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6 février 2016 6 06 /02 /février /2016 02:46

 

 


http://www.france24.com/  05/02/2016

 

L'organisation de Julian Assange publie une liste de documents censés démontrer comment des entreprises comme Areva pillent la Centrafrique. Des informations intéressantes, mais moins explosives qu'on pourrait le croire.

 

Revoilà UraMin, la grosse épine minière dans le pied du géant français de l’atome, Areva. Cette fois-ci, le site WikiLeaks accuse, documents à l’appui, le groupe de négligence à l’égard des employés d’UraMin en Centrafrique. Cette salve intervient le jour même de la publication par l’ONU d’un rapport qui conclut que le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, est "détenu arbitrairement" dans l’ambassade d'Équateur à Londres. Coïncidence ou opportun timing médiatique ?

 

Les nouvelles révélations du site spécialisé dans la mise en ligne de documents confidentiels ne concernent pas seulement Areva et UraMin. Plusieurs entreprises se retrouvent épinglées dans ce que Le Monde décrit comme des tentatives de profiter des faiblesses d’un État centrafricain "corrompu et déliquescent" pour piller ses nombreuses ressources naturelles.

 

Mais à quel point ces informations sont-elles réellement des révélations ?

 

Areva et UraMin. Areva a déjà été épinglé pour avoir acheté à prix d'or UraMin et ses mines d’uranium en 2007. Les documents publiés par WikiLeaks montrent que le groupe français a abandonné, en 2012, l’exploitation du gisement centrafricain de Bakouma sans s’intéresser le moins du monde au sort du personnel local.

 

Un rapport, non daté, du "Comité centrafricain de suivi du processus de retrait de la société Areva Ressources Centrafrique" soutient que le géant de l'atome n'a pas fait le nécessaire pour protéger les mineurs contre les radiations de l'uranium. Ils n’auraient reçu aucun équipement particulier pour manipuler cette roche pourtant dangereuse et Areva n’aurait mis en place aucun suivi de santé. En outre, l’entreprise serait partie en 2012 sans s’assurer que le personnel local rejoigne la capitale Bangui en sécurité, alors que le site de la mine avait été la cible d’un groupe armé six mois plus tôt.

 

"Il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un rapport gouvernemental qui doit donc être traité avec précaution, car ce comité n’est pas un acteur neutre", tient à souligner Yannick Weyns, auteur d’un rapport sur la situation centrafricaine pour l'institut International Peace Information Service (IPIS).

 

Areva conteste d’ailleurs certains aspects du rapport. Le groupe nucléaire a affirmé à France Inter qu'il a mis en place un suivi radiologique et que "les doses reçues par le personnel sont faibles et largement en-dessous des seuils réglementaires". Il nie aussi avoir laissé le personnel local seul face aux émissions radioactives. "Les employés du site avaient des tenues de travail adaptées et bénéficiaient de sensibilisations régulières aux enjeux de sécurité", a par ailleurs déclaré le groupe au Monde.

 

Du pétrole et des armes chinoises. WikiLeaks publie des documents qui démontreraient que "la plus grande entreprise militaire détenue par l'État Chinois (...) a tenté d'investir en République centrafricaine, probablement via des contrats d'armement occultes destinés à alimenter la guerre civile, malgré les sanctions internationales".

 

L’entreprise en question, PTI-IAS, est une filiale spécialisée dans le pétrole du géant chinois de l'armement civil Poly Corp. Elle a obtenu en 2007 un contrat d’exploration et d’exploitation d’un potentiel gisement pétrolier dans le nord-est de la Centrafrique. Pour WikiLeaks, PTI-IAS sert en fait de cheval de Troie afin que Poly Corp puisse vendre sous le tapis des tanks et des missiles qui alimentent les tensions dans le pays.

 

Si l'idée est séduisante, elle se heurte cependant à la réalité historique. "Il n'y avait pas de sanctions internationales sur les ventes d’armes à la Centrafrique avant 2013", rappelle Yannick Weyns. Poly Corp n’avait donc, en 2007, aucune raison d’imaginer des montages compliqués pour y vendre de l'armement.

 

Une jeune pousse sud-africaine très pressée. Deux documents démontrent la rapidité avec laquelle une petite structure sud-africaine, Dig Oil, obtient en 2011 le droit de chercher du pétrole dans le sud-ouest du pays et évoquent le versement à venir d’une "prime" aux autorités, un terme qui "désigne généralement un dessous-de-table", selon WikiLeaks.

 

La possibilité d’un acte de corruption n’étonnerait pas Yannick Weyns, qui note que le "soupçon de pots-de-vin existe toujours pour ce genre de contrat dans les pays en conflit". Mais il souligne la nécessité de connaître le contexte historique de cet accord pour bien en comprendre les enjeux. "À cette époque, les relations entre le président d’alors François Bozizé et le Tchad se détérioraient, et en cherchant de nouveaux alliés, il s’est tourné vers l'Afrique du Sud", raconte cet expert. L'attribution de la concession à Dig Oil pourrait tout aussi bien être un geste de bonne volonté du régime de Bozizé à l'égard de Pretoria.

 

Une très étrange organisation sportive. Une longue série de documents concerne l’Alliance mondiale des sports (AMS), une ONG de promotion du sport dans le monde reconnue par l’ONU. "C'est probablement le cas le plus intéressant des 'révélations' de WikiLeaks", assure Yannick Weyns.

 

L’AMS a obtenu toute une série de concessions, pour l’exploitation de mines de diamant ou encore pour le traitement de biofertilisants et la fourniture d'électricité, de la part des autorités centrafricaines.

 

WikiLeaks assure que cette structure est une immense supercherie dont le véritable but n'a rien de sportif. L'AMS chercherait uniquement à se faire de l'argent en exploitant les ressources naturelles de pays africains en détresse.

 

La garantie d'achat que les autorités centrafricaines ont accordé en 2012 à l'AMS apparaît ainsi très suspecte à Yannick Weyns. Le gouvernement s'engage à acheter de l'électricité à hauteur de 21,6 millions de dollars par an pendant 20 ans à cette ONG sportive. "C'est une somme vraiment très élevée pour ce genre de contrat", assure l'expert.

 

Organisme controversé, l’Alliance mondiale des sports a en outre signé des contrats similaires d’exploitation des ressources naturelles au Burundi et au Niger.

