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25 mars 2009 3 25 /03 /mars /2009 02:42




24-03-2009 - L'ex Premier ministre du général Lansana Conté, François Lounceny Fall sera à Conakry ce samedi à 10 heures nous dit-on. Après sa démission du poste de Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies en Centrafrique, Lounceny Fall, à l'image de Lansana Kouyaté rentre définitivement au bercail  pour créer son parti et conquérir le pouvoir.


Selon nos sources, le nom du futur parti de Fall est FUDEC (Fort Uni pour le Développement et le Changement. A présent, ce parti est composé des amis d'enfance du futur leader et de ses admirateurs.

 Le week-end dernier, une importante réunion s'est ténue au domicile de Fall à Taouyah dans la commune de Ratoma pour prendre des dispositions nécessaires à l’accueil du futur candidat aux élections présidentielles.


 FUDEC n'étant pas encore agrée, ce sont certaines organisations non gouvernementales de la place qui, selon nos sources, se sont mobilisées pour demander une autorisation d'accueil carnavalesque à Fall.



Minkailou Barry 224 64 24 75 06 Lejourguinée

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19 mars 2009 4 19 /03 /mars /2009 18:55



Gabon : Plusieurs chefs d’Etats africains aux obsèques de la première dame du Gabon


 
LIBREVILLE, 19 mars (Infosplusgabon) - La cérémonie de recueillement devant la dépouille de la première dame du Gabon, s’est poursuivi jeudi à Libreville vers 11heures 50 locales après la mise en place des chefs d’Etat et de gouvernements amis venu soutenir moralement le président Omar Bongo Ondimba.

 

Ont fait le déplacement de Libreville : François Bozizé de Centrafrique, Hanani Toumani Touré du Niger, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de Guinée Equatoriale, Idriss Deby du Tchad, Faure Gnassingbe du Togo, Thomas Yayi Boni du Bénin, le Conseiller de sa Majesté le roi du Maroc, Alassane Dramane Ouattara, Laurent Gbagbo, Fradique de Meneses de Sao Tome et Principe, Sassou Nguesso du Congo et Mme Kabila représentant son époux Joseph Désiré Kabila de la RDC.


Plusieurs autres personnalités dont le Premier ministre de la Guinée Conakry, le Haut représentant du Secrétaire général des Nations Unies etc, ont rendu un hommage à la dépouille de la première dame du Gabon qui s’était éteinte le 14 mars, à Rabat, au Royaume du Maroc.

C’est la délégation de la Guinée Equatoriale avec en tête le président Teodoro Obiang MBasogo et son épouse Constance qui ont déposé les deux premières gerbes de fleur au pied du cercueil d’Edith Lucie Bongo Ondimba.

Ils ont été suivis par Idris Deby Itno du Tchad, du représentant président Denis Sassou Nguesso, Isidore Mvouba, Premier ministre du Congo, puis par Laurent Gbagbo de Côte d’Ivoire, Frederique de Meneses de Sao Tome et Principe, le couple Hanani Toumani Touré du Niger, M. et Mme François Bozizé de Centrafrique, Faure Gnassingbe, Thomas Yayi Boni et son épouse.

Vers 16 heures locales, à la fin de la cérémonie religieuse, lors de la pause qui a suivi, quelques chefs d’Etat se sont retirés pour s’entretenir avec le président Bongo Ondimba avant de regagner leur pays respectifs.

 

Huit chefs d’Etat africains à Libreville pour les obsèques de Edith Lucie Bongo Ondimba

APA – Libreville (Gabon) - 19-03-2009 Huit chefs d’Etat africains ont effectué le déplacement de Libreville pour assister aux funérailles d’Edith Lucie Bongo Ondimba, épouse du président gabonais, Omar Bongo Ondimba, décédée samedi dernier au Maroc.

Il s’agit des présidents Idriss Deby Itno (Tchad), Teodoro Obiang Nguema (Guinée-Equatoriale), François Bozizé (Centrafrique), Fradique de Menezes (Sao Tomé et Principe), Amadou Toumani Touré (Mali), Thomas Yayi Boni (Bénin), Faure Gnassingbé (Togo) et Laurent Ggagbo (Côte d’Ivoire).

Les huit chefs d’Etat ont déposé chacun une gerbe de fleurs et se sont inclinés devant la dépouille installée sous une chapelle ardente montée pour les funérailles qui se déroulent au palais de la présidence de la République gabonaise, sur le boulevard du front de mer à Libreville.

La France a dépêché le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, Le secrétaire d’Etat à la Coopération, Alain Joyandet et la ministre de l’Intérieur, Michelle Alliot Marie.

Plusieurs autres pays sont représentés à un niveau ministériel, notamment le Sénégal et la Guinée-Conakry qui ont délégué leurs Premiers ministres, Cheikh Hadjibou Soumaré et Kabiné Komara.

