Agressé verbalement au KM5, l’Archevêque de Bangui appelle au pardon
http://rjdh.org/ PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 27 OCTOBRE 2015
L’Archevêque de Bangui Mgr Dieudonné Nzapalaïnga témoigne avoir été agressé verbalement par un groupe d’hommes au KM5 dans le 3è arrondissement de Bangui. C’était lors d’une visite à la mosquée centrale, avec des émissaires de Rome. Une visite en prélude à l’arrivée du Pape à Bangui. Le prélat centrafricain appelle la population au calme et au pardon.
« Nous étions avec les responsables de Rome après avoir parcouru plusieurs endroits où le Saint Père va visiter afin d’arranger au préalable. Arrivé au niveau de la mosquée centrale, ensemble avec les Imams en train de visiter l’emplacement de l’autel et autre, c’est ainsi que la situation a dégénéré », a relaté Mgr Dieudonné Nzapalaïnga.
Selon les propos du prélat, soudain, un groupe de personnes est entré dans la mosquée centrale et a proféré des menaces et des injures. « Nous n’étions pas restés à ce niveau ni reprendre au mal par le mal. Automatiquement nous sommes sortis et personne ne nous a attaqué physiquement. Il était question de violence verbale, avec des mots durs », a raconté Mgr Dieudonné Nzapalaïnga, joint par le RJDH.
« A mes compatriotes, si nous continuons à rendre le mal par le mal, nous ne trouverons jamais de solution à ce problème. Que chacun se ressaisisse afin d’accueillir le Saint Père qui viendra nous annoncer un message de réconciliation, car j’ai toujours eu la conviction qu’un jour, tous les centrafricains pourront se réconcilier et vivre ensemble », a lancé l’archevêque de Bangui.
L’agression de l’Archevêque intervient juste au moment où des informations sur l’attaque présumée d’éléments de l’UPC ont commencé à circuler dans la capitale centrafricaine.
Les responsables de la FATEB et Saint Sauveur, réclament les locaux occupés par des déplacés
http://rjdh.org/ PAR CAROLE BYCEKOAN LE 28 OCTOBRE 2015
La rentrée scolaire n’est pas effective au Centre de la promotion féminine de Saint Sauveur. Les salles des classes sont toujours occupées par des déplacés, malgré l’appel lancé par le ministère de l’Education nationale. Cependant, du côté de la Faculté de Théologie Biblique (FATEB), la rentrée est effective mais les lieux sont aussi occupés par des déplacés.
À l’église Saint Sauveur où se trouve le Centre de la promotion féminine, à première vue, des déplacés circulent dans toutes les directions pour vaquer à leurs occupations. « La cours est remplie de monde et la majorité des salles de classe sont occupées », a fait savoir Victorine Kizibanda, directrice dudit centre.
Dans la cours de l’église Saint Sauveur, toutes les tables et bancs sont dehors. Les salles des classes sont envahies de nattes et de bagages des déplacés. Cette présence massive des déplacés a eu des répercussions sur le fonctionnement de ce centre.
Certains déplacés disent être conscients des problèmes engendrés. « Nous savons que notre séjour sur ce site entraîne des conséquences sur l’éducation de nos enfants. Voilà un mois que nos enfants n’ont pas regagné les établissements scolaires. En plus de cela, les parents paient les frais de scolarité », a déploré Aurélie Tingombe, l’une des personnes déplacées.
Bernard Wakoa, directeur de l’école primaire de la FATEB explique quant à lui que la rentrée scolaire est effective avec un léger retard, malgré la présence de bon nombre de déplacés. « Des mesures ont été prises. Les tentes ont été construites pour abriter les déplacés. Ce qui a permis à nos élèves de reprendre les cours depuis le lundi 26 Octobre », a-t-il précisé.
Dimitri Yvon Briguette, coordonnateur des institutions scolaires a indiqué que cette proximité peut avoir des incidents sur les activités scolaires. « Ces tentes érigées juste à proximité des bâtiments jouent énormément sur les enseignements », a-t-il déploré.
Le corps enseignant de la FATEB et du Centre de la promotion féminine du Saint Sauveur demande aux autorités de la transition de trouver un espace pour les déplaces, afin de libérer leur locaux et les salles de classe.
