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23 mai 2008 5 23 /05 /mai /2008 16:30



 

LE MONDE | 23.05.08 | 15h25  •  Mis à jour le 23.05.08 | 15h25

 

FARCHANA, ABÉCHÉ (est du Tchad) ENVOYÉ SPÉCIAL

 

La piste fait alterner la tôle ondulée et le sable, dans un nuage permanent de poussière. Dans les villages, les soldats européens saluent inlassablement de la main les enfants rieurs qui crient "OK !" sur leur passage : il est important de montrer que les militaires à l'écusson bleu européen, contrairement aux hommes en armes de cette région, ne représentent pas une menace.

 

On aperçoit parfois un cavalier, le visage dissimulé par un chèche, armé ou non, dont il est impossible de savoir s'il est bandit de grand chemin - "coupeur de routes", dit-on ici -, soldat d'une armée régulière ou rebelle, un statut d'ailleurs interchangeable. Les soldats français représentent le plus gros contingent (2 100 hommes sur un total de 3 700 lorsque l'Eufor sera au complet) de l'opération militaire européenne déployée dans l'est du Tchad et le nord-est de la République centrafricaine, pour "sécuriser" les 12 camps des 312 000 réfugiés soudanais et les 36 sites de 180 000 déplacés tchadiens.

 

L'interminable piste se poursuit jusqu'au campement des 450 soldats du régiment d'infanterie de chars de marine (RICM). C'est une sorte de camp romain, avec des dizaines de tentes et de véhicules alignés au cordeau. Avec 46 degrés sous tente et 51 degrés à l'extérieur, les conditions de vie sont rustiques. De ce PC régional, le colonel Frédéric Garnier, chef de corps du RICM, envoie des détachements armés patrouiller dans une zone qui s'étend sur plusieurs dizaines de milliers de kilomètres carrés. Pour se faire connaître et rassurer la population.

 

Les soldats européens se livrent donc à un travail de terrain qui s'apparente à celui d'une gendarmerie départementale. On est loin de la réflexion de certains stratèges parisiens pour qui, en verrouillant l'est du Tchad (en sus de la protection des réfugiés et déplacés), la France empêcherait la contagion de la guerre civile du Darfour de s'étendre à l'Afrique de l'Ouest. "L'effet positif, observe le colonel Garnier, est que nous avons redonné confiance aux gendarmes tchadiens. Quant à l'insécurité, elle est plus dans les esprits que réelle."

 

A Abéché, le général Jean-Philippe Ganascia, patron de l'Eufor au Tchad, en convient : "On a organisé une force militaire contre une menace qui n'était pas bien définie sur le terrain. Or, on s'aperçoit qu'il s'agit de bandes de "coupeurs de routes". La menace, pour nous, n'est certainement pas directe. Il est difficile d'appliquer des schémas militaires à du grand banditisme africain. Effectivement, ce sont davantage des actions de gendarmerie qui sont nécessaires. L'opposition armée tchadienne n'est pas une menace pour l'Eufor."

 

A lire la résolution 1778 du Conseil de sécurité des Nations unies, la mission de la Force européenne est claire : "Contribuer à la protection des civils en danger, en particulier les réfugiés et les déplacés" ; "Faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire et la libre circulation du personnel humanitaire" ; "Contribuer à la protection des personnels de l'ONU." Ici, à moins de 5 kilomètres de l'oued Kadja, qui sert de séparation naturelle avec le Soudan, les consignes onusiennes deviennent aussi floues que le tracé de la frontière. Des canons de 90 mm, des mortiers, des drones et des avions de combat Mirage, pour faire reculer quel ennemi ?

 

Lorsqu'elle lance de fulgurants "rezzous Toyota" sur N'Djamena, l'opposition armée au régime du président tchadien Idriss Déby n'inquiète ni les réfugiés ni les déplacés, et pas davantage les habitants des villages qu'elle traverse. Le déploiement des soldats de l'Eufor n'a donc pas vocation à s'interposer entre Tchadiens.

 

Cette position de neutralité semble à la fois théorique et risquée, tant l'un ou l'autre belligérant pourrait avoir intérêt à impliquer les soldats européens dans des combats, sans même envisager la perspective d'un conflit ouvert entre N'Djamena et Khartoum, qui placerait l'Eufor dans une position intenable. Le président Déby a bien compris que la Force européenne, en se déployant entre la frontière soudanaise et N'Djamena, joue un rôle de dissuasion à son profit. "Déby a été très fort, commente la responsable d'une organisation humanitaire : il a vendu à l'Eufor l'"agression" du Soudan avec, en prime, la "contagion islamiste", et cela a marché !"

