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11 mai 2008 7 11 /05 /mai /2008 21:44



 

Reuters dimanche 11 mai 2008

 

Le Soudan a rompu dimanche ses relations diplomatiques avec le Tchad, qu'il accuse d'avoir appuyé une attaque des rebelles du Darfour la veille contre Khartoum.

Les rebelles darfouri du Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) ont affronté samedi les forces gouvernementales soudanaises à Omdourman, un faubourg de Khartoum.

 

Selon un responsable gouvernemental soudanais et une source au sein des services de sécurité, les derniers combattants rebelles ont quitté dimanche Omdourman.

C'était la première fois samedi que les combats atteignaient la capitale soudanaise. Environ 65 personnes auraient trouvé la mort dans ces affrontements.

 

"Les forces (derrière cette attaque) sont toutes, fondamentalement, des forces tchadiennes appuyées et préparées par le Tchad", a dit le numéro un soudanais Omar Hassan al Bachir à la télévision nationale.

"Nous rompons nos relations diplomatiques avec le régime" du président tchadien Idriss Déby, a-t-il ajouté.

Souleïman Sandal, un chef militaire du JEM avait déclaré à Reuters dans la nuit de samedi à dimanche: "Si Dieu le veut, nous renverserons Omar al Bachir lui-même". Les rebelles ne se sont pas manifestés depuis.

 

Bachir a affirmé que le raid des rebelles avait été conduit par le chef du JEM, Khalil Ibrahim, qui appartient au même groupe ethnique que Déby.

Le gouvernement tchadien a toutefois démenti toute implication "dans cette aventure qu'il condamne", a déclaré Mahamat Hissène, ministre des Communications et porte-parole du gouvernement. Des analystes estiment cependant que N'Djamena a pu apporter son soutien au

JEM en représailles à l'attaque qui a eu lieu il y a trois mois contre la capitale tchadienne.

 

REPRÉSAILLES ?

 

"Il semble s'agir pour partie de représailles contre le NCP (Parti national du Congrès, au pouvoir au Soudan) pour son soutien aux rebelles au Tchad qui ont failli renverser le gouvernement là-bas il y a trois mois", a déclaré Amjad Atallah membre de la coalition Sauvons le Darfour.

 

Selon un haut responsable gouvernemental, 70 véhicules du JEM sont entrés samedi dans Omdourman, situé face à Khartoum, sur l'autre rive du Nil.

Les combats ont fait 65 morts, 45 parmi les rebelles et 20 dans les rangs des forces de sécurité soudanaises, ont rapporté un haut responsable gouvernemental et le gouverneur de Khartoum, Abdel Halim al Moutafi.

 

"Toutes les forces rebelles ont désormais quitté la capitale", a déclaré dimanche soir à Reuters Moutrif Siddig, sous-secrétaire au ministère soudanais des Affaires étrangères. Selon une source au sein des services de sécurité, les rebelles ont battu en retraite et se trouvent à 70 kilomètres de la capitale.

 

Siddig a déclaré à l'agence de presse officielle Suna que le Soudan allait déposer une plainte officielle devant le Conseil de sécurité de l'Onu contre le Tchad. Selon Suna, environ 300 rebelles présumés ont été interpellés dans la capitale.

 

Le couvre-feu imposé samedi soir a été presque partout levé à l'exception de certains faubourgs d'Omdourman, où l'armée traque toujours des rebelles.

Des blindés ainsi que des dizaines de véhicules transportant des hommes en armes patrouillaient dans les rues de la ville. Les forces de sécurité arrêtaient tous les jeunes hommes qui semblaient originaires du Darfour.

Certaines rues d'Omdourman portaient encore les stigmates des combats qui ont fait rage : quelques véhicules incendiés, des débris de verre, des traces de sang.

 

"DÉCISION HÂTIVE"

 

Siddig a déclaré à Reuters que les forces de sécurité avaient mené une perquisition pendant la nuit à l'ambassade du Tchad à Khartoum.

"Notre surveillance montre que l'un des points de contact des chefs rebelles se trouvait à l'intérieur de l'ambassade, ici à Khartoum", a-t-il dit. Il a précisé plus tard que l'attaché de défense avait été interpellé.

 

Le gouvernement tchadien s'est dit surpris par la "décision hâtive" de son voisin de rompre les relations diplomatiques et a dit espérer que les liens seraient renoués rapidement.

Déby et Bachir ont signé en mars un pacte de non-agression dans lequel ils s'engageaient à empêcher les rebelles de chaque pays d'utiliser le territoire de l'autre pour leurs attaques.

 

L'économie soudanaise, alimentée par le développement de la production pétrolière, a rapidement progressé depuis la signature d'un accord de paix qui a mis fin à une guerre civile entre le nord et le sud, en 2005, mais cet accord ne couvre pas le conflit qui a éclaté au Darfour il y a cinq ans.

 

Les pays occidentaux, qui font pression en faveur de discussions de paix, accusent Khartoum de freiner le déploiement au Darfour d'une force de maintien de la paix Onu-Union africaine qui devrait compter 26.000 hommes.

 

Avec Skye Wheeler à Djouba et Andrew Heavens à Khartoum, version française Guy Kerivel et Gwénaëlle Barzic

 

 

 

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10 mai 2008 6 10 /05 /mai /2008 16:37





UNION AFRICAINE

Addis Abeba, Ethiopie, B.P. 3243 Tél.: (251-11) 5513 822 Fax: (251-11) 5519 321

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

 

La Commission de I'Union africaine se félicite de I'Accord de cessez-le-feu signé le vendredi 9 rnai 2008, a Libreville, entre le Gouvernement centrafricain et l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), qui doit permettre d'engager le prochain dialogue politique inter-centrafricain dans un environnement apaisé et sur des bases consensuelles et inclusives.

 

La Commission félicite les deux parties pour avoir privilégié l'intérêt supérieur de la nation centrafricaine et choisi de faire la paix. Elle les exhorte à faire preuve de la même détermination, afin de favoriser la mise en oeuvre effective de cet Accord.

 

La Commission exprime sa reconnaissance au Président de la République gabonaise, El Hadj Ornar Bongo Ondimba, pour ses efforts inlassables dans la recherche d'une solution durable à la crise centrafricaine, ainsi qu'au Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en République centrafricaine (RCA), François Lonseny Fall, pour ses efforts de médiation, et à tous les autres acteurs qui ont usé de leur influence pour faire aboutir les négociations.

 

Elle les encourage a poursuivre leur action, et appelle tous les dirigeants de la région et l'ensemble des partenaires et pays amis de la RCA a apporter leur appui au processus en cours et leur soutien a la mise en oeuvre d Accord.

 

Addis Abeba. le, 10 mai 2008

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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 13:55



 

Le bon président tchadien s’est légèrement fait gruger en voulant rénover son armée. Les vendeurs d’armes ne sont plus ce qu’ils étaient. Misère !

Entre deux verres de château cheval blanc et deux verres de whisky hors d’âge, Idriss Déby pense. Bien sûr, alimenter ce Saint Idriss Bouche d’Or a un prix : 1456,67 euros la bouteille de 2000 et 1809,25 euros celle de 1990. En Afrique il n’y a pas que la famine, il y a aussi la soif. Quant au prix du whisky, mystère. Au palais présidentiel de Ndjamena, c’est comme dans les catalogues ultras chics où on peut lire « prix non communiqué ». En ce moment le cheval blanc et le très vieux malt ont du mal à calmer les colères d’Idriss.

 

Le président en rage a bien raison d’être ivre. Il a dépensé des tonnes d’argent pour acheter des engins de morts. Et ses outils ne sont pas aussi mortels que prévu. Par le truchement d’une petite troupe d’intermédiaires empressés, des « lords of war » qu’on rencontre dans toutes les salles d’attente des dictateurs, Idriss a acheté beaucoup d’armes. Mais surtout des hélicoptères. Ces machines de guerre, « made in Russia » ont été récupérées sur le marché de l’occasion en Egypte. Et ces gros balourds ont du mal à voler selon les critères décrits dans le mode d’emploi.

 

Idriss en veut un peu à un homme d’affaires libanais, à l’origine de ce marché d’hélicos tapis plus que volants. L’heureux commerçant, lui, s’en fout : il a touché son argent et commence à le dépenser en achetant un très bel appart à Paris. Là où les hélicos volent haut sans aller à vau-l’eau. Instruit par sa mésaventure commerciale, Déby ne veut plus entendre parler que d’un commerce conduit désormais « d’état à état ». Ainsi il a pris langue (non pas Jack) avec les « autorités » ukrainiennes afin d’entretenir, et si possible restaurer, les hélicos russes. De supers mécanos sont donc installés à Ndjamena.

 

Des bienfaits de l’ouverture


Si la remise à niveau de l’armée est en très bonne voie, la rénovation politique, elle, est au zénith. Depuis qu’Idriss, façon Sarko, a offert quatre postes de ministres aux « opposants » de la Coordination Pour la Défense de la Constitution (CDPC), c’est l’amour fou. Ces farouches membres du CDPC ont même oublié la disparition de leur porte parole, Ibni Oumar Mahamat Saleh, par ailleurs président du Parti pour les Libertés et le Développement (PLD). Celui-ci a été raflé début février quand les « rebelles » ont attaqué la capitale. Le bruit a couru qu’Idriss Déby liquidé, Saleh allait prendre la tête d’un « Comité de transition ». Dans un pays où les larmes de crocodiles s’achètent à l’épicerie du coin, les héros du CDPC ont déjà tourné la page Saleh. Pourtant, toujours ferme sur les principes, Sarkozy vient de nous rappeler son « engagement à obtenir des informations » sur le sort du porte parole du CDPC. Parle à mon crocodile…

 

La modernisation de la vie politique a vraiment du bon. Un lot de Range Rover a été généreusement distribué à des généraux qui friment en ville. Et une loi sur la presse interdit de publier toutes les nouvelles sauf l’horoscope et la météo. Le ministre de l’Intérieur a déclaré que cette loi était un outil pour « casser les plumes qui allaient trop loin. » Encore du boulot pour Ménard qui préfère tailler les plumes que les casser. Pendant ce temps, à l’Est, tout baigne pour l’Eufor, la force « européenne » qui veille sur le Darfour dans le désert des Tartares. La vraie difficulté de la mission est de savoir si c’est mieux de faire le barbecue à midi ou bien le soir. Faut voir…

Pour les pilotes, ce n’est pas terrible non plus. Ce n’est pas que l’escadrille de Brésiliens pilote mal, c’est qu’ils pilotent beaucoup. Et comme ils sont payés à l’heure, le taximètre tourne et, au bout du compte, ça fait du cheval blanc en moins. Idriss reproche aussi à ses amateurs de samba de bombarder « bêtement ». Il a raison puisqu’il existe, Bush nous l’a dit, des missiles intelligents. Pour faire la guerre, ces Brésiliens montent trop haut et bombardent à l’aveugle une colonne qui se sait bien plus à l’abri là où on la vise que là où l’on tire.

 

Les chevaliers de l’Apocalypse d’Idriss – ça c’est bien brésilien – font plus de bruit que de mal… à peine née, la nouvelle armée de Déby a donc besoin d’un sévère recadrage. Et, en ville, on a aperçu de nouveaux conseillers qui ressemblent fortement à des rescapés de la bande à Denard. En 1983, pour défendre (contre Kadhafi) le grand démocrate criminel de guerre Hissène Habré (alors président), et défendre aussi son chef d’état major, Idriss Déby, François Mitterrand avait expédié des mercenaires. Vingt cinq ans plus tard, certains d’entre eux n’ont pas oublié le chemin de Ndjamena, terre de barbouzeries.

