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8 juin 2016 3 08 /06 /juin /2016 22:16
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique: Faustin Archange Touadera à Bouar pour encourager l’autorité de l’Etat et la relance agricole

 

http://rjdh.org/  PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 8 JUIN 2016

 

BOUAR, 08 juin (RJDH)—Le chef de l’Etat Centrafricain Faustin Archange Touadera, a effectué ce 06 juin à Bouar chef-lieu de la Nana-Mambéré un déplacement dans le but de de visiter le centre d’instruction militaire de Bouar au camp Leclerc, et remercier la population de la Nana-Mambéré suite à l’élection présidentielle. Le président a déclaré que « la période d’exception, la période de transition est terminée. Nous devons aujourd’hui, bâtir un nouvel État, un État de Droit »

 

Faustin Archange Touadera revient sur le but de sa visite en ces termes: « je suis venu visiter le Centre d’instruction LECLERC, qui est notre grand centre d’instruction militaire pour voir dans quelle condition il se trouve et m’assurer qu’il peut servir dans les jours à venir à la formation des éléments des forces armées centrafricaines. Je suis aussi venu, pour rendre visite et remercier toute la population de la Nana Mambéré pour la confiance qu’elle m’a témoignée lors des dernières élections présidentielles en m’élisant très massivement».

 

Le chef de l’Etat est revenu sur ses priorités, « la toute première priorité est la paix et la sécurité. Sans cette paix et cette sécurité, on ne pourra rien entreprendre. Le pays restera paralysé, il n’y aura aucune possibilité d’engager les programmes de développement. Mais, pour obtenir la paix et la sécurité, il nous faudra procéder au désarmement c’est-à-dire retirer les armes entre les mains des groupes armés les nombreuses armes qui sont en circulation sur le territoire national. Dans cette perspective, j’ai rencontré depuis plus d’un mois chaque responsable de groupe armé à qui j’ai expliqué la nécessité pour nous d’aller au désarmement dans la concertation », a-t-il rappelé.

 

Pour le président Centrafricain, le Gouvernement doit tout faire pour que le travail de la terre et que l’élevage reprenne, « je demande à nos frères éleveurs des différentes communes d’élevage comme celle de Niem Yelewa qui ont quitté le pays pour cause de la crise de revenir et reprendre leurs activités en toute sécurité. L’État va assurer leur sécurité », a-t-il, lancé.

 

Lazare Nambena, maire de la ville de Bouar se réjouit par rapport à cette visite et présente les difficultés que rencontre la population de Nana-Mambéré, « cette visite témoigne l’attachement du gouvernement à la ville de Bouar qui est une ville stratégique qui fait frontière avec le Cameroun sur le corridor vital pour la RCA. Nous profitons de cette occasion pour présenter au gouvernement les problèmes cruels de la ville de Bouar qui sont l’eau potable et l’électricité », a-t-il dit.

 

Il s’agit d’une première visite de Touadera à l’intérieur du pays après son investiture du 30 mars 2016.

 

Fridolin Ngoulou et Firmin Yaiman

 

 

Centrafrique : La coordination des donneurs de sang invite la population à « donner leur sang pour sauver des vies »

 

http://rjdh.org/ PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 8 JUIN 2016

 

BANGUI, 08 Juin 2016 (RJDH) — « Le sang un lien universel », est le thème choisi pour la journée mondiale des donneurs de sang de 2016. Dieudonné Yarafa, président des associations de la fédération centrafricaine des donneurs de sang invite la population à donner leur sang pour sauver des vies.

 

En prélude à cette journée mondiale, un atelier de formation des responsables des associations des donneurs bénévoles de sang s’est déroulé le mardi 7 juin à Bangui. L’objectif est de rendre efficace ces donneurs, afin de mener des campagnes de sensibilisation auprès de la population de la ville de Bangui.

 

Dieudonné Yarafa, président des associations de la fédération centrafricaine des donneurs de sang (FECADOBS), relève que plusieurs activités sont prévues en prélude à cette journée mondiale, « la formation et la sensibilisation des responsables de centres des dons de sang de Bangui, Bégoua et de Bimbo. Nous voulons qu’il ait en nombre suffisant les poches de sang à la banque de sang, afin de sauver des vies », a relevé le président des donneurs de sang.

 

Dans son intervention, le président des donneurs de sang a relevé que « plusieurs personnes ne s’intéressent pas à cette action humanitaire qui consiste à donner son sang afin de  sauver des vies. Lorsque nous donnons le sang, personne ne pourra savoir qui est le bénéficiaire et vice versa, ce qui définit le sang un lien universel », a-t-il expliqué.

 

Les 5 219 840 FCFA est le budget prévisible pour les activités liées à la journée mondiale des donneurs de sang du 14 juin 2016. « Merci de me sauver la vie », c’est le thème de l’année 2015

 

 

Centrafrique : Le PAM au chevet des personnes vivant avec le VIH de Damara

 

http://rjdh.org/ PAR JEAN FERNAND KOENA LE 8 JUIN 2016

 

DAMARA, 8 juin 2016 (RJDH)—Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a donné au centre de santé de Damara des produits alimentaires dans le cadre de l’Assistance Alimentaire sur Ordonnance (AAO), aux personnes vivant avec le VIH qui ont un problème nutritionnel.

 

Selon Marie Véronique Mandakondji,  sage-femme diplômée d’Etat et responsable de la maternité de Damara, « l’Assistance Alimentaire sur Ordonnance est une courte intervention de 6 mois qui vise la réhabilitation nutritionnelle des personnes vivant avec le VIH ».

 

Elle a présenté les conditions d’éligibilité à ce don, « ceux qui vivent avec le VIH avec un indice de masse corporelle inférieur à 18,5, les femmes enceintes séropositives dont le périmètre des bras est inférieur à 21cm, les enfants nés des parents positifs dont le poids et la taille sont inférieurs à 85 et le périmètre des bras entre 115 à 126 cm », a-t-elle ajouté.