 

Ainsi, peut-être à son corps défendant, l'Eufor conforte-t-elle un régime soutenu de longue date par Paris. Berlin et Londres l'ont compris ainsi, qui ont refusé de se lancer dans l'aventure tchadienne et d'en supporter les coûts au-delà du financement communautaire de 119,6 millions d'euros, qui représente en moyenne entre 15 % et 20 % de la facture globale.

 

La faible probabilité d'une guerre ne fait pas pour autant de l'est du Tchad une région sûre. Il y a deux ans, Goz Merem était un village de quelque 1 200 âmes. Ses habitants l'ont quitté précipitamment en apprenant que des "janjawids venus du Soudan" avaient détruit un village voisin. Pour la population locale, l'appellation "janjawid" désigne moins les milices arabes qui mettent le Darfour à feu et à sang que tout homme en armes se livrant à des exactions. De ce point de vue, le régime tchadien du président Idriss Déby a plutôt bien réussi à faire entrer dans la croyance collective l'idée que tous les dangers viennent du Soudan. Ce qui est faire peu de cas des sanglantes querelles inter-tchadiennes, à caractère politique et ethnique.

 

Il n'est pas rare que les camps de réfugiés et les sites de déplacés reçoivent de dangereuses visites nocturnes : mais les auteurs d'exactions (vols, viols, recrutements forcés d'enfants) sont difficiles à identifier. Janjawids bien sûr, mais de quelle obédience ? Soldats de l'armée tchadienne en permission, policiers sans scrupules ? Dans un pays où tout homme se doit de posséder une arme, où les querelles entre cultivateurs sédentaires et éleveurs nomades sont ancestrales, l'impunité et la loi du silence sont totales.

 

Cela ne facilite pas le travail de l'Eufor. "Faire reposer la responsabilité de cette mission sur une force strictement militaire est inadapté. La seule alternative, c'est la Minurcat (Mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad)", souligne le général Ganascia. A terme, les quelque 850 gendarmes tchadiens qui seront formés par la mission de l'ONU devraient prendre en charge la sécurité des camps. Mais il est peu probable que la Minurcat aura achevé son déploiement avant la fin de l'année, soit trois mois avant la fin du mandat d'un an de l'Eufor ! En attendant, les soldats européens n'ayant pas pour mission d'assurer la sécurité des camps, ils n'y pénètrent pas.

 

"Face à cette insécurité, traditionnelle dans cette région, relève le colonel Garnier, nous n'avons pas de mandat ni d'outils forcément adaptés." Un autre officier, qui tient à conserver l'anonymat, tire cette leçon - provisoire - de l'opération européenne : "Il y a eu une sorte d'emballement diplomatique, politique, médiatique et humanitaire. Le problème, c'était le Darfour. L'opinion publique en Europe, et plus encore aux Etats-Unis, était émue devant le "génocide". Il fallait faire quelque chose. On l'a fait au Tchad : c'était plus facile, moins contraignant, moins sensible politiquement, qu'au Soudan. Et puis la France était sur place. Mais cela ne règle en rien les problèmes du Darfour."

 

Laurent Zecchini

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23 mai 2008 5 23 /05 /mai /2008 14:38





 
 

YAOUNDE, 22 mai (Xinhua) -- Les préfets de la Boumba et Ngoko  du Cameroun, de la Sanga-Mbaéré en Centrafrique et de la Sangha en République du Congo-Brazzaville ont convenu jeudi de mettre en  place des badges communs pour identifier le personnel de l'appui  national afin de pourchasser les exploitants illégaux  transfrontaliers des ressources forestières et fauniques, a  rapporté jeudi la radio nationale camerounaise. 

 

     Réunis depuis le 21 mai dans la ville de Yokadouma, département de la Boumba et Ngoko, province de l'Est Cameroun, les préfets  Missi Mimbang du Cameroun, Martin Maka de la Centrafrique et  Adolphe Elemva'a du Congo, ont dressé un triste bilan de  l'exploitation illégale des ressources fauniques et forestières de leur zone frontalière.  

 

     Dans le communiqué conjoint qu'ils ont signé, ces  administrateurs civils recommandent une lutte plus efficace contre l'insécurité en traquant les détenteurs illégaux d'armes, des  braconniers, ainsi que d'autres trafics tels que l'exploitation  illégale de la forêt et des mines. 

 

     Le communiqué recommande aussi la reprise du secteur agricole  dans la zone par les pouvoirs publics des trois pays et la  création des marchés frontaliers pour faire face à la crise  alimentaire mondiale actuelle. 

