Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 16:39

 



 

AFP 02.06.08 | 14h09

 

Le général français Jean-Philippe Ganascia, commandant sur le terrain de la force européenne dans l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique (Eufor), a estimé lundi à N'Djamena qu'il était actuellement peu probable qu'il y ait une attaque de rebelles contre le Tchad.

"Actuellement, nous n'avons aucune information qui puisse nous laisser penser raisonnablement qu'il puisse y avoir un raid rebelle comparable à celui de février ni même à celui qui s'est produit le 1er avril", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

 

"Si cela devait néanmoins se produire nous devrions évidemment prendre des mesures particulières en ce qui concerne les camps de réfugiés et nos propres forces", dans l'est du Tchad voisin de la province soudanaise du Darfour en proie à la guerre civile depuis 5 ans, a ajouté le général Ganascia.

 

"Le dispositif tchadien est solide. ils ont tiré beaucoup de leçons de l'attaque de février. Selon moi, il n'y a pas d'attaque imminente et on peut s'interroger sur le potentiel militaire résiduel de ces groupes. Est-il suffisant? Est-ce que l'unité de commandement est suffisante? Est-ce que leur unité politique est suffisante".

 

"Cela fait deux mois qu'il y a une colonne fantôme de 300 pick-up qui circule un peu partout (au Tchad). Pour l'instant on ne l'a pas vue", a-t-il souligné. Des combats avaient éclaté le 1er avril dans l'extrême est du Tchad entre des rebelles et les forces gouvernementales, deux mois après l'offensive ratée des groupes armés hostiles au président Idriss Deby Itno qui, partis de bases arrière au Soudan, ont failli le renverser à N'Djamena les 2 et 3 février.

 

"Le mandat de l'Union européenne (pour l'Eufor) est de rester neutre. Le Tchad est entièrement responsable de la protection de sa frontière. Nous espérons contribuer à la sécurisation de la population. Le mandat n'a pas changé depuis le début de l'opération le 28 janvier", a-t-il souligné.

 

L'Alliance nationale (AN), qui réunit la plupart des groupes rebelles tchadiens, affirme être stationnée dans l'extrême est du Tchad notamment dans la région d'Adé, localité frontalière du Soudan. N'Djamena affirme qu'elle se trouve de l'autre côté de la frontière et est soutenue par Khartoum.

 

L'Eufor, la force européenne chargée de sécuriser l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique, avait fait état à la mi-mai d'un regain d'activité de rebelles tchadiens dans l'Est du pays. L'Eufor a entamé officiellement à la mi-mars un mandat d'un an pour faciliter le travail des humanitaires et protéger les réfugiés du Darfour dans l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique et les déplacés internes tchadiens et centrafricains, soit plus de 450.000 personnes au total. Cette force doit déployer à terme 3.700 soldats.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
1 juin 2008 7 01 /06 /juin /2008 02:12

 

LE MONDE | 31.05.08 | 15h06  •  Mis à jour le 31.05.08 | 15h06



Un dialogue va-t-il s'ouvrir au Niger entre les rebelles touaregs et les autorités ? Rien n'est acquis, mais deux initiatives récentes pourraient déboucher sur des négociations entre le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), en dissidence dans le nord du pays, et le pouvoir.

 

La première vient d'un groupe de notables touaregs dont les tribus vivent entre le Niger, le Mali et la Libye. Appuyés par le président libyen Mouammar Kadhafi, ils sont venus récemment à Niamey proposer leur médiation dans une crise qui, depuis un an, a fait une centaine de morts et accentué la paupérisation du nord du Niger, pays parmi les plus pauvres du continent.

 

Recevant, mercredi 28 mai, la délégation, qui arrivait du Mali, également confronté à une dissidence touarègue, le président nigérien, Mamadou Tandja, leur a indiqué qu'il entendait privilégier, dans un premier temps, un autre canal pour amorcer avec les rebelles du MNJ un dialogue qu'il avait jusqu'à présent refusé. Le chef de l'Etat veut s'appuyer sur une commission nationale composée de députés, de chefs de tribus et de notables locaux.

 

Cette commission de paix a pris langue avec les rebelles du MNJ. "On a eu des contacts indirects avec eux", confirme le numéro deux du Mouvement, le capitaine Mohammed Acharif.

Joint par téléphone, le vice-président du MNJ, installé dans les montagnes au nord du pays, assure que, pour qu'un dialogue effectif s'ouvre, il faut, en préalable, que soit levé l'"état de mise en garde" (état d'urgence) imposé dans le nord. "L'état de mise en garde pénalise les populations locales. Il faut les rassurer. Le lever sera un signe positif et on pourra s'asseoir entre nous ; sinon, il n'y aura aucun contact entre le régime et notre mouvement", estime le numéro deux du MNJ.

 

A l'inverse des rebelles présents sur le terrain, les représentants du MNJ en Europe continuent à camper sur une ligne plus radicale. "Le dialogue suppose aussi la reconnaissance officielle du MNJ et la désignation d'un médiateur international qui pourrait être la France. Aucun dialogue n'est possible avant de réunir ces conditions", affirment-ils. Ce qui pourrait être un signe d'ouverture de la frange du mouvement installé dans le nord du Niger intervient alors que le Mouvement accuse les militaires nigériens d'avoir assassiné, il y a quelques jours, neuf civils au cours d'une opération présentée par l'armée comme une offensive victorieuse contre le MNJ.

 

Jean-Pierre Tuquoi

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 12:21

 

Conakry - 30/05/2008 (PANA) - Le mouvement d'humeur des militaires guinéens semble s'être désormais transformé en une véritable mutinerie dirigée contre les généraux de l'Armée, ce qui n'exclut pas le chef de l'Etat, Lansana Conté, lui-même général. Le président guinéen semble avoir pris la menace au sérieux car il se trouve depuis hier au camp Samory Touré où il a installé un comité de crise avec à ses côtés le chef d'état-major, le général Diarra Camara et des officiers de la garde présidentielle.


A la suite de multiples réunions dans ce camp, la décision a été prise d'envoyer un bataillon de bérets rouges de la garde présidentielle boucler tout le périmètre autour du camp et conduisant dans le centre-ville. Ce dispositif a essuyé des tirs de la part de mutins venant du camp Alpha Yaya Diallo. Selon des sources concordantes, il y aurait eu plus d'une dizaine de blessés dans les deux camps dont quatre cas graves.


Selon un correspondant joint au téléphone tôt ce vendredi, les tirs avaient été entendus à 4 heures (heure locale) du matin. La situation est devenue confuse et l'on craint une généralisation des combats dans la capitale, Conakry au cas où le pouvoir décide de réprimer les mutins.


Selon certaines sources, des troupes d'élite, notamment des para commandos basés dans la région de Kankan (660 km à l'est de la capitale) sont appelés en renfort. Il n'est pas exclu non plus que le président Conté accepte une médiation de son homologue bissau-guinéen, Bernado Nino Vieira, pour une sortie rapide de la crise.


