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Le continent africain est plus que jamais concernée, c’est le moins que l’on puisse dire, au danger du terrorisme, son visage hideux et ses conséquences dramatiques. Il ne se passe plus un mois, voire carrément une semaine si ce n’est un jour, sans que l’on signale les souffrances humaines ainsi que la désolation que l’action terroriste sème sur son passage dans certains pays africains. Cette funeste gangrène — c’est comme cela qu’il faille la nommer — qui charrie des cadavres et cause des malheurs est une hydre nommée Shebab, Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique), Ansar Eddine ou alors Boko Haram, désormais affilé au prétendu « État » Islamique (EI). Ces groupes dont les appellations évoquent la terreur ont essaimé un peu partout en Afrique. C’est un fait. Rares sont les régions du continent qui sont épargnées. Ils disposent de milliers d’hommes endoctrinés prêts à tout et se servent de prétextes aussi fantaisistes que loufoques pour commettre leurs crimes abominables contre des innocentes victimes.
Cet état de chose participe, en se parant des atours d’une époque que l’on croyait révolue, de la logique de « guerre totale » à l’Afrique dont l’ultime objectif est de maintenir le continent dans la pauvreté et la misère, donc sous de nombreuses dominations. Comment en serait-il autrement d’ailleurs, lorsque l’on sait que c’est justement au moment où l’Afrique a mis le turbo compresseur pour être, d’ici 2050, l’un des plus grands marchés du monde (avec près de 2 milliards d’individus) que ces groupes de la honte ont commencé à pousser comme des champignons sous le ciel si pluvieux du continent ? Faut-il le rappeler, l’Afrique enregistre depuis plus d’une décennie des taux de croissance de 5 % par an en moyenne, la croissance de son PIB a atteint 5,6% en 2013 et 6,1 % en 2014, le chiffre d'affaires des secteurs liés à la consommation et aux services devrait croître de 410 milliards de dollars selon le dernier rapport du cabinet McKinsey. Toutes choses qui préparent le continent à un lendemain meilleur.
Cependant, cette embellie économique qui place l’Afrique sur un haut pavois ne fait pas que des heureux, loin s’en faut. À ce propos, penser, comme le fait une certaine élite africaine, que les récentes activités terroristes sur le continent ne seraient que des épiphénomènes ou ne seraient alors que la conséquence logique de l’incurie des régimes africains c’est se tromper grassement. Fonder une analyse essentiellement sur les causes endogènes du problème c’est faire preuve d’une affligeante naïveté. Car, s’il est vrai que les pouvoirs en place sur le continent, comme par exemple au Nigéria ou naguère au Mali, portent une part de responsabilité non négligeable dans la montée en puissance et la mutation de la menace terroriste parce qu’ils n’ont pas su adapter leurs réponses sécuritaires aux enjeux stratégiques de l’heure, il n’en demeure pas moins vrai que certaines raisons de cette poussée de fièvre terroriste sont à rechercher ailleurs. Peut-être d’ailleurs du côté des auteurs de la thèse de « l’Afrique, réserve du monde » et des théoriciens convaincus de l’incapacité du continent à se développer. Leur timide engagement dans la lutte contre ce fléau laisse mal percer leur exultation à l’idée de voir le continent sombrer dans le chaos. C’est dire que le problème posé en réalité, n’en déplaise aux bonnes âmes, est beaucoup plus complexe qu’on ne l’imagine et se présente en des termes on ne peut plus brutaux: se protéger par tout moyen ou disparaître!
Créer une taxe « Nelson Mandela » pour financer la bataille
Inutile de rappeler ici que le terrorisme menace les fondements même de l’Afrique mais la réponse apportée par les responsables africains, dont personne ne conteste l’intelligence toute technocratique n’est pas parvenue jusque-là à se hisser à la hauteur du grand danger qui guette le continent. Sans denier la pertinence des initiatives régionales et sous-régionales au sujet de la lutte contre le terrorisme, il faut craindre qu’elles ne soient partielles et parcellaires parce que ne prenant pas en compte l’ensemble des enjeux géo-stratégiques de ce monde globalisé où la loi du plus fort est la meilleure. La menace étant globale, la réponse se doit être tout autant globale. Elle doit surtout être africaine.
Il est temps que les citoyens africains (dignitaires y compris), pétris de dignité et mus par le seul désir de bâtir un continent économiquement fort, oeuvrent résolument pour prévenir ces menaces qui nous guettent. Puisque « nul ne vient relever une nation qui s’abandonne si ce n’est pour la mettre à son service » (Michel Jobert), l’Afrique ne doit compter que sur ses propres moyens. D’autant que la lenteur de notre réponse face à ce fléau et les événements de ces derniers temps se sont chargés, avec l’élégance d’un bloc de béton, de nous rappeler qu’il est urgent de doter l’Afrique d’une expression militaire suffisamment dissuasive, capable de châtier ceux qui rêvent de la détruire. Cette capacité militaire tant souhaitée, c’est une question de bon sens, ne saurait être financer par les autres. Il nous faut d’abord regarder dans nos propres poches.
Comme nous sommes engagés dans une véritable guerre et que, dès lors, tout le monde doit se sentir concerné, il nous faut instamment envisager, à l’échelle africaine, l’instauration d’une taxe « Nelson Mandela » pour la lutte contre le terrorisme et les menaces extérieures. Cette « taxe Mandela », instituée sur les appels téléphoniques et tous les billets d’avion en partance ou à destination de l’Afrique devra être collectée par l’ensemble des pays de l’Union Africaine et placée sous son autorité. Elle servira à la création d’un centre de recherche sur les réponses à apporter aux menaces visant le continent et à financer les opérations de lutte anti-terrorisme. Le raisonnement théorique rigoureux précédant toute démarche sérieuse, la création du centre de recherche de l’Union Africaine sur les menaces touchant le continent nous parait structurant. Ce centre nous permettra d’envisager le règlement de nos problèmes sécuritaires sous un angle typiquement africain et nous évitera de nous gargariser de concepts « fétichisés » par un Occident réfractaire à l’idée même du développement de l’Afrique.
Gageons que le péril qui pèse sur notre existence même nous aidera à vaincre nos réticences et à nous engager totalement et courageusement dans cette bataille qui est nôtre.
Georges Adrien Poussou
Ancien Ministre centrafricain
1. Le Groupe international de contact sur la République centrafricaine (GIC‐RCA) a tenu sa 8ème réunion à Addis Abeba, le 27 juillet 2015, sous la coprésidence de l’Ambassadeur Smaïl Chergui, Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union africaine (UA) et de M. Charles Richard Mondjo, Ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense nationale de la République du Congo, et. La liste des pays et organisations ayant pris part à la réunion figure en bas de page1.
2. La cérémonie d’ouverture a été marquée par les allocutions prononcées par le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en RCA (MINUSCA), le Ministre des Affaires étrangères de la République gabonaise, au nom du Président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), le Représentant spécial en RCA du Secrétaire général de la CEEAC, le Premier ministre de la RCA; et le Ministre de la Défense de la République du Congo.
3. Les participants se sont félicités du haut niveau de participation à la réunion à travers les Ministres et chefs de délégations du Burundi, de l’Ouganda, du Gabon, de la République du Congo, du Rwanda, de la RCA, du Tchad et du Soudan. Les participants ont pris note des conclusions de la 16ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement de la CEEAC tenue à N’Djamena, le 25 mai 2015 et au cours de laquelle la Conférence a adopté le principe de la prorogation de la Transition, afin de permettre aux Autorités de la Transition d’organiser des élections crédibles et transparentes avant la fin de l’année 2015. Ils ont rappelé les conclusions du Sommet spécial de la CEEAC consacré à la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram, tenu à Yaoundé le 16 février 2015, notamment la mise en place du Mécanisme quadripartite comprenant le Tchad, le Cameroun, la RCA et la MINUSCA.
4. Les participants ont également pris note des conclusions de la conférence internationale sur les besoins humanitaires, la relance et le renforcement des capacités de résilience de la RCA, tenue à Bruxelles, le 26 mai 2015, au cours de laquelle la Commission européenne revu à la hausse son aide à la RCA pour un montant de 72 millions d’euros et d’autres contributions financières spécifiques.
5. Les participants ont exprimé la détermination de leurs organisations et pays respectifs à continuer à accompagner les autorités et le peuple centrafricains, en vue de mener à son terme la transition politique en cours et permettre de restaurer l’ordre constitutionnel.
6. Les participants ont noté que la 8ème réunion du GIC-RCA se tient à la veille d’échéances cruciales pour le processus de transition, qui nécessitent la mobilisation de ressources financières additionnelles et une volonté politique plus affirmée des autorités de la Transition pour un retour à l’ordre constitutionnel à la fin de l’année 2015. Il s’agit notamment de la tenue du referendum constitutionnel et des élections législatives et présidentielle, avant la fin de l’année 2015, qui marqueront la fin de la Transition ; du programme de pré désarmement, de démobilisation et de réinsertion (pré-DDR) et de la réforme du secteur de la sécurité. 1 Afrique du Sud, Allemagne, Angola, Australie, Burundi, Cameroun, Canada, RCA, République du Congo, RDC, Egypte, Etats Unis d’Amérique, France, Gabon, Japon, Luxembourg, Nigéria, Norvège, Ouganda, Royaume Uni, Russie, Rwanda, Soudan, Tchad, Turque, Zimbabwe, BAD, Banque mondiale, CEEAC, CICR, OIF, OCI, Nations unies et Union Européen. Page 2
7. Les participants ont examiné l’évolution de la situation en RCA depuis la 7ème réunion du GIC-RCA, tenue à Brazzaville, le 16 mars 2015, sur la base des communications faites par le Premier ministre de la RCA et des membres de sa délégation, les Représentants spéciaux de l’UA, des Nations unies, de la CEEAC et le représentant de la Banque mondiale en RCA, et ce, au nom du Groupe de coordination pour la préparation et le suivi des réunions du GIC-RCA (G8- RCA), ainsi que des échanges qui ont suivi. Sur les aspects politiques et sécuritaires
8. Les participants ont noté avec satisfaction la tenue, du 4 au 11 mai 2015, du Forum national de Bangui, dans le cadre de la Phase III du processus politique engagé à Brazzaville, en juillet 2014. A cet égard, les participants se sont félicités des conclusions dudit Forum, notamment l’adoption du Pacte républicain pour la paix, la réconciliation nationale et la reconstruction en République centrafricaine, l'Accord sur les principes du DDRR et d’Intégration dans les corps en uniforme de l'Etat Centrafricain entre le gouvernement de transition et les Groupes armés et l’Accord des groupes politico-militaires participant au Forum de Bangui pour mettre fin au recrutement et à l’utilisation des enfants, ainsi qu’aux autres violations graves des droits de l’enfant. Les participants se sont également félicités de la participation de toutes les Forces vives de la Nation, y compris les représentants des populations venus nombreux des 16 préfectures du pays, de la diaspora et des réfugiés.
9. Les participants ont pris note de la mise en place par un décret du 23 mai 2015, du Comité de suivi du Forum national de Bangui, aux fins de veiller à la mise en œuvre des recommandations du Forum. Ils ont exhorté le Comité de suivi à travailler à l’aboutissement du processus de transition dans les délais fixés.
10. Les participants ont également pris note des conclusions de l’atelier national d’enrichissement du projet de proposition de Constitution, tenu à Bangui, du 3 au 6 juillet 2015. Ils ont salué la contribution de l’OIF à l’organisation de l’Atelier. De même, ils ont insisté sur la participation de tous les centrafricains aux élections, y compris, les réfugiés conformément à l’esprit inclusif du Forum de Bangui, à la Charte constitutionnelle de Transition qui, en son Article 20, stipule que tous les citoyens centrafricains disposent du droit de vote, conformément aux instruments pertinents de l’Union africaine et de la CEEAC, ainsi qu’aux résolutions des Nations unies.
11. Les participants ont lancé un appel aux autorités de la Transition afin qu’elles garantissent le respect de la Charte constitutionnelle de transition, notamment sur la question de l’inéligibilité des acteurs politiques ayant géré la Transition. À cet égard, ils ont souligné que la communauté internationale est attentive au respect par la classe politique centrafricaine des engagements pris dans le cadre des Accords de Libreville de janvier 2013, et que tout doit être mis en œuvre pour que le référendum en vue de l’adoption d’une nouvelle Constitution ne soit pas instrumentalisé par des acteurs politiques pour revenir sur la clause d’inéligibilité contenue dans la Charte de Transition. Ils ont également appelé au strict respect de la clause d’inéligibilité des acteurs politiques frappés par les sanctions prises par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA et/ou par le Conseil de sécurité des Nations unies, ainsi que des autorités de la transition.
12. Les participants ont noté que la situation sécuritaire dans son ensemble connaît une nette amélioration, avec l’appui des Forces internationales, MINUSCA et Sangaris qui contribuent à la sécurisation des villes. Ils ont noté avec satisfaction l’action conjuguée des Page 3 Forces de sécurité intérieure et de la MINUSCA-Police dans la lutte contre les actes de criminalité et le banditisme dans le pays et l’implication progressive des habitants de la capitale aux côtés de la MINUSCA-Police et des forces internationales dans la sécurisation de leurs quartiers.