 

© Bakchich : Jacques-Marie Bourget

 

Paru le 08-05-2008 14:03:46

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7 mai 2008 3 07 /05 /mai /2008 22:10

 

 

mardi 6 mai 2008

 

L'augmentation de la corruption et les contrôles des organisations non gouvernementales placent le Tchad sur la liste mondiale des pays les plus répressifs pour la première fois. Ainsi il est mis sur le même pied d'égalité que la Chine, le Zimbabwe et la Syrie selon le constat fait par Freedom House dans son nouveau rapport 2008 intitulé les pires des pires. Ce rapport a été publié aujourd'hui.


Le rapport Freedom House est un résultat d’une évaluation des libertés civiles et politiques dans 17 pays et trois territoires. Il est un extrait d’un rapport global sur l'état de la liberté en 2007 dans tous les pays du monde. « Dans chacun de ces pays et territoires la vie est bafouée » a déclaré Jennifer Windsor, directrice exécutive de Freedom House. "Ces régimes montrent du mépris pour les droits fondamentaux de leurs citoyens et cherchent à contrôler tous les aspects de leur vie quotidienne, y compris leurs mouvements, leurs activités politiques et croyances religieuses."Ainsi le Tchad remplace la Côte d'Ivoire, qui a vu une amélioration de son statut après les accords de paix 2007 et la formation d’un gouvernement de coalition entre le parti au pouvoir et les chefs rebelles. En revanche, le régime Tchadien a détourné les revenus pétroliers afin de financer sa sécurité au lieu de réduire la pauvreté. De même iI a agit à limiter les activités des organisations non gouvernementales, y compris celles du Programme alimentaire mondial (PAM).


Selon le rapport la situation s’est empirée dans les pays suivants: la Birmanie, la Somalie, la Syrie et le Tibet dont les populations souffrent d’intense répression et contrôle de la vie quotidienne par ces États. Bien qu’ils occupent le bas de la liste de Freedom House la situation s’est légèrement amélioré dans les neufs pays suivants : la Bélarusse, la Chine, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, le Laos, l’Arabie saoudite, la Syrie, le Zimbabwe et le Sahara Occidental.

"Chacun de ces régimes se caractérisent par la généralisation des violations des droits de l'homme et le déni systématique d'un large éventail de libertés», a déclaré Aili Piano, directeur de la rédaction du rapport. «Nous offrons ce rapport dans l'espoir qu'il aidera le monde démocratique en appuyant sur le cas de la liberté à l'ONU et d'autres instances."Freedom House est une organisation non gouvernementale indépendante qui soutient l'expansion de la liberté dans le monde.

 

Le Tchad rejoint le groupe des pays les plus répressifs

 

AFP  mercredi 07 mai 2008

 

Washington -- L'organisation de défense des libertés Freedom House a placé pour la première fois le Tchad dans sa liste des pays les plus répressifs, critiquant la limitation des activités des ONG et l'allocation des revenus du pétrole à la sécurité, au détriment de la lutte contre la pauvreté.

Le Tchad rejoint ainsi une liste d'une quinzaine de pays ayant les pires bilans en termes de droits de la personne, selon un rapport publié hier par l'organisation basée à Washington. Birmanie, Cuba, Libye, Corée du Nord, Somalie, Soudan, Turkménistan et Ouzbékistan sont cités comme les pays où les exactions les plus graves ont été relevées en 2007. Freedom House souligne aussi que les citoyens de la province russe de Tchétchénie et du Tibet subissent une répression similaire.

 

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3 mai 2008 6 03 /05 /mai /2008 01:23



 

Par Ange Aboa

 

BOUAKE, 2 mai 08 - Côte d'Ivoire (Reuters) - Un millier d'anciens rebelles ivoiriens des Forces nouvelles ont rejoint vendredi le processus de désarmement et de démobilisation visant à réunifier le premier exportateur mondial de cacao à sept mois de l'élection présidentielle tant attendue du 30 novembre.

 

La Côte d'Ivoire a été divisée entre le Sud, resté fidèle au président Laurent Gbagbo, et le Nord à la suite du coup d'Etat manqué de septembre 2002, à l'origine de brèves hostilités jusqu'en 2003. En mars 2007, le gouvernement et les FN ont signé à Ouagadougou un accord de réconciliation et de partage du pouvoir ouvrant la voie à de futures élections.

Dans une caserne de Bouaké, deuxième ville du pays après Abidjan et considérée comme "la capitale des ex-rebelles", un millier d'anciens combattants des FN ont entonné, au garde-à-vous mais sans arme, l'hymne national devant le drapeau ivoirien aux couleurs orange, blanc et vert.

Les hommes, qui portaient pour la plupart leur paquetage dans des sacs à dos civils, étaient pour beaucoup en treillis dépareillé. Ils ont reçu une prime de désarmement de 90.000 francs CFA (210 dollars) chacun.

 

Selon les autorités, une cérémonie similaire a été organisée à Séguela, dans le Nord.

"Cette opération de démobilisation est un signal fort visant à montrer que le processus de paix est irréversible", a déclaré à Bouaké Karim Ouattara, un officier des FN et actuel adjoint du chef du centre de commandement intégré créé pour coordonner les forces gouvernementales et rebelles.

 

INTÉGRATION OU FORMATION

 

De précédentes tentatives de désarmement ont échoué mais cette dernière a permis de faire tomber les barrières entre les deux camps, redonnant de l'espoir aux bailleurs de fonds de la Côte d'Ivoire qui ont débloqué en avril 27 millions d'euros pour aider à financer les élections à venir.

 

Toutefois, nombre d'analystes estiment que l'organisation d'une consultation électorale crédible d'ici le 30 novembre constituera un défi de taille.

En outre, les détails de l'opération de démobilisation de vendredi n'ont pas tous été réglés.

