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25 janvier 2009 7 25 /01 /janvier /2009 23:27

Le chef rebelle congolais Laurent Nkunda, qui déstabilisait l'est de la République démocratique du Congo (RDC) et le pouvoir de Kinshasa depuis plusieurs années, a été arrêté jeudi soir au Rwanda voisin et pourrait être remis aux autorités de Kinshasa.

 

"L'état-major conjoint des FARDC (Forces armées de RDC) et des éléments de renseignement RDF (Forces de défense du Rwanda) informe de l'arrestation du général déchu Laurent Nkunda jeudi à 22H30 sur le territoire rwandais", a annoncé un communiqué de l'inspecteur général de la police de RDC, John Numbi.

 

Le chef historique de la rébellion du Conseil national pour la défense du peuple (CNDP), créée en 2006, était vraisemblablement vendredi "en résidence surveillée à Gisenyi", localité située au Rwanda mais à la frontière avec l'est de la RDC, selon une source de la rébellion.

 

A Kinshasa, le porte-parole du gouvernement Lambert Mende a exprimé la satisfaction des autorités et souhaité l'extradition en RDC de M. Nkunda pour qu'il soit jugé.

 

M. Nkunda pourrait être remis vendredi soir aux autorités congolaises, selon des sources diplomatiques et militaire.

 

Il fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré en 2005 par la Haute Cour militaire congolaise pour désobéissance et crimes de guerre à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu (est) qu'il avait prise brièvement en juin 2004.

 

Les forces rwandaises et congolaises, qui sont impliquées depuis mardi dans une opération militaire conjointe et inédite dans l'est de la RDC, étaient arrivées jeudi aux portes de Bunangana, fief de M. Nkunda. Après de brefs affrontements, l'ex-général congolais tutsi serait parti en territoire rwandais tout proche.

 

M. Nkunda avait été affaibli début janvier par un putsch interne mené par le chef d'état-major du CNDP, le général Bosco Ntaganda, qui l'avait "limogé" pour "mauvais leadership". Dans la foulée, le 16 janvier, M. Ntaganda et des commandants du CNDP avaient déclaré "la fin de la guerre" contre les FARDC et s'étaient dits prêts à intégrer leurs troupes dans l'armée congolaise.

 

Ce ralliement avait été annoncé en RDC en présence notamment du chef d'état-major de l'armée rwandaise, James Kabarabe.

 

A la suite de ce "schisme", le rapport de force restait incertain entre les deux factions du CNDP, qui contrôlait une grande partie de la province congolaise du Nord-Kivu après avoir mis en déroute l'armée gouvernementale dans cette région fin 2008.

 

Le 20 janvier, plus de 3.500 soldats rwandais, selon l'ONU, sont entrés dans l'est de la RDC, et suivis des FARDC, ils sont entrés, sans résistance, dans des localités contrôlées depuis des semaines par le CNDP.

 

L'état-major de l'opération conjointe des armées congolaise et rwandaise a remercié vendredi "tous les militaires" du CNDP qui, en faisant défection, ont permis l'arrestation de leur chef.

 

Dans ce contexte, les négociations entre le CNDP et Kinshasa, qui avaient débuté le 8 décembre et devaient reprendre lundi à Nairobi, ont été reportées à une date indéterminée.

 

L'objectif avoué de l'offensive congolo-rwandaise est de traquer les rebelles hutu rwandais réfugiés en RDC, mais elle a eu pour premier résultat de faire tomber M. Nkunda.

 

Vendredi, un important axe routier de l'est de la RDC (Kiwanja-Nyamilima), auparavant bastion des rebelles hutu rwandais, était cependant sous le contrôle total des soldats congolais appuyés par des militaires rwandais, a constaté l'AFP.

 

Un groupe de rebelles hutu rwandais est par ailleurs arrivé vendredi à Kigali pour une "mission exploratoire" après s'être rendu à l'armée rwandaise cette semaine, a affirmé à l'AFP une source militaire rwandaise, ce qu'a catégoriquement nié leur président Ignace Murwanashyaka.

 

L'armée rwandaise est entrée cette semaine en RDC, non plus comme par le passé pour soutenir des rébellions hostiles à Kinshasa, mais dans le cadre d'un plan congolo-rwandais de stabilisation de la région.

 

Cependant cette intervention suscite beaucoup de méfiance en RDC. L'opposition a d'ailleurs demandé la convocation d'une session extraordinaire de l'Assemblée sur le sujet

© 2009 AFP 23/01/2009





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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 20:29

La situation en Guinée est décidément suivie de près. Du beau monde se bouscule ces derniers temps aux portes de Conakry, et c'est tant mieux s'il ne peut en sortir que du bien. Au nombre des visiteurs, on notera sans doute la présence du secrétaire d'Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, premier haut responsable occidental à rencontrer la junte au pouvoir depuis le 23 décembre 2008. Notons qu'il a révélé la tenue d'élections en Guinée avant fin 2009, donnant l'assurance que la France sera beaucoup plus "présente" dans ce pays et promettant qu'elle procédera au dégel de certains fonds pour l'organisation des élections. "Il est hors de question de remettre en cause la coopération bilatérale à cause du coup d'Etat du 23 décembre", a-t-il enfin rappelé. Comme c'est beau toute cette sollicitude bienveillante ! Et les flatteurs d'applaudir. Mais on pourrait aussi se demander, bien légitimement, pourquoi elle n'intervient que maintenant. "Méfiez-vous des Grecs même lorsqu'ils font des offrandes", disait l'illustre Troyen.

La France se serait-elle brusquement souvenue de la Guinée ? Et pourquoi ? Et pourquoi maintenant, précisément ? Tant de largesses charitables devraient pousser à la réflexion, ne serait-ce que pour découvrir ce qui les suscite. Dadis [le capitaine Moussa Dadis Camara dirige la junte qui a pris le pouvoir] et ses compagnons seraient bien inspirés de saisir bien vite qu'en politique les cadeaux ne sont pas toujours gratuits. Ils devraient aussi se demander si la révision des accords miniers qu'ils ont annoncée dans leurs premières déclarations n'est vraiment pour rien dans cette brusque volte-face de leur ancienne métropole, qui, des années durant, les a ignorés et n'a pas du tout daigné lever le petit doigt pour aider la Guinée, même aux heures les plus sombres de son histoire récente. La France s'est plus intéressée aux richesses minières du pays à travers ses multinationales qu'à sauver un peuple entre les griffes de dictateurs. Preuve, une fois de plus, que la junte de Conakry devra ouvrir l'œil, et le bon, car on l'attend de toutes parts. A elle de savoir opérer un véritable discernement.

