Après les élections, des centrafricains s’apprêtent pour la fête de nouvel an
http://rjdh.org/ PAR CAROLE BYCEKOAN LE 31 DÉCEMBRE 2015
Après le vote de la veille, des centrafricains s’apprêtent pour fêter la nouvelle année. Cela s’explique par leur présence dans les salons de coiffure, les supers marchés et en masse aux marchés. Selon un constat fait par le RJDH, les prix des denrées alimentaires sont en hausse sur les marchés.
Au marché central de Bangui, l’ambiance est bonne. Ceci en prélude à la fête de la nouvelle année. Dans les prêt-à-porter, des clients s’activent pour payer soit des boubous, soit des chaussures ou des mèches pour la fête. Mervin Bokouto, sachet en mains devant l’établissement FAB confirme que, « comme d’habitude, la fête de nouvel an est un moment de réjouissance. Je suis venu payer deux boubous pour ma femme et moi ».
Même constat du côté du marché Km5 dans le 3e arrondissement, où la population est venue des 8 arrondissements de Bangui pour s’approvisionner. La population se plaint de la hausse du prix des aliments sur le marché. « Auparavant, nous achetons les poulets à 3.500Fcfa. Sur le marché, le prix a augmenté à 4.000Fcfa. J’ai fait le tour des marchés mais les prix sont les mêmes », a souligné Michèle Tigombé.
Le constat est similaire et presque identique au marché Combattant. La fête de cette année est placée sous le signe de la réconciliation nationale, selon Narcisse Feissona, commerçant au marché combattant. « L’année précédente, nous n’avions pas pu célébrer la fête de nouvel an à cause de la crise qui nous a divisé. Pour cette année, c’est une réjouissance pour tous les centrafricains», a-t-il dit.
Pour certains habitants de Bangui, la sécurité revient de plus en plus par rapport à l’année précédente et c’est un moment de faire la fête. « Nous étions concentrés sur les questions de sécurité et des élections. Il ne nous reste la fête », a dit un habitant.
La célébration de la nouvelle année de 2016 est coïncidée avec les élections groupées qui ont eu lieu le 30 décembre 2015.
Centrafrique : Le vote et le dépouillement s’achèvent en province sans souci majeur
http://rjdh.org/ PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 31 DÉCEMBRE 2015
Contrairement à la tenue du vote référendaire du 13 décembre 2015, les opérations électorales se sont déroulées dans le calme, même si quelques irrégularités dans l’acheminement des matériels électoraux ont été constatées.
Dans le ville d’Obo, l’abbé Fabrice, président de l’ANE locale a souligné que le dépouillement s’est effectué en présence des représentants de différents candidats. « Les procès-verbaux sont en cours en phase d’exécution », a-t-il souligné avant d’ajouter que le vote s’est tenu sans incident.
Il en est de même pour la sous-préfecture de Ngaoundaye dans l’Ouham-Pendé où les électeurs ont aussi bien voté. Abraham Bendounga, président local de l’ANE a expliqué que les urnes dans les différentes communes sont en phase d’acheminement vers la ville. « Il n’y a pas eu des cas graves à signer », a-t-il témoigné.
Dans la ville de Kaga-Bandoro, le vote a eu lieu dans un climat d’apaisement jusqu’aux opérations de dépouillement. Certaines communes ont évacué les résultats des votes par le biais de la Minusca dans la soirée du 30 décembre et ce matin à 9h. La population de cette région se dit satisfaite d’avoir rempli son devoir civique.
Selon François Saragba, responsable de l’ANE de Kaga-Bandoro, aucun incident n’a été signalé pendant le vote et le décomptage des bulletins a démarré à 17h30 à 22h.
Par contre à Ndélé dans Bamingui Bangoran, les urnes dans les différentes communes ne sont pas encore amenées dans le centre ville. « Mais tout va être fait dans la journée d’aujourd’hui », a confirmé Cyrile Mossoro, président sous préfectorale de l’ANE de Ndélé.
« Dans tous les bureaux de vote de la ville de Baboua, les opérations ont été un succès, mais seulement certains bulletins de vote manquaient dans certains centres. Ces difficultés ont été aussitôt résolues. L’acheminement des urnes, est en cours d’exécution pour Bangui », a confié Brice Jefferson Yadéré, président local de l’ANE.