 

 05/02/2016

Centrafrique : Areva, les Chinois et une ONG sportive mis en cause par WikiLeaks (France24)
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6 février 2016 6 06 /02 /février /2016 02:26

 

 

 

 Bangui©2016 Agence Afrique 05/02/2016 

 

La Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) a annoncé ce jeudi, avoir cantonné dans leur caserne 120 casques bleus ressortissants du Congo-Brazzaville et du Congo-Kinshasa, accusés d’abus sexuels sur des mineurs en Centrafrique.

 

«Nous allons traquer jusqu’au dernier, ceux qui salissent la réputation des Nations unies», a martelé le chef de la mission de l’ONU en Centrafrique, Parfait Onanga Anyanga, à son arrivée à Bambari (centre de la Centrafrique) où ont eu lieu ces écarts d’actes sexuels.

 

Ces cas ont été signalés dans un rapport de Human Right Watch rendu public jeudi 04 février, dans lequel l’ONG identifie sept nouveaux cas présumés d’abus sexuels de la part de casques bleus, dont cinq sur des jeunes filles mineures, commis entre septembre et décembre 2015.

 

Les troupes présentes au moment des faits, 120 soldats au total, ont immédiatement été mises à l’écart par la Minusca. Son responsable a promis que les militaires mis en cause seront rapatriés dans leur pays respectifs si l’enquête en cours confirme les accusations à leur encontre. «Il n’y aura plus aucune tolérance, plus de complaisance vis-à-vis des soldats accusés de viols», a-t-il averti.

 

En rapatriant les soldats vers leurs pays d’origine, l’ONU s’en remet aux juridictions nationales, qui sont, à l’heure actuelle, les seules habilitées à juger leurs ressortissants. Quoi que, jusque-là, des soldats accusés d’abus sexuels, aucun n’a encore été mis en cause dans son pays.

 

Dans ce sens, Parfait Onanga Anyanga a fait savoir que le renvoi des troupes n’est plus suffisant et que l’ONU travaillerait sur des mesures encore plus contraignantes, comme des sanctions financières en procédant à la rétention de remboursement aux pays dont les enquêtes n’auraient pas abouti.

Minusca : 120 casques bleus congolais sanctionnés pour «abus sexuels»
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6 février 2016 6 06 /02 /février /2016 02:13

 

 

 

Durant une semaine, une de nos équipes est en reportage en République centrafricaine. Aux côtés des hommes de l'Etat-major de force 3 de Marseille, ils suivent leur mission de sécurisation au sein de la MINUSCA - la mission de l'ONU dans ce pays.

 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/  Par Anne Le Hars  05/02/2016 | 13:42 

 

C'est le général Thierry Corbet qui dirige à Marseille, quartier Rendu, l'état-major de force 3 / EMF 3. Il n'y a que deux EMF en France, le second est basé à Besançon. Actuellement, ses hommes sont déployés en Centrafrique.

Ils interviennent : 

 

> sur l'opération Sangaris menée par l'armée française (1.000 hommes engagés).


> sur la MINUSCA (11.644 personnes au total  dont 9.150 militaires, 1.530 policiers, 151 observateurs militaires, 813 membres du personnel civil dont 462 international et 219  locaux + 132 volontaires des Nations Unies).

 

> et enfin l’EUMAM, une mission de formation de l’armée centrafricaine dirigée par l’Union Européenne (<60 personnes).


A quelques jours de la reprise des élections législatives et du second tour de l’élection présidentielle, prévues le 14 février, l'EMF 3, l'opération Sangaris et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) encadrent notamment ce moment fort. 

 

Pour France 3 Provence-Alpes, Malik Karouche et Jean-Manuel Bertrand suivent le travail "embarqué" avec les forces de l'EMF 3. Ils ont suivi les hommes affectés au camp de base de M'Poko près de l'aéroport de la capitale centrafricaine. Leurs reportages porteront aussi sur la mission des bénévoles de l'UNICEF et de l'ONG marseillaise, Centrafrique Marseille Solidarité qui gère un orphelinat.

 

40.000 réfugiés dans le camp de M'Poko

 

Depuis décembre 2013, la République centrafricaine subit une crise humanitaire complexe, conséquence de l’instabilité politique et des vagues de violences perpétrées à l’encontre d’une partie de la population et qui touche actuellement 4.8 million de personnes. Ce conflit a fait  des milliers de morts et provoqué le déplacement et la destruction de communautés entières.

 
Cette crise reste une urgence humanitaire pour les enfants : environ 2,4 millions sont touchés et beaucoup restent en danger et nécessitent  toujours aide et protection.

 

> Les enfants dans la crise en République Centrafricaine  : voir le rapport de l'UNICEF en 2014.



Aujourd'hui, 40.000 personnes sont accueillies dans le camp de M'Poko. 15 bénévoles de l'UNICEF permettent chaque jours à 5.000 enfants de suivre une scolarité digne de ce nom. Ils ont entre 3 à 15 ans.

 

L'hôpital militaire de Laveran de Marseille sur place

 

Six chirurgiens et anesthésistes de l'hôpital militaire de Laveran à Marseille sont détachés durant trois mois à Bangui la capitale du pays. Une mission toujours réalisée dans le cadre de l'opération Sangaris. Leur mission est d'opérer et soigner des blessés militaires et civils.

 

Les reportages seront à voir sur France 3 Provence-Alpes du 11 au 14 février dans nos éditions de 12 heures et 19 heures.

 

Dernière actualité en Centrafrique ce vendredi 5 février :

 

L'ONU a annoncé jeudi qu'elle allait rapatrier 120 Casques bleus congolais (de Congo-Brazzaville) à la suite d'accusations d'abus sexuels commis à Bambari.


Le rapatriement des soldats membres de la Minusca "sera effectif après la conclusion de l'enquête" et les 120 Casques bleus sont confinés en attendant dans leurs casernes, précise un communiqué de la Minusca.

 

Découvrez les coulisses de notre reportage en République centrafricaine
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6 février 2016 6 06 /02 /février /2016 01:31

 

 

 

http://info.arte.tv/  5 février 2016

 

Dans une série de documents publiés ce vendredi 5 février, WikiLeaks révèle comment des entreprises occidentales et chinoises se sont emparées des droits d'exploitation minière en République centrafricaine, profitant de la corruption endémique jusqu'au sommet de l'Etat et sans vraiment considérer le personnel local et les normes environnementales dans l'un des pays les plus pauvres du monde. Est notamment épinglée par l'ONG britannique, qui s'est donnée pour objectif de lutter contre le secret : l'entreprise Areva, mise en cause pour avoir renié "ses engagements juridiques, sociaux et environnementaux, sans le paiement de la moindre compensation" et pour "les conditions d'exploitation néocoloniales de ses mines"

 

Areva & UraMin : la bombe à retardement du nucléaire français. L'enquête d'ARTE Info, diffusée en mai 2015.