La vie s’est arrêtée à Libreville et dans le Gabon tout entier depuis le rapatriement mercredi de la dépouille de Edith Lucie Bongo Ondimba, décédée samedi dernier à Rabat, au Maroc, des suites d’une longue et pénible maladie.

Les deux jours consacrés aux obsèques ont été décrétés chômés sur toute l’étendue du territoire national. Tous les marchés sont fermés dans la capitale gabonaise où le seul centre névralgique reste le palais présidentiel. Un dernier hommage y sera rendu tout au long de la journée de jeudi à la défunte première Dame.

La dépouille de Edith Lucie Bongo Ondimba, fille du président congolais Denis Sassou Nguesso, quittera Libreville vendredi à 10h00 (9h00 TU) pour Brazzaville.

L’inhumation est prévue à Edu, village natal de son père, dans le nord de la République du Congo.

 

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18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 22:57

Entretien avec l'écrivain et journaliste Serge Bilé





LEMONDE.FR | 18.03.09 | 19h23  •  Mis à jour le 18.03.09 | 19h23


Né en Côte-d'Ivoire, l'écrivain et journaliste Serge Bilé s'est fait connaître pour des livres qui ont souvent suscité la polémique, comme Noir dans les camps nazis. Il vient de publier Et si Dieu n'aimait pas les Noirs : enquête sur le racisme au Vatican. Serge Bilé se joint aux nombreuses contestations d'associations et d'hommes politiques à la suite des propos du pape, mardi 17 mars, contre l'usage du préservatif.

http://pubs.lemonde.fr/5/FRANCE-LEMONDE/index_france/exclu/sponsor/479347242/Middle1/OasDefault/z_position_middle1_excle/essaipixel.html/35613037643239373438643837643730?&_RM_EMPTY_

Comment avez-vous réagi aux propos de Benoît XVI qui déclare que "l'on ne peut pas régler le problème du sida avec la distribution de préservatifs" mais que "au contraire [leur] utilisation aggrave le problème" ?


Je suis atterré et je pense que tout le monde partage mon point de vue... Même Alain Juppé qui est un fervent catholique l'a dénoncé ! Je trouve encore pire les explications de Monseigneur Di Falco qui dit que la presse a fait un raccourci et que le pape dénonçait en fait la pratique, dans certains pays, de réutiliser plusieurs fois les mêmes préservatifs. J'ai l'impression qu'il nous prend pour des attardés mentaux en Afrique ! Qui peut imaginer ce genre de choses avec toute la prévention faite sur le continent...

Le sida est un drame sur le continent. Mais quand le pape se rend en Afrique, il semble que la seule chose dont il veut parler, c'est le sida. Pourquoi continuer à accoler, constamment, la maladie au continent ? Sans la minimiser, il y a énormément d'autres choses dont il pourrait parler. Pourquoi ne retenir que le sida alors qu'il y a une population dynamique, qui se bat et qui essaie d'inventer son avenir. Cela véhicule une très mauvaise image d'un continent, une image que l'Eglise a contribué à véhiculer et ça me gêne.

Comment vont être perçus les propos du pape sur le préservatif par la population africaine ?


Cela n'aura aucun écho : les Africains ne vont pas attendre que quelqu'un qui vient de l'extérieur leur dise comment se comporter au quotidien, y compris dans leur réalité sexuelle. Cela n'aura aucune incidence, mais ça n'en est pas moins grave. Le pape est dans son rôle en allant en Afrique, mais je m'étonne qu'il ait attendu quatre ans pour s'y rendre. Son prédécesseur s'y était rendu treize fois. Aujourd'hui, beaucoup de prêtres africains pensent que Benoît XVI n'est pas intéressé par l'Afrique et que le Vatican s'oriente plus vers l'Asie et la Chine, un énorme vivier de gens à évangéliser. L'Eglise africaine, qui est à l'heure actuelle celle qui connaît la plus forte progression, reste la plus malmenée. Nous n'avons qu'une vingtaine de cardinaux pour toute l'Afrique, l'Italie en possède le double à elle seule. Les prêtres africains qui se retrouvent à Rome ne sont pas toujours bien perçus, il y a une forme de discrimination qui existe : dans la répartition des portefeuilles notamment, des évêques européens sont en poste en Afrique, la réciproque n'est pas vraie.


Dans votre livre, vous allez jusqu'à parler d'une "tradition raciste" au Vatican.


Cela remonte aux origines de l'Eglise, Il y a d'abord la malédiction de Cham, le fils de Noé, condamné à l'esclavage pour avoir vu la nudité de son père. Ce passage de la Bible a servi, pendant des siècles, à légitimer l'esclavage, faisant des Africains les descendants de Cham. De même, on a longtemps raconté au sein de l'Eglise catholique que le Noir était non pas à l'image de Dieu mais du diable. Un saint noir, comme saint Maurice, était systématiquement représenté sous les traits d'un Blanc. Bien sûr, toute cette tradition s'est diluée au fil des siècles. Depuis Vatican II, on ne peut plus parler de racisme officiel. Pourtant certaines traces de discrimination persistent. A l'université du Vatican, à Rome, il faut parfois dix à douze ans à un professeur africain pour qu'il puisse enseigner. Il n'en faut pas plus de trois pour un prêtre européen. L'Eglise est humaine, elle comporte en son sein des gens capable de ça.