Le chef d'état-major des armées, le général Diarra Camara a lancé un appel au calme, invitant les militaires à "penser aux conditions économiques difficiles du pays et aux populations dont ils ont la charge de défendre les intérêts".


Le mouvement d'humeur des militaires a commencé depuis le week-end dernier au camp Alpha Yaya Diallo de Conakry. Alors qu'ils, revendiquaient leurs arriérés de salaires au départ, ils exigent actuellement la mise à la retraite de tous "les vieux généraux" de l'armée, selon plusieurs sources contactées par la PANA.


Le gouvernement a accédé mardi dernier à plusieurs requêtes des militaires, notamment le payement graduel de leurs arriérés de salaires -5 millions de franc guinéen (1 dollar US=4.500 FG)- à partir de fin mai, le limogeage du ministre de la Défense, le général de brigade Mamadou Baïlo Diallo, la non poursuite des militaires et la libération de ceux d'entre eux qui avaient été arrêtés en 2007 lors d'événements similaires.


Le nouveau Premier ministre, Ahmed Tidiane Souaré, avait également assuré dans une déclaration à la télévision publique, que le gouvernement allait étudier la question de la baisse du prix de vente du riz aux militaires, passée de 16.000 FG à 80.000 FG le sac de 50 kg.
 

Confusion en Guinée, où le mécontentement de militaires tourne à la mutinerie

 

LE MONDE | 30.05.08 | 14h13  •  Mis à jour le 30.05.08 | 14h13



Une rencontre devait se tenir, vendredi 30 mai, à Conakry, capitale de la Guinée, entre les soldats mutins et les autorités gouvernementales pour tenter de trouver une issue à la crise que traverse le pays, selon des informations locales.

 

Si la nuit de jeudi à vendredi a été calme dans la capitale, après une journée marquée par des échanges de tirs et le pillage de nombreux magasins, les militaires rebelles continuent de faire la loi dans une partie de Conakry. De son côté, la garde présidentielle, restée fidèle au régime du général Lansana Conté, contrôle toujours l'accès à la présidence et à l'état-major. Pour les épauler, des renforts militaires auraient été acheminés de l'intérieur du pays vers Conakry.

 

Dans ce pays d'Afrique de l'Ouest riche en ressources minières, mais dont le niveau de vie est très bas, les troubles ont commencé il y a une semaine lorsque des soldats sont sortis de la principale caserne de la capitale pour réclamer le paiement d'arriérés de soldes, le limogeage du ministre de la défense et la libération des militaires interpellés après une précédente mutinerie en février 2007. Dans deux autres casernes du pays, les militaires sont également descendus dans la rue.

 

Ils ont rapidement obtenu gain de cause sur pratiquement tous les points, mais sans que cela mette fin aux troubles. Au contraire, mercredi, la révolte s'est transformée en une mutinerie avec des revendications supplémentaires et des échanges de coups de feu qui auraient fait plusieurs victimes à Conakry et des dizaines de blessés. Désormais, les militaires contestataires exigent la mise à la retraite de tous les officiers généraux de l'armée (soit une dizaine de personnes). Si la revendication était acceptée, elle se traduirait par une fragilisation de l'armée, pilier du régime du général-président Conté.

 

"La situation est confuse. Le mouvement est désorganisé. Les revendications sont surtout catégorielles. Il n'y a pas de chef qui émerge. Les officiers ont fui ou se cachent. Tout peut arriver. S'ils le veulent, les mutins ont la possibilité de marcher sur la présidence. Face à eux la garde présidentielle ne fera pas le poids. Mais veulent-ils vraiment faire tomber le régime militaire ? Dans vingt-quatre heures, on y verra plus clair", assure un ancien diplomate parlant sous le couvert de l'anonymat.

 

Malgré la gravité de la situation, les dirigeants politiques, qui ont été reçus en milieu de semaine par le premier ministre, n'ont pas réagi aux troubles. "Personne ne veut aider Lansana Conté, arrivé au pouvoir il y a vingt-quatre ans. Le ras-le-bol est général. Ce que l'on souhaite, c'est une alternance, de préférence démocratique", observe un dirigeant syndical, Abdourahmane Macky.

 

Jean-Pierre Tuquoi


Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 01:05


(Les depeches de Brazzaville 29/05/2008)

Jean-Pierre Bemba n'aura vécu, politiquement parlant, que le temps d'une élection présidentielle, perdue avec un score honorable de 42 % des suffrages, et d'un exil politique forcé qui s'est commué en une détention dont on ne connaîtra pas l'issue avant longtemps.

Pour la première fois les instances judiciaires internationales ont utilisé une méthode pour le moins curieuse, parce que très secrète, pour arrêter un criminel présumé. Le monde entier savait que la tête de Slobodan Milosevic était mise à prix depuis plusieurs années et bien avant sa « capture », il y a quelques années, l'ancien président libérien Charles Taylor, actuellement jugé à la Haye, avait été placé sous les feux croisés de l'actualité. Pour ne citer que ces deux exemples.

Car si Jean-Pierre Bemba, indexé à l'époque pour le rôle joué par ses hommes en Centrafrique en 2001, se savait menacé d'une mise à l'ombre, il aurait évité de se hasarder dans les rues de Bruxelles. Mais depuis son départ au Portugal dans les conditions que l'on sait, il n'avait nullement été question pour lui d'une telle issue. Et l'on peut, devant cette accélération des événements, s'interroger doublement sur le rôle joué par l'ancienne puissance colonisatrice du Congo-Kinshasa, la Belgique, et sur les fruits que pourrait cueillir le pouvoir de Kinshasa du fait de cette situation.

A première vue, lier une éventuelle partition jouée par Bruxelles sur l'arrestation de Bemba au bénéfice à tirer par le président Joseph Kabila paraît hasardeux. Même si, en effet, les deux challengers de la présidentielle de l'année dernière en République Démocratique du Congo se haïssent, l'évolution récente de la relation Kinshasa-Bruxelles, qui a vu les plus hauts dirigeants des deux pays se rencontrer, ne laissent pas prévoir que la Belgique s'efforce de choyer la RDC. A moins de croire, mais ceci n'est pas facile à prouver, que la tempête était nécessaire avant l'embellie.

Au regard de ce qui s'est passé, en tout cas, les adversaires de Jean Pierre Bemba à Kinshasa peuvent lui prédire le pire. A 46 ans, ce qui arrive au leader du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), ancien vice-président de la République et chef de l'opposition parlementaire dans son pays est particulièrement déroutant. Pour lui, pour sa famille naturelle et pour sa famille politique.