 

     Dans le domaine de la santé, les trois préfets ont insisté sur  la prévention du paludisme dans la sous-région par l'utilisation  et la distribution massive des moustiquaires imprégnées aux  populations. 

 

     Cette rencontre entre les trois pays qui entre dans le cadre  des actions concertées des pays de la zone Cemac, intervient après la traque de 15 braconniers par l'armée centrafricaine pour avoir  abattu pas mois de 10 éléphants dans la réserve spéciale de la  Dzanga-Sangha, protégée par la World Wide Fund (WWF).

 

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23 mai 2008 5 23 /05 /mai /2008 14:30

 

APA N’Djamena 2008-05-23 (Tchad) Un centre de formation en journalisme de radio a officiellement démarré ses activités à N’Djamena jeudi, grâce à un financement de 500.000 dollars Us de l’Agence américaine pour le développement international (USAID).

 

Parrainé par l’ONG américaine Internews, basée en Californie, spécialisée dans le développement des médias dans les pays du Tiers monde, le nouveau centre de formation est dirigé par Mme Farida Ayari, Grand reporter et rédactrice en chef adjointe à Radio France internationale (RFI) en charge du Moyen Orient.

 

Une soixantaine de journalistes en provenance des radios publiques et privées tchadiennes forment la première promotion inscrite en première année dans ce centre, selon un communiqué de l’ONG Internews parvenu à APA.

 

«Grâce à un studio équipé de la technologie la plus moderne, les journalistes tchadiens pourront se familiariser avec la technologie numérique à l’heure où la radio analogique est en voie de disparition», indique le communiqué.

 

Par ailleurs, dans le cadre de ses activités, Internews a aussi ouvert trois radios, à Abéché, Goz Beida et Iriba, à l’intention des réfugiés du Darfour. Internews est présent dans soixante dix pays à travers le monde dont huit africains: le Nigeria, le Kenya, le Soudan, l’Ethiopie, le Tchad, l’Ouganda, le Rwanda et l’Egypte.

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23 mai 2008 5 23 /05 /mai /2008 02:49




 

Le sénateur Jean-Pierre Bemba  pourrait rentrer d'exil pour occuper le poste de porte-parole de l'opposition.

 

 J.P. Bemba - la rue va parler

 

Le Phare (Kinshasa) 22 Mai 2008



Tshieke Bukasa & Jean-Marie Dimbalengi

 

Le Mouvement de Libération du Congo (MLC) vient d'inaugurer l'ère d'échanges directs entre ses militants et leurs élus (Sénateurs, députés nationaux et provinciaux). A l'initiative du président interfédéral du Mlc/ Kinshasa, Adam Bombole, une matinée politique a été organisée le mardi 20 mai, dans la salle « Félicité » (Matonge/ Kalamu) afin de permettre à la base d'interroger directement ses élus sur les questions brûlantes de l'heure.

 

D'entrée de jeu, Adam Bombole a tenu à transmettre à son auditoire le message du président national du Mlc, Jean-Pierre Bemba, toujours en exil à Faro (Portugal). Ce dernier a exhorté les militants à la patience et à la poursuite de l'implantation du parti en vue d'affronter avec succès les élections locales, municipales et urbaines prochaines.

 

Concernant la question du porte-parole de l'opposition, le numéro 1 du Mlc dans la capitale a tranché : « Exceptés Bemba et Tshisekedi, tous les autres sont des opposants conjoncturels. Les élections l'ont démontré et JP Bemba sera le porte-parole de l'opposition politique».

 

A propos des négociations en cours avec d'autres partis de l'opposition, Adam Bombole renseigne que François Mwamba est pressenti parmi les 4 porte-parole adjoints de l'opposition. Cependant, certaines voix s'élèvent pour dénoncer la surcharge des tâches chez l'actuel président du groupe parlementaire Mlc.

 

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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 17:44



 

 

APA-Abidjan 2008-05-19 (Côte d’Ivoire) Le commandant de la zone de Séguéla (nord ouest d’Abidjan), Koné Zakaria, a été limogé dimanche de son poste par le premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, par ailleurs leader de l’ex-rébellion ivoirienne, a appris APA de bonne source à Abidjan.

 

Selon cette source, ce limogeage est intervenu dimanche soir après un conseil militaire présidé par le général de brigade, Soumaïla Bakayoko, chef d’Etat-major des Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN, ex-rébellion), en présence du porte-parole des Forces Nouvelles, Sidiki Konaté, également ministre du tourisme et de l’artisanat.

 

Koné Zakaria qui dirigeait la zone de Séguéla depuis septembre 2002, date du déclenchement de la crise ivoirienne, a été remplacé par le commandant Issiaka Ouattara, dit Wattao qui occupait jusque là le poste de sous chef d’Etat major des FAFN.

