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25 décembre 2015 5 25 /12 /décembre /2015 21:15
Message de S.E Mgr Dieudonné Nzapalainga, Cssp Archevêque de Bangui à l'occasion de la fête de Noël.

 

 

 

Chers frères et sœurs en Christ, et vous tous, hommes et femmes de bonne volonté, « à vous grâce et paix de la part de Dieu notre Père et le Seigneur Jésus-Christ » (Rm 1,7).

 

En cette fête de Noël, je me permets de revenir vers vous, après la visite du Pape François, pour vous parler de la gloire de Dieu que nous apporte son fils Jésus. J’ai choisi ce thème pour vous dire combien Dieu nous aime et vient à notre côté pour nous sortir de la situation des ténèbres et des souffrances dans laquelle nous sommes plongés depuis quelques temps.

 

En effet, la République Centrafricaine, depuis 2012, fait face à une des crises les plus difficiles de son histoire marquée la violence, le déplacement massif des populations, la destruction des biens d’autrui, les maladies. Toute chose qui engendre le désespoir et la perte de confiance. C’est dans ce contexte que nous célébrons la fête de Noël. La fête de Noël renvoie à la Nativité de Jésus. Jésus vient s’incarner dans l’histoire de l’humanité pour manifester la gloire de Dieu à tous les hommes.

 

Ainsi, se vérifie également cette prophétie d’Isaïe : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre une lumière a resplendi » (Is 9, 1). 2 I. Nous avons vu la gloire de Dieu Dans l’évangile de ce jour, on voit qu’après l’annonce de la naissance de Jésus, « il y eut avec l’Ange, l’armée céleste en masse » qui louait Dieu et disait : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime » (Lc 2, 14).

 

Aujourd’hui encore, cette gloire de Dieu s’est manifestée à nous, avec la récente visite du Pape François en Centrafrique. I.1 Le Pape François, l’ange annonciateur de la gloire de Dieu Le mot « ange » dérive du grec « angelos ». Il se traduit par les termes : messager, envoyé. L’ange est un envoyé de Dieu, chargé de servir et d’intervenir dans la vie des Hommes en vue de leur salut (cf. He 1, 14). Dans l’Evangile de Luc, c’est un ange qui vient à la rencontre des bergers pour leur annoncer la naissance du nouveau-né. Forts de cette expérience, nous voulons voir dans le récent voyage du Pape François en Centrafrique la visite d’un ange du Seigneur envoyés à nous, bergers des bords de l’Oubangui.

 

A l’époque de Jésus, les bergers étaient assimilés à des voleurs et à des tueurs1 . Ce sont de simples gardiens de troupeaux qui devaient rester en permanence avec leurs troupeaux. Avec le temps, ils 1 Cf. Vocabulaire de Théologie Biblique, p. 919. 3 sentaient même l’odeur de leurs troupeaux. A cause de cela, ils étaient perçus par la société juive comme des impurs, des gens de peu de valeur, des indésirables. Pourtant, c’est à ces « malfrats » que l’Ange a été envoyé pour annoncer l’Emmanuel. Ce qui se dit de de la Centrafrique d’aujourd’hui est identique à ce qui se disait des bergers du temps de Jésus. Petit pays parmi tant d’autres, la Centrafrique est classée parmi les pays les plus pauvres au monde. Déchirée par la guerre, la violence et la barbarie, elle n’attire personne. Elle est présentée comme une terre de misère et de désespoir où règnent des groupes armés non conventionnels qui n’ont aucun respect pour la vie humaine. Pourtant, c’est à ce pays pauvre, peu attrayant, que le Saint Père, comme l’Ange aux bergers, a choisi d’apporter la Bonne Nouvelle du Dieu de gloire et de miséricorde. On avait présenté cette visite comme un « voyage à haut risque », un voyage de tous les dangers, qui pouvait lui coûter la vie.

 

Mais, confiant dans le Seigneur et sûr de son amour protecteur, le Messager de la paix, surpassant la peur et le doute, est venu chez nous. Comme l’Ange de l’évangile aux bergers, le Saint Père, nous a apporté une Bonne Nouvelle. Il a rencontré des femmes, des hommes, des enfants, des vieillards, des jeunes, des riches, des pauvres, des déplacés internes, des malades. A chacun de nous, il a 4 parlé de la paix, de la réconciliation, d’amour et de la miséricorde. Il nous a réconfortés, re-suscité l’espérance chez ceux qui l’ont perdue. Voilà que la gloire de Dieu que nous avons cru, à jamais disparue dans notre ciel, a réapparu. Nous avons vu la gloire de Dieu se lever à nouveau à travers de nombreux signes. I.2 Les signes de la gloire de Dieu

 

Avec la visite du Pape François, la gloire de Dieu s’est véritablement manifestée chez nous sous plusieurs aspects. Et il est très important de les relever et de remercier le Seigneur pour les merveilles qu’Il a ainsi accomplies dans notre pays. Nous avons vu la gloire de Dieu se déployer quand tout le monde s’est mis ensemble pour préparer l’arrivée du Pape. En effet, le contexte social et politique qui avait prévalu, avant la visite papale, était dominé par des scènes de violence, des incendies de maisons. Des quartiers et des villes étaient divisés. La peur de l’autre et la méfiance se sont installées.

 

A l’arrivée du Pape, chacun est sorti de sa réserve. Nous avons su surmonter nos différends et nous unir pour une même cause. Témoignant ainsi que le mot « Unité » légué par Barthélemy Boganda est une réalité. 5 Qu’il me soit permis ici de remercier les Autorités de la transition, nos frères protestants et musulmans qui se sont impliqués sans compter pour que cette visite soit un succès. Nous avons aussi vu la gloire de Dieu se manifester dans l’engagement effectif et massif de la MINUSCA aux côtés de nos forces nationales de défense et de sécurité pour garantir la sérénité du passage du Pape.

 

En dépit de leurs moyens limités, ces forces ont fait preuve de professionnalisme et d’efficacité. Un autre signe de la manifestation de la gloire de Dieu se trouve dans ce que nous avions vu au quartier Km 5, considéré jusque-là comme une « enclave », c'est-à-dire une zone fermée sur elle-même, uniquement habités par nos frères musulmans. Ce qui n’est pas vrai ! A l’annonce de la visite du Pape, nous avons vu de nombreuses personnes se mobiliser de l’intérieur de ce quartier. Nous avons vu des banderoles, des chrétiens, catholiques et protestants se mélanger avec leurs frères musulmans pour souhaiter la bienvenue au saint Père à l’entrée de la mosquée centrale.

 

Et quand le Pape François avait fini de délivrer son message, une clameur d’adhésion s’était levée parmi nos frères musulmans. Ce jour-là, spontanément, une foule immense a suivi le cortège papal en direction du stade où avait lieu la grande célébration liturgique de cette merveilleuse journée du 30 novembre 2015. 6 On se souvient encore qu’au lendemain de la visite du Pape, un frère musulman avait été retrouvé mort. Généralement, quand ce type de situation se produit, cela déclenche des représailles d’envergure : on tue, on brûle, on détruit des maisons.

