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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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6 septembre 2015 7 06 /09 /septembre /2015 21:21

 

 

NOTE D’INFORMATION

 

 

Bangui, le 6 septembre 2015 - Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies, Hervé Ladsous, est allé à la rencontre de la population de Bambari, Préfecture de la Ouaka (Centre), ce 6 septembre 2015. Au deuxième jour de sa visite en République centrafricaine, il a souhaité faire le point sur la protection des civils et la situation sécuritaire qui prévaut à Bambari suite à une recrudescence récente des affrontements intercommunautaires.

 

D’emblée, il a indiqué que ce «douloureux et grave chaos» ne devrait pas remettre en cause les acquis de la réconciliation. La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) poursuivra les efforts entrepris en faveur du processus politique et consolidera la «zone sans arme » où tout contrevenant à ce principe sera arrêté. Cette zone a pour objectif de briser le cycle de la violence, et partant, consolider l’avenir. Pour renforcer le dispositif sécuritaire de la Force de la MINUSCA, M. Ladsous a évoqué l’aspect crucial de la mobilité des troupes. Il a envisagé l’usage de drones de surveillance aérienne en sus des hélicoptères.

 

Eu égard au contexte électoral, Hervé Ladsous a réaffirmé qu’il est important que ce rendez-vous se tienne «à bonne date et dans de bonnes conditions». «Il y a une limite de temps qui a été fixée à la transition et une limite dont la médiation internationale a marqué qu’elle ne sera pas poussée une nouvelle fois » a-t-il ajouté.

 

Répondant aux préoccupations de la population sur la mise en œuvre de la stratégie de Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR), M. Ladsous a indiqué qu’elle interviendra suite à la tenue des élections générales. Cette priorité doit aller de pair avec l’avancement des grands chantiers, notamment celui de la restauration de l'autorité de l’Etat centrafricain et de sa présence effective.

 

Cette rencontre a été l’occasion pour le Secrétaire général adjoint de rappeler que le rôle des Nations Unies en Centrafrique n’est pas de se substituer aux autorités mais de les accompagner dans leurs efforts de reconstruction et de les soutenir dans «l’élan vers la réconciliation ». Dans cet appui, la protection des civils demeure au cœur du mandat de la MINUSCA.

HERVE LADSOUS A L’ECOUTE DE LA POPULATION DE BAMBARI
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5 septembre 2015 6 05 /09 /septembre /2015 22:50

 

 

 

05/09/15 (AFP)

 

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a saisi la justice française après avoir reçu des informations des Nations unies sur des accusations d'abus sexuels par un soldat français en Centrafrique, a annoncé vendredi le ministère de la Défense.

 

"Le Haut Commissariat des Droits de l'Homme aux Nations unies a transmis la note verbale détaillant les allégations visant un soldat de la force Sangaris en Centrafrique", a indiqué le ministère dans un communiqué. "Dès réception de ces éléments, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a immédiatement saisi le parquet de Paris".

 

L'affaire, révélée jeudi par le Haut Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, porte sur "des allégations d’abus sexuel d'une jeune fille" par un soldat de la force française Sangaris, déployée depuis décembre 2013 en Centrafrique.

 

"La jeune fille, probablement en fin d'adolescence au moment des faits allégués, a donné naissance à un enfant en avril", avaient précisé les services du Haut commissaire, dans un communiqué publié à Genève.

 

Les faits se seraient produits il y a environ un an et le personnel des Nations Unies en République centrafricaine (RCA) en a été informé le 30 août.

 

"Ceci est la dernière d'une série d'allégations effroyables d'abus et d'exploitation sexuelle par des troupes étrangères en RCA", avait déclaré Zeid Ra'ad Al Hussein, en visite à Bangui.

 

La France enquête déjà sur des accusations d'abus sexuels sur des enfants en Centrafrique entre décembre 2013 et juin 2014. Ces allégations, révélées en avril par le quotidien britannique The Guardian, visent notamment 14 soldats français. Les enfants, âgés de huit à 13 ans, auraient également été violés par des soldats du Tchad et de Guinée équatoriale.

 

Autre scandale touchant l'armée, deux soldats des forces spéciales françaises soupçonnés d'attouchements sur deux petites filles au Burkina Faso ont été immédiatement suspendus et transférés en juillet en France où l'un des deux a été mis en examen, sur la foi d'images vidéo.

Soupçons d'abus sexuels par un soldat français en Centrafrique: le ministre français de la Défense saisit la Justice
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5 septembre 2015 6 05 /09 /septembre /2015 22:48

 

 

 

05/09/15 (RFI)

 

En visite à Bangui depuis quelques jours, le Haut commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme Zied Ra'ad Al Hussein s'est montré très rude avec les autorités centrafricaines tout comme avec l'ONU. Le Haut commissaire s'est attardé sur les cas de viols présumés, récurrents, dont sont accusés les soldats de la paix. Il a aussi beaucoup insisté sur les questions de justice et d'impunité.

 

Venu à Bangui participer à un séminaire sur l'impunité, le Haut commissaire aux droits de l'homme ne s'est pas privé de délivrer quelques vérités bien senties.