Certains, sincères, se présenteront pour l'aider à redresser, d'autres aussi, mais plus préoccupés par le souci de préserver d'égoïstes intérêts, ainsi que par le désir d'en acquérir de plus grands. La démocratie en Guinée peut bien servir de paravent. Dadis et ses compagnons devront veiller au grain. Mais, au-delà de la junte, la société civile – qui a fait preuve de fidélité envers le peuple – a un rôle éminent à jouer, en tant qu'arbitre le plus crédible du jeu en cours. Avec la nomination d'un Premier ministre, qu'elle avait réclamé du temps de Conté, on peut dire qu'elle est comblée. Pour l'heure, il semble que la priorité des priorités qui incombe à la junte soit la préparation d'élections libres et crédibles, et cela dans un délai qui reste dans les limites du raisonnable. La pire des tentations serait pour eux de vouloir tout faire durant cette période d'exception, qui, en tout état de cause, ne devra rien être de plus qu'un moment de transition vers une ère de démocratie nouvelle pour le peuple de Guinée. Dadis et ses amis devraient savoir manœuvrer. Un échec de leur part ferait à nouveau sombrer la Guinée dans l'incertitude.

source le courrier international du 07 janvier 2009.

 

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La présence d'un émissaire français quelques jours après l'arrivée de la junte au pouvoir suscite quelques interrogations dans la presse régionale.

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10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 02:27

 

Et maintenant que tu l’as tué, que vas-tu faire ?

 



IBNI OUMAR MAHAMAT SALEH est mort, il n’y a plus de doute. Tu l’as assassiné, froidement sans regret comme tu l’as fait avec Me Behidi, Moïse Ketté, Abbas Koty, Laokein Bardé, Ibrahim Elias, Mahamat Guetti, Mamadou Bisso, Youssouf Togoïmi, Brahim Selgué, Bichara Digui, Mbaïlao Mianbé…La liste est interminable.

Confortablement assis dans ton fauteuil, tu te  frottes les mains, heureux de cette énième forfaiture et élaborant déjà, d’autres assassinats, manigançant des plans chaque fois plus diaboliques.

Du sang, encore du sang, toujours du sang, sans cesse du sang des Tchadiens. Toujours en manque de sang, tu te délectes tel un vampire imaginant tout ce sang qui déferle de nos corps,  vide nos veines, emporte nos vies, ce flot de sang tchadien qui depuis dix huit ans de dictature et de terreur, va  remplir le lit du Logone, gonfler les eaux du Chari. Et toi qui nages, te saoules de bonheur dans ce bain écarlate, ta cure de jouvence.

Et maintenant dis-nous comment as-tu tué IBNI ? L’as-tu déshabillé et passé sur tout son corps des décharges électriques jusqu’à ce que mort s’en suive ? Où, lui as-tu assené des coups de matraque juste là où il faut pour lui ôter la moindre chance de survie ? Lui as-tu bandé les yeux ? Oui sans doute, les bourreaux ne regardent jamais leurs victimes dans les yeux, c’est un signe de lâcheté bien connu chez eux. As-tu savouré chaque cri de douleur ? Mais il ne t’a pas offert cet ultime plaisir. Les hommes de cette trempe ne crient pas, ça aussi c’est connu. Alors, frustré, tu as frappé, cogné, battu, roué de coups. Tu as frappé de toutes tes forces, avec  toute la violence de la haine qui t’étreint, tu t’es surpassé, tu as frappé encore et encore  jusqu’à t’épuiser,  jusqu’à  son dernier souffle.

Et maintenant ? Qu’as-tu fait de son corps ? L’as-tu accroché à ton tableau de chasse ?  Où l’as-tu exposé dans la crypte secrète de ton Palais Rose avec tes autres macabres médailles de chasse ? Et que pensent tes amis Sarkozy et Kouchner de cet autre exploit ? Entre chasseurs on aime à commenter une fructueuse chasse dit-on. En quel terme leur as-tu conté cette battue à l’homme ? Ils auraient aimé, dis-tu, cette corrida d’un autre genre, la proie était de taille. Un Lion. Oui sans doute qu’ils sont impressionnés. Ils ne tarissent pas d’éloges à ton sujet. Toi gardien du temple et des traditions,  si soucieux des intérêts de la fratrie. Toi qui assures si bien la descendance de cette race de prédateurs sans foi ni loi en perpétuelle guerre contre l’humanité.

Et maintenant ? Qui est ta prochaine victime sur ta longue liste noire ? Ce paisible citoyen Tchadien dont le chemin,  malencontreusement croise le tien ? Ce journaliste qui écrit la vérité sur ton régime ? Cette jeune fille Tchadienne qui refuse tes avances ? Le Ouaddaïen, le Ngambaye, le Lakka, l’Arabe, le Mbaï, le Tama, le Gor, le Gorane, le Moudang, le kabalaye, le Massa, le Hadjarraï… tous  coupables d’être Tchadiens ? Ou cet intellectuel dont tu ne supportes l’esprit éclairé ? Cet autre leader politique qui a le malheur d’être de l’opposition ? Son frère ? Sa femme ? Ses enfants ? Ses partisans ? Ce défenseur des droits de l’Homme qui ose dénoncer les atteintes aux droits fondamentaux dans un pays où les évoquer  est passible de mort ? L’exilé tchadien qui crie au monde sa douleur ? Moi ? Lui ? Elle ? Nous ? Eux ? Sara ? Ronel ? Kalthouma ? Mahamat ? Laobara ? Moussa ? Djim ? Issa ? L’HOMME ?

Tu tues, tu corromps, tu terrorises, tu piétines, tu mens, tu voles, tu violes, tu saccages tout sur ton passage et bien souvent avec la bénédiction de cette nébuleuse communauté internationale qui,  selon que vous êtes Noirs ou Blancs, pauvres ou riches, Africains ou Européens, au gré de ses intérêts,  fait de la démocratie et des droits de l’homme une valeur sacrée ou au contraire la vide de son sens et de sa valeur intrinsèque.

Mais, en attendant que tu nous tues tous,  je tiens à te dire que nous n’avons pas peur. Que tout ce rabattage de gibier ne nous fait pas peur. Que cette battue à l’homme ne nous effraie pas le moindre du monde. Nous sommes là. Debout. Prêts à t’affronter.

IBNI n’est plus, c’est vrai ! Un HOMME est tombé, c’est vrai ! Le Tchad une fois encore est orphelin, c’est vrai ! Le Tchad est de nouveau privé d’une voix éclairée, c’est vrai ! La démocratie au Tchad vient encore d’être décapitée, c’est vrai ! Tout ceci est vrai et nous en souffrons au plus profond de notre être. Comment pourrait t-il en être autrement ?

IBNI va nous manquer, certainement. Il nous manque déjà terriblement. Sa grande et élégante silhouette manquera au paysage politique tchadien. Sa présence apaisante et forte tout à la fois manquera à  ses camarades du Parti pour les Libertés et à la Démocratie (PLD). Il manquera encore plus cruellement à sa famille, sa femme, ses enfants, ses proches.

Aujourd’hui, en ces heures sombres, nous sommes tous de la famille de IBNI et tous membres du PLD. Aujourd’hui chaque Tchadien épris de paix et de justice porte fièrement le nom IBNI. Parce que le combat de cet homme que j’ai eu l’immense honneur de connaître c’était justement cela, LA PAIX ET LA JUSTICE POUR SON PAYS.

Mais si IBNI n’est plus là physiquement parmi nous, son Esprit, lui, est là bien vivant. Sans doute plus fort et plus réel que jamais. Son amour pour le Tchad, son engagement politique en faveur de la liberté, son intégrité, sa probité, ses convictions démocratiques, son combat pour la justice, son respect  pour tous les Tchadiens, quelque soit leur origine ethnique, régionale, leur croyance, leur choix politique, leur statut social.  Toutes ces valeurs qui ont façonné sa vie et rempli son âme de grandeur lui conférant sa stature d’homme d’Etat, sont vivantes.   

Chers compatriotes, c’est cela l’HÉRITAGE que nous lègue IBNI. Un Patrimoine national hors du commun que ne peut détruire Déby et ce, malgré  son impressionnant arsenal de guerre bâti au détriment du bien-être collectif et ses implacables escadrons de la mort.

Nous devons tous nous attacher à ancrer profondément dans nos consciences, cette conviction qui portait IBNI : le Tchad, le peuple tchadien a droit à la liberté, à la justice, au développement, à la démocratie, à la paix. Il a payé de sa vie ce rêve d’un avenir meilleur pour nous tous. Nous devons être prêts à payer le même prix, s’il le faut.

Frantz Fanon écrivait « En tant qu’homme, je m’engage à affronter le risque de l’anéantissement pour que deux ou trois vérités jettent sur le monde leur essentielle clarté ». IBNI a fait sienne cette parole.

Sa première vérité, est que nous, peuple du Tchad, avons pleinement droit à la liberté, à la justice et à la paix. Sa deuxième vérité est que toi Idriss Deby tu écrases sous tes bottes ce droit fondamental. Voilà pourquoi il te combattait avec la seule arme qui à ses yeux comptait : la lutte démocratique. Pour nous, peuple du Tchad, cette essentielle clarté est de nous battre à notre tour de toutes nos forces, pour nous réapproprier nos pleins droits.

INBI était un patriote dans le sens le plus noble du terme. Il aimait profondément son pays et les Tchadiens. Son parti, le PLD, d’envergure nationale, rassemble les Tchadiens de toutes les régions. C’est là aussi une leçon et un legs que nous laisse IBNI.

Chers compatriotes, en hommage à ce camarade, taisons ces querelles nauséabondes  qui resurgissent avec violence ces jours ci sur les sites nous plongeant dans les moments les plus sombres de notre histoire.

L’Unité Nationale, la Cohésion Sociale, l’Egalité pour tous, c’est à cette bataille qu’il faut nous atteler pour construire La NATION tchadienne. Il en va de notre avenir à tous. Sinon, j’ose à peine imaginer les années à venir. Quel héritage laisserons-nous à nos enfants ? Je vous le demande ? Ne nous trompons donc pas de cible.

Repose en paix Dr IBNI Oumar Mahamat Saleh ! Que la terre de nos ancêtres te soit légère ! Nous avons saisi à pleines mains le relais que tu nous as tendu. Nous continuerons ton combat jusqu’à ce que victoire s’en suive. Nous traquerons tes assassins jusqu’aux tréfonds de la Terre ! Et nous crierons JUSTICE.

Merci de nous avoir éclairé de cette essentielle clarté.

Et toi Idriss Déby, que vas-tu faire maintenant de nous tous ? Nous qui refusons de nous soumettre à ta volonté ? Nous qui continuons le combat  mené courageusement par  IBNI ? Que vas tu faire de ces près de neuf millions de Tchadiens qui refusent l’embastillement ? Qui rêvent d’un avenir meilleur ? Qui aiment leur pays ?   Nous tuer tous ?

LAOKOLÉ Yoram Annette

 

Tchad Idriss Déby un “client” pour la Cpi

Le Messager 8 sept 08

Il est désormais établi que l’opposant Ibni Oumar Saleh est décédé. Il est aussi établi qu’il a été enlevé comme Lol Mahamat Choa et Ngarlejy Yorongar par des éléments de l’armée fidèles au chef de l’Etat tchadien.

Comme il l’a fait pour Omar-el-Béchir, le chef de l’Etat du Soudan, le procureur de la Cour pénale internationale devrait ouvrir un dossier pour M. Idriss Déby Itno, le président du Tchad. Il n’est pas encore prouvé de manière formelle que M. Déby mène un génocide dans son pays. Mais les conditions dans lesquelles trois opposants ont été enlevés le 3 février dernier à la suite d’une attaque perpétrée par des rebelles venus du Soudan et la “disparition” déjà certaine de Ibni Oumar Saleh suffisent à indexer Idriss Déby Itno.

On observe curieusement la timidité avec laquelle l’Union africaine et la France gèrent les conclusions de l’enquête rendues publiques le 5 septembre dernier. Dans un voyage-éclair à Ndjamena le 27 février – soit 24 jours après le kidnapping des trois opposants et le brouillard épais qui cachait la mort de Ibni Oumar Saleh – Nicolas Sarkozy s’était engagé à aider le Tchad à faire la lumière sur la disparition du président du Parti pour les libertés et le développement (Pld).

Déby n’est ni Béchir ni Mugabe

Rusé comme il l’est, détenteur du rapport de la commission depuis le début du mois d’août, Idriss Déby Itno, a attendu un moment propice pour le publier enfin. L’occasion fait le larron, dit-on. Il publie ce rapport au moment où les Européens sont concentrés sur la crise de la Géorgie et où à travers le Proche-Orient, Nicolas Sarkozy fait des pieds et des mains pour s’inscrire comme arbitre incontournable dans cet autre théâtre conflictuel. Il ne reste plus que l’Union africaine pour prendre ce dossier à bras le corps et le ramener au-dessus de la pile. On est en droit de se demander où est passé M. Jean Ping, le président de la Commission.

On a vu Mme Condoleeza Rice passer dans la région ce week-end, elle était tour à tour en Libye, en Tunisie, en Algérie et au Maroc : presque aux confins du Tchad. A Benghazi, chez Kadhafi, elle a évoqué le sort d’un prisonnier politique libyen dont le frère vit à Boston, mais a pudiquement ignoré qu’un autre opposant a été enlevé et porté disparu il y a seulement sept mois, tout à côté.

