CENTRAFRIQUE-PRESSE.COM - Notre Mission : Toujours vous informer.
L’ensemble des Membres de la Direction de la Sous fédération de campagne du Parti MLPC au Maroc, mobilisés pour la victoire du camarade Président MARTIN ZIGUELE conscientise tous les millitants, sympathisants, alliés et compatriotes de se lever comme un seul peuple pour donner leurs voix dès le premier tour au candidat N°4, MARTIN ZIGUELE.
Chers compatriotes du Maroc, soutenons le candidat de l’Unité et de la réconciliation.
MARTIN ZIGUELE c’est d’abord un Homme de Paix, réconciliateur de son Peuple meurtri, et qui prône depuis toujours l’Unité Nationale.
Dans le Parti MLPC, plusieurs compatriotes s’intègrent dans un esprit de vivre ensemble et de fraternité.
De l’Ouest de la Centrafrique, à l’Est, du Sud au Nord, tous sont mobilisés à l’heure actuelle pour la victoire de MARTIN ZIGUELE.
Cette victoire, chers compatriotes sera pour tous les Centrafricains(es).
Notre pays à besoin d’un :
Chers compatriotes, cet Homme c’est : MARTIN ZIGUELE, Candidat N° 4.
Dans cette optique, l’équipe de campagne du Candidat MARTIN ZIGUELE de la Sous fédération du Maroc invite tous les compatriotes à se mobiliser.
Le frais de transports de tous nos millitants seront assurés par l’équipe de campagne de la sous fédération Maroc dans la mesure du possible.
APA publié le : 22/12/2015 à 15:03 UTC
Les sociétés de téléphonie mobile en Centrafrique, Moov, Orange, Telecel et Azur, ont été interpellées par le gouvernement dans le but d’avoir des explications sur la mauvaise qualité de communication dans les provinces, suite aux multiples plaintes des usagers.
Les membres du gouvernement partis battre campagne pour le référendum constitutionnel se sont rendus eux-mêmes de cette situation, lors de leurs déplacements. En effet, en dehors de Bangui, ils ont éprouvé des difficultés pour entrer en communication avec leurs correspondants se trouvant dans la capitale.
Lors de la rencontre qui s’est tenue lundi, l’agence de régulation des télécommunications a exigé aux sociétés de téléphonie mobile de corriger vite ces désagréments qui risquent de porter préjudice à beaucoup de citoyens pendant le processus électoral qui est rentré dans sa phase cruciale avec le scrutin groupé dont le premier tour aura lieu ce 27 décembre.
Cependant, ces sociétés se sont défendues en alléguant le sabotage de leurs installations en provinces par les groupes armés. Non seulement, disent-elles, ces derniers les empêchent de circuler pour réparer leurs installations mais ils leur exigent de payer des rançons.
Le gouvernement a promis d’aider les sociétés de téléphonie à sécuriser leurs installations afin de permettre une bonne organisation du processus électoral en cours dans le pays.
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L'ex-président centrafricain François Bozizé a été exclu de la course à la présidentielle du 27 décembre. Revenant sur le coup d'Etat qui lui a fait perdre le pouvoir, il dénonce à demi-mot son ex-homologue Idriss Déby.
En Centrafrique, 30 candidats postulent à la présidentielle de dimanche, censée tourner la page d'une violente et profonde crise qui a déchiré le pays ces trois dernières années. La candidature de François Bozizé, en exil depuis son renversement en 2013 par la rébellion Séléka, a été rejetée par la Cour constitutionnelle notamment en raison de sanctions internationales contre lui car il est accusé d'avoir soutenu les violences criminelles des milices anti-balaka contre les civils musulmans.
L'ex-président centrafricain se livre rarement dans les médias. Mais il a accordé une interview à la Deutsche Welle. Ecoutez François Bozizé au micro de Eric Topona en cliquant sur l'image et retrouvez la transcription de cet entretien ci-dessous.
Eric Topona : François Bozizé, bonjour.
François Bozizé : Bonjour.
Votre candidature à la présidentielle du 27 décembre prochain a été invalidée. Est-ce que vous étiez déçu ?
F.B. : Déçu, plus ou moins. C’est méchant envers une autorité de mon rang, qui a exercé des fonctions de Président de la République pendant dix ans dans le pays, et aujourd’hui, on ne me reconnaît plus. Et je suis jeté…
Pourtant, vous et votre tombeur, Michel Djotodia, êtes sous le coup de sanctions de l’ONU. Est-ce que l’invalidation de votre candidature n’était pas prévisible ?
F.B. : Oui, mais quelles sanctions, venant d’où ?
De l’ONU, notamment.
F.B. : Non, à l’ONU, il y a deux points : blocage de mon salaire et ensuite ne pas voyager. C’est tout.
Selon François Bozizé, "les accords de Libreville (de l'été 2014) sont caducs".
Et donc vous avez le droit, selon vous, de participer à cette présidentielle ?
F.B. : Normalement. On évoque la décision des accords de Libreville. Les accords de Libreville sont caducs. Les accords de Libreville reconnaissaient que je devais terminer mon mandat. Il me restait trois ans. Puis j’ai été suspendu par ce complot qui m’a obligé à quitter le pays. Et maintenant, je suis candidat comme tout citoyen centrafricain, et je ne vois pas pourquoi on m’a empêché d’être candidat. Ils ont peur tout simplement de ma popularité, et puis c’est tout. C’est connu : il y a eu des sondages où je devais passer au premier tour, tout simplement.