 

Miraculeusement, ce jour-là, il n’y a rien eu de pareil. Des habitants du Km5 avaient préféré prendre à témoins des leaders sociaux et religieux invités à constater le fait. Des appels à l’apaisement avaient été lancés. Ainsi, nous avions pu nous rencontrer et dialoguer avec nos frères. C’est bien ce chemin de dialogue qu’il nous faut prendre désormais pour régler nos différends. Car les représailles aveugles sèment des troubles et des tueries inutiles.

 

Nous rendons grâce à Dieu pour toutes les merveilles que cette visite du Pape François nous a permis de vivre. Il nous annonçait par ces signes-là la venue du Prince de la paix, Jésus, le Roi de gloire, dont nous célébrons la naissance à Noël. II. L’Enfant Jésus, Visage de la gloire de Dieu L’Enfant Jésus, couché en cette nuit de Noël, dans une étable, est bel et bien la manifestation parfaite de la gloire de Dieu, annoncée et proclamée depuis longtemps par les prophètes. Dieu se révèle présent en lui ; en lui il vient nous sauver, et nous sanctifier. 7 II.1 La Gloire de Dieu depuis la création La création toute entière est la manifestation de la gloire de Dieu, car tout ce que le Seigneur a fait « était bon » (Gn 1, 28).

 

Ainsi, Dieu révèle à l’homme sa gloire par la beauté de l’univers dans tout son rayonnement et sa richesse : « La gloire de Yahweh remplit toute la terre » (Nb 14, 21). L’homme est invité alors à considérer la valeur réelle et à estimer le poids de la présence de Dieu en toute chose. Dans l’Ancien Testament, la gloire de Dieu est reconnue par les fils d’Israël dans les hauts faits tels que : ses interventions en Egypte contre Pharaon qui s’obstinait à garder esclave son Peuple (Nb 14, 22), le « miracle » de la traversée de la Mère Rouge (Ex 14, 18), etc. La gloire de Dieu est également reconnue dans ses apparitions. Dans le récit du buisson ardent, par exemple, Moïse fait l’expérience d’une manifestation de la gloire divine, et il fit cette prière au Seigneur : « Fais-moi, de grâce, voir ta gloire ! » (Ex 33, 18).

 

Avant la traversée de la Mer Rouge, la gloire de Dieu est visible sous fourme de nuée qui enveloppait le Peuple élu, afin de le protéger de l’armée du Pharaon. Et la nuit, dans les ténèbres, la nuée se transformait sous forme de feu pour éclairer les pèlerins (Ex 40, 34-35). La gloire de Dieu exprime la majesté inaccessible et redoutable de Dieu (Ex 34, 29). Ainsi, les fils d’Israël « ne pouvaient le regarder fixement » (1Co 3, 7). Après le Sinaï, la gloire de Dieu remplissait la 8 Tente de la rencontre nouvellement dressée et trône sur l’Arche d’Alliance. Plus tard, elle prendra possession du Temple de Salomon (1R 10, 22-23). La gloire de Dieu, ayant une apparence humaine, se manifestait aussi comme « jugement ». Ainsi le prophète Ezéchiel la voit quitter le temple à la veille de sa destruction (Ez 9, 3 ; 10, 4. 18-19 ; 11, 22- 23). Elle reviendra de nouveau dans le sanctuaire (Ez 43, 1). Dans la dernière partie de son livre, le prophète Isaïe parle de la gloire de Dieu comme un roi qui règne en puissance dans la Cité sainte, et qui l’illumine par sa présence : «

 

Debout ! Rayonne ! Car voici ta lumière et sur toi se lève la gloire de Yahweh » (Is 60, 1). Jérusalem est alors « érigée en gloire au milieu de la terre » (Is 62, 7). Au cours de l’histoire, la gloire de Dieu atteint, chez les prophètes de l’exil, dans les psaumes, dans les apocalypses, la dimension universelle : « Je viens rassembler les nations de toutes langues. Elles viendront voir ma gloire » (Is 66, 18-22 ; Ps 97, 6 ; Ha 2, 14). Cette gloire s’est ensuite manifestée dans le Fils de Dieu, Jésus, qui est « le chemin, la vérité et la vie » (Jn 6, 14). 9 II.2 La gloire de Dieu « est sur sa face » (2 Co 4, 6) Jésus, par son incarnation, nous révèle la gloire de Dieu. Il est « le resplendissement de sa gloire, l’effigie de sa substance » (He 1, 3). Dieu intervient toujours dans l’histoire de l’humanité pour sauver les hommes ou leur rendre le bonheur perdu à cause de leurs péchés.

 

C’est la manifestation de sa gloire qui est puissance, afin de libérer la création de tout ce qui trouble l’ordre naturel qu’il a établi. Tout le Nouveau Testament est le reflet de la gloire de Dieu en Jésus, l’Emmanuel, dont la foule céleste innombrable chante la gloire, et que les bergers sont venus par la suite adorer. Cette gloire transparaît aussi au baptême quand le Père le révèle comme « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur » (Mt 3, 17). L’épisode de la tentation de Jésus au désert vient nous ouvrir à la toute puissance de Dieu qui domine Satan. Ainsi, quand le diable lui montre tous les royaumes de la terre et leur gloire proposant de les lui donner, Jésus répondit : « Retire-toi, Satan ! » Car il est écrit : « C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, et à Lui seul tu rendras un culte » (Mt 4, 10).

 

Il a manifesté cette gloire par la proclamation du Royaume et des signes de puissance. Il a interpellé des hommes et des femmes à la 10 conversion (Mc 1, 14-15) ; il a guéri des malades et des possédés (Mc 1, 32-34). Jésus a manifesté la gloire de Dieu par sa résurrection : Il a vaincu la mort. Il est ressuscité (cf. Ac 2, 24). La mort, symbole de la domination de Satan, et principe de peur pour l’homme. Aujourd’hui, il est glorifié car il est assis dans la gloire de Dieu le Père (Ac 1, 9- 11). C’est encore Dieu le Père qui, dans une nuée, a enlevé Jésus pour le ciel d’où il viendra dans sa gloire. En attendant cette seconde venue, nous le célébrons à Noël, Jésus-Christ, la gloire de Dieu. III. Jésus, lumière de la gloire de Dieu qui rayonne En s’incarnant, Jésus-Christ est la Révélation de la gloire de Dieu. Déjà, dès sa conception et bien avant celle-ci, la gloire de Dieu s’est manifestée en lui.

