La ministre de la santé à Bangassou suite à l’épidémie de la maladie à virus Moc Epox
http://rjdh.org/ PAR SANDRINE MBAGNA LE 14 JANVIER 2016
La ministre de la santé publique, Mme Margueritte Samba Maléavo a effectué ce jeudi une visite à Bangassou pour s’enquérir de la situation de la maladie à virus Moc Epox, détectée dans la région. Le membre du gouvernement a annoncé un plan d’urgence par rapport à cette épidémie.
La ministre a rendu visite aux atteintes de cette maladie. Selon Jean-Paul Ogbia, médecin chef de l’hôpital préfectoral régional et universitaire de Bangassou, le membre du gouvernement a annoncé des mesures d’urgence. « Après la réunion tenue avec les autorités de la ville, la ministre a visité les malades. C’est là où elle a parlé d’un plan d’urgence qui va bien être mis en œuvre avec les partenaires », a rapporté le médecin.
La rédaction du RJDH n’a pas pu entrer en contact avec la ministre de la santé publique pour des précisions sur sa visite à Bangassou.
Jean-Paul Ogbia a revu à la baisse le nombre des malades. « On parlait de huit malades mais, je puis vous dire que deux cas n’ont pas été confirmés. Pour le moment, il n’y a que six personnes malades », précise t-il.
L’Etat de ces malades, selon le médecin chef, est stable. Le médecin chef de Bangassou a évoqué aussi l’existence cas d’épidémie de varicelle au village Gnakari situé à 15 kilomètres de Bangassou.
« Nous avons reçu deux cas, qui sont des enfants venus de la ville de Bakouma. Ils présentaient des lésions. Nous, on pensait à la varicelle et nous les avons prélevés pour envoyer à Bangui. Et c’est le résultat de leur prélèvement qui était traité par l’Institut Pasteur de Bangui, qui a confirmé qu’ils souffraient de la maladie à virus Moc epox », a expliqué Jean-Paul Ogbia médecin chef de l’hôpital préfectoral régional et universitaire de Bangassou.
La manifestation de cette maladie
Cette maladie, selon le médecin chef Jean-Paul Ogbia, commence par un syndrome cedo-grippal, c’est-à-dire la fièvre, la céphalée et des ganglions au niveau du cou en suite la personne a des lésions sous forme des brulures sur tout le corps. « C’est une maladie contagieuse qu’on peut retrouver chez les singes et les sibissi. Donc pour tous les malades que nous avons enregistré, nous les avons systématiquement isolé », a-t-il dit.
« Il n’y a pas des médicaments appropriés à cette maladie. Pour le moment, nous ne faisons que des traitements symptomatiques parce que, c’est des virus. Il n’y a pas un médicament approprié», a souligné Jean-Paul Ogbia.
Jean-Paul Ogbia, invite la population de la ville de Bangassou et ses environs à éviter tout contact avec ceux qui souffrent déjà de cette maladie et de ne pas manger les singes et les cibissi qui sont morts. Car selon lui, les singes et les cibissi sont les animaux qui détiennent le virus Moc Epox.
Deux personnes sont déjà décédées, ces derniers jours à Bangassou à cause de la maladie à virus Moc Epox.
Le Directeur Général de l’hôpital de l’Amitié dénonce la vente illicite et abusive des médicaments par les agents
http://rjdh.org/ PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 14 JANVIER 2016
Le Directeur Général de l’hôpital de l’Amitié, Germain Piamalé a déploré la vente illicite des produits pharmaceutiques par le corps soignant de cette structure sanitaire. Cette pratique constitue, selon lui, un danger pour les malades. Il l’a dit dans une interview accordée le 13 janvier dernier au RJDH.
La vente irrégulière des médicaments prend de proportion inquiétante au sein de l’hôpital de l’Amitié. C’est une observation du Directeur Général de cette structure sanitaire. « Les blouses du personnel soignant sont devenues une pharmacie ambulante. Pour l’essentiel, ces produits proviennent de quartiers. Nous avons constaté que plusieurs agents se livrent à cette pratique », a-t-il déploré.
Le Directeur Général de l’hôpital l’Amitié a indiqué que cette pratique va à l’encontre de la gratuité des soins encore en vigueur dans cet hôpital. « Il y a la gratuité de soins qui est en vigueur ici. Alors, chaque malade a le droit de bénéficier de cette gratuité. Le comportement de ces agents est une remise en cause de ce principe », regrette t-il.