C’est vrai que les Etat n’ont que des intérêts. Kadhafi n’est plus “le chien fou du Proche-Orient” du temps de Reagan. De nos jours, il peut dîner avec le chef de la diplomatie américaine. Au moment où la tête de Omar-el-Béchir est mise à prix et que Mugabe est vomi par les Occidentaux. Tous les deux parce qu’ils sont en contravention avec les volontés de l’Occident qui est le premier destinataire du pétrole tchadien. Ainsi, Idriss Déby Itno peut falsifier à volonté la constitution tchadienne pour s’éterniser au pouvoir, faire disparaître tous ses opposants. En Occident on ne hausse pas le ton. Intérêts étatiques obligent.

Pourtant publié le 3 septembre dernier le rapport attribue l’arrestation d’Ibni Oumar Mahamat Saleh à des éléments des “ forces de défense de sécurité portant des uniformes avec taches de camouflage ”. Le rapport conclut qu’“aucune information ou élément de preuve n’ont pu être obtenus sur le lieu ou les lieux de sa détention et les conditions dans lesquelles elle s’est déroulée”.

Crime de guerre

Si les membres de la commission d’enquête disent ne pas disposer de preuves, ils font état d’un “faisceau de présomptions graves” mettant en cause les militaires de Déby qui avaient déjà en main le contrôle de Ndjamena. Avec le concours de l’armée française. Le député Ngarlejy Yorongar se souvient clairement qu’il a été enlevé par huit militaires de l’Agence nationale pour la sécurité, dirigée par Mahamat Ismaël Chaibo. Il a même témoigné sur les ondes de Rfi le branle-bas qui a suivi la mort de Ibni Oumar Saleh qui était son voisin de cellule.

Il faut dire que les tripatouillages que ce rapport a subi n’ont pas réussi à blanchir le shérif du Tchad. L’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) et l’Union européenne (Ue) regrettent curieusement que “ la manifestation de la vérité ” n’ait pu être établie sur “ le cas emblématique de la disparition de l’opposant politique Ibni Oumar Mahamat Saleh, en dépit du travail rigoureux et minutieux qui a été mené ”. Un communiqué conjoint des observateurs internationaux de l’Oif et de l’Ue au sein de cette commission, estime que “ les travaux de la commission d’enquête ne doivent constituer qu’une première étape de cette recherche de la vérité et de la justice ” et appelle “ les autorités tchadiennes à engager de nouveaux efforts dans ce sens ”.

Il ne reste plus à Déby qu’à livrer quelques tondus et pelés de sa soldatesque. Ce qui ne le dédouanerait pas pour autant de la Cour pénale internationale pour crime de guerre. N’a-t-on pas claironné dans les médias que les tortionnaires n’y échapperont désormais plus. Quels que soient leurs fonctions ou grades.

Par Jacques Doo Bell

 

 

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12 août 2008 2 12 /08 /août /2008 17:15



Dakar - 11/08/2008 - Sénégal – (PANA) - Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno Ocampo, a appelé lundi à Dakar les dirigeants africains à mettre fin à la guerre civile au Darfour, dans l'ouest du Soudan, soulignant que son mandat à la tête de la juridiction internationale est "strictement judiciaire et non politique".

S'exprimant à l'issue d'une audience avec le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, il a estimé que "le président (sénégalais Abdoulaye) Wade et les autres leaders africains ont des responsabilités politiques immenses au Darfour".

"Nous avons chacun notre rôle à jouer et nous partageons les mêmes objectifs, à savoir mettre fin aux crimes, mettre fin à l'impunité et protéger les victimes", a dit M. Ocampo, soulignant que "la Cour pénale internationale est une Cour africaine".

M. Ocampo a affirmé que son "devoir est de révéler la vérité et la vérité, ce sont les femmes africaines qui sont violées au Darfour, ce sont les enfants africains qui sont tués et ce sont des soldats africains de la paix qui meurent au Darfour".

"Ce sont les pays de la région qui doivent résoudre ce problème", a soutenu le procureur de la CPI, ajoutant que son devoir était de poursuivre le président soudanais, Omar El Béchir, sur la base des preuves dont il dispose.

Interrogé sur l'exécution d'un mandat d'arrêt international contre le président Béchir, M. Ocampo a souligné qu'il a émis le vœu le 14 juillet dernier de lancer un mandat d'arrêt contre le président soudanais.

"Cela va prendre trois à quatre mois avant que les juges ne décident de le mettre en application ou pas", a-t-il dit.

Evoquant la situation en Centrafrique, le procureur de la CPI a souligné qu'il détenait des preuves sur la base desquelles il a entrepris des poursuites contre Jean Pierre Bemba, leader du Mouvement de libération du Congo (MLC).

Il a souligné qu'il ne détenait pas encore de preuves contre le président centrafricain, François Bozizé.

"Les crimes commis en Centrafrique semblent avoir été commis en 2002- 2003", a rappelé le procureur de la CPI.

Le bureau du procureur "continue de suivre avec attention les allégations de crimes commis depuis la fin de 2005", indique un document de la CPI.

Arrivé lundi à Dakar en milieu de journée, le procureur de la CPI a été reçu en début de soirée par le président Abdoulaye Wade et s'est entretenu avec le chanteur Youssou Ndour qui a participé à plusieurs campagnes internationales de sensibilisation sur la crise au Darfour.

La CPI, qui compte 108 pays membres, a été créée en 1998 par les Nations unies et est entrée en vigueur le 1er juillet 2002 après la ratification de son traité par 60 Etats.
 

 

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9 août 2008 6 09 /08 /août /2008 22:29




par Noël Kodia

le 8 août 2008 -


Ce qui vient se passer en Mauritanie où les militaires se sont emparés du pouvoir en prenant en otage le président élu démocratiquement il y a une année, son Premier ministre et son ministre de l’Intérieur, nous pousse à réfléchir sur les difficultés qui s’imposent à la jeune démocratie africaine à s’installer sur le continent. En destituant le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, le général Mohamed Ould Abdel Aziz est allé contre la légalité constitutionnelle quelles que soient les raisons évoquées. Il vient de donner un coup de frein à la jeune démocratie mauritanienne consécutive aux premières élections pluripartistes.

Les militaires africains ont commencé à s’intéresser au pouvoir politique quelques années après les indépendances, profitant des systèmes de parti unique qui étaient à la mode dans presque tous les pays. Et des assassinats politiques ont souvent accompagné ces coups de force militaires. Aujourd’hui, avec la démocratie pluraliste qui s’efforce à s’installer sur le continent après la chute du mur de Berlin, beaucoup de pays ont rompu avec cette méthode de prise du pouvoir. A cela, il faut ajouter l’intransigeance de l’Union africaine et l’Union européenne qui ont décidé de ne plus reconnaître les régimes qui se fonderaient sur un coup d’Etat. Aujourd’hui, en renversant le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi élu démocratiquement et dans l’exercice de ses fonctions, les militaires mauritaniens viennent de se faire montrer du doigt par l’Union africaine et l’opinion internationale qui ont condamné ce coup de force.