3ème arrondissement :un comité de crise pour veiller à la sécurité
http://www.radiondekeluka.org/ mercredi 28 octobre 2015 12:24
Un comité de crise a été mis en place dans le 3ème arrondissement de Bangui par la Municipalité qui entend ainsi reconquérir la paix et la cohésion sociale mises à mal à la suite des dernières violences dans la capitale avec pour principale mission de proposer des voies et moyens de sortie de crise.
Selon El Hadji Bala Dodo, Maire du 3ème arrondissement de Bangui, « il est inadmissible que cette situation perdure ».
Dans cette dynamique, des efforts sont commencés pour identifier le lieu où sont enterrés les trois jeunes de Lakouanga victimes lundi, d'assassinats des bandes armées du KM 5. « Si nous parvenons à identifier là où se trouvent les corps des trois jeunes, je tiendrais informer Mme le Maire du 2ème arrondissement pour que leurs corps soient remis par la Croix Rouge à leur famille », a-t-il ajouté.
Alors que des efforts se font du côté du 3ème arrondissement de Bangui, les activités ont repris leurs cours normal ce 28 octobre 2015 dans la Capitale centrafricaine.
Au centre-ville de Bangui, les institutions bancaires et les maisons de commerce ont rouvert leurs portes et un calme progressif règne dans le 2e arrondissement de Bangui notamment au quartier Lakouanga. Les violentes manifestations qui ont eu lieu dans les 2ème et 3ème arrondissements de Bangui ont causé la mort de 7 personnes dont des représentants du mouvement rebelle UPC de Ali Darass.
Une journée de deuil à Kaga-Bandoro en mémoire des éléments de l’UPC attaqués à Bangui
http://rjdh.org/ PAR DANIEL NGUERELESSIO LE 28 OCTOBRE 2015
La communauté musulmane de la ville de Kaga-Bandoro a observé une journée de deuil, hier mardi 27 à l’honneur des membres des l’UPC attaqués à Bangui.
D’après le constat fait par le RJDH, la ville a été à moitié inactive. Les portes des boutiques étaient fermées, le marché à moitié plein. Pas de taxi-motos, les rues étaient désertes. Les des élèves ont été renvoyés chez eux.
Selon le président de la communauté islamique de Kaga-Bandoro, Moussa Ali, ce deuil a pour but d’honorer la mémoire de leurs frères attaqués le 24 octobre dernier à Bangui. « Ce silence n’est pas un signe de grève. Les musulmans vont reprendre leurs activités automatiquement après ce jour de deuil », a indiqué la source.
Le préfet de la Nana Gribizi, Gaston Yéndémo, s’est rendu à la mosquée pour apporter une assistance physique et morale à la prière de la circonstance. Il était accompagné par le maire de ladite ville, Chérif Aben.
Le préfet de la Nana Gribizi considère cette prière comme la meilleure chose qui peut aider un homme à oublier ses problèmes. « Je suis là comme tout autre citoyen pour partager ce douleur avec vous », a-t-il dit.
Un jour après ce deuil, les activités ont repris normalement ce matin 28 octobre dans la ville. Les gens vaguent librement à leurs occupations journalières.
Trois personnes enlevées par des hommes armés à 25 km d’Obo
http://rjdh.org/ PAR RICHARDO DIMANCHE LE 28 OCTOBRE 2015
Trois personnes ont été kidnappées par des hommes armés assimilés aux éléments de l’Armée de la Résistance du Seigneur(LRA), de Joseph Kony, le lundi 26 octobre à 25 kilomètres d’Obo sur l’axe Bambouti. L’acte s’est produit au moment où ces derniers se rendaient au village Ligoua pour vérifier l’information sur la présence signalée des hommes en arme à 2 kilomètres du village.
« Depuis le lundi, nous sommes restés sans nouvelle d’eux, alors que c’était un voyage aller-retour », s’est inquiété une personne proche de l’un des otages.
André Zoulongo, chef du village a déploré l’absence des forces de défense et de sécurité dans la ville. Selon lui, c’est l’une des raisons qui poussent ces hommes en arme de commettre des exactions sur la population civile. « Si les forces de défense sont dans la ville, les hommes armés auront peur d’enlever des gens ou de semer de désordre dans cette localité », a mentionné André Zoulongo.
Il souligne en outre que des éléments de la LRA de Joseph Kony ont promis enlever les chasseurs qu’ils croiseront dans la forêt.
Parmi les trois personnes enlevées se trouve un animateur de la Caritas qui travaille en collaboration avec une ONG internationale dans la localité.