 

Il a plaidé pour une approche « bien plus robuste » envers les groupes armés, afin, selon lui, qu'ils commencent à « comprendre qu'ils ne peuvent plus impunément bafouer l'Etat de droit ». Des propos qui surviennent deux semaines après les graves affrontements entre miliciens anti-balaka et Seleka dans la ville de Bambari.

 

Zeid Al Hussein appelle à davantage de fermeté contre les chefs de ces milices : « Bien que certaines personnes aient été arrêtées et inculpées de crimes, il ne s'agit que du menu fretin. Les dirigeants les plus connus qui ont tant de sang sur les mains ne sont ni arrêtés, ni poursuivis, ni jugés ni condamnés. Actuellement, dans de nombreuses parties du pays, il n'y a toujours pas de procureur ni de juge. Dans certains endroits où il y a l'un, mais pas l'autre. Et dans les endroits où il y a un procureur et un juge, ils sont souvent incapables de fonctionner, car ils sont soumis à des intimidations et des menaces de la part de groupes armés ou d'autres criminels. »

 

Responsabilités partagées

 

Selon lui, chacun est responsable de cet état de fait, les autorités centrafricaines d'abord, mais aussi la communauté internationale qui n'en fait pas assez pour aider la justice centrafricaine. La justice et la sécurité sont étroitement liées, a-t-il insisté, en évoquant la situation de l'enclave musulmane du PK5 encerclée et surpeuplée. Un constat qui pose des problèmes en terme de droits basiques comme l'accès aux soins ou à l'éducation.

 

Il plaide en outre pour un renforcement de la Minusca, afin qu'elle puisse assurer le mandat qui lui a été confié par l'ONU. Le Haut commissaire regrette que les Etats contributeurs n'aient pas encore fourni la totalité des contingents ni les équipements vitaux comme les hélicoptères de combats.

 

Il a conclu son intervention en espérant, je cite, « revenir à Bangui quand la RCA et l'ONU auront pris le bon tournant ». Un discours d'urgence alors que se profile un nouveau report des scrutins prévus en octobre. L'absence de sécurité dans certaines régions ayant ralenti les préparatifs.

Un responsable de l'ONU veut une action «robuste» contre les milices
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5 septembre 2015 6 05 /09 /septembre /2015 22:31
Nouvelles nationales sur RJDH
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Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

Le découpage électoral apprécié différemment par la population de Paoua

 

http://rjdh.org/  PAR JUDICAEL YONGO LE 5 SEPTEMBRE 2015

 

Le découpage électoral des circonscriptions de Paoua, une satisfaction pour certaines personnes et une inquiétude pour d’autres. Cette réaction a été enregistrée après la publication du décret le 26 août dernier. Pour certains hommes politiques, le découpage a été bien fait tandis que d’autres ont contesté et craint une fraude pendant les élections.

 

« La sous-préfecture de Paoua est vaste et l’Autorité Sous-préfectorale des Elections de Paoua et le sous-préfet de la ville ont bien organisé pour faire le découpage en cinq circonscriptions au lieu de trois circonscriptions dans les années précédentes, et cela ne va pas constituer une inquiétude pour les élections dans la localité», a relevé Bravo Banaguene, représentant du bureau parti Centrafrique Nouvelle Elan.

 

Cependant cette appréciation n’est pas celle des autres partis politiques qui se sont réunis, d’après les informations reçues ce vendredi, par le RJDH, pour contester le découpage. Selon ces contestataires la ville de Paoua compte plus des électeurs.

 

«Ces derniers souhaitent le rétablissement de l’ancien découpage où la ville de Paoua centre regroupe les communes de Mia-pende, Bah-Bessar, Bahn Male et la commune de Mom et Bimbi qui constitue une seule circonscription », suggestion faite par une source locale.

 

Dans le découpage des circonscriptions, le 26 août dernier, la préfecture de l’Ouham-Péndé compte 15 circonscriptions électorales dont cinq circonscriptions de la sous-préfecture de Paoua.

 

 

Zeid Ra’ ad AL Hussein réaffirme la détermination des Nations Unies à lutter contre l’impunité en Centrafrique

 

http://rjdh.org/  PAR BABIKIR OUSMANE LE 5 SEPTEMBRE 2015

 

Zeid  Ra’ ad AL Hussein, le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme,  a  réaffirmé la volonté de la communauté internationale à traquer les auteurs de crimes commis en Centrafrique. Il l’a fait savoir, le vendredi 4 septembre, lors de sa rencontre avec la presse, à Bangui.

 

« Les criminels et les meurtriers notoires doivent être traduits en justice. Quelque soit le groupe auquel ils appartiennent, enfin de mettre un terme à leurs déprédations et pour avoir un effet dissuasif », a dit l’émissaire onusien.

 

Zeid  Ra’ ad AL Hussein a par ailleurs dénoncé les allégations de viols mettant en cause, les soldats des Nations-Unies. Il a fait savoir que les enquêtes sont en cours  tout en rappelant que les impunités ne seront jamais tolérées.

 

C’est aux termes d’une mission de quatre jours en Centrafrique que le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a rencontré la presse après avoir discuté avec les autorités de la transition.

