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19 mai 2015 2 19 /05 /mai /2015 14:20

 

 

19/05/15 (Paris-Match)

 

Des enfants centrafricains d'une dizaine d'années, qui accusent de viols des soldats français lors de l'opération Sangaris en 2014, ont raconté en détail leur calvaire. 

 

De la nourriture contre des faveurs sexuelles. Alors que des soldats français sont soupçonnés de viols sur des enfants en Centrafrique, «Le Parisien» et l’émission «Sept à Huit» rapportent les récits de petites victimes, au cœur des accusations.  

 

Dans l’émission de TF1, dimanche soir, un enfant centrafricain prénommé Pierre (son prénom a été changé) et âgé d’une dizaine d’années parle des soldats français qui étaient en mission fin 2013 en Centrafrique, alors en proie à une guerre civile et religieuse. «Je marchais quand les Français m’ont appelé, ils m’ont dit qu’ils me donneraient des rations si je couchais avec eux. J’ai accepté», raconte l’enfant dont on ne voit que les mains. Il dit avoir été abusé «plusieurs fois» et précise que la scène se déroulait dans l’endroit où les militaires dormaient, un abri construit avec des sacs de sable. A la question a-t-il été abusé «plus de dix fois», le bambin répond par un «oui». «Quand moi j’avais faim, j’allais les voir», justifie-t-il encore. Le petit Pierre relate également les pressions subies pour qu’il garde le silence. «Ils m’ont dit "quand on te baise les fesses, il faut que tu le dises à personne"», explique-t-il à la caméra de «Sept à huit». «Sinon ils ont dit qu’ils me tueraient». 

 

Un autre enfant, âgé d’environ 9 ans, que «Le Parisien» a renommé Isidore, décrit un soldat «musclé, grand et blanc»  qui lui aurait plusieurs fois proposé de «sucer son bangala (pénis en langue sango, Ndlr) contre des biscuits et des bonbons». «J'avais faim, j'étais obligé de le faire», se justifie-t-il lui aussi .

 

Il lui montre sur son portable une vidéo porno et lui demande de faire la même chose

 

Début mai, alors que l’affaire venait tout juste d’éclater, révélée par un article du «Guardian», le JDD , qui s’était procuré une copie du rapport de l’ONU sur les accusations de viols, rapportait les témoignages de six enfants. L’un d’entre eux, âgé de 9 ans, a raconté être tombé à un check-point sur un homme blanc de l'opération Sangaris qui l’aurait interpellé, lui aurait donné une ration de combat et lui aurait montré sur son portable une vidéo porno de fellation, lui demandant de faire la même chose. L'enfant évoque aussi un autre soldat "noiraud" qui lui aurait demandé la même chose par la suite, avant de lui demander de lui trouver une prostituée.  

 

L’affaire est née des témoignages d’enfants recueillis par des fonctionnaires de l’ONU dans le camp de déplacés de l'aéroport M'Poko de Bangui. Ils accusent des soldats de les avoir violés lors de l’opération Sangaris. Les faits portent sur une période allant de décembre 2013 à juin 2014. Selon une source judiciaire, rapportée par l'AFP, 14 militaires français ont été mis en cause, dont trois sont identifiés, par les témoignages de six enfants de 9 à 13 ans. Quatre d'entre eux se disent victimes. Deux autres se sont dits témoins d'abus sexuels. Des juges d'instruction français vont mener l'enquête sur ces accusations de viols. «Si certains militaires se sont mal comportés, je serai implacable», a promis François Hollande.

