Bangui 25 juin 2013 (CAP) – Accusant un total de 17 mois d’arriérés de salaires, le personnel de la société de télécommunications centrafricaines (SOCATEL) qui n’a cessé de multiplier les grèves au cours des derniers mois de l’ère Bozizé pour réclamer sans succès le versement des salaires des employés, a décidé d’ester en justice. C’est ainsi qu’il a déposé plainte contre deux des anciens ministres bozizistes qui se sont succédé à la tête du département des télécommunications.
Il s’agit de Fidèle Gouandjika alias « le milliardaire de Boy-Rabe » dont les frasques n’ont pas cessé de défrayer la triste chronique durant tout le règne de la bozizie et la calamiteuse gestion du secteur des télécommunications a précédé celle de son successeur immédiat Thierry Maléyombo. L’addition du bilan de la gestion de ces deux individus correspond à la descente aux enfers de la SOCATEL dont les employés ont commencé à accumuler plus d’une années d’arriérés dans le versement de ses salaires.
Traîné en justice par l’ex-ministre d’état Karim Meckassoua qui a pris la succession de Thierry Maléyombo en avril 2011 après le hold-up électoral de Bozizé, Fidèle Gouandjika, bien que mis en examen, a continué impunément à narguer la justice et les Centrafricains. Son passeport initialement confisqué par la justice lui a été scandaleusement restitué par Bozizé en personne qui avait compris que poursuivre Gouandjika jusqu’au bout reviendrait à se créer des problèmes à lui-même, ce dernier ayant partagé avec lui, les fruits de sa prédation.
Quant à Thierry Maléyombo, il se trouve être actuellement le directeur de cabinet du président du Conseil National de Transition mis en place après le renversement du même François Bozizé Yangouvonda. Ces nouvelles fonctions continueront-elles de le soustraire à la justice ou passera-t-il bien un jour devant elle pour s’expliquer sur ses responsabilités dans le naufrage de la SOCATEL ?