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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 20:51

 

 

 

http://www.un.org/ 11 décembre 2015 – Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a condamné vendredi les récentes violences intercommunautaires en République centrafricaine (RCA) et a averti que cela pourrait avoir des conséquences dramatiques au regard de l'atmosphère pré-électorale extrêmement instable qui règne dans le pays.

 

« Je condamne fermement les incitations à la violence et les provocations avivant les tensions intercommunautaires qui sont le fait de certains groupes armés et responsables politiques. Elles pourraient très facilement conduire à une nouvelle vague d'attaques ciblées dans le pays », a déclaré M. Zeid dans un communiqué de presse.

 

Le Haut-Commissaire s'est dit profondément préoccupé par le fait que toutes les parties en présence, y compris les plus hautes autorités étatiques, appellent à la création de groupes d'autodéfense. « La tendance croissante parmi les chrétiens et les musulmans à s'organiser en groupes d'autodéfense et à exclure toute personne considérée comme n'appartenant pas à leur communauté est très inquiétante », a-t-il poursuivi, en notant que les quartiers mixtes pourraient être bientôt amenés à disparaître.

 

M. Zeid a déploré les incidents violents qui ont eu lieu plus tôt cette semaine à Bangui, suite à la publication de la liste des candidats éligibles à l'élection présidentielle. Il a appelé les autorités étatiques à prendre des mesures urgentes pour stopper les incitations à la violence et à la haine et pour garantir que justice soit faite en cas de violations des droits de l'homme.

 

Il a aussi exhorté les dirigeants politiques à lancer un appel à leurs partisans afin qu'ils participent de manière pacifique au référendum constitutionnel ce week-end et aux élections présidentielle et législatives dans deux semaines.

 

Une nouvelle vague de violences intercommunautaires a fait au moins 130 morts et blessé 430 personnes depuis la fin septembre. Onze cas de violences sexuelles ont aussi été documentés. Les attaques contre le personnel de la mission onusienne de maintien de la paix (MINUSCA) et contre les troupes internationales sont aussi en hausse dans plusieurs parties du pays.

 

« La récente visite du Pape et sa déclaration forte en faveur de la réconciliation intercommunautaire, le pardon et la paix a créé une dynamique qui pourrait renverser la spirale négative des derniers mois », a déclaré le Haut-Commissaire. Il a également salué les efforts continus pour promouvoir le dialogue inter-religieux du pasteur Nicolas Guerekoyamene-Gbangou, Président de l'Alliance évangélique, de l'Imam Oumar Kobine Layama, Président du Conseil islamique, et de Mgr Dieudonné Nzapalainga, Archevêque de Bangui.

 

« Pour ramener le pays vers la paix et la stabilité, l'une des priorités principales de la RCA, si ce n'est la plus importante, est de mettre un terme à l'impunité qui prévaut depuis si longtemps », a dit M. Zeid. « L'établissement de la Cour pénale spéciale sera une étape cruciale pour garantir que justice soit faite ». Il a demandé à la MINUSCA d'accroître son assistance aux enquêtes et poursuites nationales, et à la communauté internationale d'augmenter son soutien financier dans ce secteur.

 

Il a aussi exhorté les autorités étatiques à réformer, à passer minutieusement en revue et à former les Forces armées centrafricaines (FACA), et à enquêter sur le nombre croissant de violations des droits de l'homme dont elles sont accusées.

Centrafrique : l'ONU met en garde contre le risque de nouvelles violences à l'approche des élections
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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 20:14

 

 

 

http://www.la-croix.com/  11/12/15 - 16 H 58

 

La signature du pacte entre chefs Séléka et anti-Balaka a été préparée à Bangui par la gendarmerie vaticane et la communauté Sant’Egidio, selon le site Vatican Insider.

 

Un chef de la milice Séléka, composée à majorité de musulmans, et un autre de la milice anti-Balaka, à majorité chrétienne, avaient signé, vendredi 13 novembre, un pacte secret de non-agression en vue de la visite du pape François en Centrafrique, les 29 et 30 novembre. Cet accord a été permis grâce à la médiation de la gendarmerie vaticane et de la communauté Sant’Egidio, annonce le site Vatican Insider jeudi 10 décembre.

 

Le document porte les signatures d’Abdoulaye Hissène, pour la Séléka, et de Maksim Mokom, pour les anti-Balaka.

 

Le cardinal Angelo Becciu, sous-secrétaire d’État du Vatican, qui voyageait avec le pape, a expliqué avoir reçu une copie de l’accord durant la messe en plein air que le pape a célébrée à Bangui, le 30 novembre.

 

CRAINTES POUR LA SÉCURITÉ DU PAPE

 

La veille, le pape François avait inauguré le Jubilé de la miséricorde en ouvrant la porte sainte de la cathédrale de Bangui, pour le deuxième jour d’une visite qui avait fait craindre pour sa sécurité, tant la situation est tendue dans la capitale Centrafricaine.