Pourra-t-il se défendre en démontrant qu'il n'a jamais personnellement pris part aux exactions de ses hommes partis défendre un pouvoir légitime qui vacillait sous la menace d'une tentative de coup d'Etat ? Ou en rappelant qu'il avait, à l'époque, sanctionné ceux de ses miliciens qui étaient impliqués dans des violations des droits humains en République centrafricaine ? Que fera donc sa formation politique, le MLC, qui a jusqu'ici tenu la place qui lui revient dans l'opposition parlementaire en RDC ?

Autant de questions qui vont continuer à trottiner dans les têtes tant l'arrestation de Jean-Pierre Bemba, opéré dans le plus grand secret, a surpris.


Gankama N'Siah


© Copyright Les depeches de Brazzaville

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
28 mai 2008 3 28 /05 /mai /2008 02:13



 

LE MONDE | 27.05.08 | 15h21  •  Mis à jour le 27.05.08 | 15h50

 

YAOUNDÉ, DOULA, ENVOYÉ SPÉCIAL

 

Les têtes tombent au Cameroun. Chaque matin, la dizaine de journaux quotidiens du pays rivalise de titres aguicheurs pour tenir la chronique de la grande lessive anticorruption au sommet de l'Etat. Dans un pays où il est d'usage de nommer "excellence" le moindre secrétaire d'Etat et où les médias impertinents sont à la merci d'une descente de police, dénoncer le "vol" de milliards de francs CFA par d'anciens protégés du chef de l'Etat, relève désormais de l'hygiène nationale.

 

Le directeur général des chantiers navals de Douala a été, en mai, la dernière cible de cette épuration. Il a suivi en détention un ancien ministre des finances et son collègue de la Santé. Ce dernier, accusé d'avoir mis dans sa poche l'argent de l'aide internationale contre le sida a été complaisamment filmé sur la paillasse de sa cellule par la télévision d'Etat. Oubliée la présomption d'innocence : le succès d'audience est assuré.

 

Amorcée en 2006 par le président Paul Biya, l'opération baptisée "Epervier" a déjà conduit à l'incarcération de quatre ministres et trois dirigeants de sociétés publiques. En 2006, des peines de vingt et trente-cinq ans de prison ont été infligées pour "détournement de deniers publics". Le total des sommes détournées par les personnages mis en cause s'élèverait à 136 milliards de francs CFA (207,3 millions d'euros) dans un pays où la moitié de la population vit avec moins de deux dollars par jour.

 

La motivation première du régime de M. Biya est de répondre aux pressions des bailleurs de fonds étrangers et des ONG qui désignent régulièrement le Cameroun comme l'un des pays les plus corrompus de la planète. La corruption, évaluée à 40 % des dépenses de l'Etat, est officiellement désignée comme la principale entrave aux investissements étrangers dans ce pays pétrolier en panne de croissance. "Chacun vit en rançonnant plus faible que lui au détriment de l'Etat, précise un haut fonctionnaire. On accepte les "cadeaux" en se disant qu'on récupère ainsi de l'argent qui vous a été volé".

 

Pourtant, "Epervier" est activé aussi en fonction du calendrier politique. Les arrestations ont repris en mars, au lendemain des émeutes de la faim violemment réprimées et de la réforme constitutionnelle qui permet au président Paul Biya de prolonger, en 2011, un bail déjà long de vingt-six ans, et renforce son immunité.

 

Les opposants voient ainsi dans le grand déballage financier une soupape propre à apaiser la colère de la population. "Epervier" servirait aussi de leurre pour masquer les manoeuvres d'un chef de l'Etat prétendant à l'inamovibilité. "Un théâtre d'ombres nécessaire à la survie du régime", diagnostique le député d'opposition Jean-Jacques Ekindi. Le "grand oiseau justicier" viserait en priorité les jeunes ambitieux du sérail qui préparaient ostensiblement la succession du chef, âgé de 75 ans.

 

Scandale de tous les scandales, le coûteux contrat de location d'un antique Boeing 767 pour servir d'avion présidentiel, négocié par des pontes du régime sous couvert d'une société enregistrée aux îles Caïman, a de quoi nourrir la paranoïa du chef de l'Etat. L'Albatros - nom de l'appareil - a failli coûter la vie à M. Biya et à sa famille, en 2004, lors d'un vol vers Paris, suite à une panne du train d'atterrissage.

 

Aux sceptiques, le président Biya a répondu qu'"Epervier" "n'est pas de la poudre aux yeux". Mais les limites sont patentes. "Si le président était animé par une véritable volonté de transparence, il commencerait par appliquer le texte obligeant les dirigeants à rendre publics leurs revenus. Et se l'appliquerait à lui même", observe Jean-Bosco Talla, directeur du quotidien Germinal.

 

Or les confiscations de biens ordonnées par la justice n'ont été exécutées que marginalement et aucune recherche internationale des sommes évadées n'a été entreprise.

D'autres observateurs s'inquiètent d'un possible emballement du jeu de massacre en cours. En discréditant les responsables politiques, il pourrait se révéler dangereux pour un système où "chacun détient un dossier pourri sur son voisin". Totalement imprévisible, jouant de ses insondables silences, le président Biya - "le sphinx" pour les Camerounais -, est seul à maîtriser les envols ravageurs de "l'Epervier".

 

Philippe Bernard

Article paru dans l'édition du 28.05.08

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
27 mai 2008 2 27 /05 /mai /2008 23:39

 



JEAN-PIERRE BORLOO  (Le Soir 27/05/2008) La défense de Jean-Pierre Bemba demandera sa mise en liberté, dès ce mercredi, à Bruxelles.

 
Jean-Pierre Bemba a ses attaches familiales en Belgique, il est donc légitime qu'il y vienne régulièrement. » Et son avocat, Me Pierre Legros, d'ajouter : « Il y restera, à la disposition de la Cour pénale internationale (CPI), si la chambre du conseil de Bruxelles le libère mercredi. » Arrêté ce week-end à Bruxelles sous le coup d'un mandat de la CPI, Jean-Pierre Bemba, ancien rebelle du Mouvement de libération du Congo (MLC), devra comparaître mercredi devant la chambre du conseil. Celle-ci aura pour tâche de vérifier l'identité de l'intéressé, la régularité de la procédure d'arrestation et le respect des droits de la défense. Il y sera entendu, ainsi que son avocat, mais uniquement sur l'arrestation provisoire. Pas question d'aborder le fond de l'affaire ici en Belgique.


Envie de s'expliquer


L'homme est poursuivi pour des crimes contre l'humanité et crimes de guerre, dans le cadre de l'enquête sur des exactions commises à grande échelle en Centrafrique. Dans les trois mois, la CPI devra transmettre de nouvelles pièces à la Belgique en vue de confirmer cette arrestation et surtout d'organiser la remise expresse de Jean-Pierre Bemba à la Cour pour y être jugé.