Les armées dans nos pays africains devraient comprendre que la démocratie qui s’est installée sur fond d’élections plus ou moins acceptées par leur peuple et l’Union africaine révèle des principes qu’il faut respecter. Dans un pays qui a accepté l’avènement de la démocratie, il y a des garde-fous à respecter comme la Constitution, l’Assemblée et les partis de l’opposition qui doivent interpeller le président et non l’armée. On comprend que la goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase a été les changements perpétrés par la présidence au sein de l’armée, d’où le mécontentement de certains officiers. Nos Constitutions ne précisent-elles pas que le président de la République est le chef suprême des armées ? En procédant à un remaniement et non à une dégradation dans les forces armées de son pays, il n’a fait que respecter la Constitution. L’armée n’aurait pas du agir de la sorte mais demander à l’Assemblée de faire son travail en mettant par exemple le président en minorité si elle estimait que celui-ci se comportait mal.

La majorité des Constitutions africaines étant calquées sur le modèle colonial, les Mauritaniens se trouveraient dans une situation où l’opposition serait au pouvoir en cohabitant avec le président. Et le simple changement de majorité ne devait pas entraîner un chambardement susceptible de remettre en cause la démocratie sortie des urnes.

La situation de la Mauritanie doit interpeller toutes les démocraties africaines. En s’ingérant dans les affaires politiques de leur pays, les militaires mauritaniens ont affaibli l’installation de la démocratie dans leur pays malgré la survie du pluralisme. Certes, un président de la République ne peut pas être sans défauts car c’est un homme avant tout. Mais la République impose à tout citoyen des garde- fous comme le respect de la Constitution et le travail des députés, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition, pour procéder à des changements au sein de la direction nationale quand ceux-ci s’imposent. Dans chaque Constitution, il y a des articles qui permettent à l’Assemblée et au gouvernement de rappeler à l’ordre le magistrat suprême quand celui-ci se trouve en déphasage avec la Constitution.

En procédant à un coup d’Etat, même s’il a été pacifique car sans effusion de sang, les militaires mauritaniens n’ont pas permis à l’Assemblée et au gouvernement de leur pays de mettre en pratique la Constitution qui ne tolère pas la destitution d’un président élu démocratiquement par un coup de force. Les militaires sur le continent doivent se faire violence pour laisser les acteurs politiques et la société civile s’occuper de la gestion de l’Etat en essayant bon an mal an de pratiquer la bonne gouvernance imposée par la Constitution du pays. Les Mauritaniens qui ont donné un bel exemple de démocratie en se donnant un président sorti des urnes il y a un an, voient leur élan démocratique freiné par les militaires. Ces derniers n’ont pas voulu laisser leur peuple régler les problèmes de la nation par l’intermédiaire de la mise en oeuvre de la Constitution. Et ce manquement des militaires mauritaniens risque de faire tache d’huile et jurisprudence dans les autres pays du continent quand le magistrat suprême aurait des démêlés avec les militaires.

Avec les derniers événements qui ont secoué le continent, force nous est de constater que la démocratie a de la peine à s’installer en Afrique et que l’Union africaine a encore du pain sur la planche. Et quand les forces de l’ordre commencent à faire sortir des matraques et des grenades lacrymogènes pour empêcher certaines manifestations pacifiques comme le permet la Constitution, il y a lieu de s’inquiéter ; l’expérience a montré en Afrique que l’on sait comment commencent les troubles politiques mais pas comment ils se terminent, surtout quand les militaires y sont à l’origine. Le coup d’Etat en Mauritanie, une affaire à suivre par les démocrates du continent…


Le Dr. Noël Kodia est essayiste et critique littéraire.

Auteur :  Noêl  KODIA

Publication :  09  août  2008

Source :  http://www.unmondelibre.org

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8 août 2008 5 08 /08 /août /2008 23:14





Face à une démocratie menacée par un coup de force et la séquestration d’un chef d’Etat dont l’élection en 2007 avait été saluée par l’ensemble de la communauté internationale, la réaction de la communauté internationale, prompte à défendre les principes et idéaux démocratiques, se fait assez timide.


Le peuple mauritanien est-il en train de vivre, impuissamment, le viol de sa démocratie ? Une seule certitude : son système démocratique vient de faire un grand bond en arrière.

Scénario jusque là impensable pour un pays cité comme un exemple de démocratie en Afrique, le Chef de l’Etat de Mauritanie, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, premier président démocratiquement élu depuis l’indépendance du pays en 1960, a été arrêté mercredi à Nouakchott par le chef de sa garde, le général Ould Abdel Aziz qui le séquestre actuellement.

COMMENT  EN  EST-ON  ARRIVE  LA ?


Principale raison actuellement évoquée pour expliquer ce coup de force d’un autre temps contre les institutions démocratique de la Mauritanie : le chef de l’Etat mauritanien aurait eu le malheur d’oser limoger son chef d’état-major particulier et commandant de la garde
présidentielle, le général Ould Abdel Aziz.


En effet, trois généraux et un colonel ont été limogés mercredi matin par un décret présidentiel. Ces changements ont notamment touché le général de brigade Mohamed Ould Abdel Aziz, chef d’état major particulier du président de la République, remplacé par le colonel Mohamed Ahmed Ould Ismail. Le général Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed, chef d’état major national, remplacé à ce poste par le colonel Abderrahmane Ould Boubacar, le général Félix Négri, chef d’état major de la garde nationale remplacé par son adjoint, le colonel Mesgharou Ould Sidi. Le colonel Ahmed Ould Bekrine, chef d’état major de la gendarmerie lui aussi été remplacé par son adjoint, le colonel Ahmed Ould Mohamed El Kory.
Les officiers limogés appartiennent au puissant "Conseil militaire pour la justice et la démocratie" (CMJD), créé au lendemain du coup d’Etat militaire du 3 août 2005, qui avait renversé le président Ould Taya, au pouvoir pendant 21 ans. Selon une source proche du gouvernement, le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi aurait prit la décision d’évincer le général Abdel Aziz après avoir eu connaissance d’informations selon lesquelles son chef d’état-major particulier était derrière la fronde parlementaire qui animait la vie politique intérieure depuis quelques semaines.


Le porte-parole des parlementaires "frondeurs", Sidi Mohamed Ould Maham, a d’ailleurs, sitôt après le coup d’Etat, apporté son soutien aux putschistes et à leur chef et appelé "tous les citoyens" à participer jeudi matin à Nouakchott à "une marche de soutien" au "mouvement correctif".


RECHERCHE  D’UNE  LEGITIMITE  POLITIQUE :


Après s’être imposé comme le chef des putschistes, le général Abdel Aziz, 52 ans, essaye de donner un cadre politique légitime à son action avec l’organisation de son équipe autour d’un "Haut Conseil d’Etat" créé en toute hâte.


Dans une brève déclaration lue à la télévision d’Etat, les putschistes annoncent la mise en place du "Conseil d’Etat" sans fournir d’autres détails.