 

NDLR : pénis en Sango ne se dit pas « bangala », contrairement à ce qui est dit dans cet article

Lu pour vous : Soupçons de viols d'enfants en Centrafrique : "J'avais faim, j'étais obligé de le faire"
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19 mai 2015 2 19 /05 /mai /2015 14:09

 

 

 

POLITIQUE - PAR LA RÉDACTION DE "MONDAFRIQUE" - le 18 Mai, 2015

 

Président de l'association "Les amis de la RCA", Michel Langa critique la gestion de la crise centrafricaine par les autorités de la transition. A Bangui le climat est aux règlements de compte. Homme politique réputé proche de la France et protégé du président congolais Sassou, Karim Meckassoua vient de se faire retirer son passeport. Ambiance

 

Censé poser les jalons d'une paix durable, le forum de Bangui, qui s’est tenu du 4 au 11 mai, s’est achevé dans un climat de grande tension. Des tirs ont éclaté devant l’Assemblée nationale où se tenait la cérémonie de clôture tandis que les milices ex Séléka et anti balaka ont érigé des barages dans plusieurs zones de la capitale Bangui. Une situation qui laisse peu d'espoir quant à une prochaine stabilisation de ce pays plongé dans une crise humanitaire et sécuritaire grave depuis plus de deux ans. 

 

Interviewé par Mondafrique, Michel Langa, avocat et président de l'association "Les amis de la République centrafricaine" critique le bilan de la transition et de la présidente Catherine Samba-Panza dont la candidature avait été soutenue par la France.

 

Une tâche herculéenne 

 

L'absence, lors du forum, des anciens chefs d'Etat centrafricains François Bozizé et Michel Djotodia qui exercent encore une grande influence dans le pays limite grandement les chances d'amorcer un processus de réconciliation efficace. Sur le terrain, les milices ex Séléka composées essentiellement de musulmans et les anti balaka à dominante chrétienne ne sont toujours pas désarmés et continuent de semer le trouble dans le pays. Intervenus en décembre 2013 pour mettre fin aux massacres intercommunautaires, les militaires de la force française Sangaris accusés de viols sur des enfants centrafricains sont desormais sous le feu des critiques. En coulisses, on murmure que les français n'auraient plus qu'une idée en tête : se retirer. Quitte à laisser derrière eux un pays en ruine. Face à ce sombre tableau, la mise en oeuvre des recommandations adoptées lors du forum de Bangui constitue une tâche herculéenne. 

 

Scandales à go go

 

D'autant que jusqu'à présent, les autorités de la transition ont surtout brillé par leur incompétence. Reconduites pour six mois à la suite du forum, la présidente Catherine Samba-Panza affiche un bilan très médiocre. Non seulement les violences continuent sur le terrain mais la présidence se trouve elle-même empêtrée dans des scandales financiers. Après l'affaire dite de "l'Angola Gate" qui mettait en cause directement la présidente Samba-Panza pour sa gestion opaque d'un don de 10 millions d'euros octroyé par son homologue angolais Dos Santos, un autre dossier tout aussi venimeux menace les autorités. Un accord conclu en février 2015 entre le ministre de la Sécurité publique centrafricain et la société française "Cofrexport" spécialisée dans les matériels d'écoute prévoit la livraison de produits de surveillance à l'Etat centrafricain pour un montant de commande fixé au minimum à 20 millions d'euros. Cerise sur le gâteau, le contrat est censé courir jusqu'en 2018, soit bien au delà de la date de fin de la transition qui les élections prévues pour fin 2015 doivent clôturer.

Lu pour vous : Michel Langa : La présidente centrafricaine doit partir
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19 mai 2015 2 19 /05 /mai /2015 13:39

 

 

 

19/05/15 (AFP)

 

Le chef d'état-major de l'armée de Terre, le général Jean-Pierre Bosser, a estimé mardi que les accusations de viols d'enfants portées contre des militaires français en Centrafrique auraient des conséquences "extrêmement graves", qu'elles soient avérées ou non.

 

"Soit ces affaires sont avérées, auquel cas c'est extrêmement grave parce qu'on touche à l'intégrité physique et morale de jeunes enfants", a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec l'Association des Journalistes de Défense (AJD). "Et c'est toute une armée qui en prend plein la figure".