 

La conscience de cette révélation de la gloire de Dieu, toute entière présente en Jésus, doit nous amener à reconnaître et à célébrer la gloire divine. III.1 Reconnaître en nous la gloire divine La gloire de Dieu s’est manifestée dans la vie de Jésus « avant la création du monde » (Jn 17, 24). Cette gloire divine, Jésus, veut la partager avec les hommes. Aussi, se fait-il l’un de nous. En agissant 11 ainsi, il donne du poids à l’être humain (c’est bien cela le sens de la gloire). Aujourd’hui, en s’incarnant, Jésus témoigne que Dieu n’est pas indifférent au sort de l’humanité, et qu’Il accorde de l’importance à l’humanité2 . Il éprouve de la compassion et de la pitié pour les hommes. Dieu s’incarne pour expérimenter cela, mais aussi et surtout pour redonner à l’homme la vie. Ainsi, célébrer Noël, c’est fondamentalement œuvrer pour que cette vie que le Fils est venu communiquer à l’humanité se propage partout, en chaque homme et en chaque femme. Célébrer Noël, c’est finalement s’engager à ce que cette vie communiquée soit sauvegardée et respectée.

 

Cette conscience de la dignité humaine est malheureusement ternie par le désir de la violence, que le démon a suscité en nous. Le Pape François, à la manière des prophètes, est venu pour nous aider à préparer la venue du Messie de Dieu, dont nous célébrons la naissance à Noël. Il est venu en « messager de la paix », disait-il. Et en ouvrant la Porte sainte de l’Année jubilaire de la Miséricorde, il « fait de Bangui la capitale spirituelle du monde » 3 . Il veut ainsi nous inviter dans la voie qui conduit à la véritable paix. Si nous ouvrons la porte de notre cœur à cette miséricorde, la paix adviendra chez nous. 2 Message du Pape François pour la journée de la paix du 1er janvier 2016. 3 Messe avec les prêtres, les religieux et religieuses à la Cathédrale de Bangui. 12 La miséricorde, en effet, se définit comme la compassion.

 

La compassion est le sentiment qu’éprouve l’homme à l’égard de celui qui souffre ; la miséricorde, c’est avoir pitié de l’autre. Or, aujourd’hui, bien de situations démontrent que la pitié a déserté le cœur de l’homme centrafricain : on tue, on vole, on viole, on détruit, sans scrupules. On n’est plus sensible à la détresse de l’autre. La pauvreté et l’instinct de survie ont endurci notre cœur et fermé nos oreilles et nos yeux sur les souffrances de nos frères. Pourtant, l’Apôtre Paul nous demande de compatir avec ceux qui souffrent (cf. 1 Co 12, 1-27). La miséricorde désigne également le pardon, c’est-à-dire le choix conscient et volontaire de ne pas rendre le mal pour le mal. C’est pouvoir accueillir et vivre de nouveau avec celui ou celle qui, hier, avait pillé ma maison, incendié mon quartier, tué un proche, etc. Il faut reconnaître que cela est difficile.

 

Mais c’est le chemin à prendre pour nous réconcilier. La miséricorde renvoie à la bonté et à la tendresse. A la base, il y a la bienveillance fondamentale qui veut du bien du prochain, en se mettant à sa place au nom de la réciprocité voulue par Jésus-luimême : « Ainsi, tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux » (Mt 7, 12). Un tel comportement prend d’ailleurs sa source dans l’attitude même du 13 Père Céleste lui, qui, ne fait pas de différence entre les hommes. Il fait lever son soleil, aussi bien sur les méchants que sur les bons (cf. Mt 5, 45). Jésus, le Verbe de Dieu, est venu à la rencontre de l’homme pour lui offrir la bonté et la tendresse de Dieu. « L’Eglise a pour mission d’annoncer la miséricorde de Dieu, cœur battant de l’Evangile, qu’elle doit faire parvenir au cœur et à l’esprit de tous » 4 . III.2 Célébrer la gloire de Dieu Le Prologue de saint Jean, après avoir décrit le Verbe depuis son intimité avec le Père jusqu’à son incarnation, déclare : « Le Verbe s’est fait chair…et nous avons vu sa gloire » (Jn 1, 14). Nous qui partageons la gloire de Dieu manifestée en Jésus-Christ, nous avons le devoir de le célébrer et de lui rendre grâce (gloire), de lui exprimer notre gratitude par des chants de louanges pour sa bonté et sa tendresse envers nous, pour sa puissance et pour ses merveilles parmi nous (cf. Eph 5, 1-20). Peut-on encore chanter la gloire de Dieu en Centrafrique, ce soir et dans les jours à venir ? Si, oui, comment ? Cela est possible si je deviens moi-même artisan de paix, de justice et de réconciliation. 4 Misericordiae Vultus, n° 12. 14

 

C’est de cette manière que la lumière de gloire de Dieu continuera de briller et de se manifester dans notre pays. Pour être moi-même artisan de paix, je dois exercer mon droit citoyen de vote. En effet, deux jours après la fête de Noël, il y aura les élections présidentielles et législatives dans notre pays. Il est urgent que nous puissions aller aux élections, dans le souci d’abréger les souffrances de nos populations et de garantir une bonne gestion de la chose publique. Cela nécessite que chacun puisse voter en toute sincérité et honnêteté, en choisissant son candidat, non sur la base ethnique, régionale ou religieuse, mais sur la base de son projet de société, de ses mérites et de son intégrité morale.

 

Rappelons-nous les recommandations faites par les Evêques, dans la récente Lettre pastorale de Décembre 2015, le chrétien « a le devoir de participer aux consultations électorales, comme le rappelle les Pères conciliaires : ‘’Que tous les citoyens se souviennent donc à la fois du droit et du devoir qu’ils ont d’user de leur libre suffrage, en vue du bien commun’’ » 5 . A ces hommes politiques qui entretiennent la zizanie et le désordre, par la manipulation et la provocation, nous les invitons à un sursaut patriotique, pour cultiver la paix et l’harmonie sociale. Qu’ils s’abstiennent d’enrôler les jeunes dans des conflits qu’ils ont eux- 5 CECA, Message des Evêques de Centrafrique sur les élections, décembre 2015. 15 mêmes créé pour assouvir leur désir égoïste de conquête du pouvoir, et de pillage de richesses de ce pays à leur profit et à celui des forces obscures !

 

Récemment, le Saint Père nous a rappelé l’importance d’arborer les valeurs morales d’Unité, de Dignité et de Travail, lesquelles constituent la devise de notre pays. Comme l’a dit le Saint Père, j’invite les hommes politiques à être les premiers à « incarner avec cohérence dans leur vie les valeurs de l’unité, de la dignité, et du travail, en étant des modèles pour leurs compatriotes » 6 . Le Seigneur Jésus est venu faire « toutes choses nouvelles » (Ap 21, 5). Nous osons espérer une Centrafrique stable et nouvelle. Que la Vierge-Marie, Notre Dame de l’Oubangui, intercède pour nous ! Amen ! Bonne fête de Noël et heureuse célébration du Nouvel an !

 

Fait à Bangui, le 24 décembre 2015

 

Mgr Dieudonné NZAPALAÏNGA,

 

Cssp Archevêque de Bangui

 

Discours prononcé par le Pape François lors de la rencontre avec les Autorités et le Corps diplomatique

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Published by Centrafrique-Presse.com
25 décembre 2015 5 25 /12 /décembre /2015 18:16

 

 

 

 

24 DÉCEMBRE 2015  http://mpsjcgkz.com/

 

A l’occasion des fêtes de fin d’année le compatriote Constant GOUYOMGBIA KONGBA ZEZE (GKZ), candidat indépendant n° 17 à l’élection Présidentielle 2015-2016 présente ses meilleurs vœux de paix et de prospérité au peuple Centrafricain.

 

A cet effet, les Centrafricaines et les Centrafricains à pardonner les tristes et amers souvenirs, à s’unir, à s’aimer et à collaborer étroitement pour le développement harmonieux de la RCA.

 

Que 2016 soit une année de cohésion sociale, clamée depuis le Forum National de Bangui.

 

Il convient qu’à l’occasion des prochaines élections libres et démocratiques et transparentes la République Centrafricaine soit dotée d’un Berger capable de rassembler et d’unir le peuple Centrafricain tout entier autour de notre devise nationale : Unité Dignité Travail pour un avenir meilleur.

 

Le changement c’est maintenant !

 

Ensemble Gouvernons Autrement et Efficacement.

 

 

site du candidat  :  http://mpsjcgkz.com/

 

 

 

Le candidat à la présidentielle Gouyombgia Kogbia Zeze promet une politique de rupture

 

http://rjdh.org/  PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 25 DÉCEMBRE 2015

 

Dans une interview accordée au RJDH, le jeudi dernier, le candidat à la présidentielle Constant Gouyomgbia Kongba Zeze a fait de la rupture, la ligne de la politique qu’il veut impulser en République Centrafricaine. Ce dernier a fait savoir que le peuple centrafricain attend une nouvelle manière de gérer la chose publique.

 

Pour ce candidat, la République Centrafricaine est en retard à cause des politiques qui ont été pratiquées depuis son indépendance « le pays est en retard par rapport à tous les autres, parce que notre politique n’a pas été celle du développement. Toutes les politiques depuis plus de 55 ans ont conduit le pays dans le chaos ».

 

C’est pour remettre le pays sur le chemin du développement que ce candidat a confié avoir opté pour la rupture « nous sommes là pour changer les choses. Si le peuple nous fait confiance, nous allons impulser une politique de rupture. Notre pays est riche mais paradoxalement, il est parmi les derniers alors qu’il y a quelques années, il dépassait de nombreux pays. J’amène la rupture sur le plan économique, politique, sécuritaire et social. Il faut changer la manière de conduire la République Centrafricaine. C’est ce à quoi, mes amis de l’arc en ciel et moi, militons aujourd’hui » a expliqué le candidat Constant Gouyomgbia Kogbia Zeze.

 

Ce dernier a promis apporter la sécurité en mettant les groupes armés en confiance « la crise en Centrafrique est d’abord économique avant d’être sécuritaire. C’est pourquoi il faut commencer par l’économie pour régler le volet sécuritaire. Pour la sécurité, nous allons mettre en confiance tous les groupes armés avec qui j’ai déjà commencé à discuter. Tous les candidats se déplacent avec des militaires, mais je suis le seul à faire mes tournées sans les porteurs de tenue. Je pense que ces groupes armés peuvent déposer les armes si on leur parle, on les met en confiance et on leur trouve de quoi à faire » a-t-il expliqué.

 

Constant Gouyomgbia Kongba Zeze a promis aussi s’attaquer au chômage des jeunes et créer les conditions du bien être pour tous « l’un de nos objectifs, c’est de lutter contre le chômage des jeunes. Nous allons aussi créer les conditions pour que tous les Centrafricains vivent bien, mangent bien, dorment bien et se soignent mieux ».

 

C’est la première fois que Constant Gouyomgbia Kongba Zeze se présente à l’élection présidentielle. Il fait partie des trente candidats retenus pour cette élection initialement prévue pour le 27 décembre mais reportée depuis hier au 30 décembre pour des questions logistiques.

 

COMMUNIQUE DE PRESSE DU CANDIDAT Constant GOUYOMBIA KONGBA ZEZE
COMMUNIQUE DE PRESSE DU CANDIDAT Constant GOUYOMBIA KONGBA ZEZE
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25 décembre 2015 5 25 /12 /décembre /2015 18:06
Communiqué de la Sous Fédération MLPC du Maroc

 

 

La Sous fédération de campagne du Parti MLPC au Maroc à le  plaisir de souhaiter un Joyeux Noël à tous les compatriotes, camarades, sympathisants, militants alliés résidents au Royaume du Maroc.

 

Dans quelques jours du vote très crucial pour notre pays qui, à la sortie des urnes, nous dotera d’un Président Elu au suffrage universel, capable de garantir un avenir meilleur de la jeunesse centrafricaine et l’Unité Nationale de toute la couche sociétale de notre pays, nous appelons à voter comme un seul homme  le Candidat N°4, Président MARTIN ZIGUELE pour son plan de relance de la Centrafrique basé sur trois axes ;

 

  • La Réconciliation ;
  • La Rassemblement ;
  • La Reconstruction.
  •  

Chers compatriotes, MARTIN ZIGUELE est notre réel candidat en République Centrafricaine car il est le seul des candidats à être doté de capacités à faire face aux problèmes que notre cher beau Pays a connus depuis fort longtemps et de relever les nombreux défis.

 

Votez MARTIN ZIGUELE, c’est d’abord voter pour l’Unité Nationale ;

 

Votez MARTIN ZIGUELE, c’est voter l’Homme Honnête ;

 

Votez MARTIN ZIGUELE, c’est donner de l’Espérance certaine à la JEUNESSE ;

 

Votez MARTIN ZIGUELE, c’est être pour le Reconstruction sur le territoire de notre Pays ;

 

Votez MARTIN ZIGUELE, c’est garantir l’Education de nos enfants, nos frères et sœurs ;

 

Votez MARTIN ZIGUELE,  c’est aimer son PAYS.

Communiqué de la Sous Fédération MLPC du Maroc
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25 décembre 2015 5 25 /12 /décembre /2015 17:31
Centrafrique: «Pour le goudron, votez Martin Ziguélé!»

 

 

 

 

Par AFP — 25 décembre 2015 à 15:10

 

«Ici, je suis chez moi!». Large sourire, chemise multicolore à dominante verte, la couleur de son parti, Martin Ziguele à la grande stature s’extrait du petit coucou de brousse avec lequel il sillonne la Centrafrique pour sa campagne présidentielle.

 

L’un des trois favoris de cette présidentielle destinée à sortir l’un des pays les plus pauvres du monde d’un long cycle de violences intercommunautaires est arrivé à Bocangara, dans le nord-ouest, son fief électoral. Il ira le même jour à Paoua, sa ville natale, et Kaga Bangoro, longtemps point de friction entre l’ex-rébellion Séléka et les milices anti-balaka.