13. Les participants ont noté avec satisfaction la promulgation, le 3 juin 2015, de la loi créant la cour pénale spéciale chargée d’enquêter sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis sur le territoire de la Centrafrique depuis 2003 et de poursuivre les auteurs de ces crimes. Ils ont réitéré l’importance d’enquêter sur les allégations de violences sexuelles, d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants durant la crise, et ce conformément aux recommandations des Nations unies et de l’UA. Les participants se sont par ailleurs félicités de la reprise des activités de la Cour criminelle de Bangui, qui ne siégeait plus depuis 2010, ce qui est un signe de l’engagement du Gouvernement pour la lutte contre l’impunité et le rétablissement de l’Etat de droit. Les participants se sont félicités du climat apaisé qui règne, en général, dans le pays. Dans ce contexte, ils invitent toutes les parties prenantes, la communauté internationale y compris les agences humanitaires opérant en RCA à doubler d’efforts pour l’aboutissement de la transition et l’amélioration des conditions de vies des populations centrafricaines.
Sur les aspects humanitaires
14. Les participants ont exprimé leur volonté de travailler à améliorer la situation humanitaire encore préoccupante pour les personnes déplacées internes qui sont confrontées à la fois à la saison des pluies et aux épidémies. Ils ont noté avec satisfaction le phénomène de retour constaté depuis le mois de mars 2015 de déplacés internes à Bangui. Les participants ont encouragé les autorités de Transition, avec l’appui des partenaires internationaux, à poursuivre ces efforts pour accompagner ce retour volontaire en créant les conditions propices au respect de la liberté de circulation, au renforcement des capacités de prise en charge des services sociaux de base et à la poursuite des efforts déployés dans le cadre des activités de promotion de la cohésion sociale et du dialogue intercommunautaire. Ils ont exprimé leur satisfaction pour les efforts déployés par les acteurs humanitaires, et ont réitéré leur gratitude aux pays voisins qui accueillent des réfugiés centrafricains.
15. Les participants ont rappelé aux autorités de la transition la recommandation de la 6ème réunion du GIC-RCA sur le démantèlement du camp de déplacés internes situé dans le périmètre de l’aéroport de Bangui. Ils se sont réjouis des progrès accomplis, et ont exhorté les autorités de la transition à mettre pleinement en œuvre cette recommandation.
Sur le processus électoral
16. Les participants ont pris note du principe de la prorogation de la Transition tel qu’accepté par la CEEAC, en vue de garantir une bonne tenue des élections pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel, avec la participation de tous les centrafricains, y compris les réfugiés afin de préserver l’unité et la réconciliation nationales.
17. Les participants ont noté avec satisfaction les contributions financières au programme d’appui au cycle électoral centrafricain (PACEC), signé le 25 novembre 2014, et instituant un Fonds fiduciaire (Basket Fund) avec notamment l’UA (500.000 USD), l’Italie (200, 000 Euros), une contribution additionnelle de 2 millions d’Euros de la France et une éventuelle contribution sur le plan bilatéral d’au moins 2 millions de dollars des Etats-Unis d’Amérique. Ils ont pris note de Page 4 l’annonce par le Cameroun d’une contribution d’un montant de 1 milliard de FCFA en appui au processus électoral et ont félicité ce pays pour ce geste. Ils ont également encouragé les initiatives de réduction du budget du PACEC à travers les contacts avec les Etats membres de la CEEAC et de la CEDEAO pour l’emprunt de matériel électoral et l’engagement de certains partenaires à appuyer le convoyage dudit matériel jusqu’à Bangui.
18. Les participants ont salué les efforts déployés par le Gouvernement, l’Autorité nationale des Élections (ANE), avec l’appui de la communauté internationale et les partenaires internationaux, pour la tenue à date échue d’élections inclusives et ouvertes à tous, conformément à la Charte de Transition et au Code électoral. Ils ont encouragé les initiatives de suivi et de coordination du Comité stratégique sur les élections (CSSE) mis en place par le Gouvernement, et ont salué les progrès significatifs enregistrés par cette instance dans le strict respect des échéances électorales.
19. Les participants ont lancé un appel pressant à la communauté internationale à saisir l’opportunité de ce contexte sécuritaire et politique favorables pour poursuivre son engagement par un apport de financements additionnels dans les meilleurs délais. Sur la situation économique et financière
20. Les participants ont pris bonne note du retour modéré mais réel de la croissance économique, après deux années de forte baisse, grâce à l’amélioration du contexte sécuritaire sur l’ensemble du territoire et en particulier le long du corridor Douala-Bangui. Ils ont également noté une augmentation significative des recettes intérieures, en partie due à un meilleur recouvrement de la TVA par les services des impôts.
21. Les participants ont encouragé le Gouvernement à poursuivre avec plus de fermeté les réformes en matière de gestion des finances publiques, notamment la mise en place effective d’une Agence comptable centrale du Trésor, l’application de mesures destinées à lutter contre la fraude fiscale et surtout douanière, et le redéploiement des régies financières à l’intérieur du pays. Ils ont également encouragé le Gouvernement à prendre des mesures incitatives destinées à relancer l’économie, par exemple en redynamisant le Cadre permanent de concertation (CPC) entre les secteurs public et privé, en vue d’améliorer progressivement le climat des affaires. Ils ont souligné la nécessité de planifier, mettre en œuvre et coordonner toutes les actions dans un cadre macroéconomique qui favorise une gestion systématique de la reconstruction du pays. A cet égard, les participants ont invité l’UA, en relation avec les institutions et les partenaires concernés, à développer une stratégie de reconstruction post-conflit.
22. Enfin, les participants ont lancé un appel pressant aux partenaires internationaux à poursuivre leur appui budgétaire à la RCA en 2016. Ils se sont félicités de la position de principe de l’UE, de la France, de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque africaine de développement (BAD), à poursuivre leurs efforts dans ce sens étant entendu que le Gouvernement aura réalisé en 2015 des progrès en matière de gestion des finances publiques, tel que souligné ci-dessus.