Officiellement, il est reproché au « seigneur » de la guerre son absence constante lors des opérations de regroupement des ex-combattants.

 

Koné Zakaria, a brillé par son absence sur le terrain alors que Guillaume Soro a achevé dimanche en fin de matinée une visite de 72 heures dans la région de Séguéla où il a assisté samedi à la cérémonie de regroupement de 500 ex-combattants des FAFN à Kani (environ 50 km au nord ouest de Séguéla).

 

Une source proche de Guillaume Soro, contactée par APA et ayant requis l’anonymat, a révélé que le commandant Koné Zakaria était en train de préparer la reprise de la guerre.

« Il s’apprêtait à frapper mais quand il a vu qu’il ne maîtrisait pas la situation avec l’arrivée du Premier Ministre, il s’est enfui au Mali », a expliqué la même source.

 

Ces bruits de botte au sein de l’ex rébellion interviennent après le lancement le 2 mai à Bouaké du regroupement des ex combattants, première phase du désarmement. Au lendemain de la signature de l’accord de Ouagadougou le 4 mars 2007, par Guillaume Soro et le président Laurent Gbagbo, certaines informations ont fait état de ce que des chefs de guerre ont exprimé leur désaccord à M. Soro, voyant en ce nouveau pacte avec « l’ennemi » d’hier une trahison de la lutte des Forces Nouvelles.

 

Le premier tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire qui passe nécessairement par l’identification et le désarmement est fixé au 30 novembre prochain.

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18 mai 2008 7 18 /05 /mai /2008 20:58



 
Deux ans après une injonction onusienne, aucune procédure judiciaire n'a été engagée contre l'ancien dictateur tchadien


 Deux ans après une injonction onusienne, aucune procédure judiciaire n'a été engagée contre l'ancien dictateur tchadien


Deux ans après que le Comité des Nations unies contre la Torture ait demandé de poursuivre ou d'extrader Hissène Habré, aucune action judiciaire n'a encore été prise à ce jour par le gouvernement du Sénégal ont déclaré des organisations de défense des droits de l'Homme.

vendredi 16 mai 2008



COMMUNIQUÉ CONJOINT : Association des victimes des crimes et des répressions politiques au Tchad (AVCRP) Association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l'Homme (ATPDH) Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme (RADDHO) Ligue tchadienne des droits de l'Homme (LTDH) Human Rights Watch (HRW) Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH).


Le 17 mai 2006, suite à une plainte déposée par les victimes, le Comité des Nations unies contre la torture a conclu que le Sénégal avait violé la Convention contre la torture en refusant de juger ou à défaut d'extrader Habré et a demandé au Sénégal de se conformer à ses engagements internationaux en poursuivant l'une ou l'autre voie. L'ancien dictateur est accusé de crimes internationaux extrêmement graves, commis durant son mandat à la tête du Tchad de 1982 à 1990, dont l'usage systématique de la torture. En juillet 2006, à la demande de l'Union africaine, le Sénégal accepta de juger Hissène Habré ; cependant, à ce jour les autorités sénégalaises n'ont pas concrétisé leur engagement.

 

Les organisations de défense des droits humains ont déclaré que le Sénégal a l'obligation absolue de juger ou d'extrader l'ancien dictateur pour les faits de torture dont il est accusé.

Habré, qui vit au Sénégal, a d'abord été inculpé par la justice sénégalaise en février 2000 mais le Sénégal a finalement refusé de le juger puis de l'extrader suite à une demande de la justice belge en 2005.

 

« On court depuis dix-sept ans pour qu'Hissène Habré soit jugé, pour qu'on comprenne la vérité sur ce qu'on a souffert. Aujourd'hui le temps nous est compté. A moins que le Sénégal n'agisse vite, il risque de ne plus y avoir de victimes vivantes le jour du procès », regrette Souleymane Guengueng, fondateur de l'Association des Victimes des Crimes et Répressions Politiques au Tchad (AVCRP) et chef de file des requérants à l'origine de la saisine du Comité des Nations unies contre la torture. « Le Sénégal s'est moqué de nous durant huit années, maintenant il se moque des Nations unies ».


En novembre 2007, le Sénégal a déclaré au Comité des Nations unies qu'il était prêt à juger Habré mais avait besoin d'une aide internationale. A cet égard, les organisations de défense des droits humains relèvent que la Commission européenne, la France, la Suisse, la Belgique ainsi que les Pays-Bas, ont déjà accepté d'aider au financement du procès et qu'une mission d'évaluation des besoins, envoyée par l'Union européenne, s'est déjà rendue au Sénégal en janvier dernier. Cette mission a proposé que le Sénégal définisse une stratégie de poursuite, travaille sur la base d'un calendrier précis, et nomme un coordinateur administratif et financier pour le procès.