Il en est de même pour les villes de Bozoum et de Baoro où les dépouillements sont déjà faits et les résultats seront envoyés à l’ANE à Bangui.
Selon le constat du RJDH, après les élections groupées du mercredi 30 décembre 2015, la population de la ville de Bozoum, s’est levé très tôt ce matin pour vaquer à ses occupations. Les marchés, les débits de boissons et autres activités ont repris.
La population centrafricaine s’est mobilisée le mercredi 30 décembre 2015 pour le vote présidentiel et législatif. Une dernière phase pour ce pays longtemps décimé par la crise militaro politique de retourner à l’ordre constitutionnel.
L'Union africaine assurée de la crédibilité des élections à Bangui
http://www.radiondekeluka.org/ jeudi 31 décembre 2015 13:56
Dans une interview exclusive accordée mercredi 30 décembre 2015 à Radio Ndeke Luka, l'ancien Premier ministre sénégalais, Souleyman Ndene Ndiaye, chef de Mission de l'observatoire électorale de l'Union africaine (MOEUA), qualifie de positives les élections qui se sont déroulées dans la capitale centrafricaine. Il explique que malgré les quelques difficultés rencontrées dans certains bureaux de vote, les Centrafricains ont témoigné leur intérêt à ces élections qui doivent désormais conduire le pays à vers un retour à l'ordre constitutionnelle.
« Nous avons pu constater avec bonheur que les élections se sont déroulées sans problème à Bangui. Je n'ai pas relevé d'incidents majeurs. Je pense que sur le nombre d'électeurs attendus, une bonne partie a effectivement voté. Ce qui dénote de l'intérêt que les populations de la Centrafrique, plus précisément de Bangui, ont porté à ces élections qui vont consacrer un retour à l'ordre constitutionnel normal, conformément au vote exprimé par l'UA et par toute la communauté internationale », explique le chef de la délégation des observateurs de l'Union africaine.
Par ailleurs, il précise que des arrangements ont été faits avec l'ANE pour faciliter le bon déroulement du vote. « Au centre de l'école Koudoukou, le bureau n°9 n'a pas ouvert ses portes parce que annulé. A la suite d'un entretien téléphonique avec Mme la présidente de l'ANE, ce bureau a été ouvert, et même l'ANE a pu ouvrir deux autres bureaux 10 et 11 ».
Sur la crédibilité des scrutins, « Je n'ai pas encore un élément qui me permette de croire que ces élections ne sont pas crédibles. Je pense que les élections sont parfaitement crédibles », a déclaré l'émissaire de l'UA.
Souleymane Ndene Ndiaye s'est aussi rendu compte de l'engouement des centrafricains. « Je constate une très forte mobilisation des électeurs centrafricains, ce qui dénote de leur volonté d'oublier le passé récent. Cette forte mobilisation est le témoignage que les populations centrafricaines voudraient en finir avec la transition et passer à autre chose », a-t-il fait savoir.
En tant que gendarme des scrutins en Centrafrique, l'UA a déployé 40 observateurs à Bangui et dans les 16 préfectures du pays.
Le maire du 4e arrondissement satisfait des scrutins
Mme le maire du 4e arrondissement de Bangui, Brigitte Andara, se félicite du bon déroulement du 1er tour des élections présidentielle et législatives dans sa zone de juridiction. Selon Mme Andara, les opérations, qui se sont bien déroulées malgré quelques dysfonctionnements enregistrés dans certains bureaux de vote, ont connu une participation massive des électeurs.
« Quand on a sillonné les bureaux de vote, j'ai constaté l'engouement de la population. J'ai vu des gens s'installer devant les bureaux de vote et je me suis dit, le Centrafricain a décidé de changer l'histoire de son pays. Cela a montré que nous sommes en train de quitter l'obscurité pour la lumière. Je demande aux Centrafricains de continuer parce que nous sommes sur le droit chemin ».
A titre de rappel, le vote référendaire avait été perturbé par des tirs d'arme et des jets de grenade dans cet arrondissement.
Interrogés ce jeudi dans les rues à Bangui, certains centrafricains ont apprécié le déroulement des scrutins. Toutefois, ils déplorent certaines irrégularités enregistrées le jour du vote. Selon ces filles et fils de la capitale centrafricaine, ces élections constituent l'unique voie de sortie de crise en République Centrafricaine.