Le Messager 18/06/2013 03:00:32
Face à la presse hier, Issa Tchiroma, ministre de la Communication, n’a ni confirmé, ni infirmé la participation effective de l’homme fort de Bangui
A l’occasion de la rencontre des chefs d’Etats du Golfe de Guinée, la capitale camerounaise se prépare à recevoir plusieurs chefs d’Etat issus du Golfe de Guinée. Le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, était hier lundi 18 juin 2013, face à la presse pour fixer les contours d’un sommet prévu le 25 courant.
Le sommet des chefs d’Etats du Golfe de Guinée va se tenir, sauf déprogrammation de dernière minute, au Cameroun où sont attendues pas moins de 500 personnalités parmi lesquelles les présidents des Républiques faisant partie du golfe de Guinée . Issah Tchiroma Bakary, le ministre en charge de la Communication, a donné une conférence de presse, lundi 17 juin 2013, pour non seulement, fixer les Hommes des médias sur les contours de cet évènement, mais aussi décliner les dispositions pratiques usuelles à prendre pour la couverture médiatique de ce sommet.
A la question de savoir si Michel Djotodia, le nouvel homme fort de la République centrafricaine (Rca) qui a renversé le général Bozizé, démocratiquement élu à la tête du pays, sera du rendez-vous du 25 juin prochain, le Mincom a laissé entendre aux journalistes de prendre leur mal en patience et de vivre le ballet des arrivées de nombreux chefs d’Etat attendus. Un discours, qui n’a pas laissé présager, une assurance totale de la participation effective de Michel Djotodia aux travaux de Yaoundé.
Des sources dignes de foi évoquent le peu d’empressement manifesté par Paul Biya à rencontrer Michel Djotodia, le nouvel homme fort de Bangui. Après s’être fait adouber par les autres chefs d’Etat de la sous-région d’Afrique centrale, Djotodia a du mal à obtenir les grâces du numéro un camerounais. Le sommet du 25 juin prochain va –t- il permettre enfin aux deux hommes de s’accorder sur les sujets qui fâchent à l’instar du cas du président déchu François Bozizé, sur qui pèse un mandat d’arrêt international ?
Alain NJIPOU
NDLR : On ne voit pas pourquoi la présence du président Michel Djotodia à Yaoundé pour ce sommet sur l'insécurité doit-elle embarrasser les autorités camerounaises sauf si celles-ci ont mauvaise conscience pour avoir accordé une hospitalité anormalement prolongée au sanguinaire Bozizé contre qui les nouvelles autorités de Bangui viennent de lancer un mandat d'arrêt international.
Selon nos informations, lors du récent sommet extraordinaire des chefs d'état de la CEMAC où le Cameroun n'a été représenté que par son Premier Ministre Philémon Yang, le Président Paul Biya étant bien connu comme absentéiste chronique des réunions au sommet de ses pairs, la délégation camerounaise aurait affirmé que Bozizé n'était plus sur le sol camerounais.
Une autre source le donne avoir regagné un pays du golfe arabique après son séjour kenyan. Il aurait même conclu, toujours selon notre source, un accord avec le dirigeant d'un mouvement rebelle tchadien afin de se préparer à reprendre son fauteuil perdu à Bangui et pouvoir ensuite renverser le Président tchadien. Bozizé a donc la dent dure. Les déclarations de Lévi Yakété annonçant la création d'un mouvement de rébellion armée, l'ex-chef milicien de COCORA, distributeur d'armes et de machettes à Bangui avant l'entrée de Séléka et la chute de Bozizé, qui se proclame à présent porte-parole du même Bozizé, expliqueraient cela. Tout cela doit cependant être pris au conditionnel mais la vigilance doit être de mise.