 

« Ce n'est pas l'argent qui manque, mais la volonté politique réelle du Sénégal d'organiser le procès du Président Hissène Habré », a déclaré Alioune Tine, de la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme (RADDHO), basée à Dakar. « Absolument rien n'empêche le Sénégal d'ouvrir l'enquête judiciaire aujourd'hui même et que Habré soit entendu. Ce serait le meilleur gage pour dissiper les suspicions légitimes des victimes ».

 

Le Sénégal est en train d'amender sa constitution pour clarifier la compétence de ses tribunaux de juger des faits de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre perpétrés par le passé. Mais parallèlement, l'ex-coordinateur des avocats d'Hissène Habré, M. Madické Niang, a été nommé au poste de ministre de la justice, une fonction clé pour l'organisation du procès.

 

Dans sa décision de mai 2006 (Guengueng c. Sénégal, http://www.hrw.org/pub/2006/french/cat051806.pdf), le Comité des Nations unies a jugé que le Sénégal avait violé par deux fois la Convention contre la torture, tout d'abord, en ayant failli à son obligation de traduire Habré en justice lors du dépôt de plainte par les victimes en 2000, puis, en ne respectant pas son obligation de le juger ou de l'extrader à la suite de la demande d'extradition formulée par la Belgique en septembre 2005. Le Comité a jugé que le Sénégal était « tenu de soumettre la présente affaire à ses autorités compétentes pour l'exercice de l'action pénale ou, à défaut, dans la mesure où il existe une demande d'extradition émanant de la Belgique, de faire droit à cette demande ou, le cas échéant, à tout autre demande d'extradition émanant d'un autre Etat en conformité avec les dispositions de la Convention ». Le Comité a demandé au Sénégal de lui faire un rapport, dans un délai de 90 jours, sur les mesures prises pour donner effet à ses recommandations.

 

Historique

 

Hissène Habré a dirigé le Tchad de 1982 à 1990, jusqu'à sa fuite vers le Sénégal lors de la prise de pouvoir par l'actuel président Idriss Déby Itno. Son régime de parti unique fut marqué par des violations massives des droits humains perpétrées à travers tout le pays, qui ont compris des campagnes d'épuration ethnique. Les dossiers de la police politique d'Hissène Habré, la Direction de la documentation et de la sécurité (DDS), découverts par Human Rights Watch en mai 2001 révèlent l'identité de 1.208 personnes qui sont décédées en détention et font état de 12.321 personnes victimes d'autres violations.

 

Habré a d'abord été inculpé au Sénégal en 2000, avant que la justice sénégalaise ne se déclare incompétente pour le juger. Ses victimes se sont alors tournées vers la Belgique et, après quatre années d'enquête, un juge belge a délivré, en septembre 2005, un mandat d'arrêt international accusant M. Habré de crimes contre l'humanité, crimes de guerre et actes de torture. Les autorités sénégalaises ont arrêté M. Habré en novembre 2005 et le gouvernement sénégalais a demandé à l'Union africaine de se prononcer sur « la juridiction compétente » pour juger M. Habré. Le 2 juillet 2006, l'Union africaine, s'appuyant sur les recommandations du Comité des Éminents juristes africains, a demandé au Sénégal de juger Habré « au nom de l'Afrique », ce que le Président Wade a accepté.

 

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16 mai 2008 5 16 /05 /mai /2008 18:03



 

LE MONDE | 15.05.08 | 15h02  •  Mis à jour le 15.05.08 | 15h02

 

YAOUNDÉ ENVOYÉ SPÉCIAL

 

La bataille contre la faim se livre d'abord contre le temps. Chaque jour, comme des millions de femmes africaines, Léontine Mbamba, 52 ans, mère isolée de quatre enfants, la mène sans bruit mais en première ligne. Assise sur son lit, dans l'étroite pièce aux murs nus qui sert à la fois de chambre, de salon et de cuisine, elle tente d'expliquer comment on nourrit les siens lorsque les prix s'emballent, alors que l'essentiel des 400 000 F CFA (600 euros) de son salaire mensuel d'institutrice passe dans les denrées de première nécessité.

 

Son mot d'ordre est simple : "faire durer le temps", autrement dit puiser le moins souvent possible dans le sac de riz dont le prix a augmenté de près de 50 % en quelques mois pour frôler les 300 F CFA le kilo (0,45 euro), faire en sorte que le demi-litre d'huile de palme "tienne deux semaines" et que les six savons de Marseille fassent le mois, toilettes et lessives comprises.

