Centrafrique : Cinq alliés de Touadéra au second tour nommés à la présidence
http://rjdh.org/ PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 19 MAI 2016
BANGUI, 19 mai 2016—Cinq anciens candidats à la présidentielle et soutiens de Touadéra au second tour font partie du cabinet présidentiel dont la liste a été publiée dans la soirée du mercredi.
Jean Willybiro Sako, Fidèle Gouandjika, Jean Baptiste Koba, Stanislas Moussa-Kembe et Régina Konzi Mongot, sont les cinq candidats malheureux à la dernière présidentielle, que Touadéra a nommés dans son 1er cabinet. Deux sont ministres conseillers spéciaux et trois ministres conseillers.
Jean Willybiro Sako 0,82% à la dernière présidentielle est nommé ministre conseiller spécial, coordonnateur au DDR, à la RSS et la réconciliation nationale. Fidèle Gouandjika, l’un des tous premiers soutiens de Touadéra au second tour, devient ministre conseiller spécial chargé des relations avec les organisations nationales avec ses 1,25% au premier tour de la présidentielle. Jean-Baptiste Koba ayant obtenu 0,20% lors du 1er tour de la présidentielle, est nommé ministre conseiller chargé des investissements. Stanislas Moussa-Kembe, avant dernier du 1er tour de la présidentielle avec 0,17% est désormais ministre conseiller chargé de la diplomatie. Régina Konzi Mongot, seule femme candidate lors de la dernière présidentielle qu’elle perd avec 0,58% va conseiller le président en matière de réconciliation nationale.
Sur les huit postes de ministre conseillers à la présidence, Faustin Archange Touadéra a réservé cinq à ses alliés dits proches. Le très convoité programme de DDR, considéré comme vache à lait en Centrafrique, n’échappe à l’entourage restreint de Touadéra. C’est le très respectueux Willybiro Sako, considéré comme l’un des hommes propres proches de Touadéra qui est appelé à le gérer. De sources autorisées, d’autres soutiens seront appelés dans les organes déconcentrés chargés de piloter ce processus DDR.
Faustin Archange Touadéra a déjà réussi à placer à des postes clés dix de ses anciens challengers et soutiens au second tour. Trois sont entrés au gouvernement, un est devenu président du nouveau parlement centrafricain, un autre est nommé à la mairie de Bangui et cinq deviennent aujourd’hui ministres conseillers à la présidence.
La volonté du nouvel homme fort de Bangui de récompenser ces alliés est de plus en plus perceptible. Une dizaine d’allié (candidats malheureux) est toujours en attente.
Le nouveau cabinet présidentiel est composé de vingt deux membres contre 27 sous Catherine Samba-Panza.
Centrafrique : La présidence se félicite des échanges sur le DDRR entre le chef de l’Etat et les groupes armés
http://rjdh.org/ PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 19 MAI 2016
BANGUI, 19 mai 2016 (RJDH)–La présidence de la République s’est félicitée des échanges que le chef de l’Etat, Faustin Archange Touadéra a entrepris depuis quelques semaines avec les leaders des groupes armés. Cet état d’esprit a été exprimé dans un communiqué publié, mercredi dernier par le ministre d’Etat, chef de cabinet du président de la République, Firmin Ngrebada.
Le communiqué de la présidence commence par justifier les pourparlers que le nouveau président de la République a entrepris depuis son investiture avec les leaders des groupes armés. Selon le document, Faustin Archange Touadéra a choisi cette voie parce que c’est la seule qui puisse garantir aujourd’hui le retour de la paix et de la stabilité dans le pays « il (Faustin Archange Touadéra) croit fermement que le désarmement reste la seule et unique voie de retour à la paix et à la sécurité durable. Pour atteindre cet objectif, il a lancé depuis quelques semaines, une série de concertations avec les responsables des groupes armés pour qu’ensemble, ils puissent définir les mécanismes devant aboutir au désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement » relève le document.
La présidence de la République a fait savoir que plusieurs responsables des groupes armés ont répondu à l’appel du chef de l’Etat avec qui ils ont échangé sur la question du DDRR. Le document évoque cependant, en quelques lignes, la situation de certains groupes armés qui ont posé des revendications politiques comme préalables à l’entrée dans le processus DDRR.
Pour la présidence de la République « l’impression générale qui se dégage de ces concertations est bonne et incite à la poursuite des échanges concertés sur toutes les questions liées aux prochaines phases de l’opération » précise le communiqué qui annonce l’appui des partenaires en ces termes « les partenaires intervenant en République Centrafricaine apprécient à sa juste valeur ces concertations et indiquent qu’ils apporteront leur soutien au mécanisme qui sera retenu ».
La prochaine étape de l’initiative du chef de l’Etat, selon le communiqué de la présidence, sera de « définir avec toutes les parties prenantes, les stratégies à mettre en œuvre très rapidement en vue du désarmement des groupes armés » précise le document.
La présidence de la République a publié ce communiqué au moment où le chef de l’Etat a nommé Jean Willybiro Sako, un de ses alliés, coordonnateur du DDR, programme sur lequel Faustin Archange Touadéra compte pour ramener la paix et la sécurité en Centrafrique.
Centrafrique : Un chauffeur de MSF tué par des hommes armés au village Kouki près de Bossangoa
http://rjdh.org/ PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 19 MAI 2016
BOSSANGOA, 19 Mai 2016(RJDH)—Un chauffeur des Médecins Sans Frontières (MSF) a été abattu par des hommes armés non identifiés au village Kouki situé à quelques kilomètres de la ville de Bossangoa. L’acte s’est produit le mercredi dernier.
Selon les informations du RJDH, la victime faisait partie d’une équipe de trois conducteurs en mission au village Kouki, situé à 82 Km de Bossangoa. Un témoin a confié que c’est de retour que l’équipe est tombée dans l’embuscade de ces hommes armés qui l’ont dépouillé de tout avant d’abattre l’un des trois chauffeurs « nous étions en convoi pour regagner la ville de Bossangoa. C’est entre le village et la ville de Bossangoa qu’un groupe armé nous a arrêté. Ces hommes armés nous ont mis à terre et ont vidé nos poches puis ont fouillé les véhicules. C’est en partant qu’ils ont tiré sur notre collaborateur qui a trouvé la mort sur le champ » a expliqué un de ces chauffeurs.
Cette information a été confirmée par MSF qui dans une note d’information publiée ce jour a décidé de suspendre les activités de ses cliniques mobiles dans la région jusqu’à ce que la sécurité de son personnel soit garantie. L’ONG a précisé que le convoi arrêté, transportait des patients.
De sources concordantes, la dépouille est à Bossangoa, la ville natale de la victime. Selon nos informations, la jeunesse de Bossangoa est très remontée contre cet assassinat.
Cet agent de MSF est abattu par des groupes armés au moment où le nouveau chef de l’Etat entreprend des pourparlers avec les leaders de tous les mouvements armés en vu de peaufiner le DDR.