« Mon client ne demande pas mieux que de pouvoir s'expliquer sur les faits qu'on lui reproche. Il aurait aimé être invité à livrer sa version sereinement à la CPI, insiste Me Legros. Il a d'ailleurs produit des documents à l'ONU et à la FIDH (Fédération internationale des droits de l'homme) sur les faits de Centrafrique. Lui, ne s'est pas rendu sur place et il n'a pas demandé à ses hommes de se comporter d'une manière violente. D'ailleurs, quand il a appris les exactions, il a fait dresser un conseil de guerre en campagne pour juger les débordements de certains de ses hommes. »


Avant de pouvoir plaider le fond de l'affaire, Me Legros tentera de faire libérer son client dès ce mercredi. « La chambre du conseil devra voir s'il y a des garanties suffisantes pour que Jean-Pierre Bemba se maintienne à la disposition de la justice internationale, ce que je crois. Il se présentera aux convocations, il ne risque pas de faire disparaître des éléments de preuve, ni d'influencer des témoins, et devrait pouvoir payer une caution… Il n'y a donc pas de raisons de le garder en détention préventive. »


La chambre du conseil statuera, comme pour tout autre mandat belge. Pour le reste, aucune autre disposition judiciaire ne pourrait entraver la libre circulation de Bemba sur le sol belge. S'il est vrai qu'il avait été condamné par défaut en 2003, il est également notoire qu'il avait fait opposition à cette condamnation. Et en 2004, le tribunal a estimé qu'il bénéficiait d'une immunité diplomatique, en tant que vice-président de la République démocratique du Congo. Ce qui le dégageait de toutes poursuites.


Le parquet fédéral avait aussi entamé une procédure contre lui et contre l'ex-président Patassé de Centrafrique, sur la base de la loi de compétence universelle. Mais lors de la modification de la loi, la Cour de cassation a dessaisi les juridictions de notre pays de ce cas. Qui a alors été pris en main pas la Cour pénale qui passe maintenant à l'action… via la Belgique.



RDCongo: un millier de militants réclament la libération de Jean-Pierre Bemba

 




KINSHASA (AFP) - mardi 27 mai 2008 - 23h58
- Un millier de militants du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba ont manifesté mardi à Kinshasa pour exiger la libération de l'ex-vice-président de la République démocratique du Congo (RDC).

Les manifestants, encadrés par un imposant dispositif policier, ont marché du siège de la fédération du MLC de Kinshasa jusqu'au Parlement, distant de quelques centaines de mètres, scandant: "Libérez Bemba!".

 

Jean-Pierre Bemba a été arrêté samedi à Bruxelles sur mandat de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, dont des viols et actes de tortures, commis par ses hommes en Centrafrique en 2002 et 2003. Brandissant des drapeaux du MLC, vêtus pour certains de T-Shirts à l'effigie de Jean-Pierre Bemba, les jeunes manifestants ont dénoncé la politisation de la CPI, qu'ils accusent de faire le jeu du pouvoir en privant la RDC d'un chef d'opposition.

 

"Le Congo a besoin de Bemba. Il est président d'un grand parti. Si la CPI estime qu'il a des explications à fournir concernant les faits qui se sont produits en Centrafrique, elle n'a qu'à lui envoyer une invitation. Il s'y présentera", a déclaré à la presse François Muamba, secrétaire général du MLC, qui se tenait en tête de la marche.

 

Des cadres du MLC ont été reçus par les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale, auxquels ils ont demandé d'"user de tous les pouvoirs en leur possession" pour obtenir la libération du sénateur Bemba, originaire de la province de l'Equateur (nord-ouest).

La manifestation s'est dispersée dans le calme en début d'après-midi.

 

Le MLC a appelé ses partisans à rester mobilisés en prévision notamment d'une grande marche envisagée samedi à travers Kinshasa. A Gemena, une des villes de l'Equateur, plusieurs centaines de militants du MLC sont descendus dans la rue mardi pour exiger la libération "sans condition" de leur leader et dénoncer une "main invisible du pouvoir de Kinshasa". Toutes les activités - écoles, marché, boutiques - ont été paralysées dans cette bourgade d'environ 50.000 habitants.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
26 mai 2008 1 26 /05 /mai /2008 22:55

Cour Pénale Internationale                    International Criminal Court

 

Original : Français N° : ICC-01/05-01/08

Date : 23 mai 2008

 

LA CHAMBRE PRELIMINAIRE III

 

Composée comme suit : Mme la juge Fatoumata Dembele Diarra, Juge président

 

M. le juge Hans-Peter Kaul

 

Mme la juge Ekaterina Trendafilova

 

SITUATION EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

AFFAIRE

 

LE PROCUREUR c. JEAN-PIERRE BEMBA GOMBO

 

Sous scellés

 

URGENT

 

MANDAT D'ARRÊT À L'ENCONTRE DE JEAN-PIERRE BEMBA GOMBO

 

No. ICC- 01/05 -01/08 119 23 mai 2008

ICC-01/05-01/08-1-US 23-05-2008 1/9 SL PT

 

En application de la Décision ICC-01/05-01/08-5, datée du 24 mai 2008, les scellés de ce document sont levés

 

 

 

Décision/ordonnance/jugement/arrêt à notifier conformément à la norme 31 du Règlement de la Cour aux destinataires suivants :

 

Le Bureau du Procureur

 

M. Luis Moreno-Ocampo, Procureur   

 

Mme Petra Kneuer, Substitut du Procureur

 

Le conseil de la Défense

 

Les représentants légaux des victimes Les représentants légaux des Demandeurs

 

Les victimes non représentées Les demandeurs non représentés (participation/réparation)

 

Le Bureau du conseil public pour les victimes

 

Le Bureau du conseil public pour la Défense

 

Les représentants des États L'amicus curiae

 

GREFFE

 

Le Greffier

Mme. Silvana Arbia

La Section d'appui à la Défense

L'Unité d'aide aux victimes et aux témoins

La Section de la Détention

La Section de la participation des victimes et des réparations

 

Autres

No. ICC- 01/05 -01/08 2/9 23 mai 2008

ICC-01/05-01/08-1-US 23-05-2008 2/9 SL PT

 

1. La Chambre Préliminaire III (« la Chambre ») de la Cour pénale internationale (« la Cour ») a été saisie de la situation en République centrafricaine par décision de la Présidence en date du 19 janvier 2005, conformément à la norme 46 du Règlement de la Cour.

 

2. Le 2 mai 2008, le Procureur a déposé une « Notification to Pré-Trial Chamber III and Request for Extension of Page Limit and Expedited Consideration » dans laquelle il demandait, inter alia, d'augmenter le nombre de pages autorisé pour une requête subséquente du Procureur.

 

3. Le 8 mai 2008, la Chambre a rendu une « Decision on the Prosecutor's 'Notification to Pré-Trial Chamber III and Request for Extension of Page Limit and Expedited Consideration' » dans laquelle elle faisait droit à la requête du Procureur en autorisant l'augmentation du nombre de pages autorisé.

 

4. Le 9 mai 2008, le Procureur a déposé une « Application for Warrant of Arrest under Article 58 » avec annexes, - Requête du Procureur avec annexes ( « Requête du Procureur ») -, aux fins de délivrance d'un mandat d'arrêt à l'encontre de M. Jean- Pierre Bemba Gombo (« M. Jean-Pierre Bemba »).

 

5. Le 21 mai 2008, la Chambre a rendu une "Decision Requesting Additional Information in Respect of the Prosecutor's Application for Warrant of Arrest under Article 58", decision dans laquelle, d'une part, il a été fait droit à la demande du Procureur en ce qui concerne le caractère sous scellés et ex parte de la procédure relative à la Requête du Procureur ainsi que, le cas échéant, la tenue d'audiences in caméra y afférent, et d'autre part, il a été demandé au Procureur des éléments justificatifs additionnels.

 

6. Le 23 mai 2008, le Procureur a déposé une « Application for Request for Provisional Arrest under Article 92 », demande dans laquelle le Procureur souhaitait la tenue d'une audience afin de communiquer à la Chambre des éléments nouveaux dans le contexte du dossier de la situation en République centrafricaine, audience qui s'est tenue le même jour. Le Procureur a souligné l'urgence qu'il y avait pour la Chambre de traiter sa requête au regard des risques de fuite de M. Jean-Pierre Bemba.

 

7. La Chambre note les articles 19(1) et 58(1) du Statut de Rome (« le Statut ») et fait observer que l'analyse des éléments de preuves et des autres renseignements fournis par le Procureur sera développée dans une décision qui sera adoptée ultérieurement.

 

8. La Chambre considère qu'à la lumière des éléments de preuve et des renseignements fournis par le Procureur, et sans préjudice du dépôt d'une exception d'irrecevabilité de l'affaire conformément aux alinéas (a) et (b) de l'article 19(2) du Statut et de toute décision subséquente à son propos, l'affaire concernant M. Jean-Pierre Bemba relève de la compétence de la Cour et est recevable.

 

9. La Chambre est d'avis qu'il existe des motifs raisonnables de croire que du 25

octobre 2002 au 15 mars 2003, un conflit armé a eu lieu en République centrafricaine et qu'une partie des forces armées nationales de M. Ange-Félix Patassé, Président de la République centrafricaine à cette époque, s'est confrontée à un mouvement de rébellion mené par M. François Bozizé, ancien Chef d'Etat major des forces armées centrafricaines. La Chambre estime qu'il y a des motifs raisonnables de croire que ce conflit armé a opposé de manière prolongée des groupes armés basés sur ce territoire qui possédaient une organisation hiérarchique et une capacité de concevoir et de mener des opérations militaires prolongées. La Chambre considère que les forces en présence étaient, notamment, d'un côté, une partie des forces armées centrafricaines restée fidèle à M. Ange-Félix Patassé alliée à des combattants du Mouvement de Libération du Congo (« MLC ») dirigés par M. Jean-Pierre Bemba, communément dénommés « Banyamulengue » et d'un autre côté, les forces de M. François Bozizé.

 

10. La Chambre considère également qu'il y a des motifs raisonnables de croire que

d'autres forces armées étrangères auraient pris part au conflit, notamment des

combattants connus sous le nom de Bataillon de sécurité frontalière ou Brigade anti-Zaraguina, menée par M. Abdoulaye Miskine et composée, entre autres, de mercenaires tchadiens.

 

11. La Chambre est d'avis qu'il y a des motifs raisonnables de croire qu'un conflit

armé prolongé a existé en République centrafricaine au moins du 25 octobre 2002 au 15 mars 2003 et que ce conflit peut être alternativement qualifié de conflit armé

interne ou international.

 

12. La Chambre estime qu'il existe des motifs raisonnables de croire que dans le

contexte de ce conflit armé, les forces du MLC composées principalement de Banyamulengue et dirigées par M. Jean-Pierre Bemba, venues à l'appel de M. Ange-Félix Patassé en renfort d'une partie de l'armée nationale centrafricaine et agissant de concert, ont commis, du 25 octobre 2002 au 15 mars 2003 (i) des viols, notamment dans une localité dénommée PK 12 et dans la ville de Mongoumba, (ii) des actes de torture, notamment dans une localité dénommée PK 12, (iii) des atteintes à la dignité de la personne, notamment des traitements humiliants et dégradants commis, y compris dans une localité dénommée PK 12, (iv) des pillages, notamment des villes de Bossangoa, Mongoumba et dans une localité dénommée PK 12.

 

13. La Chambre estime par conséquent qu'il existe des motifs raisonnables de croire

que, durant tout le temps de la présence des combattants du MLC en République centrafricaine, ont été commis des crimes de guerre relevant de la compétence de la

Cour en vertu des articles 8(2)(c)(i), 8(2)(c)(ii), 8(2)(e)(v), 8(2)(e)(vi) du Statut, tels que décrits dans la Requête du Procureur.

 

14. La Chambre est par ailleurs d'avis qu'il existe des motifs raisonnables de croire qu'entre le 25 octobre 2002 et le 15 mars 2003, les combattants du MLC ont mené une attaque contre la population civile, ont commis des actes criminels constituant des faits d'actes de torture et de viols et que la commission de ces crimes revêtait un caractère systématique ou généralisé.

 

15. La Chambre, par conséquent, estime qu'il existe des motifs raisonnables de croire qu'entre le 25 octobre 2002 et le 15 mars 2003, les combattants du MLC ont commis des crimes contre l'humanité relevant de la compétence de la Cour en vertu des articles 7(l)(f), 7(l)(g) tels que décrits dans la Requête du Procureur.

 

16. La Chambre considère qu'il existe des motifs raisonnables de croire que M. Jean- Pierre Bemba était le Président et Commandant en Chef du MLC et qu'il était investi d'une autorité de jure et de facto par les membres de ce mouvement pour prendre toutes les décisions tant sur le plan politique que militaire.

 

17. La Chambre est d'avis qu'il existe des motifs raisonnables de croire qu'il existait un plan commun entre M. Jean-Pierre Bemba et M. Ange-Félix Patassé et que ce plan reposait sur l'engagement mutuel pour M. Ange-Félix Patassé, de bénéficier de l'assistance militaire de M. Jean-Pierre Bemba afin d'assurer son maintien au pouvoir et pour M. Jean-Pierre Bemba de bénéficier, entre autres, du soutien stratégique et logistique de M. Ange-Félix Patassé et éviter que la République centrafricaine s'allie avec le Gouvernement en place à Kinshasa.