 

Propos recueillis par Thibaud Vuitton


"Couvent et sexualité"


L'enquête de Serge Bilé l'a amené a rencontrer, à Rome, des femmes venues d'Afrique pour devenir religieuses au Vatican mais qui n'ont jamais réussi à s'adapter et sont tombées dans la misère. Il affirme même, témoignages à l'appui, qu'une cinquantaine d'entre elles, abandonnées par l'Eglise, seraient tombées dans la prostitution. Ces témoignages surprenants l'ont conduit à entreprendre un documentaire sur les rapports entre couvent et sexualité, dont il livre quelques extraits sur son site Internet
.

 

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15 mars 2009 7 15 /03 /mars /2009 00:38

 

LIBREVILLE - Edith Lucie Bongo Ondimba, l'épouse du président gabonais Omar Bongo Ondimba, est décédée samedi à Rabat, au Maroc, a annoncé samedi la présidence gabonaise dans un communiqué lu sur la première chaîne de télévision publique RTG1.

Le décès est "survenu ce jour, samedi 14 mars, à 16H20 GMT à Rabat, au Maroc", a déclaré le porte-parole de la présidence, Robert Orango Berre.


Une source médicale au Maroc a confirmé le décès.

"Elle est morte ce matin à la suite d'une grave maladie. Elle a rendu l'âme après un coma profond qui a duré plusieurs semaines", a indiqué cette source.


Fille aînée du président congolais Denis Sassou Nguesso, Mme Bongo, 45 ans, n'était plus apparue en public depuis près de trois ans. Elle était hospitalisée au Maroc depuis plusieurs mois.

Le 2 mars, des sources marocaines concordantes avaient fait état de la présence à Rabat de M. Bongo, ainsi que son homologue congolais Denis Sassou Nguesso.


Le Parti démocratique gabonais (PDG), formation du président Bongo, avait décidé de marquer son 41e anniversaire, jeudi, par la sobriété et le recueillement, par solidarité pour la Première dame malade.

Il avait appelé à organiser des "offices religieux dans toutes les circonscriptions politiques sur l'ensemble du territoire et pour toutes les confessions religieuses" en son honneur.

Née le 10 mars 1964 à Brazzaville, Mme Bongo avait épousé le président Omar Bongo le 4 août 1990. Il s'agissait alors de secondes noces pour le président gabonais.


Docteur en médecine diplômée en 1989, pédiatre, elle s'était beaucoup engagée dans la lutte contre le VIH-sida. Elle avait été notamment l'une des principales instigatrices de la création, en juillet 2002 à Genève, de l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH-sida (Opdas)".

Elle présidait par ailleurs le conseil d'administration de la Polyclinique El Rapha, un complexe hospitalier privé de la capitale.

Elle était aussi présente sur le terrain politique aux côtés de son mari. Elle avait été élue présidente d'honneur de la formation du chef de l'Etat, le Parti démocratique gabonais (PDG).


(©AFP / 14 mars 2009 21h46)

 

 

Décès d’Edith Lucie Bongo, épouse du président gabonais


Edith Lucie Bongo, épouse du président gabonais Omar Bongo, est décédée samedi au
Maroc, annonce la présidence.

Son décès a été annoncé par le porte-parole de la présidence à la télévision nationale. Edith Bongo était hospitalisée depuis plusieurs semaines à Rabat, selon des sources diplomatiques. Des rumeurs avaient fait état de sa mort il y a plusieurs semaines.

Fille de Denis Sassou Nguesso, âgée de 44 ans, elle symbolisait l'alliance forte unissant les présidents du Gabon et de la République du Congo voisine.

Alistair Thomson, version française Jean-Stéphane Brosse



Gabon  Edith Lucie Bongo Ondimba est décédée

L’épouse du chef de l’Etat gabonais, Edith Lucie Bongo Ondimba, est décédée ce samedi 14 mars à Rabat au Maroc où elle était hospitalisée à la clinique royale de l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat depuis le début du mois de février. Médecin de formation, mère de famille dévouée à la cause de l’enfance en difficulté, Edith Lucie Bongo Ondimba est arrachée à l’affection des siens à la fleur de l’âge.

Edith-Lucie Bongo Ondimba n’est plus. L’épouse du Chef de l’Etat, selon le communiqué de la présidence de la République gabonaise lu à la télévision nationale RTG1 à 20 h, est décédée ce samedi 14 mars à 16h20 GMT à Rabat au Maroc.

La première dame était admise à la clinique royale de l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat au début du mois du février.

