http://la-kabylie.com/ 01 Décembre, 2015, 06:46 Djeferson Maurice
Après cette visite à PK5, le convoi a pris la direction du stade national où, devant des dizaines de milliers de fidèles, le pape a célébré une messe.
Le pape a visité les quartiers musulmans de cette ville divisée à la fin de son séjour en Centrafrique.
Selon le révérend Gbangou, "on a qualifié à tort le conflit centrafricain de conflit religieux, alors qu'il est bien politique et non religieux". Une manière de conclure cette dernière étape d'un jour et demi à Bangui, qui sonne comme une véritable réussite pour le pape François, envers et contre toutes les critiques qu'elle a pu soulever.
Les Casques bleus (10 900 hommes) et le contingent militaire français (900) comme la police centrafricaine quadrilleront aussi Bangui lundi. "Nous devons donc nous considérer comme tels, nous comporter comme tels", a assuré le pape François devant les quelque 250 musulmans assis en tailleur face à lui.
Centrafrique: A son arrivée à Bangui, dimanche 29 novembre, pour une visite de deux jours dans la capitale de la Centrafrique, le pape François a fustigé "la haine aveugle que le démon déchaîne en Centrafrique", en affirmant que "toutes les communautés souffrent indistinctement " et que Dieu "ne fait pas de différences " entre elles.
Samedi soir, au camp de déplacés de la paroisse Saint-Sauveur, qui accueille plus de 3.000 personnes, des scouts s'entraînaient à former un cordon de sécurité entre le pontife et la foule.
A la fin de la messe, l'archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, un des artisans de la plateforme interconfessionnelle pour la paix avec le pasteur protestant Nicolas Guérékoyamé-Gbangou et l'imam Oumar Kobine, a remercié le pape, en lui offrant une crosse en ébène: "Vous avez posé un geste fort, historique".
"Pas de paix sans pardon" Le pape argentin a ouvert son discours par une démarche de réconciliation et de pardon dans ce pays souvent en proie aux violences. Il a semblé très sûr de lui et énergique dans ses nombreuses exhortations à un retour à l'humanité, loin de la spirale infernale des vengeances. Enfin, la concentration des forces locales et régionales pour assurer la sécurisation des déplacements du Pape dans la capitale Bangui peut aussi favoriser des actions de déstabilisation dans le reste du pays.
Devant la présidente de transition Catherine Samba-Panza, le pape a invité les Centrafricains à éviter l'isolement communautaire: "il faut éviter la tentation de la peur de l'autre, de ce qui n'appartient pas à notre ethnie, à nos options politiques ou à notre confession religieuse".
Le souverain pontife devait ensuite regagner Rome dans l'après-midi, à l'issue de ce voyage en Afrique qui l'aura conduit au Kenya, en Ouganda et en Centrafrique.
Centrafrique: le pape ouvre la "porte sainte" de la cathédrale de Bangui
http://canaltogo.com/ Décembre 01, 2015
Chrétiens et musulmans, nous sommes frères.
Le pape François effectue en République centrafricaine sa première visite dans un pays en conflit, depuis son élection au pontificat en mars 2013. Dans la foule, Alban Boris Nganga regrettait de ne pouvoir entendre le pape: "On est venu écouter son message, mais il n'y pas le son!". Un symbole fort par lequel il aura voulu contribuer à l'apaisement.
Porteur d'un message de paix et de réconciliation interreligieuse, François opère à Bangui l'étape la plus risquée de sa tournée africaine, qui l'a auparavant mené au Kenya et en Ouganda. Son étape dans la capitale est un véritable pari, vu le climat de défiance régnant toujours dans la ville où les haines restent présentes.
Pour le pasteur pentecôtiste Jean Paul Sankagui, cette visite est une victoire pour le pape et la république centrafricaine contre les oiseaux de mauvaise augure qui craignaient des violences pendant le séjour de François à Bangui.
La France et certains de ses conseillers au Vatican lui avaient conseillé de ne pas effectuer ce voyage risqué, ce qui n'a pas fait reculer Jorge Bergoglio. Un gendarme français, tenant à rester anonyme, explique craindre "surtout de petits groupes isolés qui viendraient armés".
Dimanche, François est allé aux devants des quelque 4.000 réfugiés installés dans un camp de Bangui, chassés de chez eux, pour la plupart, par des musulmans en armes.
Environ 200 hommes réunis à la mosquée, dont son imam en chef, ont entendu le pape dire que musulmans et chrétiens sont des frères et qu'ils doivent se comporter en conséquence.
"Jusqu'à quand l'impunité va-t-elle prévaloir et les crimes servir de gages d'ascension et de promotion sociale?" en Centrafrique, s'est interrogé l'archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzatalainga au cours de la messe. "Cette porte sainte, c'est la porte de l'espérance et du pardon", a expliqué l'un des artisans de la plateforme inter-confessionnelle pour la paix.
Le pape a été accueilli dimanche à l'aéroport par la présidente de transition Catherine Samba Panza et des milliers de fidèles tenus à distance.
François a fustigé "la tentation de la peur de l'autre", de ce qui "n'appartient pas à notre ehtnie, à nos options politiques ou à notre confession religieuse".
Des élections présidentielle et législatives, plusieurs fois reportées pour des raisons essentiellement sécuritaires, sont prévues le 27 décembre en Centrafrique.
Après sa visite à la mosquée, le pape devait célébrer ce lundi une dernière messe au complexe sportif Barthélémy-Boganda, à Bangui, du nom du prêtre catholique centrafricain qui fut le premier président du pays après l'indépendance en 1960.
Durant son passage dans la mosquée du quartier Km5 où vivent en majorité les musulmans de Centrafrique, le Pape les a exhortés à accepter le pardon.
Le pape François en Ouganda et Centrafrique : les temps forts
http://radionotredame.net/ Le Mardi 01 décembre 2015 à 10:08 par Camille Meyer
Après le Kenya, le pontife argentin s'est rendu à Kampala notamment et Bangui. Il a rappelé le besoin d'une gouvernance bonne et transparente et a encouragé le dialogue interreligieux en Centrafrique. Retour sur les temps forts.
En Ouganda
Le Saint-Père a souhaité avant tout rappeler la nécessité de l'honnêteté au sein d'un gouvernement afin d'assurer une"sage et juste distribution des biens" . Un discours prononcé devant le président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 30 ans. Il a également rappelé la nécessité de ne pas accepter la corruption "à chaque fois qu'une personne accepte un bakchich dans sa poche, il détruit son cœur, sa personnalité et sa patrie". Une nation forte de nombreux jeunes. Ils ont été conviés à venir témoigner devant le pape, 10 000 avaient fait le déplacement.
En Centrafrique
La tension était palpable à Bangui. Lors de son arrivée, dimanche, le pape a été accueilli par la présidente Centrafricaine de transition Catherine Samba-Panza qui lui a demandé pardon au nom de tous les centrafricains pour les violences qui frappent le pays depuis 2013 entre les rebelles Seleka et les milices chrétiennes anti-balaka, "un pays détruit dans ses fondements par plusieurs décennies de crise à répétitions (...) un peuple tenaillé par la haine et l'esprit de vengeance". Le pape a lui demandé d'éviter "la tentation de la peur de l'autre, ce de qui ne nous est pas familier, de ce qui n'appartient à notre ethnie, à nos options politiques ou à notre confession religieuse". L'ONU avait, par ailleurs, renforcé la sécurité du souverain. Il a également rendu visite aux musulmans dans le quartier PK5, où ils étaient nombreux à se masser sur les trottoirs. Il a également visité la grande mosquée, déclarant que les "chrétiens et les musulmans sont des frères" et rappelant qu'il fallait dire "non à la vengeance, à la violence et à la haine".