 

"SORCELLERIE ET PRIÈRE"

 

La valse des prix est devenue une obsession pour chaque Camerounais depuis que la flambée s'est généralisée et amplifiée. Au point que nombre de jeunes sont morts sous les balles des policiers au cours des grèves et émeutes de la faim accompagnées de pillage, fin février, dans plusieurs villes du pays.

 

Léontine Mbamba égrène les restrictions qu'elle a dû imposer à sa famille : n'acheter de la viande que deux ou trois fois par mois, se résoudre au maquereau, réputé "poisson du pauvre", abonner la famille au riz en sauce et se contenter pour le petit déjeuner, des restes du dîner. Aucune plainte dans ses propos : "Je connais des familles qui vivent avec 3 ou 4 euros par jour et ne mangent qu'une fois", souffle-t-elle. Au moins la famille Mbamba n'a-t-elle pas renoncé aux téléphones portables considérés comme indispensables pour pallier les difficultés de transport et faciliter les petits commerces de rue que les aînés entretiennent.

 

Même la possession d'un lopin de terre en brousse est loin de mettre à l'abri. "Je vois passer les clients à qui j'ai fait crédit. Parfois, je hausse la voix mais je sais qu'ils n'ont rien en ce moment", raconte Stanislas Atangani, 70 ans, tenancier de l'épicerie-buvette du village de Yeptang, niché dans la forêt tropicale à 50 km de la capitale mais dépourvu de route goudronnée, d'eau et d'électricité.

 

Les 3 hectares de tomates et de poivrons qu'y cultive Damien Noah, 36 ans, ne lui suffisent plus pour nourrir ses trois enfants. Il emprunte donc un moto-taxi et revend, à Yaoundé, des bouteilles d'huile de palme achetées à des producteurs. "La malveillance, les jalousies, le repli sur soi se sont aggravés avec l'augmentation du coût de la vie", témoigne-t-il. Ses initiatives pour organiser les agriculteurs se sont heurtées à ces obstacles. L'agriculteur relie ses déconvenues à "la sorcellerie", contre laquelle il dit ne disposer que d'"une seule arme : la prière".

 

"VERROU IDÉOLOGIQUE"


Ce dimanche matin, devant la buvette, la bière et l'extrême chaleur aidant, des jeux de cartes entre hommes dégénèrent en bagarre. "Avant la crise, on ne jouait pas pour de l'argent dans les villages", déplore un consommateur.

 

Sur le marché d'Obala, la petite ville voisine, les clientes se fâchent lorsqu'elles constatent le peu de poisson qu'elles ont les moyens d'acheter ou mettent en cause la balance, rapporte Ferdinand Andela, poissonnier. "Elles ont noté les prix donnés à la télé par le gouvernement et nous accusent de ne pas les respecter." Les détaillants, eux, rejettent la responsabilité sur les grossistes, accusés d'organiser la pénurie et de mettre dans leur poche les baisses de taxe décidées par l'Etat après les émeutes. L'inflation alimente aussi la corruption. Les fonctionnaires chargés du contrôle des prix figurent eux-mêmes parmi les accusés.

 

Depuis les émeutes de février, le discours officiel s'est métamorphosé. "Les Africains vont devoir changer leur façon de produire et de consommer, prophétise le ministre du commerce, Luc Mbara Atangana. Un verrou idéologique a sauté : nous allons pouvoir aider notre agriculture." Rompant avec le libéralisme et la priorité aux importations de vivres imposée par le FMI et la Banque mondiale, le gouvernement camerounais magnifie désormais l'agriculture nationale et promet un grand plan visant la souveraineté alimentaire.

 

"Exactement ce que nous clamons depuis des années et qui nous valait d'être accusés de vouloir déstabiliser l'Etat !", s'amuse Jacob Kotcho. Ce militant d'une ONG altermondialiste doute de la mise en oeuvre de ces belles paroles parce que, dit-il, "beaucoup de fonctionnaires font du business à l'importation" et que "les autorités ne se sentent pas dépositaires du bien-être des citoyens". Socialement explosive, la paupérisation, et la crise alimentaire qu'elle engendre, renverrait donc le Cameroun à de hautes exigences, celles de la morale publique et de la démocratie.

 

Philippe Bernard

 

Chronologie


25 février : Une manifestation de protestation contre la hausse des prix, notamment des carburants, dégénère en émeutes.

8 mars : Le président Paul Biya annonce une hausse des salaires des fonctionnaires et des baisses de prix (suspension des droits de douane).