 

"Si jamais ce n'est pas avéré, c'est aussi grave (...) Cela veut dire qu'il n'y a pas de présomption d'innocence pour le groupe, pour la communauté militaire. Tous nos soldats sont assimilés à des violeurs d'enfants", a-t-il ajouté.

 

L'affaire a été révélée en avril par le quotidien britannique The Guardian sur la base d'un rapport de l'ONU contenant des témoignages d'enfants qui affirment avoir été violés par des militaires français au début de l'intervention française en Centrafrique, entre décembre 2013 et juin 2014.

 

Le ministère français de la Défense a confirmé avoir été saisi de ces témoignages par le Haut-commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU en juillet 2014 et avoir immédiatement saisi la justice. Mais il n'avait pas alors rendu publique l'affaire, un silence qui suscite a posteriori un certain nombre de critiques.

 

"Ce qu'il faut en tirer comme enseignement, je n'en sais rien (...) mais j'avoue qu'on a du mal à comprendre pourquoi ce sujet nous colle comme cela à la peau alors que l'enquête est en cours", a indiqué le général Bosser.

 

"Est-ce que ce sont des relents d'antimilitarisme qui ressortent parce que l'armée de Terre a été mise sur un piédestal avec Serval (opération française au Mali)? Est-ce qu'on n'a pas idéalisé l'armée en disant c'est encore elle qui porte un certain nombre de valeurs ?", s'est-il interrogé.

 

Selon une source judiciaire française, 14 soldats français sont mis en cause, dont trois ont été identifiés, dans cette affaire potentiellement désastreuse pour l'image de la France et de son armée en Afrique.

 

"La chose dont on est sûr aujourd'hui c'est qu'il n'y avait pas de système organisé. C'est d'ailleurs ce que dit l'enquête", a relevé le général Bosser.

 

Accusations de viol en Centrafrique : des conséquences "extrêmement graves" pour l'armée française
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18 mai 2015 1 18 /05 /mai /2015 23:25

 


 

Kaga-Bandoro, 18 mai 2015 (RJDH) ---Huit personnes ont trouvé la mort et plusieurs autres blessées, dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 mai, dans les villages Site-Nana,  Bissingalé et Ndémayo, situés respectivement à 12, 4 et 5  kilomètres de Kaga-Bandoro, sur l’axe Dékoa. Ces localités ont été attaquées par une bande armée non identifiée. Certaines sources locales ont mis en cause des peulhs armés.

 

D’après les faits relatés par Natalie Guiti, un habitant d’un village attaqué et  qui s'était échappée, c’était le vendredi dernier aux environs de 17 heures, que 12 hommes  armés à bord de trois chevaux, ont fait irruption dans le village Site-Nana. « Ils ont tué six personnes dont un bébé de dix mois, et par la suite, ils m’ont enlevé avec mon fils âgé de deux ans. Nous avons marché  toute la nuit et nous sommes arrivés au village Bissingalé à 24 heures » a-t-elle témoigné.

 

« Au village  Bissingalé, ces hommes armés ont  tiré sur la population. Un homme âgé de 45 ans a été grièvement blessé. La même scène s'était reproduite  au village Ndémayo, où le chef du village et son fils ont été tués. Et c'est là que je me suis échappée »,  a-t-elle poursuivi.

 

Un déplacement massif des habitants de ces localités vers la ville de Kaga-Bandoro a été enregistré. Ce matin certaines femmes déplacées se sont regroupées au bord de la route pour réclamer la paix et la sécurisation de leurs zones.