 

De sources proches du PAM, ce don concerne le traitement de 30 personnes qui prend effet à partir de la date de livraison des kits. Des dispositions sont prises pour que ceux qui accompagnent les bénéficiaires de l’AAO, aient aussi leurs kits pour éviter à ce qu’ils consomment les produits destinés aux malnutris.

 

Weston Lengbe curé de la paroisse St Antoine de Padou de Damara se dit heureux de l’assistance envers les PVVIH de sa localité mais craint qu’au retour, les bénéficiaires ne soient rejetés par leur famille, « on craint que ces produits servent de raison pour les parents de rejeter les bénéficiaires », a-t-il estimé

 

Ce don est une réponse aux besoins minimum des personnes vivant avec le VIH et qui souffrent de la malnutrition. Il intervient un an après l’opération lancée en faveur des PVVIH perdues de vue.

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8 juin 2016 3 08 /06 /juin /2016 14:17

 

 

http://www.info-centrafrique.com/  Par Crispin Dembassa Kette - 8 juin 2016

 

Huit millions d’euro soit un peu plus de 5 milliards de FCFA, tel est le montant alloué par la France via l’Agence Française de Développement (AFD), à l’État Centrafricain. C’est lors de la signature de convention d’une  « aide Budgétaire globale » le 7 juin, avec le ministère de l’économie, du plan et de la coopération internationale. L’argent est destiné en priorité au payement de salaires.

 

Cette aide financière est un appui direct au budget en exercice de la RCA. Elle vise donc à financer certaines dépenses incompressibles inscrites au budget. Les salaires, notamment.

 

De l’avis de Charles Malinas ambassadeur de France à Bangui qui assistait à la signature de la convention, c’est une «  aide budgétaire consistant à apporter de l’argent au Trésor public de l’Etat centrafricain. Cet argent permettra à l’Etat de pallier les difficultés de rentrée financière et de payer aussi les salaires des fonctionnaires. » Et ceci «  en attendant que les mesures de reconstruction et d’amélioration des recettes soient prises. »

 

Le gouvernement de son coté, salue le geste fait par la France qualifiée d ‘ « un des partenaires redoutables au côté de la Centrafrique dans des moments difficiles » par le ministre de l’économie à cette occasion.

 

Le ministre dit aussi espérer  que «  la table ronde des donateurs et investisseurs qui aura lieu bientôt à Bruxelles, sera un signal fort et occasion pour nous de discuter avec d’autres partenaires comme l’Union Européenne, la Banque Africaine de Développement, la Banque Mondiale et pourquoi pas le FMI afin de mobiliser assez de ressources nécessaires pour relever les défis auxquels le pays est confronter  »

 

Cette aide budgétaire globale vient s’ajouter à celles déjà accordées par la France en 2014 à hauteur de 4 Millions d’euros, puis en 2015 à 8 millions. Les fonds octroyés ont servi non seulement à régulariser certaines arriérées vis-à-vis des institutions internationales, mais aussi et surtout, à faciliter les dépenses électorales.

 

Avec Fiacre Salabé

Lu pour vous : La France verse 5 milliards au gouvernement pour les salaires
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8 juin 2016 3 08 /06 /juin /2016 14:07
MONITORING DES MEDIAS AUDIOVISUELS 8 JUIN 2016

 

 

 

Nations Unies

 

Al- Quarra TV : L'affaire de l'ancien fonctionnaire de l'ONU suédois, Anders Kompass, est de nouveau d'actualité. Selon une information "exclusive" rapportée par l'agence d'informations humanitaires IRIN News, Kompass présentera sa démission le 31 août prochain, "un an avant la fin de son contrat actuel" et qu'il "a accepté un travail au ministère des affaires étrangères suédois". "L'impunité totale de ceux qui ont abusé de leur autorité, ainsi que le refus de la hiérarchie d'exprimer des regrets pour la façon dont ils ont agi envers moi confirme tristement que le manque de responsabilité est ancrée aux Nations Unies", a déclaré Kompass à IRIN. "De ce fait, il est impossible pour moi de continuer à y travailler", a-t-il ajouté.

 

Radio Ndeke Luka : ONU Femme évalue la participation des femmes aux dernières élections en Centrafrique. Une quarantaine de personnes parmi lesquels 22 candidates aux récentes élections et trois femmes politiques de la sous-région de l’Afrique Centrale passent en revue depuis mardi ce processus. Il s’agit notamment d’évaluer le pourcentage des candidates, cerner les difficultés, partager leurs expériences mais aussi déterminer un programme d’appui aux femmes pour le prochain vote.

 

Politique

 

Radio Ndeke Luka : Présenter la politique générale du gouvernement, c'est à cet exercice que le nouveau premier ministre Simplice Mathieu Sarandji se prête depuis mardi, à l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Une obligation prévue par les dispositions de l'article 54 de la constitution Centrafricaine qui donnent 60 jours maximum au Premier ministre après la nomination des membres de son gouvernement, de présenter aux élus, les grands axes de la politique générale qu'il est appelé à mener.

 

Guira FM : Le Premier ministre Mathieu-Simplice Sarandji a fait la déclaration de la politique générale de son gouvernement devant l’Assemblée nationale centrafricaine lors de sa deuxième session ordinaire. Il a mis l’accent sur la concrétisation du DDRR, vecteur de la paix, de la sécurité de la cohésion sociale et la bonne gouvernance pour relever la République centrafricaine. L’entreprenariat privé à base communautaire sera encouragé. Le secteur de l’énergie sera promu à travers l’aboutissement des travaux de l’usine hydro-électrique de Boali 3 en vue d’augmenter le taux d’approvisionnement en électricité… Cette session va aussi permettre aux députés de débattre avant de ratifier certains instruments juridiques africains.

 

Radio Centrafrique : Le Président centrafricain a quitté Bangui mardi pour une nouvelle série de tournée à l’étranger. Faustin Archange Touadéra se rend d’abord à New York où il prendra part à la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU. La levée de l’embargo sur les armes à destination de la Centrafrique, le redéploiement des FACA, l’appui au DDRR seraient des points que le Chef de l’Etat aborderait avec les membres du dit conseil. Le chef de l’Etat se rendra par la suite à Bruxelles, pour les préparatifs de la prochaine table ronde des bailleurs de fonds en faveur de la RCA, prévu d’ici la fin de l’année.