"Les Forces Nouvelles stockeront elles-mêmes leur armes qu'elles vont récupérer avec leur combattants démobilisés, en attendant le mode opératoire des 'forces impartiales' (NDLR: casques bleus de l'Onu et soldats français de "Licorne") pour la récupération et la sécurisation de l'armement des deux forces ex-belligérantes", a expliqué le général Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major des FN.

 

D'après lui, il faudra cinq mois pour démobiliser les 26.000 anciens combattants des Forces nouvelles. Les militaires de l'armée régulière et les combattants des milices devront aussi observer ce processus.

Quelque 5.000 anciens combattants rebelles doivent être intégrés dans les rangs de la nouvelle armée nationale, le reste bénéficiera d'une formation de reconversion pour être maçons, tailleurs, paysans, etc..., dans le civil.

 

Version française Jean-Loup Fiévet

 

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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 17:41




(Gabon Eco 02/05/2008)

 

Le représentant de la Banque africaine de développement (BAD) au Gabon, Bassary Touré, a estimé, en marge du séminaire régional sur la gestion des contrats pétroliers et gaziers, que l'actuel prix élevé du pétrole doit aider les pays africains producteurs à "transformer la malédiction du pétrole en bénédiction". Selon Bassary Touré c'est jouable, tout est question de la volonté politique.

 
Avec un prix du baril à 120 dollars, les pays producteurs bénéficient d'une manne inespérée?

R: Les prix sont hauts, c'est vrai. Il y a une manne pétrolière pour les pays africains avec la nuance qu'il faut prendre en compte, l'évolution croisée de l'euro et du dollar. Une certaine partie est proportionnellement perdue, presque 40%, d'après certains experts. Mais cela reste un apport. Il s'agit d'en tirer le meilleur parti, de l'orienter vers des secteurs productifs, d'avoir une vision, de diversifier. Où investir pour savoir ce que l'on fera quand il n'y aura plus de pétrole? Ces nouvelles ressources doivent contribuer au développement économique et social des pays.


Quand on regarde certains pays producteurs, on peut s'étonner du faible niveau de vie

C'est exact, il y a une différence entre l'argent généré par le pétrole et les mines d'un côté, et le développement qu'on aurait pu attendre de l'autre. Au point où, et c'est exagéré à mon sens, certains parlent de la "malédiction du pétrole". Il faut constater qu'on a eu beaucoup de ressources dans certains pays mais que le niveau de développement de ces pays-là n'est pas très différent des pays très pauvres. Ce qui veut dire dans une certaine mesure que les ressources n'ont pas été utilisées de manière optimale, c'est-à-dire pour réduire la pauvreté dans ces pays-là. Il faut transformer cette malédiction en bénédiction. Les populations locales doivent voir les résultats des produits tirés de leurs sous-sols.


On pointe souvent du doigt les contrats pétroliers mal négociés mais aussi la mal gouvernance des pays.


Il y a quelques décennies, le secteur était complètement opaque. Parfois des ministères des Finances n'avaient pas connaissance des ressources liées au secteur... Mais il y a une exigence croissante de transparence de la part des pays et de leurs populations. Il y a une plus grande voix de la société civile aussi. Cela permet de savoir combien on a, et comment on l'utilise. C'est un grand progrès par rapport au passé. Quant aux contrats, il y a un grand déséquilibre entre les compétences techniques et en ressources humaines des pétroliers et celles des pays.

On peut se référer à l'exemple cité par la Banque mondiale: la capitalisation boursière d'Exxon-Mobil avoisine 500 milliards de dollars contre 10 ou 20 milliards de dollars pour le budget gabonais. Cela indique le rapport de forces dans une certaine mesure. Quand les pays africains vont en négociation, ils sont assez souvent mal préparés, ils manquent de compétences pointues et ne sont pas suffisamment organisés. Il faut corriger cela.

Publié le 01-05-2008 Source : AFP Auteur : gaboneco

© Copyright Gabon Eco

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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 17:38



 

Pour  atteindre  ses  promesses  électorales :  Pouvoir  d’achat,  Dettes,  Croissance,  Chômage,  Service  à  ses  amis  riches  etc.…,  Nicolas  Sarkozy  fait  allégeance  au  « Réal  politik ».  Depuis,  il  est,   sans précédent,  de  voir  la  diplomatie  française  s’enliser  en  Afrique,  le  nouveau  discours  de  Nicolas  Sarkozy  en  Tunisie  et  la  mutation  de  Jean  Marie  Bockel  de  la  coopération  sont  les  preuves,  Eh !  oui  nos  amis  de  la  françafrique  ont  la  peau  très  dure.  En  même  temps,  les  mécontentements  en  Afrique  prennent  de  plus  en  plus  de  pans  entiers,  soit :  l’indignation,  le  dégoût,  la  révolte  etc.… 

 

1)SARKOZY  INDIGNE  LES  AFRICAINS :

 

En  présentant  ses  vœux  de  fin  d’année  au  français,  le  Président  français  ne  dévoile  pas  sa  politique  africaine,  et  dernièrement,  lors  de  l’interview  réalisée  par  les  grandes  chaînes  de  télévision  françaises,  à  l’Elysée,  nous  pouvons  déplorer  le  manque  de  question  sur  la  promesse  de  Nicolas  Sarkozy  sur  sa  politique  africaine.  Mais,  de  jour en  jour,  le  vrai  visage  africain  de  Nicolas  Sarkozy  se  dévoile

A  chaque  fois,  force  est  de  voir  le  Président  français,  tenir  un  comportement  humble  dans  les  pays  anglophones  (en  référence  de  sa  dernière  visite en  Afrique  du  sud),  mais  par  contre,  dans  les  pays  francophones,  de  comportements  truffés  d’arrogance,  de  dénigrement  et  d’humiliation  des  peuples  africains,  pendant  qu’il  chouchoute  les  dictateurs  francophones.

