Bangui, 26 mai 2015 (RJDH) - A l'occasion de la journée des casques bleu qui sera célébrée le 29 mai prochain, le Commandant de la Force de la Minusca, le Général Martin Chomu Tumenta, a annoncé l'inauguration d'un projet d'impact rapide avec la gendarmerie nationale. D'autres activités ont été également prévues dans la journée de jeudi 28 du mois en cours.
Le projet d'impact rapide sera le premier projet mis en œuvre par la Minusca en Centrafrique. A cet effet, le locale de la direction de la gendarmerie nationale, réhabilitée par cette structure onusienne sera inaugurée, le jeudi prochain.
Cette activité précédera la remise officielle de véhicules de la gendarmerie qui ont été aussi réparés par la Minusca. Un don en matériel logistique a été également prévu. La thématique de mandat de la Minusca en Centrafrique, fera l'objet d'une conférence débat avec les étudiants de l'Université de Bangui.
Sur le plan sécuritaire, le Général Tumenta affirme ne pas être totalement satisfait de l’atteinte de la pleine capacité opérationnelle de Force de la Minusca bien que le seuil de mobilisation des effectifs des groupes ait atteint 97% de déploiement.
« Aucun commandant d’un tel théâtre des opérations n’est jamais satisfait ni de la logistique qu’on lui donne, ni des effectifs. Dans tout théâtre opérationnel, il y a des contraintes. La plus grande étant des contraintes budgétaires, parce que engager des forces demande l’emploi des moyens, donc "nous taillons notre veste à la mesure de notre taille" » s'est-il expliqué.
Toutes fois, ces sentiments ne mettent pas en cause les efforts de la communauté internationale à répondre à leur engagement de contribuer aux forces pour le maintien de la paix en Centrafrique. Le Commandant de la Minusca a confirmé que le seuil de la pleine capacité d’opérationnelle de la Minusca sera bientôt atteint.
Il a annoncé dans un avenir proche, le déploiement en Centrafrique d'une unité des forces spéciales de la Jordanie.
Le Général Tumenta n'a pas manqué de réitérer la volonté des Forces de la Minusca à sécuriser la population civile, à accompagner les autorités de la transition dans la politique de retour à l’ordre constitutionnel et à la restauration de l’autorité de l’Etat à travers la réhabilitation et réfection des bâtiments administratifs, mais aussi assurer l’installation des autorités territoriales.
Pour les élections prochaines, il a confirmé le soutien de la Minusca à accompagner le processus électoral dans le déploiement des équipes de l’ANE et le transport des matériels sur le terrain./
RJDH
Centrafrique/Bria : Du matériel du bureau remis au service des impôts de la région
Bria, 27 Mai 2015 (RJDH)--- Des fournitures du bureau ont été remises au service des impôts de la ville de Bria, le mardi 26 mai. Un don de l’ONG Agence Interrégionale pour le Développement (AID). Il intervient après un moment d'interruption d'activité qu'a connu ce bureau. Le locale vandalisé sera aussi réhabilité par cette structure humanitaire.
Ces matériels sont composés entre et autres de six ordinateurs, d'une moto, de six panneaux solaires, d'une photocopieuse et des matériels de construction comme des tôles, peintures, pointes, fer, contre plaqué.
Le préfet de la Haute-Kotto, Robert Morgodé, qui a présidé la cérémonie de remise de ce don à loué l’effort qu’a fourni cette ONG, en donnant du matériel afin de permettre la réfection du bâtiment du service des impôts.
« Les travaux de réhabilitation du locale de ce service, débuteront très bientôt, pour permettre aux fonctionnaires de redémarrer les activités. Les travaux de réfection de ces bâtiments administratifs seront exécutés en partenariat avec la Minusca », a précisé Justin Maxime Batamango, de l’ONG AID.
C'est depuis le mois de décembre 2013, que le bureau de ce service des impôts avait été vandalisé. Les fournitures saccagées et les activités ont été suspendues./
Narcisse Jaubert
Centrafrique/Bangui : Les commerçants, victimes d’incendie du marché central réclament des autorités une aide
Bangui, 27 Mai 2015 (RJDH) – Même si les activités commerciales ont repris au marché central, les commerçants qui ont été victimes de l'incendie du mois d'avril, témoignent avoir reçu un soutien moral et des promesses de la part des autorités. Mais ces promesses tardent à se concrétiser. Ces personnes rappellent les autorités à tenir leur promesse.
A première vue, l’endroit de l’incendie est propre avec des nouveaux kiosques, des boutiques et des magasins réfectionnés. Les clients étaient nombreux sur le lieu pour faire des achats. La majorité des boutiques et magasins se trouvant à proximité du magasin "Style Italia" derrière l’Eco-Banque Centrale sont remplis des articles tandis qu’un petit nombre des boutiques reconstruits manque des marchandises.
Absent de Bangui au moment de l’incendie, Honoré Ngobara délégué des victimes de l’incendie du 22 Avril 2015, remercie le gouvernement pour son assistance morale auprès des victimes. Toutes fois, il s'impatiente de voir la concrétisation de la promesse faite par la présidente.
« Bien que je ne sois pas à Bangui au moment de l’incident, mais à mon retour, on m’avait appris que la cheffe de l’Etat de transition, Catherine Samba Panza, nous a rendu visite en remettant une enveloppe de 500 000 CFA, pour permettre le nettoyage des décombres de l’incendie. Elle nous a promis de revenir nous voir, chose qui n'est pas faite jusqu’aujourd’hui" a-t-il dit.
A la question de l’ouverture d’enquête par la gendarmerie pour déterminer la cause et les circonstances du déclenchement de l’incendie, Honoré Ngobara, ignore l’avancée des recherches et qualifie l’acte d’un manque de responsabilité des autorités centrafricaines.
Kané-Ndiaye, un sénégalais vivant en Centrafrique depuis 1998 et commerçant au marché central depuis 8 ans, a apprécié le geste fait par les autorités de Bangui et déplore le manque de concrétisation des paroles données.
« Coup de main, je dirai oui et non. Oui, parce qu’on a vu les autorités venir vers nous, nous réconforter et remonter le morale. La présidente était là, le ministre du Commerce et le maire étaient tous là. Non, parce qu’on n’a pas eu un soutien financier depuis que le marché a été brûlé jusqu’aujourd’hui. Des millions sont partis en fumé et sans coup de main, d’autres personnes ne pourront plus revendre ici" a-t-il répondu au RJDH.
Dans la nuit du 22 au 23 Avril, un incendie était survenu au marché central de Bangui. Plus de quarante boutiques sont partis en fumé. /
Vivien Ngalangou