Née le 10 mars 1964 à Brazzaville et fille du président congolais Denis Sassou Nguesso, Edith-Lucie Bongo Ondimba est devenue l’épouse du chef de l’Etat gabonais avec lequel elle a eu deux enfants, une fille et un garçon, en aout 1990.

Titulaire d’un doctorat en médecine et d’une spécialisation en pédiatrie, c’est une mère de famille dévouée à la cause de l’enfance en difficulté qui vient d’être arrachée à l’affection des siens à la fleur de l’âge.

La Première dame du Gabon a créé en 1996 la Fondation Horizons Nouveaux, une institution destinée à aider les enfants en détresse et les handicapés. Cette œuvre de bienfaisance sera suivie par la création du Lycée Michel Dirat et de la Polyclinique El Rapha, une structure sanitaire de référence dont elle présidait le conseil d’administration.

Fermement engagée à la lutte contre le SIDA, Edith-Lucie Bongo Ondimba avait assuré avec brio la toute première présidence de l’Organisation des premières dames d’Afrique contre le SIDA (OPDAS) de 2002 à 2004.

Elle s’est par la suite consacrée avec abnégation à la promotion de l’antenne gabonaise de cette organisation dont les principales missions consistent à mobiliser des fonds en faveur des femmes et des enfants victimes du SIDA.

La première dame du Gabon était membre de l’association Médecins du Monde, une ONG pour laquelle elle a présidé l’antenne du Gabon. Elle a également été présidente d’honneur de la Société Gabonaise de Pédiatrie et de la Société Française de Médecine.

Madame Bongo Ondimba s’est vue décerner la Médaille de Reconnaissance des laboratoires Mérieux, le 31 mai 1996 à Libreville et la Légion d’Honneur française.

Très dynamique, directe et très engagée sur le front social, Edith-Lucie Bongo Ondimba a été élue en juillet 2003 présidente d’honneur de l’Union des femmes du Parti démocratique gabonais (UFPDG), le parti créé par le président Omar Bongo Ondimba en 1968.
C’est une femme de caractère, à la fois réservée et incisive qui aura mis son engagement au service de l’action de son époux.

14-03-2009    Source : Gaboneco.com    

 

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3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 15:06

Le président de Guinée-Bissau, Joao Bernardo "Nino" Vieira, a été tué lundi par des militaires, quelques heures seulement après la mort du chef d'état-major dans un attentat à la bombe. Il ne s'agit pas d'un coup d'Etat, selon l'armée, qui a assuré vouloir respecter la Constitution.



Ancienne colonie portugaise indépendante depuis 1974, la Guinée-Bissau, petit d'Etat d'

Joao Bernardo Vieira, qui a dirigé la Guinée-Bissau pendant 23 des 29 dernières années, a été tué lundi lors d'une nouvelle attaque, imputée par l'armée à un groupe "isolé" de soldats, actuellement recherchés. "Ce n'était pas un coup d'Etat", a assuré le porte-parole de l'armée Zamora Induta à l'issue d'une réunion urgente du gouvernement.

L'armée, a-t-il dit, a réaffirmé son "intention de respecter le pouvoir démocratiquement élu et la Constitution de la république. Les gens qui ont tué le président Vieira n'ont pas été arrêtés mais nous les recherchons". Ils font partie d'un "groupe isolé" et "la situation est sous contrôle", a-t-il ajouté.

L'armée avait auparavant assuré dans un communiqué lu à la radio nationale qu'aucun putsch n'était en cours. Le président Vieira n'a pas été tué en représailles de l'attentat contre le chef d'état-major, ajoutait ce communiqué selon lequel les dispositions de la Constitution seraient respectées. Elle prévoit en cas de décès du président sa succession par le président du Parlement, Raimundo Pereira.

Le Premier ministre Carlos Gomes Jr s'est félicité que l'armée ait "montré son patriotisme en ne prenant pas le pouvoir". La situation apparaissait calme lundi dans la capitale Bissau, après une série de tirs d'armes automatiques dans la nuit autour du palais présidentiel, suite à l'attentat contre le chef d'état-major de l'armée.


Le général Batiste Tagmé na Waié a été tué par l'explosion d'une bombe dans son quartier général de Bissau. L'engin, selon le lieutenant-colonel Bwam Natcho, aide de camp du général, était dissimulé sous un escalier conduisant à son bureau. Certains de ses proches ont évoqué une possible implication du président Vieira.


De profondes rivalités, politiques et ethniques, opposaient en effet les deux hommes. Le chef d'état-major, membre de l'ethnie balanta comme la plupart des militaires, était l'un des officiers visés par une série de purges au sein de l'armée lancées dans les années 80 par le président Vieira, pour sa part membre de l'ethnie papel.


Plusieurs officiers balanta accusés par le président de vouloir le renverser avaient été condamnés à mort ou condamnés à de longues peines de prison. Le général na Waié avait de son côté passé plusieurs années en exil sur une île au large de Guinée-Bissau, avant d'être grâcié par le président Vieira. Comme lui, le général na Waié avait survécu à plusieurs attentats.