Lors  de  son  périple  africain  du  Sénégal,  Nicolas  Sarkozy  évoque :  « L’Afrique  n’est  pas  assez  entré  dans  l’histoire……. »,  En  Afrique  du  sud,  il  calme  le  jeu,  en  disant :  « La  France  n’a  pas  pour  vocation  de  demeurer  un  gendarme en  Afrique  et  tous  les  accords  de  défense  seront  renégociés ».

 

Actuellement,  en  Tunisie,  en  voyage  d’état,  Nicolas  Sarkozy  accompagné,  pour  la  circonstance,  des  hommes  d’affaires  et  de  Ramada  Yade,  Secrétaire aux  droits  de  l’homme,  évoque  les  questions  de  droit  de  l’homme  en  Tunisie :  C’est  le  satisfecit  attribué  lundi  28  Avril  2008,  au  soir,  par  Nicolas  Sarkozy  au  président  tunisien  Zine  El  Abidine  Ben  Ali  sur  le  terrain  des  droits  de  l'Homme  qui  a  suscité  la  polémique,  aussi  bien  en  France  qu'en  Tunisie :  « L'espace  des  libertés  progresse  en  Tunisie »  avait-il  jugé  devant  son  hôte,  assurant  ne  pas  vouloir  s'ériger   en  donneur  de  leçons.

La  colère  des  démocrates,  des  défenseurs  des  droits  de  l’homme  et  des  droits  de  la  femme,  ne  s’est  pas  faite  attendre,  pour  un  peuple  sous  l’une  des  dictatures  les  plus  féroces  du  Maghreb.  Monsieur  Mokhtar Trifi  Président  de  la  ligue  tunisienne  des  droits  de  l’homme  a  regretté  les  propos  du  président  français  Nicolas  Sarkozy.  Et  pour  couronner  le  tout,  Ramada  Yade,  la  Secrétaire  aux  droits  de  l’homme,  annule  le  rendez-vous  prévu   avec  l'Association  Tunisienne  des  Femmes  Démocrates  (ATFD), regrette  sa  présidente  Mme Cherif.

 

Monsieur  Nicolas  Sarkozy,  joue  toujours  la  même  carte,  celle  de  privilégier  les  intérêts  économiques  français,  au  détriment  de  la  bonne  gouvernance  et  des  droits  de  l’homme  en  Afrique  francophone.  Son  réal  politik  n’est  qu’une  priorité  au  commerce,  à  l’économie,  à  l’aménagement  des  dictateurs  africains,  et  heurte  ainsi,  l’indignation  et  la  sensibilité  du  peuple  africain  francophone.  On  peut  resumer,  qu’en  Afrique,  la  France  n’est  plus  défenseuse  des  valeurs  Selon  Madame  Khadija ,  (Militante  des  droits  de  l’Homme  et  présidente  d’une  ONG  féministe),  à  l’AFP :  « même  s’il  ne s’agissait  pas  de  donner  des  leçons  de  démocratie,  mais,  devrait,  au  moins,  reconnaître  la  réalité  en  Tunisie ».

2) LE  NO  MANS’LAND  DE  LA  FRANCAFRIQUE :

 

Les  années  à  venir  s’annoncent  dures  pour  les  démocrates  africains contre  la  Françafrique,  des  manifestations  contre  la  fin  et  contre  les  tripatouillages  constitutionnels et  électoraux  seront   attendus,  dans  les  mois  à  venir,  au  nom  de  « Trop  c’est  trop ».   Selon  l’ancien  premier  ministre  français  Michel  Rocard,  dans  une  interview  du  journal  les  Afriques n°16 du  jeudi  14  février  2008,  « La  Françafrique  m’a  empoisonné  la  vie.  J’ai  parfois  tenté  d’empoisonner  la  sienne,  mais  elle  a  la  vie  dure… »,  En  voici  des  exemples :

 

·Au  Tchad,  après  l’attaque  rebelle  du  03  février  2008,  Idriss  Deby  aidé  par  la  France,  prend  le  contrôle  de  N’Djamena  et  les  opposants  démocratiques  (non  armés)  sont  laminés  au  silence  par  des  intimidations  et  des  arrestations  gratuites  au  bon  vouloir  de  Idriss  Deby.

 

·Au  Congo-Brazzaville,  le  dictateur  Président  Sassou  N’Guesso,  arrivé  au  pouvoir  avec  l’aide  de  la  France,   par  les  intermédiaires  des  mercenaires  africains :  houtous  rwandais,  centrafricains,  tchadiens,  et  l’armée  angolaise,  a  malicieusement  taillé  sur  mesure  sa  constitution,  dont  certains  passages  sont  un  affront  à  la  démocratie,  actuellement  les  élections  locales  sont  poussées  à  une  échéance  encore  inconnue  et  une  incertitude  demeure  encore  en  2009,  sur  l’installation  d’une  Commission  Electorale  Indépendante  comme  l’a  toujours  demandé  l’opposition  et  que  le  régime  putschiste  de  Sassou  N’Guesso  l’a  toujours  rejeté.  A  l’heure  actuelle,  ce  régime  veut  modifier  l’article  constitutionnel  qui  limite  à  2  septennats   les  mandats  présidentiels.

 

·Au  Cameroun,  le  Dictateur  Président  Paul  Biya,  après  avoir  évincé,  par  trahison,  sans  effusion  de  sang,  l’ancien  Président  Ahidjo,  sous  les  prétextes  que  son  état  de  santé  ne  pouvait  plus  lui  permettre  de  conduire  la  destinée  du  pays,  vient  de  réprimer,  violemment,  une  manifestation  au  Cameroun.  Manifestation  contre  l’augmentation  du  coût  de  la  vie  chère  et  de  la  prétendue  modification  de  la  constitution  par  le  Dictateur  Paul  Biya. A  75 ans  actuellement,  Paul  Biya  qui  a  fêté  ses  25  ans  du  pouvoir  le  6  novembre  2007,  a  modifié la  constitution,  pour  briguer  un  autre  mandat  dans  3  ans  (en  2011),  il  aura  bien  entendu  78 ans. 