 

 

Reprise des activités à Grimari après le retrait des éléments de Ali Darass

 

http://rjdh.org/  PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 5 SEPTEMBRE 2015

 

Les activités ont repris dans la ville de Grimari, après le retrait des éléments de l’Union pour la Paix en Centrafrique(UPC) de Ali Darass, le jeudi 3 septembre. Une information confirmée au RJDH par le sous préfet de cette localité, Ludovic Assana Yémbinale, qui appelle à une assistance humanitaire.

 

 «  Les habitants de la ville de Grimari ont quitté les sites pour regagner leurs domiciles, seuls les déplacés venus de Bambari qui se trouvent encore dans les sites. La circulation est libre,  l’ambiance a repris dans la ville », a constaté  Ludovic Assana Yémbinale.

 

Même si les activités ont repris la situation humanitaire reste inquiétante, selon le sous préfet. Il déplore les difficiles conditions de vie des déplacés de Bambari qui sont à majorité, des enfants séparés de leurs parents et les femmes enceintes sans aucune aide humanitaire.

 

« Nous avons fait appel aux humanitaires pour secourir ces déplacés. La réponse tarde encore.   Seule l’ONG Save the Children qui a amené des médicaments à ces déplacés et elle continue de sillonner les villages environnants »,  a souligné le sous préfet.

 

L’autorité administrative locale  a souligné aussi la présence des forces onusiennes dans la ville.

 

Les derniers troubles enregistrés dans la préfecture de la Ouaka a augmenté le nombre des déplacés dans cette localité.

 

 

L’insécurité perdure dans la sous préfecture de Bakouma

 

http://rjdh.org/  PAR JEAN-MARI ANDIBIKOUNDA LE 5 SEPTEMBRE 2015

 

Selon les informations reçues par le RJDH dans la ville, les exactions deviennent récurrentes. « Sur l’axe Ndéguilo, Bakouma et Bangassou, les habitants ne peuvent plus circuler librement à cause de l’insécurité. Ces hommes en arme, qui ne sont pas encore identifiés, ont aussi ouvert le feu sur des passants le 1er  septembre » a témoigné une source locale.

 

Face à cette situation, la population de Bakouma vit dans l’insécurité. Les opérations du recensement  électoral sont  bloquées, car la population a peur de circuler.

 

Le sous préfet de la ville de Bakouma Antoine Matongo lance  un appel au gouvernement et aux forces onusiennes pour la sécurisation de cette localité.

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4 septembre 2015 5 04 /09 /septembre /2015 18:01
Nouvelles nationales sur RJDH et RNL
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Le commandant de la gendarmerie de Bria déplore l’insuffisance en homme et en matériel

 

http://rjdh.org/  PAR NARCISSE JAUBERT LE 4 SEPTEMBRE 2015

 

Le nombre réduit des gendarmes  à la  brigade territoriale  de Bria constitue un danger  pour la population, selon le commandant de la Brigade Char fabien Victorien. Selon la même source, ces hommes éprouvent des difficultés pour assurer la sécurité des habitants et mener des investigations.

 

Pour toute la ville et les zones environnantes, il n’y a que dix gendarmes. Deux assurent la sécurité à la maison d’arrêt. La Brigade territoriale de Bria est aussi dépourvue des moyens logistiques, selon le commandant.

 

 « La ville de Bria est une zone moderne et très sensible, il est important  que la  gendarmerie soit  composée de trente éléments pour son service afin de bien intervenir dans la ville et dans les villages environnant » a suggéré le commandant de brigade.

 

Ce même constat a été fait au niveau de la brigade minière et au commissariat de police de Bria. C’est un seul élément qui travaille au commissariat de police et un seul à la brigade minière, selon une source porche de la police.

 

Les agents de police judiciaire et les gendarmes qui sont affectés à Bria ont refusé de regagner leur poste. La gendarmerie et le commissariat se trouve dans l’insuffisance des éléments.

 

 

Ali Darass relevé de la région militaire n°7 depuis mars 2014

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http://rjdh.org/ PAR NAÏM-KAÉLIN ZAMANE LE 4 SEPTEMBRE 2015

 

Depuis le 20 mars 2014, Ali Darass a été relevé de ses fonctions de chef de la région militaire n°7. Le décret signé par Cathérine Samba-Panza présidente, André Nzapayéké premier ministre et Timangoua, ministre de la défense nationale abrogeait celui pris par Michel Djotodia. La copie de la décision a été présentée au RJDH par un Conseiller à la présidence, qui n’a pas souhaité être cité.

 

La décision ne mentionne pas les raisons de l’abrogation du décret de nomination de Ali Darass aux fonctions du chef de la région n°7 mais rapporte seulement ses différentes dispositions. Ali Darass ainsi que tous les autres chefs des régions militaires de la RCA, nommés par Michel Djotodia ont été relevés dans la même décision.