Le Directeur Général a dit avoir déjà sanctionné quelques agents pris en flagrant délit. « Nous avons remercié quelques contractuels de l’hôpital parce qu’ils ont été surpris avec des médicaments dans les poches ou en train de les vendre aux malades. Quant aux fonctionnaires surpris en train de se livrer à la même pratique, nous avons dressé des rapports au ministère de tutelle pour d’éventuelles sanctions », a expliqué Germain Piamalé.
Cette vente illicite et abusive de médicament a, selon le responsable de l’hôpital de l’Amitié causé quelques décès. «Nous avons enregistré des cas de mortalité liés à cette mauvaise pratique. Un malade qui devrait être traité avec des antibiotiques, avait reçu des antigènes d’un infirmier, et cela à entraîner sa mort », a relevé le Directeur Général.
Germain Piamalé a appelé les parents des malades à la vigilance vis-à-vis des agents qui se livrent à ces genres de pratiques.
L’hôpital de l’Amitié n’est pas la seule structure où la vente illicite des médicaments est légion.
Les membres de l’ASPE de Bangassou menacent de boycotter le second tour des élections
http://rjdh.org/ PAR SANDRINE MBAGNA LE 14 JANVIER 2016
Les membres du démembrement de l’Autorité Sous Préfectorale de Bangassou menacent de boycotter le second tour des élections. Ces derniers réclament le versement au préalable de leurs indemnités. Ils ont, selon nos informations, saisi leurs responsables à ce sujet.
Cette information a été confirmée par l’abbé Alain Blaise Bissialo, président de l’Autorité Sous préfectorale des Elections de Bangassou. « Nous avons reçu une note de la part de nos agents depuis le début de cette semaine. Ils réclament dans cette lettre leurs indemnités avant le second tour sinon, ils vont le perturber dans toute la préfecture », a expliqué le président.
Selon le président de l’ASPE de Bangassou, les tentatives de négociations ont été un échec. « Nous avons discuté avec l’équipe pour tenter de les convaincre mais, cela n’a pas marché. Au moment où je vous parle, ils maintiennent leur exigence », a-t-il précisé.
L’abbé Alain Blaise Bissialo a confié avoir saisi l’Autorité Nationale des Elections pour que ce problème soit réglé.« Nous avons envoyé une note explicative à l’ANE et nous attendons la suite. Je pense que seule l’ANE peut décompter la situation », note-il.
Ces agents de l’ASPE de Bangassou exigent le versement de quatre mois d’indemnités.
Centrafrique : Les corps des victimes de la crise exhumés et enterrés au cimetière de Landja
http://rjdh.org/ PAR AGGÉE YAGOUA GUERET LE 14 JANVIER 2016
L’ONG Initiative et Recherche des Actions Concrètes de Développement (IRAD) et la Fondation Suisse pour le Développement (FSD), ont exhumé les corps des victimes de la crise pour les enterrer à Landjia dans la commune de Bimbo. Ce projet a commencé depuis plus de deux mois et les corps proviennent des 3e et 5e arrondissements de Bangui et de la commune de Bimbo.
Ce projet, selon les initiateurs concerne les corps des victimes qui ont été enterrés de manière anarchique dans les quartiers ou jetés dans les puits.
Fulgence Gali, assistant à FSD a justifié cette initiative par la volonté des deux organisations à prévenir des épidémies. «Nos deux organisations ont conscience du danger que représente le fait d’enterrer les corps un peu partout. Ceci est une source d’épidémie alors, c’est pour prévenir cette situation que nous mettons en œuvre ce projet », a-t-il expliqué.
Ce même projet va s’étendre dans les zones les plus touchées par la crise à savoir Bimbo 4, 3ème et 5ème arrondissement de Bangui.
Il justifié le choix du cimetière de Landjia en ces termes. « Nous avons choisi le cimetière de Landjia par rapport à la décision des autorités centrafricaines de faire dudit site, le mausolée des victimes de la crise survenue dans le pays ».
Fréderic Etchieritemo, un habitant de Landjia a apprécié cette initiative prise qui permet non seulement d’aider les jeunes désœuvrés mais également d’enterrer dignement les personnes décédées lors de la crise.
Le projet a une durée de huit(8) mois avec une possibilité de prolongation.