 

La Croix-Rouge locale a confié au RJDH que 7 corps ont été ramassés et cinq blessés graves transférés à bord d’un avion à Bangui pour des soins./

 

Daniel Nguere-Léssio

Centrafrique/Kaga-Bandoro : Une attaque d'une bande armée fait des morts et plusieurs déplacés
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18 mai 2015 1 18 /05 /mai /2015 23:13

 

 

APA publié le : 18/05/2015 à 11:52 UTC

 

Une campagne de sensibilisation et de mobilisation en faveur du civisme fiscal a démarré, lundi à Bangui, à l’initiative de la direction générale des impôts et domaines de la République centrafricaine, sur le thème:  « rebâtissons notre pays en payant correctement nos impôts et taxes ».L’opération de cinq jours (18-22 mai) a pour objectif d’amener les contribuables à  se plier volontairement au paiement de l’impôt sans l’utilisation des moyens coercitifs.

 

La crise militaro-politique qui a ravagé la Centrafrique quatre ans durant a impacter négativement les activités de nombreux opérateurs économiques dont certains ont même dû fuir le pays. Nombre de contribuables ont également perdu biens et matériel pendant cette période de crise.

 

Certains hommes d’affaires restés au pays ont cependant vu leurs affaires prospérer et la crise a même fait naitre une nouvelle race d’opérateurs économiques. Nombre d’entre eux ne s’acquittent pas encore spontanément de leurs obligations fiscales.

 

La campagne de sensibilisation lancée par la direction générale des impôts prévoit notamment des rencontres entre les fonctionnaires de cette administration, les notables des arrondissements et les représentants des contribuables, des émissions dans les médias et des visites dans les entreprises pour identifier les problèmes les empêchant de s’acquitter correctement du paiement de leurs impôts et taxes.

 

Copyright : © APA

 

Centrafrique : Campagne de sensibilisation au civisme fiscal
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18 mai 2015 1 18 /05 /mai /2015 22:27

 

 

 

confidentiels - Par La rédaction de "Mondafrique" - Publié le 18 Mai, 2015

 

Les relations déjà très conflictuelles entre la présidente centrafricaine Catherine Samba-Panza et son homologue congolais Denis Sassou N’guesso ne sont pas près de s’améliorer avec la décision des autorités du pays de s’en prendre à Karim Meckassoua, protégé du médiateur de la crise en RCA. Venu à Bangui participer au Forum de réconciliation nationale qui s’est achevé le 11 mai, M. Meckassoua, plusieurs fois ministres dans les gouvernements de Bozizé, s’est vu retirer son passeport sur ordre du ministre centrafricain de la Sécurité publique, Nicaisse Samedi Karnou.

 

Ce dernier a refusé ce week-end de lui restituer son passeport sans aucune explication. Malgré l’insistance du président congolais Sassou, Mme Samba-Panza avait refusé en août 2014 de nommer Karim Meckassoua au poste de Premier ministre, lui préférant l'un de ses proches Mahamat Kamoun. Le chef de l’Etat congolais avait, en retour, organisé en avril dernier des pourparlers entre les anciens présidents centrafricains François Bozizé et Michel Djotodia à Nairobi sans y associer Samba-Panza et son gouvernement. La guerre Samba-Panza/Sassou continue !

 

© Source : mondafrique.com

 

Lu pour vous : Catherine Samba-Panza règle ses comptes avec Sassou
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18 mai 2015 1 18 /05 /mai /2015 21:56

 

 

 

Le pape a assuré de sa visite les évêques centrafricains, actuellement en visite ad limina à Rome.

 

La Croix 18/5/15 - 15 H 38

 

Rien n’est encore officiel mais la promesse tient toujours, selon l’épiscopat centrafricain. Le pape François a réaffirmé son souhait de se rendre en Centrafrique en novembre prochain devant les évêques de ce pays reçus vendredi 15 mai au Vatican, où ils effectuent leur visite ad limina.

 

« Nous lui avons demandé de rester un peu plus longtemps que prévu », a rendu compte à La Croix l’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, qui attend une visite de l’équipe de préparation des voyages du pape dans la capitale centrafricaine en juillet.

 

Engagé dans le pays avec des dirigeants d’autres confessions au sein d’une plate-forme interreligieuse pour la paix, Mgr Nzapalainga avait invité le pape François à la fin d’une audience hebdomadaire en octobre dernier.

 

Centrafrique et Ouganda à la fin de cette année

 

Dans sa conférence de presse au retour des Philippines, en janvier dernier, le pape avait affirmé qu’il espérait se rendre en Centrafrique et en Ouganda à la fin de cette année. « Le projet est d’aller en République centrafricaine et en Ouganda. Ces deux pays. Cette année », avait-il déclaré à la presse le 19 janvier : « Je crois que ce sera vers la fin de l’année, en ce qui concerne la période. Il faut que l’on tienne compte du temps, afin qu’il n’y ait pas de pluies, de mauvais temps. (…) Ces deux voyages sont envisagés pour cette année. »

 

« Eglise-mère »

 

Selon Mgr Nzapalainga, le pape a écouté avec attention, vendredi 15 mai, les évêques lui expliquant la situation toujours très tendue en République centrafricaine et leurs efforts pour y être une « Eglise-mère », qui « accueille et soigne tout le monde, y compris les non-chrétiens ».

 

La Centrafrique reste plongée dans le chaos depuis le renversement, en mars 2013, du président François Bozizé par Michel Djotodia, à la tête d’une rébellion à dominante musulmane, la Séléka. Celle-ci a commis des exactions, dès son arrivée au pouvoir, contre les populations en majorité chrétiennes. En réaction, des milices d’autodéfense, les anti-balaka, se sont créées et s’en sont pris aux civils musulmans. Des forces militaires françaises et une force de l’Onu sont déployées dans le pays.

 

Plusieurs déplacements

 

Toujours d’après l’archevêque de Bangui, la visite du pape François pourra se dérouler indépendamment de la tenue d’élections législatives et présidentielle. Alors que ces scrutins devaient se tenir avant août 2015, ils ont été reportés à la fin de l’année.

 

La visite du pape ne figure cependant pas dans le texte rendu public que celui-ci a remis aux évêques.

 

Le pape François accomplit plusieurs grands voyages durant cette année 2015 : après l’Asie en janvier dernier (Sri Lanka et Philippines), il se rend à Sarajevo le 6 juin, puis en Amérique latine en juillet (Équateur, Bolivie et Paraguay), avant une visite à Cuba et aux États-Unis en septembre.

 

Sébastien Maillard (à Rome)

 

Les voyages à l’agenda du pape François

Lu pour vous : La Centrafrique attend le pape François en novembre 2015
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18 mai 2015 1 18 /05 /mai /2015 21:06

 

 

 

Les Afriques 18-05-2015  En réunion à huis clos, lundi 18 mai à Luanda, les chefs d’Etat et de gouvernement des pays de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) se penchent sur la situation sécuritaire et humanitaire dans la sous-région. En ligne de mire, le Burundi, la RCA, la RDC, le Soudan du Sud…

 

La région des Grands Lacs traverse une situation assez critique. A la réunion de la CIRGL, qui se tient ce lundi 18 mai à Luanda, les chefs d’Etat et de gouvernement qui y participent ne vont pas chômer. José Eduardo dos Santos, président angolais, qui assume, depuis 2014, la présidence rotative de la CIRGL pour 2 ans, accueille ses pairs. 

 

L’ordre du jour porte sur les cas du Burundi, de la République centrafricaine (RCA), de la République démocratique du Congo (RDC) et du Soudan du Sud. Aussi, au cours des discussions qui se poursuivent, au moment où nous rédigeons ces quelques lignes, une attention particulière sera accordée aux questions liées à la menace du terrorisme dans la zone. Si, d’après nos informations, les présidents Joseph Kabila de la RDC et Salva Kir du Soudan du Sud doivent faire respectivement le point sur la sécurité et le désarmement des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), et un exposé sur la situation au Sud Soudan, la présence de Pierre Nkurunziza du Burundi, annoncée, reste hypothétique. En définitive, il sera remplacé par le vice-président burundais. 