 

«Je finis par ma région, pas pour les convaincre, car leur vote m’est acquis, mais pour les remercier».

 

Et la foule est bien présente sur le terrain de football, après 10 kilomètres de piste défoncée qui arrache au candidat d’évidents constats : «Si on ne fait rien pendant cette saison sèche, l’an prochain cette route sera totalement impraticable».

 

«Pour le goudron, votez Ziguélé!», crie aux villageois sortis de leurs cases son directeur de campagne.

 

L’ancien Premier ministre, déjà deux fois candidat et opposant historique à l’ex-président François Bozizé, se fait «bénir» avant le meeting, dans une petite maison où il retrouve les candidats députés de son parti, le MLPC, par deux «tantes», qui posent leurs mains sur sa tête inclinée. «Pour lui demander de ramener la paix et d’aider le pays à en finir avec les violences», explique ensuite l’une d’elles.

 

Devant deux mille personnes, Ziguélé lance son premier slogan de campagne «Victoire!», et la foule reprend «Camarade!». Puis, en fin de discours délivré en sango, la langue nationale, totalement improvisé avec une évidente facilité oratoire, «Premier tour?» «KO!», répond la foule.

 

Entretemps un prêtre est venu prier, puis plus discrètement car chef d’une religion minoritaire, un Imam. Ce sera la même chose dans les trois étapes du jour.

 

- mallettes de billets -

 

«Il faut la réconciliation des Centrafricains, chrétiens, musulmans, nous sommes les mêmes!», lance Ziguélé. «Il nous faut 54 % au premier tour». La foule exulte.

 

Car dans ces coins reculés du pays, non loin de la frontière camerounaise, où l’on survit de récoltes de mil, d’arachide, de sésame et de quelques poulets, la venue d’un chef politique reste un grand événement.

 

«C’est très important pour nous, explique la sous-préfète Hélène Denembaye, nous avons des difficultés: nous manquons de maîtres en primaire, nous manquons de médecins».

 

Le candidat est venu avec deux mallettes pleines de billets, qu’il distribuera pour l’essentiel aux candidats députés de son parti, à chaque étape. Ce sont de petites coupures neuves de 500 francs CFA (76 centimes d’euro), qui sont ensuite distribuées aux électeurs potentiels pendant la fin de cette campagne.

 

Mais Martin Ziguele, venu avec un seul garde du corps, en offre aussi à Paoua aux soldats des Forces centrafricaines venus assurer sa sécurité, de l’aéroport au stade de foot pour le deuxième meeting. «J’avais demandé leur présence», explique-t-il.

 

Car Paoua connaît encore de fortes tensions avec les attaques nocturnes «de peuls, de bandits, de coupeurs de routes qui obligent les gens à partir se cacher en brousse», expliquent à l’AFP deux candidats députés, Barthélémy Yarim et Céline Nadjikouma.

 

Parfois, tel un crooner, Martin Ziguélé se met à chanter pendant son discours, ce qui lui assure un grand succès parmi l’auditoire rangé sous de petites banderoles dont l’un d’elles proclame: «On ne partage pas la pauvreté mais plutôt la richesse à tout moment!»

 

A sa dernière étape, Kaga Bandoro, il se défend «d’avoir facilité l’arrivée de la Séléka» au moment de la chute de Bozizé (2013) comme le lui reprochent les anti-balaka, et demande aux jeunes «de désarmer immédiatement».

 

Puis, en un étonnant parallèle, il évoque «la réussite économique des Etats-Unis d’Amérique», devant des dizaines de déplacés dépenaillés, dont des enfants qui se disputent farouchement la moindre nourriture offerte.

 

Sa tournée finie, le candidat retrouve l’avion léger qui le ramène à Bangui : le temps presse, car il ne peut atterrir de nuit, faute d’éclairage de la piste.

 

AFP

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25 décembre 2015 5 25 /12 /décembre /2015 01:27

 

 

NOTE D’INFORMATION

 

Bangui, le 24 décembre 2015 – La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont remis, le 24 décembre 2015, une salle de veille électorale entièrement équipée à la Maison de la presse et des journalistes afin d’encourager une couverture médiatique professionnelle et équilibrée des élections présidentielle et législatives.

 

Cette cérémonie fut également l’occasion pour les organisations nationales de journalistes de procéder au lancement officiel de la Synergie des medias pour des élections apaisées en RCA. Pour l’Administrateur de la Maison de la presse et des journalistes, Célestin David Gamou, la Synergie des médias constitue une occasion de consolider les acquis démocratiques de la RCA. Elle offre également une occasion d’accompagner le processus politique au-delà des élections à travers le suivi constant des programmes de développement annoncés par les nouvelles autorités qui seront issues des élections à venir.

 

Ce double évènement a donné l’opportunité au Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies et Représentant résident du PNUD, Aurélien Agbénonci, de rappeler qu’en Afrique, la tenue d’élections donnent encore lieu à des tensions lorsqu’elles ne génèrent pas de nouvelles crises. D’où la nécessité pour les journalistes centrafricains d’être « les gardiens du processus électoral », en alertant « l’opinion publique lorsque surgissent des dysfonctionnements majeurs de nature à fausser le jeu électoral ». Il les a également invités à se garder de diffuser de fausses nouvelles ou des informations non vérifiées susceptibles de porter atteinte à l’ordre public et ainsi compromettre les progrès si durement acquis.

 

En amont, une série de formations sur la couverture médiatique des élections organisée par la MINUSCA aura permis à une cinquantaine de journalistes de mieux comprendre toutes les phases du processus pour mieux le restituer aux électeurs.

 

Conscient du rôle décisif que les médias devront jouer dans la bonne conduite du processus électoral, Aurélien Agbénonci, leur a lancé un appel en faveur de la diffusion d’informations équilibrées et impartiales sur les enjeux du scrutin. En effet, en relayant des informations sur la campagne électorale et les programmes politiques des candidats, des notions sur la procédure de vote, en rappelant aux électeurs leurs droits civiques, les medias encouragent la participation au vote.

 

« L’inauguration de la salle de veille et le lancement de la Synergie des medias pour des élections apaisées en République centrafricaine me donne l’opportunité de réaffirmer l’entière disponibilité de toute la famille des nations unies a apporter tout son soutien en vue d’élections apaisées, libres, honnêtes, transparentes et ouvertes à toutes et à tous », a conclu le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies.

 

La MINUSCA et le PNUD ont répondu favorablement à la demande d’appui de la Maison de la presse et des journalistes en équipant la salle multimédia avec 25 ordinateurs ainsi qu’un groupe électrogène de grande capacité pour que les journalistes puissent travailler à toute heure. Dès ce jour, ladite salle sera également dotée d’une connexion internet haut-débit, d’un bouquet satellitaire et deux imprimantes de grande capacité.