25 avril : Le gouvernement annonce la création d'un "fonds spécial" pour relancer les productions agricole et halieutique.

 

Article paru dans l'édition du 16.05.08

 

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15 mai 2008 4 15 /05 /mai /2008 20:31




 

Le Tchad aussi participe à la mondialisation. Grâce à la guerre civile latente et aux rebelles taquins, le président Déby participe au commerce d’armes globalisé. Mais à croire que le garçon débute, il se fait arnaquer…

 

David Abtour, marchand de motos indiennes à N’Djamena, met maintenant du kérosène dans ses réservoirs. Ce commerçant d’origine libanaise, très honorablement connu dans la capitale du Tchad, justement pour son commerce de deux roues sous l’enseigne de la compagnie Galate, s’intéresse désormais aux machines volantes.

 

Il a joué un rôle dans l’achat, en 2006, par Idriss Déby, le Napoléon et néanmoins président tchadien, d’une poignée d’hélicoptères russes « en fin de potentiel » qui, à l’analyse, maintenant qu’ils sont posés à N’Djamena, se révèlent ne pas être des occasions en or.

 

Mais pourquoi David a-t-il lâché le guidon pour le manche à balais. Il semble bien qu’il a été conseillé dans son nouveau business par Lionel Cohen, un vétéran de la vente de matériel guerrier. Un Lionel, plutôt mal vu par la bande à Idriss qui l’accuse, lui aussi, de ne pas avoir vendu du matériel labellisé « satisfait ou remboursé ». Donc Lionel est devenu l’ami de David qui, multiplie les voyages à Dubaï où il est « general manager » de la société Arami. Puisqu’il paraît, si le business vous tente, que c’est là que se traitent tous les marchés des machines à tuer les pauvres gens.

 

L’ami David est bien « parrainé »


Pour passer de la mobylette – mais aussi des restos, casinos et boîtes de nuit – à l’hélico, Abtour bénéficie de bons parrains. D’abord, il a fait un bon mariage en épousant la sœur d’une ex-femme de Déby. Puis le général Orozi, démocrate bien connu, et chef d’état-major de l’armée de l’air, l’a pris en sympathie. Orozi est aussi connu pour rouler en Range Rover « sport » toute noire. Également pour avoir disparu, en février dernier, au moment de l’attaque des « rebelles » sur N’Djamena. Il s’est envolé avec pas mal d’argent, en tout cas de quoi faire de nombreux pleins de son Range. En dépit de son peu d’engagement dans la guerre, ce défenseur élastique est resté à la tête de l’aviation.

 

En mars dernier Orozi et Abtour, ont lancé leur filet une nouvelle fois vers Dubaï. Et des munitions ont été livrées au Tchad. Du coup, Abtour va installer sa famille à Paris, sans doute porte Dauphine, où le risque d’attaque des rebelles est assez limité. Mais on a l’impression que David ne fait pas totalement confiance en l’avenir politique de son ami Idriss.

 

Des hélicos pourris pour l’aviation d’Idriss


Après la livraison de munitions, Orozi et ses potes ont tenté de faire signer un bon d’achat pour deux hélicos MI 24 de plus, par Mahamat Ali Abdhala alors ministre de la Défense. Mais l’affaire a capoté. D’abord parce que le bon Mahamat a quitté son poste pour le ministère de l’Élevage, ce qui n’élève que l’âme mais pas les hélicoptères. Ensuite parce qu’Idriss est devenu méfiant. Maintenant que de vraies sociétés de matériel militaire frappent à sa porte, il pense que faire ce choix serait peut être mieux et moins cher. Ses ennemis qui dirigent le voisin Soudan, eux, ne sont pas de cet avis. Tout en rompant les relations diplomatiques avec N’Djamena, on pense, à Khartoum que des hélicos pourris, ça suffit bien pour l’aviation d’Idriss. Les ennemis de mes ennemis sont mes amis.

Troisième mauvaise nouvelle pour Ozoni et son ami David, l’arrivée du vieux Kamougé à la tête de la Défense. Dans sa longue vie, l’aimable putschiste s’est fait des amis à lui. Ozoni et Abtour ne sont pas sur la liste.

 

© bakchich : Jacques-Marie Bourget

 

Paru le 15-05-2008 12:58:21

 

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15 mai 2008 4 15 /05 /mai /2008 17:42



 

15/05/2008: L’Institut des Relations Internationales du Cameroun organise depuis le 13 mai 2008 un séminaire international de deux jours sur la prévention des crises et la gestion des conflits dans la sous région.

L’Ambassade de Suisse au Cameroun a également pris part à ce forum.