La Guinée-Bissau a déjà connu trois coups d'Etat depuis 1980, année de l'arrivée au pouvoir par la force de M. Vieira, lui-même renversé par un putsch en 1999. Le président déchu partit en exil au
Portugal, un gouvernement de transition fut formé et le chef de l'opposition Kumba Yala devint président -avant d'être destitué en 2003. Deux ans plus tard, en 2005, des élections furent organisées. Joao Bernardo Vieira, rentré en Guinée-Bissau, remporta le scrutin et gouvernait depuis lors.


Selon les Nations unies, la Guinée-Bissau est un important point de transit du trafic de cocaïne entre l'Amérique latine et l'Europe. Lors des élections législatives de la mi-novembre, Kumba Yala avait accusé M. Vieira d'être le premier trafiquant du pays. Le président n'avait fait aucun commentaire.

L'Union africaine a condamné les meurtres "lâches et ignobles" du président Vieira et du général na Waié, tandis que le Portugal a appelé "toutes les autorités politiques et militaires du pays à respecter l'ordre constitutionnel".


Source AP 02/03/2009.

Afrique de l'Ouest situé au sud du Sénégal, a connu de nombreux coups d'Etat et violences. La dernière tentative de putsch remonte à fin novembre dernier, quand des soldats mutins avaient attaqué la résidence du président Vieira, et s'étaient livrés à une bataille de trois heures avec les membres de la garde présidentielle, avant d'être refoulés sans avoir pu renverser le chef de l'Etat. Celui-ci avait alors reproché à l'armée de ne pas être intervenue.
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3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 14:50

Le président soudanais Omar el-Béchir a affirmé mardi que la décision de la Cour pénale internationale (CPI) d'émettre ou non mercredi un mandat d'arrêt à son encontre n'aurait "aucune valeur".

 

"Toute décision de la CPI n'aura aucune valeur pour nous", a déclaré le président soudanais lors de l'inauguration d'un barrage à Méroé, à environ 500 km au nord de Khartoum.

"Elle ne vaudra pas l'encre avec laquelle elle aura été écrite", a-t-il ajouté.

Le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo a demandé en juillet aux juges de ce tribunal d'émettre un mandat d'arrêt contre M. Béchir pour génocide, crimes de guerre et contre l'humanité au Darfour, région de l'ouest soudanais en proie à une guerre civile à l'origine de 300.000 morts depuis 2003 selon l'ONU, mais 10.000 selon Khartoum.

La CPI doit rendre sa décision publique mercredi.

Source AFP 03/03/2009.

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16 février 2009 1 16 /02 /février /2009 12:46

KINSHASA - Plus de 865 civils ont été tués par la rébellion ougandaise de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) entre Noël 2008 et mi-janvier 2009 dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), affirme l'ONG Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié lundi.

Entre le 24 décembre 2008 et le 17 janvier 2009, la LRA "a férocement massacré plus de 865 civils et enlevé au moins 160 enfants" dans le district du Haut-Uele (Province orientale, nord-est de la RDC), selon ce document intitulé "Les massacres de Noël" et transmis à l'AFP à Kinshasa.

"Les attaques les plus terribles se sont déroulées le jour de Noël", rapporte l'organisation de défense des droits de l'Homme basée à New York, se fondant sur les récits de "dizaines de victimes et de témoins".

"A Faradje, 143 personnes ont été férocement massacré quand les forces de la LRA ont attaqué la ville où était donné un concert de musique de Noël. Dans la zone de Doruma, à environ 250 km (à l'ouest), des combattants de la LRA se sont lancés dans trois jours de massacres dans plus de 13 villages, tuant 300 civils", indique HRW.

Ces attaques ont été menées une dizaine de jours après le lancement dans l'extrême nord-est de la RDC, mi-décembre, d'une opération militaire conjointe par les armées congolaise, ougandaise et sud-soudanaise dans le but de capturer le chef de la LRA Joseph Kony, sans succès pour l'instant.

Les troupes de Kinshasa et Kampala "ne s'étaient pas correctement préparées à protéger les civils des représailles de la LRA", accuse l'ONG.

L'offensive conjointe avait été lancée après le refus répété du chef de la LRA de signer un accord de paix paraphé en avril 2008 par Kampala, qui concluait un processus engagé en juillet 2006 afin de mettre un terme à 20 ans de guerre civile dans le nord de l'Ouganda.

A la veille d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur la RDC, HRW exhorte l'ONU à "donner la priorité" au déploiement rapide de 3.000 Casques bleus supplémentaires et à leur apporter les moyens de protéger les civils.

Le Conseil de sécurité a adopté fin novembre une résolution octroyant plus de 3.000 hommes supplémentaires à la Mission de l'ONU en RDC (Monuc), pour mieux faire face à une situation militaire et humanitaire critique dans l'est du pays.

Le 3 février, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait regretté que la communauté internationale ne contribue pas suffisamment à la Monuc qui, déployée depuis 2001, est la plus importante mission de paix actuelle de l'organisation mondiale avec 17.000 soldats.

"Moins de 300 soldats de la paix étaient stationnés dans la zone du Haut-Uele au moment des attaques" de la LRA recensées par HRW, et "seule une poignée ont été envoyés en renfort depuis", alors que les violences se poursuivent, souligne l'ONG.

©AFP / 16 février 2009

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2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 19:59

ADDIS-ABEBA, 1er février (Xinhua) -- Les dirigeants d'une cinquantaine de pays membres de l'Union africaine (UA) ont entamé dimanche à Addis-Abeba leur 12e Sommet de chefs d'Etat et de gouvernement.

 Ce sommet de trois jours a débuté par une session tenue à huis clos sur le gouvernement de l'union de l'Afrique, sans cérémonie formelle d'ouverture.
Outre le "Développement des infrastructure en Afrique", sujet thématique fixé pour le sommet, on constate aussi un bon nombre de dossiers "brûlants" à l'ordre du jour. Voici un bilan sur les quelques uns.

GOUVERNEMENT DE L'UNION DE L'AFRIQUE
Une session spéciale à huis clos a été consacrée au sujet du gouvernement de l'union de l'Afrique, au cours de laquelle les dirigeants ont discuté du rapport présenté par la commission sur les propositions du Comité des douze chefs d'Etat et de gouvernement sur ce dossier. L'idée sur la mise en place d'un gouvernement d'union, une étape à l'objectif ultime des Etats unis de l'Afrique, a été officiellement lancée dans la Déclaration d'Accra au terme du 9e Sommet de l'UA en juillet 2007. Pourtant, l'ambition d'un gouvernement d'union panafricain s'achoppe sur une série de sujets contentieux, qui portent notamment sur la feuille de route, la nature du gouvernement, la souveraineté et la mobilisation des communautés économiques régionales.

LA CRISE ECONOMIQUE MONDIALE
Sur fond de crise économique mondiale, de nombreux dirigeants africains n'ont pas caché leur inquiétude sur une baisse de l'aide internationale, qui contribue notamment à financer les infrastructures. "Les économies et les populations africaines s'apprêtent à subir de plein fouet les conséquences de cette crise, dont elles ne sont nullement responsables", a déclaré le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, faisant état d'une vulnérabilité d'un continent toujours fragilisé par des crises latentes et des conflits ouverts.

SOUDAN-DARFOUR-CPI
Les forces hybrides UA-ONU (MINUAD), déployées dans la région du Darfour, peinent à remplir leur mission en raison du manque d'effectifs et de moyens logistiques. Elles devrait atteindre les 80% de ses effectifs engagés en mars prochain. En ce qui concerne le procès de la CPI contre le président soudanais Omar el-Bechir, l'UA a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de suspendre l'accusation contre le président, qui, selon l'organisation panafricaine, ne fera qu'aggraver la situation dans la province occidentale du Soudan.

SOMALIE
Le nouveau président somalien, l'islamiste modéré cheikh Sharif Cheikh Ahmed, élu samedi par le Parlement somalien, participe au sommet. Les défis à relever pour ce jeune président de 45 ans sont nombreux, dont la lutte entre les milices chebab et les institutions de transition. La situation de sécurité dans le pays demeure encore précaire, surtout après le retrait des troupes éthiopiennes en janvier 2009, laissant un vide des forces de sécurité dans ce pays de la Corne de l'Afrique. le récent attentat à la voiture piégée contre la Force africaine de paix en Somalie ( AMISOM), témoigne du climat de violence qui perdure depuis plus de deux décennies dans ce pays. Toutefois, des lueurs d'espoir apparaissent dans la perspective de la mise en place probable d'une opération onusienne pour prendre la relève de l'AMISOM, et dans l'engagement concret d'Etats comme l'Ouganda, le Burundi, le Nigéria, l'Algérie et l'Egypte envers l'AMISOM, à travers des contributions et des soutiens logistiques. Depuis la chute de Siad Barre en 1991, il n'y a plus de véritable gouvernement central dans ce pays de la corne de l'Afrique.

ZIMBABWE
Vendredi, le leader de l'opposition Morgan Tsvangirai a accepté d'être le Premier ministre d'un gouvernement d'union nationale, mettant fin à l'enlisement politique dû à la répartition de portefeuille. L'UA a demandé la levée des sanctions imposées par l'Europe et les Etats-Unis pour que la situation humanitaire soit améliorée. Selon M. Ping, "tout le monde aujourd'hui devrait aider le Zimbabwe à reconstruire son économie parce qu'un accord a été conclu". La paralysie politique a entraîné de graves conséquences économiques et sanitaires dans le pays, qui se traduisent par une inflation estimée à des millions de pour cent et une épidémie de choléra ayant fait de nombreux morts.