 

Selon le calendrier électoral, le premier tour de l’élection présidentielle couplée aux législatives, se tiendra le 30 décembre 2015. Le deuxième tour de l’élection du Chef de l’Etat se déroulera, quant à lui, le 31 janvier 2016.

 

Notons que selon le calendrier de la Rédaction Commune de la Synergie des medias, le premier encart parait ce 24 décembre 2015, la première émission en synergie des radios sera diffusée le samedi 26 décembre 2015 et la table ronde télévisée aura lieu le dimanche 27 décembre 2015.

 

LA MAISON DE LA PRESSE ET DES JOURNALISTES DOTEE D’UNE SALLE DE VEILLE POUR DES ELECTIONS APAISEES EN RCA
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25 décembre 2015 5 25 /12 /décembre /2015 00:50
La CRPS appelle à voter Martin ZIGUELE du MLPC dès le 1er tour

 

 

 

La CRPS appelle à voter Martin ZIGUELE du MLPC dès le 1er tour
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25 décembre 2015 5 25 /12 /décembre /2015 00:41
Présidentielle centrafricaine: trois favoris et trois "fils de"
Présidentielle centrafricaine: trois favoris et trois "fils de"
Présidentielle centrafricaine: trois favoris et trois "fils de"
Présidentielle centrafricaine: trois favoris et trois "fils de"
Présidentielle centrafricaine: trois favoris et trois "fils de"
Présidentielle centrafricaine: trois favoris et trois "fils de"

 

 

 

AFP le 24/12/2015 à 19:13

 

Trente candidats participent au premier tour de l'élection présidentielle en Centrafrique, dont trois se détachent par leur implantation dans le pays et leur notoriété pour aspirer à devenir le premier chef de l'Etat de la 6e République centrafricaine.

 

Le scrutin, prévu dimanche, pourrait toutefois être reporté de trois jours, les autorités invoquant jeudi des problèmes de formation des agents électoraux et d'acheminement du matériel électoral.

 

Particularité de cette élection qui doit ramener le pays dans la normalité institutionnelle, aucun des trois derniers présidents n'est candidat. Ni François Bozizé, renversé en 2013 par Michel Djotodia, ni ce dernier, chassé du pouvoir début 2014 par une intervention militaire internationale conduite par la France, ne se présentent.

 

L'un et l'autre, actuellement en exil, sont sous le coup de sanctions internationales.

 

L'actuelle présidente de transition, Catherine Samba Panza, ne pouvait juridiquement être candidate.

 

Autre particularité, on trouve parmi les candidats trois fils d'anciens dirigeants décédés: Jean-Serge Bokassa, fils de l'ex-empereur Bokassa 1er, Désiré Nzanga Bilal Kolingba, fils aîné d'André Kolingba, et Eugène Sylvain Ngakoutou Patassé, fils d'Ange-Félix Patassé.

 

- Les favoris -

 

- Anicet Georges Dologuélé, 58 ans, "M. Propre":

 

Cadre des banques, il a servi à la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) à Yaoundé au Cameroun. Il est nommé ensuite Premier ministre par Ange-Félix Patassé (1998-2001).

 

Présenté comme "M. Propre", pour sa gestion rigoureuse, il a pendant sa Primature engagé des travaux de réfection des édifices publics sur fonds propres de l'Etat. Puis il a été désigné président directeur général de la Banque de développement des Etats de l'Afrique centrale (BDEAC) entre 2001 et 2010.

 

Il a créé l'Union pour le renouveau centrafricain (URCA), parti au nom duquel il se présente à la présidentielle et aux législatives dans la région de Bocaranga (nord) dont il est ressortissant. C'est la première fois qu'il est candidat à des élections et il a reçu mardi le soutien officiel du parti de François Bozizé.

 

- Martin Ziguélé, 58 ans, "l'homme à poigne":

 

Inspecteur principal des impôts, il a exercé comme assureur au Togo. Désigné pour diriger la direction nationale de la BEAC en 2001, il fut nommé Premier ministre la même année par Ange-Félix Patassé.

 

Eloquent, le verbe facile et maniant le français, l'espagnol et l'anglais, il est considéré comme un homme à poigne. Il a lancé en tant que Premier ministre une opération "mains propres" visant les douaniers véreux et a été à l'origine du limogeage de François Bozizé du poste de chef d'état-major de l'armée en 2001, pour mauvaise manière de servir.

 

Principal opposant au régime Bozizé, il se présente pour la troisième fois à une présidentielle. Il est le président du Mouvement de libération du peuple centrafricain, au nom duquel il est candidat à la présidentielle et aux législatives à Bocaranga (nord).

 

- Abdoul Karim Méckassoua, 62 ans, "la bonne réputation":

 

Ergonome consultant de profession, a été plusieurs fois ministre de François Bozizé dont il se présente comme proche. Il jouit d'une bonne réputation dans les milieux intellectuels qui mettent en avant sa compétence, sa rigueur et son efficacité. Il jouit aussi d'une bonne réputation au sein de la communauté musulmane dont il est issu et a beaucoup d'affinités dans les milieux chrétiens.

 

Fin diplomate, il avait réussi à obtenir d'Ange-Félix Patassé son rapprochement avec François Bozizé, son tombeur. C'est aussi un démocrate dont les prises de position tranchées dérangent.

 

Ancien député, il se présente pour la première fois à la présidentielle sous l'étiquette "indépendant" et également aux législatives dans le 3e arrondissement de Bangui où se trouve l'enclave musulmane du PK-5.

 

- Les "fils de" -

 

- Jean-Serge Bokassa, 43 ans:

 

Fils de l'ex-empereur Bokassa, ancien ministre et ancien député, il se définit comme théologien. Il se présente pour la première fois comme candidat indépendant à la présidentielle.

 

- Eugène Sylvain Ngakoutou Patassé, 46 ans:

 

Fils d'Ange-Félix Patassé, président de 1993 à 2003 et renversé par François Bozizé, il est opérateur économique dans le secteur du diamant. Sans expérience politique, il se lance dans la présidentielle pour la première fois comme candidat indépendant.

 

- Désiré Nzanga Bilal Kolingba, 59 ans:

 

Economiste, fils aîné d'André Kolingba, président de 1981 à 1993, a servi à la représentation de la Banque mondiale à Bangui, puis a été plusieurs fois ministre de François Bozizé. Ancien député de la Basse-Kotto, il avait été battu de justesse au second tour par Catherine Samba Panza en janvier 2014 lors de la désignation du successeur de Michel Djotodia.

 

Converti à l'Islam, il se présente pour la première fois à l'élection présidentielle au nom du Rassemblement démocratique centrafricain (RDC), fondé par son père et dont il est l'actuel président.

 

Copyright © 2015 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.

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25 décembre 2015 5 25 /12 /décembre /2015 00:36
A LA VEILLE D'UN SCRUTIN CAPITAL par Gbandi Anatole

 

  

 

    J'avais informé Victor ( Bisséngué ) que j'arrêterais mes tribunes après Bienvenue en Enfer, pour suivre en tant que simple citoyen la compétition présidentielle.