 

Droits de l’Homme

 

BBC : Human Rights Watch accuse des soldats de la République du Congo, en mission en Centrafrique, du meurtre d'au moins 18 personnes. Les faits se seraient déroulés entre décembre 2013 et juin 2014. L'ONG de défense des droits humains dit avoir demandé en vain aux autorités congolaises l'ouverture d'une enquête. "Nous avions publié un rapport parlant de la disparition de 11 personnes. Il y a une fosse commune qui a été découverte et des dizaines de corps exhumés. Nous n'avons pas de preuve formelle c'est pourquoi nous exigeons une enquête. Des témoins ont déclaré que ces personnes ont été tuées par des soldats congolais", a déclaré Lewis Mudge, chercheur sur la Centrafrique à Human Rights Watch.

 

Radio Maria : L’ONG Human Rights Watch a révélé dans un communiqué publié le 7 juin la découverte d’une fosse commune près de Boali, comme preuve des exactions commises par les soldats de paix de la République du Congo, alors sous l’autorité de la Misca puis Minusca entre 2013 et 2015. Les restes humains de 12 personnes ont été exhumés. Selon Human Rights Watch, des militaires de la République Populaire du Congo avait tué au moins 18 personnes, y compris des femmes et des enfants, entre décembre 2013 et juin 2015, alors qu’ils servaient dans les forces de maintien de la paix à Boali.

 

Réforme du secteur judiciaire

 

Radio Centrafrique : 40 officiers de la police judiciaire dont 20 policiers et 20 gendarmes sont en formation de remise à niveau, depuis mardi à Bangui. Jusqu’au 25 juin prochain, leur capacité en matière de traitement des affaires criminelles sera renforcée conformément aux codes de procédure pénale centrafricaine.

 

Social

 

Radio Centrafrique : Les quartiers Vara, Walingba 1 et 2 et Banga 2 ont été dotés mardi 7 juin d’une borne fontaine chacun. Ces bornes a été construites par l’ONG « La voix du 5eme » sur financement de la Minusca. Selon Annette Lamine, présidente de l’ONG « La voix du 5eme », la conception de ce projet est faite suite à un constat, «quatre familles sur un dispose d’eau potable après les évènements qui ont secoué le pays», a-t-elle justifié. La même source a ajouté que la responsabilité de la gestion de ces bornes fontaines sera confiée à des comités qui seront composés des femmes, «quatre femmes gestionnaires vont gérer ces bornes fontaines », a-t-elle dit. Annette Lamine a confié également que ces femmes gestionnaires bénéficieront dans les jours à venir d’une formation sur la gestion de ces bornes d’ici la semaine prochaine.

 

Radio Maria : L’ONG nationale Initiative Développement Centrafrique (IDC), a lancé lundi 6 juin à Damara le projet de réhabilitation des bâtiments administratifs en présence des autorités locales, communales et des notables. Ce projet du gouvernement centrafricain est financé par l’Union Européenne à hauteur de 532 000€. Selon André Bonda, coordonnateur du projet à l’ONG IDC, ce projet vise particulièrement 9 sous-préfectures, des préfectures de l’Ombella M’poko, Nana-Mambéré, Ouham et Ouham Péndé.

 

Guira FM : Les travaux de réhabilitation du marché municipal de Kaga-Bandoro ont démarré mardi. Le choix de ces travaux de réhabilitation a été fait par un comité de sélection des projets composé des autorités locales et des leaders communautaires. Il s’agit de la réhabilitation des tables de boucherie, tables d’étalage des vendeurs de denrées alimentaires et légumes ainsi que la toiture. Ces travaux financés par la Minusca vont être exécuté en trois mois.

 

AVERTISSEMENT

 

Le monitoring des medias audiovisuels est un support d’information destiné au personnel et aux partenaires de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine. Elle reflète de manière non exhaustive le traitement audiovisuel de l’actualité centrafricaine. Le monitoring ne reflète ni les opinions de la MINUSCA ni celles des Nations unies.

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8 juin 2016 3 08 /06 /juin /2016 12:51

 

 

08/06/16 (AFP)

 

Un haut-responsable de l'ONU, Anders Kompass, a démissionné pour protester contre "la totale impunité" concernant les cas de viols sur des enfants commis par des Casques bleus en Centrafrique, selon un communiqué de l'ONG UN Watch publié mardi.

 

La démission de M. Kompass, directeur des des opérations sur le terrain au Haut-Commissariat de l'ONU pour les droits de l'homme, a été confirmée à l'AFP par un porte-parole de l'ONU, qui a précisé qu'elle est intervenue il y a "quelques semaines" et qu'elle "prendra effet à la fin août".

Aucune indication sur les raisons de la démission n'a été donnée par le porte-parole de l'ONU.

 

"La totale impunité pour ceux qui ont abusé de leur autorité, à divers degrés, associée au manque de volonté de la hiérarchie d'exprimer tout regret (...) confirme" que l'ONU n'a pas l'habitude de rendre des comptes, a déclaré Anders Kompass cité par UN Watch.

 

Dans ces conditions, il est "impossible pour moi de continuer à travailler ici", a-t-il ajouté.

Anders Kompass, de nationalité suédoise, a travaillé à Genève pendant plus de 30 ans pour le compte de l'ONU.

 

M. Kompass est à l'origine de la fuite du rapport confidentiel de l'ONU sur les "abus sexuels sur des enfants par les forces armées internationales", qu'il a transmis à la justice française en juillet 2014, estimant que l'organisation tardait à agir.

 

Selon Hillel Neuer, directeur exécutif de UN Watch, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et le Haut Commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme Zeid Ra’ad Al Hussein doivent "présenter leurs excuses à M. Kompass, qui est un héros pour avoir tenté de protéger des enfants violés, contrairement à d'autres responsables de l'ONU".