 

Catherine Samba Panza, présidente de la RCA, et Uhuru Kenyatta, chef de l’Etat kenyan, sont invités à informer leurs homologues sur la situation sécuritaire dans leurs pays respectifs. A noter la présence de Denis Sassou Ngesso de la République du Congo et que le Jacob Zuma, président sud-africain, va y participer en tant qu'invité. 

 

Pour rappel, ce sommet des dirigeants de la CIRGL a été précédé de 3 réunions, notamment celle des chefs d'Etat-major des forces armées et des chefs d'Intelligence, des ministres de la Défense et des chefs de diplomatie. Aussi, la CIRGL a été créée, à la suite des conflits politiques qui ont marqué la région des Grands Lacs en 1994. Parmi les Etats membres : l’Angola, le Burundi, Centrafrique, Congo, République démocratique du Congo, le Kenya, l'Ouganda, le Rwanda, le Soudan, le Soudan du Sud, la Tanzanie et la Zambie. 

 

Daouda MBaye, rédacteur en chef

Angola : Réunion de la CIRGL à Luanda, le sécuritaire au menu
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18 mai 2015 1 18 /05 /mai /2015 15:11

 

 

 

Bangui (République centrafricaine), de nos envoyés spéciaux Timothée Boutry et Philippe de Poulpiquet | 18 Mai 2015, 07h46

 

Bangui : en patrouille avec les soldats français de l’opération Sangaris

 

Une carte de Bangui déployée devant lui, l'adjudant Christophe entame son briefing. « La situation générale est très calme dans le VI e arrondissement. La population est favorable à nos forces », récite le sous-officier devant la vingtaine de soldats du 1er régiment de tirailleurs d'Epinal (Vosges) qui s'apprête, en cette fin d'après-midi, à patrouiller dans le sud de la capitale à bord de trois imposants véhicules blindés du combat d'infanterie (VBCI).

 

« Des éléments antibalakas peuvent chercher à nous harceler, équipés d'armes légères et de grenades », prévient néanmoins l'adjudant. Ces derniers jours, les attaques sont moins dangereuses mais plus humiliantes : elles sont verbales.

Alors que l'orage du matin a recouvert les pistes défoncées de Bangui d'une couche de boue rouge, le convoi s'ébroue du camp M'Poko où vivent des milliers de réfugiés. Sur le bord de la route, des enfants en haillons agitent les bras et lèvent le pouce. Les premières insultes ne se font pas attendre. « Violeurs », hurle un homme lorsque le convoi traverse le quartier musulman de PK5. Goguenard, son voisin mime l'acte du coït avec ses doigts. Lunettes de soleil sur les yeux, fusil-mitrailleur à la main, le soldat chargé de surveiller l'arrière du blindé reste impassible.


Doigts d'honneur


De fait, pas vraiment de quoi s'alarmer. La mise en place de la patrouille à pied ne provoque aucune émotion particulière dans cette rue animée du quartier Fatima. L'adjudant Christophe instaure le dialogue avec les commerçants. Emeri s'épanche : « Les accusations sont graves, il faut que justice soit faite ! » Le ton reste très courtois.

Deux semaines après la révélation des accusations, c'est d'ailleurs le soulagement qui prédomine au sein du déploiement. « Avec une affaire de ce type, on pouvait craindre un embrasement, admet le colonel Cluzel. On a donc été extrêmement attentifs aux réactions. Heureusement, on n'a ressenti aucune animosité exacerbée et les sourires sont encore nombreux. » Sur le fond, l'officier ne cache pas son dégoût. « Si les faits sont avérés, il faut que les auteurs soient sanctionnés à la hauteur de leur gravité. Mais nous ressentons aussi une certaine injustice. Car si ces faits ont été commis, ils vont jeter une ombre sur le travail remarquable que les quelque 10 000 soldats qui se sont succédé ici ont effectué. »


Le soleil commence à décliner, l'odeur du feu de bois pour la préparation du repas remplace celle de la terre mouillée et le convoi poursuit son chemin. Un contact est établi avec un poste avancé des casques bleus de la Minusca, désormais largement déployés et en première ligne pour assurer la sécurité à Bangui. Sur le chemin du retour, quelques doigts d'honneur sont de sortie, mais la route s'effectue sans encombre.

