Les jeunes de l’AFDT libérés sur ordre du parquet
http://rjdh.org/ PAR NERVA NGANG NDOUNGA LE 2 FÉVRIER 2016
Les six(6) jeunes de l’AFDT arrêtés le 29 janvier, suite à la manifestation devant la Minusca, ont été relâchés, hier lundi dans les après-midi par le procureur de la République. Ces derniers ont passé 48 heures dans les geôles.
Parmi les six militants détenus, tous des hommes, nous avons Dominique Yandocka, le coordinateur national de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT), Aristide Ziguélé, fils du candidat malheureux à la présidentielle Martin Ziguélé, et l’un des chauffeurs de ce dernier. Quatre étaient détenus au CNS et deux autres au commissariat de la police du Port. Ces derniers ont affirmé avoir été torturés, des allégations difficiles à confirmer.
« On nous traitait comme si nous étions des terroristes. On nous a mis dans une cellule de 5m sur 5 où il y avait déjà une trentaine de personnes avec deux bidons coupés qui servaient de pots pour l’urine et les selles. On n’avait pas droit au médicament, visite et autres. Peu après, on est sorti de là, on nous a déshabillés pour nous exposer à une foule qui nous traitait de tout », a expliqué Aristide Ziguélé.
Ces jeunes de l’AFDT ont été présentés au parquet qui a décidé de les relâcher. De sources bien informées, le dossier aurait été considéré comme vide par le procureur de la République qui n’a pas souhaité se prononcer dessus.
Ces six jeunes ont participé, le 29 janvier dernier, à une manifestation interdite par les autorités de la transition. Rappelons que les manifestants réclamaient l’annulation du 1er tour de la présidentielle.
800 ménages sans abris suite à un incendie sur le site des déplacés de Kaga-Bandoro
http://rjdh.org/ PAR DANIEL NGUERELESSIO LE 2 FÉVRIER 2016
Huit cent abris détruits, c’est le bilan d’un incendie signalé ce matin au camp des déplacés du site de l’évêché à Kaga-Bandoro dans la Nana Gribizi.
Treize blessures dont 11 femmes et 2 hommes sont présentement à l’hôpital pour des soins. Selon les témoins, c’est suite à la mauvaise manipulation du feu par les enfants que l’incendie s’est déclenché.
« Personne ne pouvait arrêter le feu, car le tentes sont trop serrées. Chaque personne cherchait à s’occuper de ses biens avant de penser aux autres. Ce qui fait que plusieurs déplacés ont perdu leurs biens », a expliqué un témoin joint par le RJDH.
Enoch Nagongoya, président du site de l’évêché de Kaga-Bandoro a regretté cet incendie. «Toutes les huttes sont parties en fumée. C’est la quasi-totalité des étales installés sur le site de l’évêché qui sont brulés. C’est un événement très douloureux », a-t-il regretté
Huit cent(800) ménages sont sans abris présentement. Pour le moment ces personnes sinistrées ne savent où dormir.
Un incendie similaire s’était déclaré sur le site des déplacés de Notre Dame des Victoires de Bambari, vendredi 22 janvier 2016 faisant 156 tentes brûlées, 13 blessés et d’énormes dégâts matériels.
La station Total du rond-point des Martyrs fermée suite à une décision de justice
http://rjdh.org/ PAR JUDICAEL YONGO LE 2 FÉVRIER 2016
La station Total du rond-point des Martyrs dans le deuxième arrondissement de Bangui a été mise sous scellée ce mardi 2 février 2016 suite à une décision de justice. Selon les informations du RJDH, cette situation est liée à un conflit qui oppose Total à Tradex depuis quelques années.
Le conflit entre ces deux sociétés, selon nos sources, est lié au terrain qu’occupe Total au niveau du rond-point des Martyrs. « Le terrain qu’utilise TOTAL au niveau des Martyrs appartient au groupe de la société TRADEX. Les deux sont allées au tribunal qui a dit que le terrain doit revenir à TRADEX », a confié une source proche du dossier.
Les cadres des deux sociétés contactés n’ont pas souhaité se prononcer sur cette affaire. Le parquet de Bangui a reconnu qu’il s’agit de l’exécution d’une décision de justice sauf que les conséquences doivent être mesurées avant de l’appliquer. Le procureur dit suivre de près cette affaire qui, selon lui serait remontée à la présidence de la République.
Le huissier de la Justice qui a procédé à l’opération n’a pas souhaité lui aussi commenté cette affaire.
Les habitants de Nguerengou satisfaits du travail des FACA redéployées dans le village
PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 2 FÉVRIER 2016
Les habitants de Nguerengou, village situé à 26 km de Bangui, se disent rassurés par la présence des Forces Armées Centrafricaines (FACA). Ces derniers se félicitent du travail que font ces Forces sur la barrière de Nguerengou.
Bruno Zokoue habitant dudit village se réjouit de la présence des FACA. « L’ambiance est bonne depuis que nous avons les FACA. Les habitants qui avaient fui, ont commencé à regagner le village. Les patrouilles de ces soldats nous rassurent », a-t-il expliqué.
Flora Marceline Gbédékouzou, cheffe du village Nguerengou 1 trouve que le retour des FACA est un soulagement pour ses habitants. « Nous avons beaucoup souffert pendant la crise, on a fui pour trouver refuge dans la brousse et nous avons demandé le redéploiement des FACA. Aujourd’hui, nos militaires sont là et les résultats sont satisfaisants. Les gens vaquent librement à leurs occupations », a-noté cette autorité locale.
Romaric, un autre habitant du village Nguerengou, salue le retour des FACA et déplore le comportement des forces onusiennes. « On ne comprend pas pourquoi les forces onusiennes ne veulent pas que les FACA puissent fouiller les véhiculent qu’ils escortent. Cela a failli déboucher sur des accrochages entre les deux forces », a-t-il regretté.
Le chef de détachement des FACA au village Nguerengou, le Sergent Bertrand Doko confirme les faits en ces termes. « Notre présence a rassuré les habitants qui commencent à regagner la localité. Les activités reprennent aussi. Mais le seul problème que nous avons est que les contingents burundais et rwandais ne veulent pas qu’on fouille les véhicules qu’ils escortent. La population a failli se révolter contre eux le mercredi dernier », a- précisé le sergent.
Ces accusations portées contre les forces onusiennes ne sont pas encore confirmées après avoir tenté de joindre ces contingents.
Depuis le 13 décembre 2013, de nombreux habitants du village Nguerengou ont trouvé refuge dans la brousse à cause des exactions des Anti-Balaka, présents sur la barrière. Les éléments de ce groupe armé ont disparu depuis le redéploiement des FACA dans la localité, le 06 janvier 2016.