 

18. La Chambre estime également qu'il existe des motifs raisonnables de croire que M. Jean-Pierre Bemba, en sa qualité de Commandant en Chef du MLC, a contribué de manière essentielle à la mise en oeuvre du plan commun, notamment en décidant de l'envoi et du maintien des combattants du MLC en République centrafricaine.

 

19. La Chambre considère qu'il existe des motifs raisonnables de croire que M. Jean-Pierre Bemba savait que la mise en place de ce plan aboutirait, dans le cours normal des événements, à la commission de crimes, qu'il avait accepté ce risque par sa décision d'envoyer des combattants du MLC en République centrafricaine et de les y maintenir malgré la commission d'actes criminels dont il avait été informé.

 

20. La Chambre considère qu'il existe des motifs raisonnables de croire que lorsque M. Jean-Pierre Bemba a mis à exécution sa décision de retrait des troupes du MLC, ce retrait a marqué la fin des actes criminels sur les civils par les troupes du MLC ainsi que celle du maintien au pouvoir de M. Ange-Félix Patassé.

 

21. La Chambre estime que pour les raisons susmentionnées, il y a des motifs

raisonnables de croire que M. Jean-Pierre Bemba est pénalement responsable,

conjointement avec une autre personne ou par l'intermédiaire d'autres personnes, en vertu de l'article 25(3)(a) du Statut :

 

i) de viols constituant un crime contre l'humanité sanctionné par l'article 7(l)(g) du Statut,

 

ii) de viols constituant un crime de guerre sanctionné par l'article 8(2)(e)(vi) du Statut,

 

iii) de tortures constituant un crime contre l'humanité sanctionné par l'article 7(l)(f) du Statut,

 

iv) de tortures constituant un crime de guerre sanctionné par l'article 8(2)(c)(i) du Statut,

 

v) d'atteintes à la dignité de la personne, notamment des traitements humiliants et dégradants constituant un crime de guerre sanctionné par l'article 8(2)(c)(ii) du Statut,

 

vi) de pillages d'une ville ou d'une localité constituant un crime de guerre sanctionné par l'article 8(2)(e)(v) du Statut.

 

 

22. La Chambre considère qu'il existe des motifs raisonnables de croire que

l'arrestation de M. Jean-Pierre Bemba apparaît nécessaire à ce stade pour garantir qu'il comparaîtra devant la Cour et qu'il ne fera pas obstacle à l'enquête ou à la procédure devant celle-ci, au sens des alinéas (i) et (ii) de l'article 58(1 )(b) du Statut.

 

POUR CES RAISONS, LA CHAMBRE

 

délivre un mandat d'arrêt à rencontre de Jean-Pierre BEMBA GOMBO, dont la

photographie est jointe en annexe, supposé être ressortissant de la République

Démocratique du Congo, né le 4 novembre 1962 à Bokada, dans la province

d'Equateur, en République Démocratique du Congo, supposé appartenir à l'ethnie des Ngwaka, fils de Jeannot Bemba Saolana, marié à Lilia Teixeira, fille d'Antonio Teixeira.

 

 

Fait en anglais et en français, la version française faisant foi.

 

Mme la juge Fatoumata Dembele Diarra

 

Juge président

 

M. le juge Hans-Peter Kaul Mme la juge Ekaterina'TreJndafilova

 

Fait le 23 mai 2008

 

À La Haye (Pays-Bas)

No.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
26 mai 2008 1 26 /05 /mai /2008 02:54

 


 

Bangui, 25 mai (ACAP)- Le Bureau de la Cour Pénale Internationale en République Centrafricaine a exprimé, dimanche à Bangui, sa satisfaction, après l'arrestation, la veille à Bruxelles, en Belgique, de Jean-Pierre Bemba Gombo, ancien vice-président du Congo Démocratique, accusé de crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis entre octobre 2002 et mars 2003 en territoire centrafricain.

 

« Nous avons le droit de faire valoir un résultat que j'estime particulièrement intéressant », a affirmé, au cours d'une conférence de presse, M. Eméric Rogier, analyste au Bureau du Procureur, considérant comme « extrêmement bref » le délai de réalisation de l'enquête ayant abouti à l'arrestation du leader congolais, à savoir 12 mois.


M. Rogier a indiqué que cette arrestation permettra à la Cour de poursuivre l'enquête sur les crimes commis en République Centrafricaine afin d'établir les responsabilités à différents niveaux.

Interrogé sur le cas du chef rebelle ougandais, Joseph Kony, dont les hommes ont plus d'une fois attaqué des localités de l' Est centrafricain, il a reconnu qu' « on arrête plus difficilement quelqu'un quand il est dans le bush que quand il est à Bruxelles ».


« Nous avons bon espoir qu'au bout du compte son tour viendra », a ajouté M. Rogier, précisant que le mandat d'arrêt contre Joseph Kony a été transmis à l'Ouganda, au Soudan et au Congo Démocratique.


Aucune réaction officielle à l'arrestation de Jean-Pierre Bemba Gombo n'était disponible, dimanche en milieu d'après-midi à Bangui, où l'Organisation pour la compassion et le développement des familles en détresse (Ocodefad) a signalé des appels anonymes de menaces de mort enregistrés par sa fondatrice, Mme Bernadette Sayo, ministre du Tourisme dans l'actuel gouvernement.


Il convient de rappeler que entre le 25 octobre 2002 et le 15 mars 2003, des troupes du Mouvement de libération du Congo (Mlc), rébellion dirigée par l'ancien vice-président congolais, ont appuyé l'armée centrafricaine en difficulté face aux rebelles du général François Bozizé qui combattaient le régime du président Ange Félix Patassé.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
25 mai 2008 7 25 /05 /mai /2008 22:11

 

AFP 25.05.08 | 20h40

 

Le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, arrêté samedi à Bruxelles sur mandat de la Cour pénale internationale, a dénoncé dimanche à Kinshasa "la politisation" de la CPI et exigé la libération immédiate de son chef.

 

Les membres du bureau politique du MLC, une ex-rébellion devenue le premier parti d'opposition en République démocratique du Congo (RDC), "constatent, avec regret, la politisation de la procédure judiciaire initiée par le procureur de la CPI", dans une déclaration lue par François Muamba, secrétaire général du parti.

 

"En effet, l'arrestation du sénateur Jean-Pierre Bemba, à quelques jours de son élection en qualité de porte-parole de l'opposition en RDC, ne saurait être innocente, d'autant plus que ni (l'ex-président centrafricain) Ange-Félix Patassé, ni le chef de son armée, qui ont bénéficié de l'appui des troupes du MLC, n'ont fait l'objet d'une quelconque procédure", selon le MLC.

 

"Notre candidat au poste de porte-parole de l'opposition reste Jean-Pierre Bemba", a affirmé M. Muamba, alors que des désaccords profonds subsistent au sein de l'opposition qui ne parvient pas à adopter un règlement intérieur, préalable à la désignation de son chef de file.

