qui l’affirment sans honte. «Je ne suis pas un combattant, je n’avais rien à faire au palais», explique un ministre. D’autres le cachent ou réécrivent l’histoire, en espérant éviter la disgrâce. Ceux qui se sont battus ne parlent que des «traîtres» ou des «lâches». «On n’était qu’une poignée au palais pendant les deux jours, confie un haut responsable tchadien. Il faut les voir tous ces ministres, ces conseillers qui se pavanent en tenue militaire, passent leur temps à mentir au Président et hurlent contre les mercenaires à la solde du Soudan [ndlr : les rebelles], leurs complices ou la population.»

 

Les groupes rebelles tchadiens, dirigés par d’anciens proches de Deby, y compris ses propres neveux, ont traversé le pays depuis leurs bases au Darfour soit près d’un millier de kilomètres, sans rencontrer de résistance. Ce n’est qu’aux abords de la capitale que rebelles et armée régulière se sont affrontés. En trois jours de combats, dont deux en ville, il y aurait eu 700 morts, civils et militaires, selon le gouvernement. Des milliers d’habitants de N’Djamena sont partis se réfugier au Cameroun voisin.

 

Des croix rouges et noires

 

Aujourd’hui, il ne reste que peu de traces des combats en ville. Les carcasses de pick-up ont été dégagées, les cadavres enterrés, les impacts de tirs sur les façades pour la plupart rebouchés. Pourtant dans plus d’une dizaine de quartiers, maisons et boutiques sont entièrement détruites. Des stigmates qui ne sont pas ceux de l’attaque, mais bien d’un programme de destruction méthodique, mis en œuvre par les autorités, après l’offensive rebelle. «Deby nous punit», explique Mahamat, un jeune Tchadien, dont la maison a été détruite du jour au lendemain. «Dans le quartier Ngoudji, les rebelles sont restés longtemps. Il y a des habitants qui ont même applaudi à leur arrivée. On nous punit aussi parce qu’on est gorans, de la même ethnie que Mahamat Nouri», le principal chef de la rébellion. En plus des destructions, ces habitants se plaignent d’exactions commises par l’armée régulière et les rebelles soudanais du Darfour, les «toros-boros» (déformation ironique de Tora Bora, la montagne afghane où Ben Laden s’est réfugié pour échapper à l’offensive américaine en 2001), venus prêter main-forte au régime de Deby. L’un des principaux groupes rebelles soudanais du Darfour, le Mouvement pour la justice et l’égalité, est majoritairement composé de Zaghawas, l’ethnie du président tchadien.

 

«Les toros-boros ont attrapé huit femmes le même soir chez moi», explique Hissène, un Goran d’une cinquantaine d’années. Son visage est entièrement tuméfié, ses yeux gonflés. «Ils voulaient voler mais nous n’avions rien. Ils étaient saouls, ils m’ont frappé et s’en sont pris aux femmes.» Hissène appelle l’une des plus jeunes filles, Miriam, d’une douzaine d’années à peine. Sa joue est très enflée et ses poignets lacérés. «Ils la tenaient par les poignets…», se contente-t-il d’expliquer. Le mot de «viol» ne sera jamais prononcé. Mais les quartiers gorans ne sont pas les seuls à faire les frais de cette nouvelle politique de la municipalité. Presque tous les quartiers de N’Djamena, y compris ceux habités par des Zaghawas, sont touchés par les destructions en cours. «Ici, c’était ma maison, explique Timothée devant un champ de ruines. J’étais au travail, quand ils sont venus. Toutes mes affaires étaient à l’intérieur, je n’ai pu récupérer qu’une valise.» La maison de Timothée était située sur une «réserve» de l’Etat tchadien, officiellement interdite à la construction. Des croix rouges ou noires, signes d’une prochaine destruction, sont visibles un peu partout sur les murs de la capitale. «Ma maison avait une croix depuis un an, je savais qu’elle devait être détruite, reconnaît Timothée. Mais je l’ai achetée, j’ai un titre de propriété et je n’ai nulle part ailleurs où loger.» «Tous ces terrains ont été vendus illégalement par les services du cadastre, c’est-à-dire l’Etat ou par des responsables de quartiers depuis les années 80, explique un haut responsable de la mairie. Il s’agit d’un énorme réseau de corruption dont pâtissent aujourd’hui des milliers de Tchadiens issus des couches sociales les plus défavorisées

 

Un pillage ciblé

 

Au total, plus de deux mille concessions ont déjà été détruites dans la capitale dans le cadre de ces programmes dits de «déguerpissement», laissant des dizaines de milliers d’habitants, propriétaires ou locataires, à la rue. L’organisation américaine de défense des droits de l’homme a dénoncé dans un communiqué cette démolition de logements sans dédommagement ni procédure équitable. «Human Rights Watch ment ! Dans certains quartiers où les expulsions ont été effectuées pour cause d’utilité publique, on a dédommagé les propriétaires ou les occupants de bonne foi, rétorque le porte-parole de la mairie de N’Djamena, Abdelnasser Garboa. Mais les autres, la grande majorité, occupaient illégalement des terrains appartenant à l’Etat

 

«Ce qui est surprenant avec les déguerpissements, c’est que la municipalité n’a pas suffisamment de projets ou d’argent pour occuper tous ces terrains libres, commente un diplomate en poste dans la région. Ils détruisent vite. Juste pour détruire», ajoute-t-il. De son côté, la mairie de N’Djamena promet la construction de maternités, d’hôpitaux, de lycées, d’écoles, de bâtiments publics, d’espaces verts et même d’un parc d’attractions. Malgré l’exploitation du pétrole dans le sud du pays depuis 2003, le Tchad reste l’un des pays les plus pauvres au monde, 170e sur 177 selon l’indice de développement humain du programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Durant la bataille de N’Djamena, des habitants ont pillé ou incendié les institutions représentant l’Etat. Ils s’en sont pris aux maisons de la famille du Président, des hauts dignitaires du régime ou d’expatriés. Un pillage ciblé. «Juste après les combats, c’était difficile de faire la différence entre les pillards et les gens qui fuyaient la ville,révèle le directeur général de la police tchadienne, le général Idriss Dokony. Mais nous avons fait notre possible pour réinstaurer l’ordre au plus vite.» Le gouvernement a décrété l’état d’urgence pour un mois et a organisé des fouilles dans tous les quartiers pour retrouver les biens pillés. Là aussi la volonté de bien faire a dégénéré en exactions.


«Ils demandent des factures et si tu ne les présentes pas, ils t’arrachent tout en disant que tu as pillé, surtout les objets de valeur et même l’argent», explique Issa, un sudiste d’une vingtaine d’années, ajoutant : «Qui a des factures au Tchad ?» Comme des milliers d’autres, Issa avait fui les combats avec sa famille au Cameroun. «Et quand on rentre, c’est pour que nos maisons soient détruites ou pillées, et nos femmes violées», s’emporte-t-il. Arrestations, exécutions sommaires, tortures, viols ou vols. Les organisations tchadiennes et internationales des droits de l’homme ont dénoncé des exactions commises par les forces tchadiennes de l’ordre, les rebelles soudanais ou des hommes en armes. «N’Djamena vit aujourd’hui encore dans un climat de peur. Les habitants refusent le plus souvent de témoigner, explique Massalbaye Tenebaye, président de la Ligue tchadienne des droits de l’homme. Les civils n’ont pas compris qu’après le retrait des rebelles, les forces de l’ordre s’en prennent à eux, comme si c’étaient tous des complices des rebelles ou des pilleurs. Des mois plus tard, le gouvernement ne fait toujours aucun effort pour les rassurer.» «Ceux qui se plaignent d’exactions devraient porter plainte, rétorque le directeur général de la police, Idriss Dokony. Les auteurs, quels qu’ils soient, seront sévèrement punis.» Mais très peu osent aller au commissariat.


Une commission d’enquête, contestée, devrait éclaircir les événements qui entourent l’attaque ratée des 2 et 3 février, dont la disparition de l’un des principaux opposants Ibni Oumar Mahamat Saleh. «Obtenue» lors de sa visite au Tchad le 27 février par Sarkozy, elle devait être «internationale». Mais la commission créée deux jours plus tard par le président Deby était en majorité composée de proches du régime.


«Observateurs»


En outre, son mandat portait sur «l’agression soudanaise», N’Djamena accusant Khartoum d’en être à l’origine. Après de multiples revirements, le dernier décret présidentiel donne pour mission à cette commission de faire la lumière sur la disparition d’opposants et les violations des droits de l’homme, mais n’accorde plus que le statut d’«observateurs» aux étrangers.

«Jusque-là, Idriss Deby était entouré d’extrémistes et s’obstinait dans ses erreurs», commente un diplomate en poste dans la région. La communauté internationale, qui a apporté un soutien inconditionnel au gouvernement tchadien après l’attaque sur N’Djamena, attendait depuis un fléchissement du régime. Il pourrait peut-être finalement avoir lieu. Le président Deby vient de nommer un nouveau Premier ministre, chargé de former un gouvernement d’ouverture. Signe de détente, l’opposition se dit prête à y participer.




Tchad : scepticisme au sujet du nouveau gouvernement vendredi 25 avril 2008

 

par Aloys Evina  Le JOURNAL CHRETIEN

Une semaine après sa nomination par le président Idriss Déby Itno, le Premier ministre tchadien Youssouf Saleh Abbas vient de publier la liste de son gouvernement composé de 37 membres. Quatre opposants, membres de la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC) font leur entrée dans ce gouvernement.

C’est ainsi que le ministère de la Défense est confié au général Wadal Abdelkader Kamougué, tandis que le ministère de la Justice est confié à Jean Bawoyeu Alingué, autre figure de l’opposition. Naimbaye Lossimian à l’Agriculture, et Ahmit Mahamat Dalob à l’aménagement du territoire, Beaucoup de ministres conservent leur poste, nous dit notre correspondant François Djékombé. Saleh Kebzabo, un des membres de la CPDC, juge insuffisant le nombre des postes attribués à l’opposition.

Interrogé sur la mise en œuvre de l’accord signé le 13 août 2007 entre le gouvernement et la CPDC et qui doit aboutir à des élections démocratiques en 2009, M. Kebzabo a dit que cela ne serait possible que si le président Idriss Déby Itno en donne la latitude au Premier ministre. Assurant que la coalition de l’opposition n’a pas renoncé à son exigence que le gouvernement fasse la lumière sur la disparition du porte-parole de la CPDC, Ibni Oumar Mahamat Saleh, Saleh Kebzabo a fait remarquer que la présence de membres de la CPDC au sein du gouvernement « pourrait donner un coup d’accélérateur » à ce processus.

Ali Golhor, un autre député de l’opposition, juge « inopportune » l’entrée des membres de la CPDC au sein du gouvernement. « C’est comme si nous passions l’éponge sur l’affaire de Ibni Oumar Saleh ; il a été notre porte-parole, il a dirigé la CPDC avec droiture, il a assumé correctement sa mission », a-t-il déclaré.

Certains Tchadiens estiment que les changements apportés au gouvernement ne vont pas assez loin. D’autres se demandent si l’entrée des opposants dans le gouvernement ne vise pas à diviser l’opposition, surtout, disent-ils, que « tout est entre les mains du chef de l’Etat. »

 

Berne sanctionne N'Djamena

 

 

La Suisse prend des mesures contre le Tchad pour son utilisation abusive du Pilatus vendu en 2006. Le gouvernement suisse (Conseil fédéral) ne veut pas que la population civile tchadienne en pâtisse, il a donc décidé de sanctionner des «représentants de l'Etat».

 

Outre les sanctions, le Conseil fédéral a ordonné une révision des dispositions légales concernant les conditions d'exportations d'avions d'entraînement militaire. Selon un communiqué du Département fédéral de l'économie (DFE), le gouvernement va proposer au Parlement une modification de la loi sur le contrôle des biens (LCB).

 

Cette révision fâche le gouvernement du canton de Nidwald qui estime que cette dernière va défavoriser les activités de la société Pilatus de Stans déjà soumise à une rude concurrence internationale.

 

Pour mémoire, la Suisse a vendu un PC-9 au Tchad en 2006. Or cet avion a été armé et utilisé à des fins militaires en décembre 2007 ainsi qu'en janvier et février 2008.

 

Un tel emploi n'est pas conforme à la déclaration de destination finale signée par N'Djamena. L'appareil non armé était en effet destiné uniquement à l'entraînement. Pilatus s'est acquitté correctement de son contrat.

 

La Suisse prend des sanctions contre le Tchad qui a utilisé à des fins militaires un Pilatus


Tsr.ch  25.04.2008 12:31


La Suisse prend des sanctions contre le Tchad, qui a armé et utilisé à des fins militaires fin 07 et début 08 un Pilatus destiné à l'entraînement. Le gouvernement a décidé de sanctionner des "représentants de l'Etat", a communiqué le département de l'Economie vendredi. En outre, les exportations ne devraient plus être autorisées si un Etat souffre d'un conflit armé ou s'il y a un risque que les avions soient utilisés contre les civils. Une modification de la loi sur le contrôle des biens sera proposée Le gouvernement de Nidwald, où siège l'entreprise Pilatus de Stans, s'est dit mécontent, craignant la concurrence. (SWISS TXT)

 

 

Le Tchad, coupable idéal

 

 

Le Courrier  Samedi 26 Avril 2008

 

   SIMON PETITE    

 

Comme dans toute fable, il y a les bons et les méchants. Au centre de l'histoire, un avion qui fait la fierté de Nidwald, petit canton au milieu des montagnes suisses. Ces vingt dernières années, la firme Pilatus a vendu des centaines d'appareils militaires dits d'entraînement mais qui ont été utilisés dans presque tous les conflits internes de la planète.
Quand la télévision alémanique a révélé en février dernier que le Tchad avait envoyé un avion PC-9 bombarder le Darfour, cela n'a étonné personne. Personne, sauf la Confédération à qui le gouvernement d'Idriss Déby avait promis de n'utiliser l'appareil que pour former ses pilotes. On sait ce que valent les assurances d'un dictateur, surtout s'il est acculé par une rébellion, mais passons.

 
Furieuse, la Suisse a ouvert une enquête. Comment se fait-il que des bombes se soient retrouvées sous les ailes du PC-9? Les investigations sont aujourd'hui achevées. Nul ne connaît leur teneur exacte mais leurs conclusions sont sans surprise: les ateliers Pilatus n'ont rien à se reprocher. Peu importe que l'entreprise de Stans vante la robustesse et la maniabilité de ses modèles auprès des armées du monde entier, pourvu qu'elle respecte la loi.
Quant au Tchad, il a trahi la confiance helvétique et la conseillère fédérale Doris Leuthard a annoncé, hier, des sanctions contre le pays africain. Les dignitaires du régime seront privés de visa et la coopération suisse ne bénéficiera plus qu'à la société civile.
Il est frappant de constater que ces mesures de rétorsion ont d'abord été annoncées au gouvernement nidwaldien, jeudi, avant même d'être rendues publiques. Mme Leuthard a aussi tenté de rassurer les autorités de Suisse centrale, inquiètes du maintien des places de travail dans leur canton. Elles n'ont pas trop de souci à se faire.


Car la législation suisse reste très perméable. Le Conseil fédéral se refuse toujours de considérer les Pilatus comme du matériel de guerre –cela rendrait plus difficile leur vente– et l'affaire tchadienne ne l'a pas fait changer d'avis. D'autant moins qu'une initiative du Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) a été déposée en septembre dernier afin d'interdire toutes les exportations d'armes. Tout au plus, Berne annonce la révision des dispositions réglant l'exportation des fameux avions. Pas de quoi couper l'herbe sous le pied de la gauche et des antimilitaristes.

 

 

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26 avril 2008 6 26 /04 /avril /2008 00:27




 

Venu faire le point sur la situation politique dans son pays avec son homologue gabonais Bongo Ondimba, le président centrafricain François Bozizé a quitté Libreville le 23 avril dernier dans la soirée à l’issue d’une visite de travail et d’amitié de 24 heures au Gabon où il aura abordé avec son hôte les diverses facettes du conflit qui touche son pays, dans le cadre de la préparation d'un débat national pour la résolution de ce conflit.

 

Source : Gaboneco.com  25/04/08

 

Le président centrafricain, François Bozizé, a effectué le déplacement de la capitale gabonaise les 22 et 23 avril dernier pour informer le président Bongo Ondimba, qui préside la commission ad hoc de la CEMAC sur les questions centrafricaines, des résultats de ses démarches et contacts en vue de la tenue du dialogue politique inclusif censé ramener une paix définitive en centrafrique.


Le président Bozizé a prévu de réunir toute la classe politique centrafricaine, la société civile, les partis politiques de la majorité, ceux de l’opposition, y compris l’opposition armée, autour d’une même table pour un débat national où chacun devrait pouvoir exprimer ses revendications et les concessions envisageables pour sortir de la crise qui perdurent dans ce pays.

«Je pense qu’à l’issue de ce dialogue, nous pourrons commencer à parler d’autre chose» a déclaré le président centrafricain.


François Bozizé a informé son homologue gabonais de l’organisation du dialogue de paix inclusif centrafricain selon l’agenda arrêté d’un commun accord entre les membres du comité préparatoire et le gouvernement centrafricain.


Pour sa part, le président Bongo Ondimba a souhaité que cette nouvelle démarche aboutisse à une réconciliation de la classe politique centrafricaine et au retour à une paix durable dans ce pays.

Les participants se sont accordés sur les points préalables et nécessaires à l’ouverture du dialogue, à savoir la signature d’un accord de paix entre le gouvernement et l’Armée populaire pour la restauration de la République (APRD), l’un des groupes rebelles les plus puissants actifs au nord-ouest de la Centrafrique, la conclusion d’un accord de paix global et l’adoption de mesures judiciaires et législatives appropriées. Le financement de cette large concertation nationale a également été examiné.

Le président Bongo Ondimba a déjà joué un rôle déterminant dans la stabilisation et le retour de la paix en République centrafricaine par le passé. C’est à Libreville que les centrafricains avaient négocié et signé un accord sur l’élection présidentielle du 13 février 2005. La liste des candidats avait été revue à la hausse et la date du scrutin repoussée d’un mois grâce à la médiation du président gabonais.


Le président centrafricain François Bozizé et son homologue gabonais Omar Bongo Ondimba ont pris acte avec satisfaction du déploiement effectif des troupes de l’EUFOR-Tchad-RCA dans les régions très agitées de l’est tchadien et du nord-est de la RCA conformément à la Résolution 1778 des Nations unies adoptées le 25 septembre 2007.

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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 17:02

 



 

Trombinoscope

 

Tous les chefs d’Etat Africains Francs-Maçons gravitent dans l’orbite de la Grande Loge nationale française (GLNF).

Les frères au grand jour

Omar BONGO ONDIMBA (Gabon).
Denis SASSOU NGUESSO (Congo-Brazzaville).


Idriss DEBY ITNO (Tchad).

François BOZIZE (République Centrafricaine). A noter que celui-ci, par ailleurs révérend supérieur d’une Eglise du christianisme céleste-Nouvelle Jérusalem, a sollicité à l’automne 2007 la bénédiction du pape BENOIT XVI.


Les frères de l’ombre

Ceux-là s’abstiennent de confirmer, voire démentent. Il arrive que les sources initiées consultées par L’Express se contredisent...
Abdoulaye WADE (Sénégal). A, semble-t-il, pris ses distances avec sa loge. D’autant qu’il doit tenir compte de l’hostilité de l’islam confrérique envers la franc-maçonnerie.
Blaise COMPAORE (Burkina Faso). Parrainé par son ministre des Affaires étrangères, DJIBRIL BASSOLE.

 

Amadou TOUMANI TOURE (Mali).
Mamadou TANDJA (Niger).
Thomas YAYI BONI (Bénin).
Paul BIYA (Cameroun).
Aurait été initié avant de se rapprocher de la mouvance rosicrucienne.

Les demi-frères

Amadou TOUMANI TOURE (Mali).
Mamadou TANDJA (Niger).
Thomas YAYI BONI (Bénin).
Paul BIYA (Cameroun).
Aurait été initié avant de se rapprocher de la mouvance rosicrucienne.

Les demi-frères

 


Ils ont été approchés et envisagent de rallier la " tribu ".
Faure GNASSINGBE (Togo).
Joseph KABILA (République démocratique du Congo).

 Futur temple de la franc-maçonnerie à Brazzaville

 

La Franc-Maçonnerie  : Un legs colonial

 

Dédiée à "Saint-Jacques des Vrais Amis rassemblés ", la première loge en terre Africaine a vu le jour en 1781 à Saint-Louis du Sénégal. Il s’agira longtemps d’une maçonnerie coloniale, réunissant sous le maillet militaires, commerçants et fonctionnaires.

Plusieurs maçons fameux ont plaidé en faveur de l’abolition de l’esclavage, notamment l’abbé Grégoire sous la Révolution puis Victor SCHOELCHER.

 

D’autres ont œuvré à l’expansion de l’empire Français, tels Pierre SAVORGNAN de BRAZZA et Jules FERRY, désireux "d’apporter les Lumières aux races inférieures ".

L’émir Algérien ABD EL-KADER a rallié le Grand Orient en 1864. Longtemps laissés à la porte du Temple, les frères noirs y trouvent peu à peu leur place au XX è siècle. Citons le Sénégalais Blaise DIAGNE, nommé commissaire de la République en 1918 par CLEMENCEAU, puis sous-secrétaire d’Etat aux Colonies sous Paul DOUMER, ou le Guyanais Félix EBOUE, qui, gouverneur du Tchad en 1940, rallie l’Afrique Centrale à la France Libre. A l’heure des indépendances, les loges Africaines s’émancipent, créant des obédiences nationales, souvent nées de la fusion entre les filiales locales du GO et de la GLNF.