 

Dans un rapport publié en décembre 2015, un groupe d'experts indépendants avait vivement critiqué la manière dont l'ONU avait réagi à des accusations de viols, notamment d'enfants, en Centrafrique.

 

L'ONU fait face depuis plusieurs mois à un scandale planétaire lié aux viols dont sont accusés des Casques bleus en opération dans des pays où ils sont censés protéger les populations.

 

Selon le dernier rapport annuel du secrétaire général de l'ONU, 69 cas d'agressions sexuelles auraient été commis par des Casques bleus en 2015, en "nette augmentation" par rapport à 2014.

 

A elles seules, deux missions cumulent la moitié des cas: la Minusca en Centrafrique et la Monusco en République démocratique du Congo.

 

 

Le lanceur d’alerte Anders Kompass quitte l’ONU

 

https://www.letemps.ch

 

Le directeur des opérations du Haut-commissariat des droits de l’homme, à l’origine des révélations sur les abus sexuels commis par des soldats français, a démissionné

 

Sa position était devenue intenable. Anders Kompass, le directeur des opérations du Haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, basé à Genève, a démissionné. Le diplomate suédois était à l’origine des révélations sur des abus sexuels commis par des soldats français en Centrafrique. En été 2014, il avait transmis un rapport confidentiel aux autorités françaises pour qu’elles engagent des poursuites contre les responsables présumés.

 

Anders Kompass a annoncé son départ à l’agence d’information sur l’actualité humanitaire IRIN. Il dénonce «l’impunité totale de ceux qui ont abusé de leur autorité». «L’absence de regrets de la hiérarchie» pour le traitement subi fait qu’il lui est «impossible de continuer à travailler» au Haut-commissariat des droits de l’homme.

 

En avril 2015, il avait été suspendu de ses fonctions, accusé de n’avoir pas protégé l’anonymat des victimes présumées et des témoins. Un tribunal de l’ONU avait ordonné sa réintégration le mois suivant. Il avait enfin été blanchi en décembre de la même année par un panel indépendant mandaté par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon pour faire la lumière sur la gestion de cette affaire.

 

«De bureau en bureau»

 

Les experts n’étaient pas tendres. Les responsables de l’Unicef à Bangui et ceux du Haut-commissariat des droits de l’homme n’ont pas transmis ces accusations à leurs supérieurs et ils ont tardé à protéger et à aider les enfants. «Les informations sur ces accusations sont passées de bureau en bureau», estimaient-ils.

 

«Personne n’a voulu prendre la responsabilité de traiter ces graves violations des droits de l’homme» jusqu’à ce qu’elles parviennent au directeur des opérations à Genève. La Centrafrique est alors pleine guerre civile. De l’avis général, l’intervention militaire française, a permis d’éviter un encore plus grand bain de sang.

 

Le Haut-commissaire aux droits de l’homme, le Jordanien Zeid Ra’ad Al-Hussein, n’a jamais pardonné à Anders Kompass, le numéro trois de l’organisation, de ne pas l’avoir informé de cette affaire. «Il a fait les choses justes mais de la mauvaise manière», a-t-il asséné l’an dernier, interrogé par le New York Times.

 

De retour en Suède?

 

«La démission d’Anders Kompass est intervenue il y a plusieurs semaines», confirme Rupert Colville, le porte-parole du Haut-commissariat. Il sera libéré de ses obligations à la fin du mois d’août mais son départ effectif devrait intervenir courant juin. Il se murmure qu’il a retrouvé de l’embauche au Ministères des Affaires étrangères suédois. Son pays l’a toujours défendu.

 

Malgré l’ouverture d’enquêtes par la justice française, aucun soldat n’a encore été condamné. Les enfants, pour certains âgés de huit ans, accusent les militaires de les avoir forcés à des fellations contre des biscuits. Des soldats d’autres nationalités étaient aussi accusés de sévices sexuels. Bien d’autres accusations ont depuis été proférées contre le contingent français ainsi que des Casques bleus en Centrafrique.

 

Malgré la politique de tolérance zéro proclamée par l’ONU, les condamnations sont très rares. Il appartient en effet aux Etats de juger leurs ressortissants. Selon l’ONU, 44 cas d’abus sexuels commis par des soldats de maintien de la paix ont été recensés depuis le début de l’année, dont plus de la moitié en Centrafrique.

 

Viols d'enfants par des Casques bleus en Centrafrique: démission du lanceur d'alerte de l'ONU Anders Kompass
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8 juin 2016 3 08 /06 /juin /2016 12:48
Faustin Archange Touadéra à New York et Bruxelles

 

 

08/06/16 (APA)

 

Le Président centrafricain Faustin Archange Touadéra a quitté Bangui mardi soir pour New York, où il participera à la réunion du Conseil de Sécurité de l’Onu consacrée à la République Centrafricaine.

 

Il se rendra ensuite à Bruxelles qui abritera au mois de novembre prochain une table ronde des partenaires de la RCA pour commencer les préparatifs de cette grande rencontre capitale pour le relèvement de la Centrafrique.

 

En partance pour ces villes, le Président Faustin Archange Touadéra devra faire une escale à Yaoundé au Cameroun où il est prévu une rencontre avec le Président camerounais Paul Biya.

 

Selon certaines sources proches de la présidence centrafricaine, Faustin Archange Touadéra posera sur la table du Conseil de Sécurité de l’Onu, le problème de la levée de l’embargo sur les armes qui frappe l’armée centrafricaine, le financement du programme de désarmement, démobilisation et réinsertion des groupes armés.

 

Ce n’est pas la première fois que le Président Touadéra participe à une réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Il y était déjà au mois d’avril dernier.

 

Cette visite arrive au moment où le processus de révision du mandat de la mission des Nations Unies en Centrafrique est amorcé pour s’achever au mois de juillet.

 

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7 juin 2016 2 07 /06 /juin /2016 17:53

 

 

par Joe Bavier

 

    ABIDJAN, 7 juin 07/06/2016 à 18:28 (Reuters) - Des soldats de la République du Congo servant sous l'uniforme des Nations unies et de l'Union africaine (UA) se sont rendus coupables de meurtres en Centrafrique, accuse mardi l'ONG Human Rights Watch (HRW).