 

La République centrafricaine (RCA) a été ravagée par la violence depuis 2013, quand la Séléka s’est emparée de la capitale Bangui et a renversé le gouvernement en place. À la suite des crimes commis par le groupe, des chrétiens ont mis sur pied les milices de défense anti-Balaka, qui se sont elles-mêmes rendues coupables d’exactions.

 

Bien que les deux factions aient signé un cessez-le-feu en 2014, les escarmouches meurtrières ont continué. La situation sécuritaire des derniers mois était tellement incertaine que des appels à l’annulation de la visite du pape avaient été lancés, notamment de la part de l’armée française.

 

DEPUIS LA VISITE DU PAPE FRANÇOIS, DE NOUVEAUX TROUBLES

 

Depuis la visite du pape François, de nouveaux troubles ont éclaté dans la capitale, notamment après l’invalidation par les autorités compétentes de la candidature de l’ex-président François Bozizé à l’élection présidentielle du 29 décembre prochain.

 

Cependant, la visite du pape a profondément marqué la communauté musulmane, selon Mgr Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui qui affirme que « ce sont d’abord les musulmans qui disent :”Le pape est venu, nous voulons la paix, nous ne voulons plus la guerre.” »

 

Mercredi 9 décembre, l’archevêque de Bangui s’est rendu à pied dans le quartier musulman du PK5 pour apaiser les tensions intercommunautaires, parcourant un no man’s land que personne ne se risque à franchir, rapporte RFI.

 

C.C. avec Vatican Insider, Apic, Fides

Lu pour vous : Des milices auraient signé un pacte de non-agression pour la venue du pape en Centrafrique
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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 20:11

 

 

 

Par Pierre Pinto RFI 11-12-2015 à 17:50

 

Ce dimanche 13 décembre, les Centrafricains sont appelés à se prononcer par référendum sur le projet de nouvelle Constitution adopté par le CNT, le 31 août dernier. Un texte de 159 articles qui comprend un certain nombre de nouveautés dans les institutions. La plus emblématique étant, sans, doute la création d’un Sénat qui n’existait pas en Centrafrique. Passage en revue des principales dispositions de ce texte.

 

« Le peuple centrafricain, fier de son unité nationale, linguistique et de sa diversité ethnique culturelle et religieuse… », c’est par ces mots que commence le préambule de ce projet de Constitution sur lequel les électeurs sont appelés à se prononcer. Un préambule qui réaffirme le « (…) principe du Zo Kwe Zo énoncé par le Père fondateur de la République centrafricaine, Barthélémy Boganda (…) », qui détaille l’esprit qui a prévalu à la rédaction de ce texte et réaffirme l’adhésion de la République centrafricaine à l’Union africaine, à l’Organisation des Nations unies et « à toutes les Conventions internationales dûment ratifiées ».

 

Viennent ensuite les 23 premiers articles qui concernent les libertés fondamentales et les bases de la société. Article premier : « La personne humaine est sacrée et inviolable ». A noter l’article 10 qui prévoit la liberté de culte, mais précise : « Toute forme d’intégrisme religieux et d’intolérance est interdite ». Plus loin, l’article 22 réinstaure le service militaire ou civique « obligatoire ».

 

Les articles 24 à 31 détaillent les principes d’Etat et de souveraineté. Les symboles de l’Etat ne changent pas. Même drapeau, même hymne – La Renaissance — même devise (Unité - Dignité -Travail) même fête nationale, le 1er décembre. L’article 26 appuie sur un point précis : « La souveraineté nationale appartient au peuple centrafricain (…) Aucune fraction du peuple, ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice ni l’aliéner ». Une pierre dans le jardin de certains groupes armés s’arrogeant des prérogatives régaliennes sur des portions de territoires qu’ils contrôlent.

 

Autre disposition notable : l’article 28 qui revêt une importance particulière dans un pays miné par les rébellions armées et les putschs depuis des décennies. « L’usurpation de la souveraineté par coup d’Etat, rébellion, mutinerie ou tout autre procédé non démocratique constitue un crime imprescriptible contre le peuple centrafricain ». « Les auteurs, co-auteurs et complices (…) sont interdits d’exercer toute fonction publique dans les Institutions de l’Etat ». Voilà comment le texte écarte des affaires publiques une partie des protagonistes des dernières crises qui ont embrasé le pays.

 

Un mandat de cinq ans renouvelable une fois

 

Au sujet de la fonction du président de la République, l’article 35 précise qu’il est élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. « En aucun cas, le président de la République ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ou le proroger pour quelque motif que ce soit », précise le texte qui va même plus loin à l’article 153. Les éventuelles révisions de la Constitution ne pourront pas concerner le nombre et la durée des mandats présidentiels. Quant à une possible destitution du président de la République mentionnée aux articles 124 et 125, elle ne pourra avoir lieu qu’en cas de crimes de haute trahison commis par le chef de l’Etat. Des crimes qui comprennent notamment : « Les homicides politiques, l’affairisme, la Constitution ou l’entretien de milice » ou encore « le refus de doter les forces de défense et de sécurité de moyens nécessaires à l’accomplissement de leur mission ».

 

Création d’un Sénat

 

Grande nouveauté de ce projet de Constitution, l’article 63 instaure un Parlement à deux chambres : l’Assemblée nationale constituée de députés élus au suffrage universel direct pour cinq ans, et un Sénat, élu pour cinq ans également, mais au suffrage universel indirect, par les représentants des collectivités territoriales. Les sénateurs examineront les textes de loi adoptés par l’Assemblée nationale. Ils pourront le cas échéant les amender avant de les renvoyer vers l’Assemblée. Toutefois, le Sénat centrafricain ne devrait pas voir le jour avant plusieurs mois puisque l’article 155 précise qu’il sera mis en place après les élections municipales et régionales dont la date n’a pas encore été fixée.

 

Enfin, on peut noter la mise en place d’une « Haute Autorité chargée de la bonne gouvernance ». Une institution indépendante qui veillera notamment « à proscrire toute gestion familiale, clanique, patrimoniale et partisane de la chose publique ». Cette Haute Autorité assurera aussi la « protection du patrimoine national et la transparence dans l’exploitation et la gestion des ressources naturelles ». Une loi déterminera la composition et le fonctionnement de cette institution.

RCA : ce que dit le projet de nouvelle Constitution
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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 20:06

 

 

 

11/12/15 (AFP)

 

Sous un grand préau en bois de Bangui, des dizaines de travailleurs journaliers découpent et rangent les cartes électorales: 48h00 avant le référendum constitutionnel de dimanche, et à 15 jours de la présidentielle en Centrafrique, il reste encore beaucoup à faire pour que tout soit prêt.

 

Ces scrutins doivent permettre le retour à l'ordre constitutionnel dans le pays, deux ans après les massacres intercommunautaires qui ont précipité la Centrafrique dans le chaos.

 

Près de deux millions de cartes d'électeurs éditées en France sont arrivés mercredi à Bangui, pour être distribuées dans tout le territoire centrafricain: à temps pour le premier tour des élections législatives et présidentielle prévues le 27 décembre, mais trop tard pour le référendum sur l'approbation de la nouvelle constitution.

 

L'Autorité nationale des élections (ANE) - soutenue à bout de bras par la mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) - a donc décidé d'autoriser les Centrafricains à se présenter dans les quelques 5.600 bureaux de vote avec leur récépissé d'enregistrement sur les listes électorales.

 

Organiser un tel scrutin en Centrafrique, ruinée après trois années de violences durant lesquelles la plupart des documents d'état civil ont été détruits, et où l'autorité de l'Etat a disparu de régions entières est un véritable casse-tête.

 

Exemple, pour acheminer les bulletins de vote ("OUI/NON") à l'intérieur du pays: des convois routiers partent tous les jours de Bangui vers les localités les plus accessibles (Sibut, Mbaïki, Damara...) sous escorte de l'ONU, en raison de l'insécurité persistante.

 

Ailleurs, les kits électoraux arrivent par avion -les derniers vols étant prévus samedi, veille du scrutin- au siège de chaque préfecture, où un autre voyage commence. Car le matériel devra ensuite être redéployé en brousse vers des villages souvent isolés, et reliés au reste du pays par des pistes défoncées.

 

"Tout les moyens dont nous disposons sont mis à contribution", assure le rapporteur général de l'ANE, Julius Ngouade Baba, dont le téléphone n'arrête pas de sonner, tant les retards s'accumulent. "Y compris des motos et vélos offerts récemment par la Chine à l'Etat centrafricain", précise-t-il.

 

- 'Tourner la page' -

 

Les Centrafricains ont massivement répondu présents à l'approche de ces échéances électorales, avec deux millions d'inscrits sur une population totale de 4,8 millions d'habitants.

 

"Nous voulons tourner la page, c'est pour ça que j'irai voter au référendum et aux élections", affirme Bienvenu Ngotto, un jeune commerçant, tout en reconnaissant ne pas "vraiment savoir" ce que dit cette fameuse constitution.

 

Depuis des semaines, les rumeurs les plus folles circulent d'ailleurs sur les dispositions du texte, imprimé à seulement 15.000 exemplaires. Ainsi, la légalisation du mariage homosexuel (fausse) a beaucoup alimenté les conversations dans les maquis (cafés) de la capitale, bien que les principales innovations de la nouvelle loi fondamentale concernent surtout le nombre maximum de mandats présidentiels (2), la lutte contre la corruption, l'éviction des groupes armés du processus politique et la création d'une Haute Cour de Justice.

 

Sous l'impulsion du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), quelques caravanes de sensibilisation sillonnent les quartiers où des jeunes gens utilisent mégaphones et affiches pour expliquer les enjeux du vote. Mais l'insécurité - tirs et barricades - à Bangui ces dernières 48h00, et les intimidations de certains groupes armés en province, les obligent à se faire discrets et à privilégier le porte-à-porte.

 

Au PK5, dernière enclave musulmane de Bangui où les habitants vivent retranchés, les responsables ont profité d'un tournoi de boxe amateur "pour la paix" jeudi soir pour arborer des tee-shirt imprimés d'un grand "OUI" au référendum.

 

Hormis le parti de l'ex-président François Bozizé - exclu de la course à la présidentielle-, certains chefs de milices anti-balaka et de l'ex-rébellion Séléka, la plupart des partis politiques ont appelé à approuver la constitution.

 

"L'enjeu n'est pas énorme, les gens voteront sûrement +OUI+", estime Hilaire, cadre au ministère des Transports. Tout en demandant d'un ton sarcastique: "Mais si c'est le +NON+ qui l'emporte, on va faire comment pour les élections?"

 

Célia LEBUR

Centrafrique : derniers préparatifs et casse-tête logistique avant le référendum constitutionnel
Centrafrique : derniers préparatifs et casse-tête logistique avant le référendum constitutionnel
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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 20:03

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

CP/SPK#062/2015

 

 

 

Bangui, le 11 décembre 2015  La Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA) et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) ont présenté ce vendredi 11 décembre 2015 à Bangui et à Genève le premier Rapport public sur la situation des droits de l’Homme dans le pays. Le Rapport demande aux autorités centrafricaines de «mettre la priorité sur la lutte contre l'impunité pour les graves violations et atteintes aux droits humains passées et présentes» et de «continuer à travailler urgemment pour la mise en place effective du Tribunal pénal spécial».

 

Le rapport est le résultat d’enquêtes menées par la Division des droits de l’Homme de la MINUSCA entre le 15 septembre 2014 et le 31 mai 2015, soit depuis le transfert d’autorité entre la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) et la MINUSCA. Il fait état de violations sérieuses des droits de l’Homme et du Droit humanitaire, y compris des assassinats, des violences basées sur le genre, de restriction de mouvements et d’actes de torture, entre autres.

 

Le rapport fait une série de recommandations pour assurer l'amélioration progressive de la situation des droits de l'Homme en Centrafrique à l’endroit des autorités centrafricaines, de la communauté internationale et des groupes armés.

 

S’agissant des groupes armés, y compris les anti-Balaka et les ex-Séléka, le Rapport demande qu’ils réitèrent «leur engagement au référendum constitutionnel et à des élections pacifiques» en s’abstenant de toute forme de violence.Le Rapport leur demande également de jouer un rôle actif dans la mise en œuvre des recommandations du Forum de Bangui. Il précise que «les membres des groupes armés et leurs dirigeants qui mettent en péril la paix et le processus de réconciliation en commettant des violations graves des droits de l'Homme et du droit international humanitaire seront poursuivis devant les tribunaux nationaux ou internationaux et traduits en justice. »

 

«Ce premier rapport public, qui s’inscrit dans la droite ligne des résolutions du Conseil de sécurité établissant la MINUSCA, sert de référence stratégique aux autorités judiciaires centrafricaines, à la Cour pénale spéciale, lorsqu’elle sera opérationnelle, et à la Cour pénale internationale », a souligné le Représentant du Secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique et chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga.

 

Au cours de la période sous revue, la Division des droits de l’Homme (DDH) de la MINUSCA a documenté 775 cas de violations des droits de l’Homme qui ont fait au moins 785 victimes, dont 88 femmes, 18 garçons et 25 filles. Le Rapport précise que la protection des civils continue d'être entravée par la présence très limitée d’institutions de l'État en particulier en dehors de Bangui. La lenteur des progrès dans la reconstitution des forces de sécurité régulières, leurs capacités et présence limitées sur l’ensemble du pays et le contrôle de certaines régions du territoire par des groupes armés, constituent d’autres défis à relever. L'administration de la justice continue d'être largement dysfonctionnellemalgré l'augmentation de l'appui et du renforcement des capacités par la MINUSCA ainsi que d'autres acteurs en vue de la réouverture des tribunaux et des centres de détention.

 

Le Rapport recommande aux autorités de mettre en place une Commission nationale des droits de l’homme en conformité avec les Principes de Paris, en promulguant le projet de loi ainsi qu’un plan d'action pour les droits de l'Homme ; à mener des actions de sensibilisation pour prévenir les violations et les abus des droits de l’Hommeconsécutifs aux accusations de pratique de sorcellerie et à soutenir les victimes des violences sexuelles basées sur le genre.

 

Enfin, le Rapport invite la communauté internationale à intensifier l’appui et l’extension de l'autorité de l'État et àapporter un soutien financier et technique pour la mise en place et le fonctionnement effectif de la Cour pénale spéciale. Elle est aussi invitée  à mettre en œuvre tous les efforts nécessaires pour traduire en justice les auteurs de violations des droits de l'Homme en République centrafricaine.

 

LES NATIONS UNIES INTERPELLENT LES AUTORITES CENTRAFRICAINES ET LES GROUPES ARMES DANS UN RAPPORT SUR LES DROITS DE L’HOMME
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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 19:57
Nouvelles nationales sur RJDH et RNL
Nouvelles nationales sur RJDH et RNL
Nouvelles nationales sur RJDH et RNL

 

 

La clinique MSF du site de M’Poko réduit ses activités suite à une attaque armée

 

http://rjdh.org/ PAR JUDICAEL YONGO LE 11 DÉCEMBRE 2015

 

MSF a réduit ses activités sur le site des déplacés de Mpoko suite à une attaque armée qu’elle a enregistrée sur le terrain. Cette décision a été rendue publique dans un communiqué de presse, le 09 décembre dernier.

 

Les consultations externes sont suspendues mais les services d’urgence et la maternité de la clinique continueront à accueillir les patients. La structure humanitaire rapporte les faits qui l’ont poussé à prendre cette décision en ces termes, « c’est au tour de 4h du matin qu’une dizaine d’individus armés ont fait irruption dans la clinique de Médecins Sans Frontières (MSF) à Mpoko, après avoir menacé et séquestré une partie du personnel, ils ont dérobé du matériel nécessaire pour le fonctionnement de la structure médicale» précise le document.

 

Médecin Sans Frontières condamne fermement cet acte de violence à l’encontre des travailleurs humanitaires et des structures de santé.  Barbara Turchet, coordinatrice du projet à MSF appelle tous les groupes armés à respecter les travailleurs humanitaires, ainsi que les structures médicales, « la nécessité d’une aide humanitaire impartiale reste essentielle en  République Centrafricaine (RCA). Ces actes de violence  nuisent à la bonne mise en œuvre des activités médicales sur le terrain et ont de graves répercussions sur l’assistance vitale donnée à la communauté » a-t-elle lancé.

 

C’est le troisième incident, enregistré par MSF en l’espace d’un mois, selon les responsables de cette structure.

 

 

Le siège de Mercy corp à Bangui détruit par un incendié

 

http://rjdh.org/ PAR NERVA NGANG NDOUNGA LE 11 DÉCEMBRE 2015

 

Le siège de Mercy Corp, situé en face du Lycée Technique de Bangui a été rendu en cendre par un incendie qui s’est déclaré le 10 dernier. Pour le moment, les causes de cet incident ne sont pas encore formellement établies même si certaines sources évoquent un court-circuit.

 

L’incendie a tout détruit au siège de cette ONG. Pas grand-chose n’est resté du bâtiment qui porte encore les traces de fumée. Certaines sources pensent que cela est du à un court-circuit. Mercy Corp n’a pas confirmé cette hypothèse. Un responsable de cette ONG contacté, a indiqué qu’il est tôt d’établir les causes de cet incident.

 

L’ONG internationale Mercy-Corp a réduit son personnel suite aux nombreux cas de pillage qu’elle a enregistrés.

 

 

Vingt élèves du lycée Marie Jeanne Caron reçues par le procureur de la République

 

http://rjdh.org/ PAR PRINCE NGAÏBINO LE 11 DÉCEMBRE 2015

 

Les 16 jours d’activisme en prélude au 10 décembre ont été l’occasion de nombreuses activités socioculturelles menées par le RJDH et ses partenaires dans la ville de Bangui. Hier, une vingtaine d’élèves du lycée Caron ont visité le Parquet de Bangui.

 

En collaboration avec la division des Droits de l’Homme de la Minusca, le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme a permis à trois lycées de la capitale d’aller à la découverte des Droits de l’Homme.

 

Le parquet de Bangui été le site d’une visite guidée pendant laquelle, le Procureur de la République, Ghislain Grezenguet s’est longuement entretenu avec vingt élèves du lycée féminin Marie Jeanne Caron. Pendant cet entretien d’une trentaine de minutes, le juriste a exhorté les jeunes filles à s’adonner au travail scolaire pour selon lui, « la relève des cadres ».

 

Abordant des questions de philosophie, de religion et revenant surtout au Droit, le Procureur a tenu a expliqué le cheminement d’une affaire judiciaire à ces élèves principalement de la classe de terminale.

 

Il a par ailleurs sollicité la participation de toutes pour la dénonciation des violences.

 

« On ne peut plus de nos jours faire abstraction des Droits de l’Homme. Ce qu’on vous demande, c’est de dénoncer ces cas de violation si vous êtes victimes ou témoins », a-t-il demandé aux jeunes filles.

 

 

Élection référendaire : le CNT et la mairie appellent à l’apaisement

 

http://www.radiondekeluka.org/  vendredi 11 décembre 2015 14:03

 

A deux jours du vote de la loi fondamentale, les Centrafricains sont invités à aller massivement accomplir leur devoir civique. Messages lancés ce jeudi 11 novembre par le Conseil National de Transition CNT, le parlement provisoire, et la mairie de Bangui en prélude au vote référendaire prévu le dimanche 13 décembre.

Pour le président du CNT, Alexandre Ferdinand Nguéndet, tous les candidats à la présidentielle et aux législatives doivent éviter tout débordement et empêcher les violences durant la période de campagne qui démarre ce samedi.

« Il est important de rappeler que cette phase doit être abordée avec courtoisie, fraternité et fair-play. Le Conseil National de Transition en appelle à la raison et à la responsabilité de tous les acteurs pour que la campagne qui s'ouvre ne constitue pas un moment de spectacle désobligeant, une tribune de pugilats verbaux ou encore moins un espace de prolifération de la violence de toute sorte. Le Conseil National de Transition vous recommande de respecter le code de bonne conduite signé le 9 décembre 2015 auquel vous avez tous souscrit et qui prévoit que vous devez œuvrer pour la sauvegarde de la paix ».

Par ailleurs, Alexandre Ferdinand Nguéndet invite le peuple centrafricain à voter massivement lors du référendum et les élections groupés afin de sortir la République Centrafricaine du chaos. 

« Il nous appartient de confirmer notre choix résolu et définitif en faveur de la démocratie en participant au vote. C'est un rendez-vous avec l'histoire que chaque centrafricain est invité à honorer en se rendant aux urnes pour voter le 27 décembre prochain. Le caractère couplé des élections du 27 décembre 2015 nous donne la chance de voter notre prochain président de la République et nos députés ».

Même son de cloche à la mairie de Bangui 

La municipalité appelle les habitants de Bangui à se rendre massivement aux urnes le dimanche 13 décembre pour accomplir leur devoir civique. L'appel est lancé à l'occasion d'une rencontre avec la presse. 

« Je crois que c'est le devoir de tout centrafricain qui aime son pays d'aller voter Oui au projet de Constitution qui nous a été présenté par la Cour Constitutionnelle », a expliqué Guillaume Ngobo, président intérimaire de la délégation spéciale de la ville de Bangui. 

« Je ne peux que me réjouir par anticipation que tout le monde ait pris confiance de l'enjeu de cette Constitution. Il y a beaucoup d'amélioration par rapport à l'ancienne. L'introduction du Sénat en est un mobile palpable », a-t-il ajouté. 

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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 12:24

 

 

 

11/12/15 (AFP)

 

Haletant, le maillot rouge trempé de sueur, il s'arrête pour reprendre son souffle. Ngassima, 18 ans, a pris des coups aujourd'hui sur le ring, il a même perdu son combat, mais ça en valait la peine, "un combat pour la paix" à Bangui.

 

Organiser un tournoi de boxe, même amateur, au PK-5, le quartier musulman de la capitale centrafricaine asphyxié depuis des mois par les milices -chrétiennes et animistes- anti-balaka et les violences intercommunautaires: l'idée pouvait paraître un peu étrange.

 

"Pas du tout, la boxe est symbole de paix! Quand deux boxeurs combattent, ils s'embrassent après quel que soit le vainqueur, c'est le message qu'on veut faire passer", rétorque Roger Junior Loutomo, le président de la Fédération centrafricaine de boxe à l'origine de cette soirée un peu spéciale et qui arbitre lui-même les combats.

 

Encouragements, rires, applaudissements: une ambiance peu habituelle règne autour du ring, où des centaines de garçons et de jeunes hommes, debout pendant des heures, sont venus soutenir leurs champions malgré un soleil écrasant, jusqu'en fin de journée jeudi. A quelques mètres de la poussière rouge soulevée par l'attroupement, les Casques bleus de la Minusca passent au ralenti dans leurs blindés, vigilants mais l'air un brin amusé.

 

Martial Ngoko, alias "Mohammed Ali", est un des favoris du jour: comme son idole, il ne "perd jamais de match", dit-il, vainqueur par K.O. dès le 2e round.

 

"Je rêve de boxer comme lui, et même je boxe comme lui", assure Martial qui n'a pas peur de se comparer à Mohammed Ali. De culture catholique, le jeune homme dit s'être "islamisé" il y a cinq ans, lors d'un voyage au Pakistan pour un tournoi de boxe, toujours en hommage à son défunt mentor.

 

- 'Occuper nos jeunes' -

 

Sur la vingtaine de sportifs amateurs en compétition, seuls deux musulmans originaires du PK-5 ont pu participer, l'insécurité ayant empêché bon nombre de continuer à s'entraîner. Depuis le début de la crise actuelle, fin décembre 2013 avec des massacres intercommunautaires, les tournois continuent uniquement dans les quartiers chrétiens de la ville.

 

Le PK-5, qui s'étend sur quelques km2 à peine, compte pourtant quatre clubs de boxe, une discipline très populaire chez les jeunes, avec le foot et le judo.

 

Mais, après les commerces, après les mosquées, eux aussi ont baissé le rideau durant des mois, comme si toute vie avait cessé dans ce qui était autrefois le poumon économique de la capitale, avec ses étals colorés remplis de marchandises et ses bars animés. Les habitants ont pris l'habitude de vivre retranchés chez eux, le silence s'est installé, la peur aussi.

 

Jusqu'à récemment, des affrontements opposaient régulièrement de jeunes musulmans des "groupes d'auto-défense" à des miliciens anti-balaka dans le no man's land entourant le PK-5. "Nous vivons un répit depuis que le pape François est venu (fin novembre), nous devons consolider son message" de réconciliation, insiste le président de la Fédération.

 

Ngassima, chrétien, n'avait "pas remis les pieds ici depuis deux ans", et vient de retrouver dans la foule un ami d'enfance musulman, Fadoul. "C'est une très belle journée", dit l'adolescent les yeux brillants, après l'avoir serré dans ses bras.

 

Juste derrière les boxeurs qui s'affrontent, un panneau publicitaire qui n'a rien à voir avec l'évènement affiche une immense carte de la Centrafrique parsemée de bonhommes armés, et barrée du mot "Paix". Tout un symbole.

 

Gaspard Kopkapka, membre du jury, est un vétéran de la boxe centrafricaine - qui compte quelques centaines de licenciés tout au plus - et a même participé aux championnats du monde amateurs en 1979 à Belgrade.

 

"On n'entend parler que de guerre, on en a marre", assure avec un large sourire le vieil homme: "il faut occuper nos jeunes, le sport est le meilleur moyen de s'en sortir".

 

Célia LEBUR

 

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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 11:26

 

 

 

11 décembre 2015 à 10h46  par Jeune Afrique avec AFP

 

Avant la présidentielle et les législatives prévues le 27 décembre, les Centrafricains sont appelés dès dimanche à se prononcer sur la nouvelle Constitution du pays. Un scrutin test qui peine à susciter de l'engouement.

 

Sur le papier, près de deux millions de Centrafricains – sur une population totale de 4,8 millions – se sont inscrits sur les listes électorales. Mais à quelques jours du référendum constitutionnel, on est loin du grand raout pré-électoral attendu.

 

Sur les principales artères de Bangui, seules quelques banderoles appellent à voter « Oui », soutenant que « la paix, c’est dans les urnes ». Mais, peu de Centrafricains disent connaître les grandes lignes de la nouvelle Constitution du pays, imprimée à 15 000 exemplaires.

 

« Je n’ai toujours pas de carte d’électeur. Peut-on voter avec un simple récépissé ou la pièce d’identité ? », se demande comme beaucoup d’autres Natacha, une institutrice partie vivre dans un camp de déplacés après la dernière vague de violences qui a fait plus de 100 morts à Bangui depuis fin septembre, opposant comme d’habitude jeunes miliciens anti-balaka majoritairement chrétiens et groupes d’auto-défense musulmans.

 

Autre bémol : alors que l’enrôlement est terminé, seuls 26 % des 460 000 personnes réfugiées dans les pays voisins, dont une grande partie sont des musulmans chassés du pays en 2013-2014, ont pu s’inscrire.

 

Défi logistique 

 

Repoussés plusieurs fois à cause de l’insécurité persistante dans le pays, le référendum de dimanche ainsi que la présidentielle et les législatives prévues le 27 décembre représentent un défi logistique plus grand encore en province, notamment pour acheminer sous escorte des Casques bleus le matériel électoral dans des régions souvent difficiles d’accès et livrées au banditisme.

 

À Bangui, malgré une certaine accalmie après la venue du pape François fin novembre, les forces internationales restent sur le qui-vive. « Ici, tout peut partir très vite », explique une source sécuritaire. D’autant qu' »un certain nombre de personnes profitent du chaos ambiant et ont intérêt à voir le processus capoter ».

 

« Les conditions ne sont pas réunies pour organiser des élections, nous voulons d’abord la sécurité », a déclaré Maxime Mokom, figure des anti-balaka à Bangui. Tout en prévenant que si les élections sont encore repoussées, les anti-balaka « ne reconnaîtront plus les autorités de transition » dirigées par la présidente Catherine Samba Panza.

 

Mégaphones et affiches arrachés 

 

À l’intérieur du pays, plusieurs régions de l’est et du nord restent aux mains de mouvements rebelles. L’ex-numéro 2 de la Séléka, Nourredine Adam, déclaré « ennemi public numéro 1 », a prévenu qu’il s’opposerait au vote à Kaga Bandoro (nord), malgré la présence de l’ONU.

 

Dans cette partie du pays, des hommes armés ont arraché les mégaphones et déchiré les affiches d’un groupe de jeunes menant des actions de sensibilisation sur la nouvelle Constitution.

 

C’est loin d’être parfait, mais il faut avancer.

 

« La tenue des élections risque d’être difficile à Kaga Bandoro et dans une ou deux autres localités », a confirmé un diplomate européen, qui relativise car « l’élection se joue principalement à Bangui, dans l’Ouham et l’Ouham Pende » (ouest), les deux provinces les plus peuplées du pays.

 

Lasse de l’interminable feuilleton centrafricain et alors que le petit pays vit sous perfusion de l’aide extérieure, la communauté internationale, France en tête, pousse à ces élections, y voyant une étape nécessaire vers la sortie de crise.

 

« C’est loin d’être parfait, mais il faut avancer sinon les bailleurs de fonds vont se fatiguer », a indiqué une source bien informée, selon laquelle le pays ne sera plus en mesure de payer ses fonctionnaires dès février.

 

Centrafrique : peu d’engouement pour les préparatifs du référendum constitutionnel
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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 11:08
Déplacés internes : la RCA prévoit une rétrocession

 

 

 

Par Journaldebangui.com - 10/12/2015

 

Le gouvernement centrafricain et l’Onu-Habitat organise depuis le 07 décembre 2015, une réflexion avec l’appui technique du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR)

 

L’objectif général de cet atelier est de renforcer les capacités du mécanisme national de coordination de la RCA, des acteurs du domaine notamment ceux impliqués dans la gestion des conflits liés à la terre et autres biens des personnes de retour, des parlementaires, afin de mieux cadrer la domestication du protocole sur les droits de propriété des personnes de retour et de la vulgariser auprès du public.


Pour Jean Bosco Nzisabira a entretenu les participants s’agissant de la Déclaration "Il faut susciter à l’endroit des décideurs des réflexions sur la gestion des conflits liés aux terres en mettant en place un mécanisme multisectoriel leur permettant de participer et d’être informés sur ces cas de litiges", a-t-il justifié. "Les conflits de terre posent un problème de réconciliation", a-t-il fait savoir.

 

D’après Arsène Sendé, ancien ministre de la justice centrafricain qui a donné une communication sur les expériences centrafricaines des litiges liés aux terres, "dans la conception traditionnelle certains peuples se reconnaissent par leurs terres. S’ils les perdent dans les situations comme celles que vient de connaitre la RCA, cela peut susciter des problèmes dans le pays".


Il a souligné que le Tribunal de Grande Instance de Bangui connait déjà des litiges relatifs aux terres, logements et biens. "En Centrafrique, la gestion des litiges liés aux terres, logements et biens se fait d’abord au niveau des autorités administratives (chefs de village, maires…) et en cas d’échec, ceux-ci sont portés devant les juridictions puissent que ces conflits soulèvent le problème du droit de propriété qui est du domaine civile", a indiqué Arsène Sendé, Magistrat Hors Hiérarchie.


Les responsables des personnes déplacées internes, ceux des ministères impliqués dans la question des conflits des logements, terres et biens et une équipe du Secrétariat Exécutif de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) prennent part à ces échanges à l’Hôtel Ledger Plazza à Bangui.

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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 11:04
Allégations de viols par des Casques bleus : Washington veut plus de transparence

 

 

 

http://www.voaafrique.com/ 09.12.2015 17:01

 

Les Etats-Unis ont réclamé mercredi davantage de transparence dans le scandale d'agressions sexuelles qui auraient été perpétrées par des Casques bleus des Nations unies en Centrafrique, exigeant notamment de connaître la nationalité des soldats mis en cause.

 

Cette admonestation de l'ambassadrice américaine à l'ONU Samantha Power coïncide avec de nouvelles accusations qu'a reçues la mission onusienne en Centrafrique (Minusca) contre des soldats de maintien de la paix qui auraient agressé sexuellement des femmes et des jeunes filles. Cela correspond également à l'audition mardi par la justice française de quatre militaires français sur des soupçons de viols d'enfants en RCA (République centrafricaine) en 2013 et 2014.

 

"Le plus grand défi à nos efforts pour éradiquer l'exploitation et les abus sexuels est peut-être le manque de transparence sur ces allégations", a tonné Mme Power qui témoignait devant la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, à Washington, faisant le point sur la contribution des Etats-Unis aux missions de maintien de la paix de l'ONU.

 

"Les Nations unies et les Etats membres devraient pouvoir connaître la nationalité des auteurs présumés des faits, l'état de l'enquête, le résultat des procédures disciplinaires ou juridictionnelles et des sanctions imposées par l'ONU", a détaillé la diplomate américaine, regrettant d'avoir "rarement accès à ce type d'informations".

 

Mme Power a dit "applaudir l'engagement du secrétaire général de l'ONU (Ban Ki-moon) de rendre publiques les nationalités d'individus contre lesquels pèsent des allégations crédibles d'exploitation et d'abus sexuels".

 

De fait, promettant une politique de "tolérance zéro", M. Ban avait dénoncé un "cancer dans (son) organisation" et annoncé qu'il "n'hésiterait pas à rapatrier des contingents entiers" de Casques bleus s'ils commettaient des exactions et que leurs pays d'origine ne les sanctionnaient pas. Il avait limogé en août le chef de la Minusca avant de geler les soldes de soldats impliqués dans des exactions.

 

"Nous avons été particulièrement scandalisés par des affaires flagrantes d'exploitation et d'abus sexuels en RCA", a souligné Mme Power.

 

Elle faisait référence à de nouvelles accusations reçues par la Minusca mi-novembre visant des Casques bleus servant en RCA sous pavillon de l'ONU -- peut-être des soldats de la République démocratique du Congo -- et qui auraient agressé sexuellement cinq femmes, dont des mineures et dont certaines seraient enceintes. A la mi-septembre, dix-sept cas d'accusations d'exploitation ou d'abus sexuels visant le personnel civil ou militaire de l'ONU en Centrafrique avaient été signalés à la Minusca.

 

Avec AFP

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