 

La découverte de ce document par le RJDH met ainsi terme aux débats suscités par la présence de Ali Darass à Bambari dans la Ouaka. En rappel, suite à la demande du Chargé d’Affaires américain, David Brown aux forces internationales présentes en Centrafrique d’ « arrêter et ou d’écarter Ali Darass », le Représentant par intérim du Secrétaire Général des Nations Unies et Chef de la Minusca, M. Parfait Onanga-Onyanga a indiqué que « la responsabilité confiée à Ali Darass par les autorités centrafricaines » est en vigueur.

 

Ali Darass est l’un des généraux de l’ex-séléka. Après la démission de son leader principal, Michel Djotodia en janvier 2014, il a créé l’Union pour la Paix en Centrafrique, UPC qu’il dirige depuis Bambari et ses environs.

 

 

Une nouvelle altercation entre Séléka et Anti-Balaka signalée à Bambari

 

http://rjdh.org/ PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 4 SEPTEMBRE 2015

 

Des détonations d’armes ont été entendues dans la journée de ce vendredi 4 septembre à Bambari.  De sources locales cet incident, qui a opposé les hommes de Ali Darras et les Anti-Balaka au quartier Kidigra, a fait des victimes.  Au moment où cet article est mis sous presse, une accalmie est constatée, la présence de ces ex Séléka est signalée dans ce secteur.

 

D’après les faits rapportés, le vol d’une moto appartenant à un  jeune musulman au quartier Kidigra aurait déclenché cette violence. « Les Anti-Balaka ont tenté de voler la moto à un jeune, qui  s’est échappé et  a alerté les éléments de Ali Darras, ces derniers ont fait des tirs dans le quartier », a relaté un instituteur joint par le RJDH.

 

« Les ex-Séléka voulaient récupérer  la moto par la  force  en faisant des tirs de sommation. Des personnes qui se trouvaient, devant le siège de la Caritas, ont reçu des balles » a-t-il expliqué.

 

Les activités ont été perturbées. Les habitants  craignent une nouvelle attaque des éléments de l’UPC qui sillonnent la ville.

 

Depuis le 28 août, les éléments de Ali Darras, un officier de la Séléka et les Anti-Balaka se sont affrontés dans la ville de Bambari. Des affrontements qui ont fait des morts et des déplacés. Cette tension est enregistrée 24 heures après une réunion de réconciliation tenue dans la ville de Bambari.

 

 

L'Autorité Nationale des Elections appuyée par la France

 

http://www.radiondekeluka.org/  vendredi 4 septembre 2015 12:36

 

La France vient d'accorder ce 3 septembre 2015 à l'Autorité Nationale des Elections (ANE) une aide budgétaire de 2.000.000 euros soit environs 1.200.000.000 francs CFA. La convention de décaissement a été paraphée par le ministre centrafricain des Finances et du Budget, Assane Abdallah Kadre, le Chargé d'Affaires de l'ambassade de France à Bangui, Romain Vuillaume, le président de l'Autorité Nationale Elections (ANE), Dieudonné Kombo-Yaya, les représentants de l'Agence Française de Développement (AFD), du PNUD et de la Mission onusienne en Centrafrique, Minusca.


Le ministre Assane Abdallah Kadre explique les démarches qui ont abouti au décaissement de cette tranche de financement.


« En début d'année lorsque nous avons adopté le budget, la France nous avait accordé 6.000.000 d'euros (3.900.000.000 F CFA). Lors de mon passager au Trésor Français à Paris, j'ai demandé qu'il puisse racler les fonds du tiroir pour m'aider parce que les 6.000.000 d'euros ne sont pas suffisants. Deux mois après, ils m'ont appelé pour me dire que finalement ils ont accepté d'augmenter de 2.000.000 d'euros (1.200.000.000 F CFA) ».

 
L'enveloppe va permettre à l'institution chargée de l'organisation des élections présidentielle et législatives en République Centrafricaine de résoudre les problèmes qui se posent au niveau de la réalisation des opérations électorales. 


« Avec ces 2.000.000 d'euros, nous sommes passés de 6.000.000 à 8.000.000 euros (5.200.000.000 F CFA). Dans le budget nous avons inscrit 1.250.000.000 F CFA pour appuyer le processus électoral. Donc les 2.000.000 euros sont affectés directement aux opérations électorales », a précisé le ministre des Finances.

La signature de la convention de décaissement permet en même temps d'être conforme aux procédures et de suivre les dépenses qui doivent être prises en compte par rapport aux 2.000.000 euros.

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4 septembre 2015 5 04 /09 /septembre /2015 17:14

 

 

Enfin le matériel pour le recensement des centrafricains et binationaux en France a été livré ce matin à l'Ambassade de Centrafrique à Paris.

 

Le recrutement des agents de recensement est cours.

 

Les opérations d'enregistrement sur la liste électorale ne peuvent commencer pour le moment en France et en Belgique car les fonds sont toujours en attente de virement par un organisme du PNUD, le PACEC qui gère le "basket fund" et qui en fait à sa tête. 

 

Source : démembrement ANE

Le matériel pour le recensement des Centrafricains en France a été livré
Le matériel pour le recensement des Centrafricains en France a été livré
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4 septembre 2015 5 04 /09 /septembre /2015 16:36

 

 

        

APA-Bangui (Centrafrique) 2015-09-04 15:27:19 - Le Chargé d'affaires de l'Ambassade de France en Centrafrique, Romain Vuillaume, et le Président de l'Autorité nationale des élections (ANE), Dieudonné Kombo Yaya ont signé, vendredi à Bangui, une convention de financement de 1,200 milliard de FCFA pour appuyer le processus électoral en cours en Centrafrique.