 

·En  Centrafrique,  le  Général  BOZIZE  est  arrivé  au  pouvoir,  au  moyen  d’un  coup  d’état,  entend  suivre  la  même  voie  que  son  voisin  Paul  Biya,  celle  de  la  révision  constitutionnelle  de  la  loi  fondamentale  de  décembre  2004.  Pendant  que  ce  projet  est  discuté  entre  les   membres  de  la  majorité  présidentielle,  l’opposition  se  trouve  en  pied  de  guerre  contre  le  toilettage  de  la  constitution.

 

·Au  Burkina  Faso,  le  Dictateur  Président  Blaise  Compaoré,  né  le  03  février  1951  à  Ouagadougou  (anciennement  Haute-Volta)  a  fondé  son  pouvoir  sur  la  tyrannie,  on  y  recense  le  massacre  ou  les  disparitions  de  nombreux  opposants  et  des  journalistes,  aussi,  toutes  manifestations  en  sa  défaveur  ou  déstabilisant  son  régime  sont,  durement,  réprimées.

 

·Au Gabon,  le  Dictateur  Président  Omar  Bongo,  né  le  30  décembre  1935,  il  est  sans  conteste,  le  doyen  des  Chef  d’états  africains,  vice  président  du  Gabon  de  ‘ancien  président  gabonais  Léon  M’ba  et  devient  Président  du  Gabon,  après  la  mort  de  Léon  M’ba,  depuis  1967.  Il  prépare  son  pouvoir  à  vie  et  son  fils,  Ali  Bongo,  à  sa  succession,  après  sa  mort.  Il  est  aussi  le  doyen  de  la  françafrique  et  l'un  des  Conseillers  de  Nicolas  Sarkozy  sur  l'Afrique.

 

·En  Tunisie,   Monsieur  Zine  El  Abidine  Ben  Ali,   est  né  le  03  septembre  1936  à  Hammam  Sousse  en  Tunisie,  il  prend  le  pouvoir  le  07  novembre  1987  au  matin,  par  le  biais  d’un  coup  d’état,  où  il  dépose  l’ancien  président  Habib  Bourguiba,  pour  des  raisons  médicales  en  se  servant  de  la  constitution  et  des  actes  médicaux.  Ces  actes  médicaux  ont  été  rédigé  par  7  médecins  convoqués  de  nuit  par  Zine  El  Abidine  Ben  Ali ,  à  son  ministère  de  l’intérieur.  A  l’heure  actuelle,  il a  imposé  des  restrictions  sévères  aux  opposants :  interdiction  aux  radios  et  télévisions  d’émettre jusqu’à  l’étranger,  interdiction  à  l’opposition  d’imprimer  ou  de  publier son programme.  21  ans  après  son  accession  au  pouvoir,  se  représentera  pour  un  énième  mandat  à  la  présidentielle  de  2009,  en  maintenant  les  conditions  ci-dessus,  à  l’élection  de  2009,  il  sera  le  candidat.

 

3)QUI  DIRIGE  LA  FRANCAFRIQUE  AUJOURD’HUI ?

 

La  françafrique  est  un  système  mafieux  qui  protège  les  intérêts  du  peuple  français  et  les  intérêts  des  chef  d’état  africains,  au  grand  dam  des  intérêts  du  peuple  africain.

A  la  tête  de  la  diplomatie  françafricaine  de  France,  se  superpose  4  mains :  le  Président  de  la  république :  Nicolas  Sarkozy,  le  Ministre  des affaires  étrangères :  Bernard  Kouchner  avec  sa  politique  de  civilisation,  Claude  Guéant,  le  Secrétaire  général  de  l’Elysée (  qui  est  le  nouveau  Monsieur  Afrique)  ayant  obtenu  la  tête  de  Jean  Marie  Bockel,  pour  le ministère  de  la  Défense,  chargé  des  anciens  combattants,  Et  enfin,  le  nouveau  ministre  de  coopération  Alain  Joyandet,  ( c’est  l’un  des  accompagnateurs  au  Gabon  du  Secrétaire  de  l’Elysée  en  mission  pour  la  Françafrique ).

Il  existe  aussi,  du  côté  de  la  diplomatie  françafricaine  de  l’Afrique,  des  poids  forts  comme : Omar  Bongo  un  des  doyens  et  respecté  de  la  Françafrique,  Denis  Sassou  N’Guesso  le  défenseur  et  le  protecteur  des  intérêts  de  la  françafrique  (confère  à  ses  rôles  joués :  Lors  de  la  crise  ivoirienne,  en  respectant  sans  scrupule,  les  vœux  de  l’ancien président  jaques  Chirac,  pendant  sa  présidence  de  l’Union  Africaine.  Enfin,  dans  la dernière  crise  du  Tchad,  en  sollicitant  directement  l’aide  matérielle  à  SArkozy  pour  Idriss  Déby).  On  y  trouve  aussi :  Paul  Biya  du  Cameroun,  Bozizé  du  Centrafrique,  Idriss  déby  du  Tchad,  etc...

 

D’après  le  journal  « Le  Canard  enchaîné »  du  mercredi  20  février  2008  -  page 3 :  « A  la  demande  de  l’Élysée,  le  chef  du  personnel  des  Affaires  étrangères,  Xavier  Driencourt,  vient  d’adresser  un  télégramme  aux  ambassades  et  consulats  de  France.  Pour  leur  annoncer  que  plusieurs  grands  services  du  Quai  allaient  changer  de  patrons  avant  que  Sarkozy  n’occupe,  en  juillet  2008,  la  présidence  de  l’Union  Européenne  (UE).  Notamment  les  directions  des  secteurs  suivants:  Afrique,  Europe,  Asie,  Amérique,  Affaires  stratégiques, etc.… ».  Un  coup  de  balais  sans  précédent,  à  partir  duquel,  il  faut,  ajouter  à  la  liste  ci-dessus,  de  voir nommer  à  ces   postes  des  sarkozystes  et  des  françafricanistes  confirmés,  pour  appliquer  une  politique  plus  atlantiste  pour  les  uns  et  plus  françafricaine  pour  les  autres.

 

4) CONCLUSION:


La  Françafrique  doit  savoir,  que :    « la  constitution  n’est  pas  un  paillasson  que  l’on  doit  changer  tout  le  temps,  lorsque  les  amis  de  la  françafrique  arrivent  en  fin  de  mandats »,  selon  le  centrafricain  Adrien  Serges  Poussou.

 

La  Françafrique  doit  savoir,  que :  «  Seules  des  commissions  électorales  consensuelles,  permettent au  mieux  les  élections  propres  et  évitent,  par  conséquent,  les  affrontements  intercommunautaires »  pour  éviter  les  mêmes  scénarios  que  le  kenya.

La  Françafrique  doit  savoir,  que :  «  qu’on  ne  peut  pas  duper  les  peuples  à  vie,  même  avec  la  solidité  et  la  solidarité  de  ses  membres  mafieux  qui  violent  l’Afrique,   il  arrivera  que,  les  peuples  d’Afrique  ne  supporteront  plus  à  être  colonisés  via  les  potentats  locaux ».

La  Françafrique  doit  savoir,  que :  « le  monde  est  en  pleine  mutation,  que  l’Afrique  n’en  échappe  pas,  au  contraire  l’attitude  actuelle  de  la  France,  arrange  les  américains  qui  sont  en  osmose  avec  les  peuples  africains ». 

 

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30 avril 2008 3 30 /04 /avril /2008 18:09



 

(CRTV) 30/04/2008: -  Hier, le Tchad, aujourd’hui la Centrafrique pour ne citer que ceux ci, se sont caractérisé durant les conflits par une cruauté inouïe et une violation flagrante des règles humanitaires les plus élémentaires.

 

Cette situation s’explique en partie par la disparition de la lutte pour la suprématie engagée par les deux superpuissances américaine et soviétique qui avaient imposé une sorte de discipline dans les conflits.

Aujourd’hui un nombre important de conflit en Afrique se passe dans un vide géostratégique et idéologique. Les motivations des protagonistes souvent, sont à chercher dans d’hypothétiques ambitions territoriales, contrôle des ressources précieuses, épuration ethniques ou tout simplement de bas instincts criminels.

Etre africain au troisième millénaire, c’est ressentir trop souvent une immense impuissance : face aux lenteurs de la construction nationale, aux guerres absurdes, à l’autodestruction, à la mise au ban arbitraire de tel ou tel pays…

La litanie des malheurs de l’Afrique est archi connue. Reste donc à y remédier…

Aussi pour prévenir de telles horreurs, Les experts de la défense, de la police, de la gendarmerie et des affaires étrangères sont en conclave à Yaoundé depuis le 28 avril 2008.

Pendant les travaux, les experts auront en charge de mettre sur pied les dossiers que les ministres vont examiner en ce qui concerne la paix, la sécurité et la stabilité de l’Afrique central.

Ces experts vont se pencher sur ce qui concernent pour l’essentiel le processus de structuration interne de la CEEAC.  Il est question ici de la conception, de la mise en place et de la mise en œuvre du schéma du transfert d’autorité de la CEMAC à la CEEAC dans la perspective de la conduite d’une mission de paix du COPAX en République Centrafricaine.
 
Sur un deuxième axe cette consolidation légale va pouvoir permettre à la CEEAC de tenir compte de la donne maritime dans ce agencement global de sécurité de l’Afrique Centrale à partir la mise sur pied de la commission du Golfe de Guinée.

Il s’agit donc de créer un environnement qui favorise la compréhension des valeurs humanitaires, du respect de la dignité humaine en Afrique centrale.

 

Isabelle ESSONO, Rédacteur

 

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29 avril 2008 2 29 /04 /avril /2008 13:59




 

Wal Fadjri (Dakar) 29 Avril 2008

 

Ibrahima Anne

 

Sept millions de dollars, soit plus de trois milliards de nos francs ont été détournés lors du sommet des intellectuels de la Diaspora tenu à Dakar en octobre 2004. Un problème dont la passation de service entre Alpha Oumar Konaré et Jean Ping a évité, soigneusement, de parler. Du moins en public.


Le gouvernement éthiopien a organisé, samedi dernier, une cérémonie d'adieux en l'honneur du président sortant de la Commission de l'Union africaine, l'ancien président malien Alpha Oumar Konaré. M. Konaré, 62 ans, qui a dirigé la Commission de l'Union au cours des cinq dernières années a passé le flambeau à son successeur nouvellement élu, M. Jean Ping du Gabon. Au cours de cette cérémonie, selon ce que l'on en apprend des dépêches d'agences, le fâcheux sujet relatif au détournement de fonds opéré lors du sommet de la Diaspora qui s'était tenu à Dakar en 2004 a été occulté. Mais, il se susurre que, dans les coulisses de la cérémonie, les convives n'ont pas manqué de rappeler ce sulfureux dossier encore non élucidé. En effet, après le sommet des intellectuels de la Diaspora tenu à Dakar du 7 au 9 octobre 2004, il a été révélé des actes de prévarication dont l'énonciation du montant donne froid au dos. Parce que, pour un sommet devant durer deux jours, les organisateurs n'avaient pas lésiné sur les moyens pour se garnir la table. Et ce sont, tenez-vous bien, 7 millions de dollars qui se sont volatilisés dans la nature.

Cet argent, prélevé sur les ressources déjà maigres de l'Union africaine, s'est évaporé sous forme de surfacturations de la part des organisateurs de cette rencontre. Dans cette affaire, une petite agence de voyages sud-africaine avait servi de société écran pour des détournements colossaux. La salle de conférences du Méridien Président où se tenait la réunion aurait été louée à 250 millions de francs Cfa alors que le coût réel est de... 1 million de francs Cfa. Des avions avaient été spécialement affrétés pour faire des aller-retour entre le Sénégal et le Maroc, y prendre les mets destinés à rassasier les appétits princiers de nos hôtes. Il se raconte même qu'un avion a dû changer ses plans de vol et rebrousser chemin pour... prendre de la sauce oubliée quelque part au Maroc. Le sommet du G 8 qui regroupe les huit nations les plus économiquement et militairement viables n'aurait pas fait mieux dans la folie dépensière. Et dire que ce ne sont pas des ressources humaines hautement qualifiées en matière de gastronomie qui manquent au Sénégal.

 

Bien que des têtes soient, semble-t-il, déjà tombées au siège de l'institution à Addis Abeba, la gravité de cette indélicatesse reste entière. C'est d'autant plus grave que cela est arrivé à un moment où l'Union africaine, à l'instar de ses pays membres, est toujours à la recherche de fonds pour vivre. Disons, pour survivre. Et, comble de paradoxe ou d'ironie, incapables d'honorer leurs cotisations statutaires, les pays membres se permettent le vilain luxe de détourner l'argent de bailleurs étrangers. C'est encore l'Afrique, peut-on dire, non sans un brin de fatalisme. Fait hautement plus déplorable, des chefs d'Etat africains ont oeuvré à étouffer l'affaire dans l'oeuf. Une fois de plus, n'eût été la ténacité du président sortant Alpha Omar Konaré, ce détournement de plus de trois milliards de nos francs, ne serait jamais su comme d'autres sombres ponctions opérées à vue dans les caisses peu garnies de l'Union. Le Sénégal qui a servi de cadre à ce détournement des plus scandaleux traîne les pieds pour s'engager dans la voie de l'identification et, le cas échéant, de la sanction de ses fonctionnaires, agents ou simples prestataires de service qui auraient trempé dans cette mélasse.

 

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29 avril 2008 2 29 /04 /avril /2008 13:59




 

Wal Fadjri (Dakar) 29 Avril 2008

 

Ibrahima Anne

 

Sept millions de dollars, soit plus de trois milliards de nos francs ont été détournés lors du sommet des intellectuels de la Diaspora tenu à Dakar en octobre 2004. Un problème dont la passation de service entre Alpha Oumar Konaré et Jean Ping a évité, soigneusement, de parler. Du moins en public.


Le gouvernement éthiopien a organisé, samedi dernier, une cérémonie d'adieux en l'honneur du président sortant de la Commission de l'Union africaine, l'ancien président malien Alpha Oumar Konaré. M. Konaré, 62 ans, qui a dirigé la Commission de l'Union au cours des cinq dernières années a passé le flambeau à son successeur nouvellement élu, M. Jean Ping du Gabon. Au cours de cette cérémonie, selon ce que l'on en apprend des dépêches d'agences, le fâcheux sujet relatif au détournement de fonds opéré lors du sommet de la Diaspora qui s'était tenu à Dakar en 2004 a été occulté. Mais, il se susurre que, dans les coulisses de la cérémonie, les convives n'ont pas manqué de rappeler ce sulfureux dossier encore non élucidé. En effet, après le sommet des intellectuels de la Diaspora tenu à Dakar du 7 au 9 octobre 2004, il a été révélé des actes de prévarication dont l'énonciation du montant donne froid au dos. Parce que, pour un sommet devant durer deux jours, les organisateurs n'avaient pas lésiné sur les moyens pour se garnir la table. Et ce sont, tenez-vous bien, 7 millions de dollars qui se sont volatilisés dans la nature.

Cet argent, prélevé sur les ressources déjà maigres de l'Union africaine, s'est évaporé sous forme de surfacturations de la part des organisateurs de cette rencontre. Dans cette affaire, une petite agence de voyages sud-africaine avait servi de société écran pour des détournements colossaux. La salle de conférences du Méridien Président où se tenait la réunion aurait été louée à 250 millions de francs Cfa alors que le coût réel est de... 1 million de francs Cfa. Des avions avaient été spécialement affrétés pour faire des aller-retour entre le Sénégal et le Maroc, y prendre les mets destinés à rassasier les appétits princiers de nos hôtes. Il se raconte même qu'un avion a dû changer ses plans de vol et rebrousser chemin pour... prendre de la sauce oubliée quelque part au Maroc. Le sommet du G 8 qui regroupe les huit nations les plus économiquement et militairement viables n'aurait pas fait mieux dans la folie dépensière. Et dire que ce ne sont pas des ressources humaines hautement qualifiées en matière de gastronomie qui manquent au Sénégal.

 

Bien que des têtes soient, semble-t-il, déjà tombées au siège de l'institution à Addis Abeba, la gravité de cette indélicatesse reste entière. C'est d'autant plus grave que cela est arrivé à un moment où l'Union africaine, à l'instar de ses pays membres, est toujours à la recherche de fonds pour vivre. Disons, pour survivre. Et, comble de paradoxe ou d'ironie, incapables d'honorer leurs cotisations statutaires, les pays membres se permettent le vilain luxe de détourner l'argent de bailleurs étrangers. C'est encore l'Afrique, peut-on dire, non sans un brin de fatalisme. Fait hautement plus déplorable, des chefs d'Etat africains ont oeuvré à étouffer l'affaire dans l'oeuf. Une fois de plus, n'eût été la ténacité du président sortant Alpha Omar Konaré, ce détournement de plus de trois milliards de nos francs, ne serait jamais su comme d'autres sombres ponctions opérées à vue dans les caisses peu garnies de l'Union. Le Sénégal qui a servi de cadre à ce détournement des plus scandaleux traîne les pieds pour s'engager dans la voie de l'identification et, le cas échéant, de la sanction de ses fonctionnaires, agents ou simples prestataires de service qui auraient trempé dans cette mélasse.

 

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