Centrafrique : à Bangui, les patrouilles entre insultes et indifférence
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18 mai 2015 1 18 /05 /mai /2015 14:38

 

 

 

http://www.diaspora-magazine.com   Lundi 18 Mai 2015 à 06:00

 

Diaspora Magazine/ Dans le but de promouvoir le développement du tourisme, des arts et de la culture en République centrafricaine, madame Mauricette Psimhis, chef de ce département a accordé une interview à Diaspora Magazine le 15 mai 2015 à son cabinet afin de présenter son programme.

 

Diaspora magazine : Vous venez d’être nommée ministre du Tourisme. Quelles sont vos premières impressions ?


Mauricette Psimhis : Ce ministère est un grand département avec trois secteurs : celui du Tourisme, des Arts et  de la Culture et enfin celui de l’Artisanat. Ce sont des domaines assez spécifiques qui sous tendent un peu l’économie de la RCA, notamment l’artisanat avec 4% du PIB. Donc, c’est quand même des secteurs importants. Cependant avec les crises que notre pays a connues ces derniers temps, le tourisme qui est une activité qui a besoin de sécurité a connu un frein du fait des crises militaro-politiques.

Quelles sont, aujourd’hui, les difficultés que rencontre votre département ?

C’est d’abord les difficultés que connait le pays. Sur le plan sécuritaire pour avoir des touristes, il faut avoir un pays calme. Un pays qui attire. A ce niveau là,  tant que la situation ne se sera pas calmée, on ne peut pas faire des projets d’envergure. Donc, aujourd’hui avec le gouvernement de la transition dirigé par le Premier ministre Mahamat Kamoun sous l’impulsion de son excellence madame la présidente Catherine Samba Panza, nous mettons en œuvre l’architecture de ce que sera notre département après la transition.


Donc, on met en place le cadre légal, on élabore les grandes lignes d’activités pour sortir les projets qui seront des projets types et des projets prioritaires afin de relancer les différents domaines du tourisme, des arts et de la culture ainsi que de l’artisanat sachant que la culture est transversale. Elle entre en ligne de compte dans la refondation de notre pays parce que la culture est une activité qui permet aux Centrafricains de renouer avec leur identité.

La plupart des sites touristiques ne fonctionnent plus. Des braconniers étrangers ont envahi notre territoire. Des dispositions sont-elles prises pour arrêter cette hémorragie ?

Oui. C’est surtout des dispositions sécuritaires. Depuis quelques temps les forces internationales présentes en République centrafricaine on été déployées sur tout le territoire. C’est déjà une première phase pour sécuriser le pays et les différents sites. Mais il n’y a pas que les sites. La première des choses, c’est d’abord de libérer les zones, rétablir l’autorité de l’Etat.  Une fois que l’autorité de l’Etat est rétablie, on peut maintenant commencer à envisager de sécuriser les sites touristiques et bien sûr, toutes les activités qui tournent autour du tourisme.

En quoi le Forum national de Bangui qui vient de s’achever peut-il être bénéfique au département que vous dirigez ?

Le Forum national de Bangui qui vient de s’achever, à mon sens, est porteur pour le département que nous avons parce que la crise ou la série des crises que nous avons connues trouvent sa source dans les difficultés et également dans le manque d’identité culturelle que les Centrafricains ressentent aujourd’hui. Donc, ce Forum était nécessaire pour que les Centrafricains se retrouvent pour parler et débattre des sujets qui leur sont chers et surtout qu’ils puissent essayer ensemble de refonder la nation en commençant d’abord par la culture et par l’identité du Centrafricain.