A lire : La Franc-Maçonnerie en Afrique, par Georges ODO. Editions maçonniques de France, 2000.

Un article sur quatre pages de l'hebdomadaire français " L'Express " (14/04)

 

 

(...) Ils hantent les palais présidentiels du continent noir. Mais, sur fond de violentes querelles, les « frères » y ont plus perpétué les travers de la Françafrique - et ses dérives affairistes - que contribué à la diffusion des idéaux maçonniques (...)

 
Réseau des réseaux, la maçonnerie n'en finit plus de fasciner, au risque du fantasme. En Afrique plus qu'ailleurs, la saga des « frères trois points » s'est trouvé un terreau fertile, tant ses codes et ses usages y font écho à la magie des rites initiatiques ou du bois sacré et à la force ancestrale du clan. Le désir d'accéder à ce sanctuaire laïque de l'élite blanche, puis le souci d'instaurer avec l'ex-métropole coloniale des canaux inconnus des profanes, discrets vecteurs d'influences, ont fait le reste. Au-delà des fables, un fait : sur le continent africain, une douzaine de chefs d'Etat de l'espace francophone ont « reçu la lumière ». Seul le Gabonais Omar Bongo Ondimba, initié jadis par un certain Naudy, inspecteur général des PTT athée et socialiste, revendique cette allégeance. Maître du Congo-Brazzaville, son cadet et néanmoins beau-père, Denis Sassou-Nguesso, alias « DSN », longtemps méfiant, se fait prosélyte. Au point d'avoir orchestré la « conversion » du Tchadien Idriss Déby et du Centrafricain François Bozizé. Quel que soit leur degré d'assiduité, le Sénégalais Abdoulaye Wade, le Burkinabé Blaise Compaoré, le Malien Amadou Toumani Touré, le Nigérien Mamadou Tandja et le Béninois Boni Yayi ont un jour passé le tablier ; tout comme le nouveau patron de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping, gabonais lui aussi. Tous gravitent dans l'orbite de la Grande Loge nationale française (GLNF).

 
Mesurée à l'aune des guerres qui endeuillent l'Afrique, l'autorité de la maçonnerie a pourtant du plomb dans l'aile (...) Mais aucun épisode ne reflète mieux l’impuissance des « triponctués » que le fiasco congolais. Conflit ô combien fratricide : il met aux prises dès 1993 le président sortant Pascal Lissouba, adepte du Grand Orient initié l’année précédente à Besançon, au lendemain de sa prestation de serment, et le général Denis Sassou-Nguesso, illuminé quant à lui à Dakar sous le label GLNF. Pour l’anecdote, Sassou avait vainement tenté d’attirer son futur ennemi juré dans l’orbite de sa propre obédience… Missions multiples, appels pressants, palabres « sous le maillet » : rien n’y fit. Pas même l’entregent du roué Bongo. « La raison avait quitté la Cité, soupire Joseph Badila, ancien très puissant souverain grand commandeur du Grand Orient et des loges associées du Congo (1). L’appétit de pouvoir prévaut souvent sur nos idéaux (...)

 

En août 1999, même topo. Réunis au siège du GO, rue Cadet (Paris IXe), les envoyés des trois belligérants – Sassou, Lissouba et Bernard Kolélas – doivent finaliser un « pré-accord ». Las ! On attendra en vain la délégation du premier nommé. C’est dire combien la sévère mise en demeure adressée quelques mois plus tôt aux frères dévoyés par Philippe Guglielmi, alors à la tête du Grand Orient, avait fait long feu. Le prédécesseur d’Alain Bauer peut au moins se targuer d’une intercession utile : en joignant in extremis DSN en brousse, il sauva sans doute la vie à six civils, dont trois francs-maçons, que les miliciens Cobra du futur vainqueur brûlaient de liquider (...) 

 

Un autre travers fausse l’équerre : l’initiation à marche forcée de despotes élus ou pas, hermétiques aux idéaux humanistes de la maçonnerie et propulsés au sommet de la hiérarchie, sinon à la tête d’une obédience taillée sur mesure. « Brûler ainsi les étapes, c’est idiot », grommelle Guy Penne. Tel fut le cas du défunt Robert Gueï, initié en présence d’une brochette d’anciens officiers français et catapulté en un clin d’œil au 33e degré, dignité suprême. Soulève-t-on ce dévoiement et l’ascension météorique de Sassou devant François Stifani (GLNF) ? La riposte cingle : « Je ne peux pas vous laisser dire ça. Le président Sassou-Nguesso tient son maillet de manière impeccable. Chez lui, l’observance des rites est exemplaire. Moi, à la différence de mes amis du GO, je ne fais pas de politique. » L’ennui, c’est que DSN, lui, ne fait que cela. « Il veut verrouiller un consensus maçon en sa faveur d’ici à l’échéance présidentielle de 2009, avance un dignitaire congolais. Son gouvernement compte une vingtaine de frères, mais où sont les écoles, les dispensaires, les routes, les emplois, les retraites, la justice, la solidarité, le partage. Où ? Que devient le pactole que nous vaut la flambée du cours du pétrole ? » (...) 

 

Vincent Hugeux, avec François Koch.  

 

© " L'Express ".

 

 

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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 16:38

Bozizé attendu à Libreville

 

APA Libreville 22-04-2008 (Gabon) Le président centrafricain François Bozizé est attendu mardi après-midi (16h00 locales, 17h00 TU) à Libreville pour une visite officielle dont la durée n’est pas précisée, a appris APA de source officielle dans la capitale gabonaise.

Le chef de l’Etat centrafricain œuvre pour la tenue d’un dialogue politique inclusif censé mettre un terme définitif aux crises militaro-politiques dans son pays.

 

Il lui faut pour cela amener à la table des négociations toute la classe politique centrafricaine, la société civile, les partis politiques de la majorité comme de l’oppsotion y compris l’opposition armée pour un large débat national.

 

L’implication du président Omar Bongo Ondimba, doyen des chefs d’Etat africains, dans ce processus est recherchée à Bangui. D’autant plus que le chef de l’Etat gabonais a joué un rôle déterminant pour la stabilisation et le retour de la paix en Centrafrique.

 

C’est à Libreville que les Centrafricains ont négocié et signé un accord sur l’élection présidentielle du 13 février 2005. La liste des candidats avait été revue à la hausse et la date du scrutin repoussée d’un mois grâce à la médiation du président gabonais.

Bongo Ondimba avait été sollicité par les leaders politiques centrafricains qui multipliaient alors les initiatives tant sur le plan national qu’international pour s’opposer aux décisions de la Cour constitutionnelle qui n’avait retenu que cinq candidatures sur la quinzaine qui lui avait été soumise.

Fin de la visite au Gabon du président centrafricain

 

APA Libreville 24-04-2008 (Gabon) Le président centrafricain François Bozizé a quitté Libreville mercredi soir à l’issue d’une visite de «travail et d’amitié» de 24 heures au Gabon.