 

    La République centrafricaine a plongé dans le chaos en 2013 lorsque des milices majoritairement musulmanes, les Seleka, se sont emparées du pouvoir, provoquant un conflit avec les miliciens chrétiens anti-balaka.

 

    HRW affirme que des soldats venus du Congo ont torturé à mort deux dirigeants anti-balaka et en ont exécuté publiquement deux autres en février 2014. Ils auraient également battu deux civils à mort en juin 2015.

 

    L'ONG dit en outre qu'une fosse commune a été retrouvée près d'une base anciennement occupée par des soldats congolais dans la ville de Boali. Elle contenait les restes de douze individus arrêtés par les casques bleus le 24 mars 2014.

 

    "La découverte de douze corps est une preuve accablante d'un crime effroyable commis par des soldats de maintien de la paix congolais, qui avaient été envoyés pour protéger la population, et non pour s'attaquer à elle", a déclaré Lewis Mudge, chercheur sur l'Afrique à Human Rights Watch. 

 

    "Les autorités de la République du Congo ne devraient pas fermer les yeux sur les preuves croissantes de meurtres commis par leurs soldats à Boali et ailleurs."

 

    Les Nations unies ont pris la responsabilité du maintien de la paix en septembre 2014, jusque là assumée par l'UA, et elles ont depuis été visées par de nombreuses accusations d'exactions.

 

Selon HRW, la force de l'Onu a insisté pour que les soldats impliqués dans les meurtres présumés soient rapatriés au Congo.

    

    SOLDATS MUTÉS

 

    "Simplement muter les troupes hors de la République centrafricaine sans autres conséquences envoie le message que les soldats de maintien de la paix peuvent commettre des meurtres en toute impunité", a jugé Lewis Mudge. "Aucun soldat de maintien de la paix ne devrait être au-dessus des lois."

 

    Selon Stéphane Dujarric, porte-parole des Nations unies, des enquêteurs de l'Onu se sont penchés sur ces accusations et ont remis le résultat de leurs investigations aux autorités locales.

 

    Au moins 13 personnes, dont cinq femmes parmi lesquelles une était enceinte de six mois, et deux enfants, ont été arrêtées au domicile d'un dirigeant anti-balaka après un affrontement lors duquel un soldat congolais a trouvé la mort, dit le rapport de HRW.

 

    Selon des témoins entendus par HRW, des cris et deux séries de coups de feu ont été entendus dans la nuit en provenance de la base de l'armée. En février, le site a été fouillé par une organisation locale et les victimes identifiées grâce à leurs vêtements.

 

    HRW dit avoir contacté les autorités du Congo à de multiples reprises au cours des deux dernières années, le président Denis Sassou Nguesso, notamment, afin qu'une enquête soit lancée et que les responsables de ces meurtres soient punis.

 

    Aucune mesure n'a depuis été prise, regrette HRW. Un responsable du ministère congolais de la Défense a de son côté assuré qu'une enquête était en cours et a démenti que les informations transmises par HRW ont été ignorées.

 

    "Le Congo coopère avec les Nations unies pour vérifier la véracité des allégations contre ses soldats", a déclaré Romain Oba, porte-parole du ministère de la Défense. "Nous attendons les résultats."

 

 (Avec Louis Charbonneau aux Nations unies, Christian Elion à Brazzaville, Nicolas Delame pour le service français) 

Des casques bleus congolais accusés de meurtre en Centrafrique - HRW
Des casques bleus congolais accusés de meurtre en Centrafrique - HRW
Des casques bleus congolais accusés de meurtre en Centrafrique - HRW
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7 juin 2016 2 07 /06 /juin /2016 17:25
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Découverte d’une fosse commune près de Boali, impliquant des soldats de l’ONU

 

http://rjdh.org/  PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 7 JUIN 2016

 

BANGUI, 7 juin 2016 (RJDH)—L’ONG Human Rights Watch a révélé dans un communiqué publié ce 7 juin la découverte d’une fosse commune près de Boali, comme preuve des exactions commises par les soldats de paix de la République du Congo, alors sous l’autorité de la Misca puis Minusca entre 2013 et 2015. Les restes humains de 12 personnes ont été exhumés.

 

Selon Human Rights Watch, des militaires de la République Populaire du Congo avait tué au moins 18 personnes, y compris des femmes et des enfants, entre décembre 2013 et juin 2015, alors qu’ils servaient dans les forces de maintien de la paix à Boali.

 

Une fosse commune découverte près d’une base des forces de maintien de la paix à Boali et exhumée le 16 février 2016 a révélé les restes de 12 personnes identifiées comme celles ayant été détenues par les soldats de maintien de la paix en mars 2014.

 

Le communiqué indique que « les corps étaient dans un état de décomposition avancé, mais leurs vêtements et d’autres objets distinctifs ont permis d’identifier les victimes comme étant des membres d’un groupe d’au moins 12 personnes arrêtées par les soldats de maintien de la paix congolais le 24 mars 2014. Les personnes arrêtées avaient ensuite disparu ».

 

D’après Human Rights Watch, l’exhumation des corps vient contredire la déclaration antérieure des forces de maintien de la paix soutenant que les victimes s’étaient échappées. « La découverte de 12 corps est une preuve accablante d’un crime effroyable commis par des soldats de maintien de la paix congolais, qui avaient été envoyés pour protéger la population, et non pour s’attaquer à elle », a indiqué Lewis Mudge, chercheur sur Afrique à Human Rights Watch.

 

Pour lui, « les autorités de la République du Congo ne devraient pas fermer les yeux sur les preuves croissantes de meurtres commis par leurs soldats à Boali et ailleurs».

 

Human Rights Watch a également documenté la mort par torture de deux leaders Anti-Balaka à Bossangoa en décembre 2013, l’exécution publique de deux Anti-Balaka présumés à Mambéré en février 2014, et les passages à tabac ayant entraîné la mort de deux civils à Mambéré en juin 2015, toujours par les casques bleus congolais.