Sur le programme de désarmement, démobilisation et de réinsertion
23. Les participants se sont félicités de la signature le 10 mai 2015 de l'Accord sur les principes du DDRR et d’Intégration dans les corps en uniforme de l'Etat Centrafricain entre le gouvernement de transition et les Groupes armés. En conformité avec l’article 4 de l’Accord, Page 5 dans l’attente de la mobilisation des ressources pour le DDRR et en vue de créer un climat apaisé pour la tenue des élections, les participants se sont félicités de la mobilisation par la MINUSCA de 10 millions de dollars qui ont permis de lancer les activités pré-DDRR à Bangui et à l’intérieur du pays, à travers le regroupement, le désarmement, l’identification et la sensibilisation des combattants des différents groupes armés signataires pour leur prise en charge future par le Gouvernement de transition appuyé par la MINUSCA.
24. Les participants ont exhorté la communauté internationale à poursuivre son appui aux autorités de la Transition en mobilisant les financements nécessaires à la mise en œuvre du programme DDRR, dont le montant s’élève à 28.5 millions de dollars et 20 millions de dollars pour le programme complémentaire de réduction de la violence communautaire (CVR).
25. Les participants ont demandé aux autorités de la transition de poursuivre la réflexion sur toutes les possibilités d’adapter le DDRR aux réalités du terrain, en tenant compte des contraintes financières et autres auxquelles doit faire face le pays. Sur la réforme du secteur de la sécurité
26. Les participants ont souligné la nécessité pour les autorités de transition d’organiser une discussion politique avec l’ensemble des acteurs nationaux en vue d’aboutir à un consensus et à une compréhension commune des priorités de sécurité nationale et des réformes à entreprendre dans le secteur de la défense et de la sécurité. Ils ont à cet égard, relevé que ces réformes constitueront la priorité du Gouvernement qui sera issu des prochaines élections. Ils ont souligné que le projet de réforme du secteur de la sécurité devra consister en un cadre stratégique sécuritaire comprenant une politique nationale de sécurité dans une démarche inclusive comprenant des acteurs civils, étatiques et on-étatiques en vue de créer les futures conditions d’un contrôle démocratique sur les institutions de sécurité.
27. Les participants se sont félicités des avancées enregistrées avec l’appui de EUMAM aux secteurs de la défense et de la sécurité. Ils ont souligné la nécessité de poursuivre les efforts de réorganisation des FACA, en vue de leur déploiement progressif, selon des normes convenues, en étroite coordination avec la MINUSCA et les autres partenaires concernés. Sur le suivi des Conclusions de la réunion du GIC-RCA
28. Les participants ont demandé à la Médiation internationale, avec l’appui du G8-RCA, d’assurer le suivi des dispositions pertinentes des présentes Conclusions, en particulier en ce qui concerne l’élaboration de la nouvelle Constitution et la tenue des élections.
Remerciements et prochaine réunion
29. Les participants ont remercié la Commission de l’Union africaine pour l’organisation de la 8ème réunion du GIC-RCA et pour l’accueil qui leur a été réservé. Ils ont exprimé leur appréciation au G8-RCA pour la bonne préparation de la réunion. Les participants sont convenus de tenir leur prochaine réunion à Bangui, en octobre/novembre 2015, à une date qui sera fixée après consultations.
NEW YORK (Nations Unies), 06/08/15 (Xinhua) -- La situation en République centrafricaine a connu ces derniers mois une évolution positive marquée par des progrès au niveau politique et une amélioration de la situation sécuritaire, a déclaré mercredi le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU dans ce pays, Babacar Gaye.
Les avancées enregistrées dans le processus politique notamment à la faveur du Forum de Bangui et du déploiement de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) dans près de 40 localités "ont contribué à l'amélioration de la situation sécuritaire qui reste toutefois fragile", a indiqué M. Gaye lors d'un exposé devant le Conseil de sécurité.
Selon lui, cette amélioration a permis des retours de déplacés internes et une reprise de l'activité économique. Ces mouvements de retour ont notamment eu lieu dans les localités où la MINUSCA est déployée.
"Cependant, de nombreuses parties du territoire demeurent affectées par les exactions de bandes ou groupes armés", a-t-i souligné. La MINUSCA est ainsi fréquemment informée d'actions de harcèlement, de racket, de détention arbitraire ou de violations graves des droits de l'Homme.
Il a jugé préoccupante l'augmentation récente d'incidents violents sur l'axe principal qui relie la capitale Bangui au Cameroun, dans l'ouest du pays.
Depuis mai dernier, trois Casques bleus ont été blessés dans cette zone, et le 18 juillet des hommes armés ont tiré sur un véhicule du Programme alimentaire mondial (PAM) escorté par la MINUSCA, tuant un conducteur camerounais.
À Bangui, la capitale, la sécurité s'améliore progressivement avec un retour graduel de personnes déplacées dans divers quartiers de la capitale.
Le représentant spécial a rappelé que la situation humanitaire dans l'ensemble du pays restait difficile avec plus de 2,7 millions de personnes ayant besoin d'assistance, 450.000 réfugiés dans les pays voisins et près de 400.000 personnes déplacées à l'intérieur du pays.
"La République centrafricaine est à la croisée des chemins, les étapes à venir sont difficiles car elles nécessitent du dépassement de la part des leaders, du pardon de la part de la population et de la justice au bénéfice de tous", a conclu M. Gaye, appelant la communauté internationale à continuer de soutenir le pays.
Le processus électoral inquiétant pour le PUR et le CANE
http://rjdh.org/ PAR NAÏM-KAÉLIN ZAMANE LE 5 AOÛT 2015
Le Parti de l’Unité et de la Reconstruction (PUR) d’Eddy Symphorien Kparékouti et l’Association Centrafrique Nouvel Espoir (CANE) de Sylvain Patassé émettent des inquiétudes sur le processus électoral en cours en Centrafrique. Pour le premier, l’impréparation et le pilotage à vue sont en train de gagner les premières étapes du processus électoral. Tandis que le fils d’Ange Félix Patassé déplore l’abandon de la Sous-préfecture de Paoua dans les opérations de recensement électoral.
Pour Eddy Symphorien Kparékouti qui a réalisé à la fin de la semaine dernière une interview à nos confrères de RFI version Kiswahili, les premières étapes du processus électoral présentes de sérieuses inquiétudes. « Nous pensons que le syndrome de l’impréparation et du pilotage à vue est en train de gagner les premières étapes du processus électoral. Tous les Centrafricains veulent des élections transparentes qui puissent nous sortir de la crise actuelle. Malheureusement, de nombreuses pesanteurs menacent aujourd’hui fortement la sincérité de ces échéances et risquent de perturber tout le processus », note le président du PUR sans trop de commentaire.