Le chef de l’Etat centrafricain est venu faire le point de la situation politique dans son pays avec son homologue gabonais Omar Bongo Ondimba, président du comité ad hoc de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) sur les questions centrafricaines.

 

Dans une déclaration à la presse, le président Bozizé a indiqué avoir informé le président Bongo des résultats de ses activités et démarches auprès des mouvements armés, des opposants en exil, de la classe politique, en vue de la tenue prochaine d’un dialogue politique inclusif censé ramener une paix définitive en Centrafrique.

 

«Je pense qu’à l’issue de ce dialogue, nous pourrons commencer à parler d’autre chose», a souligné le président centrafricain.

 

Selon le communiqué final rendu public jeudi à Libreville, à l’issue de sa visite de 24 heures au Gabon, le président centrafricain a informé le président gabonais, notamment de l’organisation du dialogue de paix inclusif centrafricain, selon un agenda arrêté de commun accord entre les membres du comité préparatoire dudit dialogue et le gouvernement centrafricain.

 

Pour sa part, le président Bongo Ondimba a souhaité que le dit dialogue aboutisse sur une réconciliation de la classe politique centrafricaine, et au retour à une paix durable en Centrafrique.

 

A cet égard, tous les participants se sont accordés sur les points suivants, préalables et nécessaires à l’ouverture du dialogue: la signature d’un accord de paix entre le gouvernement et l’APRD (Armée populaire pour la restauration de la République), l’un des groupes rebelles les plus puissants actifs au nord-ouest de la Centrafrique, la conclusion d’un accord de paix global et l’adoption de mesures judiciaires et législatives appropriées, indique le communiqué, ajoutant que le financement de cette large concertation nationale a été également examinée.

 

Bongo et Bozizé appellent la classe politique zimbabwéenne au dialogue

 

APA Libreville24-04-2008 (Gabon) Les présidents du Gabon, Omar Bongo Ondimba, et de la Centrafrique, François Bozizé, ont invité jeudi la classe politique zimbabwéenne à privilégier le dialogue et la concertation pour l’intérêt des populations.

 

Les deux chefs d’Etat ont exprimé leur «vive préoccupation face à la situation qui prévaut au Zimbabwe», selon le communiqué final rendu public au terme de la visite de travail et d’amitié de 24 heures effectuée au Gabon par le président centrafricain.

 

La tension est montée d’un cran au Zimbabwé depuis les élections générales du 29 mars dernier. D’autant plus que plus de trois semaines après le scrutin, les résultats de l’élection présidentielle ne sont toujours pas publiés alors que les signes avant coureurs d’une explosion se multiplient dans ce pays économiquement exsangue.

 

Les présidents Bongo Ondimba et Bozizé se sont réjouis, en revanche, du retour à la stabilité au Kenya et ont salué la mise en place dans ce pays d’un gouvernement d’union national et de sortie de crise.

 

Ils ont également pris acte avec satisfaction du déploiement effectif des troupes de l’EUFOR-Tchad-RCA, dans l’est du Tchad et le nord de la République centrafricaine, poursuit le texte.

La force européenne a été déployée dans les régions très agitées de l’est tchadien et du nord-est de la RCA conformément à la Résolution 1778 des Nations unies adoptées le 25 septembre 2007.

 

Selon toujours le communiqué, le chef de l’Etat gabonais a informé son homologue centrafricain des conclusions de la première réunion ministérielle du groupe de contact chargé du suivi de l’accord de paix signé à Dakar, le 13 mars 2008, par le Soudan et le Tchad, qui s’est tenue à Libreville, le 10 avril.

 

Le président centrafricain a effectué le déplacement de la capitale gabonaise pour informer le président Bongo Ondimba, qui préside la commission ad hoc de la CEMAC sur les questions centrafricaines, des résultats de ses démarches et contacts en vue de la tenue du dialogue politique inclusif censé ramener une paix définitive en centrafrique.

Ce dialogue inclusif est prévu pour le mois de juin prochain.

 

 

 

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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 16:33

 



 

N'DJAMENA (AFP) - jeudi 24 avril 2008 - 15h17 - Avec l'entrée au gouvernement de quatre opposants, le président tchadien Idriss Deby Itno amorce une "ouverture" réclamée par la communauté internationale pour restaurer la paix, et divise une opposition auparavant unie depuis la "disparition" d'Ibni Oumar Mahamat Saleh.

 

Dans l'équipe formée mercredi par le nouveau Premier ministre


                                                               PM Youssouf Saleh Abbas

Youssouf Saleh Abbas, un ex-rebelle rallié au président Deby dont il était devenu le conseiller diplomatique, deux figures historiques de la politique tchadienne, les opposants Wadal Abdelkader Kamougué et Jean Bawoyeu Alingué, obtiennent respectivement les portefeuilles de la Défense et de la Justice.

 

 

 

 

Deux autres membres de la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC) décrochent des postes: l'Aménagement du territoire pour Hamit Mahamat Dahalob, porte-parole adjoint de la principale coalition de l'opposition, et l'Agriculture pour Naimbaye Lossimian.

 

"Le pays doit aller de l'avant, il ne peut pas s'arrêter", affirme à l'AFP l'opposant sudiste Kamougué, expliquant que la communauté internationale plaidait auprès du chef de l'Etat en faveur d'une telle "ouverture".

 

Après un dialogue réussi entre le pouvoir et l'opposition, qui avait permis la signature, le 13 août 2007, d'un accord censé aboutir à des élections démocratiques en 2009, tout contact avait été rompu après l'attaque rebelle ratée des 2 et 3 février à N'Djamena.

 

A l'issue de ce raid, qui a failli faire tomber Idriss Deby, trois opposants ont été arrêtés, selon des témoignages concordants, par les services de sécurité tchadiens. Deux d'entre eux ont depuis recouvré la liberté, mais le troisième, le porte-parole de la CPDC Ibni Oumar Mahamat Saleh, est toujours porté "disparu".

 

Jusqu'ici, la CPDC faisait de sa "libération immédiate et inconditionnelle" un préalable à toute reprise du dialogue, notamment au sein du comité de suivi de l'accord du 13 août.

Nombre d'opposants estiment toutefois, sous couvert de l'anonymat, qu'Ibni Oumar est décédé. "En entrant au gouvernement, ils semblent avoir fait son deuil", souligne un observateur étranger qui a également requis l'anonymat.

 

"Nous ne faisons pas le deuil de notre collègue, nous n'avons pas mis de côté notre revendication le concernant", proteste le nouveau ministre de la Défense.

Mais déjà, des voix discordantes se font entendre au sein de l'opposition, à commencer par celle du parti de l'opposant "disparu", qui "regrette" l'entrée au gouvernement "alors que nous sommes toujours sans nouvelles d'Ibni".

 

"Ils vont au gouvernement à titre personnel, à leurs risques et périls", renchérit un autre responsable de la CPDC, Salibou Garba, évoquant des "débauchages individuels". "La CPDC en tant que telle n'est pas au gouvernement".

 

Selon lui, "Deby essaye de diviser la CPDC, et c'est de bonne guerre".

Plusieurs opposants redoutent enfin que ces ministres n'aient guère d'influence au sein d'un gouvernement dominé par des proches du chef de l'Etat, comme le titulaire des Infrastructures Adoum Younousmi, son collègue de l'Intérieur Ahmat Mahamat Bachir ou encore l'ex-directeur du cabinet présidentiel Mahamat Hissène, nommé à la Communication.