Ce financement du gouvernement français va permettra à l'ANE de travailler et publier le fichier électoral et d'imprimer les cartes d'électeurs avec la photo du titulaire. 

Le processus électoral en Centrafrique souffre d'un budget déficitaire que le gouvernement tente de résoudre avec l'appui de la communauté internationale.

La semaine dernière, l'Union Européenne avait octroyé plus d'un milliard de francs CFA à l'ANE pour l'aider dans l'organisation des élections générales en Centrafrique.

 

http://apanews.net/news/fr/article.php?id=832963#sthash.p4kcmIE5.dpuf

1,200 milliard de Paris pour le processus électoral en Centrafrique
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4 septembre 2015 5 04 /09 /septembre /2015 16:11

 

 

 

04/09/15 (AFP)

 

Le Haut Commissaire aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a appelé vendredi à Bangui à une approche "bien plus robuste" contre les groupes armés qui, dans plusieurs régions de Centrafrique, continuent de commettre de nombreux crimes en toute impunité.

 

"Je pense qu’il faudrait une approche bien plus robuste envers ces groupes armés, afin qu’ils commencent à comprendre qu’ils ne peuvent impunément bafouer l’état de droit quand, où et comme ils le souhaitent", a-t-il déclaré dans une déclaration à la presse dans la capitale centrafricaine, dont l'AFP a reçu copie à Libreville.

 

"Les dirigeants les plus connus, qui ont tant de sang sur les mains, ne sont ni arrêtés, ni poursuivis, ni jugés, ni condamnés", a-t-il constaté, avant d'appeler au renforcement de la Mission des Nations unies (Minusca) en Centrafrique afin quelle puisse "faire un usage plein et entier du mandat fort du Chapitre 7 qui lui a été conféré par le Conseil de sécurité".

 

"Les États qui ont promis mais pas encore fourni le total des contingents militaires et policiers aux forces de maintien de la paix de l’ONU, ni les équipements vitaux comme les hélicoptères d’attaque, devraient intensifier leurs efforts car ils font cruellement défaut", a ajouté M. Zeid.

 

Selon lui, "le désarmement devrait être une priorité absolue. Les criminels et meurtriers notoires doivent être traduits en justice, quel que soit le groupe auquel ils appartiennent".

 

Mais, a-t-il poursuivi, "pour que cela arrive, il faut que les gouvernements présents et futurs et leurs soutiens internationaux, dont ma propre organisation, accroissent leurs efforts pour mettre en place une justice qui fonctionne".

 

La Minusca, composée de contingents d'une dizaine de pays, dispose actuellement de quelque 9.200 militaires et 1.580 policiers, ainsi que de personnel civil.

 

Mais les principales milices, les anti-balaka (chrétiens) et l'ex-Sélaka (ancienne rébellion musulmane), contrôlent des zones entières dans les régions du centre, l'est et du nord-est. Elles s'y affrontent sporadiquement, provoquant un cycle incessant de représailles, de violences envers les civils et de déplacements forcés des populations.

 

Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la Séléka a plongé l'ex-colonie française, déjà très instable et l'un des pays les plus miséreux au monde, dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries de masse entre communautés musulmanes et chrétiennes en 2013 et 2014, dont elle peine toujours à se relever.

Centrafrique: l'envoyé de l'ONU pour une action "bien plus robuste" contre les milices
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4 septembre 2015 5 04 /09 /septembre /2015 16:03

 

 

 

4 Septembre 2015

 

Minusca, Conférence de presse, 11:00

 

Tout d'abord, je tiens à remercier le Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, Zeid Ra'ad Al-Hussein, pour sa visite en République Centrafricaine. Sa visite a jeté davantage de lumière sur notre responsabilité commune de protéger les victimes les plus vulnérables de cette crise. Elle a permis d’appeler les Centrafricains à trouver une place dans leurs cœurs pour la réconciliation qui va contribuer à lutter contre l'impunité dans ce pays. Zeid, je me tiens à tes côtés et aux côtés des centrafricains.

 

Mais aujourd'hui, je suis à tes côtés pour dénoncer l’exploitation et des abus sexuels par les forces internationales, en particulier celles sous le commandement des Nations Unies  représentées par le drapeau derrière nous - un symbole de l'unité des nations pour protéger et promouvoir la dignité humaine.

 

Avec ce symbole comme source d’inspiration, je tiens à assurer chacun d'entre vous que j’ai pris la direction de la MINUSCA pour poursuivre nos efforts consentis en vue de la paix en République centrafricaine pour combattre avec la dernière énergie l'exploitation et les abus sexuels commis   par les forces de l'ONU dans ce pays.

 

Mettre fin à ce fléau que le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a qualifié de « cancer de notre système », doit nous inviter à l'honnêteté sur la portée et l'envergure du problème. Je voudrais être transparent sur l'ampleur des allégations et ce que l'ONU et ses contingents font pour s’assurer que la justice soit rendue dans chacun des cas.