Dans un deuxième communiqué mercredi soir, le Haut Conseil d’Etat annonce avoir mis fin aux pouvoirs du président de la République, et prendre "les dispositions qui s’imposent" en vue de garantir la continuité de l’Etat jusqu’à une élection présidentielle permettant de
relancer le processus démocratique.


Le Haut Conseil d’Etat est présidé par le général Mohamed Ould Abdel Aziz et a pour membres les généraux : Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed et Félix Negri, les colonels Ahmed Ould Bekrine, Mohamed Ould Cheikh Ould El Hadi, Ghoulam Ould Mahmoud, Mohamed Ould Meguett, Mohamed Ould Mohamed Znagui, Dia Adama Oumar, Hanenna Ould Sidi, Ahmedou Bomba Ould Baya.


Son premier appui politique viendra d’un groupe d’élus parlementaires qui, dans un communiqué relayée par l’AMI, invite "le peuple mauritanien à se regrouper autour de l’institution parlementaire et des forces politiques vives visant le changement et la préservation de l’ordre public", se déclarant "désolés de la situation à laquelle a
abouti le pays du fait de la politique à l’improviste" menée par le président déchu.

Alors que le parti du président renversé, le PNDD rejette "totalement ce retour à l’ère des coups d’Etat", le principal parti de l’opposition, le Rassemblement des forces pour la démocratie (RFD), déclare, avoir "compris" le coup de force des militaires.



OFFENSIVE  DIPLOMATIQUE  DE  CHARME :


Sur le plan diplomatique, le nouveau Haut Conseil d’Etat vient de lancer une offensive diplomatique de charme en vue de se faire reconnaître par la communauté internationale. A la clé de cette démarche, plusieurs promesses dont celle d’organiser le plus rapidement possible une nouvelle élection présidentielle « libre et transparente », de lutter efficacement contre le terrorisme, ou encore de respecter tous les traités internationaux et les conventions
auxquels a souscrit la Mauritanie…


Face à une démocratie menacée par un coup de force et la séquestration d’un chef d’Etat dont l’élection en 2007 avait été saluée par l’ensemble de la communauté internationale, la réaction de la communauté internationale, prompte à défendre les principes et idéaux démocratiques, se fait assez timide.


C’est la Commission européenne (... et non l’Union africaine) qui va, en premier, condamner le coup d’Etat militaire. Dans une déclaration publiée mercredi par la CE, le commissaire Louis Michel va exprimer son souhait que le président et le premier ministre mauritaniens
retrouvent rapidement leur liberté et leurs fonctions, la transition démocratique en Mauritanie ayant financièrement coûtée chère à l’UE.


La présidence de l’UE, actuellement exercée par Nicolas Sarkozy, fera quant à elle part de sa "plus ferme condamnation du coup de force...".


L’Union africaine prend le relais par la suite, condamne le coup d’Etat, demande "le rétablissement de la légalité constitutionnelle" et annonce qu’elle enverra un émissaire à Nouakchott cette semaine.


Le colonel Kadhafi, président en exercice de l’Union du Maghreb arabe (UMA), va se déclarer "préoccupé" par la situation et charger le secrétaire général de l’union maghrébine, le Tunisien Habib Ben Yahya, de se rendre à Nouakchott pour suivre la situation.

Aux Etats-Unis, la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, va aller dans le même sens que le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki- moon, qui regrette "profondément" le coup d’Etat militaire.

A Paris, capitale de l’ancienne puissance coloniale, la réaction reste mitigée. Le ministère français des Affaires étrangères déclare suivre la situation "avec la plus grande attention" sans une condamnation explicite ferme du coup d’Etat.


COMPOSITION  DU  « HAUT  CONSEIL  D’ETAT »  PAR  LES  PUTCSHISTES :

Le Haut Conseil d’Etat, créé mercredi sitôt après le coup d’Etat sans effusion de sang en Mauritanie, a annoncé, dans son deuxième communiqué rendu public mercredi soir, avoir mis fin aux pouvoirs du président de la République, investi le 19 avril 2007. Il "prendra les
dispositions qui s’imposent" en vue de garantir la continuité de l’Etat.



Ce Haut Conseil d’Etat, issu des Forces armées et de sécurité, est composé comme suit :

- Président : Général Mohamed Ould Abdel Aziz ;

Membres :
  Général Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed ;
  Général Félix Negri ;
  Colonel Ahmed Ould Bekrine ;
  Colonel Mohamed Ould Cheikh Ould El Hadi ;
  Colonel Ghoulam Ould Mahmoud ;
  Colonel Mohamed Ould Meguett ;
  Colonel Mohamed Ould Mohamed Znagui ;
  Colonel Dia Adama Oumar ;
  Colonel Hanenna Ould Sidi ;
  Colonel Ahmedou Bomba Ould Baya

Le Haut Conseil d’Etat déclare par ailleurs qu’il supervisera, en concertation avec les institutions, la classe politique et la société civile, la conduite d’une élection présidentielle permettant de relancer le processus démocratique et de le refondre sur des bases pérennes.

Ces élections seront organisées dans une période "la plus courte possible", seront "libres" et "transparentes" et "permettront, pour l’avenir, un fonctionnement continu et harmonieux de l’ensemble des pouvoirs constitutionnels".

Source :  L’internationalmagazine.com  08  août  2008

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17 juillet 2008 4 17 /07 /juillet /2008 02:03



 

16/07/2008 19:10 par Yves Laurent Goma
 



         Monique Renéyo

La présidente de l’Association des centrafricains du Gabon (ACAG), Monique Reneyo a salué mardi à Libreville l’action de la Force multinationale de maintien de la paix en Centrafrique (FOMUC) dont le mandat qui a duré 6 ans a pris fin le week-end dernier et souhaité la bienvenue à la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (MICOPAX 1).


« Nous saluons les militaires gabonais qui ont dirigé cette force pendant six ans », souligne la déclaration de l’ACAG dont une copie est parvenue à Gabonpage.


« Pendant leur séjour en terre centrafricaine, les militaires gabonais ont fait montre d’un professionnalisme sans pareille. A Bangui, les populations civiles ont accueilli les soldats gabonais comme des frères à qui ils ont ouvert leur cœur et offert leur hospitalité », ajoute le texte.

« Sous le commandement du Gabon, les forces de la CEMAC ont apporté aux Centrafricains ce qui leur manquait. La paix, la liberté et la tranquillité. L’arrivée de ces forces a mis fin à la terreur qui régnait dans note pays, la Centrafrique », s’est réjouit l’ACAG.



Depuis la mise en place de cette force en décembre 2002, son état major a toujours été placé sous la tutelle d’un officier supérieur gabonais. Le dernier en date a été le général Auguste Roger Bibaye Itandas.