Monsieur Bozizé, pourquoi votre parti n’a pas désigné un autre candidat à votre place ?
F.B. : Pourquoi ? Ce n’est pas une obligation. Le parti choisit toujours une personne. Cependant il y a un candidat indépendant de mon parti qui joue son jeu. Il est libre de le faire, c’est la démocratie.
Et vous soutenez personnellement quel candidat, parmi les 30 en lice ?
F.B. : Jusque là, c’est le bureau politique qui va décider, comme ils ont décidé en ce qui me concerne. C’est au bureau politique de pouvoir se prononcer dans ce cas.
J’espère qu’ils vont se prononcer avant la présidentielle, parce que le 27 c’est bientôt.
F.B. : On verra bien. (NDLR: le Kwa na Kwa (KNK) a décidé mardi de soutenir Anicet Georges Dologuelé)
Monsieur Bozizé, les premiers résultats du référendum constitutionnel sont en train de tomber. Et le « oui » l’aurait remporté avec près de 90% des voix, même si le taux de participation n’a atteint que 30%. Est-ce que vous êtes satisfait ?
F.B. : Je n’ai pas été associé à l’élaboration de cette Constitution. Je suis absent du pays depuis bientôt trois ans. Qu’est-ce que vous voulez que j’aie à dire là-dessus ? C’est quelque chose monté de toute pièce pour satisfaire certains intérêts. On verra ce que ça va donner, l’avenir nous apportera plus de précisions sur la situation du pays.
Selon nos informations, dans votre fief de Bossangoa, le taux d’abstention était assez élevé. Est-ce que vous avez tacitement appelé vos électeurs de Bossangoa à ne pas aller voter le jour du référendum ?
F.B. : Oh non, je n’ai rien fait. Chaque citoyen a le devoir de prendre la décision qui lui convient dans ce genre de situation. Je ne m’en mêle pas.
Comment expliquez-vous ce fort taux d’abstention dans les régions considérées comme votre bastion, votre fief ?
F.B. : Je n’ai pas de commentaire à faire là-dessus, c’est vous qui me l’apprenez. Je laisse le soin à la population de se prononcer, ce n’est pas à moi de me prononcer à leur place.
Lors du référendum, il y a eu beaucoup de violences, à Bangui et dans certaines provinces. Est-ce que vous croyez que le 27 (décembre), l’élection aura lieu sans anicroche ?
F.B. : Vous savez, tous les ingrédients de la contestation sont là. A la commission électorale, les responsables ont démissionné de toute part. Malgré cela, on continue. Moi j’avais souhaité que ce soit après un dialogue inclusif, mais malheureusement, ils en ont décidé autrement. Nous verrons ce que l’avenir va donner. C’est une affaire de la population, maintenant, ce n’est plus l’affaire de Bozizé en tant qu’individu.
Est-ce que vous envisagez de rentrer à Bangui, après l’installation du nouveau Président qui sera élu ?
F.B. : Posez la question à Madame la Présidente de transition et le nouveau Président élu de mon pays…
Mais est-ce que vous y pensez ?
F.B. : C’est mon pays. Je dois m’y rendre et voilà qu’on m’empêche de rentrer chez moi. Pourquoi ?
Que répondez-vous à ceux qui pensent que de votre exil, vous tirez les ficelles ?
F.B. : Oh, ils sont dépassés tout simplement. Il faut bien qu’ils trouvent quelqu’un à rendre responsable de la situation. Moi je suis à plus de 4000 km du pays, et ils veulent tout mettre sur mon dos. Ceux qui ont créé le tort, ce n’est pas moi. Moi, j’ai dirigé le pays normalement, toutes les institutions du pays fonctionnaient normalement, toutes les institutions démocratiques du pays fonctionnaient normalement. J’ai été agressé, et j’ai choisi de ne pas faire couler le sang. Et après moi, c’est le désastre, et voilà que je me retrouve à l’étranger. "C’est Bozizé, c’est Bozizé"… Qu’est-ce que vous voulez ? Ce sont eux qui ont le micro, et ils peuvent parler. La population sait exactement ce qui se passe, je n’ai pas de commentaire particulier à faire là-dessus. Ma conscience est tranquille.
Vos détracteurs pensent que vous seriez derrière les anti-Balaka…
F.B. : Mais je le répète toujours : les anti-Balaka sont l’émanation des exactions de la Séléka.
Quelle est votre réaction suite à l’auto-proclamation faite cette semaine par Noureddine Adam ? Il a déclaré la création d’un nouvel Etat dans le Nord de la Centrafrique.
F.B. : Il ne peut pas se permettre cette fantaisie. Non, la République centrafricaine est une et indivisible. Ils doivent se le mettre dans la tête. Je ne suis pas d’accord avec eux là-dessus : ils le font sur quelle base ? Rien du tout.
Noureddine Adam pense que les ressortissants du Nord du pays subiraient des frustrations, d’où l’auto-proclamation.
F.B. : Je ne suis pas au pouvoir, posez la question à ceux qui sont au pouvoir. C’est à eux de résoudre ce problème. Mais pour moi, la République centrafricaine est une et indivisible. Lorsque j’étais au pouvoir, il n’y avait pas tous ces problèmes. Les problèmes sont le produit de tout ce qui s’est déroulé après moi. Pourquoi ? Les dirigeants du pays sont là, posez-leur la question.