 

    Je pensais alors que si la Minusca et la Sangaris n'avaient pu faire  entendre raison aux belligérants, ceux-ci seraient assez intelligents pour taire, le temps des élections, le langage des armes qu'ils hurlent depuis trois ans dans le pays.

 

    J'avais tort. Pire : je ne m'étais même pas douté que la présidentielle doperait ces rebelles, qui sortiraient leur drapeau, pour le planter dans leur rêve insensé de République du Logone.

 

    Chacun sait maintenant que le pays n'est pas sorti de l'auberge, que cette campagne pourrait être la dernière avant l'apocalypse. Et que si un inapte à  la fonction présidentielle réussissait à se faire élire président de la République, il parachèverait le travail de ses prédécesseurs, lesquels se sont illustrés par la veulerie, la trahison, la concussion et la couardise dans la bataille contre le sous-développement.

 

     J'ai donc repris ma plume, non pour peser sur les élections ou influencer  le cours des événements qui se déroulent au pays, mais pour me mettre à l'abri de ceux qui pourraient me reprocher demain d'avoir assisté impassible à l'élection d'un autre roi fainéant, et au sabordage de ce qui reste du pays.

 

LA RUEE VERS L'OR

 

     Tout à coup, la mariée a paru irrésistible dans ses oripeaux. Au point de mobiliser trente prétendants, un record, alors qu'elle sent le soufre, alors que ses enfants sont ballottés comme des feuilles mortes, par un orage qui s'éternise, alors que ses diamants voyagent incognito, dans des mains invisibles, alors que le plus grand criminel d'Afrique, après avoir erré entre l'Ouganda, le Congo et le Soudan, s'est fixé dans ses forêts orientales, avec son cortège d'assassins.

 

     Quel homme normalement constitué voudrait d'un tel parti ! A moins que la mariée ne dispose d'atouts cachés, comme la faculté d'immuniser l'heureux élu contre tous les ennuis, contre la justice, contre l'Assemblée nationale, contre la Cour constitutionnelle et contre son opinion publique.

 

     Amis présidentiables, vous vous demandez à quoi rime tout ce galimatias ! Vous vous demandez où je veux en venir ! Eh bien ! à cette question : comment concevez-vous la fonction présidentielle ?

 

     Vous avez vu des dictateurs gouverner ce pays. Vous en avez servi quelques-uns, peut-être à contrecoeur, peut-être pour infléchir un tant soit peu la dureté de leurs règnes. Vous avez vu sombrer votre pays, et maintenant vous vous posez en recours, en solution idoine, celle à laquelle on n'a pas pensé jusqu'ici. Mais le pays est blasé, habitué aux déconvenues des promesses non tenues. Il s'interroge : comment concevez-vous la fonction présidentielle ? Si c'est une sinécure, vous serez vite boudé par vos compatriotes. Par contre si c'est un sacerdoce, le doute dans leur esprit se dissipera, et alors ils pourront vous aider à entreprendre les travaux herculéens qui vous attendent.

 

     Jusqu'ici la fonction présidentielle était considérée comme l'aboutissement d'une carrière, une sorte d'ascension soudaine, qui mettait l'élu ou le putschiste sur un nuage, d'où il pouvait capter, au gré de ses caprices, les biens de sa société.

 

    Certes, le président doit être au-dessus de la mêlée, mais cette position lui donne-t-elle le droit de se mêler de tout ?

 

     C'est ici l'occasion de demander aux intellectuels de modérer leurs propos, afin de ne pas s'attacher furieusement à certains candidats. Il y a des slogans qui accentuent les clivages politiques, alors que le prochain président aura besoin de tous les Centrafricains pour reconstruire la Centrafrique.

 

     L'intellectuel doit être à la politique ce que l'âme est au corps, ou plutôt ce que la conscience est à l'esprit. Il doit pouvoir aider son candidat et plus tard son président à voir les pièges que vont lui tendre les gens de son ethnie, les flagorneurs et les membres de son parti. Il doit voir loin pour contrer les dérives et recadrer par des critiques constructives son candidat devenu président de la République.

 

                   GBANDI Anatole ( Je suis membre du GROUPE de REIMS, un club de réflexion. Mais je n'écris pas pour ce groupe. Et je n'ai donné mon accord à personne pour figurer sur une liste de soutien. )            

     

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24 décembre 2015 4 24 /12 /décembre /2015 18:55

 

 

 

(Info RFI) RCA: le premier tour des élections présidentielle et législatives reporté au 30 décembre

 

Le premier tour des élections présidentielle et législatives qui devait se tenir dimanche 27 décembre est retardé de trois jours. En cause, des difficultés logistiques qui ont besoin de quelques jours pour être réglées. La décision a été prise par la présidente Catherine Samba-Panza à la sortie d’une réunion avec les représentants des institutions de la transition et de la communauté internationale

 

Les élections en Centrafrique repoussées de trois jours

 

BANGUI, 24/12/2015 à 17:32 (Reuters) - Le Premier ministre centrafricain, Mahamat Kamoun, a annoncé jeudi que le premier tour des élections présidentielle et législatives prévu dimanche avait été repoussé de trois jours en raison de problèmes  logistiques.

 

    Le chef du gouvernement par intérim a expliqué que les urnes destinées à ces scrutins devant parachever la transition démocratique du pays, après la guerre civile de 2013-2014, avaient été reçues tardivement et que certains assesseurs devaient encore être formés à les utiliser.

 

    "Il faut le faire avec du matériel scientifique pour éviter la fraude. Le report est nécessaire si on veut avoir des bons résultats", a déclaré Mahamat Kamoun à Reuters.

 

    Les élections, qui ont déjà été repoussées à plusieurs reprises, devraient désormais avoir lieu le 30 décembre.

 

 (Crispin Dembassa-Kette, avec Joe Bavier; Tangi Salaün pour le service français) 

 

 

Centrafrique: les autorités proposent de repousser les élections au 30 décembre


Bangui - AFP / 24 décembre 2015 17h54 - Les autorités centrafricaines de transition ont proposé jeudi de repousser au 30 décembre les élections présidentielle et législatives prévues dimanche, lors d'une réunion à la présidence retransmise en direct par la radio nationale.

La réunion à laquelle prenaient part les autorités de transition, les candidats ou leurs représentants, les partis politiques, l'Autorité nationale des élections (ANE) et la communauté internationale, faisait le point sur les préparatifs des scrutins, notamment la formation des agents électoraux qui n'ont pas tenu correctement les procès-verbaux des bureaux de vote lors du référendum constitutionnel du 13 décembre et l'acheminement des bulletins de vote.

Nous sommes aujourd'hui jeudi. S'il doit y avoir un glissement (de la tenue des élections), pouvez-vous nous préciser la date du vote?, a demandé la présidente de transition, Catherine Samba Panza, à la présidente de l'ANE, Marie-Madeleine N'kouet Hoornaert, chargée de l'organisation des scrutins.

La date du 30 décembre nous irait mieux, a répondu la présidente de l'ANE. Les parties impliquées dans le processus électoral ont salué cette réponse par des applaudissements.

La validation de cette nouvelle date reste cependant suspendue à une dérogation de la Cour constitutionnelle de transition. Le code électoral centrafricain prévoit en effet que tout scrutin doit se dérouler un dimanche.

Il n'était pas possible dans un premier temps de savoir quand la Cour constitutionnelle serait saisie de cette demande de dérogation. Si la Cour valide la date du 30 décembre, la présidente devra publier un décret convoquant le corps électoral à cette date.


(©) http://s.romandie.com/news/nbread.php?news=661476 

 

 

Centrafrique : les élections reportées de trois jours

 

Par Cyril Bensimon  Le Monde.fr • 

 

L’information n’avait ces derniers jours que la forme d’une rumeur comme Bangui en produit chaque jour des dizaines ; elle a été confirmée jeudi 24 décembre après-midi. Le premier tour des élections présidentielle et législatives prévu dimanche a été décalé au mercredi 30. Cette décision, qui doit encore être validée par la Cour constitutionnelle, a été annoncée par le premier ministre, Mahamat Kamoun, à l’issue d’une réunion à la présidence avec l’Autorité nationale des élections, l’institution chargée d’organiser les différents scrutins, des candidats, la Mission des Nations unies et des représentants du corps diplomatique.

 

Ce nouveau report n’est pas lié à la situation sécuritaire, meilleure ces derniers jours, mais à « des raisons techniques », soulignent plusieurs sources impliquées dans l’organisation de ces scrutins, jugés capitaux pour permettre à la République centrafricaine de sortir de trois années de crise aiguë. « Ce report a été décidé suite aux difficultés de dernière minute afin de permettre une organisation réussie de ces élections », affirme M. Kamoun. En effet, si les urnes et les isoloirs sont restés en province après le référendum constitutionnel du 13 décembre, les bulletins, les formulaires servant à l’établissement des procès-verbaux de décompte des suffrages, n’ont pas encore été acheminés dans les quelque 2 600 centres de vote.

 

 « En trois jours, du fait de l’état des routes et des problèmes de sécurité, on ne peut atteindre que 70 % de l’électorat, ce qui pose un vrai problème pour la crédibilité des scrutins », expliquait une source onusienne à la veille de l’annonce du report. Selon elle, ces trois jours supplémentaires devraient permettre un déploiement sur toute l’étendue du territoire, ou presque.

 

Autre raison invoquée pour décaler le vote : le niveau déplorable des agents électoraux constaté lors du référendum. Environ la moitié des procès-verbaux redescendus à Bangui étaient invalides ou inutilisables. Pour un référendum qui avait valeur de répétition générale et dont l’enjeu n’était pas forcément compris par la population, cela n’a pas eu de conséquences considérables mais pour une élection présidentielle qui s’annonce indécise, un fiasco de cette ampleur aurait été l’assurance de contestations immédiates de la part des candidats déclarés vaincus.

 

Pour remédier à cette situation, le premier ministre assure que « de nouvelles équipes vont être formées », qu’« une mobilisation générale des fonctionnaires [censés être plus lettrés] disponibles va être lancée ». « On fera ce qu’on peut », tempère un expert. Sous la pression des bailleurs, des chancelleries et en particulier de la France, qui tient à tout prix à ce que ces élections se tiennent avant la fin de l ‘année, les autorités jurent que cet énième report depuis le début de la transition dirigée par Catherine Samba-Panza sera le dernier. « Il est hors de question qu’il y ait un autre report », promet le premier ministre.

 

Cyril Bensimon

 

 

Nouveau report des élections en Centrafrique au 30 décembre 2015

 

http://www.voaafrique.com/  24.12.2015 15:35

 

Les Centrafricains etaient appelés à voter le 27 décembre pour le premier tour des élections présidentielle et législatives. Les autorités centrafricaines de transition ont proposé jeudi de repousser le scrutin, lors d'une réunion à la présidence retransmise en direct par la radio nationale.

 

La réunion à laquelle prenaient part les autorités de transition, les candidats ou leurs représentants, les partis politiques, l'Autorité nationale des élections (ANE) et la communauté internationale, faisait le point sur les préparatifs des scrutins, notamment la formation des agents électoraux qui n'ont pas tenu correctement les procès-verbaux des bureaux de vote lors du référendum constitutionnel du 13 décembre et  l'acheminement des bulletins de vote.

 

"Nous sommes aujourd'hui jeudi. S'il doit y avoir un glissement (de la tenue des élections), pouvez-vous nous préciser la date du vote?", a demandé la présidente de transition, Catherine Samba Panza, à la présidente de l'ANE, Marie-Madeleine N'kouet Hoornaert, chargée de l'organisation des scrutins.

 

"La date du 30 décembre nous irait mieux", a répondu la présidente de l'ANE. Les parties impliquées dans le processus électoral ont salué cette réponse par des applaudissements.

 

La validation de cette nouvelle date reste cependant suspendue à une dérogation de la Cour constitutionnelle de transition. Le code électoral centrafricain prévoit en effet que tout scrutin doit se dérouler un dimanche.

 

Il n'était pas possible dans un premier temps de savoir quand la Cour constitutionnelle serait saisie de cette demande de dérogation. Si la Cour valide la date du 30 décembre, la présidente devra publier un décret convoquant le corps électoral à cette date.

 

Avec AFP

Centrafrique: les autorités proposent de repousser les élections au 30 décembre
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24 décembre 2015 4 24 /12 /décembre /2015 18:46
RCA : Martin Ziguélé en meeting dans un bastion de Bozizé
RCA : Martin Ziguélé en meeting dans un bastion de Bozizé
RCA : Martin Ziguélé en meeting dans un bastion de Bozizé

 

 

 

Par RFI Publié le 24-12-2015 Modifié le 24-12-2015 à 15:38

 

La campagne en vue des présidentielle se poursuit en RCA. Les candidats sillonnent la province. Karim Meckassoua est dans le nord-est, ce jeudi 24 décembre, tandis que Martin Ziguélé a rejoint ses fiefs de Paoua, Bocaranga et Kaga Bandoro dans le nord-ouest. Mercredi, Martin Ziguélé s'est rendu dans les villes de Bouar, Bozoum et Bossangoa. Pari risqué puisque cette dernière ville est acquise à Francois Bozizé, son adversaire historique.

 

« Je ne suis pas venu à Bossangoa pour tenir un discours de campagne mais pour dire, aux uns et aux autres, qu’il ne faut pas qu’ils soient enchaînés dans la haine par des manipulateurs »

 

Martin Ziguélé en campagne pour la présidentielle

 

24-12-2015 - Par Pierre Pinto

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