 

Il y a actuellement, et je le regrette, quatorze cas d’allégations d'exploitation ou d'abus sexuels commis par le personnel de l'ONU en  République Centrafricaine qui ont été signalés à la MINUSCA. En le disant vous comprenez que ce n’est que la partie immergée de l’iceberg. Parmi ces 14 cas, 12 impliquent nos militaires, 1 porte sur des allégations contre notre police, et dans un cas l’identité de l'auteur est inconnue. Le premier cas nous a été signalé en décembre 2014; le dernier nous a été rapporté en août 2015. Chaque cas a été documenté et une mission d'enquêtes préliminaires a eu lieu pour préserver les preuves.

 

Pour les 12 allégations impliquant les troupes militaires de la MINUSCA, chaque pays contributeur de troupes a été informé et nous avons  demandé qu’une équipe nationale d’enquêteurs soit déployée. Pour six cas, les pays contributeurs de troupes ont mené des enquêtes. Dans deux cas, les enquêtes ont été menées par la mission car le pays contributeur de troupes n'a pas envoyé d’enquêteurs nationaux. Dans trois autres cas, les enquêtes conjointes, ONU et enquêteurs nationaux, sont en cours. Enfin, dans trois autres cas, notre Bureau des services de contrôle interne a entrepris une enquête préliminaire afin de préserver les preuves.

 

Je tiens à vous assurer que la MINUSCA considèrera, de concert avec les pays contributeurs de troupes qui sont sous le drapeau des Nations Unies, chaque allégation avec le plus grand sérieux, nous veillerons à ce que justice soit rendue. Même si je suis conscient que  chacun des auteurs présumés mérite le droit d'être considéré comme  innocent jusqu'à preuve du contraire, je suis ici aujourd'hui pour dire que les Nations Unies se mettent du côté des victimes.


Cela me brise le cœur de vous dire que 8 de ces 14 allégations sont des cas impliquant des mineurs de moins de 18 ans. En tant que fonctionnaire de l'ONU, en tant que père, j’ai du mal à dormir, sachant que les enfants que nous sommes censés protéger peuvent avoir été abusés. Permettez-moi de vous assurer que ces cas sont des crimes présumés et doivent être traités comme tels.

 

Au cas où les allégations de viols d'enfants seraient avérées, je crois en mon fort intérieur que la justice ne sera pas suffisante. L'UNICEF et son réseau de protection de l'enfance interviendront pour faire en sorte que ces enfants reçoivent une assistance médicale et psycho-sociale pour les aider à guérir de leurs blessures. Je crois aussi que nous devrions faire beaucoup plus dans notre obligation d’accompagner le processus de guérison de ces enfants.

 

Je voudrais que vous sachiez que j'ai porté ce problème à l'attention des autorités de la République Centrafricaine, au plus haut niveau elles reconnaissent la complexité du phénomène et conviennent de la nécessité de travailler ensemble pour le surmonter.

 

Les autorités nationales se joignent à moi pour reconnaître que les forces internationales, y compris celles qui sont sous le commandement des Nations Unies, se sont beaucoup données pour empêcher le pays de sombrer dans le chaos. Il est tout simplement déshonorant que les actes irresponsables portent une grave atteinte à l'image des forces internationales et ternissent la noble mission que nous menons dans ce pays.

 

Le Secrétaire général sollicite la collaboration sans équivoque des pays contributeurs  de troupes, qui détiennent l'autorité légale première de poursuivre les auteurs de ces crimes odieux, afin de mettre un terme à ce fléau une fois pour toutes. Les responsables de la Force, de la Police, et les civils, ont la responsabilité institutionnelle de veiller à ce que, ceux qui sont sous leur autorité se comportent dans le strict respect des normes éthiques les plus élevées.  Les pays contributeurs de troupes et de police ont l’obligation de poursuivre les contrevenants conformément à leurs lois nationales. Bien que l'accent soit mis sur la responsabilité individuelle pour éviter de stigmatiser l’ensemble  des pays contributeurs, le rapatriement des contingents ayant des déficiences persistantes et endémiques devrait être envisagé.


Je voudrais pouvoir vous dire que la situation s’améliore. Hélas, je suis consterné de voir que depuis mon arrivée le 20 août 2015, deux cas supplémentaires ont été signalés.

 

Nous ne pouvons pas simplement condamner ces actes et espérer qu'ils cesseront. Nous devons et nous allons mettre en place une action offensive et multiforme pour s’attaquer aux causes profondes de ces crimes. Je saisis cette occasion pour appeler la communauté internationale, la société civile, les média et les dirigeants de la RCA en partenariat avec la MINUSCA et la famille des Nations Unies, à envisager un programme de sensibilisation global de la société contre l'exploitation et les abus sexuels. Je demande également aux partenaires d’aider au développement de mécanismes d'information sur les allégations d’exploitation ou d'abus perpétrés par le personnel de la MINUSCA.

 

Il est également vrai que ces allégations en disent long sur les fragilités structurelles de la société centrafricaine marquée par de nombreuses années de conflit. Cette une société est vulnérable à la violence sexuelle suite à un traumatisme, aux crimes massifs et la déchirure du tissu social ainsi qu’à l’effondrement des mécanismes  de protection sociale. À cet égard, nous devons unir nos efforts pour faire face au phénomène persistant de la violence sexuelle dans ce pays qui est souvent le symptôme violent de maux plus profonds.

 

Je tiens à vous assurer que le Secrétaire général est personnellement consterné de voir ces allégations persister dans ce pays. En tant que son représentant, je ne ménagerais aucun effort et n’épargnerais pas de temps  pour aider à stabiliser ce pays fragilisé par la guerre et pour m’assurer que ces horribles crimes cessent.

 

Aujourd'hui, Je suis devant vous  en tant que père, frère de ce pays et  fils de cette sous-région au potentiel immense. Je vous assure que je ne saurais me reposer tant que la dernière allégation n’aura pas fait l’objet d’enquête rigoureuse jusqu'à ce que toutes les victimes reçoivent les soins adéquats, et jusqu'à ce que le drapeau de l'ONU soit lavé de cet opprobre.

 

Je vous invite instamment à vous joindre- à nous dans ce combat.  - Nous avons besoin de vous pour dire à tous  que l'ONU se dresse contre cette ignominie, qu’elle se bat contre elle au quotidien.  Nous ne connaitrons pas de repos  jusqu'à ce que justice soit rendue et que les abus prennent fin.

 

Déclaration à la presse du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies Parfait Onanga-Anyanga
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Published by Centrafrique-Presse.com
4 septembre 2015 5 04 /09 /septembre /2015 15:05

 

 

 

http://www.lapresse.ca/  03 septembre 2015 à 09h19

 

Visé par une vaste enquête de la justice française sur le pillage de son pays, le fils adoptif du président du Congo-Brazzaville veut déménager ses affaires à Montréal, où il a déjà installé sa famille et une partie de sa fortune, a appris La Presse. Les autorités canadiennes aimeraient bloquer la venue de celui qu'elles soupçonnent d'être un véritable kleptocrate, mais elles viennent d'essuyer un revers devant la cour.

 

 «Il ne faut pas voir le mal partout!», a lancé Wilfrid Nguesso lorsque les agents d'immigration canadiens l'ont interrogé sur la fortune de sa famille, soupçonnée d'avoir pillé le Trésor public de la république du Congo (communément appelée Congo-Brazzaville), l'un des pays les plus pauvres du monde, pour financer une orgie de dépenses de luxe.

 

Les agents n'ont pas été convaincus par l'homme d'affaires qui s'est présenté à l'entrevue paré d'une montre Rolex en or massif au cadran cerclé de diamants, et qui leur ricanait au visage lorsqu'ils lui posaient des questions sur ses investissements au Québec, selon les notes d'interrogatoire retracées par La Presse dans les archives de la Cour fédérale.

 

Si Wilfrid Nguesso était interrogé par les fonctionnaires de l'ambassade canadienne à Paris, ce jour de septembre 2012, c'est parce qu'il cherche depuis des années à immigrer à Montréal et y déménager ses affaires. En France, où il est présentement résident permanent, l'air commence à être irrespirable pour lui.

 

Wilfrid Nguesso est le neveu et le fils adoptif du président Denis Sassou-Nguesso, homme fort qui a dirigé le Congo-Brazzaville sous un régime de parti unique de 1979 à 1992, puis est revenu au pouvoir par la force au terme d'une guerre civile en 1997. Il a depuis remporté deux élections très contestées.

 

En France, la famille Nguesso est visée par une enquête judiciaire surnommée l'affaire des «biens mal acquis», qui fait la manchette depuis des années.

 

Plainte d'ONG

 

Ce sont des organisations non gouvernementales (ONG) anticorruption qui ont porté plainte à la justice française contre les familles de trois chefs d'État africains, dont Denis Sassou-Nguesso. Des juges d'instruction épaulés de policiers enquêtent sur des soupçons de «détournement de fonds publics», «blanchiment» et «abus de biens sociaux et de confiance». Les familles visées sont soupçonnées d'avoir détourné les fonds publics des pays qu'ils contrôlent pour accumuler des fortunes colossales en France.

 

Plusieurs perquisitions ont déjà eu lieu. Selon le magazine en ligne français Mediapart, qui a eu accès à des documents de l'enquête, les policiers auraient retrouvé l'équivalent de 11,5 millions de dollars canadiens dilapidés par la famille Nguesso dans les boutiques de luxe parisiennes.

 

Une enquête préliminaire avait déjà identifié 4 appartements, 112 comptes bancaires et des voitures de luxe qui appartenaient à la famille, en France seulement.

 

Pendant ce temps, la Banque mondiale estime que près de la moitié de la population congolaise vit sous le seuil de la pauvreté. Le pays est au 142e rang sur 187 États dans le classement mondial de l'indice de développement humain. En 2011, le quart de la population n'avait pas accès à l'eau potable, selon le Programme des Nations unies pour le développement.

