Le désormais locataire de deux « domiciles » dans la capitale camerounaise, celle du Golf à côté de l’Ambassade des USA et celle du 8e étage à l’hôtel Hilton, risque actuellement une extradition devant le mandat d’arrêt international émis par les nouvelles autorités de Bangui. Annoncé depuis déjà des mois en partance (exil) pour le Bénin, pays dans lequel Yayi Boni a désormais du mal à revêtir son habit de démocrate, François Bozize fait face à cet inattendu mandat international pour crimes contre l’humanité et incitation au génocide. Précisément, les chefs d’accusation portent sur des assassinats dénombrés à 22 actuellement, arrestations, séquestrations et détentions arbitraires au nombre de 53, destruction et incendie des maisons d’habitation dénombré à 3 823 et enfin les meurtres de 119 personnes.
L’ancien dépositaire du pouvoir de Bangui qui se plait aujourd’hui au Cameroun semble peut-être oublié que sa « terre d’accueil » a signé beaucoup de conventions internationales et abrite en son sein le siège de la structure spécialisée dans la traque de ces personnes-là recherchées par ces mandats ; Interpol. Va-t-il perdre le sommeil ses jours-ci alors que son « protégé » est en déplacement du côté de l’hexagone ?
Depuis cette annonce, le Cameroun actuellement n’a pas encore réagit face à cette nouvelle carte que vient de sortir le pouvoir de Bangui dirigé par Michel Djotodia. Dernièrement, lors de la visite des émissaires de Bangui, rien n’a pu filtrer des pourparlers entre ceux-ci et le Chef de l’Etat. Aujourd’hui, la menace d’attaquer le Cameroun de ce côté, ne souffrira plus de soupçon au cas où le pouvoir d’Etoudi ne s’exécute pas semble « sous cape » nous avancer une source sécuritaire camerounaise.
Le Cameroun : Un volcan presque prêt à ébullition
La fin de règne semble se confirmer comme thèse et les soucis du pouvoir d’Etoudi s’accentuent plus le temps et les « dérives diplomatiques » se multiplient. Impasse totale sans justificatifs réels dans l’affaire Michel Thierry Atangana alors que l’Elysée semble avoir une oreille attentive dans cette affaire. Relation exécrable d’avec le pouvoir de Washington qui fait désormais suite à la fuite en avant sans raison préalable de l’actionnaire majoritaire d’Aes Cameroun qui, voulant se retirer du capital accélère depuis quelques jours sa cadence de délestage pour frustrer au plus haut point la population camerounaise. Cette fois-ci aucune administration n’est épargnée, mettant en déroute la promesse du gouvernement de voir ces coupures d’électricité renvoyées aux calendes grecques après le début de l’exploitation de la centrale de Kribi ; chose déjà fonctionnelle. Pour ne citer que quelques indices récents pour aboutir à la question de savoir si le « sphynx d’Etoudi » voudra terminer son mandat par « un bain de sang » loin d’une guerre normale fomenté « officieusement » par certains pays de l’Hexagone ?
Riposte !
A l’instar de l’Iran et de la Corée du Nord qui, à chaque défilé miliaire ne lésinent sur aucun moyen pour dissuader des potentielles attaques de leur « souveraineté » certains pays, le Cameroun au travers de la célébration de la fête de l’unité nationale présente à chaque fois ses innovations en terme de puissance de feu loin du matériel « avarié » des combattants rebelles.
Tout le monde voit jusqu’aujourd’hui comment la France et les USA ont adoubé la Seleka de Michel Djotodia au pouvoir à Bangui. Mais fort est de constater qu’après beaucoup de dérives décriées aux frontières d’avec ce pays de la part de certains soldats « incontrôlables » de la Seleka, le système sécuritaire s’est accentué avec la présence du BIR. Cette présence qui a très récemment chassé certains soldats centrafricains qui voulaient faire irruption au Cameroun armés pour se ravitailler tel un « Far West ». En état d’alerte, les positions camerounaises sont prêtes.
© Camer.be : Yannick Ebosse