 

Rappelons que vingt Casques bleus Congolais de l’unité de Mambéré ont été rapatriés après ces meurtres. La Minusca a enquêté sur l’incident en 2015 et a adressé les conclusions au gouvernement de la République du Congo via une note diplomatique. En avril 2016, la Minusca a ouvert une enquête interne, appelée commission d’enquête, sur l’incident. La commission d’enquête établira un rapport sur les procédures internes et comment la mission va réagir.

 

 

Centrafrique : Quatre quartiers du 5eme arrondissement reçoivent des bornes fontaines

 

http://rjdh.org/ PAR ANGELA PASCALE SAULET YADIBERET LE 7 JUIN 2016

 

BANGUI, 07 Juin 2016 (RJDH)—  Les quartiers Vara, Walingba 1 et 2 et Banga 2 ont été dotés ce mardi 7 juin d’une borne fontaine chacun. Ces bornes a été construites par l’ONG « La voix du 5eme » sur financement de la Minusca.

 

Selon Annette Lamine, présidente de l’ONG « La voix du 5eme », la conception de ce projet est faite suite à un constat,  «  quatre familles sur un dispose d’eau potable après les évènements qui ont secoué le pays», a-t-elle justifié.

 

La même source a ajouté que la responsabilité de la gestion de ces bornes fontaines sera confiée à des comités qui seront  composés des femmes,  « quatre femmes gestionnaires vont gérer ces bornes fontaines »,  a-t-elle dit. Annette Lamine a confié également que ces femmes gestionnaires bénéficieront dans les jours à venir d’une formation sur la gestion de ces bornes d’ici la semaine prochaine.

 

Pour René Matchikou, chef du quartier de Walingba,  la construction de ces bornes  fontaines  est un  soulagement, « les femmes  et les enfants font deux kilomètres pour chercher de l’eau potable pour la famille. C’est un soulagement pour tous les habitants de ce quartier », a-t-il indiqué.

 

La Minusca a rappelé que  l’accès à l’eau potable est d’une importance capitale, « l’eau constitue une source  vitale et une ressource également. Sans l’eau, aucun être vivant ne peut survivre»,  a souligné Mr Rolland Amousouga de la Minusca.

 

 L’ONG « La Voix du 5eme » a vu le jour en 2015 et œuvre pour le développement socio-économique et pour la promotion de la paix dans le 5eme  arrondissement de Bangui.

 

La construction de ces fontaines est estimée à la hauteur de 21.030.679 FCFA.

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7 juin 2016 2 07 /06 /juin /2016 16:40

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

CP/SPK#10/2016

 

 

 

Bangui, le 7 juin 2016 - Deux casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), Alex Katurebe et Mbot Gustave Maitre, respectivement du Rwanda et du Cameroun, ont succombé à leurs blessures le 5 juin 2016, suite à des accidents de la circulation.

 

L’accident qui a couté la vie au soldat Alex Katurebe est survenu sur l’axe routier Bouar-Baoro dans la préfecture de la Nana Mambéré, à l’Ouest du pays. Son véhicule a quitté la route à 8 km de Bouar, chef-lieu de la préfecture alors qu’il s’y rendait pour effectuer une mission officielle en prélude de la visite du Président Touadéra le 6 juin 2016. Il a succombé à ses blessures lors de son évacuation vers l’Hôpital de Bouar. Trois autres blessés du bataillon rwandais ont été admis à l’Hôpital de la MINUSCA de Bangui.

 

Le même jour, un autre accident de la circulation emportait le soldat Mbot Gustave Maitre dont le véhicule a également quitté la route. Trois soldats de la paix ont été blessés et également évacués à l’Hôpital de la MINUSCA de Bangui.

 

Les dépouilles des soldats sont arrivées à Bangui le 6 juin où la Mission leur rendra un dernier hommage. La MINUSCA exprime ses plus sincères condoléances aux familles des défunts, ainsi qu’aux Gouvernements et Peuples rwandais et camerounais.

 

Depuis son déploiement en septembre 2014, 31 personnels de la MINUSCA ont payé de leurs vies la recherche de la paix et de la stabilité en République centrafricaine.

 

LA MINUSCA PERD DEUX CASQUES BLEUS DANS DES ACCIDENTS DE CIRCULATION
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7 juin 2016 2 07 /06 /juin /2016 15:40

 

Des Congolais ont fait 18 morts en Centrafrique

 

Par Rédaction The Associated Press  07/06/2016 Mise à jour : 7 juin 2016 | 10:35 

 

DAKAR, Sénégal – Des soldats congolais déployés en République centrafricaine pour le compte des Nations unies ou de l’Union africaine ont tué au moins 18 personnes, dont des femmes et des enfants, entre décembre 2013 et juin 2015, a affirmé mardi Human Rights Watch.

 

L’organisation new-yorkaise de défense des droits de la personne reproche à la République du Congo de ne pas avoir enquêté de manière crédible sur ces meurtres et l’incite à demander des comptes à ses militaires.

 

HRW affirme qu’une fosse découverte en février près d’une base militaire contenait les restes de 12 personnes qui, selon les soldats congolais, s’étaient échappées après avoir été détenues en mars 2014.

 

Le groupe a également documenté les cas de deux leaders d’une milice chrétienne qui ont été torturés à mort à Bossangoa en décembre 2013, l’exécution publique de deux miliciens présumés en février 2014 et le décès de deux civils qui ont été battus à mort à Mambere en juin 2015.

 

«La découverte des 12 corps est une preuve accablante d’un crime horrible commis par les soldats congolais, qui avaient été envoyés pour protéger la population, et non pour la victimiser», a dénoncé le responsable de HRW en Afrique, Lewis Mudge.

 

HRW dit avoir écrit au président congolais Denis Sassou N’Guesso pour demander la tenue d’une enquête. Les pays qui fournissent des hommes aux missions de l’ONU et de l’UA sont ensuite responsables de traduire en justice les soldats accusés de crimes.

 

Le rapport explique que le leader d’une milice chrétienne s’est querellé avec les militaires congolais en 2014, tuant l’un d’entre eux. Les soldats ont ensuite encerclé sa résidence, arrêtant 12 personnes. On comptait parmi les détenus cinq femmes, dont une qui était enceinte, et deux enfants âgés de sept mois et dix ans.

 

Des témoins ont raconté avoir entendu des coups de feu et vu des traces de sang.

 

L’UA a temporairement suspendu les commandants à Boali et à Bossangoa en juin 2014, et leurs soldats ont été redéployés ailleurs au pays, selon le document.

 

Une mission onusienne a pris le relais de la force de l’UA en septembre 2014, en exigeant que les soldats congolais soient remplacés.

 

 

http://www.itele.fr/ 7 juin 2016

 

Des soldats congolais opérant en tant que Casques bleus dans la Mission de l’ONU en République centrafricaine (Minusca) ont tué au moins 18 personnes, dont des femmes et des enfants, entre 2013 et 2015, selon un rapport publié mardi 7 juin par l’ONG Human Rights Watch.

 

De nouvelles accusations d’exactions en Centrafrique. Selon un rapport d’Human Rights Watch (HRW) paru ce mardi 7 juin, des Casques bleus congolais ont tué au moins 18 personnes entre décembre 2013 et juin 2015, lors de leur mission de maintien de la paix en République centrafricaine.

 

D’après HRW, ces crimes ont eu lieu alors que les soldats opéraient au sein de la mission de l’Union africaine en Centrafrique (Misca), puis au sein de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca), qui lui a pris le pas en décembre 2014.

 

Au moins 18 morts

 

L’enquête de HRW se base sur la découverte, le 16 février dernier à Boali, à 500m d’une base de Casques bleus, d’une fosse contenant les restes de 12 corps identifiés comme étant ceux de prisonniers détenus par les Casques bleus congolais en mars 2014. Le rapport indique:

 

L’exhumation des corps vient réfuter la thèse des Casques bleus selon laquelle les victimes s’étaient échappées.

 

Outre le massacre de ces 12 personnes, Human Rights Watch affirme pouvoir confirmer la mort de 6 autres personnes, tuées par des Casques bleus congolais:

 

Deux chefs anti-Balaka tués par torture à Bossangoa, en décembre 2013

 

Deux anti-Balaka présumés, exécutés publiquement à Mambéré, en février 2014

 

Deux civils battus à mort à Mambéré, en juin 2015

 

Concernant le massacre de Boali, HRW affirme avoir informé l’ONU et les autorités gouvernementales de Centrafrique de la location présumée de la fosse. "Mais ni les soldats de l’Union africaine, ni les Casques bleus de l’ONU, ni mêmes les autorités gouvernementales n’ont fait un effort pour protéger le site ou pour conduire une expérience médico-légale de l’exhumation afin de préserver des preuves pour de futures actions judiciaires", assène le rapport.

 

"Tuer ou non les femmes et les enfants"

 

Dans son rapport, Human Rights Watch retrace le déroulé du massacre de Boali, le 24 mars 2014. Les victimes ont été arrêtées à la suite d’une altercation d’un chef anti-balaka local avec des Casques bleus congolais, au cours de laquelle un de ces soldats a perdu la vie. "Enragés par la mort de leur collège, écrit l’ONG, les Casques bleus congolais ont encerclé la maison du chef anti-balaka, l’ont arrêté avec au moins 12 autres personnes, parmi lesquelles figuraient 5 femmes – dont une enceinte de six mois – et deux enfants – de 10 ans et 7 mois."

 

Les soldats de la Minusca ont ensuite ordonné aux habitants vivant à proximité de la base de rentrer chez eux et de fermer la porte, "la seule et unique fois" qu’ils donnaient de tels ordres, selon un témoin entendu par Human Rights Watch. L’ONG poursuit:

 

Plus tard cette même nuit, des témoins ont entendu des cris et une première salve de coups de feu venant d’une zone près de l’endroit où les victimes étaient confinées, suivie une heure plus tard par une autre volée de coups de feu, émanant du même endroit. Un témoin affirme avoir entendu un débat animé entre les Casques bleus congolais à propos de tuer ou non les femmes et les enfants, avant la seconde salve de tirs.

 

Des traces de sang ont été retrouvées le jour suivant à plusieurs endroits sur la base. Les soldats congolais ont ensuite interdit aux habitants de cultiver ou même de couper l’herbe sur une zone appelée "Usine Boali 3", située à 500 mètres de la base. "Les habitants ont déclaré qu’ils pensaient que c’est à cet endroit que les Casques bleus ont enterré les victimes", écrit HRW.

 

Deux ans plus tard, l’ONG révélera l’existence d’une fosse rassemblant les restes de 12 corps humains, à 500 mètres de la base des Casques bleus congolais. "Les corps étaient salement décomposé, écrit-elle dans son rapport du 7 juin, mais leurs vêtements, et d’autres objets distinctifs ont permis d’identifier les victimes comme étant les membres d’un groupe d’au moins 12 personnes que les soldats congolais ont arrêtés le 24 mars 2014."

 

Centrafrique, terre d’exactions

 

Ce n’est pas la première fois que des exactions sont commises par des membres de forces d’intervention extérieures en Centrafrique, depuis le début du mandat de l’ONU. Le 17 mai dernier, l’ONU indiquait avoir recensé depuis le début de l'année, 44 accusations d'abus sexuels qui auraient été commis par ses Casques bleus dans le monde. Parmi ces accusations, 29 concernent sa mission en République centrafricaine (Minusca).

 

Du côté de l’opération française Sangaris, présente en Centrafrique depuis la fin 2013, une procédure disciplinaire a été récemment ouverte contre cinq de ses soldats, accusés d'avoir passé à tabac deux Centrafricains à Bangui ou d'avoir laissé faire.

 

A la mi-mars dernière, des enquêteurs du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) avaient recueilli les témoignages d’une centaine de filles en Centrafrique, affirmant avoir été abusées sexuellement par des soldats des forces internationales. Onze mois plus tôt, l’ONG AIDS-Free World rendait publiques des accusations de pédophilie, émanant de jeunes garçons, à l’encontre de 13 militaires français de l’opération "Sangaris" et de cinq soldats africains de la Misca.

 

Comment expliquer qu’il y ait autant d’exactions en Centrafrique ? Pour Antoine Glaser, journaliste et ex-directeur de la Lettre du continent, ces exactions ne sont ni nouvelles, ni spécifiques à la Centrafrique :

 

Je pense que ça a toujours existé au niveau des Casques bleus. Ça a toujours existé, mais avant c’était vraiment l’omerta. Maintenant, on en parle beaucoup plus, ça sort plus facilement à travers les réseaux sociaux, car l’information n’est plus verrouillée comme elle l’a été à un certain moment.

 

Il affirme que ces exactions peuvent s’expliquer par la malformation, le mal-équipement et le mauvais entretien financier des Casques bleus.

 

Thierry Vircoulon, chercheur à l’Institut français des relations internationales, va plus loin :

 

Il y a eu beaucoup de mauvaises troupes parmi les Casques bleus. Tout simplement parce que la mission de l’ONU a été formée à partir de contingents africains, qui appartenaient initialement à la CEAC, qui ont été transféré à l’Union africaine. Les Nations unies ont hérité des contingents mauvais, venant d’armées n’étant pas très portées sur la discipline et le droit humanitaire. Cela peut s’expliquer comme cela.

 

Plus de 13.000 personnes ont été déployées par les Nations unies en Centrafrique pour les besoins de la Minusca.

 

 

Matthieu Beigbeder - Photo : 12 crânes appartenant aux 12 restes de corps humains, découverts dans une fosse à Boali (crédits Human Rights Watch)

Centrafrique : Des Casques bleus congolais ont tué au moins 18 personnes, selon HRW
Centrafrique : Des Casques bleus congolais ont tué au moins 18 personnes, selon HRW
Centrafrique : Des Casques bleus congolais ont tué au moins 18 personnes, selon HRW
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7 juin 2016 2 07 /06 /juin /2016 12:06
Centrafrique : reprise officielle de l’exportation de diamants

 

 

06 juin 2016 à 20h23 Par Jeune Afrique - avec Reuters et AFP

 

L'export d'un stock de 3 703 carats (environ un kilo de diamant) signera la reprise officielle des exportations quasiment un an après la levée d'un embargo international en vigueur entre 2013 à 2015 — quoique très difficilement contrôlable sur le terrain — , selon le ministre des Mines cité par Reuters lundi.

 

Les exports de diamants, qui officiellement ont cessé depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013, vont effectivement reprendre en Centrafrique, a indiqué lundi 6 juin Leopold Mboli Fatrane, le ministre des Mines du nouveau gouvernement de Faustin-Archange Touadéra.

 

Une première expédition de 3 703 carats — contre une moyenne annuelle d’environ 300 000 carats par an avant la crise — est prévue après vérification par les services du gouvernement, rapporte Reuters, sans toutefois mentionner de calendrier.

 

Levée partielle d’abord appliquée à Berbérati

 

La levée partielle de l’embargo — décidé par le système international de certification des diamants (SCPK, processus de Kimberley) en mai 2013 jusqu’en juillet 2015 —s’appliquera dans un premier temps pour les diamants extraits dans la région de Berbérati au sud-ouest, a indiqué le ministre.

 

« Comme vous le savez, nous devons suivre certaines règles qui sont imposées par le Processus de Kimberley. Nous devons distinguer les diamants dits du sang de ceux qui ne le sont pas », a dit Leopold Mboli Fatrane.

 

Pour éviter les « diamants de sang », qui exige notamment que les mines du pays producteur ne soient pas sous la coupe de groupes armés et que l’administration contrôle les zones de production, le Processus de Kimberley a été mis sur pied en 2000. Il regroupe pays producteurs, pays acheteurs, industriels et représentants de la société civile.

 

Les experts de la certification ont estimé en mars 2013 que la prise du pouvoir par l’ex-rébellion Séléka à majorité musulmane et l’occupation des mines par ses éléments étaient un danger.

 

Un embargo difficilement applicable

 

Un embargo qui a nourri la contrebande, dans un pays où l’administration est très faible. De source proche du milieu, interrogée par l’AFP, il existe une filière camerounaise pour les diamants du Sud, et des filières soudanaise et tchadienne pour ceux du Nord.

 

Ainsi, le processus de Kimberley notait lui-même que l’embargo souffrait des lacunes sérieuses puisque « des expéditions internationales de diamants d’origine centrafricaine ont eu lieu », selon le communiqué publié après une réunion des 9 au 12 juin 2014.

 

Le 20 août 2015, les Nations unies ont mis sur liste noire le bureau d’achat de diamants en Centrafrique (Badica), un des principaux négociants de diamants du pays, et sa filiale belge Kardiam, « pour avoir fourni du soutien à des groupes armés, nommément la Séléka et les anti-balaka », selon la décision rendue par le Conseil de sécurité.

 

En septembre, Amnesty International estimait qu’« il y a un fort risque » que le principal négociant du pays, Sodiam, ait amassé pendant le conflit quelque 60 000 carats de diamants, d’une valeur de 7 millions de dollars, ayant servi à financer les milices chrétiennes anti-balaka.

 

Diamants en Centrafrique

 

Selon les dernières données du Processus de Kimberley disponibles pour la Centrafrique,  365 916 carats de diamants centrafricains ont été produits en 2012, d’une valeur de 62 millions de dollars. Cette même année, 371 916 carats ont été exportés depuis le pays.

 

Les diamants de Centrafrique sont célèbres, notamment en raison de « l’affaire des diamants » qui avait entaché en 1979 la présidence française de Valéry Giscard d’Estaing, accusé d’avoir reçu des diamants de la part du fantasque empereur Jean-Bedel Bokassa, au pouvoir de 1966 à 1979.

 

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