http://la-kabylie.com/ 31 Janvier, 2016, 21:47 | Auteur: Phil Beauvilliers
C'est le principal reproche fait à l'opération Sangaris par des responsables centrafricains et des analystes: ne pas avoir procédé au désarmement de tous les groupes armés et milices, alors que c'était au départ une de ses principales missions.
Le ministre de la Défense a également ajouté que l'ONU à travers la "Minusca", va avoir un rôle "croissant pour assurer la sécurité sur le territoire et la sécurité du nouveau pouvoir politique". Ce dimanche, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, a annoncé qu'il souhaitait mettre fin à son opération militaire en Centrafrique en 2016. "J'espère pouvoir obtenir cela de mes collègues dans quelques jours", a estimé M. le Drian.
Paris voudrait remplacer les militaires en place depuis 2013 par un plus petit contingent et une opération internationale de formation de l'armée centrafricaine.
Interrogé lors de l'émission Le Grand Jury sur RTL/LCI/Le Figaro, il a déclaré: "Il faut aboutir à un gouvernement d'union nationale (...) Il y a un processus politique sérieux en cours, validé par le Conseil de sécurité à l'unanimité".
Ce dispositif de surveillance des lieux de culte et de centaines de cibles potentielles pour des attaques terroriste comprend actuellement 10.000 hommes, un chiffre qui ne sera donc pas diminué, malgré les contraintes importantes que cela fait peser sur l'armée française.
L'armée française, mobilisée sur de nombreux fronts antiterroristes - y compris sur le territoire national avec 10.000 hommes déployés depuis les attentats de Paris en 2015 - ne compte pas en revanche réduire la voilure au Sahel.
L'armée va continuer à adapter les conditions d'hébergement des militaires, souvent précaires, notamment en région parisienne, a assuré le ministre de la défense.
Ce niveau de mobilisation, exceptionnel depuis la professionnalisation en 1997 des armées, pèse sur le temps d'entraînement des soldats, passé à 64 jours seulement, alors que l'objectif est de 90 jours. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP.
Centrafrique : la France veut mettre un terme à l’opération « Sangaris » en 2016
Le Monde.fr avec AFP Le 31.01.2016 à 22h12 • Mis à jour le 01.02.2016 à 08h39
« L’objectif, c’est que l’opération “Sangaris” en tant que telle s’arrête (…) au cours de l’année 2016 », a déclaré le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, dimanche 31 janvier, lors de l’émission « Le Grand Jury » pour RTL, LCI et Le Figaro. Ce retrait passera par une réduction croissante des effectifs militaires français en Centrafrique.
Le contingent, qui compte aujourd’hui 900 soldats – ils étaient jusqu’à 2 500 au début de l’opération –, sera ramené à environ 300 hommes. A terme, ne resteront que « de petites unités comme c’était le cas auparavant », a précisé le ministre.
Les Nations unies ont déployé parallèlement une force de quelque 10 000 hommes, la Minusca, qui aide notamment à sécuriser les élections. Le second tour du scrutin présidentiel, prévu le 14 février, tout comme le nouveau premier tour des législatives, devrait mettre fin à la transition politique en Centrafrique.
M. Le Drian a aussi émis l’espoir que l’Union européenne s’engage, lors d’une réunion informelle des ministres de la défense européens les 3 et 4 février à Amsterdam, à former l’armée centrafricaine.
Mission inaccomplie
Le déclenchement de « Sangaris » le 5 décembre 2013, après le renversement du président François Bozizé par les rebelles de la Séléka, a permis d’arrêter les tueries de masse et de ramener un semblant de normalité à Bangui. La force a aussi garanti la sécurité des fragiles institutions de transition de la présidente Catherine Samba Panza, en rendant impossible toute velléité de prise du pouvoir par la force.
En revanche, le pays n’a pas été réellement pacifié et des groupes armés sont encore présents dans plusieurs provinces. C’est le principal reproche fait à l’opération « Sangaris » par les responsables centrafricains et les analystes : ne pas avoir procédé au désarmement de tous les groupes armés et milices, alors que c’était au départ une de ses principales missions.
« Barkhane » maintenue
L’armée française, mobilisée sur de nombreux fronts antiterroristes – y compris sur le territoire national avec 10 000 hommes déployés depuis les attentats de Paris en 2015 – ne compte pas en revanche réduire la voilure au Sahel. Le dispositif « “Barkhane” n’a pas vocation à être allégé », a souligné le ministre de la défense. L’opération mobilise 3 500 hommes sur cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso).
Le chef d’état-major, le général Pierre de Villiers, a souligné vendredi que l’armée française était « au taquet » et que tout nouveau déploiement nécessiterait de réduire la présence militaire ailleurs ou d’augmenter le budget de la défense. La France pourrait être notamment amenée à intervenir en Libye, aux côtés des Etats-Unis et d’autres pays européens ou de la région, si un gouvernement d’union nationale libyen est effectivement mis en place et demande de l’aide pour rétablir la sécurité dans le pays.
RCA - La force française Sangaris ramenée autour de 300 hommes
http://la-kabylie.com/ 31 Janvier, 2016, 21:47 | Auteur: Phil Beauvilliers
C'est le principal reproche fait à l'opération Sangaris par des responsables centrafricains et des analystes: ne pas avoir procédé au désarmement de tous les groupes armés et milices, alors que c'était au départ une de ses principales missions.
Le ministre de la Défense a également ajouté que l'ONU à travers la "Minusca", va avoir un rôle "croissant pour assurer la sécurité sur le territoire et la sécurité du nouveau pouvoir politique". Ce dimanche, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, a annoncé qu'il souhaitait mettre fin à son opération militaire en Centrafrique en 2016. "J'espère pouvoir obtenir cela de mes collègues dans quelques jours", a estimé M. le Drian.
Paris voudrait remplacer les militaires en place depuis 2013 par un plus petit contingent et une opération internationale de formation de l'armée centrafricaine.
Interrogé lors de l'émission Le Grand Jury sur RTL/LCI/Le Figaro, il a déclaré: "Il faut aboutir à un gouvernement d'union nationale (...) Il y a un processus politique sérieux en cours, validé par le Conseil de sécurité à l'unanimité".
Ce dispositif de surveillance des lieux de culte et de centaines de cibles potentielles pour des attaques terroriste comprend actuellement 10.000 hommes, un chiffre qui ne sera donc pas diminué, malgré les contraintes importantes que cela fait peser sur l'armée française.
L'armée française, mobilisée sur de nombreux fronts antiterroristes - y compris sur le territoire national avec 10.000 hommes déployés depuis les attentats de Paris en 2015 - ne compte pas en revanche réduire la voilure au Sahel.
L'armée va continuer à adapter les conditions d'hébergement des militaires, souvent précaires, notamment en région parisienne, a assuré le ministre de la défense.
Ce niveau de mobilisation, exceptionnel depuis la professionnalisation en 1997 des armées, pèse sur le temps d'entraînement des soldats, passé à 64 jours seulement, alors que l'objectif est de 90 jours. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP.