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24 septembre 2015 4 24 /09 /septembre /2015 20:48
Burkina Faso : «Le coup d’Etat le plus bête du monde»
Burkina Faso : «Le coup d’Etat le plus bête du monde»

 

 

 EDITO

 

Par Isabelle Hanne — 24 septembre 2015 à 19:56

 

Qu’il semble loin, le temps où quelques treillis maladroits installaient un homme pour vingt, trente ans au pouvoir ! Le coup d’Etat de la semaine dernière au Burkina Faso est anachronique. Hors sujet, presque. Les acteurs déjà : des putschistes du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), garde prétorienne du président déchu Blaise Compaoré, renversé en octobre 2014. Le lieu, ensuite : un pays d’Afrique de l’Ouest, à la société civile très structurée et dont le soulèvement, l’an dernier, a donné des envies de printemps à tout un continent. Le premier acte, enfin : prendre le contrôle de la télé publique, et laisser un militaire ahuri annoncer l’avènement d’une nouvelle autorité à l’intitulé pour le moins antiphrastique - le «Conseil national de la démocratie» - alors que la population écoute les radios pirates, communique via Whatsapp et reste vissée sur Twitter et Facebook…

 

Une semaine plus tard, le «coup d’Etat le plus bête du monde» - si tant est qu’il en existât d’intelligents -, comme l’ont surnommé des manifestants burkinabés, est terminé. L’armée loyaliste a permis d’inverser le rapport de force, et de contraindre le RSP à déposer les armes. Le Président et le Premier ministre, renversés jeudi dernier, ont repris les rênes du pouvoir. Idem pour l’ensemble du gouvernement et l’assemblée intérimaire.

 

Même si une série de questions épineuses restent en suspens. Le RSP, armée dans l’armée et épée de Damoclès des autorités de transition, va-t-il être désarmé et dissous ? Les putschistes vont-ils être amnistiés pour les violences depuis le coup d’Etat, comme le proposait la première médiation, désastreuse, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ? Les proches de Compaoré pourront-ils se présenter aux prochaines élections ? Des décisions d’importance devraient être prises, ce vendredi, lors du premier conseil des ministres post-crise. Quel bilan tirer de ce coup d’Etat ? Dix morts et plus d’une centaine de blessés pour sept petits jours de pouvoir d’un homme, le général Gilbert Diendéré, qui a piteusement avoué «regretter» cet acte. Des autorités de transition ébranlées, déjà épuisées par une année de gestion d’un pays exsangue. Le report des élections présidentielle et législatives.

 

Il aura, néanmoins, eu quelques vertus inattendues. Comme mettre hors d’état de nuire le général Diendéré, à la tête des putschistes, ce à quoi la transition n’était pas parvenue. Malgré le palmarès qu’on lui attribue - l’assassinat de l’icône Thomas Sankara, entre autres -, il n’avait pas jugé nécessaire de s’exiler après la chute de Blaise Compaoré.

 

De libérateur d’otages occidentaux décoré par Sarkozy, Diendéré est devenu en une semaine un «terroriste», pour l’Union africaine. Et ses déclarations de gosse pris la main dans le pot de confiture ont fini de le décrédibiliser, aux yeux du monde - «Le putsch est terminé, on n’en parle plus […]. Le plus grand tort a été d’avoir fait ce putsch. Aujourd’hui, quand on parle de démocratie, on ne peut pas se permettre de faire des actions de ce genre.» Pas faux. Le coup d’Etat aura également permis de rappeler l’engagement et la détermination des Burkinabés. Leur humour aussi, comme cette invention du verbe «diendérer». Pour «faire le mal, s’entêter, puis dire qu’on n’en parle plus». 

 

Isabelle Hanne

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24 septembre 2015 4 24 /09 /septembre /2015 20:33

 

 

        

APA-Bangui (Centrafrique) 2015-09-24 17:27:13 Des bons d’achat ont été distribués à quelque 2 650 réfugiés congolais de Zémio, localité de la préfecture du Haut Mbomou, à l’est de la République centrafricaine, pour leur permettre de s’approvisionner en denrées alimentaires sur le marché local à l'occasion d’une foire agricole.


La manifestation entre dans le cadre d'un partenariat entre le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et le Programme alimentaire mondial (PAM), a annoncé le HCR dans un communiqué de presse publié jeudi à Bangui.


Les réfugiés passent de stand en stand et achètent avec leur bon, manioc, riz, haricots, arachides, viande, poisson, tomates en conserves, lait en poudre, huile, sucre et condiments. 


Chaque réfugié a reçu un bon de 5 000 FCFA par personne à charge. C'est ainsi que le chef d'une famille de 4 membres doit recevoir 4 coupons pour un montant total de 20 000 FCFA. 


Les réfugiés congolais avaient fui les violences de l'Armée de libération du Seigneur (LRA) en 2009 et trouvé refuge à Zemio. En 2010, le gouvernement centrafricain leur a octroyé des parcelles de terre pour les encourager à développer des activités agricoles. 

Mais les attaques persistantes de la LRA dans la zone frontalière avec la République démocratique du Congo (RDC) a entrainé un ralentissement des activités agricoles et maraichères des réfugiés qui ne peuvent toujours pas subvenir à leurs besoins essentiels. 


Près de 80 Congolais, arrivés la semaine dernière à Rafai, à 150 km de Zemio, ont fui devant les nouvelles attaques lancées par la LRA au chantier minier de Mabia, dans le Bas-Uele en RDC, à une quinzaine de km de la frontière centrafricaine

Le HCR et ses partenaires facilitent l'accès à l'eau potable aux réfugiés congolais et leur fournissent également les services de santé et l'éducation. 


Une assistance particulière est également fournie aux personnes vulnérables, notamment les personnes âgées et les orphelins.

 

http://apanews.net/news/fr/article.php?id=834621#sthash.aHXkAO52.dpuf

Centrafrique : Programme d'assistance alimentaire pour les réfugiés congolais
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24 septembre 2015 4 24 /09 /septembre /2015 19:31

 

 

 

http://www.lapresse.ca/  Agence France-Presse  LA HAYE  24 septembre 2015 à 13h24 

 

La Cour pénale internationale a dévoilé jeudi au moins 60 nouvelles accusations de crimes contre l'humanité et crimes de guerre à l'encontre de Dominic Ongwen, un des principaux chefs de la sanguinaire rébellion de la LRA, née dans les années 1980 en Ouganda.

 

«L'accusation a formellement fait état de son intention d'augmenter l'étendue des charges contre Dominic Ongwen», a annoncé la CPI, qui siège à La Haye, dans un communiqué, précisant que le procureur soumettrait officiellement ces charges le 21 décembre.

 

«Une notification précoce de ces charges additionnelles était requise afin de laisser à la défense suffisamment de temps pour se préparer», a souligné la CPI.

 

Dominic Ongwen, écroué à La Haye après sa reddition en janvier en Centrafrique auprès des forces spéciales américaines, est le premier haut responsable de l'Armée de résistance du seigneur (LRA), dirigée par Joseph Kony, à comparaître devant la CPI.

 

Les nouvelles charges portent toutes sur des attaques menées entre octobre 2003 et juin 2004 sur des camps de civils forcés à fuir leurs foyers suite à la sanglante rébellion de la LRA, débutée dans les années 1980.

 

Plus de 100 personnes, dont de nombreux enfants et bébés, avaient été tuées lors de ces attaques. La CPI a également évoqué le recours à des enfants-soldats et à des esclaves sexuels.

 

Dominic Ongwen, qui a environ 40 ans, est poursuivi pour sept crimes contre l'humanité ou crimes de guerre. L'accusation souhaite lui imputer au moins 60 autres exactions.

 

Lors d'une des attaques, contre le camp Lukodi dans le nord de l'Ouganda, «de nombreux civils dont des enfants ont été brûlés vifs dans des huttes que les combattants de la LRA avaient mises en feu», a affirmé l'accusation dans un document de la CPI.

 

M. Ongwen est dans l'attente d'une audience de confirmation des charges, étape préalable à un éventuel procès.

 

Créée dans la deuxième partie des années 80, la LRA opérait dans le nord de l'Ouganda, où elle a multiplié les exactions - enlèvements d'enfants transformés en soldats et en esclaves, mutilations et massacres de civils.

 

Elle en a été chassée au milieu des années 2000 par l'armée ougandaise avant de s'éparpiller et de semer la terreur dans les forêts équatoriales des pays alentour, dont la Centrafrique.

 

Dominic Ongwen est lui-même un ancien enfant-soldat. Il avait été enlevé à l'âge de 10 ans sur le chemin de retour de l'école.

 

Selon l'ONU, depuis sa création la rébellion a tué plus de 100 000 personnes en Afrique centrale et enlevé plus de 60 000 enfants.

 

La CPI dévoile 60 nouvelles charges contre un chef de la LRA
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24 septembre 2015 4 24 /09 /septembre /2015 19:04

 

 

 

http://adiac-congo.com/  Jeudi 24 Septembre 2015 - 13:34

 

Selon l’ONU, le financement marocain de 250 millions de FCfa et japonais de 334 millions de FCfa, contribuera au budget électoral notamment à la participation des réfugiés centrafricains aux prochaines élections.

 

Le besoin financier global suscité par l’Autorité nationale des élections (ANE), l’administration chargée d’organiser les élections en RCA, est estimé à environ 10 milliards de FCfa. Cependant, des interrogations subsistent quant à la tenue du calendrier électoral car le fonds électoral géré par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) n’a pour l’heure pas reçu l’intégralité de l’enveloppe concourue.

 

La préoccupation des autorités de la transition centrafricaine, tout comme de celle des partenaires du pays, est de parvenir à tenir dans le délai les prochaines échéances électorales en vue du retour à l’ordre constitutionnel. « Le déroulement des élections pacifiques contribuera à la stabilité et au développement social et économique du pays. C’est la raison pour laquelle le Japon a décidé de soutenir les élections pour l’avenir éclatant de la population centrafricaine », a indiqué l’ambassadeur du Japon en poste au Cameroun, Kunio Okamura, rapporte le RJDH.

 

L’un des volets importants du processus en cours, est l’opération de recensement électoral amorcée depuis fin juillet. La divergence liée à la participation ou non des déplacés ou réfugiés centrafricains dans les pays voisins, n’a pas du tout facilité l’allure du processus. L’enrôlement des réfugiés et demandeurs d’asile centrafricains dans les pays limitrophes ayant été achevé, l’ANE ne parvient pas à rendre public le fichier électoral complet.

 

D’après des chiffres provisoires publiés par l’administration électorale, le 10 septembre dernier, environ 1,4 millions de personnes sont déjà inscrites soit 64, 97% de l’électorat attendu. Des détails ont été affichés par préfecture et grande-ville, « l’Ombella-M’Poko et de la Lobaye raflent respectivement, 97% et 93% ; l’Ouham 26% ; la Bamingui-Bangoran avec 114% et le Haut-Mbomou 66% ainsi que la Ouaka et la Vakaga avec 11% chacun. », a dévoilé dans un communiqué le président de l’ANE, Dieudonné Kombo Yaya cité par la même source.

 

Le calendrier électoral en Centrafrique prévoit la tenue d’un referendum constitutionnel, le 4 octobre, alors que le premier tour de la présidentielle et des législatives est fixé pour le 18 octobre 2015.  

  

Fiacre Kombo

Élections en Centrafrique : les gouvernements marocain et japonais accordent 800.000 dollars
Élections en Centrafrique : les gouvernements marocain et japonais accordent 800.000 dollars
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24 septembre 2015 4 24 /09 /septembre /2015 18:52
La BDEAC va relancer ses projets en Centrafrique

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) 2015-09-24 17:47:29  - Les experts de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) en provenance du Cameroun, du Congo et de la Centrafrique sont réunis à Bangui depuis mercredi pour se pencher sur le dossier de financement d’une centrale hydraulique sur les chutes de Ndjimoli, dans la localité de Nola à l’ouest de la Centrafrique, à la frontière du Congo et du Cameroun.


La construction d'un barrage hydraulique sur les chutes de Ndjimoli est un projet intégrateur sous-régional. Financé par la BDEAC, le projet, réalisé avec l'appui du pôle énergétique en Afrique centrale, un organisme chargé de l'électrification des villes de la sous région, vise à fournir plus de 200 mégawats d'électricité aux villes camerounaise, congolaise, centrafricaine et même à la République démocratique du Congo (RDC).


La BDEAC tient beaucoup à ce projet qui va fournir une électricité en quantité et en qualité aux populations de l'Afrique centrale, a souligné le coordonnateur du pôle énergétique, Blaise Mavoula.


Outre ce projet énergétique, la banque finance aussi d'autres projets destinés à fournir de l'eau potable aux habitants de Bangui, ainsi que des projets des opérateurs économiques centrafricains.


Le financement de ces projets a été bloqué par la BDEAC à cause de l'insécurité qui a régné en Centrafrique.


Avec l'accalmie retrouvée, la banque est à la recherche des voies et moyens pour débloquer le financement de ces projets. 

 

http://apanews.net/news/fr/article.php?id=834624#sthash.GP48MHQm.dpuf

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24 septembre 2015 4 24 /09 /septembre /2015 18:44

 

 

ENTRETIEN

 

Propos recueillis par Laurence Caramel  LE MONDE Le 24.09.2015 à 15h51

 

Isabelle Gaudeuille est ministre des eaux et forêts de Centrafrique depuis août 2014. Elle fait partie des quelques femmes appelées au gouvernement par la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza. Juriste de formation, elle avait jusqu’alors occupé de hautes fonctions dans l’administration et dans les cabinets ministériels. De passage à Paris, elle a accordé un entretien au « Monde Afrique » alors qu’elle est confrontée depuis cet été à la crise ouverte par les révélations de l’ONG britannique Global Witness sur les liens entre le commerce du bois et le financement des rebelles de la Séléka en 2013.

 

Vous contestez vigoureusement les accusations de Global Witness. Pourtant, les entreprises forestières elles-mêmes reconnaissent avoir versé des sommes importantes aux rebelles de la Séléka pour acheter leur sécurité et pouvoir continuer à travailler. Ce bois a ensuite été exporté vers l’Union européenne.

 

Je reproche à Global Witness d’avoir sorti les faits de leur contexte et de vouloir nous ramener en arrière alors que le gouvernement de transition fait des efforts importants pour stabiliser un secteur qui assure environ un tiers des recettes de l’Etat et est le premier employeur privé du pays. Le pays va à nouveau traverser une épreuve délicate avec la tenue des élections et la démobilisation des groupes armés qu’il va falloir intégrer. Nous ne pouvons pas en plus avoir des milliers de personnes au chômage parce que notre bois ne serait plus accepté par l’Europe qui constitue notre principal débouché. Nous demandons à ce qu’on nous fasse confiance. Nous étions engagés dans la négociation d’un accord de partenariat volontaire avec l’Europe qui doit nous permettre d’exporter dans un cadre légal reconnu par tous. La crise a interrompu les discussions. Nous devons maintenant les reprendre et aller jusqu’au bout. Lui seul fera taire les doutes.

 

Votre ministère a été pillé pendant la crise de 2013 et beaucoup de fonctionnaires ont dû quitter leur poste en province pour s’éloigner des conflits. De quels moyens disposez-vous réellement pour contrôler l’exploitation forestière ?

 

Je ne vais pas vous dire que je dispose de moyens suffisants. On repart de zéro mais la situation s’améliore. D’abord, les conditions de sécurité dans le sud-ouest du pays où se trouvent les grandes concessions industrielles bénéficient de la présence de la Minusca (Mission des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique) et des forces de l’ordre centrafricaine. Nous avons redéployé des fonctionnaires en province et tous les postes frontières ont été pourvus. Le ministère a six véhicules dont quatre tout-terrain. Et il ne faut pas oublier le travail de Bivac (filiale de l’entreprise de certification Veritas), qui vérifie la provenance du bois exporté et lève les taxes auprès des exploitants forestiers.

 

Vous avez un contentieux fiscal avec les exploitants, de quoi s’agit-il ?

 

C’est exact. Les exploitants forestiers connaissent une situation difficile depuis la crise financière internationale de 2008 et ils ont subi des pertes importantes pendant les troubles de 2013. Nous en sommes conscients et nous en avons tenu compte dans les régimes de taxation. Ceci étant, des arriérés de paiement se sont accumulés et il faut maintenant trouver une solution. Le pays a besoin de cet argent que nous avons évalué à 3 milliards de francs CFA (4,5 millions d’euros).

 

J’ai par ailleurs commandé un audit pour disposer d’informations précises sur les contraintes qui pèsent sur l’exploitation du bois en RCA. L’enclavement du pays représente une charge importante pour les entreprises qui doivent, en moyenne, acheminer leur marchandise sur plus de 1 000 km, avant d’atteindre le port de Douala (Cameroun). Mais même en tenant compte de ces coûts de transport, je crois que nous faisons beaucoup de facilités. Il faudra trouver un juste prix. Les forêts sont un bien national. Leur exploitation doit profiter à la population.

 

Dans un récent rapport, l’ONG International Crisis Group estime que la prédation à grande échelle des ressources naturelles par des intérêts privés, avec dans le cas du diamant des dérives criminelles, est une des causes structurelles de l’instabilité de la RCA. Etes-vous d’accord ?

 

Il faut être lucide. La Centrafrique n’a pas les moyens d’exploiter seule ses ressources naturelles. Mettre en valeur les mines de diamant, l’uranium, l’or, et les forêts demande d’importants investissements qui imposent aujourd’hui de se tourner vers des partenaires étrangers. Ceci étant, l’Etat doit pouvoir poser ses conditions sur la répartition des revenus et exercer son contrôle. L’utilisation de ces recettes doit ensuite être faite en toute transparence. Dans le cas des forêts, notre position est claire : l’instauration de plans d’aménagement qui garantissent la préservation de la ressource forestière demeure notre priorité et nous allons intensifier les contrôles.

 

Nous souhaitons que les exploitants aillent vers des normes de certification de gestion durable. Le code forestier adopté en 2008 imposait de transformer sur place 70 % du bois récolté. Aucune société ne respecte ce cahier des charges. Mais je mets en garde contre les amalgames. En 2013, le processus de Kimberley qui garantit l’exportation légale de diamants sur le marché international a suspendu la Centrafrique. L’exploitation ne s’est pas pour autant tarie. Elle a simplement glissé davantage vers le secteur informel en privant les caisses de l’Etat de recettes. Appliquer un tel embargo au secteur forestier conduirait à un marasme.

 

Laurence Caramel


http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/09/24/l-exploitation-des-forets-de-centrafrique-doit-profiter-a-la-population_4770368_3212.html#RI6fEJEZcwRca5s9.99

Lu pour vous : « L’exploitation des forêts de Centrafrique doit profiter à la population » : Ministre centrafricain des eaux et forêts
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24 septembre 2015 4 24 /09 /septembre /2015 18:35

 

 

 

http://rjdh.org/  PAR JOB MOHOUNA LE 24 SEPTEMBRE 2015

 

Plusieurs cas de braquages ont été enregistrés sur l’axe Baboua  Beloko. Le dernier remonte   au Mardi 22 Septembre 2015. Un jeune  homme âgée de 23 ans partais sur une moto pour vendre le manioc  a été tué au village Koundé situé a 17 Km de la ville de Baboua  par des hommes armés non identifiées  et ont emporté sa moto.

 

Selon les informations parvenues au RJDH, les malfrats ont braqués plusieurs voyageurs et ont emporté trois motos le lundi dernier 21 Septembre, environs 18 heur  à  30 km de la ville de Baboua.

Une source bien informée a fait savoir que « les contingents Congolais basé a Baboua ont effectués une mission d’enquête et ont réussi a mettre la main sur quatre personnes dont deux femmes et deux hommes suspectés  été complice des malfrats. Ces personnes sont gardé a vue au commissariat  de police de Baboua » a confié la source.

 

« L’insécurité, la cohésion sociale et le retour des déplacés et réfugié ont fait l’objet d’un forum des jeunes tenu le 15 Septembre dernier dans la salle  paroissiale de Baboua, croyant que les choses allaient  s’amélioré, main c’est le contraire » a déploré un notable.

 

La population de Baboua demande au gouvernement de la transition de déployé les Forces Armée Centrafricain dans la sous préfecture, afin d’avoir une solution durable au sujet de l’insécurité qui perdure dans la zone.

 

L’insécurité perdure sur l’axe Baboua-Garoua-Mboulaï
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24 septembre 2015 4 24 /09 /septembre /2015 18:26

 

 

 

Deux millions d’hectares plus

270.000 de forêt Centrafrique

notre État sacré saccagé depuis 1925       

 

1

 

Les rougier de la gauche française

d’aujourd’hui après la droite

d’un seul coup fumant

prémédité de longue date

vient de se trancher

270.000 hectares de notre forêt

de Centrafrique

l’équivalent de Ville de Paris.

Avec les Italiens, les Libanais,

les Chinois, les Français unis

hyènes, têtes baissées

depuis 1925 les forêts

du Cameroun du Gabon

du Kongo du Centrafrique

sont aux travaux forcés

et fusillées pan ! pan !

Centrafricains notre corps ôté

que nous reste t-il ?

a la yé gné ?

kwa ti é ?

 

                   2

 

On suit la Bête puante

aux traces de ses odeurs

les têtes tranchées des Royautés

de nos Ancêtres à sa Ceinture

avec le tirailleur et le mounzou

voukou président aujourd’hui

derrière elle sur ses pas tranchées

les cadavres des forces morales d’afrika

 

                   3

 

Bête puante que nous as-tu apporté ?                   

 

4

 

En 1930 les compagnies portugaises et

Grecques les moura y goveia

le caoutchouc la cire vendus

immédiatement à côté les impôts

par tête sinon les fouets les

travaux forcés les prisons

les hétacombes du Kongo-

Océan des deux guerres mondiales.

 

5

 

Fraternité que nous as-tu apporté ?

l’assimilation de notre Âme Bantoue

antique dans ton ventre

tout ce qui nous appartient

se trouve dans le tien

l’égalité est de ton côté seulement

 

                   6

 

Depuis 1881 le partage de l’Afrique

à Berlin Allemagne

que nous as-tu apporté

ton drapeau marche en tête

aux vents des compagnies

avec les Galieni et les soudards

sanguinaires recrutés

 

                   7

 

Tu nous as apporté des cités de

pauvreté de plus en plus des jeunes

gens égarés nos terres pétroles saignés

la forêt primaire du Kongo fusillée

depuis 1925 sur deux millions

d’hectares plus 270.000 hectares

de Centrafrique encore en 2015

                  

 

8

 

Que nous apporteras-tu ?

conférence puante des usines de l’environ-

nement de ce mois de novembre à Paris ?

 

                   9

 

Tu nous as apporté

Un gouvernement bicephale ?

les compagnies entreprises des démolitions

des personnes naissant de cette

Terre ?

 

                   10

 

La ministre de l’Environnement

française se rend chez notre

frère Botswana en cause

la sécheresse qui pleure

le sort des éléphants qui se

promènent en quête de la

source antique de leur eau

à boire ?

 

                   11

 

La Francophonie c’est de l’illogisme

Il n’y a pas de préservation de

Forêt ni d’antilope ni de Lion

Ils ont tué tous les éléphants

et les Hommes Lions de notre Race

Ils ont rasé toutes nos forêts

qui font les pluies des torrents

qui pleurent maintenant.

 

                   12

 

Ils ont recruté les présidents tirailleurs

Le ministre Fabius des Affaires étrangères

aura imposé de longue date stratagème

cette femme noire agente d’assurance

La présidente de la transition vers

les Élections sabotées par eux-mêmes

la Présidente c’est leur agente

d’assurance pour dévaliser notre

Centrafrique avec les traîtres

avec les Compagnies étrangères

telle la dénommée Les Rougier.

 

                   13

 

C’est ainsi que cette Compagnie

Les Rougier maintenant française

de gauche ôte la chemise

du ministre qui rougit

d’avoir reçu un coup fumant

de son côté droit tranchant

arracher 270.000 hectares

aux pauvres Centrafricains dont

l’État cherche en vain l’Unité

Dignité, Travail en Centrafrique de 2015

Ils ont volé 3% du Territoire national

 

                   14

 

Quel illogisme fou à deux

crânes la Liberté des Compagnies

ou des entreprises ! ce sont les idéologies

qui créent donc nos divisions

nos misères qui brouillent

les chemins de penser par nous-mêmes

qui donc interdit l’enseignement

de notre Langue Sangho

Sa viande de bœuf c’est le Centrafricain

Qui se ramollit à la sauce d’arachide

sous ses vieilles dents de colon

qui donc nous considère

comme des hommes nés sans femmes

de Centrafrique ?

sans Forces armées de Centrafrique FACA

dont cette France-là découpe ôte

de notre chair en plein jour

270.000 hectares sans notre combat

notre auto-défense interdite,

notre chair découpée ôtée

 

                   15

 

contre la Fraternité de leur bouche

dévorante seulement !

Parole des compagnies

Colonialistes

quelle chair de nous arrachez-vous

encore

parole cruelle de menteur

Ala yé

kwa ti é

depuis 1925

billionnaires

cannibales des gens-arbres

millionnaires démocrates c’est ça ?

 

Le 29 août 2015

 

BAMBOTÉ MAKOMBO

 

écrivain

Deux millions d’hectares plus 270.000 de forêt Centrafrique notre État sacré saccagé depuis 1925 par Bambote Makombo
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24 septembre 2015 4 24 /09 /septembre /2015 18:22

 

 

Catherine Samba-Panza invitée à l'ONU

 

http://www.radiondekeluka.org/  mercredi 23 septembre 2015 13:42

 

Le Chef d’État de transition en Centrafrique, Catherine Samba-Panza,  s'est envolée ce mercredi pour New-York aux Etats Unis. Elle va prendre part au quartier général de l'Organisation des Nations Unies, à la 70e session de l'organisation sur invitation de son Secrétaire général, Ban Ki-moon. 


Un dossier spécial sera ouvert sur la crise centrafricaine le 1er octobre prochain, en marge des travaux de l'Assemblée générale, d'où l'importance de la présence de Mme Samba-Panza. 


Le débat général est ouvert mardi 22 septembre 2015. C'est là que seront adoptés les objectifs de développement durable pour l'après 2015. 


Six (6) grandes commissions devront débattre chacune des questions spécifiques : la commission des questions de désarmement et de sécurité internationale, la commission économique et financière, la commission des questions sociales, humanitaires et culturelles, la commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation, la commission des questions administratives et budgétaires enfin la commission des questions juridiques.


Objectif 

L’objectif du Danois Mogens Lykketoft, en tant que président de la 70e session de l’Assemblée générale, est de porter l’action au cœur d’un nouvel engagement en soutenant les États Membres dans la mise en œuvre d’un programme ambitieux et porteur de changement. Quatre points sont retenus comme objectif :


Développement durable : Avancer vers la mise en œuvre des Objectifs de développement durable en renforçant les moyens de cette mise en œuvre ainsi que l’engagement des parties prenantes ; 


Paix et sécurité : Encourager les efforts visant à renforcer le rôle et l’efficacité de l’engagement des Nations Unies en matière de paix et de sécurité, notamment les opérations de maintien de la paix ; 


Droits de l’homme : Soutenir l’intégration des droits de l’homme dans tous les processus et événements avec un accent sur les besoins des millions de personnes touchées par les conflits et les catastrophes ; 


Bonne gouvernance : Veiller au bon fonctionnement de l’Assemblée générale, apporter son aide dans l’avancement du processus de sélection du prochain Secrétaire général de l’ONU et soutenir les efforts visant à améliorer le fonctionnement général des Nations Unies et de ses principaux organes. 


L'Assemblée générale et la crise des réfugiés


Le nouveau président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Mogens Lykketoft, a exhorté ce lundi tous les pays à contribuer à résoudre la crise mondiale des réfugiés, alors que la communauté internationale célèbre la Journée internationale de la paix.


Mardi dernier, lors de sa première conférence de presse en tant que président de la 70e session de l'Assemblée générale, M.Lykketoft a appelé les Etats membres de l'ONU à être à la hauteur de leurs obligations internationales et à prendre des décisions courageuses pour répondre aux besoins des réfugiés dans le monde.

« Le monde n'a pas connu une crise humanitaire mondiale de cette ampleur depuis la Seconde Guerre mondiale et avec l'hiver qui approche dans l'hémisphère nord, cela ne peut qu'empirer », a-t-il alerté.


Lors de sa première semaine en fonction, M. Lykketoft a discuté de la crise des réfugiés avec plusieurs États membres concernés. Il a projeté convoquer prochainement une réunion de l'Assemblée générale sur cette question, à la suite d'une réunion de haut niveau organisée par le Secrétaire général de l'ONU le 30 septembre.

« La majorité des personnes fuyant la guerre et la violence sont des réfugiés et ont le droit de demander l'asile sans aucune forme de discrimination. Ce n'est pas un crime de chercher refuge et asile. L'avenir de millions de femmes, d'hommes et d'enfants est en jeu », a souligné le président de l'Assemblée générale.

M. Lykketoft a déclaré qu'il avait l'intention de discuter de la question avec le Souverain pontife François lors de sa visite à l'ONU vendredi.

 

 

 

Centrafrique: La présidente de la Transition à la 70ème Assemblée générale des Nations unies

 

APA-Bangui (Centrafrique) 2015-09-24 12:59:11 La présidente de la Transition en Centrafrique, Mme Catherine Samba Panza, a quitté Bangui mercredi, pour les États-Unis où elle va participer à la 70ème assemblée générale des Nations unies qui s’ouvre le 30 septembre prochain à New York.


En marge de l'Assemblée générale, se tiendra un sommet spécial sur la RCA au cours duquel Mme Samba Panza, qui est à la tête d'une importante délégation, défendra son bilan à la tête du pays et sollicitera de nouvelles ressources pour l'aider à terminer la transition.


Dans une déclaration à la presse, le conseiller politique de la présidente, Anicet Clément Guiyama Massogo, qui fait partie de la délégation centrafricaine, a indiqué que la 70ème assemblée générale devrait permettre à la République centrafricaine de trouver les ressources additionnelles pour financer les élections prévues pour le mois d'octobre.


L'Autorité nationale des élections (ANE) n'a pas encore bouclé son budget électoral et doit par conséquent élaborer un nouveau calendrier électoral.


M. Anicet Clément Guiyama Massogo a indiqué que la présidente de Transition doit solliciter des Nations unies un apport financier pour le relèvement de la République centrafricaine.


Il a rappelé que le sommet spécial sur la République centrafricaine avait été annoncé par Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des opérations lors de son passage à Bangui le mois dernier. 

 

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Centrafrique: La présidente de la Transition à la 70ème Assemblée générale des Nations unies
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24 septembre 2015 4 24 /09 /septembre /2015 01:36
Le candidat réformateur Martin ZIGUELE à bâton rompu

 

 

 

Le présidentiable Martin Ziguélé à bâton rompu avec La Nation des 21 et 22 septembre 2015


C’est dans la soirée du vendredi 18 septembre 2015, en sa résidence située derrière le Complexe sportif vingt-mille places dans le 2e arrondissement de Bangui, que le président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) et candidat à la prochaine élection présidentielle, sieur Martin Ziguélé a accordé une interview au Journal La Nation. Il a été question au cours de cette interview de faire non seulement table rase sur les enjeux sociopolitiques du récent coup d’Etat perpétré par la junte militaire au Burkina-Faso mais aussi, d’aborder certains points touchant l’état de santé du parti depuis qu’il a été investi par les militants, ses points de vue et pistes de solutions par rapport aux prises de positions hostiles ou favorables à une troisième transition politique en Centrafrique, et les alibis qu’il dispose pour s’innocenter face aux accusations de ses détracteurs. Pour mémoire et afin que nul n’en ignore, l’intégralité de l’interview en dit plus.

 

LR
 

Bonjour M. Martin Ziguélé


Martin Ziguélé (MZ): Bonjour.
 

M. le président, un coup d’Etat vient de réussir au Burkina-Faso. Mais vous en tant qu’homme d’Etat, en tant que président d’un parti politique, quelle est votre lecture par rapport aux faits qui venaient de s’accomplir?

 

MZ: Je voudrais vous remercier encore une fois de plus pour l’occasion que vous donnée en vue de réagir très rapidement par rapport au coup d’Etat qui vient d’avoir lieu au Burkina, à trois jours de l’ouverture de la campagne électorale qui devrait mettre fin à la transition. Je voudrais à mon nom, au nom du Bureau politique du MLPC et au nom du parti condamner très fermement ce coup d’Etat. La prise du pouvoir par les armes, quel qu’en soit les causes est une violation de la légitimité populaire et doit être fermement condamnée par tous les républicains et tous les démocrates. Dans le cas du Burkina-Faso, j’allais dire que le cas est plus grave. Parce qu’il s’agit d’un régiment c'est-à-dire, d’une partie de l’armée qui, bénéficiant d’une position privilégiée, a cru devoir interrompre le processus de transition politique devant mener à des élections de manière brutale. Et la résistance du peuple burkinabé aujourd’hui face à la violation de sa souveraineté, nous la soutenons entièrement. Nous prions à ce que l’Union africaine, la CDEAO, les Organisations régionales et plus largement, toutes les démocraties du monde fassent en sorte que ce coup d’Etat soit un échec, et que la transition soit remise en scène. Lorsqu’il y’a une situation de ce genre, on se pose aussi des questions: qu’est-ce qui a pu amener à cela? Est-ce que c’est le fait que des responsables politiques aient été exclus des élections? Cela est possible. Est-ce parce que les auteurs de ce putsch aient été convaincus ou soupçonnés de crimes graves au Burkina depuis des décennies? On peut aussi prendre cela en considération. Mais l’un dans l’autre, rien ne peut justifier ce qui s’est passé au Burkina. C’est un mauvais signal pour l’Afrique. Parce que, vous avez vu le traumatisme qui s’est emparé de tous les pays africains après ce coup d’Etat, c’est un cauchemar qu’on croyait passer au Burkina et qui est revenu. Donc, je voudrais exprimer la solidarité du MLPC. Nous avons des partis frères au Burkina. Les Burkinabés sont nos frères et nos sœurs. Ils se sont battus pour qu’il y’ait un changement dans leur pays. Il peut y avoir des insuffisances dans un processus politique. Mais on ne peut pas s’emparer de la liberté du peuple parce qu’on est en position de force, parce qu’on a les armes pour prendre tout un peuple en otage. Mon vœu le plus ardent, c’est que la lutte du peuple burkinabé pour la démocratie aboutisse. Parce que l’Afrique doit se libérer des forces rétrogrades, de ceux qui pensent que par les armes, ils vont s’imposer au peuple pendant des décennies. Je pense que trop c’est trop!

 

M. Le président, vous avez passé la majeure partie de votre jeunesse en tant que cadre en Afrique de l’Ouest. Mais quel est le souvenir que gardez de ce pays frère et ami qu’est le Burkina-Faso?
 

MZ: Non seulement j’ai passé la majeure partie de ma carrière professionnelle en Afrique de l’Ouest que j’ai sillonnée de bout en bout, j’allais au Burkina au moins trois fois par an, mais je continue à fréquenter le Burkina. Puisque je suis jusqu’à une période récente Administrateur dans un Groupe d’Assurance au Burkina. Et je connais ce pays, je connais ce peuple, je connais son dynamisme. Parce que, c’est l’un des rares pays africains qui est arrivé dans les premiers étages de l’émergence par le travail de ses enfants. Parce que ce pays malheureusement, c’est un pays sahélien dans lequel il ne pleut pas beaucoup, et que les terres cultivables ne sont pas comme chez nous. Mais ce qui est reconnu par tous, c’est que le Burkina a été transformé par les labeurs de ses enfants. Et les Burkinabés s’appellent entre eux «des hommes intègres», et ont fait la preuve de leur intégrité dans la manière de développer leur environnement, leur pays pour accéder à une situation de bien-être. Mais naturellement, chaque pays a son histoire et je crois que cette histoire ressemble aussi à l’histoire d’un certain nombre de pays où un certain nombre du fils du pays, de par leur positionnement et de par leur accès à des armes pensent qu’ils ont droit de vie ou de mort sur tout un peuple. Et ces retours en arrière violents malheureusement continuent à se faire en Afrique décrédibilisent tout le travail qui peut être fait ici et là. On ne peut jamais faire avancer un pays sur la voie du bien-être, lorsque des élites civiles ou militaires sont capables de porter la mort à leurs compatriotes, juste pour s’emparer du pouvoir. Ce n’est pas pour le bien-être collectif, mais pour se protéger contre la justice, ou pour favoriser un certain nombre de recommandations. C’est quelque chose qui interpelle la conscience humaine tout simplement.

 

Mais M. le président, si on rentre en profondeur dans l’histoire de ce pays, on se rend compte que c’est un pays ayant pour tradition des coups d’Etat. Et pour les partisans de l’afro pessimisme, ils disent que ce coup d’Etat ne les surprend pas.

 

MZ: Ce qu’on dit de Burkina, on peut également le dire pour la Républicaine centrafricaine. Nous aussi avions connu beaucoup de coup d’Etat. Mais je pense que le Burkina est un pays de lutte politique, de lutte syndicale et de lutte de la Société civile. Cela est reconnu par tous. On ne peut pas justifier, je le dis encore de manière très ferme, ce qui s’est passé il y’a deux ou trois jours au Burkina. On peut expliquer cela, mais on ne peut pas excuser cela. Parce que, lorsqu’une catégorie de la population estime qu’elle a des revendications, elle ne devrait pas le faire en prenant le pouvoir et en tuant des innocents, en tuant des citoyens, en détruisant leur propre pays. De quels droits et de quelle légitimité une fraction du peuple peut se permettre de porter la mort à d’autres pour se protéger, pour s’auto protéger ou mettre en avant leurs revendications? Et puis je vais poser une question très simple: si la junte qui tente de prendre le pouvoir au Burkina dit qu’elle le fait pour défendre les principes démocratiques. Parce que des personnes ont été exclues des élections. Mais pourquoi elle n’a pas pris le pouvoir lorsqu’il y’a eu de tentative de modification de la Constitution en violation de cette même Constitution? C’est une démarche qui ne s’explique pas, qui n’est pas cohérente. Cela veut dire que les raisons avancées sont fausses et qu’il faut les chercher ailleurs.


M. le président, quel est présentement l’état de santé de votre parti au moment où les militants vous ont investi en vue de le hisser au perchoir de l’exécutif?

 

MZ: Je vous remercie. Le MLPC se porte bien. Le MLPC continue de faire son travail de parti politique c'est-à-dire, d’animer la vie politique du pays. Le MLPC se prépare comme tous les autres partis politiques pour les prochaines échéances. Nous n’avons pas de problèmes ni de différends avec ceux du pays. Le problème du pays c’est l’insécurité. L’insécurité dans le pays fait que la mobilité du parti dans le pays est problématique. Nous sommes obligés de fréquenter un certain nombre de zones, d’attendre à ce qu’il y’ait accalmie dans d’autres zones. Donc, lorsque nos équipes sont sur le terrain, nous sommes très inquiets de ce qui peut leur arriver. Mais nous avançons sur le terrain. Nous faisons notre travail de parti politique. Nous avons envoyé des équipes sur le terrain pour mobiliser la population afin de s’inscrire sur la liste électorale et d’aller aux élections. Nous essayons de travailler également au sein de notre Direction nationale de campagne pour faire en sorte que nos compatriotes connaissent de mieux en mieux le parti, pour que le moment venu, ils fassent leur choix comme ils l’entendent.

 

Au niveau de votre Direction nationale de campagne ces derniers temps M. le président, vous avez inventé le concept dénommé « Vaka na vaka». Vous avez sillonné les huit arrondissements de Bangui et même la commune de Bimbo. Mais est-ce que le concept a profité aux populations du 4e arrondissement et plus particulièrement celles de Boy-Rabe?

 

MZ: Pas plus tard qu’avant-hier, la Direction nationale de campagne du MLPC était à Boy-Rabe voire même Kagamangoulou. Je pense que c’est la troisième fois que mon équipe va là bas. Ecoutez, Boy-Rabe est un quartier de Bangui, Boy-Rabe est un quartier de Centrafrique, Boy-Rabe est en République et nous sommes des Centrafricains. Il y’a beaucoup de personnes qui ont cherché à instrumentaliser les uns contre les autres. Mais nous sommes conscients que tous les pays du monde, il y’a toujours la majorité de personnes qui sont de bonne volonté. Nous continuons d’aller à Boy-Rabe et nous n’avons aucun problème particulier avec Boy-Rabe. Je vous le dis, pour la troisième fois consécutive, notre Direction nationale de campagne est allée à Boy-Rabe et a fait une grande réunion avec les chefs de quartiers, les jeunes, les femmes, les adultes…, pour échanger sur l’avenir de notre pays. Parce que notre concept aujourd’hui, notre leitmotiv aujourd’hui c’est la réconciliation, le rassemblement et la reconstruction. Mais on ne peut se réconcilier qu’avec un frère avec qui on avait eu des différends. Donc, c’est pour ça que nous allons à Boy-Rabe, nous allons au Km5, nous allons dans tous les quartiers de Bangui, et bientôt à l’intérieur du pays pour promouvoir ce concept de réconciliation. Vous ne pouvez pas développer un pays lorsque vous n’êtes pas rassemblés. Donc, on ne peut pas développer un pays en mettant de côté tel parti de Bangui ou du pays sous prétexte que des hommes et des femmes qui ne sont pas forcement bien intentionnés instrumentalisent les différends qu’on a vécus dans le passé pour continuer à garder distants des Centrafricains. Notre travail de parti politique est de constituer un ciment, de lier les Centrafricains. Donc, nous sommes pour le rassemblement. Naturellement, pour reconstruire le pays, nous n’allons pas le faire tout seul. Nous le ferons avec l’ensemble des Centrafricains. Pour nous, il n’y a pas de quartiers tabous, il n’y a pas de zones interdites, il n’y a pas d’extra territorialité. Nous sommes chez nous, nous sommes dans notre pays. Quelque soit ce que nous avons eu avec nos frères ou nos sœurs comme différend, de n’importe quelle ville, de n’importe quelle quartier ou de n’importe quelle région, notre travailler consiste à aller vers eux. Je vous prie de me croire puisque l’accueil a toujours été fraternel, chaleureux, et les débats ont été francs.


L’accueil a toujours été fraternel comme vous le dites. Mais dans certaines colonnes des journaux de la place, des informations font état de ce que dans certains quartiers de Boeing, vous avez été chassé. Est-ce que vous pouvez nous confirmer ces informations ou ce ne sont que des histoires à dormir debout que vos détracteurs ont pu fabriquer?

 

MZ: Mais j’étais en France et c’est mon épouse qui a été à Boeing à l’invitation de la population de Boeing. Ils ont fait une très grande fête à Boeing. Et lorsque j’ai lu dans la presse ce que vous avez dit, cela a fait rire tout le monde à Boeing. Et la jeunesse de Boeing a réinvité ma Direction nationale de campagne et elle est encore allée deux fois, et au frais de la population. C’est cette population qui lui a préparé à manger, du riz, du ngoundia, et lui a donné du légume. Vous voyez, il y’a des gens dans ce pays qui manifestement, prennent leurs rancœurs pour des réalités, ou qui tiennent absolument à montrer une image fausse du pays. Pourquoi ils le font? Nous ne le savons pas. Mais ce qui nous intéresse, ce sont les faits. Nous avons fait tous les quartiers de Bangui et de Bimbo sans exception. Et au moment où je vous parle, la Direction est en train de repasser encore dans ces quartiers. Bientôt, l’équipe le fera à l’intérieur du pays.

 

Il y’a un concept qui se développe aujourd’hui sur le face book « tout sauf Martin Ziguélé». Qu’en pensez-vous?
 

MZ: vous savez, il y’a un problème africain qui dit que: « On ne jette des pierres que sur un arbre fruitier». Vous ne verrez jamais quelqu’un jeter de pierre sur un acacia. Lorsque quelqu’un jette de pierre, c’est surement sur un manguier, sur un goyavier. Parce qu’il veut cueillir les fruits. Donc si des gens nous considèrent comme leur adversaire n°1, il faut leur poser la question si quelque part, ils considèrent que le MLPC a la confiance de nos compatriotes. Malgré toutes les propagandes, toutes les calomnies, toutes les insinuations, tous les mensonges qui ont été déversés sur nous, ces personnes constatent que nous continuent à bénéficier de la confiance de la population. C’est pour ça qu’on dit tantôt que je ne suis pas Centrafricain. Parce que je suis de mère tchadienne. Je ne sais pas si eux ont choisi leurs mères avant leur naissance. Mais moi je n’ai pas pu le faire. Et malgré cela, je suis très fier de ma mère que j’adore. Parce qu’elle m’a donné tout simplement la vie, et nous devrons tous adorer nos mères qui nous ont donné la vie. Je ne voudrais pas faire de la comparaison, mais je voudrais vous dire que je suis l’un des rares politiques centrafricains à n’avoir que la nationalité centrafricaine. Je n’ai pas d’autres nationalités que la nationalité centrafricaine. Vous pouvez le vérifier auprès de tous les états civils du monde entier, je n’ai que la nationalité centrafricaine. Ceci dit, je ne reproche pas à mes compatriotes qui ont deux ou trois nationalités afghane, américaine, française, britannique. Je ne leur reproche rien, et je ne mets même pas en doute leur loyauté. Parce que je ne sais pas les motivations pour lesquelles ils ont été amenés à un moment donné de leur vie à prendre une seconde nationalité. Je ne peux pas les leur reprocher, je suis un républicain. Mais je ne peux pas comprendre le fait qu’on me reproche d’avoir épousé une femme de tel ou telle origine, alors que cela tombe sur le bon sens que personne ne choisit jamais sa mère. Ceci dit, comme je vous le disais tantôt, je suis très fier de ma mère que j’adore, et je pense que cela est vrai pour tout le monde qui adore aussi sa mère. Donc, d’autres disent que je suis le candidat de la France alors que ce sont des gens qui font des allées et des retours incessants en France justement pour demander le soutien de la France. Il y’en a qui disent que j’ai amené les Sélékas alors que tout le monde a été ministre, ministre d’Etat dans ce pays sous Séléka, ou à demander des postes. Dans ce pays, je n’en ai demandé aucun, je n’avais besoin d’aucun. Donc, pourquoi j’avais amené la Séléka alors que je n’en ai pas bénéficié à titre personnel. Tout cela montre simplement que je suis identifié comme quelqu’un à qui le peuple est susceptible de lui faire confiance. Donc, il faut le démolir. J’aurais aimé que mes compatriotes me disent: écoutez, voilà telle position politique du MLPC et nous sommes contre cette position politique pour que nous ramenions le débat sur le plan politique. J’aurais aimé que mes compatriotes me demandent de ce que représente la vision de mon parti. Il se trouve que cette vision n’est pas cohérence et on en discute, qu’on fasse de la politique, qu’on ne s’attaque pas à des individus. Parce que c’est en s’attaquant à des individus, en nous attaquant à la religion, en nous attaquant à des origines que nous en sommes arrivés dans la crise que nous vivons aujourd’hui. Donc, il faut que nous élevons le débat au-delà de nos visions, croisons nos visions, pour pouvoir apporter ce que nous prétendons apporter à ce peuple. C’est là que devrait se situer le débat politique. Je ne peux pas reprocher à un Centrafricain le fait d’être né dans une région donnée, de tel père ou de telle mère. Je ne vois pas ce que je peux le lui reprocher, parce que c’est ce qu’il est. Mais par contre, on peut discuter avec un autre compatriote de ce qu’il croit, de ce qu’il pense, de ses opinions. Et là, nous sommes dans le débat démocratique. Donc, j’invite mes compatriotes à évoluer vers un débat démocratique et à ne pas s’acharner sur des débats qui ne nous avanceront pas.

 

Vous me permettez M. le président même si c’est de la redondance mais cela permettrait aux lecteurs de La Nation de comprendre certaines vérités sur ce que disent vos détracteurs. Puisqu’ils profitent de la naïveté de cette population pour nuire à l’avenir politique du MLPC dont vous avez la charge, en vous associant aux acteurs clés de la nébuleuse qu’est la Séléka. Mais, lesquels des alibis disposez-vous pour vous innocenter et redonner confiance à la base?

 

MZ: Vous savez, mon mentor en politique, feu Ange Félix Patassé disait que: «Le mensonge coure vite et la vérité marche lentement». Mais il arrive toujours un moment où, comme la tortue, la vérité vient dépasser le mensonge et le terrasse. Il y’a déjà de cela deux ans, que certains des médias, certains compatriotes et toujours les mêmes, prétendent que je suis complice de la Séléka, et que j’ai amené la Séléka, que j’ai fabriqué même la Séléka. Mais vous savez en droit, lorsque vous accusez quelqu’un de quelque chose, vous en apporter les preuves. J’ai demandé, et je ne fais que demander qu’on m’apporte les preuves de ces accusations. On me dit qu’il n’ya pas de preuve. Mais c’est à moi de prouver que je suis innocent. Ce qui est contraire à tous les principes de droit. Soutenir une rébellion c’est quoi, c’est donner de l’argent à cette rébellion pour qu’elle fonctionne. Si quelqu’un a la moindre preuve, que j’étais associé à la création de la Séléka, qu’il en fournisse les preuves publiquement. Si j’ai donné de l’argent, ou des armes, ou des hommes, mais c’est encore plus facile. Il suffit de retrouver une personne qui témoigne, qui dit que voilà, vous étiez à telle réunion à tel endroit avec la Séléka, vous avez donné tel argent, voilà ce que vous avez dit. Mais c’est moi qui réclame finalement ces preuves là depuis deux ans. Et je vais même plus loin: «Il y’a présentement une Cour Pénale Spéciale qui a été créée dans notre pays pour connaitre des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des crimes de sang depuis 2002 jusqu’à ce jour». Cette Cour existe. Il suffit juste d’apporter les preuves de mon implication. De même que la Cour Pénale Spéciale enquête sur notre pays depuis 2003 jusqu’aujourd’hui est avide de ces genres d’information. Si ces preuves là existent, que mes détracteurs apportent les preuves, ou les publient. Chaque jour que Dieu fait, je ne cesse de réclamer ces preuves. Et chaque jour que Dieu fait, c’est par des lettres anonymes, des articles anonymes, des déclarations anonymes que les uns et les autres avancent ces accusations. Si j’étais concepteur, associé ou co-auteur, ou co-fondateur de la Séléka. Une fois que la Séléka au pouvoir, si vous êtes co-fondateur d’un mouvement, mais vous assumez les responsabilités du résultat du travail que vous avez conçu. N’est-ce pas? Et pourquoi j’ai amené la Séléka au pouvoir et que je n’ai pas été l’un des gestionnaires publics de ces affaires. Donc, je crois que nos compatriotes une fois encore, doivent savoir que ce n’est pas la première fois que des accusations de ce type ont été portées contre moi. Déjà en 2005, j’ai été accusé d’avoir amené les Banyamoulengués par ceux là même qui les ont amenés. J’ai demandé un débat public qui m’a été refusé. Non seulement on m’a refusé le débat publique mais en plus, on m’a menacé de mort quand j’ai insisté en allant à Ndèkè-Luka pour demander ce débat. Alors qu’eux-mêmes, ils avaient saisi les tribunaux centrafricains contre moi et que j’ai été blanchi par le Tribunal de Grande instance ou la Cour d’Appel par rapport à ces accusations. En dehors des accusations de Séléka, des accusations fantaisistes tes sur la Séléka ou les Banyamoulengués, vous ne savez pas que c’est depuis 2006, chaque fois que j’étais en France et que je venais en Centrafrique, j’étais régulièrement convoqué soit par le Doyen des Juges d’Instruction, soit par le Tribunal, soit par le Premier ministre. Parce que, j’étais régulièrement accusé de fomenter une rébellion, d’acheter des armes, d’armer des chefs de quartiers à Bangui…, et naturellement sans preuve. Donc, ce n’est pas aujourd’hui que je suis victime des cauchemars de ces personnes qui manifestement, me voient partout alors que je ne suis pas là où ils le disent.
 

M. le président, il y’a aujourd’hui un jeu de ping-pong à travers les prises de positions favorables ou hostiles au projet d’une troisième transition politique en Centrafrique. En tant que démocrate, quelle lecture faites vous des conséquences de l’incompréhension entre certains partis, association politiques et personnalités indépendantes réunis au sein d’une plateforme et les autorités actuelles de la transition? Et quelles sont les pistes de solutions préconisez-vous pour une transition réussie en Centrafrique?

 

MZ: Je vous remercie. Je crois que, faire de la politique, c’est avoir de la conviction. Nous étions au Forum de Bangui dans la Commission Gouvernance où il n’y avait que des chefs des partis politiques. Cette Commission a voté une recommandation qui a préconisé la stabilité des institutions jusqu’aux élections. Cette solution a été reprise dans les recommandations générales en plénière. Le MLPC s’en tient à la parole donnée. Pour nous, nous nous préparons en tant que parti politique pour aller aux élections lorsque l’A.N.E aura publié le chronogramme qui nous permet d’aller à des élections auxquelles la majorité des Centrafricains peuvent participer. Nous ne sommes pas dans d’autres schémas. Nous n’avons pas un plan B à part les élections. Et je dois le dire clairement: «Nous ne nous associons pas à toutes positions tendant à sortir de notre engagement au Forum, de respecter les principes de la stabilité des institutions jusqu’aux élections». Je pense avoir été suffisamment clair. Je pense que ce qui vient de se passer au Burkina doit rappeler aux Centrafricains encore leurs responsabilités. Gardons notre sérénité. Que des critiques soient portés sur le processus électoral, c’est tout à fait normal

 

En démocratie, que des insuffisances existent dans le processus électoral, je suis tout à fait d’accord. Parce que c’est un processus qui se fait dans une situation d’insécurité, dans une situation de difficulté budgétaire, dans une situation de difficulté économique, dans une situation de difficulté de réseau de communication. Notre processus est très critiquable et d’ailleurs, cela fait partie de la démocratie. Mais nous ne pouvons pas, en tant que parti politique, en tant que parti républicain, nous ne pouvons pas appeler un jour à la stabilité des institutions et le lendemain à un chamboulement des institutions. Ce n’est pas franchement nos démarches. Que d’autres aient ces démarches, nous sommes en politique, nous sommes en démocratie, cela les engage et cela n’engage pas le MLPC. C’est pour ça, nous demandons à ce que le processus électoral, la question de sécurité, la question de survie quotidienne des Centrafricains soient menées de la manière la plus efficace pour que le peuple puisse s’exprimer lorsque l’ensemble des conditions serait réuni. C’est quoi les conditions? C’est que, le recensement de la population atteigne un niveau critique c’est à dire, la quasi-totalité ou la totalité des objectifs en matière de recensement doivent être atteints, que nos compatriotes puissent se déplacer pour aller s’inscrire, pour aller demain participer à des meetings électoraux, après demain aller au référendum voter leur constitution, et choisir dans la foulée leurs députés, choisir leur présidente ou leur président. Je crois que cette affaire est suffisamment sérieuse  pour qu’elle soit menée dans la sérénité et en toute responsabilité.
 

Mais M. le président, le Conseil national de transition vient d’adopter la nouvelle Constitution et il y’aura bientôt une Assemblée bi-camera avec le Sénat. Est-ce que vous pensez qu’avec les moyens que nous avons aujourd’hui, on peut encore supporter des charges qu’on veut apporter sur celles que la Centrafrique en avait déjà?

 

MZ: Oui, j’entends des déclarations, je lis dans la presse que le Sénat est budgétivore etc. Je trouve que les uns et les autres mettent la charrue avant les bœufs. On ne connait même pas le nombre des sénateurs, donc on ne connait pas le budget alors qu’on dit que ce Sénat est déjà budgétivore. Non! Je pense qu’il faut amener les choses à leur juste proportion. D’abord le bon sens. Lorsqu’il y’a eu la crise politique chez nous, et que l’Administration civile s’est effondrée, que l’Administration sécuritaire s’est effondrée, qu’il n’y avait plus de ressort entre la population et l’Etat, qu’est-ce qu’on a vu? On a vu Mgr Dieudonné Nzapalainga, chef religieux catholique, on a vu l’Imam Kobin Layama, chef religieux musulman, on a vu le Pasteur Nicolas Guérékoyamé, chef religieux protestant porter à bout de bras ce qui restait de la République centrafricaine pour le ressouder. Ils ont été des héros. Il n’y avait plus rien. L’Etat était vacillant, sinon virtuel et la population s’entretue. Il a fallu que ces fils du pays de par la confiance que la population leur fait sur le religieux arrivent à renouer le fil du dialogue. Ailleurs au Burkina, quand il y’a eu la première crise entre les militaires qui ont fini par prendre le pouvoir et le Premier ministre qui est issu de leur rang, qu’est-ce qui s’est passé? Le Premier ministre s’est réfugier chez le Moro Naba le chef traditionnel des Mossis, nous ici, nous n’avons pas de chefs traditionnels. Nous n’avons même pas des maires élus. Quand on a un pays où il n’y a pas de relais de ce type entre le peuple et l’Etat, on doit conceptualiser des institutions qui permettent le lien entre le peuple et l’Etat. Et ce lien, on peut le trouver à travers la remise en marche des collectivités territoriales avec des élus locaux. Ces élus locaux se retrouveraient dans une chambre haute de l’Assemblée nationale pour servir d’amortisseur et le tampon entre le peuple et l’Etat. Ce même rôle peut aussi être joué par les chefs traditionnels qui doivent être réhabilités et se soumis au processus électoral pour venir également au Sénat. Nous sommes un pays de 4.200.000 habitants. Nous n’avons pas besoin d’avoir un Sénat à la dimension de l’Assemblée nationale. L’avantage c’est que, nous serons obligés d’évoluer vers la décentralisation. Parce que, nous serons obligés d’avoir des maires élus et donc d’achever le processus des élus locaux que nous n’avons jamais mené à son terme depuis l’indépendance en 1960. Donc d’avoir des maires élus, des représentants élus de la population à la base dans les collectivités locales, lesquels représentants élus seront éligibles à ce Sénat. C’est le schéma à tracer pour ce Sénat. Lorsque vous sortez d’une crise comme celle que notre pays a vécue, il ne faut pas s’interdire la réflexion et l’action sur ce qu’il faut faire. Ain qu'il n’y ait pas de rechute.

 

Dans une déclaration faite le lundi 28 août dernier à la nation, le ministre en charge de la Sécurité publique, M. Dominique Saïd Paguendji est revenu sur les accords de Nairobi pour décrier les propositions de démission des autorités de la transition, la mise en place d’un nouveau parlement de transition en lieu et place de l’actuel CNT, d’un nouveau gouvernement de transition avec un nouveau Premier ministre et l’amnistie générale pour tous les anciens combattants.
 

MZ: Oui, moi je pense que la position du MLPC est une fois de plus claire. Nous faisons partie des forces démocratiques de la transition. Il vous souviendra qu’il y’a moins de cinq mois, nous avons organisé une marche à Bangui pour nous opposer à ces prises de positions depuis Nairobi, et notre position n’a pas changé. Nous pensons que tout cela relève au mieux de la diversion. Je pense qu’aujourd’hui, nous devons tous nous atteler sur deux fronts: le retour à la sécurité. Parce que, ce qui préoccupe les Centrafricains aujourd’hui, c’est leur survie physique, leur sécurité physique. Si à Bangui vous prenez dix Centrafricains, et que vous leur demandez ce qui les préoccupe, ils vont parler de la sécurité; si vous allez à l’intérieur du pays, et que vous leur demandez ce qui les préoccupe, les dix vous diront que c’est la sécurité. Cela veut dire que le problème n°1 est la sécurité. Il faut travailler sur la sécurité en Centrafrique. Deuxièmement, la transition a vocation (…). Il faut que les conditions soient réunies par les autorités de la transition, par l’Autorité nationale des élections et par la Communauté internationale qui nous accompagne pour que nous ayons des élections qui permettent aux Centrafricains de s’exprimer réellement. Parce qu’il faut que les autorités qui sortiront de ces élections, il faut que l’Assemblée nationale qui sortira de ces élections aient la légitimité nécessaire pour s’attaquer au cœur des problèmes qui conditionnent de notre pays en tant que nation c'est-à-dire, la poursuite du chapitre sécurité, de réforme du secteur de sécurité, DDRR, et la remontée en puissance de nos forces de défense et de sécurité. Et puis, c’est lorsqu’on aura progressé sur le chemin de la paix que nous pouvons dire que nous avons les atouts en main pour reconstruire notre pays. On ne reconstruit pas un pays dans une situation de chaos sécuritaire et de désordre sécuritaire. Donc, il faut que les choses soient claires. Plus, nous perdons de temps dans le schéma de ce type, plus nous faisons du mal à notre peuple. Plus, nous perdons de temps dans les atermoiements, plus nous prolongeons la souffrance de notre peuple. Il faut bien organiser les élections pour ne pas qu’il y’ait des contestations qui vont remettre en cause la sécurité collective. Il ne faut pas donner de prétexte aux extrémistes. Il faut que le processus soit inclusif, clair, solide et qui puisse permettre également à la majorité de la population de se reconnaitre dans les résultats des élections. Et c’est le préalable pour sortir le pays de ces crises là, et demain de ramener le pays sur les rails du développement.

 

Des rumeurs font état de ce que d’ici décembre prochain, plus de 1300 Faca y compris les Officiers vont partir à la retraite. Comment faire pour que les Faca soient un produit national?
 

MZ: Je ne suis pas au courant de cette information, vous me la donnez maintenant. Je pense que la conception et la perception du MLPC, c’est que la question de sécurité qui déterminera notre pays en tant que nation,  la question sécuritaire est une question centrale. Vous aurez remarqué que les plus grandes économies du monde sont également les pays les plus sûrs sur le plan sécuritaire. L’un ne va pas sans l’autre. Il n’y a pas de développement sans sécurité. Mais il n’y pas de sécurité non plus sans le développement. Donc, ce tandem là est au cœur de notre démarche. Nous disons que le plus grand chantier de ce pays, c’est la réforme du secteur de sécurité qui englobe selon notre vision le DDRR. Et nous pensons que toute politique qui ira dans le sens de l’appropriation de la question sécuritaire de notre pays par le gouvernement centrafricain et par les Centrafricains, c’est la pierre angulaire de l’édifice centrafricain qui sera construit demain. Je n’ai pas les détails sur l’information que vous venez de me donner. Mais je pense que, si une telle information s’avérait, il serait bien que le gouvernement communique là dessus pour qu’on sache le contenu réel ou les motivations réelles. Peut être qu’il y’a des motivations techniques, je ne sais pas et cela nous permettrait comme politique de prendre position.

 

M. le président, nous voudrions avoir votre point de vue par rapport à la décision rendue par le Cour constitutionnelle, interdisant certains acteurs politiques à participer aux élections. Est-ce que ceux frappés par la sanction peuvent se rallier au MLPC pour battre campagne?
 

MZ: Non, je crois que vous avez posé trois questions dans une question. La première question concerne notre réaction par rapport à la décision de la Cour constitutionnelle de transition. Lorsque la transition avait démarré, qu’il y’a eu changement d’équipe à la tête de l’Etat en janvier 2014. Au mois de février 2014, l’Alliance des forces démocratiques pour la transition a écrit au Médiateur pour lui dire que la Charte constitutionnelle avait prévu l’inamovibilité des premiers responsables. Et comme maintenant il y’a un changement, quelle serait la position de la Médiation par rapport à la question de l’inamovibilité? On n’a pas reçu de réponses. Ensuite, on a écrit à l’Organisation internationale de la Francophonie, à l’Union européenne et aux Nations unies pour demander leurs positions par rapport à ce changement. Il nous a été répondu que c’est la Cour constitutionnelle de transition qui a la compétence pour décider de cette question. Lorsque la Cour constitutionnelle a rendu sa décision, nous sommes des républicains, nous en prenons acte et nous nous soumettons à cette décision. Donc pour nous au MLPC, ce débat a été clôturé par la décision de la Cour constitutionnelle de transition. Maintenant, qu’est-ce que les personnes concernées vont faire ou veulent faire. Je pense qu’il faut leur poser la question. Je ne peux pas répondre à leur place. Et est-ce que ces personnes vont s’associer au MLPC? C’est la même chose. Il faut leur poser la question. Je ne me vois pas en train de répondre à des questions d’engagement politique à la place des personnes concernées. Mais ce que je voudrais dire c’est qu’il y’a un proverbe peulh qui dit que: « Lorsque vous entrer dans une maison et que la porte par laquelle vous êtes entré se ferme, retournez vous. Il y’a une autre porte qui est derrière vous et qui vous permet de sortir et d’arriver sur une voie plus large». C’est le seul avis que je peux vous donner. C’est que la vie est simplement évolution. La vie est mouvement, et le sort est parfois contraire. Il ne faut pas se décourager. Parce quand on est militant politique, il faut continuer le combat politique qui peut se mener de manière différente dans l’intérêt général. Mais au MLPC, nous restons ouverts. Je venais de vous dire que notre concept est la réconciliation, le rassemblement et la reconstruction. Nous sommes ouverts à toutes les forces vives de la nation

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Published by Centrafrique-Presse.com