Pourtant, Monsieur le Président, vous avez été renversé par la Séléka, une coalition à dominante musulmane, en 2013.
F.B. : Oui, mais ils ont été tout simplement instrumentalisés. La preuve, c’est qu’ils sont maintenant contraints d’occuper un territoire et de créer un Etat. Je n’avais pas de problème avec un seul musulman, qu’il s’agisse de musulmans mauritaniens, sénégalais, nigérians, nigériens, tchadiens, camerounais, libanais. On n’avait aucun problème dans mon temps. Tout cela, c’est après moi. Comment dirigent-ils le pays ? On avait dit que Bozizé était un dictateur, mais voilà qu’après moi, le sang coule : près de 5000 morts ! Je crois bien que la vérité est là, et c’est ça qui fait ma popularité. Et ils ont peur que je rentre au pays à cause de cela.
Vous parliez tout à l’heure d’instrumentalisation de certains leaders de la rébellion du Nord du pays. Vous faites allusion à quel pays, ou à qui principalement ?
F.B. : Ils ont été soutenus, on les a salués avec les mains couvertes de sang…
Soutenus par qui ?
F.B. : … et maintenant, on les accuse de terreur.
Soutenus par qui ?
F.B. : Je vous laisse le soin de deviner.
Le Tchad par exemple ?
F.B. : Je ne peux pas prononcer le nom de qui que ce soit.
Quelles sont vos relations avec le Président (tachdien Idriss) Déby ?
F.B. : Vous savez, avec le Président Déby, c’était un confident. Je peux le dire clairement. Mais vous savez que la politique a plusieurs chemins. Nous avons connu ce que nous avons connu. Mais qu’est-ce qu’il a fait de son propre gré, ce qu’il a subi comme pressions, c’est là le point d’interrogation. Je le considère comme un ami et un confident.
Vous pensez que c’est lui qui a été l’auteur de votre chute ?
F.B. : Non, je ne peux pas… Je dis bien : est-ce qu’il n’a pas subi des pressions, quelque chose de ce genre ? C’est ce que je dis. Mais le passé, c’est le passé. Ce n’est pas la peine de revenir là-dessus. Nous avions des bonnes relations, des relations exceptionnelles entre le Tchad et la République centrafricaine de mon temps. C’est connu du monde entier.
Vous ne lui en voulez pas, au Président Déby ?
F.B. : J’aimerais quand même le rencontrer pour en discuter, puisqu’habituellement, on se parle sans ambages.
La dernière fois que vous lui avez parlé, c’était quand ?
F.B. : Un peu avant que je ne quitte Bangui.
Donc depuis lors, le contact a été rompu ?
F.B. : J’ai cherché à prendre contact avec lui depuis, mais ce n’est pas facile. Est-ce que les commissionnaires ont rempli leur mission dans de bonnes conditions, je me pose bien la question.
En cette veille d’élection présidentielle, quel message avez-vous à lancer à vos compatriotes ?
F.B. : C’est terrible de me demander cela, dans la mesure où on m’empêche de me prononcer sur le problème de mon pays. On m’empêche d’être candidat. On m’empêche de rentrer au pays. Que voulez-vous que je puisse dire ? Moi je suis peiné de ne pas pouvoir me prononcer là-dessus. Je souhaite bonne chance à mon pays. Je suis un homme de paix, je suis un citoyen très attaché à la démocratie, à la liberté. Mais hélas, est-ce la liberté, la démocratie, qui se déroule actuellement après moi, avec des containers de morts par-ci par-là ? Dieu est Dieu de Justice, il rendra sa justice un de ces quatre matins. C’est tout ce que j’ai à dire. Je leur souhaite bonne chance.
Merci beaucoup, Monsieur le Président.
F.B. : Merci.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
CP/SPK#066/2015
Bangui, le 22 décembre 2015 – Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine, Parfait Onanga-Anyanga, s’est réuni mardi au Kilomètre 5, quartier du 3e arrondissement de Bangui, avec le maire et les associations locales. La réunion a eu lieu après une rencontre tenue il y a dix jours avec des jeunes du quartier de Kina, dans le cadre de contacts directs avec la population, notamment celle des zones sensibles de la capitale centrafricaine et de l’intérieur du pays.
Dans son intervention, le Représentant spécial a appelé au dialogue entre toutes les communautés du pays et réaffirméque la protection des civils du Kilomètre 5, de la ville de Bangui et de la Centrafrique reste la priorité principale de laMission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA). La MINUSCA tient à souligner que la protection de la population civile s’inscrit au cœur de son engagement dans la sécurisation des prochaines élections.
La MINUSCA condamne par ailleurs, dans les termes les plus forts les individus et groupes responsables de violences contre la population, en particulier de violences sexuelles contre les femmes et les filles.
La MINUSCA est déterminée à poursuivre sa collaboration avec les forces de sécurité intérieures centrafricaines afin de procéder à l’identification, à l’arrestation et aux poursuites engagées contre les auteurs de ces crimes odieux. La Mission poursuit également son action de prévention de ces violations notamment par le déploiement d'observateurs des droits de l'homme.
La MINUSCA poursuit son opération de sécurisation des quartiers de Bangui afin de permettre aux populations déplacées de la capitale de regagner leurs quartiers respectifs. La MINUSCA estime que le retour des déplacés à leurs domiciles devrait conduire à la disparition des camps mais aussi la diminution des violences infligées par les groupes armés.
La MINUSCA reste disposée à œuvrer avec les organisations humanitaires et les forces de sécurité intérieure afin d’assurer une meilleure protection des camps de déplacés menacés par les anti-Balaka et les ex-Séléka. La MINUSCA espère que les organisations humanitaires l’accompagneront pour une plus grande efficacité des Casques bleus qui y seraient ainsi déployés.
Centrafrique : Les Etats Unis donnent plus de 1.5 million de dollar américain pour la sécurisation des élections
http://rjdh.org/ PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 22 DÉCEMBRE 2015
Le Département d’Etat Américain vient d’accorder un financement d’un montant de 1 635 228 dollars américains en appui au processus électoral de sortie de crise en République Centrafricaine. La lettre de confirmation de ce financement a été remise ce lundi 21 décembre 2015 par l’Ambassadeur des Etats Unis d’Amérique Jeffrey Hawkins à Aurélien Agbénonci, Représentant Spécial Adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies et Représentant Résident du PNUD en RCA.
« Les Centrafricains ont montré qu’ils désiraient clairement décider de l’avenir de leur pays par les urnes. Nous soulignons notre soutien des élections démocratiques avec ce financement», dit le diplomate américain Jeffrey Hawkins dans un communiqué de presse.
Selon le communiqué, l’appui financier du Département d’Etat Américain servira à financer la sécurisation du processus et au renforcement des institutions en charge de la gestion du contentieux électoral.
« Cette contribution du gouvernement américain qui avait déjà fait l’objet de plusieurs réunions préparatoires avec le PNUD arrive à point nommé pour l’appui prévu pour sécuriser le vote de centrafricains et soutenir les organes de l’Etat qui devront connaitre du contentieux électoral avec l’assistance technique des Nations Unies », a déclaré Aurélien Agbénonci.
La contribution américaine sera versée au ‘’Basket Fund’’ géré par le PNUD pour le compte de l’ensemble des partenaires au processus électoral en Centrafrique. L’échange de documents a eu lieu en présence de la Présidente de l’Autorité Nationale des Elections, Marie-Madeleine N’Kouet Hoornaert qui a remercié le gouvernement américain et indiqué que ce « geste illustre encore une fois la volonté de la communauté internationale à accompagner la République Centrafricaine vers la sortie de crise par la voix des urnes dans un climat serein et apaisé ».
L’Union Européenne, l’Union Africaine, la France, l’Italie, le Japon, le Royaume du Maroc, le Luxembourg, la République du Congo, le PNUD et ONU Femmes sont les contributeurs actuels au ‘’Basket Fund’’ pour le financement des élections en RCA en complément des contributions de la Minusca et du Fond de consolidation de la Paix des Nations Unies. Au plan régional, le Cameroun, le Gabon, la Guinée Equatoriale et l’Angola ont annoncé leurs intentions de contribuer au financement des élections en Centrafrique.
Les élections présidentielle et législatives vont se tenir dimanche 27 décembre 2015.
Centrafrique : Le parti KNK de François Bozizé et l’URCA d’Anicet Georges Dologuélé signent un accord politique
http://rjdh.org/ PAR NERVA NGANG NDOUNGA LE 22 DÉCEMBRE 2015
Le parti Kwa Na Kwa de l’ancien président François Bozizé a signé ce mardi 22 décembre 2015 un accord politique avec le parti Union pour le Renouveau Centrafricain du candidat à la présidentielle Anicet Gorges Dologuélé. La signature de cet accord a eu lieu dans la salle de conférence de l’hôtel Ledger à Bangui.
Devant les militants des deux partis et de la presse, les deux représentants de ces formations politiques, ont apposé leur signature en vue de les rassembler pour les prochaines élections prévues le dimanche 27 décembre 2015.
Bertin Bea, Secrétaire Général par Intérim du KNK, estime que le parti URCA est le seul parti qui peut rassembler tous les Centrafricains. « Le président Anicet Gorges Dologuélé est quelqu’un dans la vie politique de notre pays, qui a toujours eu de position médiane et de position d’apaisement et cela compte beaucoup dans la période qui est la nôtre aujourd’hui», a-t-il affirmé.
Il a par ailleurs invité les militants du KNK à œuvrer pour le parti URCA. « Par ma voix aujourd’hui, j’invite les militants du KNK à se mettre résolument dans la discipline, en accord avec les organes de base du parti URCA, pour qu’ensemble nous nous bâtons, pour que dès le premier tour, le président Dologuélé soit élu», a- t-il lancé.
Anicet Gorges Dologuélé se dit très heureux de cette alliance. « Le KNK a géré ce pays pendant plus de 10 ans et il regorge des compétences. La réconciliation n’est pas un slogan, nous avons ça dans notre devise, et nous voulons le vivre tous les jours », a-t-il apprécié.
Cet accord politique intervient à cinq jours des élections présidentielle et législatives qui se tiendront le 27 décembre 2015.
Huit(8) Centrafricains rapatriés à la frontière par la police camerounaise
http://rjdh.org/ PAR FIRMIN YAÏMANE LE 22 DÉCEMBRE 2015
Huit personnes de nationalité Centrafricaine ont été repoussées par la police Camerounaise depuis Bertoua au Cameroun et remises aux autorités Centrafricaines le 19 Décembre. Ils sont rapatriés pour deux(2) motifs à savoir des séjours irréguliers et des soupçons de collaboration au groupe Boko-Haram.
Selon les informations des autorités militaires de Bouar, parmi les huit, cinq d’entre eux sont accusés d’avoir des séjours d’une manière illégale et les deux (2) autres sont soupçonnés de comploter avec le groupe Boko Haram.
Dans une correspondance adressée aux autorités de Garoua-Mboulaï et de Beloko, Marcelline Bitouga, commissaire de Police de Bertoua situé à l’Est du Cameroun a précisé que ces derniers sont interdits de fouler désormais le sol camerounais.
Le commissaire de police de Beloko Narcisse Yapende a souligné que le service de la police de ladite localité mettra tout en œuvre pour garantir la sécurité dans la ville. « La police de Beloko continuera toujours de veiller dans la région afin de préserver la sécurité transfrontalière», a-t-il promis.
D’après cette source, parmi ces huit personnes, une autre est accusée d’avoir commis un cas de vol et de fausse identité. Les cas de ces huit personnes seront décidés par le procureur de grande instance de la ville de Bouar.
Centrafrique : Un homme tué à Kabo par un groupe d’individu en arme
http://rjdh.org/ PAR JAPHET BEOROFEI LE 22 DÉCEMBRE 2015
Un homme âgé d’une trentaine d’années a été tué par balle par des hommes armés non identifiés. L’acte a eu lieu le weekend dernier au village Bafio, situé à 10 kilomètres de la ville de Kabo.
Une source locale a témoigné que ces présumés auteurs étaient au nombre de trois, armées de kalachnikov et habillés de tenue militaire. « C’est dans la nuit du vendredi dernier aux environs de 21 heures que ces gens ont fait irruption dans la maison. Un parmi eux a tiré une balle réelle au niveau de la tête du propriétaire de la maison. Après avoir commis le forfait, ils ont pris fuite», a expliqué un habitant du village.
Cette source a souligné que dans la journée du vendredi 10 décembre dernier, un cas similaire s’est produit où deux personnes ont trouvé la mort au village Bafio, situé à 10 kilomètres de la ville de Kabo et à Kakobo une localité située à 28 kilomètres sur l’axe Kabo-Batangafo par les mêmes personnes.
Les habitants et les commerçants de la ville de Kabo ont suspendu leurs activités et ont observé trois jours de deuil en mémoire de ces personnes décédées dans la localité de Kabo.
Face à cette situation, la population de la ville de Kabo demande le redéploiement des Forces Armées Centrafricaines (FACA) dans la région afin de sécuriser les zones et permettre la tenue des élections du dimanche 27 décembre 2015.
22/12/15 (AFP)
Le parti de l'ex-président François Bozizé, dont la candidature à la présidentielle de dimanche en Centrafrique a été rejetée, a apporté mardi son soutien à l'un des principaux favoris, Anicet Georges Dologuélé, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Nous avons signé un accord politique électoral pour qu'Anicet soit élu dès le premier tour", a déclaré Bertin Béa, secrétaire général du Kwa na Kwa (KNK), en présence du candidat au cours d'une conférence de presse à Bangui.
La candidature de François Bozizé, en exil depuis son renversement en 2013 par la rébellion Séléka, a été rejetée par la Cour constitutionnelle notamment en raison de sanctions internationales contre lui car il est accusé d'avoir soutenu les violences criminelles des milices anti-balaka contre les civils musulmans.
Le KNK soutient Anicet Georges Dologuelé, dit +AGD+, car il peut créer "les conditions d'apaisement pour un pays réconcilié", a expliqué Bertin Béa, assurant que le candidat "saura accorder une place particulière à François Bozizé".
AGD, ancien banquier et ex-Premier ministre, dont le mot d'ordre est "l'unité c'est maintenant" n'a pas voulu préciser la "place" qu'il entend accorder à Bozizé s'il est élu, notamment s'il lèvera le mandat d'arrêt lancé par le gouvernement de transition centrafricain contre l'ancien président.
"C'est une question judiciaire, mais, a-t-il dit, je crois à la présomption d'innocence (...) et je suis pour que tous les anciens chefs d'Etat, Francois Bozizé, Michel Djotodia (tombeur de Bozizé, chassé par l'intervention internationale de janvier 2014), et Catherine Samba Panza, la présidente de la transition, trouvent leur place dans le pays".
Cette alliance politique pragmatique intervient entre l'un des grands favoris qui sillonne tout le pays, et un parti, le KNK, qui au cours des dix ans au pouvoir de Bozizé s'est implanté dans toutes les préfectures de province et dans la capitale.
A total, 30 candidats postulent à la présidentielle de dimanche, censée tourner la page d'une violente et profonde crise qui a déchiré la Centrafrique ces trois dernières années.
22/12/15 (AFP)
Sitôt passé la pharmacie "Tôt ou tard", de jeunes hommes barrent la route défoncée en terre rouge dans le quartier Fatima de Bangui. Pas d'inquiétude : "Je veux seulement le pain!", crie l'un d'eux.
A six jours de la présidentielle de dimanche censée en finir avec les déchirements inter-communautaires qui ravagent la Centrafrique depuis trois ans, la lutte pour la survie quotidienne rythme toujours la vie des habitants de l'un des pays les plus pauvres au monde.
Fatima se trouve à l'entrée du PK-5, l'enclave des musulmans harcelés par les milices anti-balakas (pro-chrétiens) mais, en cette période d'avant Noël, une trêve semble s'être installée, permettant aux véhicules traversant Fatima de pouvoir atteindre le PK-5.
Le candidat Anicet Georges Dologuelé, l'un des favoris, en profite pour venir battre campagne en plein coeur de l'enclave. Jusque dans le quartier de Baya Dombia où, le 13 décembre, cinq personnes ont été déchiquetées par des tirs à l'arme lourde d'opposants au processus électoral, lors du referendum constitutionnel finalement adopté avec 93% de "oui", selon les résultats provisoires rendus publics lundi.
- 'la couleur de la paix' -
Dologuelé, dit "AGD", qui n'est pas musulman, a choisi la couleur bleue comme emblème, de sa casquette à son boubou et à ses grandes affiches, "la couleur de la paix que nous voulons tous", explique le président de la jeunesse du quartier, Jean Charles Ngmamou Abdel Kader.
Brigitte, une enseignante chrétienne du quartier, renchérit: "c'est un homme de paix, il est décisif. Il réunit le peuple, lui, il peut reconstruire". Et d'ajouter en faveur de ce banquier aux fines lunettes, ancien Premier ministre du président Ange Félix Patassé: "il va nous faire des hôpitaux, des écoles. Lui, il n'a jamais détourné d'argent!".
Ne pas avoir détourné d'argent public une fois aux affaires semble effectivement assez méritoire en Centrafrique, selon les témoignages.
"Jurez-nous, AGD, crie dans son mégaphone le président de la jeunesse du PK5, de nous remettre, à nous qui sommes stigmatisés depuis longtemps, les mêmes droits que les autres Centrafricains, l'emploi, la justice!".
AGD se lève et se place au milieu du millier de sympathisants, pour leur dire qu'il se "rend partout", à Bambari, ville longtemps déchiré par les conflits, comme à Boy Rabe, le fief des anti-balaka dans Bangui.
Il rappelle son slogan: "l'unité, c'est maintenant". Il assure qu'à "58 ans, il n'a jamais tenu une arme" et que, jeune, il venait "danser, voir des films et jouer aux cartes" au PK5, qui était, avant les violences, un grand quartier de commerce, de jeux et de plaisirs.
"Dimanche, lance-t-il encore , je vous demande de +me gratter le dos+", une expression imagée, explique un supporteur qui signifie: "si vous me faites du bien, je vous rendrai la pareille".
-pléthore de candidats-
A quelques encablures, dans le quartier "92", sous un piquant soleil de saison sèche, des dizaines d'enfants attendent sur un terrain de foot un autre candidat parmi les 30 retenus par la Cour constitutionnelle.
Mais l'apôtre-pasteur Théodore Kapou de l'Eglise évangélique tarde à venir, même si sa candidature, explique l'un de ses paroissiens, est "motivée par un appel de Dieu. C'est une mission, il faut libérer la population, et je suis convaincu que nous allons gagner au premier tour".
Parmi la pléthore de candidats, très peu ont les moyens de s'offrir de grandes affiches sur les avenues et les ronds-points. Martin Ziguélé, lui aussi ancien Premier ministre, et décrié par certains comme le favori de la France, au slogan "tous unis, nous vaincrons" rivalise avec "AGD". Karim Meckassoua, autre favori, s'affiche en plus modeste pour offrir aux électeurs "les chemins de l'espérance".
D'autres, convaincus qu'il faut rebâtir ce pays mis à genou par tant de violences, se veulent sobres mais définitifs. Tel Xavier Sylvestre Yangongo, ancien général, qui s'affiche, en deux ou trois endroits de la capitale, pas plus, comme "Le pilier" de la Centrafrique.
Sans compromis il ne peut y avoir de progrès, et sans sacrifice il ne peut y avoir Paix.
A cela, j’adresse un conseil aux Hommes qui prétendent conduire le pouvoir en RCA : ils doivent se mettre en tête, que le pouvoir n’est pas un jeu de hasard. Avoir le pouvoir c’est rentrer dans les ordres, et c’est aussi être le Président de ce qui ne nous est pas acquis. Car la vérité est celle que l’autre possède et qui nous manque pour être plus performants. Le pouvoir ne s’achète pas, le pouvoir se construit depuis sa fondation pierre par pierre, pour être un dirigeant solide, bien établit et qui sait sur quoi il est assis. Construire un avenir sur des fondations non-solides, c’est accepté le fait que tout peut à nouveau s’écrouler…On ne peut s’appuyer que sur un socle bien formé. Cela implique, que chaque élément de la construction doit être réfléchi.
Malgré le forum du pardon, nous constatons que rien n’a éduqué les Centrafricains.
Avec les élections futures, je pense que l’heure de la sommation pourrait sonner. Sans doute, les protagonistes ne comprendront jamais la dimension du « pardon ». De même, ils ne comprendront pas la signification d’une signature qui les engagent à respecter leurs obligations, le tout au vu et au su du monde entier, et sous la haute bienveillance de la communauté internationale.
Sans équivoque il faut rejeter cette confusion! La Transition nous a permis de comprendre les causes des maux centrafricains. On sait désormais, qui est qui ? Qui fait quoi? Et dans quels intérêts? Qui plus est, il faut aller au-delà de la coutume politique, qui déclare « nous l’avons déjà dit dans le passé ». À la vérité que « dire ce n’est pas faire, et faire c’est plus que dire ». Il faut donc mettre fin à cet amalgame centrafricain, se percevant comme « l’idiot assis sur un tas d’or ».
Après ces élections, il se suivra la mise à l’épreuve nationale. À cet égard, il faudra matérialiser les mots, les phrases, les théories, et mettre en application des projets réparateurs, pour que la mécanique centrafricaine soit en route. Nous voulons le vivre ! Nous, peuple des sans voix, ne voulons pas penser que la transition et son Forum de Bangui soient une manifestation National sans lendemain. D’autant plus que nous avons déjà payé le prix fort : celui du sang versé pour la liberté. C’est dans l’épreuve que l’on voit émerger les grandes idées, pour un véritable changement (la Constitution).
Il y a déjà eu la phase de négociation pendant la transition, suivie du forum de Bangui, puis clôturé par la bénédiction du Pape. Dorénavant, les élections laissent place à l’action, pour que les armes soient déposées, pour que les mensonges chroniques et machiavéliques cessent. Et pour ceux qui persistent à poursuivre le chaos en RCA, il n’y aura plus de circonstances atténuantes, de pardon, en tant que ce dernier fut tué, et ce suite à sa surexploitation. Posez-vous la question, qui payera le prix d’avoir trop pardonné?
La Transition a révélé que la RCA était victime de la mauvaise Gouvernance. Celle-ci a fabriqué cette insécurité, qui n’eut d’autres effets que de rendre aigris les hommes et les femmes, et de les écœurer par le manque de partage des richesses et des libertés. Par voie de conséquences ces sentiments ont entrainé une perte totale de confiance nationale, et a fortiori en la gouvernance. Ils ont finis par se révolter. Ils ont utilisé des mercenaires étrangers, pour se libérer de cette mauvaise gouvernance, -sujet de tous les maux de la RCA-. Et de cela en découle une problématique fondamentale: après les coups d’Etat, comment se débarrasser de ces mercenaires, qui ne rentreront probablement jamais chez eux? Les avoir enrôlés pour la cause d’injustice sociale en RCA, a couté très chère à la société centrafricaine! Pourtant ces fauteurs sont libres d’aller et venir comme tous citoyens. D’ailleurs ils sont parmi nous, avec la complicité de leurs mentors qui sont bien souvent des hommes et des femmes politique. Assis à la même table que nous, à négocier pour les soi-disant mêmes intérêts alors que nous savons qu’il n’en est rien.
« La nation relève de la psychiatrie », eu égard à un cruel manque de vision, et à une perte totale de discernement. Ôter ce fardeau exige plus de vigilance dans nos décisions futures, de manière à ce que les erreurs, les atrocités servent positivement au pays. C’est retourner l’effet désastreux que ces évènements ont provoqué. Le climat de terreur, le rejet de l’espoir, de l’optimisme, de l’envie, doivent être effacés, par une prise de conscience, de l’anormalité de la situation. Que veut dire RCA? « Rassemblement des Crapauds Abandonnés »? Non, ne laissons pas les forces occultes nous définir.
Néanmoins, le changement, la prise d’initiative, sont ralentis, et le seront encore, tant que les prédateurs insatiables restent en libertés. Ils sont nocifs pour notre pays. Ils n’entreront jamais dans les rangs de la société centrafricaine, sans une stratégie forte et disciplinée, étant donné qu’ils n’ont ni l’éducation ni les codes du savoir-vivre en société. Pour ceux qui doutent de la véracité de cette thèse, il ne faut pas perdre l’idée que les inconscients, remportent toujours sur les conscients, puisqu’il est plus facile de détruire que de construire. (Construire exige la compétence).
En revanche, le remède pour ce genre de maladie existe. Il peut prendre plusieurs formes: l’obligation de mobiliser ces belligérants, de les neutraliser dans un sas de reconstruction psychologique, ou dans un sas d’observation par la création de fermes Pédagogique (Projet KAITO)…En somme, tous ces moyens ont vocations à ce qu’ils puissent être réinsérés dans la vie sociale. Une étape préalable est alors indispensable.
C’est ici que d’autres questions se posent. Les citoyens de la RCA : vont-ils élire un PRESIDENT FUSIBLE (capable de gérer les fortes tensions,) ou risque simplement d’être un fusible et sauter ? Car oublier l’histoire, c’est prendre le risque qu’elle recommence…
Nous sommes en train de considérer les propos d’un Président étranger, -par ailleurs très controversé dans l’histoire Politique de la RCA-, qui affirme « qu’il vaut mieux des élections mal faites que de continuer cette transition ».
Cela peut implicitement vouloir dire « il vaut mieux un mauvais Président gagnant, plutôt qu’un bon Président perdant ». Merci à lui de s’inquiéter du sort des Centrafricains ! Rappelons-nous le : cette transition était un cas de nécessité pour la RCA.
Pour ceux qui veulent un changement rapide, le seul comportement que les acteurs politiques doivent adopter, est de se faire porte-parole dans leurs familles politiques et autres. Le but est d’expliquer les termes des accords du Forum de Bangui. De respecter et faire appliquer les termes de la nouvelle Constitutions. C’est créer une positive attitude perdue depuis trop longtemps. Dans ce sens, la sensibilisation Nationale doit continuer, et ce, groupes par groupes, familles par familles, personnes par personnes…Ainsi aucun individu ne sera exclu de la société. De plus, les recommandations lors du Forum de Bangui sont un vrai cadeau, une vraie chance pour la RCA, dans la mesure où elles présentèrent une feuille de route nationale, s’appréciant comme un indicateur précieux pour tous les partis politique qui prétendent à la bonne gouvernance tant attendue par le peuple.
Notre nouvelle gouvernance accueillera certes un nouveau Président de la République, mais aussi et surtout de nouveaux députés de la République. En effet, nous assisterons pour la première fois à l’élection de députés, qui sont pour la plupart d’entre-eux des indépendants. Or, cela est une vraie chance pour le jeu de la démocratie, qui se verra par ce fait être plus représentative, prenant davantage en considération la physionomie réelle de la politique centrafricaine post crise. Il est vrai que la majorité n’est pas sûre d’être acquise, en vue de la précocité des élections et de la pluralité des courants politiques. Toutefois dans un premier temps, cela ne saurait être forcément une mauvaise chose. Cette divergence au sein du pouvoir, pourrait amener à ce qu’il (le pouvoir) soit plus partagé. De même l’esprit de la transition demeurera, sans oublier que les acteurs politique seront obligés de faire des consensus, des compromis, pour ne pas paralyser les institutions, ou déclencher de nouvelles vagues d’insatisfactions. En somme cela pourrait beaucoup apporter à un pays encore fixé sur du sable mouvant.
Ces nouveaux élus, doivent conserver la dynamique du Forum, ainsi que les recommandations qui ont suivi les consultations à la base, prises lors du Forum de Bangui. Les dialogues doivent être maintenus et s’exercer par des voies légales, grâce aux nouveaux honorables impartiaux, afin de répondre aux attentes des centrafricains. Que les femmes, les hommes puissent enfin se jauger, comparer leurs visions, de sorte qu’une nouvelle classe politique émerge. Par ailleurs des leaders charismatiques pourraient ressortir de cette nouvelle classe. Or, ces premiers sont indispensables pour la nouvelle République du BE-AFRICA en « Centrafrique ».
Je disais, « à oublier l’histoire ça recommence », pour dire aussi que l’esprit de la transition doit se perpétuer après les élections présidentielles. Le président élu, a tout intérêt à s’adosser au Chef de l’Etat de la transition et son équipe, pour avoir une approche concrète de la situation. C’est en cela que la transition conserve son importance (et les Hommes qui l’accompagnent). Ils sont les seuls détenteurs de la boussole, permettant de réorienter le peuple, perdu dans cette incertitude du lendemain, cet effroi, et cette volonté d’oublier hier. Egalement ils incarnent la main pouvant extirper le peuple du sable mouvant pour les amener sur la terre ferme.
Malheureusement le cadre de la transition n’a pas été compris. La classe politique centrafricaine, impatiente, aveuglée, par l’ambition aux pouvoirs et le retour à l’ordre constitutionnel précoce, n’était pas apte à saisir tous les enjeux de la Transition tel que la possibilité, et la nécessité de faire grandir les consciences. En effet, la Transition devait être un temps pour changer le mode de pensée négatif des Centrafricains vers un mode de pensée positif. Ce manque, additionné aux comportements actuels des candidats, se bousculant la place au pouvoir, me laissent perplexe, et réticent concernant l’avenir politique. Oui, je crains qu’il soit encore sous l’emprise des parias de la Politique Centrafricaine…
C’est ainsi, qu’il ne nous reste plus que quelques mois pour soutenir avec dévouement cette transition, pour retrouver au plus vite la terre ferme, car nous ne pouvons pas rester dans le sable mouvant. Il est primordial de quitter les sables mouvants, avant des élections libres, transparentes et démocratiques, pour que de cette façon, elles puissent être effectives. Il faut se recentrer sur le peuple, qu’il se sente concerné par le travail politique. Mais à gesticuler, beaucoup trop, comme nous le faisons, dans cette phase de prise de conscience Nationale, il sera difficile d’atteindre la terre ferme. Je ne parierai pas sur la réussite d’une gouvernance prise dans ces sables mouvants, entrainant toujours plus le peuple vers le fond.
« Réflexion pour faire grandir les consciences »
SARAGA MORAIS Lionel
Bangui 22 déc (CAP) - Nicolas Tiangaye a organisé et assisté personnellement dimanche dernier à un tournoi de football de la paix et de la cohésion sociale sur un stade du quartier Gobongo dans le 4ème arrondissement de Bangui et remis une coupe à l’équipe vainqueur.
C’est un cinglant démenti pour les ennemis de la paix qui prétendent que l’ancien Premier Ministre et Président de la CRPS ne peut jamais mettre les pieds dans cette zone qui serait le fief de François Bozize. Me Nicolas Tiangaye a profité de l’occasion pour présenter le candidat de la CRPS aux élections législatives dans la deuxième circonscription du 4ème arrondissement de Bangui, il s’agit du républicain Ange Yanguéré.
Le président de la CRPS Nicolas Tiangaye a signé un protocole d’accord électoral il y a une semaine avec le MLPC de Martin Ziguélé et appelé à voter pour ce dernier dès le premier tour de scrutin de l’élection présidentielle du 27 décembre 2015.