 

"C'est la CPDC qui crédibilise le gouvernement", note Saleh Kebzabo. Or, déplore-t-il, elle n'y représente que "la portion congrue". "Quel rôle va-t-elle jouer? J'ai un doute là-dessus".

"La CPDC risque de voler en éclats", pronostique déjà un observateur proche du pouvoir, "car ceux qui n'ont pas eu de postes sont en colère".

Le premier test de l'unité de l'opposition aura lieu dans les prochains jours, lorsqu'elle devra se prononcer sur une reprise de sa participation au comité de suivi de l'accord du 13 août.

 

 

 

TCHAD Quatre opposants au gouvernement

 

LIBREVILLE, 24/04 - L`entrée de quatre membres de la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC) dans le nouveau gouvernement tchadien "c`est peu", a estimé jeudi Saleh Kebzabo, l`une des personnalités de cette coalition de l`opposition.

"Je pense qu`on aurait pu au niveau de la CPDC être à un plus haut niveau tant en nombre qu`en qualité. Quatre personnes pour la principale organisation de l`opposition qui a permis les accords du 13 août (2007) et les crédibilise, c`est peu", a indiqué à l`AFP M. Kebzabo à Libreville.

Cet accord entre la majorité présidentielle et l`oppo-sition prévoit le "renforcement du processus démocratique au Tchad", ainsi que des élections libres et transparentes en 2009.

"Je pensais que la CPDC devait prendre la tête parce que sans la CPDC, le gouvernement n`a pas de crédibilité. C`est la CPDC qui crédibilise le gouvernement. La portion congrue revient (dans le nouveau gouvernement) à la CPDC. Quel rôle va-t-elle jouer? J`ai un doute là-dessus", a-t-il ajouté.

 
"Elle a eu la Défense et la Justice, qui sont deux postes considérés comme extrêmement sensibles. C`est un piège. Kamougué, tout général qu`il est, aura du mal à commander (l`armée), car c`est (le président) Deby qui nomme juqu`à la moindre brigade de endarmerie. Quant à la Justice, aucun criminel n`a jamais été jugé (...) Le Tchad est un pays où règne l`impunité par excellence", a précisé M. Kebzabo.

 
Le nouveau Premier ministre tchadien Youssouf Saleh Abbas avait offert vendredi à l`opposition "d`entrer dans son gouvernement" pour travailler à "la restauration de la paix". Il lui a confié mercredi quatre ministères dans son exécutif.


Wadal Abdelkader Kamougué, une figure de l`opposition originaire du sud du Tchad, a obtenu la Défense. Jean Bawoyeu Alingué est le nouveau garde des Sceaux, alors que le porte-parole adjoint de la CPDC Hamit Mahamat Dahalob est devenu ministre de l`Aménagement du territoire et qu`un quatrième membre de la CPDC Naimbaye Lossimian a obtenu l`Agriculture.

 

 

 

TCHAD: L`opposition entre dans le nouveau gouvernement

 

N`DJAMENA, 24/04 - L`opposition tchadienne a fait mercredi son entrée dans le gouvernement du nouveau Premier ministre Youssouf Saleh Abbas avec quatre ministères dont la Défense et la Justice, a annoncé la radio nationale citant un décret du président Idriss Deby Itno.


Wadal Abdelkader Kamougué, un opposant connu du sud du Tchad, a obtenu le portefeuille de la Défense. Jean Bawoyeu Alingué, autre membre de la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC), principale coali- tion de l`opposition, est le nouveau garde des Sceaux, alors que le porte-parole adjoint de la CPDC Hamit Mahamat Dahalob hérite, lui, du ministère de l`Aménagement du territoire, de l`Urbanisme et de l`Habitat.

Un quatrième membre de la CPDC Naimbaye Lossimian obtient le maroquin de l`Agriculture.

Nommé le 16 avril, le nouveau Premier ministre tchadien Youssouf Saleh Abbas, ancien conseiller diplomatique du président Deby, avait offert vendredi à l`opposition "d`entrer dans son gouvernement" pour travailler à "la restauration de la paix".


Ancien chef rebelle et ex-opposant en exil qui a rallié le pouvoir actuel en 2006, M. Abbas avait affirmé que sa "première priorité" était "de former un gouvernement d`ouverture.

 

 

 

Quatre ministres d'opposition pour jouer l'ouverture

 

par Laurent Correau

 

Article publié le 24/04/2008 RFI

 

Le nouveau Premier ministre, Youssouf Saleh Abbas, possède maintenant un gouvernement. Sa composition a été annoncée mercredi soir par décret. Quatre membres de la CPDC, la coalition de l'opposition, ont été intégrés à la nouvelle équipe.

 

L'opposant Wadal Abdelkader Kamougué obtient le ministère de la Défense. C'est l'annonce la plus spectaculaire de ce gouvernement. Mahamat Ali Abdallah, le sortant, celui qui était resté à la présidence lors de l'attaque sur Ndjamena les 2 et 3 février... Mahamat Ali Abdallah, qui semblait prendre depuis une place croissante au sein du régime, se trouve relégué à l'élevage.

 

Ils ne sont finalement que quatre opposants de la CPDC, la Coalition des partis pour la Défense de la Constitution, à faire leur entrée dans ce gouvernement annoncé comme gouvernement de « large ouverture ». Outre Kamougué qui prend la Défense, on trouve Jean Alingué à la Justice, Hamit Mahamat Dahalob l'Aménagement du territoire, l'Urbanisme et l’Habitat. Le quatrième, Naimbaye Lossimian, occupera le ministère de l'Agriculture...

 

Le ministre des Affaires étrangères sortant, Ahmat Allam-Mi quitte le gouvernement. Il est remplacé à la tête de la diplomatie tchadienne par Moussa Faki, ancien Premier ministre et actuel président du Conseil économique et social. Autre partant : Abbas Tolli, ministre des Finances et neveu du président.

 

Deux proches du chef de l'Etat sont maintenus à leur poste : Adoum Younousmi, le ministre des Infrastructures et Ahmat Bashir, celui de l'Intérieur. La Communication échoit au directeur de cabinet civil du président Déby, Mahamat Hissène.


Liste du gouvernement tchadien

 

APA-N’Djamena 24-04-2008 (Tchad) Voici la liste du nouveau gouvernement tchadien formé mercredi par le Premier ministre Youssouf Saleh Abbas :

Ministre de la Défense : Kamougue Wadal Abdelkader

Ministre des Affaires Extérieures : Moussa Faki Mahamat

Ministre de la Justice Garde des Sceaux : Jean Bowoyeu Alingue

Ministre de la Communication Porte-parole du Gouvernement : Mahamat Hisseine

Ministre des Infrastructures : Adoum Younousmi

Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique : Ahmat Mahamat Bachir

Ministre de l’Environnement, de l’Eau et des Ressources Halieutiques : Mme Khadidja Abdelkhader

Ministre des Finances et du Budget : Abakar Mallah Mourcha

Ministre de l’Economie et du Plan : Ousman Matar Breme

Ministre de l’Elevage et des Ressources Animales : Mahamat Ali Abdallah

Ministre de la Santé publique : Pr Avocksouma Djona

Ministre de l’Education Nationale : Abderaman Koko

Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et la Formation Professionnelle : Dr Oumar Idriss Alfaroukh

Ministre de l’Agriculture : Naimbaye Lossimian

Ministre des Mines er de l’Enrgie : Emmanuel Nadingar

Ministre du Pétrole : Mahamat Nasser Hassane

Ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat : Hamid Mahamat Dahlob

Ministre de l’Action Sociale, de la Solidarité Nationale et de la Famille : Mme Ngarmbatina Camel SOU IV

Ministre chargé des Droits de l’Homme et des Promotions des Libertés : Mme Fatim Issa Ramadane

Ministre de la Fonction Publique et du Travail : Mme Fatime Tchombi

Ministre des postes et des Technologies de l’Information et de la Communication : Pahimi Padacke Albert

Ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat : Mahamat Abdoulaye Mahamat

Ministre chargé du Contrôle Général d’Etat et de la Moralisation : Mahamat Bechir Okormi

Ministre de a Culture, de la Jeunesse et des Sports : Djibert Younous

Ministre du Développement Touristique : Ahmat Barkai Animi

Ministre Délégué auprès du Premier Ministre chargé de la Décentralisation : Abderaman Djasnabaye

Ministre Secrétaire Général du Gouvernement Chargé des Relations avec l’Assemble Nationale : Kalzeube Payimi Deubet

Secrétaire d’Etat aux Affaires Extérieures Chargé de la Coopération Internationale et de l’Intégration Africaine Djidda Moussa Outman

Secrétaire d’Etat à la Défense Nationale Chargé des Anciens Combattants et Victimes de Guerre : Hassan Saleh Algadam Aldjinedi

Secrétaire d’Etat à l’Agriculture Chargé de la Formation Professionnelle et de la Sécurité Alimentaire : Dr Haoua Outman Djame

Secrétaire à l’Economie et au Plan Chargé de la Microfinance et de Lutte contre la Pauvreté : Mme Azziza Baroud

Secrétaire d’Etat aux Finances Chargé du Budget : Oumar Boukar Gana

Secrétaire d’Etat aux Infrastructures Chargé des Transports : Hassan Terap

Secrétaire d’Etat à l’Environnement Chargé de l’Hydraulique villageoise et Pastorale : tahar Sougoudi

Secrétaire d’Etat à l’Education Nationale Chargé de l’Enseignement de Base : Mme Hapsita Alboukhari

Secrétaire Général du Gouvernement Chargé des Relations avec l’Assemblée Nationale : Yaya Dillo

 

 

 

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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 16:30



 

Par Clément Boursin | Acat-France | 24/04/2008 | 16H33

 

Tandis que la communauté internationale se penche sur les conflits imbriqués "Tchad-Darfour-Centrafrique", la dégradation de la situation politique au Cameroun intéresse peu. Ce pays, l'un des derniers encore stable dans la région, devrait pourtant mériter l'attention de la communauté internationale pour éviter une détérioration qui conduirait à de graves atteintes aux droits de l'homme.

 

Tout commence par un discours du président camerounais, Paul Biya, le 31 décembre 2007, dans lequel il fait part de son souhait de réformer la Constitution de 1996 afin de lever l'amendement de l'article 6-2, qui prévoit que "le président de la République est élu pour un mandat de sept ans renouvelable une fois". La nation camerounaise est prévenue: Paul Biya veut rester au pouvoir et il s'en donnera les moyens.

 

Les Camerounais sont pourtant fatigués de sa présidence qui perdure depuis 1982: absence de développement économique et social, paupérisation croissante de la population, corruption généralisée dans tous les secteurs de l'Etat et absence de véritable démocratie.

 

Les opposants interdits de manifestation

 

Sur la scène internationale, le président camerounais est toutefois perçu comme le garant de la stabilité du pays. Pour ne pas nuire à cette image idyllique, les autorités camerounaises décident d'interdire, le 18 janvier 2008, les manifestations prévues par l'opposition contre le projet de réforme constitutionnelle.

 

Le 23 février, un meeting de l'opposition, à Douala, est annulé par les organisateurs du fait de la présence massive de policiers. L'assistance est dispersée avec force par ces derniers, occasionnant des affrontements violents (deux morts, plusieurs centaines de blessés).

Echaudée par l'interdiction de manifester et profitant de la grève lancée par les transporteurs routiers, le 25 février, contre la montée des prix du carburant, la jeunesse camerounaise investit les rues des principales villes de l'ouest du pays pour exprimer son ras-le-bol généralisé.

 

Des émeutes sévèrement réprimées

 

Rapidement, plusieurs villes s'embrasent, y compris la capitale politique, Yaoundé. Les autorités répondent par une répression sanglante (tirs à balles réelles, arrestations massives). Le bilan est lourd: une centaine de morts selon l'ACAT-Littoral, 40 selon les autorités camerounaises. Plusieurs centaines de personnes sont également arrêtées. Des défenseurs des droits de l'homme et des journalistes sont intimidés (tabassage, brève arrestation, menaces).

Plusieurs médias (Equinoxe TV et radio, Magic FM), qui diffusent des images de la répression ou qui permettent aux auditeurs de s'exprimer librement sur la situation dans le pays, sont fermés manu militari par la police. Mis en garde, les autres médias audiovisuels éviteront par la suite tout sujet qui fâche. Le 29 février, la situation se stabilise. A grand renfort de soldats puissamment armés, les villes à risque sont de nouveau sous contrôle.

 

Paul Biya obtient le droit de se représenter et l'immunité

 

Le 10 avril 2008, les députés de l'Assemblée nationale -dominée par le parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, qui détient 153 des 180 sièges de députés)- adoptent, à la majorité absolue, la révision constitutionnelle par un vote public (les noms des députés ayant participé au scrutin et la nature de leur vote sont connus et proclamés). Cinq articles de la Constitution, concernant le président de la République, sont remaniés, dont un concernant la levée de la limitation des mandats (art. 6-2) et un autre concernant l'immunité du chef de l'Etat (art. 53-3).

 

Paul Biya, âgé de 75 ans, pourra donc se présenter aux élections de 2011 et, si un jour il quitte le pouvoir, il ne pourra être poursuivi en justice. Dans la foulée, les députés reçoivent quelques cadeaux: leur crédit automobile est désormais une prime non remboursable, les salaires du personnel de l'Assemblée nationale sont revalorisés, et enfin l'Assemblée nationale aura un nouveau siège avec un bureau pour chaque député.

 

Aujourd'hui, le Cameroun est à un tournant historique. Le pays, en crise, a besoin d'une réforme profonde de ses structures politiques, économiques et sociales. Le gouvernement en place a trois ans pour améliorer les conditions de vie de ses concitoyens avant la tenue de l'élection présidentielle de 2011. L'opposition observe et compte bien faire barrage au candidat Paul Biya, qui vraisemblablement se présentera une énième fois à la présidence.

 

Le sentiment de la jeunesse est que "le pire est à venir"

 

La préparation et la tenue de ce scrutin auront donc une importance primordiale quant au devenir du pays. Même si le Cameroun reste indéniablement l'un des pays les plus stables d'Afrique centrale, il pourrait basculer dans des violences postélectorales comme au Kenya ou au Zimbabwe, dans le cas d'une élection ni transparente ni démocratique qui verrait le clan Biya reconduit.