 

Déjà sous le coup d'une enquête judiciaire pour escroquerie suite au sulfureux rachat en 2007 de la société canadienne UraMin, qui détenait notamment le gisement centrafricain de Bakouma, le géant du nucléaire français est cette fois-ci accusé de n'avoir pas respecté ses obligations en matière de santé et de sécurité.

 

Mis en ligne par WikiLeaks, le rapport d'un comité composé de représentants de l'administration centrafricaine, de délégués du personnel d'Areva et d'un médecin radiologue, chargé entre autres d'évaluer les mesures de protection des travailleurs à Bakouma, détaille que "les foreurs, aides foreurs et agents de laboratoire censés être en contact avec les roches minéralisées en uranium ne disposaient d’aucun moyen de protection et n’étaient pas sensibilisés sur les mesures de radioprotection". Pour appuyer ses propos, le comité précise que "les activités du laboratoire, axées sur le traitement des carottes à travers des séries de manipulation, se faisaient à mains nues et sans aucune protection" et que les employés locaux "ne disposaient pas tous de dosimètre individuel alors qu’ils étaient exposés [aux radiations] pendant toute la durée de leurs activités". 

 

Surtout, le comité centrafricain reproche à la société française de lui mettre des bâtons dans les roues, en dissimulant "des données indispensables" à son enquête : "Areva a procédé volontairement au formatage des disques durs de tous les ordinateurs sur le site, au verrouillage du serveur et a emporté toute la documentation existante avant l’arrivée du comité sur le site", soulignant aussi que "les demandes des dossiers de suivi médical et dosimétrique du personnel sont demeurées sans réponses". 

 

En 2014, dans le cadre du webdocumentaire d'ARTE Info "Areva & UraMin : la bombe à retardement du nucléaire français", une équipe de télévision s'est rendue pour la première fois à Bakouma. Ce site minier est aujourd’hui totalement abandonné et Areva n'en a jamais extrait un gramme d’uranium. Trahissant ses engagements, la société française a déserté l’endroit en 2012, invoquant la morosité du secteur de l'uranium suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima et le climat d'insécurité lié à la guerre civile centrafricaine.

 

A Bakouma, les habitants ont vu, après le départ d'Areva, leur rêve de développement économique anéanti et un cauchemar se profiler, car la population locale est exposée à une possible contamination radioactive. 

 

http://info.arte.tv/fr/les-aventures-dareva-en-centrafrique-un-scandale-financier-double-dun-scandale-sanitaire#sthash.GlBNuejB.dpuf

 

 

 

Areva accusé par WikiLeaks de négligences en Centrafrique, le groupe conteste

 

Paris (awp/afp) AWP / 05.02.2016 15h47- Areva a négligé la santé de ses salariés travaillant sur le gisement d'uranium de Bakouma, en Centrafrique, ainsi que la réhabilitation du site après son retrait du pays, selon un document révélé par WikiLeaks, dont le contenu est cependant contesté par le groupe nucléaire français.

"Les foreurs, aides foreurs et agents de laboratoire qui sont censés être en contact avec les roches minéralisées en uranium ne disposaient d'aucun moyen de protection ni n'étaient sensibilisés sur les mesures de radioprotection pendant leurs activités", selon ce rapport non daté d'un comité de suivi centrafricain publié vendredi par Le Monde et France Inter.


Areva avait quitté la République centrafricaine (RCA) en 2012, invoquant un climat d'insécurité à la suite de l'attaque de sa mine en juin et la morosité du marché mondial de l'uranium après la catastrophe de Fukushima, au Japon.


"Nous rappelons très clairement et très fermement que les employés du site avaient des tenues de travail adaptées, et bénéficiaient de sensibilisations régulières aux enjeux de sécurité au travail et de radioprotection", a réagi un porte-parole du groupe, interrogé par l'AFP.


Il n'y a jamais eu d'exploitation minière en tant que telle du gisement de Bakouma, mais des travaux d'exploration et de préparation pour une mine à ciel ouvert. Le site avait été acquis par Areva en même temps que des mines en Afrique du Sud et en Namibie à l'occasion du rachat à prix d'or par le groupe français de la société minière canadienne Uramin.


Cette opération, conclue pour 2,5 milliards de dollars (1,8 milliard d'euros à l'époque), a tourné au fiasco financier et fait actuellement l'objet d'une enquête par la justice française, qui soupçonne une escroquerie.


Le comité de suivi déplore aussi dans le rapport qu'Areva ait négligé la réhabilitation du site après son départ et que le groupe ait fait obstruction à ses travaux en dissimulant ou détruisant des données.


En ce qui concerne la réhabilitation des lieux, "Areva s'est acquittée de toutes ses obligations en la matière", a rétorqué le porte-parole du groupe.


"Aujourd'hui, Areva est toujours titulaire des permis d'exploitation (...) mais n'est cependant plus +responsable+ du site de Bakouma dont il n'a plus la garde matérielle compte tenu de l'état de +force majeure+ notifié aux autorités centrafricaines au printemps 2013 et qui prévaut toujours" dans un contexte de guerre civile, a-t-il ajouté.

Lu pour vous : Les aventures d'Areva en Centrafrique : un scandale financier et... sanitaire
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6 février 2016 6 06 /02 /février /2016 01:22
L’ONE recommande la sécurisation des prochains scrutins

 

 

http://www.radiondekeluka.org/  vendredi 5 février 2016 13:37

 

L'Observatoire national des élections (ONE) met l’accent sur la sécurisation des élections du 14 février prochain.


 L’ONE intervient alors que la campagne électorale du premier tour des législatives invalidées par la Cour Constitutionnelle de Transition se poursuit avec beaucoup de lenteur sur l'ensemble du territoire national. 


Selon Origine Békondji, secrétaire chargé des programmes à l'ONE, différentes mesures doivent être prises en prévision des prochains scrutins du 14 février.  


« Nous avons recommandé de constituer un fichier électoral fiable…, de prendre en compte l'intégrité et le professionnalisme…, des membres devant siéger dans les comités locaux, préfectoraux et régionaux des élections pour s'assurer de son fonctionnement harmonieux et efficace ». Par ailleurs Origine Békondji recommande « de respecter l'équilibre genre dans le choix du personnel électoral affecté dans les bureaux de vote, corriger les imperfections et irrégularités constatées sur les bulletins de vote des législatives et enfin mener des campagnes de sensibilisation d'éducation civique sur les élections pour parer aux éventuels conflits électoraux ou post-électoraux ».


A l'endroit du gouvernement de la transition ainsi qu'à la Mission onusienne, l'ONE a également formulé des recommandations. Entre autres, la mise en place d'un dispositif adéquat de sécurisation des bureaux de vote dans les villes de province.   

Les partenaires au développement très préoccupés par les élections


Le National democratic institut (NDI), a organisé un atelier de renforcement de capacités de monitoring et de la vulgarisation du Code de bonne. Les travaux qui ont duré deux jours visent à mieux veiller sur l’engagement des candidats pris lors du premier tour des élections. Plus d’une trentaine de participants, parmi lesquels les membres du Cadre de concertation, les médias, les candidats et les partis politiques sont la cible de ces assises qui a pris fin hier jeudi à Bangui. 


« Pendant cette formation le rôle du Cadre de concertation a été développé et approfondi par les experts venus du Mali et du Togo. Hors-mis ce rôle, des exercices ont été menés, surtout sur le dispositif de communication », a spécifié Docteur Pierrette Sokambi, membre du Cadre de concertation et présidente du comité ad-hoc pour l’élaboration du Code de bonne conduite. 

 
Les acquis de cette formation vont être relayés sur l'ensemble du territoire en vue d'une meilleure visibilité du processus électoral. « Après cette formation, les membres des concertations vont aller à l'intérieur du pays. Une équipe part pour Paoua et Bangassou ce samedi. La semaine prochaine, une autre équipe se rendra dans une autre partie du pays pour la formation », a-t-elle ajouté. 

L’atelier a été organisé en partenariat avec la Mission onusienne en Centrafrique, le PNUD et l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique.

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5 février 2016 5 05 /02 /février /2016 12:29

 

 

 

Par RFI  04-02-2016 Modifié le 05-02-2016 à 05:34

 

L'ONG Human Right Watch et l'ONU ont rendu publics au moins six nouveaux cas d'abus sexuels à Bambari, une ville située dans le centre du pays, où près de 400 casques bleus assurent le maintien de la paix. Et c'est encore une fois des soldats de la Minusca qui seraient mis en cause. Les allégations visent des militaires du Congo-Brazzaville. Le chef de l'ONU en Centrafrique s'est immédiatement rendu sur place et a annoncé des mesures fortes.

 

A Bambari, le chef de l'ONU en Centrafrique a montré les muscles. A peine arrivé sur le tarmac de l'aéroport, il a pris à partie les casques bleus positionnés dans la ville. L'impunité, la complaisance, c'est terminé, a martelé Parfait Onanga Anyanga.

 

« Nous allons traquer jusqu'au dernier, ceux qui salissent la réputation des Nations unies », a-t-il dit avant de poursuivre : « Il n'y aura plus aucune tolérance, plus de complaisance vis-à-vis des soldats accusés de viols ».

 

Des casques bleus congolais cantonnés

 

Parfait Onanga Anyanga a annoncé que 120 casques bleus de la République du Congo, qui étaient déployés à Bambari au moment des faits, vont rester cantonnés dans leur caserne, jusqu'à la fin de l'enquête de l'ONU, avant d'être probablement rapatriés au Congo. « S'il était avéré qu'il y ait dans nos rangs des soldats qui seraient impliqués dans les cas d'abus sexuels, nous les dénoncerons chaque jour. Notre combat, c'est de les sortir de nos rangs », assure-t-il.

 

L'ONG Human Rights Watch, dans un rapport paru jeudi, révèle que ces soldats seraient impliqués dans au moins six nouveaux cas d'abus sexuels commis entre septembre et décembre 2015. C'est la deuxième fois en quelques semaines que des soldats onusiens sont renvoyés après des accusations similaires.

 

Réaction immédiate de l'ONU

 

Human Rights Watch indique que les Nations unies ont réagi très rapidement. « Elles ont pris très aux sérieux nos accusations et ils ont lancé leur propre enquête très rapidement », précise Lewis Mudge, un des auteurs du rapport, qui souligne que depuis les précédents cas, il y a clairement « une nouvelle mentalité » dans la gestion des accusations.

 

L'ONU qui a également décidé, et c'est une nouveauté, de rendre public à chaque fois le nom des pays d'où proviennent les soldats accusés d'abus sexuels.

 

Sanctions financières

 

A l'heure actuelle, il n'y a que les pays d'où proviennent les soldats qui peuvent poursuivre et juger ces militaires. Beaucoup rechignent a enquêter sur les allégations d'abus sexuels. C'est le cas de la République démocratique Congo qui a finalement été exclue il y a quelques semaines de la mission de l'ONU en Centrafrique.

 

Quant aux soldats du Congo-Brazzaville n'en sont pas à leurs premières bavures en RCA, selon Lewis Mudge de Human Rights Watch, qui regrette que Brazaville n'ait jamais par le passé, ouvert de procés contre de tels casques bleus accusés de viols.

 

C'est vraiment l'impunité qui règne là-bas.

 

Lewis Mudge

 

05-02-2016 - Par Pierre Pinto

 

Pour forcer les pays à se mobiliser, l'ONU évoque des sanctions financières. « Nous prendrons des mesures de rétention de remboursement aux pays, par exemple, dont les enquêtes n'auraient pas abouti », affirme-t-il.

 

Ces décisions ne sont que le début, laisse-t-on entendre à Bangui. Le renvoi des troupes ne sera pas suffisant, a répété Parfait Onanga Anyanga. Le siège de l'ONU à New York travaillerait sur des mesures encore plus contraignantes.

 

Thierry Moungala, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais assure qu'une enquête est en cours pour faire la lumière sur ces accusations comme l'a demandé l'ONU.

 

Le gouvernement et les Nations unies ont mis en place un cadre de gestion de cette affaire et le gouvernement a mis en place au niveau national une enquête administrative.

 

Thierry Moungala

 

04-02-2016 - Par Laetitia Bezain

RCA: des casques bleus du Congo-Brazzaville accusés d'abus sexuels
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5 février 2016 5 05 /02 /février /2016 12:18
RCA : Reportages divers sur RFI
RCA : Reportages divers sur RFI
RCA : Reportages divers sur RFI

 

RCA: situation alimentaire dramatique dans le pays

 

Par RFI  04-02-2016 Modifié le 04-02-2016 à 12:26

 

Il y a quinze jours, le Programme alimentaire mondial (PAM) avait sonné la sonnette d'alarme, estimant que 2,5 millions de personnes soit près de la moitié des Centrafricains souffrent de la faim. L'ONG Solidarité International, qui a notamment des programmes de sécurité alimentaire et de réponse d'urgence dans le nord de la RCA, a été sollicitée par une coordination d'acteurs humanitaires pour évaluer la situation dans la zone de Kaga-Bandoro suite au signalement de plusieurs décès.

 

A Kaga-Bandoro, la situation humanitaire est assez critique, selon Julien Barbier, le Coordinateur terrain Nord-RCA pour Solidarités International : « Actuellement, on a une détérioration de la sécurité alimentaire sur les axes du fait du démarrage de la transhumance depuis à peu près un mois. On sait très bien que cette transhumance provoque des tensions communautaires entre les agriculteurs et les transhumants. Cette transhumance bloque énormément l’accès aux champs, ce qui fait que l’ensemble de la population sur certains axes actuellement n’a pas accès à ces champs et donc n’a pas accès aux denrées de première nécessité ».

 

La situation déjà délicate s’est encore aggravée ces derniers jours avec des décès signalés : « Donc depuis quelques jours, on a été informés justement de la détérioration de la sécurité alimentaire sur certains axes, qu’i y avait eu des décès, notamment d’enfants. On n’a aucune idée réellement du chiffre. On sait que trois enfants pour l’instant sont morts du fait d’une carence alimentaire. Et Solidarité va mener dans les prochains jours des évaluations afin de pouvoir identifier les besoins prioritaires de ces populations et se coordonner avec les acteurs humanitaires qui travaillent dans la sécurité alimentaire pour qu’ils puissent intervenir en urgence auprès de ces populations potentiellement bénéficiaires », ajoute Julien Barbier.

 

 

RCA: l’insécurité sur les routes, autre mal du pays

 

Par RFI  04-02-2016 Modifié le 04-02-2016 à 17:16

 

A Kaga-Bandoro, les acteurs humanitaires tentent de mettre sur pied des hangars pour accueillir les déplacés après l'incendie qui a ravagé le site de l'évêché situé dans le nord de la RCA. 80% du site a brûlé et 4 000 personnes sont maintenant sans-abri. En plus des problèmes humanitaires, alimentaires, il y a des problèmes logistiques. La circulation est un gros problème autour de Kaga-Bandoro, mais aussi près de Kabo, dans la préfecture de Nana-Grébizi, dans tout le centre nord du pays en fait. Les routes restent dangereuses avec des braquages et des checkpoints plus ou moins improvisés.

 

Dans le nord de la RCA, l’ONG Solidarité International mène des programmes en eau, hygiène, assainissement et réponses d’urgence.

 

Julien Barbier, coordinateur terrain, gère au quotidien les difficultés qui entravent les mouvements des équipes : « Une route de 60 kilomètres, c’est environ 6 à 7 heures de route. Donc ça donne un peu une idée de l’état des routes. Problématiques sécuritaires : nous avons des problèmes actuellement notamment au niveau des coupeurs de route qui bloquent les convois en allant ou en revenant du terrain. On ne peut pas dire qu’il y a réellement de ciblage humanitaire puisque les braquages sur la population sont récurrents, voire plus importants que sur les convois humanitaires.

 

On a une certaine acceptation, nous, au niveau de la population. On y travaille tous les jours pour pouvoir rencontrer les différents groupes armés et également les autorités étatiques de la zone qui nous permettent d’avoir un accès humanitaire. On n’est pas du tout à l’abri par contre d’une ou deux personnes qui décident de prendre eux-mêmes l’initiative d’attaquer un convoi ».

 

Plus que le matériel humanitaire, ce sont surtout les biens personnels, téléphones, argent, qui sont visés. Et les violences physiques sont rares, selon Julien Barbier.

 

Néanmoins, la cicatrice au crâne de Mohamed, transporteur, témoigne qu’il n’en est pas toujours ainsi : « Il y a certains Seleka qui nous ont braqués quand on faisait le trajet. Je leur ai dit, l’argent je ne peux pas vous en donner. Quand je vous donne ça, j’arrive à la maison et mon patron m’a dit que c’est moi qui aie bouffé son argent. Je dois aller en prison. Subitement, il commençait à courir après moi avec la crosse armée ».

 

L’attaque avait eu lieu il y a quelques mois au nord-est de Kaga-Bandoro. Jeudi dernier, c’est à 12 kilomètres au sud qu’un taxi-moto a été tué.

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5 février 2016 5 05 /02 /février /2016 12:05

 

 

 

05/02/16 (Le Point)

 

Le bilan psychologique négatif sur les troupes de retour d'opération fait de Sangaris "la plus traumatisante des guerres menées par la France". Illustration. Février 2015, Me P., jeune avocat du barreau de Chartres assure une permanence d'office lorsqu'il est appelé pour une affaire qui semble sérieuse : un braquage à main armée avec course poursuite au Cash Converter du coin. Les trois jeunes malfrats sont repartis avec l'or et la caisse avant de se faire prendre. Aussi en entrant dans la cellule, Me P. s'attendait à découvrir « des habitués ou des endurcis ». Mais que trouve-t-il face à lui ? « Des quidams comme vous et moi, polis, gentils, qui, menottes au poignet, reculent d'un pas pour laisser passer devant eux la femme-gendarme qui les garde ».

 

De la Centrafrique au braquage

 

En fait, deux des trois braqueurs sont des militaires…. en arrêt maladie ! L'un a «le dos en compote » ; quant au second, « il vient de rentrer de Centrafrique avec un syndrome de stress post-traumatique (SSPT) avéré». Peu disert sur cette expérience, ce dernier laisse simplement entendre que «de l'armée, il ne veut plus en entendre parler». Devant les juges, leur avocat plaidera ainsi «la bêtise de jeunes oisifs», «laissés au bord de la route par l'armée» et ayant avant tout «besoin de soins». Les trois garçons écopent d'une peine avec sursis. Ce fait divers, dans sa banalité, éclaire toutefois à sa manière les failles dans la gestion du retour sur le sol français des premiers contingents déployés en Centrafrique.

 

2014, Sangaris pointée du doigt par un rapport parlementaire

 

Auteurs d'un rapport d'information sur la question de «La prise en charge des soldats blessés», les députés Olivier Audibert-Troin (LR) et Emilienne Poumirol (PS) avaient ainsi révélé, dès le mois de décembre 2014, que l'opération Sangaris était sans doute la plus «traumatisante» des guerres menées par la France. «Le bilan est très négatif pour l'opération Sangaris 1 : 12 % des militaires de retour de République centrafricaine présentaient des déséquilibres psychologiques se traduisant par un contact altéré avec la réalité contre 8 % pour l'opération Pamir (ndlr : Afghanistan)», peut-on lire à la page 119 du rapport.

 

Ce qui rend Sangaris plus traumatisant

 

Pour le député Audibert-Troin, ce «pic» de SSPT était dû à plusieurs facteurs. D'abord, Sangaris a été une intervention « en urgence absolue », dans un pays où la France se retrouvait «seule, sans pouvoir bénéficier de la logistique de ses alliés». Rationnés en eau, les soldats épuisés dormaient alors dans des tentes dépourvues de climatisation et où le sable s'engouffrait partout, dans les yeux, le nez, les oreilles…

 

Le second facteur décrit par le député est «ce sentiment d'incompréhension et d'inutilité» ressenti par les soldats français. «Il n'y avait pas là d'ennemi désigné. Il s'agissait de s'interposer entre deux factions de la population, catholique et musulmane, qui s'entretuaient à la machette». Les militaires devaient donc faire face à des corps mutilés, des charniers et trouver «un sens à l'inexplicable, à l'horreur et à la barbarie».

 

Le dernier point ayant contribué à l'élévation du nombre de SSPT chez les soldats de retour de Centrafrique est le fait que les premiers contingents démobilisés sont directement retournés à la maison sans passer par un «sas de décompression». Ces sas, des lieux neutres, souvent des hôtels, permettent en effet aux hommes en fin de mission de se réadapter à la vie civile, et de rencontrer des soignants pour faire le point, à l'aide de la parole, sur leur expérience. Après l'opération Pamir, le sas de Chypre avait en effet été «désactivé».

 

Au coeur de tout, la blessure invisible à détecter...

 

"Ainsi, si les psychiatres et psychologues jouent évidemment un rôle-clé dans la détection et le suivi du SSPT chez les soldats de retour de mission, la place prise par les aumôniers sur le terrain auprès des soldats n'est pas négligeable", insiste Olivier Audibert-Troin. Les militaires peuvent ainsi évoquer la mort qu'ils sont autorisés à donner ou qu'ils ont accepté de recevoir auprès de ces religieux, sans peur d'être jugés ou déqualifiés par leurs pairs. Car vivre avec la mort, finalement, les soldats n'y sont pas forcément bien préparés.

 

A l'hôpital militaire de Percy, on connaît bien pour les soigner régulièrement ces soldats passés par les différents terrains d'intervention de l'armée française. Françoise Vinard, justement, y est aumônière protestante. Et dans les services de cet hôpital, elle en a vu défiler des militaires, de retour d'Afghanistan, du Mali ou encore plus récemment de Centrafrique : «Il y a 20 lits environ dans la section psychiatrique de Percy. On y traite ce qu'on appelle « la blessure invisible», indique-t-elle.
 

… avant que les symptômes du traumatisme ne se déclenchent...

 

L'aumônière a visiblement à cœur le bien-être de ces soldats. Et elle raconte, volubile, la même histoire, celle d'un trauma invisible et dont les symptômes se déclenchent parfois de façon anodines : mal de dos, insomnie, ruminations jusqu'au trop plein et à le point de bascule : «Un militaire a une mission ; il l'a fait sans trop d'état d'âme. Ce ne sont pas des philosophes, sinon ils ne pourraient pas exécuter les ordres. Ce sont pour la plupart des sportifs, des gens qui veulent bouger, voyager et surtout vivre des moments de fraternité. Mais ils voient vite que l'armée ne se résume pas qu'à cela. Nous essayons ici de gérer leurs angoisses qui se déclenchent après la mission».

 

… après un temps de latence suivant les missions d'intervention

 

Ces esprits blessés, l'hôpital ne les recueille pas tout de suite car un temps de latence, comme un endormissement du stress, est constaté à chaque fois entre les missions militaires et le déclenchement des symptômes : «Il encore trop tôt pour voir arriver ceux de Centrafrique. Pour le Mali, de façon étonnante, 2, 3 mois après, les premiers soldats sont arrivés. Certains refusent nettement de parler de ce qu'ils ont vu dans ce pays, ils se referment sur eux dès qu'on aborde le sujet», note l'aumônière en soulignant que les soldats de retour d'Afghanistan semblaient moins traumatisés que ceux déployés en Afrique. Pour Françoise Vinard, comme pour le député Audibert-Troin, pas de doute, la différence entre ces missions tient à la question du sentiment d'utilité des soldats sur le terrain : «La question «à quoi on sert ?» est importante. Ce ne sont pas des opérations où l'ennemi et le but sont clairement définis. L'opération Sentinelle pose la même question. Les soldats s'ennuient beaucoup ». Et la pasteure de pointer ensuite la succession d'opérations militaires, Afghanistan, Mali, Centrafrique, Sentinelle, Syrie, qui laissent selon elle « les soldats fatigués ».

 

De plus en plus de cas de SSPT à partir de terrains d'opérations africains

 

La question qui est de plus en plus posée est de savoir si l'armée française est en voie de surmenage. Oui si on en croit le député Audibert-Droin qui cite des chiffres à l'appui : en 2007 seuls 10 cas de SPPT avaient été reconnus, en 2008, 26, et en 2009, 55. A partir 2010, le chiffre bondit à 136, avec le retour des troupes d'Afghanistan.

 

En 2011, 2012, 2013, ce sont respectivement 298, 282, 359 cas de syndrome de stress post-traumatique qui ont été recensés. « Aujourd'hui, nous sommes sur une base de 350 SPPT » ajoute le parlementaire qui note que, si en 2014, 80% des SPPT étaient liées à Afghanistan, il y a eu depuis une bascule sur le continent africain avec 50% de SPPT (pour 50% de soldats déployés en Afghanistan).

 

Au total, ce sont ainsi environ un millier de militaires (entre 850 et 1000) qui sont actuellement en arrêt travail à la suite d'un SSPT. « C'est beaucoup ; c'est même un peu plus qu'un régiment complet. Ce n'est pas rien alors que l'armée est très sollicitée en ce moment » indique Olivier Audibert-Droin en faisant référence à l'opération Sentinelle décidée après les attentats de janvier 2015 et qui mobilise 10.000 soldats sur le territoire national.

 

Attention au SSPT avec l'opération Sentinelle

 

L'opération Sentinelle commence d'ailleurs à poser de sérieuses questions. Logistiques d'abord avec ces soldats dont les conditions d'hébergement sont de plus en plus évoquées. Ainsi, selon le général Jean-Pierre Bosser, le chef d'Etat-major de l'armée de Terre (CEMAT), dans des propos rapportés par le blog Zone Militaire qui traite de l'actualité de la défense et de la sécurité internationale, « à partir du moment où l'urgence fait place à la permanence, ils méritent des conditions décentes pour se reposer, s'alimenter et se détendre. Car, il serait paradoxal qu'ils soient mieux installés à Gao qu'à Paris ! » .

 

D'autant que toujours selon le député Audibert-Droin, Sentinelle a déployé des soldats qui « étaient déjà fatigués avec les opérations au Mali et en Centrafrique ». Avec Sentinelle, le cycle classique d'un soldat qui comprend 4 temps, formation, entraînement, mission, repos, est forcément perturbé : « Avec Sentinelle, ces 4 cycles sont réduits, faute de temps ». Et le député de s'interroger poser les questions qui n'ont pas pu être posées, faute de temps et aussi en raison de l'urgence et de la sidération nées des attentats : «Il aurait fallu un débat parlementaire pour réfléchir au fait que désormais l'armée allait désormais protéger le territoire national. Est-ce à l'armée d'effectuer ces missions ? Si oui est-ce que la formation est adéquate ? Va-t-il y avoir avec cette mission Sentinelle un stress permanent qui pourrait entraîner un état de stress post-traumatique. Je dis alors attention danger !».

 

http://afrique.lepoint.fr/actualites/centrafrique-operation-sangaris-qua...

 

Lu pour vous : Centrafrique - Opération Sangaris: quand le stress post-traumatique s'en mêle
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5 février 2016 5 05 /02 /février /2016 11:15

 

 

Par Cyril Bensimon et Joan Tilouine

 

LE MONDE • 

 

Exclusivement consacrés à la République centrafricaine (RCA), les derniers documents révélés par WikiLeaks, vendredi 5 février, dessinent à grands traits les relations commerciales entre un Etat déliquescent, corrompu, et des entreprises étrangères aimantées par les richesses de son sous-sol. Sont pointées une société d’Etat chinoise, Poly Technologies, présentée comme un acteur majeur de la vente d’armements, ainsi qu’une junior pétrolière sud-africaine, Dig Oil, attirées par les réserves d’or noir centrafricain, ou bien encore ce qui s’apparente à une tentative d’escroquerie montée par une fausse ONG, l’Alliance mondiale des sports.

 

Dans ces fuites, Areva est également épinglé pour la manière dont l’entreprise a interrompu ses activités en 2012 et quitté le pays. Déjà sous enquête judiciaire suite au rachat hautement surévalué, cinq ans plus tôt, d’UraMin – la société qui lui a notamment revendu le permis d’exploiter le gisement centrafricain de Bakouma –, le géant français du nucléaire est accusé d’avoir mis en danger son personnel local avant de plier bagage.

 

Selon un rapport, non daté et non signé, à en-tête de la présidence centrafricaine, rédigé par un comité composé de représentants de l’administration locale, de délégués du personnel d’Areva et d’un médecin radiologue, « les foreurs, aides foreurs et agents de laboratoire qui sont censés être en contact avec les roches minéralisées en uranium ne disposaient d’aucun moyen de protection, ni n’étaient sensibilisés sur les mesures de radioprotection pendant leurs activités ». Sur le site de Bakouma, « le traitement des carottes [les échantillons de terre prélevés] se faisait à mains nues et sans aucune protection » et « les employés locaux ne disposaient pas de dosimètre individuel alors qu’ils étaient exposés aux radiations ».

 

Areva n’aurait donc pris, au préalable, aucune des mesures élémentaires pour protéger ses travailleurs. Une fois sa décision de suspendre ses activités actée, l’entreprise se serait également employée à obstruer le travail du comité chargé d’enquêter sur ces questions. « Les demandes des dossiers de suivi médical et dosimétrique du personnel sont demeurées sans réponses » et « les données indispensables dont le comité a besoin ont été soit détruites, soit dissimulées par Areva, qui a procédé volontairement au formatage des disques durs de tous les ordinateurs sur le site, au verrouillage du serveur et a emporté toute la documentation existante avant l’arrivée du comité sur le site », peut-on lire dans le rapport de trente pages.

 

« Il n’y a pas d’enjeu sanitaire »

 

Areva a quitté la RCA en 2012, arguant notamment de « la morosité du marché de l’uranium » après la catastrophe de Fukushima et de« l’impossibilité de la poursuite des activités liées à un climat d’insécurité permanent causé par l’attaque du site le 24 juin 2012 ». La Centrafrique entamait alors son plongeon dans une guerre dont elle ne s’est toujours pas extirpée.

 

Aux accusations contenues dans ce document publié par WikiLeaks, Areva rétorque que « les employés du site avaient des tenues de travail adaptées et bénéficiaient de sensibilisations régulières aux enjeux de sécurité »,qu’elle avait « mis en place un suivi radiologique des salariés, dont les résultats étaient suivis par le médecin », que « les doses moyennes reçues par les salariés entre 2009 et 2011 étaient largement inférieures à la limite centrafricaine et internationale » et donc qu’« il n’y a pas d’enjeu sanitaire, compte tenu des usages locaux et de la distance entre le site et les zones d’habitat ».

 

A Bakouma, les anciens travailleurs d’Areva attendent encore l’hôpital « moderne » et l’école maternelle qui leur avaient été promis. Peut-être aussi le retour d’un employeur au cœur de cette brousse radioactive.

 

Joan Tilouine

 

Cyril Bensimon

 

 

Uramin : pas rentable mais toujours radioactive

 

http://www.franceinter.fr/  05 Février 2016 à 06:33

 

Un document publié ce vendredi par WikiLeaks montre qu’Areva a abandonné son gisement de Bakouma, en Centrafrique, en 2012, sans respecter ses obligations en matière de santé et de sécurité. Le groupe nous assure avoir depuis remédié à cette situation.

 

L’affaire Uramin est en partie responsable de la déconfiture d'Areva. A Paris, les juges du pôle financier cherchent à comprendre comment le géant du nucléaire a déboursé en 2007 près de deux milliards d'euros pour des gisements non rentables, et surtout si cela cache une vaste escroquerie ou de la corruption. Ce que l’on sait moins, et que montre un document publié aujourd’hui par WikiLeaks, c’est qu’en 2012, Areva, dépitée, a laissé en plan sa mine centrafricaine radioactive. D’après un rapport (non daté), du "comité de suivi du processus de retrait de la société Areva Ressources Centrafrique", créé par le ministère des mines, l’entreprise française n’aurait pas pris toutes les précautions nécessaires pour protéger ses salariés des rayonnements ionisants.

 

 La protection des salariés en question

 

Ce comité rend compte d’une mission qui s’est déroulée du 14 novembre au 13 décembre 2012. Le 7, le comité croise un convoi qui ramène justement à Bangui des salariés et leurs familles, entassés dans des camions et minibus avec bagages et animaux. Les conditions de sécurité sont précaires, le site a été attaqué six mois auparavant par un groupe armé.

 

 Les salariés ont touché des indemnités de licenciement. Mais le comité n’arrive pas à mettre la main sur leurs dossiers médicaux. La direction d’Areva, à Bangui, ne répond pas, et à Bakouma, les disques durs des ordinateurs ont été reformatés. Areva nous répond aujourd'hui qu’elle avait mis en place un suivi radiologique conforme à la réglementation. Selon le groupe nucléaire, les résultats ont été transmis ensuite à l’Agence nationale de radioprotection du pays. Areva rapporte que dans un rapport de mars 2013, l’ANR (l’équivalent centrafricain de l’ASN français) "confirme que les doses reçues par le personnel sont faibles et largement en-dessous des seuils réglementaires".

 

 Devant le comité qui visite Bakouma en décembre 2012, des salariés racontent qu'ils n'avaient pas d'équipement de protection pour manipuler des roches chargées d'uranium, et pas de dosimètre individuel. Lors des forages, il leur arrivait d’être éclaboussé par la boue. Areva  assure que les employés "avaient des tenues de travail adaptées", et "bénéficiaient de sensibilisation régulières".

 

Le gisement d’uranium de Bakouma était connu des géologues français depuis les années 60. En 2007, Areva le rachète pourtant au prix fort, en même temps que des permis miniers en Namibie et en Afrique du Sud, tombés dans l’escarcelle de la petite société Uramin. Le retour du nucléaire français en Centrafrique suscite de tels espoirs que des milliers de fillettes sont baptisées Areva. 133 personnes sont recrutées pour lancer de nouveaux forages à Bakouma.

 

En août 2012, le gisement n’étant décidément pas digne d’être exploité, surtout après la catastrophe de Fukushima qui a entraîné la chute des cours de l’uranium, Areva se retire. Au printemps 2013, le groupe notifie au gouvernement centrafricain une "situation de force majeure", bien que la guerre civile ne soit pas la raison première de son départ.

 

 Espoirs déçus

 

Lors de la visite du comité, le site est déjà abandonné. Il n’y a pas de balisage ni de panneaux aux abords de certaines zones où la radioactivité ambiante est bien supérieure à la moyenne. Des gravats et des carottes provenant des forages s’entassent par endroit à ciel ouvert. Les habitants viennent se servir en matériaux de construction. Des exemples isolés ? Areva affirme de son côté qu’à la fin 2012, 95% des travaux de réhabilitation avaient été effectués. Le reste, après concertation avec l’Agence nationale de radioprotection, a, toujours selon Areva, été confié à une entreprise locale, et achevé en juillet 2013. Il n’y a donc pour Areva "pas d’enjeu sanitaire", même si la radioactivité reste par endroit "significative" en raison de la présence (naturelle) d’uranium proche du sol.

 

 Bakouma reste avec ses espoirs déçus d'essor économique. L'hôpital "moderne" qui aurait été promis par Areva n'est jamais sorti de terre. Seules les fondations de l'école ont été construites.

 

Par Sara Ghibaudo

Lu pour vous : Areva mis en cause par WikiLeaks pour le traitement de ses employés en Centrafrique
Lu pour vous : Areva mis en cause par WikiLeaks pour le traitement de ses employés en Centrafrique
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5 février 2016 5 05 /02 /février /2016 11:01

 

 

 

DÉCLARATION N°001/02/16

 

Relative aux accusations de viols portées contre les casques bleus

 

Ces derniers temps, la presse locale et internationale ainsi que certaines organisations non gouvernementales telle que Human Rights Watch, évoquent les viols commis par les casques bleus déployés en République centrafricaine. 

 

Ces révélations viennent malheureusement s’ajouter aux nombreuses autres accusations portées contres les troupes internationales, comme par exemple, celles des enfants du camp de déplacés Mpoko à l’encontre des soldats français de l’opération Sangaris. 

 

Faut-il rappeler qu’au lendemain des premières révélations, en mai 2015, devant le peu d’empressement des membres de son équipe à se saisir de ce dossier qui normalement interpelle la conscience des humanistes accomplis, le Premier ministre Mahamat Kamoun m’avait commandé d’exprimer, au nom du gouvernement de transition, un point de vue officiel s’inscrivant dans le droit-il des concerts unanimes d’indignation. 

 

Le Conseil des ministres ayant annoncé l’ouverture d’une enquête par le parquet de Bangui, j’avais déclaré au micro de Radio France Internationale (RFI) le 04 mai 2015 que le gouvernement de transition suivait l’évolution dudit dossier avec une attention toute particulière. 

 

Mieux, j’avais entrepris d’identifier les enfants, contre les pesanteurs de l’administration centrafricaine et la couardise de certains ministres craignant de frustrer le pays de François Hollande dont les soldats étaient mis en cause, et ai adressé une note confidentielle au Premier ministre pour suggérer la mise en place d’un comité exclusivement destiné à suivre ce dossier et conseiller par la même occasion une prise en charge médicale et sociale des victimes de ces abus sexuels. 

 

Aujourd’hui, même si la décence et ma conception de la vie publique m’interdisent d’émettre une quelconque critique publique contre le gouvernement de transition auquel j’ai appartenu, ma conscience de citoyen me rappelle à l’ordre et m’indique, à juste raison, que j’aurais tort de ne pas m’inquiéter de l’absence de réaction de la part des autorités centrafricaines au sujet de ces viols ainsi que des exploitations sexuelles dont ont été victimes nos compatriotes. 

 

Qu’en est-il de l’enquête qui avait été annoncée ? Que fait le gouvernement, en rapport avec les responsables onusiens de la MINUSCA, pour réprimer ces crimes odieux qui n’honorent nullement les auteurs et discréditent davantage la noble mission qu’ils sont  censés remplir avec conscience dans notre pays. 

 

Les auteurs de ces actes abominables doivent absolument répondre devant les juridictions compétentes. Il s’agit d’un impératif de justice, d’une exigence morale et sociétale ainsi que d’un devoir humaniste et républicain. 

 

Tout doit être mis en oeuvre pour rendre justice aux victimes. 

 

Fait le 05 février 2016 

 

 

Georges Adrien Poussou 

Accusations de viols contre les casques bleus : Déclaration de Georges Adrien POUSSOU
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