« Nous sommes fiers de ce que la FOMUC a fait pour notre pays. A travers la FOMUC, nous remercions le chef de l’Etat gabonais Omar Bongo Ondimba. C’est sous sa houlette que cette force avait été mise en place en 2002 », poursuit la déclaration.


« Nous nous souvenons des longues heures, voire des jours de tractations organisées par le doyen des chefs d’Etat africains pour convaincre ses paires de la sous région ainsi que la France. Le président Omar Bongo Ondimba a pesé de tout son poids pour que cette mission aboutisse. Il a su guider la mission qui s’est déroulée sans anicroche », rappelle l’ACAG.

Sur décision des chefs d’Etat de la sous région la FOMUC est passée sous la tutelle de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEEAC).


Samedi dernier, le passage de témoin a été effectif. Le général gabonais Auguste Roger Bibaye Itandas, dernier commandant de la FOMUC a transmis le flambeau à Hilaire Mokoko, le nouveau patron de la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (MICOPAX 1).

« Comme l’ont fait les militaires, nous la communauté centrafricaine du Gabon, saluons le savoir faire et le travail accompli par le général Bibaye Itandas dans notre pays », indique la déclaration par laquelle les centrafricains demandent au président gabonais de « continuer à soutenir notre pays et la nouvelle force qui a remplacé la FOMUC ».


Martin Safou/ Gabonpage

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16 juillet 2008 3 16 /07 /juillet /2008 00:05




 

L’une des figures emblématiques de la musique de la République Démocratique du Congo, Tabu Ley Rocherau, vient d’être victime d’une attaque cérébrale. L’artiste sera évacué en Belgique où, il devra subir des soins médicaux.

 

A la suite d’un accident cérébral survenu en début de semaine, le musicien congolais, Pascal Tabu Ley, entre autre ministre provincial en charge de la Culture et des Arts de son pays, sera évacué dans un hôpital en Belgique.

Selon la Mairie de Kinshasa ayant livré le samedi 12 Juillet dernier cette information, l’ « Ancien » a dés son malaise, été admis en clinique à Kinshasa. Il sera évacué cette semaine vers la Belgique, afin « de bénéficier de soins plus appropriés. Toutefois, son état de santé n’inspire pas d’inquiétude, outre mesure », indique l’Hôtel de ville de Kinshasa.

Tabu Ley Rochereau (Le Seigneur Rochereau) est né en 1940 en RDC (ex Zaïre). Il a joué avec quelques-uns des meilleurs artistes africains tels que Papa Wemba et Sam Mangwana.
Il commença sa carrière en 1959 dans le légendaire African Jazz Band de Joseph "Grand Kalle" Kabasele. Quatre ans plus tard il créa l'African Fiesta avec le guitariste Dr. Nico.

En 1965, il se sépara du Dr. Nico, et forma l'African Fiesta National (African Fiesta Flash), avec lequel il composera et enregistrera le classique « Afrika Mokili Mobimba ». La rumba était reine à Kinshasa à l'époque et Tabu Ley lui apporta de nombreux raffinements.

En 1970, au faîte de sa carrière, il fut nommé Chevalier au Sénégal, puis Officier de l'Ordre national au Tchad. Le talent de Tabu Ley transcendait les frontières politiques. C'est à cette époque qu'il créa le groupe Afrisa International auquel il est resté fidèle depuis.

 

15-07-2008    Source : afrik.com/numibia.net  

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15 juillet 2008 2 15 /07 /juillet /2008 01:20



met en garde la CPI

 

(Le Devoir 14/07/2008)

 

Ce lundi 14 juillet le procureur de la (CPI), Luis Moreno-Ocampo, sous pression américaine, a réclamé lundi aux juges de la CPI d'émettre un mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir pour "génocide".


Après avoir convoqué la procureur adjointe de la CPI vendredi, l'Union africaine a "mis en garde" la CPI.


Le Conseil de paix et sécurité de l'Union Africaine (CPS) «a réitéré la préoccupation de l'UA face à la mise en accusation abusive de dirigeants africains», telle qu'elle a été exprimée lors du dernier sommet de l'UA les 30 juin et 1er juillet.


Le gouvernement soudanais a affirmé dimanche qu'il ne reconnaît pas la juridiction de la Cour pénale internationale (CPI) et refuse toue décision prise par elle.

 Selon une déclaration du gouvernement soudanais, publiée après une réunion d'urgence présidée par le président el-Béchir, le Soudan est capable de maintenir sa souveraineté et sa dignité.

Les Etats-Unis qui sont à l'origine de ce "mandat d'arrêt" (qui est "une violation flagrante" des droits internationaux et des droits de l'homme) ne reconnaissent pas non plus la compétence de la CPI; Et refusent catégoriquement qu'un citoyen américain puisse être jugé par la CPI.

Et pourtant, ils manipulent le procureur Campo pour qu'il délivre des "mandats d'arrêts" à tout va contre ceux qui s'opposent aux politiques désastreuses des Etats-Unis à travers le monde. Les Etats-Unis refusent que leurs citoyens soient jugés par la justice internationale mais font pression sur ce juge pour qu'ils jugent les citoyens d'autres pays!


La question qui est sur toutes les lèvres est de savoir pourquoi le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo n'a jamais émis le moindre mandat contre les crimes commis par Bush et son administration notamment en Iraq.


Les images des tortures de prisonniers irakiens ont fait le tour du monde. La CPI est devenue malheureusement un autre instrument aux mains de 2 ou 3 pays qui l'utilisent pour régler leurs comptes à travers le monde. Ce qui lui a enlevée toute crédibilité.


Le gouvernement soudanais a aussi demandé à la communauté internationale de prendre des mesures adéquates en faveur de la paix au Soudan et de cesser de faire des accusations irresponsables et politiquement motivées contre le Soudan, tout en soulignant que le problème du Darfour est un problème intérieur.

 
Le même jour, l'Union des avocats arabes a critiqué la CPI pour sa décision d'inculper le président el-Béchir, l'appelant "une violation flagrante" des droits internationaux et des droits de l'homme. Sur la demande du Soudan, la Ligue arabe mène des consultations sur la nécessité de convoquer une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères à ce sujet.

Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo est présenté un peu partout dans le monde (en RDC notamment) comme une marionnette des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. Ses décisions sont toutes jugées politiques n'ayant aucune base réelle. Il est un instrument visant à menacer les pays qui s'opposent généralement aux diktats américains et anglais notamment. Et si possible écarter des dirigeants qui ne cèdent pas aux caprices économiques des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne.


Le ridicule dans cette affaire est que les Etats-Unis comme le Soudan ne reconnaissent la compétence de la CPI. Les Etats-Unis refusent catégoriquement qu'un citoyen américain puisse être jugé par la CPI. Et pourtant, ils manipulent le procureur Campo pour qu'ils essaient de juger les citoyens d'autres pays qui refusent le diktat américain.