Trois exposés axés sur les aspects institutionnels de la prévention et de la gestion des crises en Afrique Centrale ont constitué le clou de la cérémonie d’ouverture.

Déjà le 30 avril 2008 sur notre site, nous avons écrit sur une rencontre entre les experts de la défense, de la police, de la gendarmerie et des affaires étrangères à Yaoundé dès le 28 avril 2008.

Le thème de cette assemblée portait sur : « L’Afrique centrale et la paix, la sécurité et la stabilité. ». Durant  les travaux, les experts avaient pour but de mettre sur pied les dossiers qui concerne la paix, la sécurité et la stabilité de l’Afrique central.

Hier, le Tchad, aujourd’hui la Centrafrique pour ne citer que ceux ci, se sont caractérisé durant les conflits par une cruauté inouïe et une violation flagrante des règles humanitaires les plus élémentaires.

Cette situation s’explique en partie par la disparition de la lutte pour la suprématie engagée par les deux superpuissances américaine et soviétique qui avaient imposé une sorte de discipline dans les conflits.

Aujourd’hui un nombre important de conflit en Afrique se passe dans un vide géostratégique et idéologique. Les motivations des protagonistes souvent, sont à chercher dans d’hypothétiques ambitions territoriales, contrôle des ressources précieuses, épuration ethniques ou tout simplement de bas instincts criminels.

Etre africain au troisième millénaire, c’est ressentir trop souvent une immense impuissance : face aux lenteurs de la construction nationale, aux guerres absurdes, à l’autodestruction, à la mise au ban arbitraire de tel ou tel pays…

La litanie des malheurs de l’Afrique est archi connue. Reste donc à y remédier…

Il s’agit donc de créer un environnement qui favorise la compréhension des valeurs humanitaires, du respect de la dignité humaine en Afrique centrale.

 

Isabelle ESSONO, Rédacteur CRTV

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15 mai 2008 4 15 /05 /mai /2008 02:24





Face à une éventuelle attaque venant du Soudan, 
 




APA - N’Djamena
2008-05-15 (Tchad) Le Premier ministre tchadien, Youssouf Saleh Abbas a demandé aux N’Djamenois de « dormir tranquille car le gouvernement a pris toutes les mesures nécessaires » contre une éventuelle attaque venant du Soudan.

 

S’exprimant cet après midi lors d’une réunion avec la presse, organisée par la Coalition pour la défense de la Liberté de la Presse, dans un grand hôtel de la capitale, le Premier ministre s’est dit surpris par les accusations des autorités soudanaises.

 

Il a par ailleurs exprimé sa surprise quant à la décision soudanaise de rompre ses relations diplomatiques avec son pays.

Le Premier ministre tchadien Youssouf Saleh Abbas a estimé que les récents développements venant du Soudan « sont des réactions qui relèvent d’une volonté de Khartoum de déstabiliser le Tchad »

 

Il a également rejeté les accusations du Soudan contre le Tchad, tout en revelant être en possession « d’importantes informations qu’il ne peut divulguer pour l’instant »

« Nous avons pris toutes les décisions » a-t-il répété face à l’inquiétude grandissante des journalistes qui l’interrogeaient sur une éventuelle attaque de Khartoum, au lendemain du raid des rebelles sur la capitale soudanaise.

 

Ce point de presse a également permis au Premier Ministre tchadien de se prononcer sur les relations entre les autorités tchadiennes et la presse Il a souhaité des relations détendues entre son gouvernement et la presse : « Mon gouvernement est un gouvernement d’apaisement. La presse privée n’est pas, et ne sera pas un adversaire du gouvernement », a-t-il indiqué.

 

Il a également ajouté à ce sujet :« Nous ferons tout ce qui en notre pouvoir pour aider la presse privé, car elle est un élément important pour notre démocratie » a-t-il indiqué.

Il a promis la réouverture dans les brefs délais de la radio ‘FM Liberté’ et du journal ‘Notre Temps’, organes fermés depuis six mois par le ministre tchadien de l’Intérieur.

 

Au sujet de l’ordonnance 05, une décision administrative imposée au lendemain du raid rebelle sur la capitale et qui a considérablement alourdi, les conditions de travail de la presse indépendante, le Premier ministre a indiqué que celle-ci a été soumis à l’arbitrage de l’Assemblée nationale.

 

S’agissant de l’éventualité de la table ronde, devant regrouper tous les acteurs de la crise tchadienne, le Premier ministre n’y est pas favorable, qualifiant les rebelles « d’éléments perturbateurs, opposés au principe démocratique »

Le Premier ministre a toutefois ajouté qu’il est favorable à « toute initiative qui puisse ramener la paix au Tchad ».

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