Dans cette logique, poursuit-il, « C’est avec regret et consternation que nous constatons que l’Autorité Nationale des Elections (ANE), censée gérer de manière indépendante le processus électoral, ne soit devenue qu’une chambre d’enregistrement et de diffusion des décisions du G8 (communauté internationale) qui n’est autre qu’un organe de pression et de diktat politique de la communauté internationale sur la République centrafricaine ».
Quant au candidat de l’association Centrafrique Nouvel Espoir, « nous avons constaté avec amertume que l’architecture électorale en cours n’augure rien de bon. Un hold-up électoral est en train de refaire surface à l’instar de celui du 23 janvier 2011, lequel a engendré le coup d’Etat du 24 mars 2013 avec les souffrances que nous connaissons et vivons aujourd’hui ».
Le secrétaire général de CANE, Pierre Noel Gossy rappelle à l’ANE les responsabilités qui incombent à ses dirigeants. « L’ANE n’a nullement le droit de décevoir le peuple centrafricaine en excluant une bonne frange de s’inscrire sur les listes électorales, en envoyant sur le terrain, dans l’arrière-pays, des formulaires d’inscription notoirement insuffisants d’une part et d’autre part les supports photographiques défectueux ou mal alimentés. C’est ce qui s’est passé dans la Sous-préfecture la plus peuplée de Centrafrique. Nous voulons parler de Paoua », s’indigne-t-il.
La République Centrafricaine est lancée dans le processus électoral qui doit prendre fin avec des élections prévues pour fin 2015.
Bientôt un centre de formation de la JPN sera installé à Damara
http://rjdh.org/ PAR FIDÈLE NGOMBOU LE 5 AOÛT 2015
Une centre de formation de la Jeunesse pionnière (JPN) est en cours d’ouverture dans la ville de Damara. Une mission technique de cette structure s’est rendue, dans cette localité, le 29 juillet dernier
Il s’agit pour la mission de rencontrer de rencontrer les autorités locales et les responsables de la jeunesse de ladite localité afin de discuter sur l’ouverture prochaine du centre de formation des jeunes désœuvrés pendant les crises.
« Le commissariat à la présidence de la République en charge de la Jeunesse Pionnière Nationale avait rencontré les autorités locales de Damara, et les autorités ont mis à la disposition de la JPN un bâtiment qui va servir à la formation des jeunes. Et donc d’ici deux semaines, nous allons ouvrir quatre hectares de maïs pour la production des poulets de chair » a relevé Guy Turibe Ossibougna, Directeur régional n°1 au haut-commissariat de la JPN.
La formation de ces jeunes vise deux domaines a souligné, Sylvain Sezongot, chef de service de la formation à la JPN à Bangui, « il y a la formation professionnelle où plusieurs filières sont inscrites dans le programme à savoir la couture, la maçonnerie, la mécanique moto et la menuiserie et le deuxième domaine est basé sur la formation civique».
L’ouverture prochaine du centre de formation de la JPN à Damara a été saluée par les autorités locales de la ville de Damara. Cela va favoriser une auto prise en charge des jeunes désœuvrés de la localité, une relevé une source administrative.
Les jeunes dont l’âge varie de 14 à 24 ans sont les principaux bénéficiaires de cette formation
Le préfet de la Kémo déplore la lenteur dans la réhabilitation des bâtiments administratifs
http://rjdh.org/ PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 5 AOÛT 2015
Le préfet de la Kémo, Lazare-Morales Ngaya, a relevé plusieurs points, qui freinent la réhabilitation des bâtiments administratifs, dans sa localité. Une plainte exprimée lors Lors d’une mission effectuée par le RJDH à Sibut du 2 au 3 août.
Selon l’autorité administrative, s bâtiments administratifs, y compris la résidence du préfet de la Kémo ne sont pas encore réhabilités. D’autres structures telles que les bâtiments qui abritent le marché central, le bureau de la préfecture, le palais de la justice de la ville de Sibut, sont partiellement réaménagés.
« De nos jours, le préfet est hébergé à la mission catholique de la ville de Sibut, parce que la résidence du préfet a été détruite pendant la crise militaro-politique », un constat fait par Marguerite Laomaye, secrétaire générale de la préfecture de Kémo.
Les activités judiciaires se déroulent à la gendarmerie et à la police. Par manque de prison, « les présumés auteurs des délits sont gardés dans les cellules de la police et de la gendarmerie. Les cas graves sont transférés à Bangui », a-t-elle ajouté.
Lazare-Morales Ngaya, a rassuré que plusieurs agents de l’Etat ont regagné leur poste. « Les sous-préfets sont déjà déployés dans les quatre sous-préfectures. Dans les jours à venir toutes les activités administratives de la préfecture de Kémo vont reprendre dans sa totalité », a affirmé Lazare-Morales Ngaya, préfet de la Kémo.
La réhabilitation des bâtiments administratifs, le renforcement de l’effectif des gendarmes et des policiers, la dotation de ces deux corps en matériels adéquats, sont les préoccupations des autorités de la ville de Sibut.
La population de Ndélé réclame la connexion du réseau du réseau de téléphonie range dans la localité
http://rjdh.org/ PAR JEAN BOSCO DAWALBET LE 5 AOÛT 2015
Les abonnés du réseau téléphonique Orange de Ndélé éprouvent des difficultés à se connecter. D’après les plaintes reçues, c’est depuis le 30 juillet que le réseau orange n’est plus opérationnel dans la ville.
Face à ces plaintes, le technicien du réseau Orange de la localité a indiqué que l’arrêt des activités n’est pas une panne technique « c’est un manque de carburant, le fournisseur n’a pas envoyé de l’argent pour répondre aux besoins sur place ».
Le réseau Orange est le premier a être installé dans la préfecture de Bamingui-Bangoran, plus de moitié de la population sont abonnés. « Nous sommes habitués à ce réseau et depuis ces derniers temps nous n’arrivons pas à se connecter, nous sommes privés des appels tant à l’intérieur qu’a l’extérieur du pays » a déploré un habitant qui a requiert l’anonymat.
Un appel a été lancé à l’endroit des fournisseurs de déployer des effort pour alimenter le groupe , afin le rétablissement de ce réseau téléphonique dans la zone
Nations unies (Etats-Unis) AFP / 05 août 2015 19h49 - Près de 500.000 Centrafricains se sont inscrits sur les listes électorales en prévision du scrutin présidentiel d'octobre et ce recensement continue, a indiqué mercredi un haut responsable de l'ONU.
Selon le général Babacar Gaye, chef de la mission de l'ONU en RCA (Minusca), 478.000 électeurs se sont inscrits, pour la plupart à Bangui, et le processus (de recensement) se met en place dans l'ensemble du pays.
Il s'agit du quart de l'électorat potentiel, estimé à deux millions de personnes, a-t-il précisé.
Il s'exprimait devant le Conseil de sécurité qui a tenu mercredi des consultations à huis clos sur la République centrafricaine (RCA).
A l'issue de ces consultations, les 15 pays membres du Conseil ont réaffirmé que le scrutin devait se tenir à la date prévue et n'exclure aucune catégorie d'électeurs.
La priorité absolue est d'organiser des élections qui n'excluent personne, a déclaré l'ambassadrice du Nigeria Joy Ogwu qui préside le Conseil en août. Il faut tenir les délais afin de conclure la transition politique d'ici la fin 2015 et se concentrer ensuite sur le reconstruction du pays.
M. Gaye s'est déclaré devant la presse confiant dans la possibilité pour les centaines de milliers de Centrafricains réfugiés dans les pays voisins de prendre part à l'élection.
Il a appelé les bailleurs de fonds à renflouer le budget électoral qui accuse un trou de 11 millions de dollars.
Les autorités centrafricaines ont fixé au 18 octobre la tenue de l'élection présidentielle dans cette ex-colonie française, qui peine à se relever de sa plus grave crise depuis son indépendance de 1960. Des élections législatives doivent aussi se tenir à la même période. Il s'agit des premiers scrutins depuis le début de la crise en mars 2013.
Les opérations de recensement électoral, très compliquées dans un pays en plein chaos, avaient été lancées fin juin à Bangui et devaient se terminer fin juillet. Elles ont déjà été prolongées à deux reprises.
En province le recensement a démarré officiellement le 26 juillet et devrait durer un mois mais l'Autorité nationale des élections prévoit déjà de le prolonger.
Lors du dernier scrutin présidentiel en RCA en 2011, avant le renversement du président François Bozizé par une coalition de rebelles, le nombre d'électeurs était estimé officiellement à 1,8 million sur une population de plus de 4,5 millions d'habitants.
Mais, depuis, le coup d'Etat de mars 2013 suivi de tueries intercommunautaires ont plongé le pays dans le chaos et la violence et fait fuir des centaines de milliers de civils.
Des milliers de personnes ont perdu leurs documents d'identité ou d'état-civil durant les violences à Bangui. De plus, 460.000 Centrafricains sont désormais installés au Cameroun, au Tchad, en République démocratique du Congo (RDC) et au Congo, dont environ 190.000 sont des électeurs potentiels.
La Cour constitutionnelle a jugé récemment que ces réfugiés devaient pouvoir voter, contrairement à un avis précédent du Parlement provisoire.
La volonté du Conseil national de transition de priver les réfugiés de leur droit de voter représente un pas en arrière inquiétant et rappelle qu'il faut se concentrer davantage sur la réconciliation, a commenté Babacar Gaye.
Il y a assez d'argent disponible pour inscrire les réfugiés sur les listes électorales mais il faut accélérer ce processus, a-t-il reconnu devant la presse.
Ce sera un indicateur important de la crédibilité de l'élection et des perspectives de réconciliation car la grande majorité de ces réfugiés sont musulmans.
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Par RFI 05-08-2015 à 10:35
Des élections sont prévues en Centrafrique avant la fin de cette année 2015. Il doit notamment y avoir le premier tour de la présidentielle et des législatives, au mois d'octobre. Et un nouveau candidat s’est déclaré pour prendre les rênes du pays : il s'agit de Faustin-Archange Touadéra.
Faustin-Archange Touadéra a été Premier ministre de l'ex-président, François Bozizé, jusqu'en janvier 2013. Il a quitté la primature après la signature des accords de Libreville. Et c’est cette expérience au pouvoir qu’il met en avant dans sa campagne : « Notre pays est encore dans une situation très, très critique, où la cohésion sociale est mise à mal. Beaucoup de Centrafricains sont encore inquiets par rapport à leur avenir. Vous savez que j’ai été pendant cinq ans Premier ministre. Les Centrafricains ont besoin de quelqu’un qui les rassure, qui a de l’expérience. Donc, je suis candidat indépendant pour les élections d’octobre 2015 ».
Candidat indépendant, Faustin-Archange Touadéra affirme qu'il est prêt à se retirer de la course si François Bozizé venait à se présenter : « Je suis resté avec le président Bozizé pendant très longtemps, le président Bozizé m’a fait beaucoup confiance. Il y a une candidature qui est tout à fait annoncée en tant que président fondateur du KNK (parti politique de François Bozizé, NDLR), c’est une candidature qui est naturelle et souhaitée. Tout simplement, ce que je peux vous dire c’est que si cette candidature devait prospérer nos deux candidatures ne seraient pas concurrentielles ».
NDLR : C’est précisément l’expérience de monsieur "béni oui oui" que met paradoxalement en avant et dont se prévaut Faustin Touadéra qui constitue son véritable boulet car le bilan de sa longue gouvernance en tandem avec son patron François Bozizé est si catastrophique pour la RCA et encore vivace dans la mémoire des Centrafricains car fait de divers crimes de sang et économiques ainsi que de prédation à tous les niveaux. C’est pendant le règne du PM Faustin Touadéra que le régime de Bozizé a procédé à une distribution à grande échelle d’armes et surtout de machettes offertes par la Chine et
mais détournées de ce but pour des fins plutôt criminelles, aux tristement célèbres milices COCORA de feu Lévi Yakété et autres CLOAC de Steve Yambété. Contrairement à ses prétentions, le seul énoncé du nom de Touadéra, non seulement ne peut nullement rassurer les Centrafricains mais surtout, les inquiète.
http://rjdh.org Par Annette Maélaine Malebingui le 4 août 2015
Le corps du Maréchal de logis, Johnson Agbor Djomo, de la Minusca a été rapatrié ce mardi 4 août, après un dernier hommage rendu par les membres du gouvernement centrafricain, les diplomates et la Minusca. Ce casque bleu a été tué dans la nuit du samedi à dimanche lors d’une altercation qui a opposé cette force onusienne à une bande armée au KM5 dans le 3è arrondissement de Bangui.
Le commandant de la Force d’Unité de Police 2 (FPU2) de la Minusca, Same Piccard, dans son Oraison funèbre, revient sur les circonstances qui ont conduites à la mort de ce sous officier.
« Le peloton Delta de l’UPC 2 Cameroun dont fait partie le feu, a été désigné pour une mission visant l’interpellation d’un groupe d’individus, réputés dangereux dans la ville de Bangui, lesquels faisaient l’objet d’un mandat d’emmener. Et c’est au cours de cette opération, que ce dernier désigné comme chauffeur, en voulant couvrir ses frères d’armes attaqués de dos. Il a reçu plusieurs balles et la mort s’en est suivi deux heures plus tard », a-t-il expliqué.
Face à cette situation, l’Ambassadeur du Cameroun en Centrafrique, interpelle le gouvernement et la Minusca, sur la lutte contre l’impunité qui selon lui doit demeurer une affaire de ces deux institutions.
« Le décès de Johnson Agbor, vient s’ajouter à la longue liste des innocents qui ont perdu leur vie dans la crise Centrafricaine. Ce décès éveille nos consciences, et nous interpelle à plus de fermeté face à l’impunité qui perdure. Force doit demeurer à la loi et la justice, dont la Minusca demeure garante », a souligné l’Ambassadeur du Cameroun en RCA.
L’adjoint du représentant Spécial des Nations Unies en Centrafrique, Aurélien Agbénonci, dans son message de condoléances, réaffirme la détermination de la Minusca, dans sa mission de lutte contre l’impunité.
« Je voudrais rappeler que porter atteinte à la vie d’un casque bleu, est un crime imprescriptible. Cette même détermination, nous animera, pour que ces ennemis de la paix en Centrafrique soient traqués, jusque dans leurs derniers retranchements », a-t-il déclaré.
Dans la nuit du samedi à dimanche, la Minusca a tenté sans succès d’arrêter Haroun Gueye, un présumé semeur de trouble au KM5. Lors de cette opération, des échanges de tirs ont été faites entre cette force onusienne et des hommes armés au KM5.Cinq personnes ont été tuées, dont un casque bleu et plusieurs blessés ont été enregistrés.
La communauté internationale s'inquiétait mardi de la détérioration alarmante de la situation sécuritaire au Burundi. Cette réaction fait suite à la tentative d'assassinat d'un défenseur des droits de l'Homme et au meurtre du général Adolphe Nshimirimana.
Figure respectée de la société civile, Pierre-Claver Mbonimpa était mardi dans un état stable, blessé d'une balle au visage, tirée la veille par des hommes à moto à Bujumbura alors qu'il rentrait à son domicile. "Les examens médicaux ont confirmé que la balle qui l'a touché à la mâchoire est bien ressortie, (...) mais il reste hospitalisé pour le moment", selon l'une de ses proches.
L'incident a été immédiatement condamné: attaque "honteuse contre un homme qui a travaillé sans relâche pour protéger les droits des autres", selon Amnesty International. Human Rights Watch (HRW) se disait "choqué" de cette tentative de tuer "l'un des activistes les plus éminents du Burundi, un des rares à avoir choisi de rester" au pays.
Dimanche, le général Nshimirimana, homme fort de l'appareil sécuritaire burundais et très proche du président Pierre Nkurunziza, avait été tué à Bujumbura dans une attaque à la roquette. La mort de ce cacique du régime, ancien compagnon d'armes de Nkurunziza au sein de la rébellion hutu, a constitué un choc pour le camp présidentiel et fait craindre une vengeance à grande échelle contre les opposants au régime, de la part notamment de la ligue de jeunesse du parti au pouvoir CNDD-FDD, qualifiée de milice par l'ONU.
Détérioration de la sécurité
Mardi soir, des tirs d'origine inconnue ont longuement retenti dans un quartier contestataire de Bujumbura, où le calme est ensuite revenu, selon un habitant. Le porte-parole du CNDD-FDD Gélase-Daniel Ndabirabe a par ailleurs accusé mardi l'opposition de mener un "plan d'assassinat sélectif" de ses militants, au lendemain de l'assassinat d'un responsable de la formation présidentielle dans une commune rurale.
L'Union européenne a déploré mardi une "détérioration rapide de la situation sécuritaire", appelant une nouvelle fois les protagonistes de la crise burundaise "à faire preuve de retenue et chercher la voie du dialogue". Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a exprimé sa "grande inquiétude" devant "la détérioration continue de la situation sécuritaire (...) après une période électorale marquée par la violence et la violation des droits de l'Homme".
(ats / 04.08.2015 22h19)
Un colonel burundais abattu dans une fusillade
APA-Bujumbura (Burundi) - 2015-08-04 18:10:30 - Un colonel de l'armée burundaise a été abattu mardi matin lors d’une fusillade qui a éclaté entre les militaires et un groupe d’ hommes armés au bord d’ une voiture au quartier ‘’Asiatique’’ dans la ville de Bujumbura, a appris APA sur place.
La victime appartenait au camp de Kayanza (Nord du pays), selon la police qui a laissé entendre que les malfaiteurs seraient des bandits armés.
Par ailleurs, un représentant du parti au pouvoir le CNDD-FDD en zone urbaine de Kanyosha, M. Come Harerimana a été tué ce mardi par des personnes non identifiées.
Dans cette zone urbaine de Kanyosha, dans le quartier de Musama certaines maisons appartenant à des militaires étaient ceinturées tôt ce matin. Selon ces informations les forces de l'ordre étaient en train de chercher un militaire chauffeur qui conduisait un véhicule de l'armée de type pick up à bord duquel se trouvaient les assassins du lieutenant général Adolphe Nshimirimana tué dimanche matin à Kamenge.
Les différents témoins de cet assassinat ont indiqué que les assassins se trouvaient à bord d'un véhicule de l'armée burundaise de type pickup.
Dans la zone urbaine de Cibitoke (Nord de la capitale) on note également une personne tuée et un policier blessés dans la nuit de lundi à mardi. Durant cette nuit, des tirs d'armes à feu et des explosions de grenades ont été entendus dans différentes parties de la capitale. Trois véhicules ont été également incendiés.
Interrogée à ce sujet, la police burundaise a indiqué que ce sont des malfaiteurs encore inconnus qui tiraient et lançaient des grenades.
Face à ce regain de tension, la peur de lit sur tous les visages, les personnes qui se sont entretenues avec APA ne cachent pas leur inquiétude face à la violence dans laquelle sombre le pays.
‘'Ce ne sont plus seulement les jeunes du parti au pouvoir, les +imbonerakure+ qui détiennent les armes'', déclarent la peur au ventre des habitants de la capitale.
‘'Après les manifestations pacifiques qui ont été sérieusement réprimées, nul doute que certains manifestants se sont procurés des armes'', déplorent-ils.
http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=830442#sthash.a8HFLm9z.dpuf
http://www.diaspora-magazine.com Mardi 4 Août 2015 à 08:35
Diaspora Magazine/ Le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), membre de l’international socialiste, a tenu son assemblée générale ordinaire le 1er août 2015 dans la salle Mazette à Benz-vi dans le but d’une restructuration de ses organes de base en vue de se préparer pour les prochains scrutins en Centrafrique. A l’issue de cette assemblée, Martin Ziguélé, président dudit parti a porté un démenti par rapport aux informations selon lesquelles il serait à l’origine de l’avènement de la Seleka.
Prenant la parole, le président de ce parti a d’abord souhaité la bienvenue aux militantes et militants du MLPC avant d’entrer dans le vif du sujet.
Martin Ziguélé a fait un bref aperçu sur le compte rendu de sa tournée en France et dans d’autres pays du monde dans le but d’expliquer le fonctionnement de son parti avant qu’il rentre au pays préparer ledit parti aux prochaines élections.
Cette occasion a permis au leader du MLPC de présenter le bureau national de campagne (BNC) composé du directeur national (DNC) Christian Touaboy, 38 ans, master en criminologie et qui travaille aux USA suivi de deux autres camarades venus de France renforcer ce BNC. Il s’agit respectivement Dominique Ephrem Yandoka et Junior Léon Zouma.
En sa qualité d’ancien porte parole du MLPC, Christian Touaboy a été proposé par les membres du bureau politique au poste du DNC. C’est ainsi que la décision a été annoncée lors d’un point de presse avant qu’il soit mis au courant à travers le président Martin Ziguélé. Emu de cette décision et par patriotisme, il va abandonner sa famille aux USA pour la mission du parti.
Selon les participants qui maitrisent bien ces sujets et qui, lors de cette présentation dans la salle Mazette, manifestaient leur joie : « Ce sont tous de jeunes talentueux qui ont le sang chaud pour faire bouger les choses. Cette fois-ci, pas de second tour. On a vraiment trouvé ce qu’il fallait pour battre campagne ».
Le directeur national de campagne, Christian Touaboy réagit en ces termes : « Avant que je puisse me prononcer, je voulais d’abord remercier le bureau politique pour son travail qui a porté son choix sur moi, très loin du pays alors qu’il y a d’autres personnalités dans le bureau du parti. Et aussi, merci de votre accueil dès mon arrivée à Bangui quand certaines mamans m’ont apportée du « Dongo », une nourriture du pays. C’est depuis 2009 que j’ai commencé à côtoyer le président du parti avec qui on a démarré le travail. Mais je voudrais vous dire une chose : cette fois, ce BNC est pour vous, rien que pour vous et non celui qui ne se limite qu’au bureau. C’est pour vous dire que vous êtes libres d’aller voir le DNC ou de l’appeler à tout moment car je suis là pour vous servir et servir le parti. Je ne suis pas venu ici porter mon costume et marcher avec beaucoup de sueur. Je vais retrousser mes manches et aller partout avec vous-même si l’endroit est reculé. On ira dans tous les coins et les recoins. Autre chose que je voulais vous dire : c’est pour vous rassurer tout comme un petit David que je suis devant Goliath, ce DNC qui va vous amener à la victoire. Gardez votre sang froid et soyez rassurés que la victoire est certaine. Je suis venu avec beaucoup d’humilité et surtout avec beaucoup de fermeté. Mon numéro et mon adresse électronique reste disponible pour nous permettre d’échanger à tout moment, en cas de besoin ».
Signalons que le 9 août prochain, Martin Ziguélé déposera sa candidature pour représenter le MLPC à l’élection présidentielle de 2015. A cet effet, les candidats à la députation sont appelés à déposer leurs dossiers du 9 au 26 août 2015. Pour l’heure, sur 115 postes, 5 candidats seulement se sont déjà inscrits.
Concernant l’amalgame qui plane sur le leader du MLPC selon lequel il serait à l’origine de l’avènement de la Seleka, Martin Ziguélé a porté un démenti en apportant comme preuve un communiqué de presse fait par Abdel kader Khalil, un des généraux de la Seleka. Dans ce document, il a dévoilé le secret de l’avènement de ce groupe armé en citant leurs chefs et ceux qui les ont financés. Cependant le nom d’aucun leader du MLPC n’a été cité dans ce document.
Eu égard à ce qui précède, précise Martin Ziguélé : « Mon avocat sera à Bangui demain et nous allons entamer une procédure judiciaire contre tous les médias ou toutes les personnes qui portent des accusions précises contre nous en disant que nous sommes complices de la Seleka. Pendant deux années, nous avons essayé d’expliquer aux uns et aux autres que nous sommes innocents et que s’ils avaient des preuves, ils n’ont qu’à les sortir. Maintenant lorsqu’ils ont vu que nous nous approchons de la période électorale, c’est le moment pour eux de ressortir de fausses accusations juste pour empêcher le MLPC de gagner ces élections. Nous comprenons cela. Mais nous allons leur donner une réponse judiciaire.
Contrairement à la prise de position des autres partis politiques relative au vote des refugiés, le Mouvement de libération du peuple centrafricain reste favorable à la décision de la Cour constitutionnelle sur ce sujet. Les raisons sont invoquées par Martin Ziguélé en ces termes :
« Nous avons des cadres, des militants et des compatriotes qui, pour sauver leur vie étaient obligés de fuir et se retrouvent dans des camps de refugiés dans les pays voisins. Il y a aussi des cadres et des militants d’autres partis, des centrafricains et la juridiction de notre pays a déjà dit qu’ils doivent participer au vote. Nous sommes un parti républicain, un parti responsable qui respecte les institutions de notre pays. C’est pourquoi nous sommes pour le vote des refugiés par principe politique parce que nous sommes des congressistes. Nous ne voulons pas de l’exclusion. Ce pays a une histoire et si ces compatriotes se sont retrouvés à l’extérieur du pays, c’est pour des raisons que tout le monde connait. Je ne vois pas comment on peut créer la paix, redonner la confiance au peuple centrafricain si on fait des élections et qu’on exclut des gens. Demain, ils peuvent revenir nous dire qu’ils ne sont pas impliqués et que ce régime n’est pas le leur. La guerre au Rwanda a été causée par des refugiés qui sont partis de leur pays entre 1958 et 1960. Et la guerre a éclaté en 1990, c'est-à-dire 32 ans après. Au Congo démocratique, la guerre qui a amené Mobutu est une guerre de réfugiés, des sujets des années 60. Gouverner, c’est prévoir et non prendre ses désirs pour la réalité ».
Des questions, des propositions et des conseils ainsi que des plaidoyers des militants à l’endroit du bureau politique concernant le fonctionnement du parti et les préparatifs aux élections ont fait l’objet d’échanges qui ont clôturé cette assemblée générale ordinaire.
Herve Serefio