 

La communauté internationale a donc, dès maintenant, intérêt à travailler d'arrache-pied avec les autorités compétentes au Cameroun pour que les élections en 2011 soient irréprochables sur tous les plans. A l'heure actuelle, le sentiment général qui prime au sein de la jeunesse camerounaise est que "le pire est à venir".

 

Le bilan définitif des violences de fin février 2008 ne sera jamais établi faute d'enquête. Face au silence des autorités sur cette question, seule une enquête internationale aurait pu établir la vérité. Malheureusement, la communauté internationale a, elle aussi, préférée rester silencieuse sur le sujet.

 

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23 avril 2008 3 23 /04 /avril /2008 14:40



 

23-04-2008

La Coordination des partis politique pour la défense de la constitution (CPDC), le groupe principal de l'opposition au Tchad, a remis jeudi un document à la présidence tchadienne posant des conditions pour sa participation au gouvernement d'ouverture proposé par le nouveau Premier ministre Youssouf Saleh Abbas, a rapporté vendredi la Radio nationale camerounaise.

Dans ce document intitulé « Propositions pour la reprise de l'accord politique du 13 août 2007 », la CPDC demande que l'on fasse d'abord la lumière sur la situation d'Ibni Oumar Mahamat Sale, l'opposant disparu au début du mois de février 2008.

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23 avril 2008 3 23 /04 /avril /2008 00:04



 

LE MONDE | 22.04.08 | 15h38  •  Mis à jour le 22.04.08 | 15h38

 

L'épopée du An Yue Jiang, le navire chinois transportant des armes et des munitions à destination du Zimbabwe, pays en proie à une vive tension politique et sociale, se poursuit. Le bateau, qui devait décharger sa cargaison au port de Durban (Afrique du Sud), en a été empêché à la fois par un mot d'ordre du syndicat des dockers et par une décision judiciaire qui a interdit le transport des armes par voie terrestre.

 

Vendredi 18 avril, le An Yue Jiang avait dû quitter Durban et faisait route vers Luanda (Angola), mais les autorités de ce pays ont annoncé, lundi, qu'elles n'avaient pas autorisé le navire à "entrer en Angola".

 

Le navire transporte trois millions de cartouches destinées à des fusils d'assaut AK 47, 1 500 lance-roquettes et plus de 3 000 mortiers. Les armes pourraient être utilisées par le régime zimbabwéen du président sortant, Robert Mugabe, dans la répression contre l'opposition qui revendique la victoire aux élections du 29 mars, dont le résultat n'est toujours pas publié.

 

Le refus angolais intervient alors que les Etats-unis multiplient les pressions sur les pays de la région pour qu'ils refusent le déchargement. Le message a été diffusé par Washington aux ambassades américaines au Mozambique, en Namibie et en Angola : autoriser le passage des armes compromettrait leurs relations avec les Etats-Unis. Jendayi Frazer, la secrétaire d'Etat adjointe chargée de l'Afrique, ira elle-même l'expliquer sur place dans quelques jours. Washington voudrait aussi obtenir des pays de la région qu'ils exigent du Zimbabwe la publication des résultats électoraux.

 

A Harare, la capitale zimbabwéenne, le porte-parole du parti au pouvoir a défendu, lundi, le "droit souverain" du pays d'"acheter des armes de toute provenance légale" pour "se défendre". "Nous n'avons besoin de l'autorisation de personne", a-t-il insisté. Le porte-parole a également nié l'existence de milices semant la terreur dans les quartiers favorables à l'opposition. Ces accusations, a-t-il déclaré, "ne sont que des mensonges destinés à légitimer une intervention internationale (...) comme en Irak".

 

Lundi, une trentaine de militants de l'opposition ont été inculpés à Harare de "violences publiques" tandis que Morgan Tsvangirai, le leader de l'opposition, a demandé à l'ONU et à l'Union africaine "une intervention" dans la crise.

 

Philippe Bernard (avec AP et AFP)

Article paru dans l'édition du 23.04.08

 

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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 16:06



 


Le président ivoirien, Laurent Gbagbo, a pris la parole hier au Conseil de sécurité de l’ONU à l’occasion d’une séance publique. Il a défendu la thèse qui lui est chère, à savoir que les problèmes des Africains doivent être réglés par les Africains, les Nations Unies ne devant qu’apporter un appui aux organisations sous-régionales.

 
Selon le département de l’information des Nations Unies, «M. Laurent Gbagbo, Président de la Côte d’Ivoire, a d’abord rendu hommage au Président sud-africain et à son attachement à la paix». «Avant de se rendre au Siège des Nations Unies, à New York, rapporte toujours le département de l’information de l’ONU, le président ivoirien a dit que la Côte d’Ivoire a fixé le premier tour de ses élections au 30 novembre 2008».

 

Et de préciser : «le Président Gbagbo a affirmé que cela constituait une «victoire pour nous tous» et a demandé à la communauté internationale d’appuyer le pays afin d’en finir avec cette période qui n’honore pas la Côte d’Ivoire. Il a rappelé que l’ONU avait été créée pour régler les problèmes de conflits entre États. Toutefois, il a estimé qu’en Afrique, on assistait à des conflits à l’intérieur des États et qui «visent à la destruction de l’État». Il a à cet égard cité les cas du Congo, de la Sierra Leone et de la Somalie. Le Président Gbagbo a fait part de son admiration pour les efforts entrepris par les Africains pour régler les conflits régionaux. Dans ce cadre, il a souhaité saluer tous les présidents de l’Union africaine, et particulièrement M. Konaré, président de la Commission de l’Union, et son successeur actuel, M. Ping”.

 
Toujours à propos du règlement des conflits en Afrique, le département de l’information rapporte que «le Président de la Côte d’Ivoire a demandé l’appui de l’ONU, affirmant que l’Organisation devait décentraliser les pouvoirs et qu’il s’agissait d’une «question de responsabilité et de structure». Il faut confier à l’Union africaine et à ses partenaires, comme la SADC, le règlement des conflits qui naissent aujourd’hui et sont d’un type nouveau, a-t-il proposé. Il a déclaré que la réforme de l’ONU passait aussi par cette nouvelle réorganisation du travail au niveau mondial.

 

Avec l’appui de l’ONU, il faut faire en sorte que les organisations régionales jouent un rôle plus grand, a-t-il insisté. Le Président Gbagbo a cité le cas de son pays, rappelant que, à chaque fois que des progrès significatifs avaient été faits, des Africains étaient en première ligne. Ainsi, il a souligné la médiation sud-africaine de 2005 et les progrès réalisés aujourd’hui par le biais d’une facilitation du Burkina Faso. Les Africains ont beaucoup à donner à l’Afrique en ce qui concerne la paix et ils doivent être épaulés par l’ONU», a-t-il conclu.


Le président ivoirien a ensuite été reçu au siège des Nations Unies à New York par le Secrétaire général de l’ONU, le sud-coréen Ban Ki-moon. Laurent Gbagbo recevra le samedi les Ivoiriens des Etats-Unis et sera de retour à Abidjan le dimanche 20 avril. Deux jours plus tard, le 22 avril, il recevra à son tour le Secrétaire général des Nations Unies à Abidjan.


Augustin Kouyo Source (Notre voie) : Centre des nouvelles de l’ONU 16 avril 2008

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE