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12 mars 2016 6 12 /03 /mars /2016 18:26

 

 

Par Bruno Meyerfeld   LE MONDE ECONOMIE Le 12.03.2016 à 10h58

 

Serait-ce le début d’une prise de conscience ? Le 4 mars, le président kényan Uhuru Kenyatta a constitué un « groupe d’intervention national » chargé de pousser les Kényans à consommer du café. Parmi les 19 membres de cette commission, on trouve Kevin Ashley, PDG de Java House.

 

Le continent africain, grand exportateur de café, est un piètre consommateur du « caoua », sans que les politiques ne semblent, jusqu’à l’initiative kényane, s’en préoccuper. L’Afrique produit 12 % du café mondial, selon les chiffres de l’Organisation internationale du café (OIC). Le marché reste dominé par l’Ethiopie (39 % de la production africaine et 6,4 millions de sacs de 60 kg de café vert en grains arabica produits en 2015-2016) et l’Ouganda (23 % de la production) – le Kenya arrivant cinquième avec 5 % du marché derrière la Côte-d’Ivoire (13 %) et la Tanzanie (6 %).

 

Au Kenya, les premiers plants de café ont été introduits en 1893 par des missionnaires, sur les hauteurs des Taita Hills, proches de la côte. « Mais jusqu’à l’arrivée de Java House, on ne trouvait aucun bon café à Nairobi. Toute la bonne production était vendue en Europe », explique Karim Moledina, consultant et trader ougandais en café.

 

« Influence française »

 

Selon l’OIC, le Kenya boit à peine 6 % du café qu’il produit. La consommation y est d’à peine 70 grammes par habitant par an. Bien loin des Etats-Unis (4,5 kg), de la France (5,2 kg), ou de la Finlande, championne du monde de caféine (11,4 kg). La situation est la même partout en Afrique subsaharienne, où aucun pays ne dépasse le kilo par habitant par an. Seule exception : l’Ethiopie (2,26 kilos), qui consomme à peu près la moitié de sa production.

 

La consommation de café, autrefois réservée aux colons, n’est pas entrée dans les cultures nationales. Dans une note publiée en septembre 2015, le groupe Ecobank souligne cependant que « la croissance solide en Afrique subsaharienne a permis l’émergence d’une classe moyenne urbanisée qui stimule la demande de consommateurs pour des biens, dont le café ». Des chaînes de café nationales rencontrent ainsi un succès croissant, tel Java House et Artcaffe au Kenya, mais aussi Cafe Neo au Nigeria ou Kaldi’s en Ethiopie.

 

L’arrivée de Starbucks en Afrique du Sud est un autre signe encourageant.« Plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, comme le Sénégal ou la Côte-d’Ivoire, pourraient être séduits par le café à cause de l’influence française »,explique M. Moledina. Les autorités ont tout intérêt à promouvoir la vente locale de leur café. « La consommation sur place rapporte davantage en taxes que l’exportation ! », insiste Kevin Ashley.

 

Bruno Meyerfeld

Lu pour vous : En Afrique, la consommation de café entre doucement dans les mœurs
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12 mars 2016 6 12 /03 /mars /2016 18:24

 

 

Par RFI  12-03-2016 Modifié le 12-03-2016 à 14:44

 

La situation des droits de l'homme en Centrafrique est toujours extrêmement préoccupante, selon le constat d'une experte indépendante qui a remis son rapport aux Nations unies. En visite en Centrafrique durant une dizaine de jours, elle affirme que s'il y a eu des améliorations ces derniers mois, presque tout reste encore à faire.

 

Insécurité dans les provinces qui favorise la violence, prisons et centre de détentions illégales… Le constat dressé par Marie-Thérèse Keita-Docoum, experte sur la situation des droits de l'homme pour l'ONU, est plutôt alarmant.

 

« Le redéploiement de tous les magistrats et juges à l’intérieur du pays n’a pas vraiment fonctionné. Leur sécurité doit être renforcée dans ces endroits afin que les juges puissent aller donner librement cours à la justice », a expliqué Marie-Thérèse Keita-Docoum.

 

Autre motif d'inquiétude pour l'experte : la mise en place du processus de Désarmement Démobilisation Réinsertion (DDR). « Le DDR n’existe pas. Il y a seulement eu un pré-DDR, qui a réglé certaines considérations, mais qui n’a absolument pas réglé le problème de la circulation des armes », a-t-elle commenté.

 

Elle a conclu : « Je ne pense pas qu’on puisse parler de justice, de lutte contre l’impunité et même de développement économique. »

 

L'experte se veut quand même optimiste, en affirmant qu’il y a du progrès depuis sa dernière visite en septembre 2015. En même temps, difficile de faire pire : en septembre un pic de violence a fait près de 80 morts et 600 blessés. Depuis, il y a eu la visite du pape et l'élection présidentielle, deux tournants dans la crise centrafricaine.

Un rapport très critique sur la situation en RCA remis à l'ONU
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12 mars 2016 6 12 /03 /mars /2016 18:14

 

 

12/03/16 (AFP)

 

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté vendredi avec difficulté une résolution qui s'attaque pour la première fois aux abus sexuels commis par les Casques bleus, un problème récurrent et particulièrement aigu en Centrafrique ou en République démocratique du Congo.

 

La résolution proposée par les Etats-Unis, la première du genre, prévoit de rapatrier des contingents entiers de Casques bleus en cas de soupçon d'abus sexuels ou d'exploitation sexuelle.

 

Si un pays ne prend aucune mesure contre ses soldats fautifs, il pourra même être écarté totalement des opérations de maintien de la paix.

 

Le vote a été acquis par 14 voix favorables et une abstention (l'Egypte), après le rejet par le Conseil d'un amendement égyptien qui aurait édulcoré le texte.

 

La résolution américaine avait d'emblée suscité des réserves de la part de plusieurs pays dont la Russie, l'Egypte et le Sénégal.

 

L'Egypte a objecté que la résolution imposait une "punition collective" pour les crimes commis par "quelques dizaines" de brebis galeuses.

 

Une telle approche risque d'avoir "un grave impact sur le moral du personnel et de ternir la réputation" des pays qui fournissent des Casques bleus, a averti vendredi l'ambassadeur égyptien Amr Abdellatif Aboulatta.

 

Quatre pays (Angola, Russie, Chine, Venezuela) avaient soutenu son amendement, avant finalement de se rallier au texte américain.

 

Le vote in extremis du Conseil sur un amendement est une procédure rare.

 

L'amendement égyptien "aurait nui à l'objectif de cette résolution", a expliqué l'ambassadrice américaine Samantha Power.

 

Il s'agit, a-t-elle rappelé, de "s'attaquer enfin au cancer des abus et de l'exploitation sexuels, dont sont victimes des gens qui ont fait confiance au drapeau de l'ONU", a-t-elle ajouté.

 

En revanche, pour l'ambassadeur adjoint russe Petr Iliichev, "il faut écouter la voix des pays contributeurs (de Casques bleus) et ne pas dresser le Conseil contre ces pays". La Russie estime aussi que ce problème ne relève pas de la compétence du Conseil.

L'ONU adopte une résolution réprimant les abus sexuels des Casques bleus
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11 mars 2016 5 11 /03 /mars /2016 19:41

 

 

 

L'ONU s'attaque au problème des abus sexuels commis par des Casques bleus
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11 mars 2016 5 11 /03 /mars /2016 19:23
La Centrafrique et le Tchad veulent se rapprocher

 

 

http://www.voaafrique.com/ 11.03.2016 00:22

 

Les sociétés civiles de la Centrafrique et du Tchad veulent améliorer les relations entre les deux pays. L'axe Bangui / Ndjamena va-t-il devenir plus fort ?

 

Plusieurs organisations et associations tchadiennes et centrafricaines ont jeté mercredi les bases d’une négociation entre les acteurs politiques et sociaux des deux pays. Il s’agit de poursuivre un plaidoyer entamé en 2014 qui vise à renforcer la confiance mutuelle entre les deux nations et à consolider la paix dans la sous région. Un processus soutenu par la Suisse et certaines ONG françaises.

 

Jointe par VOA Afrique, Valérie Blandine Tanga, membre du groupe de travail de la société civile centrafricaine, se félicite de cette initiative qui permettra également  la libre circulation dans l’espace CEMAC, la Communauté Economique et monètaire en Afrique Centrale.


Freeman Sipila (Bangui) et Félix Yépassis-Zembrou (Washington, DC).

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11 mars 2016 5 11 /03 /mars /2016 19:20

 

 

APA- Bangui (Centrafrique) 11/03/16 - L’Union Européenne a mis à la disposition du gouvernement centrafricain quatre milliards de FCFA pour lui permettre de reconstruire les bâtiments administratifs détruits mais aussi d’acheter les équipements administratifs détériorés ou inexistants, après le conflit que le pays a connu.

 

Cette enveloppe est un coup de pouce pour permettre à l'Etat de recouvrer son autorité sur toute l'étendue du territoire par la présence effective de son personnel sur le terrain et avec des moyens de travail.

 

Les quatre milliards aideront à équiper les administrations publiques en panneau solaire, ordinateurs, équipements et fournitures bureautiques. Ainsi, les fonctionnaires pourront travailler dans leurs lieux d'affectation au lieu de rester dans la capitale pour manque de moyens de travail.

 

En 2015, l'Etat avait octroyé 100 millions de FCFA à chacune des 16 préfectures du pays pour la construction de bâtiments administratifs. Ce financement s'est avéré insuffisant au vu l'ampleur des travaux et des besoins.

 

Le manque des bâtiments administratifs dans certaines régions du pays constitue un frein à la restauration de l'autorité de l'Etat face à la crise communautaire.

Quatre milliards de l'UE pour reconstruire les bâtiments administratifs en RCA
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11 mars 2016 5 11 /03 /mars /2016 19:02
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

 

Des ONGs nationales et internationales désignées pour accompagner le retour de l’autorité de l’Etat en Centrafrique

 

http://rjdh.org/ PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 11 MARS 2016

 

Six (6) ONGs nationales et trois(3) ONGs internationales ont signé un contrat de 12 mois pour accompagner le redéploiement de l’autorité de l’Etat. La signature a eu lieu le 10 mars dernier dans la salle de conférence du ministère de l’Economie et du plan à Bangui.

 

Ce sont les ONG comme ACTED, DRC, AGETIP-CAF, COOPI, ECHELLE, IDC, JUPEDEC, NOURRIR et ADEFI, qui sont choisies pour accompagner le redéploiement de l’administration dans les provinces. Florence Limbio, ministre de l’Economie et du Plan a précisé le but de l’octroi de ce financement à ces ONGs en ces termes « après la  mise en place du projet de réhabilitation des bâtiments publics par le gouvernement qui a pris cent millions(100.000.000) par préfecture, on a négocié avec l’Union Européenne qui a accepté de nous aider à renforcer ce qu’on a commencé. Nous avons signé le contrat avec six(6) ONGs nationales et trois(3) ONGs internationales qui travaillent déjà sur le terrain pour faciliter les travaux », précise Florence Limbio.

 

Le patron de l’Administration du territoire Modibo Walidou Bachir a présenté les principales activités qui seront faites « ce contrat concerne plutôt les bureaux des préfets et sous-préfets, les équipements de travail. Ces travaux seront mis en exécution par les ONGs car les entreprises exigent de longues procédures » a précisé Walidou avant d’interpeller les ONGs à travailler en parfaite collaboration avec les autorités locales.

 

Les représentants des ONGs bénéficières se réjouissent de ce financement qui va faciliter le redéploiement de l’autorité de l’Etat par leur biais.

 

Le cout de ce projet s’élève à 4 milliards de francs Cfa. Ces ONGs vont travailler dans les seize(16) préfectures et soixante dix(70) sous préfectures de la RCA.

 

 

La Société de distribution d’eau de nouveau opérationnelle à Bouar

 

http://rjdh.org/ PAR FIRMIN YAÏMANE LE 11 MARS 2016

 

Le service de la Société de Distribution d’Eau Centrafricaine vient d’être doté de trois pompes qui vont permettre la reprise de ses activités. Selon Roger Babaye du service commercial, les habitants des six arrondissements de Bouar n’auront plus de difficulté pour s’approvisionner en eau potable.

 

Après plusieurs mois d’inactivités liées au problème de pompes de distribution, l’UNICEF et le gouvernement centrafricain viennent de doter la SODECA de Bouar en trois pompes.

 

Selon Roger Babaye du service commercial de cette structure à Bouar, ces nouvelles pompes sont déjà installées par l’équipe depuis la semaine dernière et vont permettre à la société de reprendre normalement ses activités de distribution dans tous les arrondissements.

 

Toutefois, il a relevé quelques problèmes techniques « certains tuyaux ont été détruits lors des travaux de bitumage ce qui pose un problème de ligne de conduit empêchant les quartiers Mamadou, Sara, Herman d’avoir accès à l’eau. Il faut donc réparer ces dégâts, trouver des solutions en cas de fuite. A cela s’ajoute également le problème de carburant pour faire fonctionner le générateur » a-t-il précisé.

 

Hubert Ngobo chef du centre de la SODECA  de Bouar demande aux abonnés de payer leurs factures, afin de soutenir les efforts que déploie la société.

 

La SODECA de Bouar a cessé de fournir de l’eau potable depuis quelques mois.

 

 

La proclamation du 1er tour des législatives reportée à une date ultérieure

 

http://rjdh.org/ PAR JUDICAEL YONGO LE 11 MARS 2016

 

Les résultats des élections législatives du premier tour du 14 février 2016 qui devraient être publiés ce vendredi 11 mars 2016 par la Cour Constitutionnelle de Transition, est reportée à une date ultérieure. Les raisons du report ne sont pas inconnues.

 

Lors de la délibération du second tour de la présidentielle 2016, la Cour Constitutionnelle de Transition avait  annoncé la délibération des législatives ce vendredi 11 mars. Cette délibération n’a pas eu lieu. Selon des sources proches de la cour, les données ne sont pas encore prêtes. Ces sources ont signifié que la proclamation définitive aura lieu à une date ultérieure.

 

Selon les résultats de l’Autorité Nationale des Elections (ANE), 43 candidats sont passés dès le 1er tour des législatives. Rappelons que le second de ces scrutins devra se tenir le 27 mars prochain./

 

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11 mars 2016 5 11 /03 /mars /2016 18:59

 

 

11/03/16 (Xinhua)

 

Les chefs d'état-major des armées des 11 pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) se retrouveront dimanche à Libreville pour une réunion stratégique du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Afrique Centrale (COPAX).

 

Dans la capitale gabonaise, où se trouve le siège de la CEEAC, les chefs d'état-major passeront en revue tous les mécanismes de défense et de sécurité dans la région Afrique centrale. Ils examineront notamment le rapport de la CEEAC sur l'exercice d'entrainement de terrain (AMANI AFRICA II) de la Force Africaine en Attente organisée par l'Union Africaine du 19 octobre au 8 novembre 2015 en Ethiopie et au Mozambique, selon un communiqué publié jeudi par la CEEAC.

 

Ils finaliseront également les dossiers de l'implantation de la base logistique régionale de la Force Multinationale de l'Afrique Centrale (FOMAC), le niveau d'opérationnalisation du Centre régional de Sécurité Maritime (CRESMAC), le 3ème Plan de la Sécurité Maritime (SECMAR 3) et le démarrage effectif du Centre Interrégional de Coordination(CIC) conformément aux recommandations de la Réunion des Hauts Responsables du CIC tenue à Yaoundé le 12 février 2016.

 

En prélude à cette réunion, les experts militaires de la région ont entamé mercredi des travaux pour préparer les dossiers.

 

Selon le chef d'état-major de l'armée gabonaise, également président de la Commission De défense et Sécurité de la CEEAC, le général Roger Bibaye Itandas, les défis sécuritaires auxquelles face à la région d'Afrique centrale depuis deux décennies sont les crises de gouvernance, la prolifération des armes légères et de petit calibre, la fragilité des secteurs sécuritaires, le terrorisme, les mouvements massifs des populations et des réfugiés, la pauvreté quasi généralisée et la faiblesse des institutions.

 

Pour le général gabonais, la réponse à ces défis sécuritaires réside dans le renforcement accru de la coopération dans l'espace CEEAC à travers le fonctionnement régulier des institutions d'intégration régionale.

Gabon : les chefs militaires de la CEEAC se réuniront à Libreville
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11 mars 2016 5 11 /03 /mars /2016 18:56

 

 

10/03/16 (AFP)

 

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a exhorté jeudi les pays qui fournissent des Casques bleus à réprimer sévèrement les cas d'abus sexuels.

 

Lors d'un débat au Conseil de sécurité consacré aux scandales sexuels récurrents dans les missions de maintien de la paix, il a rappelé qu'il incombe à ces pays de poursuivre en justice les coupables.

 

"La justice exige que les pays membres assument (cette) responsabilité", a-t-il affirmé. "Nous attendons d'eux qu'ils imposent des sanctions proportionnelles à la gravité du crime".

 

Un récent rapport de l'ONU montre que les accusations d'abus et d'exploitation sexuels dans les missions sont en "nette augmentation", notamment en Centrafrique, et que les sanctions prises par les autorités nationales sont légères.

 

L'ONU a pris une série de mesures, y compris en nommant pour la première fois les pays dont sont originaires les soldats ou policiers suspectés. Mais, a souligné M. Ban, il faut que les pays contributeurs "enquêtent rapidement et minutieusement sur de telles allégations et que les auteurs soient dûment punis".

 

Les Etats-Unis ont soumis au Conseil un projet de résolution prévoyant de rapatrier des contingents entiers de Casques bleus soupçonnés d'abus sexuels, comme l'ONU l'a déjà fait pour des unités congolaises opérant en Centrafrique.

 

Pour l'ambassadrice américaine Samantha Power, les scandales sexuels "minent la crédibilité des missions et de l'ONU". "Trop souvent, les accusations restent dans l'ombre (..) et le système actuel est opaque", a-t-elle déploré.

 

"Cela ne peut pas et ne doit pas continuer de la sorte", a martelé son homologue britannique Matthew Rycroft, pour qui "la réputation du Conseil est en jeu".

 

Mais les discussions piétinent, selon des diplomates. Et au-delà de l'indignation de principe, le débat de jeudi a confirmé que plusieurs des 15 pays membres restent réticents.

 

L'ambassadeur égyptien Amr Abdellatif Aboulatta s'est déclaré "fermement opposé à une politique de punition collective". Les "quelques dizaines de cas" d'abus sexuels "ne doivent pas être utilisés pour attaquer les pays contributeurs (de Casques bleus) ni ternir leur réputation".

 

L'ambassadeur adjoint russe Petr Iliichev a estimé que ce dossier n'était pas du ressort du Conseil parce qu'il ne concernait pas directement le maintien de la paix et de la sécurité internationales.

 

Il a aussi affirmé que les dispositions de la résolution devraient être étendues aux "forces étrangères non ONU" opérant avec l'autorisation des Nations unies, allusion implicite à la force française Sangaris dont des soldats ont été accusés de viols en Centrafrique.

 

Le représentant permanent français Alexis Lamek a rappelé à ce propos que la justice française avait "ouvert une information judiciaire pour faire toute la lumière" sur cette affaire.

Abus sexuels: Ban Ki-moon en appelle aux pays fournisseurs de Casque bleus
Abus sexuels: Ban Ki-moon en appelle aux pays fournisseurs de Casque bleus
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11 mars 2016 5 11 /03 /mars /2016 18:49

 

 

impératifs de sécurité, droit coutumier,  force du droit positif et droit de la force.

 

« Quand la politique entre dans le prétoire, le droit s'échappe par la fenêtre »

 

La République centrafricaine, de part son histoire politique et institutionnelle,  a toujours connu des moments de crise, de remise en question, voire de négation de son existence (P. GOURDIN, « République centrafricaine ; géopolitique d'un pays oublié », La Revue géopolitique, mars 2013)

 

. Le  Droit qui régit le fonctionnement de cet Etat se trouve à la croisée des chemins. La vie quotidienne est tiraillée entre la « force du droit » et le « droit de la force ».

 

La République centrafricaine doit-elle élaborer un droit positif ?Quel est le contenu de ce droit qui doit avoir une force et pérenniser la vie publique en République centrafricaine ? Par quel mécanisme garantir le force de ce  droit ?

 

Il va sans doute évoquer la dialectique entre la justice et de la force telle qu'elle a été, dès le XVIIème siècle, énoncée par B. PASCAL dans une de ses « Pensées » en ces termes : « La justice sans la force est impuissante ; la force sans la justice est tyrannique. La justice sans la force  est contredite, parce qu'il y a toujours des méchants ; la force  sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force ; et pour cela faire que ce qui est juste soit fort, ou que ce qui est fort soit juste » (B. PASCAL, Pensées, 298, 299). Cette pensée du grand philosophe français est une assertion qui s'applique parfaitement à la situation de la République centrafricaine, pays englué année après année dans un cercle vicieux d'instabilité politique, d'insécurité, de corruption et de pauvreté extrême. La République centrafricaine se trouve dans une aporie où tout problème politique, économique et social est insoluble. La faillite du système centrafricain réside depuis longtemps, et à longueur des années, dans :

 

- l'emprunt à la législation française du droit positif : le droit positif, selon Jacques Vanderlin, a une définition qui comprend huit éléments : il « est unique (il n'y en a qu'un dans le ressort qui est le sien), étatique (ce ressort est celui de l'Etat, seul producteur de droit) formé de règles abstraites tendant à l'objectivité dans une hiérarchie donnée par la loi dont les procédés déductifs ( du général au particulier) permettent de dégager la manière de résoudre des cas concrets » (VANDERLINDEN Jacques, « Les droits africains entre positivisme et pluralisme », Bulletin des séances de l’Académie royale des sciences d’outre-mer, 46 (2000) p.279-292.   Si le Droit est l'élément  le plus important d'une société, à l'instar de l'adage romain Ubi societas, Ubi jus, il convient  de remarquer que l'histoire du droit centrafricain fait ressortir une constante : le législateur centrafricain est confiné à son rôle de voter que la loi des finances. Le juge centrafricain n'applique que le droit français. Les avocats ne plaident que pour l'indemnisation des victimes d'accident de route en application de l'article 1382 du Code civil français.  Si en France, pays où le Droit est florissant et en constante évolution en référence au devenir de la société, en République centrafricaine,  une  grande confusion existe, le plus souvent, entre droit et politique. 

 

Autour de cette relation ambiguë entre droit et  politique en République centrafricaine où la politique a tendance à gouverner le droit, gravite toute une série de problème à asseoir un Etat de droit. L'effectivité du droit positif est confrontée à une situation particulière à la République centrafricaine : lacune, ineffectivité, efficacité, etc.  L'état du droit doit donc être retravaillé à plusieurs niveaux : la production des normes, leur réception,  leurs modalités de mises en œuvre, des incompréhensions qu'elles peuvent susciter, des insuffisances qu'elles peuvent comporter et enfin  leur intégration  dans les structures socio-politiques.

 

Alors, l'objectif à atteindre est de voir comment le droit positif français emprunté par la République centrafricaine parvient à s'emboîter dans tout un ensemble hétéroclites en tenant compte de la langue, des institutions, des concepts, des valeurs, des habitudes et des pratiques. 

 

- la difficile quête d'un équilibre entre impératif de sécurité et protection des droits : le système politique en République centrafricaine peine à trouver un ensemble de voies et mesures qui permettront d'assurer à la fois la sécurité des personnes et de leurs biens et de garantir les libertés individuelles. Le contexte est  particulièrement  marqué par la dialectique entre la défense des intérêts  nationaux et l'imposition des mesures sécuritaires « draconiennes » qui débouchent sur une atteinte « grave » aux  droits fondamentaux. Les droits de l'homme sont donc traités avec un « mépris total » au nom  de la « menace »  contre la sécurité. Les impératifs de sécurité incitent donc à non seulement élaborer toute une floraison des dispositifs juridiques exceptionnels visant à restreindre la jouissance de certains droits mais surtout à adopter des  méthodes peu efficaces qui débouches à des dérives sécuritaires. Bien évidemment, l'insécurité est une atteinte grave à l'ordre public.  L'Etat peine à l'éradiquer parce qu'il lui  manque  les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif. La réforme du secteur de sécurité dans son ensemble est un défi politique, juridique, économique et social à relever en République centrafricaine ; raison de plus pour chercher à trouver un équilibre entre l'impératif de sécurité et la protection des droits humains telle qu'elle a été dégagée par la Charte internationale des droits de l'homme.

 

- la  prégnance du droit coutumier : Aucun droit d'un Etat  ne peut faire  abstraction de ses us et coutumes. Mais si un Etat vit constamment sous l'empire de la coutume, il y a un fort risque que le Droit et la justice soient négligés dans leur mission d'ordonner la société. Le recours à la coutume soulève un énorme problème épistémologique en République centrafricaine dans la mesure où le droit, la loi et la justice sont fréquemment défiés. En l'absence de contrôle effectif de l'Etat centrafricain sur l'ensemble de son territoire, certains recoins sont administrés par les « chefs de terres » qui se considèrent à la fois comme « législateurs » et « juges ».  Ils ont leurs lois, qu'ils exécutent ; et ils rendent  justice à leur guise dont la sentence, souvent très lourde, est « incontestable ». Alors, on se rend compte qu'il y a la loi de l'Etat et celle du « village ». Mais, en l'absence de l'autorité de l'Etat, c'est la loi du village qui l'emporte appliquant systématiquement la coutume. La République centrafricaine doit donc parvenir à articuler la législation nationale et droits locaux.

 

  • la persistance du droit de la force : C'est  quand même absurde qu'au XXIème siècle que dans un coin du monde, les Hommes usent de la violence pour se rendre maîtres de leur personne, de leur femme, de leurs enfants ou de leurs biens ou encore pour s'accaparer du pouvoir. La République centrafricaine est tombée dans cette condition que le Léviathan de Th. HOBBES nomme « guerre » ; et cette guerre est une guerre de chacun contre chacun.  La lutte effrénée du pouvoir par les armes fait que la République centrafricaine apparaît comme un pays « sans loi ». On y trouve des autorités de fait qui impose leur volonté contre la Loi. Une article de la Constitution pèse peu devant  une « baïonnette ». la Constitutionnalisation de la République centrafricaine ne sert à rien.  En 2016 la République centrafricaine en est à sa sixième Constitution. Leur application et leur respect ont toujours été un échec. Le non respect d'un seul article seulement  contribue à ruiner la République centrafricaine. La mise en place du Droit par la force étatique sera un travail de longue haleine.

Augustin Jérémie DOUI-WAWAYE

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