 

Jean-Pierre Bemba est poursuivi par le procureur de la CPI pour des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre, notamment des viols, commis par ses troupes en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003. Le MLC était intervenu à l'appel de M. Patassé pour écraser une tentative de coup d'Etat du général François Bozizé, qui parviendrait plus tard à s'emparer du pouvoir.

 

Persuadés de la "totale innocence" de leur chef, les cadres du MLC demandent aux autorités belges "de considérer la démarche du procureur de la CPI comme strictement politique et par conséquent de relaxer purement et simplement" Jean-Pierre Bemba. Sans lancer formellement un appel à manifester, le MLC demande "aux membres du parti (...) et au peuple congolais tout entier de se mobiliser et de rester vigilant afin de sauver (la) jeune démocratie" congolaise.

 

Les membres du bureau, qui mettent en garde sur les "conséquences néfastes que cette arrestation, qui frise l'arbitraire, pourraient engendrer", expriment "toute leur solidarité" à leur chef "dans cette épreuve dure et injuste".

 

La situation est restée très calme dimanche à Kinshasa. La nouvelle de l'arrestation de Jean-Pierre Bemba a surtout circulé dans les milieux politiques sans susciter de réaction populaire dans la capitale, où l'adversaire malheureux de Joseph Kabila à la présidentielle de 2006 avait obtenu 70% des suffrages."Nous savons que Bemba ne sera pas libéré mais nous devons exprimer notre solidarité et rester unis. Dans un premier temps, c'est le plus important", a déclaré à l'AFP un cadre du MLC sous couvert d'anonymat.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
25 mai 2008 7 25 /05 /mai /2008 00:14



LA HAYE (AFP) - dimanche 25 mai 2008 - 0h50
- L'ex-vice-président de la République démocratique du Congo (RDC), Jean-Pierre Bemba, a été arrêté samedi près de Bruxelles à la demande de la Cour pénale internationale (CPI), qui le suspecte de crimes sexuels en République centrafricaine, a indiqué la CPI. Il s'agit de la première arrestation dans le cadre de l'enquête sur la République centrafricaine du procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo, mais "l'enquête se poursuit et ce ne sera pas le dernier", dit le bureau du procureur.

 

"Jean-Pierre Bemba a été arrêté vers 22H00 (locales) dans la banlieue de Bruxelles. Il doit être présenté dans les prochains jours à un juge belge. Nous nous attendons à ce que les autorités belges le transfèrent à la CPI dans les prochaines semaines", a déclaré la conseillère du procureur de la CPI Béatrice Le Fraper à l'AFP.

 

"M. Bemba est le président du Mouvement de Libération du Congo (MLC), un groupe politico-militaire qui est intervenu dans le conflit en République Centrafricaine (RCA) en 2002-2003, poursuivant une stratégie de terreur et de violence contre les populations civiles, marquée en particulier par une campagne de viols massifs et de pillages", dit le procureur dans un communiqué. "Le nombre élevé de viols commis par les troupes du MLC avec une brutalité sans nom est une caractéristique particulière de cette affaire", dit encore le procureur, ajoutant que M. Bemba avait déjà commis de pareils crimes en RDC.

 

Le bureau du procureur estime que "les MLC menées par Jean-Pierre Bemba ont commis, dans le cadre d'une attaque systématique généralisée contre la population civile, des viols, des actes de torture, des atteintes à la dignité de la personne, des traitements dégradants et des pillages". Ces crimes ont notamment été commis à Bangui et dans les localités de Bossangoa et Mongoumba.

 

Emis le 16 mai, le mandat d'arrêt contre Jean-Pierre Bemba a été tenu secret jusqu'à son arrestation, selon la CPI.

"Nous ne pouvons effacer leurs blessures (des victimes, ndlr). Mais nous pouvons leur rendre justice. Les témoignages des victimes seront autant de preuves. Les victimes viendront raconter leur histoire à la Cour", a déclaré M. Moreno-Ocampo, affirmant avoir des "preuves" que le suspect a commis des crimes.

 

Jean-Pierre Bemba est la quatrième personne arrêtée par la CPI. Les quatre suspects sont tous des Congolais (RDC), mais les trois compatriotes de M. Bemba ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête du procureur sur les crimes commis en RDC.

M. Bemba s'était réfugié au Portugal après sa défaite aux élections présidentielles d'octobre 2006 et est accusé de haute trahison en RDC depuis juin 2007.


Jean-Pierre Bemba arrêté par la CPI: les crimes sexuels commis en République centrafricaine ne resteront pas impunis

 

La Haye, 24 mai 2008

 

ICC-OTP-20080524-PR316-FRA

 

Situation : République centrafricaine


Affaire : Le Procureur c. Jean-Pierre Bemba Gombo

M. Jean Pierre Bemba, accusé de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis en République centrafricaine, a été arrêté aujourd’hui en banlieue de Bruxelles, en Belgique.

M. Bemba est le président du Mouvement de Libération du Congo (MLC), un groupe politico-militaire qui est intervenu dans le conflit armé de 2002-2003 en République Centrafricaine (RCA), poursuivant une stratégie de terreur et de violence contre les populations civiles, marquée en particulier par une campagne de viols massifs et de pillages.   M. Bemba a déjà usé de tactiques similaires dans le passé, en RCA et en République Démocratique du Congo, semant toujours le deuil et la destruction.

M. Bemba est la première personne arrêtée dans le cadre de l’enquête, ouverte par le Procureur Luis Moreno-Ocampo en mai 2007 en RCA. Les enquêtes se poursuivent.

« Cette arrestation est le fruit d’une opération complexe et bien planifiée »  a déclaré le Procureur Moreno-Ocampo. « Nous saluons tous les pays impliqués dans son exécution, dont la Belgique qui a immédiatement exécuté le mandat d’arrêt en vertu de ses obligations d’Etat partie au Statut de Rome » a-t-il ajouté.  « Je suis reconnaissant à tous ceux qui nous ont aidés à surveiller les mouvements de M. Bemba, afin d’éviter qu’il n’échappe à la justice internationale». 

Le nombre élevé de viols commis par les troupes du MLC avec une brutalité sans nom est une caractéristique particulière de cette affaire.  « M.Bemba avait déjà commis de tels crimes en RCA; il avait déjà commis de tels crimes en RDC ; il fallait l’arrêter »  a déclaré le Procureur Luis Moreno-Ocampo.

Le 16 mai 2008, le Bureau de Procureur a présenté aux juges de la Cour pénale internationale ses éléments de preuve contre M. Jean-Pierre Bemba, l’accusant de crimes contre l’humanité et crimes de guerre.

La Chambre Préliminaire de la Cour pénale internationale a délivré un mandat d’arrêt contre M. Bemba le 23 mai. Ce mandat est resté sous scellés jusqu’à son arrestation le 24 mai.

