Une panique s'est emparée ce vendredi matin le Marché central de Bangui causée par des tirs en l'air venant de deux elements de la Seleka. Cet incident a eu lieu non loin du Palais presidentiel oú se tenait une reunion sur la securité dont certains element français étaient aperçus.
Tout a commencé avec l'arrivée devant le Palais d'un vehicle lourdement armé. Les gardes postées là semblent avoir refusé l'entrée du vehicule dans le Palais. En plus, elles ont voulu confisquer le vehicule et desarmer les elements. Vraisemblement, deux elements mecontents ont tiré en l'air. Ce qui a causé une enième panique au niveau du marché. D'autres elements de la Seleka ainsi que le Ministre de la Securité le General Nouredine sont arrivés à pied sur les lieux pour calmer les ardeurs. Mais la panique a déjà gagné la ville pour se repandre tout autour. Avec l'arrestation du Ministre de la Foret, c'est le qui-vive au niveau du Palais où des cameras de surveillance ont été installés tout autour.
Cet incident montre combien il est difficile et delicat de desarmer les nombreux elements errants et incontrolés de la Seleka qui demandent à être payés d'abord alors que les caissent sont vides. Le plus dur, c'est le desarmement de certains groupes en provinces qui se considerent comme de Seigneurs. La FOMAC hesite à s'aventurer hors de Bangui. Le pays est vaste et les risques sont reels et aucun pays ne veut perdre des hommes dans cette aventure, ce qui explique le desinteressement. On parle de 2000 hommes de la FOMAC mais en realité il y a seulement 1200.
Seleka semble être la seule entreprise qui a pu attirer comme un aimant tous les bandits, braconniers, coupeurs de route, ex liberateurs, mercenaries etrangers, prisonniers et autres jeunes desoeuvrés du pays. Beaucoup n'obeissent qu'à leur Colonel. Aujourdhui, la securité reste le principal grand défis à relever pour Djotodia mais le desarmement demande beaucoup d'argent mais le desarmement seul ne suffira jamais. On apprend que certains Seleka ont déjà quitté Bangui pour des activités de banditisme, braconnage, braquage et autres raquettes dans les provinces parce qu'ils ne sont pas payés.
La sortie de crise restera un vain mot s'il n'y a pas d'argent pour un vrai programme de desarmement et d'insertion
Une correspondance particulière de Bangu