MAURITANIE ET GUINEE
La Mauritanie et la Guinée seront absentes de ce sommet de l'UA. Mohamed Ould Abdel Aziz et Moussa Dadis Camara, respectivement à la tête des deux pays après des coups d'Etat, ont été écartés du sommet de l'union. Leurs sièges resteront vacants "aussi longtemps que l'ordre constitutionnel ne sera pas rétabli dans ces pays", a déclaré le président du Conseil exécutif de l'UA, Bernard Membe. Si l'on note un notable assouplissement de l'UA vis-à-vis de la Guinée, suite aux engagements de la junte au pouvoir d'organiser des élections avant fin 2009, la position demeure inflexible sur la Mauritanie. Le 23 décembre dernier, les putschistes dirigés par le capitaine Moussa Dadis Camara ont pris le pouvoir quelques heures après l'annonce du décès, à 74 ans, du président guinéen Lansana Conté. En Mauritanie, le premier président démocratiquement élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi a été renversé le 6 août dernier par un coup d'Etat sans effusion de sang mené par le chef de la Garde présidentielle, Mohamed Ould Abdel Aziz.

MADAGASCAR
L'UA A lancé une mise en garde contre la tentative de coup d'Etat de l'opposition malgache, soulignant que "tout changement de pouvoir anticonstitutionnel sera condamné". L'avertissement intervient à la suite de la déclaration samedi dernier du chef de l'opposition malgache, Andry Rajoelina, maire de la capitale Antananarivo, qui a annoncé avoir pris en charge les affaires du pays. "Il est totalement interdit de prendre le pouvoir par des moyens non constitutionnels", a souligné M. Ping, appelant le peuple malgache à rester calme et continuer à dialoguer pour résoudre ses problèmes par la négociation. C'est au Premier ministre malgache, Charles Rabemananjara, que revient le rôle de représenter le pays au 12e Sommet de l'UA.

NEPAD
L'UA plaide pour l'incération du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) dans les structures de la Commission de l'Union africaine (UA). L'intégration du NEPAD en tant qu'institution dans les structures de la commission devrait accélérer la quête de l'Afrique d'un front uni sur les questions globales, notamment la crise financière actuelle, selon le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi. Pourtant, le secrétariat du NEPAD est confronté à une crise financière suite à l'absence de contributions directes des pays africains. Le NEPAD, créé en 2000 avec son siège en Afrique du Sud, a pour objectif de défendre la bonne gouvernance en Afrique et aider à la promotion de la démocratie et la transparence.

 

Lundi 02 Février 2009

Acap/Xinhua


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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 01:20

KHARTOUM (AFP) - dimanche 25 janvier 2009


Vêtus de tuniques immaculées, un foulard passé en turban autour de la tête, des hommes âgés chantent leurs "martyrs" sous une musique douce et entraînante: le Parti communiste soudanais entame son premier congrès depuis...1967, époque de l'ancienne Union soviétique.


"C'est un moment très émouvant. Cela fait plus de 40 ans que nous ne nous étions pas réunis", lance Siddig Youssef, peau noire, quelques dents en argent, et membre de la direction cette petite formation qui a travaillé dans l'ombre pendant la majeure partie des quatre dernières décennies.


Dans le centre des congrès de Khartoum, sur la rive orientale du Nil, plus de 1.000 personnes - dont 400 délégués du parti - scandent des slogans en arabe, loin des mises en scène soviétiques.

"Le combat des Soudanais pour la liberté et une meilleure vie", répètent des participants, encouragés par un jeune animateur à la voix amplifiée par les haut-parleurs tonitruants qui prend la parole entre les discours et la chorale.


De vieux amis se font l'accolade traditionnelle au Soudan, la main droite touche l'épaule du voisin, avant de lui serrer la main. "Je suis membre du parti depuis 1972 et c'est mon premier congrès... J'ai vu un tas de vieux amis qui ont maintenant des cheveux gris, comme moi", dit à l'AFP un délégué venu de Juba, à quelque 1.000 kilomètres au sud de la capitale.


Le Soudan, pays de quelque 40 millions d'habitants à l'histoire émaillée de conflits internes - dont celui au Darfour (ouest) où 300.000 personnes sont mortes depuis 2003 selon l'ONU, 10.000 assure le gouvernement - compte plus de 70 partis politiques ou factions.


 

 

Fondé en 1946, le parti communiste avait tenu son dernier congrès général en 1967. Des membres du parti avaient soutenu le coup d'Etat de Gaafar Nimeiri, porté au pouvoir par l'armée en 1969. Mais la formation s'était rapidement scindée entre les pro-gouvernement et les opposants au régime.


Ces derniers avaient tenté en vain un coup d'Etat contre Nimeiri en août 1971. Après cet échec, le secrétaire général du parti communiste, Abdel Khalek Mahjoub, avait été exécuté, devenant un "martyr" de la formation, dont la mémoire a été honorée ce week-end.


Après Nimeiri, renversé en 1985, les communistes se sont heurtés, à partir de 1989, au gouvernement islamiste du président Omar el-Béchir.


Mais l'accord de paix entre le Nord et le Sud du Soudan en 2005 a permis à une pléthore de petits partis de sortir de l'ombre et de militer en toute légalité. Les communistes ont aujourd'hui trois sièges à l'Assemblée nationale.



Au congrès, où la moyenne d'âge oscille autour de la soixantaine, une poignée de jeunes s'identifient au parti communiste. "C'est une façon de lutter pour la justice et contre un régime corrompu", pense Amged Farid, un médecin de 25 ans disant provenir d'une riche famille locale.


Nafie Ali Nafie, l'assistant du président Omar el-Béchir, Sadiq al-Mahdi, ancien président à la tête du parti Umma, Mohammed Osman al-Mirghani, chef du parti unioniste démocrate, et des membres de la formation de l'opposant islamiste Hassan al-Tourabi, ont assisté à l'ouverture du congrès communiste.


Les délégués doivent discuter jusqu'à lundi de l'unité nationale du Soudan, de la situation au Darfour et du nom du parti. Certains trouvent qu'il n'est plus à la page en 2009. Ils voudraient troquer "communiste" pour "socialiste".

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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 00:48
      

La quasi-totalité des factions rebelles tchadiennes se sont rassemblées dans un mouvement uni, baptisé Union des forces de la résistance (UFR), assurant qu’il s’agit d’un tournant dans la guerre qu’elles mènent au régime du président Idriss Deby Itno.


LIBREVILLE - Des factions rebelles tchadiennes ont scellé une alliance dimanche à Hadjer Marfaine, une localité à la frontière tchado-soudanaise. "C’est historique. C’est la première fois qu’on est autant de mouvements rassemblés dans la même structure", se félicite le principal chef rebelle, le général Mahamat Nouri, de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD).

Alors que les querelles intestines ont souvent été le talon d’Achille de la rébellion, les huit plus gros mouvements ont cette fois trouvé un "terrain commun pour s’unir contre le régime", selon Hissène Ahamat El Hadj, de l’Union des forces pour le changement et la démocratie (UFCD)."Nous sommes très contents. L’UFR va nous permettre de mieux lutter contre le régime", assure Timan Erdimi, leader du Rassemblement des forces pour le changement (RFC), qui s’est pourtant souvent opposé à Nouri.


Un mouvement uni de rébellion, l’Alliance nationale (AN) dirigée par le général Nouri, avait mené en février 2008, une offensive sur N’Djamena et avait été tout près de renverser le président Deby, retranché dans son palais. Au moment de porter l’assaut final, des divergences étaient apparues, notamment sur la personne qui devait prendre le pouvoir politique, et ces dissensions avaient été une des causes de l’échec des rebelles. "L’idée, c’est de ne pas répéter l’expérience de février. A l’époque, nous n’avons pas été vaincus par l’ennemi mais nous n’avions pas su désigner un chef", estime Nouri. Il reste toutefois à l’UFR à se "désigner un chef par un consensus (...). Nous venons de discuter pendant cinq mois, le gros du travail est fait. Nous espérons arriver rapidement" à une telle désignation, précise-t-il.


Les raisons des dissensions passées sont multiples mais elles ont souvent été d’origine ethnique. Ainsi, alors que Nouri est un Gorane comme l’ex-président Hissène Habré, Erdimi est, lui, zaghawa comme Idriss Deby. Les partisans de chaque clan ont par le passé reproché à l’autre de favoriser son groupe.


"Nous sommes capables de nous entendre pour défendre l’intérêt général au-delà de nos querelles de personnes ou d’intérêts égoïstes", souligne Nouri. "Il n’y a jamais eu de problème entre Nouri et moi, répond Timan Erdimi. Simplement à l’époque, il n’y avait pas de consensus". "Nous allons mettre en commun nos moyens militaires, humains et politiques. Chacun a compris que seul, il ne peut rien faire et donc chacun a mis ses ambitions de côté", renchérit Hissène Ahamat.


Les rebelles sont-il capables de se lancer à nouveau sur N’Djamena ? Un observateur privilégié en poste dans la capitale tchadienne estimait récemment que la menace de poursuites de la Cour pénale internationale (CPI) qui pèse sur le président soudanais Omar el-Béchir, un des principaux bailleurs de fonds des rebelles, pourrait le dissuader de les pousser à attaquer comme par le passé.


Autre frein aux velléités rebelles, le président Deby, "fin tacticien", a acheté "de manière intelligente" pour ses armées "des moyens aériens et terrestres" tout en réorganisant la défense du pays "en tirant les leçons du passé", selon un militaire de la force européenne Eufor déployée dans l’est du Tchad et qui doit être relayée après le mois de mars par une mission de l’ONU.


"Il aurait dû aussi acheter des robots pour ses nouveaux chars et avions", lance Erdimi, en ajoutant : "Il ne trouvera personne pour les piloter quand nous attaquerons".


AFP 21 Janvier 2009.



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