« L’arrestation de M. Bemba est un avertissement sérieux à tous ceux qui commettent, encouragent ou tolèrent les crimes sexuels. Il y a une nouvelle loi, le Statut de Rome. En vertu de cette loi, ils seront poursuivis» a déclaré le Procureur.  

« Il n’y a pas d’excuses pour des centaines de viols, il n’y a pas d’excuses pour le viol d’une petite fille sous les yeux de ses parents, il n’y a  pas d’excuses pour un chef qui ordonne, autorise ou tolère que ses troupes commettent des viols et des pillages. Nous avons la preuve que M. Bemba a commis des crimes. En vertu du Statut de Rome, personne ne saurait échapper à la justice pénale internationale. Personne ne peut prendre le parti d’un criminel contre les victimes. Bosco Ntaganda qui a commis des atrocités en Ituri et continue aujourd’hui ses activités dans les Kivus, Joseph Kony, de l’Armée de Résistance du Seigneur en Ouganda, Ahmed Haroun, Ministre des Affaires humanitaires du Soudan, finiront également en prison» a dit le Procureur.

« Je suis allé en RCA, j’ai rencontré les victimes, celles qui ont survécu à la violence, celles qui ont survécu au SIDA. Nous ne pouvons effacer leurs blessures. Mais nous pouvons leur rendre justice. Les témoignages des victimes seront autant de preuves. Les victimes viendront raconter leur histoire à la Cour. Elles auront ce pouvoir,» a déclaré le Procureur. 

« Jean-Pierre Bemba est la quatrième personne arrêtée par la CPI. Le 5 juin prochain je présenterai au Conseil de Sécurité des Nations Unies mon rapport sur les crimes et la destruction de communautés entières au Darfour. Notre premier procès sur le recrutement d’enfants soldats va bientôt commencer.  Nous poursuivons notre travail de suivi de toutes les situations dans le monde où des crimes relevant de notre compétence auraient été perpétrés, de la Colombie à l’Afghanistan. La justice internationale est en marche ».


Pour plus de renseignements, veuillez contacter :

Mme Nicola Fletcher (Français)   
Chargée des relations avec les média
nicola.fletcher@icc-cpi.int  
+31 (0) 70 515 8071 (office)                               
+31 (0) 650 890 473 (mobile)

Mme Florence Olara
Coordonnatrice chargée de l’information pour le Bureau du Procureur
Téléphone : +31 (0)70 515 8723
Portable : + 31 (0)65 029 44 76
florence.olara@icc-cpi.int

 

Arrestation de Jean-Pierre Bemba Gombo pour des crimes qu’il est présumé avoir commis en République centrafricaine

 

La Haye, 24 mai 2008

ICC-CPI-20080524-PR315-FRA

 

Situation : République centrafricaine


Affaire : Le Procureur c. Jean-Pierre Bemba Gombo

 

Jean-Pierre Bemba Gombo, supposé être ressortissant de la République démocratique du Congo (RDC), âgé d’environ 45 ans, a été arrêté aujourd’hui par les autorités du Royaume de Belgique, suite à un mandat d’arrêt délivré sous scellés par la Cour pénale internationale le 23 mai 2008. Ce mandat est resté sous scellés jusqu’à son arrestation ce jour. 

Bemba, président et commandant en chef du Mouvement de Libération du Congo (MLC), serait pénalement responsable de quatre chefs de crimes de guerre et de deux chefs de crimes contre l’humanité commis sur le territoire de la République centrafricaine pendant la période allant du 25 octobre 2002 au 15 mars 2003.

 

Faits allégués

 

La Chambre préliminaire III est d’avis qu’il existe des motifs raisonnables de croire que, dans le cadre d’un conflit armé prolongé qui s’est déroulé en République centrafricaine du 25 octobre 2002 au 15 mars 2003, les forces du MLC, dirigées par Jean-Pierre Bemba Gombo, ont mené une attaque systématique ou généralisée contre la population civile et ont commis des viols, des actes de torture, des atteintes à la dignité de la personne et des pillages, notamment dans la localité dénommée PK 12 et dans les villes de Bossangoa et Mongoumba.


La Chambre préliminaire III est également d’avis qu’il existe des motifs raisonnables de croire que Jean‑Pierre Bemba Gombo, en sa qualité de président et commandant en chef du MLC, était investi d’une autorité de jure et de facto par les membres de ce mouvement pour prendre toutes les décisions tant sur le plan politique que militaire.

 

Les chefs d’accusation

 

Aux termes du mandat d’arrêt visant Jean-Pierre Bemba Gombo, celui-ci est pénalement responsable, conjointement avec une autre personne ou par l’intermédiaire d’autres personnes, au sens de l’article 25-3-a du Statut de Rome :

 

de 2 chefs de crime contre l’humanité : viols (article 7-1-g), tortures (7-1-f) ;

 

de 4 chefs de crime de guerre : viols (article 8-2-e-vi), tortures (8-2-c-i), atteintes à la dignité de la personne, notamment des traitements humiliants et dégradants (article 8-2-c-ii), pillages d’une ville ou d’une localité (article 8-2-e-v).

 

Rappel

 

Le 21 décembre 2004, la République centrafricaine, État partie au Statut de Rome, a renvoyé au Procureur de la Cour la situation sur son territoire.

 

Après analyse approfondie des informations concernant des crimes allégués, le Bureau du Procureur a annoncé, le 22 mai 2007, sa décision d’ouvrir une enquête en République centrafricaine.

 

Jean-Pierre Bemba Gombo est la première personne à faire l’objet d’un mandat d’arrêt dans le cadre de la situation en République Centrafricaine.

 

À ce jour, quatre situations font l’objet d’enquêtes du Procureur : la situation en Ouganda, la situation en République démocratique du Congo, la situation au Soudan (Darfour), et la situation en République centrafricaine.

 

La Cour pénale internationale est une cour indépendante permanente devant laquelle sont jugées les personnes accusées des crimes les plus graves qui touchent l’ensemble de la communauté internationale, à savoir le crime de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre.

 

24.05.2008 - Décision de lever les scellés sur le mandat d'arrêt contre M. Jean-Pierre Bemba Gombo


ICC-01/05-01/08-5- Original: Français

23.05.2008 - Mandat d’arrêt à l’encontre de Jean-Pierre Bemba Gombo- Rendu public en application de la décision ICC-01/05-001-08-5 datée du 24 mai 2008


ICC-01/05-01/08-1- Original: Français


ICC-01/05-01/08-1-Anx Original: Français


Pour toute information complémentaire, veuillez contacter Mme Sonia Robla, chef de la Section de l’information et de la documentation, au n° de tél. : +31 (0)70 515-8089 ou au n° de portable +31 (0)6 46 44 87 26 ; ou à l’adresse électronique : sonia.robla@icc-cpi.int

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE