CENTRAFRIQUE-PRESSE.COM - Notre Mission : Toujours vous informer.
https://www.hrw.org Les efforts doivent se poursuivre afin de rendre la Cour opérationnelle
(Bangui) 23 DÉC 2015 – Les autorités de transition de la République centrafricaine, l’Organisation des Nations Unies, et les bailleurs de fonds devraient intensifier leurs efforts pour la mise en place rapide d’une Cour Pénale Spéciale, ont déclaré aujourd’hui 23 organisations de défense des droits humains centrafricaines et internationales.
Les autorités de transition de la République centrafricaine ont adopté en avril et promulgué en juin une loi prévoyant la mise en place au sein du système judiciaire national d’une Cour Pénale Spéciale composée de personnel national et international et chargée d’enquêter sur et de juger les crimes les plus graves, tels que les crimes de guerre et crimes contre l’humanité, qui ont été commis dans le pays depuis 2003.
« Nos organisations se félicitent des efforts importants consentis par les autorités de transition pour mettre fin à l’impunité des atrocités commises en République centrafricaine, notamment par la mise en place d’une Cour Pénale Spéciale », ont déclaré les organisations signataires. « Ces efforts doivent cependant se poursuivre sans relâche et être activement soutenus par la communauté internationale pour que cette cour, créée sur le papier, devienne une réalité le plus rapidement possible ».
Malgré un contexte sécuritaire fragile, les autorités centrafricaines ont pris des premières mesures de mise en place effective de cette cour. Elles ont, entre autres, identifié et mis à disposition un bâtiment qui permettra d’assurer le démarrage des premières activités d’enquêtes et de poursuite de la cour. Elles ont préparé les premiers décrets nécessaires pour son fonctionnement, et travaillé aux descriptions de postes des futurs personnels de la cour. Les Nations Unies ont également continué à apporter leur soutien au processus, notamment en déployant une équipe d’experts chargée d’évaluer les besoins techniques et financiers de la cour et en travaillant à un plan d’assistance au démarrage de la cour.
De graves violations des droits humains continuent d’être commises en République centrafricaine. Des organisations non-gouvernementales ont récemment documenté plus d’une centaine de meurtres ainsi que des destructions importantes d’infrastructures et une vingtaine de cas de violences sexuelles au cours des violences sectaires qui secouent Bangui, depuis la fin du mois de septembre. Ces chiffres ne représentent probablement qu’une fraction des crimes graves commis en toute impunité en République centrafricaine.
Le système judiciaire centrafricain reste trop faible pour poursuivre de tels crimes. C’est pour cela que la cour a un rôle moteur à jouer dans la lutte contre l’impunité en République centrafricaine, ont rappelé les organisations signataires.
Des élections présidentielles et législatives sont prévues en République centrafricaine le 27 décembre, avec un deuxième tour éventuel prévu le 31 janvier 2016, en l’absence de majorité au premier tour. De nombreuses organisations locales de défense des droits humains redoutent un regain de violence au moment des élections.
« Il est urgent que la Cour Pénale Spéciale soit mise en place pour juger ces crimes et signaler clairement que de tels abus ne seront plus tolérés », ont déclaré les organisations signataires.
L’opérationnalisation effective de la cour ne pourra se réaliser pleinement que si les autorités centrafricaines ont la possibilité et les moyens de se l’approprier, et assument un leadership accru dans le processus de mise en place.
A cet égard, un comité de pilotage existant pourrait constituer un organe-clé chargé d’élaborer une vision commune pour la Cour Pénale Spéciale et de guider l’ensemble des mesures nécessaires à son démarrage rapide, y compris mais pas seulement le recrutement de personnel. Ce comité réunit les autorités de transition, l’ONU, et certains partenaires internationaux. Il devrait se réunir régulièrement, ont dit les organisations signataires.
Le budget prévisionnel de la cour devrait être rapidement finalisé afin de pouvoir procéder à la recherche de financements, ont ajouté les organisations signataires. Il sera également essentiel pour le succès de la cour de recruter des experts internationaux ayant une expérience avérée dans la poursuite des crimes graves internationaux et prêts à travailler étroitement avec leurs pairs nationaux. Les bailleurs de fonds devraient commencer à mobiliser les fonds et le soutien technique qui sera crucial pour le bon fonctionnement de la cour.
La lutte contre l’impunité des crimes graves commis en République centrafricaine, ainsi qu’une coopération effective avec la Cour Pénale Internationale (CPI), doivent rester à l’agenda du prochain gouvernement élu mais aussi des Etats qui soutiennent le rétablissement de la paix et de l’état de droit dans le pays, ont conclu les organisations signataires. La CPI conduit également des enquêtes en République centrafricaine, mais ne poursuivra vraisemblablement qu’un petit nombre de suspects. La CPI est complémentaire du système judiciaire national et de la Cour Pénale Spéciale.
« Il est clair que la justice pour les crimes graves commis en République centrafricaine est un pilier essentiel pour une paix durable dans le pays », ont dit les organisations signataires. « Le soutien technique et financier à la Cour Pénale Spéciale est un investissement indispensable pour le futur et un devoir moral vis-à-vis des victimes qui ont tant souffert. »
Organisations signataires:
Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture et la Peine de Mort (ACAT-RCA)|
Amnesty International
Association des Femmes Juristes de Centrafrique (AFJC)
Associations des Victimes de la LRA en Centrafrique (AVLRAC)
Avocats Sans Frontières
Bureau Information des Droits de l’Homme (BIDH)
Coalition centrafricaine pour la Cour Pénale Internationale (CCCPI)
Civisme et Démocratie (CIDEM)
Commission Episcopale Justice et Paix (CEJP)
Enfants Sans Frontières (ESF)
Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH)
Femme Action et Développement en Centrafrique (FADEC)
Human Rights Watch
Initiative pour le Développement de Centrafrique (IDC)
Lead Centrafrique (Lead)
Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme (LCDH)
Mouvement des Droits de l’Homme et Action Humanitaire (MDDH)
Observatoire Centrafricain des Droits de l’Homme (OCDH)
Observatoire Centrafricain pour les Elections et La Démocratie (OCED)
Observatoire pour la Promotion de l’Etat de Droit (OPED)
Parliamentarians for Global Action (PGA)
Réseau des ONGs Centrafricaines pour la Défense et la Promotion des Droits de l’Homme (RONGDH)
Réseau national de la Jeunesse pour les Droits de l’Homme (RNJDH)
NOTE D’INFORMATION
Bangui, 23 décembre 2015 - La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), en partenariat avec les forces de sécurité intérieure centrafricaines et Sangaris, veilleront à ce que les scrutins présidentiel et législatifs du 27 décembre se déroulent sans incident et que chaque Centrafricain puisse voter en toute sécurité. Au cours de la conférence de presse hebdomadaire de ce mercredi 23 décembre, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a indiqué également que la MINUSCA et le système des Nations Unies en Centrafrique appuient les autorités compétentes pour que les défis logistiques relatifs à l’organisation soient rapidement relevés.
D’après le Porte-Parole de la mission, le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, a effectué une visite du terrain mercredi à Ndélé en compagnie de quelques ambassadeurs où ils ont rencontré des responsables locaux ainsi que ceux de la délégation locale de la Mission et la Force. Les discussions ont porté sur la protection des civils et les préparatifs pour les élections de dimanche. Le Porte-parole de la MINUSCA a réaffirmé que la protection des civils reste la priorité principale de la Mission et qu’elle s’inscrit au cœur de son engagement dans la sécurisation des prochaines élections.
Le Porte-parole a aussi mentionné que pour permettre la meilleure couverture médiatique de ces élections, la MINUSCA, en partenariat avec la Maison de la Presse et des journalistes, a mis en place un programme de renforcement des capacités des journalistes pour la couverture des élections. Avec le PNUD, la Mission a appuyé la mise en place d’une synergie des médias pour des élections apaisées en RCA ainsi qu’une salle de veille. La synergie sera officiellement lancée le jeudi 24 décembre 2015 à la Maison de la presse et des journalistes par le Représentant spécial adjoint et Représentant résident du PNUD, Aurélien Agbénonci.
Pour sa part, le Porte-Parole de la Force, Lieutenant-Colonel Adolphe Manirakiza, a précisé que, afin d’éviter toute tentative de sabotage de ces élections, et dans le souci de la protection des civils pendant les échéances, la Force de la Minusca est aussi entrain de réaménager son dispositif sur le terrain, spécialement dans les secteurs Centre et Est du pays. Ainsi et compte tenu de l’évaluation des signes d’insécurité observés dans chaque secteur, certaines zones ont bénéficié de plus d’attention par rapport aux autres. Le Porte-Parole a précisé que la Force fera tout ce qui est à sa hauteur pour s’assurer que tout le nécessaire est en place, sur tout le territoire, pour le bon déroulement des élections du 27 décembre.
La Porte-parole de la police, Pospescu Oana Andreea, a quant à elle indiqué qu’outre les dispositions prises par la Force, la police de la MINUSCA a adopté des mesures, toujours en appui aux forces de sécurité intérieure, pour protéger les candidats aux élections législatives et présidentielles. Dans le cadre de la campagne électorale, les différents candidats sillonnent les quartiers de la capitale Bangui et les provinces, notamment Bria, Birao, Kaga-Bandoro, Bouar, Bambari et Mbaïki avec l’appui de la police, a précisé la Porte-parole.
En ce qui concerne la situation des Droits de l’Homme, la MINUSCA condamne, dans les termes les plus forts, les individus et groupes responsables de violences contre la population, en particulier de violences sexuelles contre les femmes et les filles. Selon Monteiro, la Mission est déterminée à poursuivre sa collaboration avec les forces de sécurité intérieures centrafricaines afin de procéder à l’identification, à l’arrestation et aux poursuites engagées contre les auteurs de ces crimes odieux.
Au cours de la semaine écoulée, la mission a pu surveiller, vérifier et documenter, aussi bien à Bangui qu’à l’arrière-pays, 23 incidents de violations et d’abus des droits de l’homme avec au moins 28 victimes dont 1 femme. De sources concordantes, les auteurs présumés sont, en plus des individus armés non identifiés, des groupes armés appartenant aux anti-Balaka, aux ex-Séléka/MPC/UPC/FPRC et quelques agents de l’Etat.
La Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies pour la République centrafricaine et Chef adjointe de la MINUSCA, Diane Corner, et le Commissaire de la Police de la MINUSCA, Luis Carrilho procèdent ce jeudi 24 décembre 2015, à la rétrocession de 30 armes aux forces de sécurité intérieure de la République centrafricaine.
Cette rétrocession fait suite à la demande des autorités nationales sur le renforcement de l’armement de deux unités de la police et la gendarmerie à savoir la Compagnie Nationale de Sécurité (CNS) et le Groupe de Sécurité et d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GSIGN). La MINUSCA a traité et soumis la demande au Comité des Sanctions créé par la Résolution 2127 (2013) concernant la République centrafricaine. Cette rétrocession se fait dans le cadre du soutien de la MINUSCA au renforcement des capacités des autorités de l’Etat à Bangui.
La rétrocession des armes sera soumise à la mise en œuvre d’un certain nombre de recommandations techniques en matière de gestion et de contrôle des armes, qui ont été développées par la section de la gestion des armes et des dangers explosifs (UNMAS) suite à l’évaluation des capacités des gestion et de contrôle de l’armement du GSIGN et de la CNS.
Quoi: Rétrocession de 30 armes aux forces de sécurité intérieure centrafricaines
Quand: Jeudi, 24 décembre 2015 à 11h00
Où: Bangui - Camp Deroux (la place d’arme devant la villa présidentielle).
Bangui, le 23 décembre 2015
Le collectif des jeunes cadres et militants du parti KNK
A
Monsieur le Président François BOZIZE, Président Fondateur du parti travailliste KNK
En exil en Ouganda
Objet : Lettre ouverte
Grand ouvrier,
C’est avec constellation et même beaucoup de pincements au cœur que nous, jeunes cadres sympathisants et ouvriers du parti travailliste KNK, avions appris le ralliement et le soutien de notre parti au candidat Anicet Georges DOLOGUELE, Président et candidat de l’URCA à l’élection présidentielle en cours.
Depuis le coup d’état qui a renversé notre régime nous, jeunesse consciente et consciencieuse avions pris du recul pour observer sans complaisance l’évolution de la vie et la configuration politique de notre pays en proie à des crises politico-militaires récurrentes.
Le débauchage et la prostitution ont battu le record mondial.
Un coup d’œil lapidaire sur notre rétroviseur nous permet de reconnaître que nous devons nous en prendre à nous même, au lieu de chercher des boucs émissaires ailleurs.
En effet, nous avons fait beaucoup de tort au peuple centrafricain car nous sommes « l’alpha et l’oméga » de cette descente aux enfers du pays. Les jeux d’intérêt battent leur plein.
Depuis les tentatives échouées, les coups d’état précédents jusqu’au 15 mars 2003, vous aviez introduit en RCA des mercenaires soudano-tchadiens qui se sont livrés inlassablement au pillage systématique de nos ressources.
Le vol des cheptels de bétails, des véhicules des particuliers, des sociétés d’état et privées (CFAO, DROP, KAJIMA), le démontage des usines de l’ex SOCADA de Bossangoa, Guiffa, Grimari, Pendé et leur transfèrement dans leurs pays d’origine, sans oublier l’incendie des maisons dans le nord-est et le nord-ouest de notre pays, les boucheries humaines tant décriées par les ONGs humanitaires.
Le phénomène de torture tristement célèbre « ARBATACHA » qui consiste à attaché les bras du prisonnier par derrière et de flageller sa poitrine jusqu’à la mort via l’hémorragie interne restera à jamais gravé dans la mémoire collective.
Oui, reconnaissons-le et faisons amende honorable par rapport aux mercenaires étrangers que nous avions introduit dans notre pays, pis encore incorporé dans nos forces de défense.
Le centrafricain lambda connaît aujourd’hui que les ailes dures de la nébuleuse coalition SELEKA ne sont d’autres personnes que les ex-libérateurs qui font partie de ceux-là et qui ont fait dissidence par rapport au non règlement de leur facture.
Qui plus est, au lieu de mettre en œuvre le DDR avec les 8.000.000.000 de F.CFA que les pays de la CEMAC avaient en son temps mis à votre disposition, vous et vos intouchables les aviez dilapidé pour entretenir en partie votre garde prétorienne au détriment des FACAS négligées et même méprisées.
Mieux encore, vous aviez armé une branche de ces fractions rebelles C.P.J.P de Abdoulaye ISSENE contre l’U.F.D.R de DAMANE, votre conseiller spécial jusqu’à votre chute.
Nous avions observé tout cela impuissant par instinct de survie.
Que dire des propres prisons que géraient cyniquement vos fils ?
Que dire du holdup électoral de 2011 à l’issue duquel vos fils et maîtresses se sont retrouvés à l’Assemblée Nationale ?
Que dire de la disparition tragique de Charles MASSI votre ancien compagnon et d’autres compatriotes exécutés sommairement?
La liste est longue.
En dépit tout cela, nous vous avions soutenu car la jeunesse était fatiguée des changements de régimes qui ne lui ont rien apporté en réalité.
Notre conviction était qu’un jour, vous alliez vous ressaisir.
Mais hélas, vos entêtements et errements politiques nous ont conduit à notre chute.
Grand ouvrier, aujourd’hui notre parti le KNK ne représente plus rien et n’existe que de nom ; car au lieu de nous rassembler ou, mieux encore préparer un dauphin, vous aviez contribué à son émiettement.
C’est avec consternation que nous avions appris, comme nous l’avions susmentionné l’accord politique que vous aviez passé avec le candidat populiste Anicet Georges DOLOGUELE, peu connu sur la scène politique centrafricaine.
En tout cas, vous aviez joué la mauvaise carte.
Nous estimons que vous devriez au contraire apporter caution à l’un de ceux qui ont défendu bec et ongle notre régime tels que Jean BARKES NGOMBEKETTE, Faustin Archange TOUADERA ou Cyriaque GONDA de l’ancienne majorité présidentielle qui ont au moins une assise nationale.
Mais hélas, vous aviez préféré pactiser avec un parti qui vient de naître avec aucune ramification nationale. Nous ne sommes pas des moutons de panurge et ne nous menez pas en bateau.
Nous croyons que ce n’est pas de votre faute car étant à distance vous ne pouvez pas avoir une bonne lecture de la situation sur le terrain.
Nous demeurons convaincus, que l’actuel Secrétaire Général, ouvrier de dernière minute Bertin BEA y est pour beaucoup de choses parce qu’il cherche à défendre ses propres biftèques.
Fort de ce qui précède, cet accord politique ne lie pas la jeunesse de KNK et nous ne respecterons pas cette consigne de vote.
En revanche, nous exhortons la jeunesse centrafricaine toute entière et celle de KNK en particulier de ne pas voter un aventurier reconnu pour avoir fait accumuler au régime de PATASSE des arriérés de salaires en ne payant que les dettes extérieures antérieures à ce régime en contrepartie de 10%.
La jeunesse éclairée d’aujourd’hui n’est plus manipulable.
Nous voterons selon la consistance du programme de société des candidats et non à cause des gadgets ou des billets de banque craquant que nous reçevons.