Les pays européens comme la France et l'Angleterre, qui utilisent le Conseil permanent de Sécurité de l'Onu pour menacer les autres Etats, sont solidaires des Etats-Unis dans la mesure où tous soutiennent des groupes rebelles au darfour, pour maintenir le statu Quo au Sud-Soudan et ainsi continuer leur exploitation des ressources de cette région soudanaise.

Le Soudan a d'ailleurs appelé également les Nations unies et la communauté internationale à faire quelque chose contre les dirigeants des groupes rebelles qui vivent pour la plupart en Europe..

Wahid Al-Nour, chef rebelle du darfour vit paisiblement en France et refuse de signer tout accord de paix dans le sud -Soudan. Ses relations avec les autorités françaises sont constamment dénoncées, mais la France fait toujours le dos rond.

Certains pays européens entretiennent ces chefs rebelles pour maintenir le statu quo au darfour et ainsi continuer tranquillement leur pillage des ressources de ces zones rebelles. La France est aussi mise en cause au Niger, en Centrafrique, en Côte d'Ivoire, au Tchad...; La Belgique en RDC notamment; les Etats-Unis en Somalie, Sierra-Leone, Liberia... Au Niger le Directeur d'AREVA, société minière française, a été exclu de pays de même le chef de la sécurité de cette société, en raison du soutien qu'ils apportent à des rebelles au Nord du Niger.


En Somalie, le président erythréen ne cesse de dénoncer la politique américaine consistant à "créer des conflits pour les exploiter". L'Union Africaine n'a toujours pas encore réagi or toute cette zone de la corne de l'Afrique est soumise aux politiques désastreuses des Etats-Unis, de la France qui y maintiennent des milliers de soldats, qui sont pour de nombreuses observateurs, les facteurs de troubles de cette sous-région africaine. Consistant notamment à monter les pays les uns contre les autres.


Les experts de questions internationales sont toutes d'accord que tant que les soldats français et américaines resteront en Afrique, il ne pourra y avoir de paix dans ce continent. Ces pays ont toujours déstabilisé des régions africaines par la ruse, le mensonge, la force et ainsi se fournir en matières premières presque gratuitement. C'est la cas de l'Uranium et du diamant centrafricain et nigériens, du pétrole somalien, des matières premières à l'est de la RD Congo...

 

© Copyright Le Devoir

 

 

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11 juillet 2008 5 11 /07 /juillet /2008 18:15

 

LE MONDE | 11.07.08 | 14h55  •  Mis à jour le 11.07.08 | 14h55

 

NAIROBI, CORRESPONDANT

 

En visant  la tête de l'Etat soudanais, la Cour pénale internationale (CPI) prend le risque de frapper, par ricochet, beaucoup plus largement.

Première victime collatérale potentielle : le processus de négociations entre le pouvoir et les groupes rebelles du Darfour. Or il semble exclu d'arrêter la violence au Darfour sans négociations, même si celles-ci sont au point mort, du fait de la mauvaise volonté des parties et de la maladresse de l'équipe de négociateurs Nations unies-Union africaine. Un nouveau médiateur conjoint, le Burkinabé Djibril Bassolet, vient d'être nommé. Il ne pourrait commencer sa mission sous de plus mauvais auspices. Avec quels interlocuteurs négociera-t-il désormais ? "Il ne faut pas oublier que Khartoum n'a pas perdu la guerre. Qu'on le veuille ou non, il faut parler à ce régime, on a donc besoin d'eux pour trouver une solution au Darfour", rappelle une source proche du dossier.

 

Lundi 14 juillet, le président burkinabé, Blaise Compaoré, doit rencontrer le président américain, George Bush, à Washington pour évoquer le processus de paix. Au même moment, la demande de mandat de la CPI sera en train d'exclure de fait l'une des parties, le président soudanais Omar Al-Bachir, accusé d'être responsable de crimes de guerre.

 

L'autre victime potentielle de cette décision pourrait être la force conjointe ONU-Union africaine, la Minuad, chargée de favoriser le retour à la paix au Darfour. Dès sa conception, la Minuad avait été en butte à l'hostilité de Khartoum, qui était parvenu à saper sa première version en excluant la participation de casques bleus occidentaux, estimant que ceux-ci constitueraient une force de "recolonisation" du Soudan. La mission de la Minuad, déjà ralentie par les obstacles dressés par les autorités soudanaises, n'est encore déployée qu'à 40 %. Si Khartoum devait durcir sa position, la force pourrait être complètement paralysée avant d'avoir été opérationnelle.

 

Ce blocage serait d'autant plus dangereux que le conflit au Darfour n'est pas terminé. Au cours des deux années écoulées, les attaques contre la population, orchestrées par le pouvoir, ont diminué d'intensité, en comparaison avec les destructions touchant des régions entières en 2003 et 2004. Mais de nombreux signes indiquent que le conflit est sur le point de reprendre.


Le gouvernement soudanais, les rebelles du Darfour, mais aussi le Tchad, "porte" de sortie et voie d'approvisionnement de ces derniers, menacent de lancer des opérations militaires. Entre le Tchad et le Soudan, se mène depuis 2005 une guerre par rebelles interposés en voie d'aggravation accélérée. Il serait plus facile pour le Tchad de justifier des affrontements avec un régime dont le chef est accusé par la CPI d'être un criminel de guerre.

 

A Khartoum, où on renforce les défenses de la capitale, sous couvert d'"exercices", la montée en puissance des options militaires est sensible. Fin mai, le président soudanais, devant des officiers des groupes paramilitaires des services de renseignement qui prêtaient devant lui le "serment de la mort et du sacrifice", a affirmé ne plus se sentir lié par un cessez-le-feu avec les groupes rebelles. Le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) - le groupe rebelle du Darfour, désormais le plus puissant, qui avait traversé la moitié du Soudan en mai pour frapper Khartoum - déclare également se préparer à de nouvelles attaques (voir Le Monde du 9 juillet).

S'estimant acculé, le régime soudanais va-t-il également procéder à une escalade des menaces visant la présence internationale ? En juin, devant une vaste assemblée de miliciens des Forces de défense populaires (PDF), le président Bachir a déjà menacé d'appeler à un "djihad" contre "les étrangers". Au cours des années précédentes, les Nations unies ont vécu dans la crainte d'être frappées par un attentat, des services de renseignement ayant identifié l'existence de cellules préparant des attentats.

 

De plus, après vingt-quatre années de guerre, Khartoum et la rébellion sudiste avaient signé en 2005 un accord de paix dont l'une des étapes importantes est l'organisation d'élections générales dans tout le Soudan en 2009. Il est à redouter que le processus de négociation entre les ex-ennemis ne soit, lui aussi, condamné par cette nouvelle situation, qui disqualifie une des parties et relance le risque de guerre.

 

Jean-Philippe Rémy


Article paru dans l'édition du 12.07.08

 

 

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