 

L'affaire des «biens mal acquis» pourrait mener à des saisies d'actifs par les autorités françaises dans le but de les redistribuer aux populations flouées. C'est ce que visent les plaignants.

 

C'est dans ce contexte que la demande de Wilfrid Nguesso pour immigrer au Canada a été étudiée par les autorités canadiennes.

 

Résidence luxueuse à Mont-Royal

 

M. Nguesso a présenté sa demande de résidence permanente le 27 décembre 2006, peu avant le dépôt d'une première plainte d'ONG anticorruption en France. À cette époque, sa famille venait de s'établir à Mont-Royal, où elle occupe toujours aujourd'hui une luxueuse demeure bardée de caméras de surveillance. La maison, achetée pour 840 000$ sans hypothèque en 2007, a été rénovée au coût déclaré de 220 000$ en 2011, selon les registres municipaux.

 

La conjointe de M. Nguesso, Claudia, est citoyenne canadienne et pasteure évangéliste. Les six enfants du couple sont citoyens canadiens et plusieurs d'entre eux fréquentent une école française à Montréal. Pendant l'étude de sa demande d'immigration, le fils du président visitait ses proches une fois par mois. Il a même fondé à Montréal une filiale de son entreprise, Socotram, qui ne semble pas avoir été très active. Son épouse et lui ont ouvert des comptes bancaires canadiens où au moins 1,2 million de dollars ont été transférés à partir de l'Europe, selon des documents de cour déposés par Citoyenneté et Immigration Canada et consultés par La Presse. Il a dit avoir confiance de pouvoir continuer son travail de PDG après avoir immigré.

 

Dès le dépôt de sa demande en 2006, Citoyenneté et Immigration Canada a entrepris une enquête approfondie sur ses finances et sa possible implication dans des détournements de fonds. L'enquête allait durer sept ans. Elle s'est concentrée en grande partie sur Socotram, l'entreprise dont Wilfrid Nguesso est le PDG.

 

Socotram est détenue à 45% par l'État congolais et à 55% par des intérêts privés. Le Congo-Brazzaville lui a délégué le droit de percevoir des droits de trafic maritime de plusieurs millions par année sur les chargements de pétrole qui quittent le pays par bateau.

 

Les fonctionnaires canadiens ont constaté que le traitement du PDG semblait «sans lien avec la réalité de [ses] activités professionnelles». Ainsi, il aurait bénéficié:

 

·         D'un salaire annuel de 3 millions de dollars.

 

·         De plusieurs logements de fonction, dont sa maison au Canada et un appartement de luxe à Paris pour lequel la société paie un loyer... à lui-même, car il en est aussi le propriétaire.

·         D'une prise en charge des frais d'éducation de ses enfants.

·         De véhicules de luxe dans différents pays.

·         De la possibilité de transférer des fonds de la société à lui-même s'il en a besoin.

 

M. Nguesso a affirmé en interrogatoire que l'actionnaire privé de Socotram était le consultant en fiscalité d'Outremont Stéphane Saintonge, condamné à 840 000$ d'amende pour fraude fiscale en 2012 (son avocate n'a pas rappelé La Presse).

 

Une «organisation criminelle»

 

Les fonctionnaires ont jugé impossible que M. Saintonge soit le propriétaire de Socotram. Ils croient que derrière des sociétés-écrans, le véritable propriétaire est Wilfrid Nguesso, qui a pris le contrôle de la collecte des droits maritimes congolais en collaboration avec sa famille «dans un but d'enrichissement personnel».

 

Le verdict est tombé en décembre 2013: les autorités canadiennes ont déclaré M. Nguesso interdit de territoire au Canada, car il y avait des motifs raisonnables de croire qu'il est membre d'une «organisation criminelle» qui s'est livrée à des activités de criminalité organisée en détournant les fonds de la Socotram. À partir de ce moment, M. Nguesso s'est vu interdire de visiter ses proches à Montréal. Mais il a contesté la décision des fonctionnaires devant la Cour fédérale.

 

En juillet dernier, une juge lui a donné partiellement raison. Elle a annulé le refus de résidence permanente sous prétexte que les fonctionnaires ont été injustes de deux façons avec le demandeur: ils n'ont pas identifié précisément l'organisation criminelle dont il est soupçonné de faire partie et ils n'ont pas identifié de crimes dans le Code criminel canadien qui correspondraient aux infractions dont il est soupçonné en France.

 

Le dossier a donc été retourné aux fonctionnaires pour qu'ils refassent leurs devoirs. On ignore à quelle date ils rendront une nouvelle décision sur la demande d'immigration. Lorsque ce sera fait, M. Nguesso pourra à nouveau la contester s'il croit encore avoir été floué dans ses droits.

 

D'ici là, M. Nguesso ne peut toujours pas mettre le pied au Canada. Son avocate n'a pas rappelé La Presse. Personne n'a répondu lorsque nous avons tenté de joindre sa conjointe à Mont-Royal.

 

 

 

(La maison de Wilfrid Nguesso à Mont-Royal, est évaluée à 1,2 million de dollars. Sa famille y réside, mais lui-même n'a plus le droit d'entrer au Canada, car les autorités considèrent qu'il est membre d'une organisation criminelle.)

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