Débout jeunesse centrafricaine!
Fais un vote utile.
Pour les cadres du KNK
Wilfried SERENAM
Centrafrique : La Minusca réaffirme sa fermeté pour la sécurité des élections
http://rjdh.org/ PAR BABIKIR OUSMANE LE 23 DÉCEMBRE 2015
La MINUSCA a pendant sa conférence de presse hebdomadaire de ce mercredi 23 décembre évoqué la question des élections groupées en Centrafrique. Elle a aussi souligné que la protection de la population civile s’inscrit au cœur de son engagement.
Vladimir Monteiro, porte parole public de la MINUSCA a réitéré le soutien de la MINUSCA pour la sécurisation du processus des élections groupées et de la protection des civils. « La MINUSCA tient à souligner que la protection de la population civile s’inscrit au cœur de son engagement dans la sécurisation des prochaines élections », a affirmé le porte-parole.
« La Minusca reste disposée à œuvrer avec les organisations humanitaires et les forces de sécurités intérieures afin d’assurer une meilleur protection des camps de déplacés menacés », a ajouté la même source.
En réponse aux préoccupations sur la position de Nourredine Adam de l’ex coalition Séléka, le porte-parole de la Minusca n’a pas voulu faire de commentaire. « Sur la question de Nourredine, la MINUSCA se réserve de tout commentaire, car il y a le conseil de sécurité de sanction qui est habilité à donner des réponses », a expliqué Vladimir.
Adolphe Manirakiza, porte-parole militaire de la Minusca a noté que les forces de la Minusca renforcent leur présence sur le terrain, en vue de la sécurisation des élections.
« Un réajustement des compagnies des forces des casques bleus de la Minusca est en traine d’être effectué pour assurer les élections du dimanche 27 décembre 2015, surtout dans les zones sensibles. C’est pourquoi une compagnie de la force zambienne est déjà à Birao dans la Vakaga », a ajouté le porte-parole militaire.
C’est la dernière conférence de presse de la MINUSCA avant les élections du 27 décembre 2015 en Centrafrique.
1er tour des élections en RCA : mise en garde de Cyriaque Gonda
http://www.radiondekeluka.org/ mercredi 23 décembre 2015 11:41
Le candidat du Parti National pour un Centrafrique Nouveau (PNCN) à la présidentielle du 27 décembre, Cyriaque Gonda, a mis en garde contre toute tentative visant à entacher l'organisation du premier tour des élections groupées en Centrafrique. Au cours d'un point de presse qu'il a animé ce mercredi 23 décembre, Cyriaque Gonda souhaite des scrutins transparents et crédibles.
« Je suis rentré dans les arrondissements et quartiers de Bangui pour être avec la jeunesse, les hommes et les femmes. Les hommes se sont mobilisés pour expliquer la situation du pays. Tout ce que nous demandons, c'est que les élections se passent dans la transparence. Nous n'accepterons pas la fraude, nous n'accepterons pas le hold-up ».
Selon le candidat du PNCN, des rumeurs faisant état d'une fraude circulent depuis le lancement de la campagne électorale. Ces rumeurs persistantes relèvent même que le futur locataire Président de la République est déjà désigné par la communauté internationale avant les élections proprement dites. Pour Cyriaque Gonda, il appartient aux Centrafricains de choisir celui qui devra conduire leur durant les cinq prochaines années à venir.
« Vous savez, beaucoup de choses se disent. Il y a des gens qui disent qu'ils sont candidats des européens, de Sassou Nguesso. Tantôt, des gens disent qu'ils vont s'organiser, mais je ne permettrais pas ça. Le peuple doit avoir son candidat. C'est le candidat du peuple qui va gagner. On a trop fait souffrir le peuple en troquant sa volonté », a déclaré Cyriaque Gonda.
Présidentielle : l'autre face du KNK fustige l'accord politique avec l'URCA
Le bureau du parti travailliste Kwa Na Kwa (KNK) de l'ancien président François Bozizé Yangouvonda conteste la signature de l'accord politique avec l'Union pour le renouveau de Centrafrique (URCA) d'Anicet Georges Dologuélé, accord qualifié de « mascarade » par Samuel Tokofeissé, membre du bureau et coordonnateur de la base du KNK.
Samuel Tokofeissé a expliqué que les militantes et militants ne sont pas informés sur l’acte de naissance de cet accord. Il a invité le secrétaire général Bertin Béa à changer d'avis. « Tout le monde, y compris les membres de base, ont refusé cet accord. Nous n'avons pas été consultés. Tout le monde dénonce cet accord. Nous disons au secrétaire général qu'il est grand temps qu'il revienne sur sa décision », a-t-il souhaité.
Pour lui, le KNK soutient le candidat indépendant Faustin Archange Touadéra : « Aujourd'hui, le KNK est en mesure de soutenir un candidat qui est issu de son rang, qui se trouve être Faustin Archange Touadéra ».
C'est ce lundi 22 novembre que le secrétaire général du KNK, Bertin Béa et le président de l'Union pour le renouveau de Centrafrique (URCA) ont signé un protocole d'accord politique en vue de soutenir la candidature d'Anicet Georges Dologuélé à la présidentielle.
Centrafrique : Le Candidat Faustin Archange Touadera place la relance économique parmi ses priorités
http://rjdh.org/ PAR BIENVENUE MATONGO LE 23 DÉCEMBRE 2015
L’ancien Premier Ministre Faustin Archange Touadera, candidat à la présidentielle du 27 décembre 2015, a dans une interview au RJDH souligné la relance économique qu’il place parmi ses priorités.
Selon le candidat Faustin Archange Touadera, cette relance économique passe par la recherche de la paix. « Nous allons d’abord rechercher la paix, la cohésion sociale qui passe par la refonde de l’armée républicaine. Nous allons relancer le dialogue pour qu’on puisse retrouver la cohésion sociale. Nous allons aussi procéder au programme du désarmement. Ce sont les premières mesures sur lesquelles nous allons fonder nos actions », a-t-il souligné.
« Il faut reprendre la base de l’économie que nous avions bâtie pendant cinq ans. Ceci passera par une meilleure gouvernance », a-t-il ajouté.
Le Candidat Faustin Archange Touadera a aussi mis l’accent sur la lutte contre la corruption, le développement des secteurs de l’énergie et la refondation de l’administration centrafricaine.
Selon le Candidat Indépendant Faustin Archange Touadera, la Centrafrique a traversé depuis 3 ans les pires moments de son histoire. « Mes expériences de Premier Ministre vont nous conduire à achever les chantiers qu’on n’avait commencé », a-t-déclaré.
Le candidat Faustin Archange Touadera a servi comme premier ministre sous le régime Bozizé de 2008 à 2013.
Centrafrique : Des enfants nés pendant la crise reçoivent leurs actes de naissance
http://rjdh.org/ PAR CAROLE BYCEKOAN LE 23 DÉCEMBRE 2015
Une vingtaine d’enfants ont reçu des actes de naissance ce mercredi 23 décembre 2015 à la mairie du 6e arrondissement. Ce don a pour but de répondre aux difficultés du service de l’Etat civil et des parents qui n’ont pas pu confectionner des actes de naissance à leurs enfants pendant le moment de la crise. C’est une initiative de l’ONG Avocat Sans Frontière.
Selon Ludovic Médard Kolengue Kaye, coordonnateur du projet à l’ONG Avocat Sans Frontière, « cette activité s’inscrit dans le cadre des projets qui visent à l’amélioration de l’accès à la justice des personnes en situation de vulnérabilité, en appuyant l’organisation des audiences Foraines, chargées de rendre des jugements supplétifs conformément au code de la famille en République Centrafricaine », a-t-il souligné.
Christ Gilbert Bakela Wassialo, directeur des services judiciaires au ministère de la justice a montré l’importance de cette activité. «La loi dit qu’une personne sans acte de naissance est censée n’avoir jamais existée. Toutes les crises connues ont démontré que beaucoup de parents n’ont pas pu faire la déclaration de naissance de leurs enfants. C’est ainsi que l’ONG Avocat Sans Frontière a obtenu du Ministère de la justice une autorisation pour que les juges viennent procéder à des audiences Foraines en cette matière », a-t-il expliqué.
L’un des parents des enfants Sittiv Jésus Obiamovo, se réjouit de cette action. « C’est une joie immense pour nous les parents. Les enfants seront appelés un jour à réagir dans leur vie active tout en présentant leurs actes de naissance », a-t-il estimé.
L’ONG Avocat Sans Frontière promet d’élargir son champ d’action dans les différents arrondissements de Bangui ainsi que les villes de province de la RCA.
Centrafrique : L’Observatoire National des Elections forme des formateurs en vue des élections prochaines
http://rjdh.org/ PAR NERVA NGANG NDOUNGA LE 23 DÉCEMBRE 2015
« La validation de la stratégie et du dispositif d’observation électorale » est le thème d’un atelier de formation des formateurs qui s’est déroulé du 21 au 22 décembre 2015 au stade 20.000 places à Bangui. L’objectif est d’outiller ces derniers afin de bien promouvoir l’observation des prochaines élections.
Ils sont 30 dont une dizaine des femmes à prendre part à cette formation. Maitre Marius Bangati, Trésorier Général de l’Observatoire National des Elections (ONE) estime que cette phase est cruciale pour la réussite des prochaines échéances électorales.
« Nous sommes à une phase capitale et il est question de tout mettre en œuvre pour que les prochaines élections soient crédibles et transparences. C’est pourquoi l’Observatoire National des Elections dans le cadre de sa mission, a cette lourde tâche de former les formateurs des formateurs qu’on devrait déployer sur le terrain en vue de former les Observateurs », a-t-il précisé.
Il reconnait que l’heure est grave, toutefois, il reste optimiste et est déterminé que l’Observatoire National des élections relèvera les défis. « L’ONE ne travaille que sur l’appui de ses partenaires et c’est en ce moment qu’ils sont en train de venir. Je suis optimiste que nous allons réussis parce que nous travaillons avec ceux avec qui nous avions couvert les élections de 2011 », a-t-il ajouté.
Selon lui, même si le jour- j s’approche à grand pas, l’ONE mettra en place de mécanisme pour déployer dans un bref délai ces formateurs. « Le mécanisme de déploiement de ces formateurs est simple. Nous allons les repartir dans les six régions. Une bonne partie va rester ici à Bangui parce que Bangui constitue une zone très danse, et également on va déployer deux formateurs par région qui vont faire le travail sur le terrain », a-t-il projeté Maitre Marius Bangati.
A cinq jours des élections groupées, l’ONE compte bien achever cette étape pour la réussite de ces scrutins.
« L’oublie des valeurs culturelles en RCA est l’une des causes de la crise », selon sa Majesté Mbringa-Takama
http://rjdh.org/ PAR INES LAURE N'GOPOT LE 23 DÉCEMBRE 2015
Le Sultan de la ville de Bangassou sa majesté Mbringa-Takama s’est adressé ce matin à la presse sous sa terrasse royale au quartier Benz-vi dans le but d’échanger avec les professionnels des medias sur le non respect de la culture traditionnelle.
Dans son propos liminaire, il a rappelé les valeurs que la République Centrafricaine disposait dans le passé. «Nous avons les valeurs de connaissances, les valeurs de foyer, de famille, de la solidarité mais avec l’arrivée des blancs, ces valeurs ont été supprimées», a-t-il dit.
Il rappelle par ailleurs que la méconnaissance de ces valeurs est à l’origine de la crise que la Centrafrique a connue aujourd’hui. « Tous Centrafricains, apprenons à regarder d’abord derrière nous afin de combler les trous que nous avons créé en refusant de reconnaitre nos ancêtres. Donc, il faut savoir qu’à partir de maintenant sans eux, nous ne pouvons aller loin», a-t-il précisé.
Le Sultan a demandé à tous les centrafricains de changer de comportement afin de prendre un chemin qui mène vers l’épanouissement. «L’épanouissement est la voie des élections groupées du 27 décembre prochain et il faut que ces élections puissent nous aider à comprendre qu’il ne faut plus aller dans le désordre», a-t-il soutenu.
Le Sultan de la ville de Bangassou sa majesté Mbringa-Takama tient sa conférence de presse au moment où le peuple Centrafricain se prépare pour les élections groupées du 27 décembre 2015.
Bangui 23 déc (CAP) - La ville de Bérengo située à 80 km de Bangui a chaleureusement accueilli le candidat n° 4 Martin ZIGUELE et son épouse Germaine mardi 22 décembre par des danses traditionnelles des grandes occasions.
Le candidat du MLPC a parlé à son assistance lors du meeting dans cette ville de son programme de sécurisation du pays, de ses projets de développement agricole du pays afin de lutter contre le chômage des jeunes et de la nécessité du rassemblement et de la réconciliation de tous les Centrafricains
C'est en milieu d'après midi que Martin ZIGUELE et son épouse ont regagné Bangui
Par RFI 23-12-2015 à 06:52
Au nord-ouest du pays, dans les villages limitrophes du Tchad, plusieurs incursions des forces tchadiennes ont fait des dizaines de morts et de blessés parmi la population depuis la fermeture de la frontière tchado-centrafricaine en mai 2014. Au moins 86 civils centrafricains ont été tués et dix-huit autres blessés ces dix-sept derniers mois. C'est ce que relève le groupe d'experts des Nations unies sur la Centrafrique dans son rapport publié lundi 21 décembre.
Meurtres, pillages, extorsions, déplacements forcés... La liste des violences perpétrées par les forces de sécurité et de l'armée tchadiennes sur les civils centrafricains, dans le nord-ouest de la RCA, est longue.
Le groupe d’experts de l'ONU a recueilli des témoignages de victimes sur place, mais aussi d’auteurs de ces agressions. Pour chaque attaque, le même scenario : après avoir tiré en l'air pour chasser les habitants, des hommes armés en tenues identiques à celles des forces de sécurité tchadiennes détruisent les villages.
Ainsi, en mars 2015, c'est le village de Dokabi qui a été mis à sac. Une vingtaine d'hommes à bord de sept camionnettes siglées de l'armée tchadienne ont incendié au moins quinze maisons relève le rapport. Les experts ont pu aussi constater sur place des impacts de balles sur les habitations.
Autre constat, l'entrave au retour de Centrafricains, réfugiés au Tchad. Les populations, y compris femmes et enfants, qui ont essayé de traverser la frontière pour regagner le pays ont été la cible de tirs des forces de sécurité tchadiennes souligne le rapport.
Un rapport qui ne donne pas d'explication cependant sur les raisons de ces incursions des forces tchadiennes.
23 décembre 2015 (AFP)
Des dissensions ouvertes ont éclaté au sein d’une des factions de l’ex-rébellion centrafricaine de la Séléka à propos de l’attitude à adopter face aux élections présidentielle et législatives dont le premier tour est prévu dimanche, a-t-on appris de sources concordantes mercredi.
Dans un communiqué rendu public depuis N’djamena, le général Nourredine Adam, ex-numéro 2 de la Séléka et désormais dirigeant d’un groupe dénommé Front populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC) s’est dit mardi « au nom du FPRC » décidé à « adhérer à une cessation complète des hostilités sur l’ensemble du territoire centrafricain ».
« Notre mouvement s’engage à apporter sa contribution positive et sincère à la tenue des prochaines élections générales dans toutes les préfectures du pays dans le calme, la sérénité, sans violence et avec une forte participation citoyenne », a-t-il ajouté.
Jusque présent, Nourredine Adam se disait opposé au processus électoral en cours et avait perturbé la tenue d’un référendum constitutionnel le 13 décembre dans les zones tenues par ses combattants, dans le nord-est du pays. Il avait repris la thèse d’une possible partition de cette région, menace régulièrement agitée par une partie de la Séléka depuis qu’elle a été chassée du pouvoir à Bangui par une intervention internationale début 2014.
« Nous exprimons aussi nos regrets pour les récents affrontements et les actes de frustration qui nous ont fait prêcher la partition pure et simple. Au contraire nous nous sommes battus toute notre vie pour une République centrafricaine unie, indivisible mais réellement inclusive et qui accepte et protège tous ses enfants. Qu’ils soient chrétiens, musulmans, animistes, ou adeptes de toutes formes de croyance », ajoute M. Adam.
Ce communiqué a été publié après une rencontre à N’djamena avec un émissaire l’Organisation de la coopération Islamique (OCI), a-t-on indiqué de source officielle tchadienne.
De son côté, la « coordination politique du FPRC-Coalition-Séléka » a dénié à Nourredine Adam tout droit de parler en son nom, dans un communiqué parvenu mercredi matin à l’AFP à Libreville.
« Nul n’ignore que le général Nourredine Adam vit dans la forêt, d’où il n’a même pas accès à internet et que les communiqués de notre mouvement ne portent que la main du bureau politique », affirme ce communiqué, qui réitère par ailleurs son hostilité à toute forme de partition et appelle les candidats aux élections au « sens de la responsabilité », mais sans appeler ouvertement à voter pour autant.
La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, est plongée dans le chaos depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par l’ex-rébellion Séléka, elle-même finalement chassée du pouvoir par une intervention internationale menée par la France dans son ancienne colonie début 2014 et qui depuis s’est divisée en plusieurs factions rivales.