Le village artisanal que vous avez présenté au forum a créé une grande sensation. Peut –on envisager la pérennisation et l’extension de cette expérience au niveau des parcs nationaux ?
 
Effectivement, nous avons pris l’initiative de créer ce village culturel et nous avons été appuyée dans nos démarches par la présidente de la République parce qu’il fallait des endroits où les Centrafricains puissent se retrouver. Où ils puissent sentir qu’ils sont Centrafricains. Et pour cela, nous avons demandé à tous les artisans, les artistes et tous les compteurs de venir s’exprimer. Donc, beaucoup d’activités ont eu lieu : des  danses traditionnelles, des dégustations des mets de nos 16 préfectures qui se sont retrouvés.  C’est ce qui a créé cet engouement parce qu’à travers ce village, les Centrafricains ont vu quelle était leur culture et leurs racines. Je pense que l’engouement vient de là. Pour l’instant nous avons prévu une semaine. Cette semaine là s’était passée avec beaucoup de plaisirs pour les populations centrafricaines et pour nous également, parce que nous nous attendions à quelque chose mais pas ce succès et nous allons voir si nous pouvons la renouveler sur Bangui et ensuite quand le pays sera sécurisé, nous essayerons de l’étendre aux différentes provinces. Parce que l’artisanal qui est la culture de l’Ombella M’Poko n’est pas celle de la Vakaga, celle de la Lobaye ou celle de la Haute  Kotto. Ça serait bien que l’on puisse amener une caravane culturelle dans  les différentes régions pour enrichir notre manifestation déjà au niveau de la RCA et pour enfin l’exporter au niveau de l’étranger,  pourquoi pas !

Les relations entre les départements des Eaux et Forêts et le vôtre sont-elles au beau fixe ?

Oui. Nous travaillons en bonne intelligence surtout que nos domaines se chevauchent. Nous avons des sites comme celui de Bayanga qui se trouvent dans les fiefs des Eaux et Forêts et en général nous travaillons avec les services des Eaux et Forêts parce que nos domaines sont différents mais en rapport dans la mesure où ce sont des réserves d’animaux. Il faut développer l’activité de des Eaux et Forêts en bonne intelligence avec la faune et la flore. Donc, nous avons de très bonnes relations bien sûr.

Votre ministère n’est pas très connu du grand public. Avez-vous un plan de vulgarisation ?

Nous sommes en train de faire un plan d’action du ministère. Alors le ministère tel qu’il est aujourd’hui date de 2014. Celui de la Jeunesse et des Sports avait à l’époque la Culture et l’Artisanat qui étaient au Commerce. Donc, c’est une première fois d’avoir un grand ministère de ce type. Nous sommes en train de faire un plan d’action sectoriel, nous allons remonter dans un plan unique pour notre département et toujours sous le couvert du SRP qui est un espace créé  dans le cadre de la transition.  Nous avons un premier cadre réglementaire et nous essayons de faire une sorte de programme d’action générale. Dans ce cadre, nous avons prévu un plan de communication pour vulgariser tout ce qui concerne les activités des artisans et des artistes parce que qui dit artiste dit communication et également pour communiquer sur ce que nous faisons au niveau du touristique. Parce que si on veut avoir des touristes, il faut qu’ils sachent ce qui se fait en RCA. C’est donc nécessaire de communiquer là-dessus.

Votre dernier mot.

Je vous remercie d’avoir pensé à venir dans notre département pour nous poser cette série de questions. Je pense que nous sommes un département qui a beaucoup de choses à faire et à dire et nous avons notre rôle dans la refondation de la RCA. A mon avis, la culture est vectrice de paix et de cohésion sociale. Et je pense que nous avons un grand rôle à jouer.
 

Herve Serefio

 

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